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Full text of "Annales de la Société entomologique de France"

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HARVARD UNIVERSITY 


LIBRARY 
OPMRE 


MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÜLOGY 


ANNALES 


SOCIETE 


ENTOMOLOGIQUE 


DE FRANCE. 


DE FRANCE, 
| 


TABLEAU INDICATIF DES JOURS DE SÉANCE. 


PENDANT L'ANNÉE 1833. 


A Les séances se tiennent, à 7 heures du soir, rue d’Anjou- : 


Dauphine, n° 6. 


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i Janv. | Févr. | Mars. | Avril. | Maï. | Juin. |Juillet. Us Octob.| Nov. | Déc. 


IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUARD, 


RUE GARENCIÈRE, N° . | a, \ 


ANNALES 


DE LA 


SOCIÈTE 


ENTOMOLOGIQUE 


DE FRANCE. 


TOME SECOND. 


Natura maximè miranda in minimis. 


PARIS. 
MÉQUIGNON-MARVIS, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 


RUE DU JARDINET, N° 13. 


ITGSS: 


3Lu/ 


- : Zaology 


JUL 20 1942 


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IHRARI TC 


®: 


ANNALES 


DE LA 


SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 


DE FRANGER 


SUITE DU CATALOGUE 


DES LÉPIDOPTÈRES DE L'ILE DE CORSE , PAR M. RAMBUR , 
DOCTEUR MÉDECIN. (1) 


(Séance du 18 avril 1832.) 


GENRE CUEUELIA, 


Dans la famille des Noctuélites, ce genre est certaine- 
ment le plus naturel, et celui où il est le plus difficile de 
distinguer les nombreuses espèces ; si dans le genre Acro- 
nicta Von est obligé de recourir aux chenilles pour séparer 
les espèces appelées Psi Cuspis et Tridens, Euphrasiæ et Eu- 
phorbiæ , celui des Cucullies, sans la connaissance de leurs 
larves, ne serait plus qu'un dédale inextricable qu'il fau- 
drait renoncer à débrouiller. C’est surtout dans le groupe 
qui nous occupe, qu'on rencontre le plus de difficultés 
pour trouver des caractères spécifiques, tellement qu'on 
serait tenté de croire que les espèces qui le composent ne 


(x) 1°" volume, page 245. 


6 .: ANNALES 
sont, de même que certains Ÿ’erbascum dont plusieurs font 
leur nourriture, qu'un assemblage d'hybrides. 

Cependant les chenilles présentent des caractères con- 
stans et bien distincts, soit dans leurs couleurs, soit dans 
leurs mœurs x et si les divers auteurs qui ont traité de ces 
bites avaient étudié avec soin leurs différentes mé- 
tamorphoses, ils n'eussent point mélangé les espèces et 
rendu cette partie de la science plus obscure que si elle 
n’était pas connue, 

Ce qui prouve que, dans cet ox de d'insectes qui taire 
beaucoup en cela de plusieurs autres, tels que les Coléop- 
tères, Hymenoptères, Diptères, etc., c’est surtout dansles larves 
et les chrysalides qu’il faut aller chercher des caractères spé- 
cifiques et génériques , si souvent voilés, pour ainsi dire, 
dans l’insecte parfait. | 

M. ;Treitschke a aidé à débrouiller ces espèces, il à 
découvert la Thapsiphaga, encore inconnue en France avant 
que nous en eussions trouvé la chenille, et que nous avons 
reconnue , d'après la description qu'en donne cet auteur ; 
mais dans sa Scrophulariæ il confond deux espèces, puis- 
qu'il dit que la chenille vit sur les Scrophulaires et les Fer” 
bascum, tandis qu'elle est tout-à-fait exclusive aux Scrophu: 
laires et aux Blattaires. La seconde espèce serait alors celle 
que nous avons appelée Lychnitis; mais ce que nous ne 
pouvons concevoir, c'est qu'il cite aussi, pour la Scrophula. 
riæ , la chenille représentée sous ce nom par Hübner, et 
qui.se rapporte (à moins qu'elle n ait pas été faite exacte- 
ment) à une autre espèce qui est pour nous la C. Carine ; 
elle a été figurée, par M. Duponchel, sous le nom de Thapsi- 
phaga et Scrophulariæ. C'est elle que les entomologistes du 
midi de la France trouvent facilement sur la Scrophularia Ca- 
nina , et qu'ils appellent Scrophulariæ. Pour la Blattariæ de 
M.'Treitschke (que nous sommes à-peu-près certain devoir 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7 
se rapporter à une de nos espèces) ,nous n'avons pu, d'après 
la description qu'il donne de la chenille, la reconnaitre 
parmi.les nôtres, quoique le papillon se rapproche beau- 
coup de celui que nous nommons Scrophulariphaga , et 
pourrait bien être le même; la description de la chenille 
serait alors défectueuse, et probablement faite d'après un 
cadavre soufflé. 

L'espèce que M. Duponchel figure sous ie nom de B/atta- 
riæ, et qui a été faite d’après un individu unique, trouvé par 
M. Boisduval dans les Alpes , ne nous parait point celle ap- 
pelée ainsi par les auteurs : c'est une espèce bien distincte 
des autres par sa couleur et surtout par la forme de ses ailes. 

Nous rassemblons en une sorte de monographie les six 
espèces que nous connaissons , et que nous avons aussi 
rencontrées dans l’île de Corse, en y joignant une figure 
exacte des chenilles, afin de fixer aux yeux des naturalistes 
leur authenticité. : 

Avant deles décrire, nous allons donner quelques détails 
sur les mœurs et les caractères communs aux larves de ce 
petit groupe, et qui peuvent plus ou moïns s'appliquer 
aussi à plusieurs autres espèces. 

Ces chenilles vivent presque toujours à découvert sur 
les plantes dont elles-se nourrissent ; presque toutes préfè- 
rent les fleurs et les fruits aux feuilles, et se tiennent aux 
extrémités fleuries des plantes, toujours plusieurs à-la-fois, 
et quelquefois en grand nombre. C'est ainsi que j'ai rencon- 
tré parfois jusqu'à quinze à vingt chenilles de C. Lychnitis sur 
un seul pied de Ferbascum. Elles sont cependant rarement 
attaquées par des Hyménoptères ou des Diptères ; je n'aï 
même vu sortir de leur coque que des espèces de cette der- 
nière famille et du genre Anthrazx. Ce qui est dû aux mou- 
vemens rapides et violens de flexion qu’elles donnent à leur 
corps lorsqu'elles sentent le moindre attouchement, et, 


8 ANNALES 


dans ce cas, elles s’élancent ou tombent rapidement par 
terre ; si on les prend, elles dégorgent, souvent abondam- 
ment, une liqueur rousse ou noirâtre , selon qu’elles vivent 
des fleurs ou des feuilles; ces chenilles grossissent assez | 
vite et mangent presque continuellement. 

Toutes s'enterrent peu profondément, et forment, à la 
superficie du sol et quelquefois même hors la terre, une 
coque composée de grains de terre liés avec de la soie. 
Cette coque est épaisse, ovoide, déprimée à sa face infé- 
rieure, bombée supérieurement; les côtés s'avancent tout 
autour en un espèce de bourrelet circulaire qui la di- 
vise en deux moitiés. L'intérieur est tapissé par une soie 
blanche. | 

La chrysalide est d'une couleur ferrugineuse ou testacée,, 
souvent verdâtre, plus ou moins transparenteà l'enveloppedes 
ailes. Le fourreau de la trompe et des dernières pattes forme 
un prolongement qui s’avance sous le ventre vers l’anus, et 
dont la longueur varie dans les différentes espèces. Les an- 
neaux du ventre sont saillans ; le dernier se termine en une 
pointe déprimée , obtuse, convexe à sa face supérieure, un 
peu courbée vers le ventre ; elle porte quelques soïes. cro: 
chues , très peu sensibles. 

Ces espèces ne paraissent ordinairement qu'une fois dans 
l’année, depuis la fin d'avril jusqu’à la fin de juim. Elles se 
nourrissent exclusivement de f’erbascum et de Scrophu- 
laires; mais elles mangent également des J’erbascum et des 
Scrophulaires quand on leur en donne, quoique, dans la 
nature, elles vivent souvent exclusivement sur les unes ou 
les autres de ces plantes. 

Quoique les Lépidoptères de ce genre aient une trompe 
longue qui doit leur servir à se nourrir, on ne les rencontre 
que très rarement sur les fleurs où nous avons pris les .C. 
Ombratica, Asteris, et Ferbasci comme accidentellement; ce 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 9 


qui provient peut-être aussi du peu de fleurs qui existent à 
F époque de leur apparition. 


Cucullia Verbasci. (PI. 1, fig. 6,f.) 


C. Alis anticis, fusco-rufescentibus, marginibus rubro-fuscis. 
Posticis fuscis. 


Linné, etc. 

Noctua Verbasci, Hüb. noct. tab. 55, fig. 266. 

Cucullia Verbasci, Treits. t. 5. p. 127. 

Duponc. t. 7, p. 392. PI. 126, f. 12. 

LäBreche Engr. pap. d'Euro. , t. 6, pl. 246, fig. 364 , 
a — h. 


Quoique cette espèce soit parfaitement connue, nous 
sommes cependant obligé d'en donner une description com- 
plète, afin de faire ressortir comparativement les différences 


qui caractérisent ses congénères. Elle est toujours un peu 


5 
plus grande que les autres, et la frange des ailes supé- 
rieures est plus profondément dentée, avec la pointe de ces 
dentelures souvent très prolongée. 

Les ailes supérieures sont en dessus d’un brun roussatre, 
plus ou moins foncé et plus ou moins roux, avec une large 
éclaircie blanchâtre , ou tout-à-fait blanche, irrégulière, 
longitudinale, partant depuis la ligne interne, et se pro- 
longeant jusqu'à la frange; elle est placée un peu au-delà 
du milieu de l'aile; quelquefois elle n’est pas très appa- 
rente. Le bord antérieur est teint par une couleur d'un brun 
rouge, un peu cendrée, qui forme une bande distincte 
assez large, mais quise fond presque postérieurement avec 
la couleur de l'aile; il est plus où moins chargé d’atomes 
blanchätres ou cendrés avec quelques peints blanchâtres, 
dont trois placés à égale distance sur le tiers externe de ce 


10 ANNALES. 


bord; on y remarque aussi les traces des différentes lignes 
qui traversent l'aile; celle de la ligne interne est souvent, 
bien visible. Au-delà de ce bord, il existe sur l'aile un cer- 
tan nombre de traits et de lignes plus ou moins marqués, 
placés entre les nervures qui sont fines et d’un brun-rouge. 
Parmi ces lignes, quelques-unes sont plus sensibles et 
constantes ; on en remarque surtout trois, placées vers 
le sommet, les unes après les autres, dont les deux pos- 
térieures, plus marquées, n'atteignent pas le bord ex- 
terne de l'aile; on en voit aussi trois autres plus courtes, 
partant de ce bord , et dont les deux premières vont au de- 
vant des deux précédentes ; la première est souvent réduite 
à un très petit linéament. Ces lignes sont d'un brun rouge 
briqueié, toujours plus rouges dans cette espèce que dans 
les autres. 

On apercoit deux ou trois petits points à peine visibles; 
appuyés sur la nervure médiane, et une autre semblable 
entre sa dernière bifurcation. Il existe aussi postérieurement 
une bande marginale, d'un cendré noirâtre tout-à-fait au 
bord de l'aile, et d’un brun rouge dans le reste de son 
étendue; elle est plus large dans sa moitié externe, et se 
prolonge jusqu'à la moitié du bord externe; elle présente, 
avant l'angle postérieur et parallèlement à ce bord, une 
éclaircie longitudinale, traversée par une nervure. Ceite 
bande est en partie formée par des stries qui se confondent 
plus ou moins, et dont une plus foncée est placée sur la 
moitié externe du bord antérieur de la bande. 

Les taches ordinaires sont à-peu-près insensibles, quel- 
quefois une marque plus pâle indique la réniforme. 

La ligne transverse médiane est fortement anguleuse, 
d’abord un peu apparente au bord antérieur, où elle forme 
une petite ligne oblique sinueuse blanchâtre bordée de 
brun, puis disparaissant presque complètement sur le limbe 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LE 


de l'aile pour se montrer de nouveau sur le bord poste- 
rieur où elle forme deux croissans plus grands et toujours 
plus blanes et plus marqués que dans les autres espèces; 
leur direction est un peu oblique vers le bord externe. 

La ligne interne quelquefois bien visible, d’autres fois à 
peine sensible, est représentée par un zigzag qui forme irois, 
angles aigus très prononcés. L’angle antérieur offre, sur le 
bord de l'aile, un autre petit angle bien apparent. Ces angles 
sont bordés intérieurement d’une auire ligne moins foncée, 
et l'espace entre ces deux lignes forme un liséré plus clair; le 
dernier angie a son côté postérieur très foncé, et forme, avec 
l'autre ligne, deux traits obliques caractéristiques qui ont 1c1 
une direction plus transverse que dans les autres espèces. 

La base de l'aile, à l'exception de la bande marginale 
antérieure, est d'un jaune roux; la frange est bordée inté- 
rieurement par un liséré très fin, sinueux, d'un jaune roux; 
elle est d’un brun roussâtre, en partie traversée par de 
petits traits blancs qui font suite aux nervures. Le fond des 
dentelures est aussi bordé de blanc dans sa moitié ante- 
rieure; elle est séparée dans sa longueur en deux parties 
d'une couleur un peu différente; l'interne est un peu plus 
brune et devient noirâtre ou même noire dans sa moitié 
postérieure , et se continue ainsi jusqu’à la moitié du bord 
posiérieur de l'aile. 

Les secondes aïles sorit d'un brun roussâtre, plus pâles 
à la base et le long du bord interne : elles ont un croissant 
noirâtre dans leur milieu, leurs nervures sont plus foncées 
et bien apparentes. 

La frange est anguleuse, bordée intérieurement par un 
liséré roussâtre; elle est divisée en deux parties dans sa 
longueur, dont l’interne est noire et l'externe blanche. 

Les quatre ailes sont en dessous d'un gris roussâtre, 
luisant surtout aux supérieures avec des parties plus claires, 


12 ANNALES 


les inférieures sont blanchâtres au bord interne et à la por- 
tion de la base qui avoisine ce bord; elles ont un point un 
peu en forme de croissant, et une ligne transverse peu vi- 
sile, brune. Les deux écailles du dos qui forment le ea- 
puchon sont d'un blanc cendré roussâtre, blanches posté- 
rieurement où elles sont bordées de brun rouge; elles sont 
traversées par quatre lignes d'un cendré roussâtre, plus 
ou moins apparentes ; les ptérygodes sont roussâtres, bor- 
dées de blanc intérieurement, elles sont quelquefois char- 
gées de quelques atomes plus foncés, la partie du dos entre 
elles, et les crêtes des deux premiers anneaux du ventre sont 
noires ou noirâtres. 

La partie antérieure de la poitrine est d'un brun rouge, 
le reste est roussâtre. Le ventre est d'un gris roussâtre un 
peu rougeàtre sur les côtés; il porte en dessous, sur les 
côtés, une ou deux lignes noirâtres longitudinales souvent 


interrompues. 
La tête et les pattes sont d’un brun rouge; les antennes, 
qui sont simples dans les deux sexes, sont roussâtres su- 


ve inférieurement : les yeux 


érieurement., d'un brun rou 
: S 


sont noirâtres. 

Les pattes ont la face antérieure du tibia roussâtre, avec 
un ou deux traits bruns aux antérieures; la face externe 
est d'un brun rouge et fort velue, surtout postérieurement ; 
les tarses sont moitié roussâtres, moitié d’un brun rouge. 

La chenille est d’un blanc très légèrement jaunâtre et 
verdâtre; il y a sur le dos quatre taches ou gros points 
noirs sur chaque anneau, placés carrément. Les deux an- 
térieurs sont arrondis ou un peu oblongs, les postérieurs 
sont plus ou moins allongés transversalement, et quelque- 
fois touchent les lignes qui sont au-dessous d'eux; d’autres 
fois les postérieurs s'unissent entre eux, ou restant séparés, 
viennent se joindre aux antérieurs. [ls varient beaucoup 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 13 


pour la grandeur et peuvent même se réduire à de très petits 
points. | 

Ces quatre points sont constans et caractéristiques, mais 
1is varient de forme selon les espèces. | 

Plus en côté et au-dessous des taches, on remarque plu- 
sieurs lignes et marques noires plus ou moins nombreuses 
et sensibles; les lignes ne dépassent guère les stigmates. 
On remarque, principalement sur les côtés , quatre points 
noirs arrondis, dont le premier est placé au-dessus du stig- 
mate, et le dernier à la base des pattes. Ces points restent 
constans dans toutes les espèces de notre groupe sans pres- 
que varier ; outre ces points, on voit encore quelques petites 
marques noires. Les anneaux sans pattes ont une ou deux 
rangées circulaires de points et quelques lignes transverses 
noires ; la base des pattes est également tachéé de noir; les 
marques et lignes noires peuvent devenir confluentes et 
rendre le ventre presque tout noir. 

La position des taches noires en dessus varie sur les pre- 
“miers anneaux. Le premier en présente deux rangées cir- 
‘culaires, les deux suivans ont une rangée circulaire médiane 
placée entre deux paires de taches noires. 

Le, dernier porte deux rangées de quatre points, dont 
‘eeux de la seconde très petits, s'unissant souvent deux 
à deux; on voit quelquefois en dessus de plus que les quatre 
taches ordinaires, un trait noir transverse, la section des 
anneaux forme souvent aussi une ligne noire. 

Outre ‘toutes ces lignes et taches noires, le corps offre 
en dessus une double série de taches jaunes, dont deux sur 
chaque anneau, puis une autre série latérale. Les paires de 
taches du dessus se réunissent souvent dans toute la lon- 
gueur du corps, elles le sont toujours sur les trois ou quatre 
premiers anneaux; quelquefois les quatre taches du même 
anneau se réunissent et forment des anneaux demi circu 


k ANNALES 


laires. Ces taches jannes, par leur forme et leur position, 
constituent la principale distinction des espèces. 

Les stigmates sont ovoides, noirâtres, avec la bordure 
épaisse et très noire. 

La tête est jaune, avec cinq à six points noirs placés sur 
deux rangs. La suture frontale et la partie inférieure du 
front sont marqués de noir. 

Les pattes écailleuses sont d’un jaune roux, marquées de 
quelques petits atomes noirs; elles sont un peu velues. Les 
autres sont jaunâtres avec une tache à leur base, un trait 
et un ou deux petits points noirs plus ou moins marqués. 

Le corps et la tête portent quelques poils noïrs peu vi- 
sibles. | 
_ Cette chenille, très commune partout, se rencontre de- 
puis le mois de mai jusque vers la fin d'août; les dernières 
pourraient bien provenir d’une seconde ponte. Elle se 
trouve sur tous les J’erbascum,, les Blattaires et les Scro- 
Phularia Canina Ramosissima et Aquatica ; c'est la seule es- | 
pèce qui semble préférer le Werbascum Thapsus, a seule 
aussi qui préfère les feuilles aux fleurs ; elle se tient souvent 
cachée sous les feuilles, et souvent aussi elle reste à dé- 
couvert. Le papillon éclôt principalement dans le mois demai. 

La chrysalide est d'une couleur testacée; le prolonge- 
ment de la trompe et des dernières pattes est fort RE 
et dépasse le bord antérieur du dernier anneau. 


Cucullia Scrophulariæ. (PL. 5, fig. 1, a.) 


C.Alis anticis dentatis flavo-rufescentibus marginibus fuscis.Postcis 
Juscis. 


Noctua Scrophulariæ, Hub. Noct. tab. 55, fig. 267? 
Cucullia Scrophulariæ, T reits., t. 5, pag. 30. 
La Brechette Engr., pl. 147, fig. 365, pag. 140? 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 


Cette espèce est très près de la C. Verbasci, et pourrait 
facilement être confondue avec des variétés de cette der- 
nière, comme l'a fait à tort M. Duponchel. Nous pensons d’ail- 
leurs qu’il n’a point été à même d'observer cette espèce, car la 
fioure qu'il en donne nous semble représenter la Carine ; 
les détails qu'il offre, d'après M. Marchand, sont tout-à- 
fait inexacts faute d'observation, ce dernier entomolo- 
oiste ayant confondu les chenilles de différentes espèces. 

La C. Scrophularie est toujours plus petitequela Yerbasci. 

La couleur des ailes est moins brune, plus jaune. 

Le bord antérieur des ailes supérieures est d’un brun 
cendré, ou quelquefois un peu noirâtre. 

Les lignes du sommet de l'aile sont d'un brun bien 
moins rouge, et il en part, du bord de l'aile, une qua- 
trième bien prononcée, qui, le plus souvent, n'est pas 
sensible dans la J’erbascr. Les points qui sont appuyés sur 
la nervure médiane sont plus prononcés, plus foncés, et 
l'on en voit ur cinquième placé entre le quatrième et le 
bord antérieur de l'aile, et quelquefois un sixième; la 
marge postérieure de l'aile est d’une teinte brune; les deux 
croissans qui la traversent sont moins blanchâtres, placés 
à-peu-près de même. 

Les lignes tranverses de l'aile sont moins sensibles. 

. L'interne a ses angles plus allongés, ce qui fait que les 
traits du bord postérieur du dernier angle se rapprochent 
davantage de la direction longitudinale. Les nervures sont 
moins apparentes, tandis que les traits qui partent ou qui 
se rendent au bord externe sont plus prononcés. La frange 
est un peu moins dentelée, et les lignes blanches qui la tra- 
versent sont plus prononcées, plus longues. La moitié in- 
terne de cette frange est noirâtre dans toute son étendue ; 
l'autre moitié est brun cendré. 


Les ailes inférieures sont d’un brun moins roussâtre. 


16 | ANNALES 


Les deux écailles qui forment le capuchon sont bordées 
de brun roussâtre , jamais rouge. Les ptérygodes sont sau- 
poudrées de plus d’atomes roux, qui quelquefois forment 
une ligne longitudinale. 

Le ventre est d’un gris brun, un peu roussâtre; la poi- 
trine est grise. Les pattes , qui sont d'un gris roussâtre, ne 
sont point marquées de brun rouge. 

La chenille, quoique ressemblant beaucoup à celle de la 
Verbasci, en est bien distincte. Elle est toujours plus petite. 

Les deux taches noïres postérieures sont plus allongées, 
touchant quelquefois le point noir qui est au-dessus du 
stigmate ; elles sont presque toujours unies ensemble, sou- 
vent même avec les antérieures, avec lesquelles elles for- 
ment alors une espèce de X. Les quatre points ronds des 
côtés sont un peu plus gros, et la plupart des autres mar- 
ques et lignes noires qui se trouvent dans l'autre, ont dis- 
paru. Il n’y a sur le dos qu'une seule série dorsale de ta- 
ches jaunes assez grandes , allongées transversalement, sur 
chacune desquelles sont placées les quatre tachés noires. 
La tête est d’un jaune plus foncé, et le sommet de la suture 
frontale forme un V noir renversé. J'ai rencontré cette 
année une variété dans les Alpes , chez laquelle la série de 
taches jaunes latérales existait toujours, tandis qu'elle 
manquait sur les individus de la Corse et du centre de la 
France, 

Cette espèce vit exclusivement sur les Scrophularia No- 
dosa et Aquatica, et sur les J’erbascum Blattaria et Blatta- 
rioides ; elle préfère les fleurs et les fruits, et se tient tou- 
jours à découvert. 

Elle est répandue partout, quoique moms commune que 
la précédente ; elle se trouve en Allemagne, en France, en 
Corse, etc. Elle est un peu plus commune dans le midi, 
et paraît à-peu-près aux mêmes époques que la Ferbasci. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 47 


La chrysalide est à-peu-près semblable à celle de ja 
C. V’erbasct. 

Le prolongement du dessous du ventre est à-peu près d’é- 
gale longueur. 


Cucullia Lychnitis. (PL. 1, fig. 3, ce.) 


C. Alis anticis denticulatis flavo-rufescentibus | marginibus fusco- 
cinereis ; maculis ordinarits obsoletis. 


La Brechétte Engr., pl. 147, fig. 363, pag. 140? ? 


Cette espèce s'éloigne encore davantagede la C. F’erbasci 
que la Scrophulariæ ; mais aussi elle est très près de cette 
dernière, quoique pourtant elle soit encore une espèce bien 
distincte. Elle est de la même grosseur que la Scrophulariæ. 
Ses ailes sont proportionnément un peu plus allongées. 

Elle est d’un jaune roux un peu plus pâle. Le bord an- 
térieur des ailes supérieures est d’un gris brun un peu 
roussätre moins foncé, marqué par les lignes transver- 
ses. L'éclaircie blanchâtre du limbe de l'aile est quelque- 
fois un peu sensible. Les lignes qui, près du sommet, 
partent du bord externe, sont peu marquées. La marge 
postérieure est moins foncée, et l'éclaircie, près l'angle 
postérieur, plus grande; la ligne qui borde antérieurement 
cette éclaircie est bien plus marquée. Les deux croissans sont 
de la couleur de l'aile ; ils ne diffèrent pas sensiblement. 

La ligne interne est un peu marquée; ses angles sont 
plus allongés, et les deux lignes du bord postérieur du der- 
mer angle sont encore plus dans la direction transverse ; la 
seconde de ces lignes est plus marquée, plus longue, et 
atteint quelquefois le dernier croissant. 

Les taches ordinaires commencent un peu à paraitre 
L’orbiculaire est entourée par quatre points noirs , placés 
carrément ; la réniforme est aussi entourée de points noirs 


IT, 2 


18 ANNALES 


variables pour le nombre ; deux ou trois sur son côté in- 
terne ; quatre à six du côté externe. | 

La frange est plus pâle; le bord interne de cette frange 
a sa moitié postérieure plus foncée: elle est bien moins 
dentée. 

Les ailes postérieures sont plus pâles. 

Le capuchon est bordé postérieurement de brun cendré; 
on n'y voit que trois lignes, qui disparaissent quelquefois 
presque entièrement. Les antennes sont un peu plus grises 
en dessus ; le reste ne ditfère pas sensiblement. 

La chenille se rapproche beaucoup de celle de la Scro- 
phulariæ. Les deux taches postérieures, souvent jointes en- 
semble, sont encore plus allongées , plus minces , et s’unis- 
sent souvent avec le point qui est au-dessus des stigmates. 
Les deux points intermédiaires des côtés s'unissent aussi 
souvent, et forment alors une ligne cblique. Chaque an- 
neau présente une bande demi circulaire jaune constante, 
sur laquelle sont placées les taches noires. 

Les stigmates sont pâles avec la bordure noire. On en 
trouve de temps en temps une variété presque entièrement 
jaune, dont les taches noires sont rudimentaires et ten- 
dent à disparaître. Elle varie d’ailleurs beaucoup. 

Elle vitsur les ’erbascum rameux, tels que 7. Phlomoïdes, 
Lychnitis, Sinuatum, Nigrum, dont elle mange les fleurs et les 
fruits. 

Elle habite la France, la Corse, etc. 

Elle est beaucoup plus tardive que les autres. On la trouve 
dans les mois de juillet et d'août. 

Je l'ai découverte en 1828 , en Touraine. 

La chrysalide est semblable aux précédentes , mais elle a 
le prolongement du dessous du ventre beaucoup plus court ; 
il n’atteint pas le dernier anneau. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 


Cucullia Caninæ. (PI. 1, Fig. 5,e.) 


C. Als anticis denticulatis cinereo-rufescentibus, margiribus 
Jusco-cinereis. 


Cucullia Thapsiphaga? et Scrophulariæ Dupon., t. », 
pl. 144, fig. 4, pag. 398, et pl. 124, fig. 3, pag. 396. 


Cette Cucullie est très proche de la C. Lychnitis ; mais 
ses ailes sont proportionnément moins longues ; elle en 
diffère surtout par la couleur de ses ailes supégieures, qui 
sont d’un cendré roussâtre, ou tout-à-fait cendrées, avec 
le bord antérieur d’un gris un peu bleuâtre, et dont la 
teinte, surtout vers la base de l'aile, se fond davantage avec 
la couleur du limbe. L’éclaircie blanchâtre et longitudinale 
du milieu de l'aile est apparente; les taches ordinaires 
sont un peu plus marquées, entourées de petits points 
placés de la même manière, les lignes noires de la marge 
postérieure sont moins foncées. Le dernier article des 
palpes est un peu moins long; le reste ne diffère pas sen- 
siblement. 

Cette espèce se distingue au premier coup-d’œil de la 
Lyehnitis, dont la couleur de bois pourri contraste avec la 
teinte grise de celle-ci. | 

Ge papillon paraît à la même époque que la C. Scrophu- 
lariæ. 

La chenille est plus proche de celle de la C. Scrophu- 
lariæ qu'aucune autre; les quatre points noirs du dessus 
de chaque anneau sont toujours séparés longitudinalement, 
et les antérieurs sont souvent unis aux postérieurs. Les 
postérieurs ne sont pas très allongés, sur quelques an- 
neaux ils sont bifides à leur extrémité inférieure : mais le 
principal caractère de cette espèce est d’avoir les taches 


2 


20 ANNALES 


jaunes dorsales étroites, allongées longitudinalement, bor- 
dées par les deux points noirs de droite et de gauche, 
entre lesquels elles ne s'engagent jamais, lors même qu'ils 
sont séparés. Les stigmates sont noirs. 

La chrysalide est semblable aux précédentes ; le prolon- 
gement du dessous du ventre est court ; il n’atteint point le 
dernier anneau. 

Elle vit presque exclusivement sur la Scrophularia Ca- 
nina et Ramosissima , et quelquefois sur l’4quatica ; cepen- 
dant je ne l’ai jamais trouvée dans les lieux où ne croissent 
pas l’une og l'autre des deux premières pou Elle aime 
surtout les fleurs et les fruits, et se tient à découvert. Elle 
se trouve à la même époque que la Scrophularie. 

Elle habite surtout le centre et le midi de la France, 


la Corse, etc. 
Cucullia Scrophulariphaga. (PI. 1, fig. 4, d.) 
C. Alis anticis denticulatis cinereo-albidis , Mmarginibus obscurioribus. 


Cucullia Blattariæ. Treits., t. 5, fig. 3, pag. 12DP? 


Cette espèce et les C. Caninæ et Thapsiphaga ont de si 
grands rapports ensemble, qu’il serait souvent impossible 
de les séparer sans la connaissance de leurs chenilles. 

Celle-ci est à-peu-près de la taille de la C. Canineæ. 

La teinte de ses ailes supérieures est plus grise, moins 
foncée sur la marge antérieure avec les lignes noires de la 
marge postérieure plus foncées. La ligne transverse interne 
est mieux marquée; ses angles, surtout celui du milieu, 
paraissent moins saillans. La ligne médiane est aussi un 
peu plus sensible, et les deux croissans qu'elle forme pos- 
térieurement se trouvent dirigés plus obliquement vers le 
bord externe de l'aile; le premier des deux croissans est 
moins courbé. Les taches ordinaires sont à peine marquées, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 21 


elles sont accompagnées de nuances roussâtres qui les font 
paraître plus pâles. On voit à leur côté postérieur quelques 
points peu sensibles. L'éclaircie blanchâtre longitudinale du 
milieu de l’aileest bien prononcée. 

Elle paraît à la même époque que la C. Scrophulariæ. 

La chenille est à peine de la grosseur de celle de la. 
Caninæ , et par conséquent, la plus petite de toutes. Elle 
est d’un blanc verdâtre, souvent plus ou moins teinte d'une 


légère couleur brunätre. 
Il existe, sur le dos, deux lignes jaunes longitudinales, 


quelquefois maculaires, assez écartées entre elles ; elles ren- 
ferment , sur la plupart des anneaux, quatre points noirs 
placés carrément, dont les deux antérieurs sont plus rap- 
prochés, les postérieurs s’allongent quelquefois de manière 
à se toucher; il peut même arriver qu'ils se réunissent 
tous les quatre, sur le dos, par un prolongement linéaire, 
en formant une espèce de X. Sur les trois premiers anneaux 
les points sont plus petits, plus nombreux et placés circu- 
lairement. 

Les côtés présentent une série longitudinale de taches 
jaunes sur lesquelles se trouvent les stigmates qui sont 
noirs et ovoides; ces taches sont entourées par quatre 
poinis noirs, placés ici comme sur les autres espèces. On 
voit aussi un certain nombre de petits points noirs sous les 
anneaux qui manquent de pattes. La tête est d'un jaune 
roussätre , avec quatre petits points noirs au sommet el la 
marque de quelques autres plus bas. Les pattes écailleuses 
sont de la couleur de la tête, les autres, de la couleur du 
corps avec un point noir au côté externe pour les intermé- 
diaires, et deux ou trois plus petits pour les postérieures. 

La chrysalide est absolument comme celle de la Caninæ. 
Cette espèce se trouve au mois de mai et juin sur la Scro- 
phularia Ramosissima. Je Yai trouvée aux environs d’Ajaccio 


22 ANNALES 


et de Bastia; elle n'est pas très commune. Le papillon éclôt 
en mars, avril et mai. | 


Cucullia Thapsiphaga. (PI. 1, fig. 2, b.) 


C. Alis anticis denticulatis cinereo-albidis ; margine anteriore 
fusco-cinereo. 


Cucullia Thapsiphaga. Treits., t. 5. 3 p. pag. 121. 

Cette Cucullie ressemble singulièrement à la C. Scrophu- 
lariphaga , maïs elle est plus grande; ses ailes supérieures 
ont absolument la même couleur. La marge antérieure est 
un peu plus foncée et la teinte se fond moins avec celle du 
disque de l'aile; les lignes transverses, et surtout lamédiane, 
sont moins marquées ; l’interne a ses angles beaucoup plus 
allongés ; la médiane a ses deux croissans postérieurs placés 
dans une direction bien moins oblique, et le premier est 
plus courbé. Les taches ordinaires, quelquefois plus ap- 
parentes, sont accompagnées de nuances rousses plus 
foncées et de quelques points noirs, dont souvent deux 
seulement sont visibles. L'éclaircie blanchâtre longitudinale 
du milieu de l'aile est très prononcée, et envahit souvent 
une grande partie du limbe. Quoique cette espèce ait 
de grands rapports avec les deux précédentes, c'est elle 
néanmoins , qui en diffère le plus par sa chenille, sans se 
rapprocher davantage des autres. Ce Lépidoptère paraît en 
avril et mai. 

La chenille est de la grosseur de celle de la C. Verbasci ; 
elle est d’un blanc plus ou moins jaunâtre. Elle a sur le 
dos deux bandes brunâtres, plus pâles au milieu des anneaux, 
et dont le bord inférieur est mal arrêté; elles sont séparées 
par une bande jaune ou jaunâtre qui se rétrécit et s’élargit 
alternativement deux ou trois fois sur chaque anneau. Les 
trois premiers anneaux ont deux ou trois rangées circulaires 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 23 


de petits points noirs; on voit quatre points sur les autres, 

placés tous près de la bande jaune dorsale, et quelquefois 
entre eux il existe de chaque côté, deux petites lignes, égale- 
ment noires, placéestransversalementet obliquement,et qui 
tendent à se réunir sur les bords de la bande jaune du dos. 

Au-dessus des stigmates on remarque une bande brunûâtre, 
blanchâtre dans son milieu, ce qui la fait paraître comme 
séparée en deux lignes ; son bord inférieur est appuyé sur 
les stigmates qui sont ovoides, roussâtres avec la bordure 
noire. 

Au-dessus et à côté d'eux on aperçoit plusieurs petits 
points noirs, quelquefois assez nombreux et accompagnés 
de quelques lignes de la même couleur ; au-dessous et vers 
la base des pattes, il en existe encore quelques-uns. Souvent 
les bandes brunâtres et les petits points noirs sont à peine 
sensibles , et alors toute la chenille est blanchâtre. Le ventre 
est un peu verdâtre. 

La tête est blanchätre, légèrement moirée de brunâtre 
avec de très petits tubercules pilifères noirs. Les vraies pattes 
sont roussâtres, les autres sont de la couleur du corps 
avec un ou deux petits points noirs à leur côté externe. 

Cette chenille, déjà très différente de ses congénères pour 
les couleurs , en diffère aussi par ses mœurs. Elle vit sur le 
Verbascum Tychnitis et quelques autres espèces rameuses, 
mais je ne l'ai jamais rencontrée sur le 7. Thapsus, te 
très commun dans les mêmes localités, 

Dans sa jeunesse, et avant sa troisième mue, elle se tient 
à la base des feuilles et aux embranchemens de rameaux de 
fleurs, qu'elle ronge à l’abri d’une toile qu’elle s’est fabri- 
quée, et qui l'enveloppe et la cache complètement ; plus 
tard elle se tient à découvert, et ronge les fleurs de la plante 
ou se place sous les feuilles qu'elle mange également. Maïs 
c'est surtout lorsqu'elle est arrivée à toute sa grosseur qu’elle 


24 ANNALES 


descend souvent jusqu'à la base de la tige pour se cacher 
sous les feuilles inférieures. 

Elle est quelquefois si abondante dans certaines localités, 
que j'ai vu souvent des Verbascum de six à huit pieds de 
hauteur, qu'elle avait complètement privés de leurs fleurs 
et de leurs feuilles. On la trouve au mois de juin, dans 
une grande partie de l'île de Corse; j'en ai rencontré deux 
individus, au commencement d'août, dans des lieux assez 
élevés des Alpes de l'Isère. J'ai aussi vu une de ces chenilles 

à M. Duponchel qui l'avait recue de Provence; T 
qu’elle soit assez répandue, cette espèce est encore ignorée 
de la plupart des entomologistes. 

La chrysalide est aussi grosse que celle de la C. NA erbasci; 
verdâtre et transparente à l'enveloppe des ailes. Le pro- 
longement du dessous du ventre est très long et arrive pres- 
que à l'extrémité du dernier anneau. 


GENRE ERASTRIA. 
Erastria Elychrysi. (PL. 2, fig. 15.) 


EAlis anticis olivaceo-rufis, fasciis duabus albis, interna areuata. 
altera exterius angulum efficiente. 


Cette jolie espèce est très près de l'E. Minuta, mais elle 
en est bien distincte. Ses ailes supérieures, sont ds cou- 
leur olive, tirant plus ou moins sur le roux ;souventelles sont 
d'un roux verdâtre avec quelques marques rouges ou fauves. 

Elles sont traversées par deux bandes blanches; la plus 
interne est courbée intérieurement, et ses deux extrémités 
viennent quelquefois se réunir à leur base, qui est blanche; 
l'autre bande, qui passe à-peu-près par leur milieu a ses bords 
un peu sinueux, et présente vers le milieu de son bordexterne, 
comme dans la Minuta, un petit avancement en forme de 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 25 


dent un peu crochue; cette bande est ici toujours plus 
étroite que dans la Minuta. I y à aussi, le long du bord ex- 
terne de l’aileg une ligne irrégulière sinueuse blanche, qui 
s'étend un peu sur le bord interne de la frange, et une tache 
semblable allongée qui part tout près du sommet. ; 

La moitié interne de la frange est d'un roux verdâtre; 
l'autre portion est blanche, plus ou moins entrecoupée de 
roux verdâtre; les ailes postérieures sont d’un brun un peu 
roussâtre, blanchâtres à la base. Leur frange est blanche, 
traversée dans sa longueur, et près de son bord interne, par 
deux lignes sinueuses d’un brun roussâtre, dont l'interne 
est le plus souvent la seule visible. 

Le dessous des supérieures est d'un brun roussâtre, avec 
le bord postérieur et quelques traits au bord externe blan- 
châtres ; la frange est blanchâtre avec des lignes transverses 
brunes. Le dessous des inférieures est d’un blanc un peu 
roussäire. Le corps est en dessus d’une teinte pâle, qui 
participe de celle des ailes; la tête est blanche au sommet; 
les palpes, médiocrement longs, sont roussâtres; les an- 
tennes, un peu ciliées dans le mâle, sont brunûtres; le ventre 
et les pattes sont d’un blanc sale ou un peu roussâtres. 

La chenille n’a que douze pattes; elle est épaisse, courte, 
amincie à ses deux extrémités. Sa couleur est d’un vert un 
peu brunâtre ou un peu roussâtre, plus pâle en dessous. 
Le vaisseau dorsal est marqué par une ligne plus sombre, 
et un peu après se trouve une bande blanche ou blanchätre, 
longitudinale, qui se rétrécit aux extrémités. Au-dessous 
de cette bande existe une nuance sombre, formant comme 
une autre bande, qui est traversée près de son bord infé- 
rieur par un liséré blanchâtre longitudinal peu visible. Plus 
bas, la teinte pâlit et devient presque blanchätre dans la 
région des stigmates, puis elle s’obscurcit un peu avant la 
base des pattes. Le ventre est blanchâtre. Les stigmates sont 


26 ANNALES 


circulaires avec le bord épais, noirâtre et le disque obscur; 
le dernier est plus grand que les autres. Le premier anneau 
offre en dessus des marques noirâtres plus @u moins visi- 
bles. Les tubercules pilifères sont petits, noirs, et portent 
un poil blanchâtre assez long. | 

La tête est petite, noire à sa partie supérieure, d’un vert 
roussâtre inférieurement. Les vraies pattes sont d’un vert 
roussâtre; les autres sont vertes, avec une demi-couronne 
de crochets. è 

Elle se trouve au mois d'avril, juin et juillet sur l'Elychry- 
sum Angustifolium, et se tient à l'extrémité des tiges. Pour 
se métamorphoser, elle forme entre les feuilles de la plante 
une petite coque molle, ovoide, d’un blanc jaunâtre, et 
produit une chrysalide courte, noire avec la partie infé- 
rieure du ventre , une portion des côtés et de l'enveloppe 
des ailes d’un vert roux. Les anneaux du ventre ont supé- 
rieurement deux bords saillans; l’extrémité est obtuse, ar- 
mée de quatre pointes distantes. 


Erastria Scitula. (PI. 2, fig. 16.) 


Æ. Alis anticis albo cinereoque variis , macula reniformi, linea- 
que marginali undulata, nigro-notatis. 


Elle est un peu plus grosse que l'E. Elychrysi. 

Les ailes supérieures sont mélangées de brun cendré et 
de blanc; la base, ou à-peu-près le tiers interne de l'aile, est 
blanchâtre, quelquefois lavé d’un peu de brun cendré, avec 
une ligne transverse brune près du corps. Cette portion 
est circonscrite par la ligne transverse interne qui est cour- 
bée, sinueuse et noirâtre ; à partir de cette ligne jusqu’à la 
ligne médiane, l'aile est brunâtre; la tache réniforme, qui 
est comprise dans cet espace, est marquée intérieurement 
d'une ligne noire transverse, et extérieurement de quelques 


e 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 27 


atomes noirs. La ligne médiane est flexueuse, fortement 
courbée vers le bord externe de l’aile ; la ligne externe touche 
presque le bord de l'aile; elle est blanche, très flexueuse, 
et forme à l'union de son tiers antérieur un angle rentrant 
qui vient s'unir avec la ligne médiane. L'espace entre ces 
deux lignes est d’un brun cendré; celui qui existe entre la 
ligne externe et le même bord est très étroit, de la même 
couleur, et fortement élargi par l'angle rentrant de la ligne 
externe ; il est traversé dans cet endroit par une ligne noire 
longitudinale. 

Les ailes postérieures sont brunâtres, plus pâles à la 
base, traversées par une ou deux lignes blanchâtres peu 
visibles. Les franges sont variées de blanc et de brun; le 
corps est blanchâtre, les écailles du prothorax sont d’un 
brun roux, les palpes sont de la même couleur; la tête est 
aussi tachée de cette couleur. 

Les antennes sont roussâtres, un peu ciliées dans le mâle; 
les pattes sont blanchâtres, le ventre est brunâtre, avec les 
anneaux bordés de blanc: les franges sont variées de blanc 
et de brun. 

Les ailes supérieures sont brunes en dessous, avec la 
marge postérieure, une partie de la marge externe, et une 
tache au bord antérieur, blanchâtres ; les autres sont blan- 
châtres. 


GENRE ANTHOPHILA. 
Antophila Obliterata. (P1. 2, fig. 17.) 


A. Alis anticis griseo-rufescente albidoque variis , lineis tribus 
transversis albidis , obsolets. 


Cette espèce est à-peu-près de la taille de | 4. Amæna 
dont elle se rapproche un peu : elle doit être placée entre 
elle et l']namæna. 


28 ANNALES 


Ses ailes supérieures sont d'un gris roussâtre, un peu 
variées de blanchâtre. Des trois lignes transverses, les deux 
extérieures sont seules bien distinctes. Toute l'aile, depuis 
son attache jusqu’à la ligne médiane, est plus ou moins mé- 
langée de brun roussâtre et de blanchâtre; on aperçoit sur 
cette espèceles deux taches ordinaires qui sont blanchâtres, 
mal circonscrites; la réniforme présente, à son côté pos- 
térieur, une petite tache obscure, et, après elle, l'aile est 
traversée par une nuance sombre qui quelquefois se pro- 
longe jusqu’au bord antérieur en passant au côté interne 
de la tache. En approchant de la base de l'aile, on voit 
encore une ou deux lignes transverses obscures qui sem- 
blent border les traces blanchâtres de la ligne interne. L’es- 
pèce décrit est limité par la ligne médiane qui est blan- 
châtre. Celle-ci est un peu sinueuse, courbée antérieurement 
où elle forme un angle externe très obtus. L'espace qui la 
sépare de la ligne externe est plus au moins obscur, d'au- 
tant plus foncé, qu'on approche de cette dernière ligne; il 
forme comme une large bande transverse. de 

La ligne externe est sinueuse, blanchâtre, presque in- 
sensible antérieurement, plus large postérieurement, bordée 
de roux noirâtre à son côté interne; l’espace entre elle et 
la frange est d’un brun roussätre. La frange est grise, avec 
des lignes plus obscures; les ailes postérieures sont d’un 
gris roussâtre blanchâtre, plus ou moins nuancées par les 
nervures, qui sont larges et plus sombres ; leur frange est 
plus pâle qu'aux ailes supérieures. 

En dessous les aïles sont un peu luisantes, d’un gris 
roussâtre très pale, avec des nuances plus foncées aux su- 
périeures. 

Tout le reste du corps est grisâtre; les palpes sont mé- 
diocrement longs et les antennes très peu ciliées. | 

J'ai rencontré cette espèce au mois de juin,-dans les en- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 29 


droits marécageux , au bord de la mer, près de Bastia, dans 
des lieux remplis d’Atriplex et de Salicornia; on la fait par- 
tir en marchant. 

Elle se lève au moindre mouvement et voltige avec beau- 
coup de vivacité. 

Elle ne semble pas rare dans ces localités, où il est très 


difficile de la prendre fraiche. 


GENRE ZETHES. 


Caractère du genre Zethes. 

— Ailes grandes et larges, présentant un angle au milieu 
de leur bord externe , ayant leur dessous fortement co- 
lore, avec un croissant plus ou moins pupillé. 

— Corps mince proportionnément à la grandeur des ailes ; 
peu allonge, comme dans le genre Ophiusa. 

— Tête de grosseur médiocre, portant des antennes un peu 
ciliées dans les deux sexes ; les palpes fort longs, 
très comprimes , presque droits à partir du pre- 
mier article ; celui - ci dépassant le chaperon de 
la moitié de sa longueur; troisieme article, moitié 
moins long que le precedent, beaucoup plus mince, 
d’égale grosseur dans toute sa longueur. Spiritrompe 


longue. 


Zethes Insularis. (PI. 2, fig. 12.) 


Z. Alis supra nigro-rufescentibus ; margine externo late fusco- 
cinerascente ; anticis lineis transversis duabus nigris, exteriore 
flexuosa litura albida marginata. Infra fusco-rufis, duabus lineis 
transversis lunulaque albo puvillata , marginibus externis in 
angulum medium productis. 


Ce Lépidoptère présente à-peu-près une envergure de 
seize lignes. 


30 | ANNALES 


Les quatre ailes offrent un angle au milieu de leur bord 
externe. 

Les supérieures ont leur surface divisée en trois portions 
par deux lignes transverses. La portion externe est d'un 
brun cendré un peu roussâtre, surtout vers la marge; elle 
est traversée dans sa longueur, près de son côté externe, 
par une nuance brune en forme de bande, qui n'est pas 
sensible antérieurement; les nervures de l'aile forment 
sur cette partie quelques lignes brunâtres, ponctuées de 
blanc, peu visibles, et postérieurement une tache trian- 
gulaire appuyée sur le bord de l'aile, séparée de la li- 
gne transverse seulement par le liséré d'un blane rous- 
sâtre. La ligne transverse qui limite cet espace est noire, 
sinueuse, et forme deux angles obtus assez saillans, dont 
un antérieur, et l’autre postérieur; son milieu est forte- 
ment concave; cette ligne est bordée extérieurement par 
un liséré d’un blanc roussâtre; elle se fond, par son côté 
interne, avec la nuance d’un brun roussâtre, qui teint la 
portion moyenne, et qui devient noïirâtre en approchant 
de cette ligne. Il existe, sur cette portion , une tache allon- 
gée, d'un gris cendré, bordée de blanchâtre et placée obli- 
quement, qui, partant du bord antérieur , se termine en 
pointe au dessous de l'angle antérieur de la ligne transverse. 

Cette tache est bordée à la partie antérieure de son côté 
interne, par une nuance noirâtre, qui part du bord anté- 
rieur de l'aile, et qui semble se prolonger sur le disque et 
s'unir avec une tache obscure à peine sensible, qui repré- 
sente la tache réniforme; à son côté externe on voit, sur 
le bord de l'aile , un petit trait blanchître, 

Plus intérieurement et près de la ligne interne,on aperçoit 
un point obscur plus ou moins marqué, et qui tient lieu de 
tache orbiculaire. La ligne interne est d’un roux noirûtre, 
sinueuse, un peu courbe, bordée de blanchâtre, surtout à 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3x 


son côté externe. Tout l'espace qu'elle comprend jusqu’au 
corps, est d'un brun roussâtre , un peu cendré. 


Les ailes inférieures sont tout-à-fait de la même couleur 
des supérieures ; elles sont traversées par deux lignes noires 
qui font suite aux deux des supérieures, et de plus, par une 
bande noire , sinuée et formant un angle dans son milieu, 
à son côté postérieur, qui est bordé par une teinte plus 
claire ; la portion postérieure de ces ailes est complètement 
semblable à la même partie des antérieures, avec une pe- 
tite marque noirâtre à l'angle du milieu du bord. 


La frange est d’un brun grisätre, bordée intérieure- 
ment par un liséré d'un blanc roussätre très fin, appuyé 
sur le bord de l'aile qui forme une ligne noiïrâtre très 
mince, un peu crénelée, et plus marquée à la section des 
crénelures. L’angle antérieur des premières ailes est très 
saillant ; il y a aussi un petit angle saillant aux secondes, 
après ce même angle. 


Le dessous des ailes est d’un brun roux, assez foncé, 
avec deux ou trois lignes transverses plus brunes, un peu 
éclairées extérieurement, et un croissant avec une double 
pupille blanche , plus ou moins apparente. Tout le corps et 
la tête sont d'un brun roussâtre , ainsi que les palpes, dont 
l'extrémité est un peu blanchâtre. Les antennes sont aussi 
d'un brun roussâtre , légèrement annelées de noirâtre en 
dessus ; un peu ciliées dans les deux sexes, mais un peu plus 
dans le mâle. Les pattes sont d’un brun roussâtre ; les 
antérieures sont courtes, avec le tibia également court ; 
les postérieures , médiocrement longues, ont le tibia assez 
épais. 

Je n'ai rencontré cette espèce qu’une seule fois au com- 
mencement du mois de juin , sur le revers méridional d’une 
petite montagne , aux environs d’Ajaccio ; je la faisais partir 


32 ANNALES 


devant moi, en marchant à travers les diverses plantes dont 
le sol était couvert; elle allait se reposer à peu de distance. 


GENRE HEMITHEA. ( Duponchel.) 


Hemithea Corsicaria. (PI. 2, fig. 6.) 


H. Alis anticis griseis , strigis tribus tranversis sinuafis punctisque 
duobus, nigrescentibus ; fronte griseo. Antennis in mare pectinatis. 


Cette Phalène ressemble extrêmement à la Coronillaria, 
ainsi qu’à la variété grise de la Cytisaria. Elle est toujours 
au moins un tiers plus petite que la Coronillaria , ét les an- 
tennes du mâle sont plus pectinées ; le front, qui est tou- 
jours très noir chez l’autre, ainsi que chez la Cytisaria, est 
constamment gris dans la nôtre, tandis que l’espace qui 
est entre les antennes est , au contraire, plus sombre. C'est 
surtout dans sa larve que ce Lépidoptère présente des dif- 
férences bien tranchées. | 

Elle ressemble tout à-fait pour la forme à celle de la 
Coronillaria , mais elle est près de moitié plus petite. Sa 
couleur est ordinairement verte, quelquefois d’un jaune 
un peu obscur, et très rarement rougeûtre. 

Le vaisseau dorsal forme une ligne un peu plus sombre, 
et,sur ses côtés,se voit une série de taches blanches triangu- 
laires,ayant un angletourné vers l'anus; quelquefois elles sont 
placées sur une ligne blanchâtre ; ces taches s'unissent en- 
semble sur les derniers anneaux ; elles disparaissent sur les 
deux premiers et le dernier. Les côtés offrent une bande 
blanchâtre, très sinueuse, plus ou moins large, se dilatant 
sur chaque anneau, où elle est marquée d’une tache d’un 
rouge violet; quelquefois cette couleur borde inférieure- 
ment toute la bande; celle-ci se détourne pour se porter à 
la base de la troisième paire de pattes ; elle reparaît sur les 
premier et deuxième anneaux. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 33. 


Le ventre est marqué detrois lignes blanchâtres, dont la. 
médiane plus étroite. 

Le premier anneau est bifide avec un profond sillon ; la 
tête est petite, verte, bifide, chagrinée comme tout le 
corps; ses deux angles supérieurs sont un peu roses. 

Les pattes sont vertes ; les postérieures se prolongent 
autour de l’anus en deux petites queues. Les stigmates sont 
ovoides , d’un blanc un peu rosé, avec le bord vert. 

Pour se métamorphoser, elie forme un réseau très lâche 
de soie rousse, entre les débris des végétaux, et produit 
une chrysalide, semblable pour la forme et un peu pour 
les couleurs, à celle de la Coronillaria. 

Elle est d’un gris plus ou moins rougeâtre ou roussâtre, 
plus clair sur les anneaux du ventre, qui présentent en 
dessus une ligne verte interrompue , qui n'atteint pas 
l'extrémité ; près de celle-ci 1l en existe une autre, égale- 
ment interrompue, blanchâtre, bordée de rose; les côtés 
sont aussi marqués d'une ligne semblable, plus courte, et 
tout-à-fait inférieurement l'on en voit le commencement 
d’une autre. Toute là chrysalide, et surtout l'enveloppe des 
ailes, sont sablés de points noirs inégaux, plusgros et plus 
nombreux que sur celle dela Coronillaria. Son extrémité 
est déprimée, canaliculée inférieurement, armée, au bout 
et sur son bord, d'une rangée de soies crochues. 

Cette chenille se trouve Sur le Genista Corsica (1), d'a- 


(x) Je n’ai trouvé l'A. Corsicaria qne sur cette plante, tandis que la Coro- 
nillaria ne se rencontrait que sur les Cytisus Lanigerus et Spinosus. Je doute 
fort que cette espèce vive sur des légumineuses herbacées, comme semble l’in- 
diquer son nom; et même l'individu figuré par M. Duponchel ne me sembleêtre 
qu'une variété grise de la Cytisaria , fort commune dans le centre de la France: 
la véritable Coronillaria doit être confinée dans la partie méridionale de la 
Provence où croit la plante qui la novrrit. On pourra voir les différences qui 
caractérisent ces chenilles dans notre Collection iconographiqt 
d'Europe. 


TI. 9 


e des chenilles 


34 ANNALES 
bord au mois de mars, puis en juin ; le papillon paraît en 
avril et mai, puis en juillet et août. 


GENRE FIDONIA. (Treitschke. ) 


Fidonia Assimilaria. (PI. 2, fig. 0 TO 


F. Alisanticis griseo-albidis, fascits tribus atomisque rufis adspersis, 
posticis subtus fasciis longitudinalibus albis. Antennis in mare 
pectinatis. ; 


Cette Fidonie ressemble beaucoup à la F. Murinaria ; 
mais elle en est séparée par des caractères bien distincts. 
Elle est toute d’un oris blanchâtre. Les ailes supérieures 
sont comme chez la Murinaria traversée par trois raies d’un 
brun roux, mais l’externe est moins sinueuse, fléchie anté- 
rieurement, où elle forme un angle obtus; ces raïes sont 
quelquefois maculaires, d’autres fois elles disparaissent 
presque entièrement, surtout chez les femelles. Le bord 
externe de l'aile est marqué d’une série de petits traits noi- 
râtres. Les ailes inférieures sont de la même couleur que 
les autres, et ont les traces de deux bandes et d’un point 
brun et une série marginale de petits traits de même cou- 
leur; outre cela, toutes les quatre sont plus ou moins sau- 
poudrées d’atomes d’un brunggoussâtre. Les franges sont 
grises; celles des supérieures, entrecoupées de brun plus 
foncé. 

Les ailes supérieures sont en-dessous d'un brun roussätre, 
rousses au bord antérieur et au sommet, avec quelques 
raies blanchâtreslongitudinales qui partent du bord externe 
seulement visibles antérieurement ; les postérieures sont 
d'un gris roussâtre, avec deux bandes transverses d'un 
brun roux, les nervures rousses et des stries longitudinales 
blanches placées entre les nervures; quelquefois ces stries 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 35 


deviennent confluentes et rendent laile toute blanche, mar- 
quée seulement de quelques atomes et des nervures rousses. 

Tout le corps est grisätre, plus ou moins saupoudré d’a- 
tomes roussâtres. Les antennes sont deux fois autant pec- 
tinées que chez la Murinaria et les palpes beaucoup plus 
courts. 

Elle paraït jdeux fois; en mars et avril, puis en août. On 
la trouve dans toute la Corse, dans les endroits arides et 
dans les montagnes. 


GENRE LIGIA. (Duponchel.) 
Ligia Caliginearia. (PI. 2, fig. 34.) 


L. Alis anticis fusco-ferruginis, margine externo rufescente ; linets 
duabus transversis, externa exterius ferrugineo marginata , punrc- 


toque nigrescentibus , serie transversa punctorum alborum. 


Ceïte espèce s'éloigne un peu de ses deux congénères 
pour le dessin , et surtout pour la forme des ailes inférieures, 
qui sont plus allongées, plus étroites, avec le bord posté- 
rieur plus arrondi; les antennes sont également pluslongues, 
plus aiguës, plus grèles, beaucoup moins pectinées. 

Les ailes supérieures sont d'un gris de fer; elles sont 
traversées près de leur base par une ligne plus obscure 
courbée et un peu sinueuse, oblique; et un peu au- 
delà du milieu par une autre ligne de la même couleur, 
oblique, un peu sinuée, courbée en dedans à son extré- 
mité antérieure ; elle est bordée à son côté externe par 
une bande ferrugineuse qui n'atteint pas le bord antérieur, 
et qui est bordée elle-même par une nuance sombre, sur 
le bord externe de laquelle est appuyé une série transverse 
de points blancs; le reste de l'aile est un peu plus obscur que 
le fond et teint de roux, il forme comme une bande margi- 


3. 


36 ANNALES 


nale dont le côté externe est bordé d’une série de points 
noirs. Quelques nervures du milieu de laile sont plus 
obscures. La ligne interne est marquée d'un peu de roux 
et l’on voit un point noirâtre sur le disque de l'aile. 

Les ailes postérieures sont très pâles , devenant grisbrun 
postérieurement. Les franges sont de la couleur des ailes. 

Les supérieures sont brunâtres en dessous , plus foncées 
au bord antérieur et au sommet avec les rudimens d'une 
ligne noirâtre qui part du bord antérieur; les secondes 
ailes sont blanchâtres, aspergées d’atomes bruns avec un 
point, une ligne transverse , et la marge postérieure brunes. 

Le corps est de la couleur des ailes ; le ventre et les pattes 
sont plus pâles et roussâtres. 

Elle porte un toupet de poils sur la tête. Les antennes 
sont brunâtres avec l'axe roussâtre. 

Je n'ai pris qu'une seule fois cette Phalène au milieu des 
makis sur une montagne assez élevée, aux environs d'A- 
jaccio, dans le mois de mars (1). M. Donzei l'a aussi dé- 
couverte dans les environs d'Hières. Pendant le repos cette 
Ligie tient ses ailes à-peu-près parallèles au plan de posi- 
tion, croisées les unes sur les autres comme les Agrotis 


Segetum, Exclamationrs. 


GENRE DOSITHOEA. ( Duponchel. ) 


Dosithæa Infirmaria. (PI. 5, fig. 18.) 


D. Alis griseo-pallidis , ‘usco rubroque adspersis, strigis transversis 
fuscis : fimbris interne serie duplici punctorum nigrorum. Mar- 


gine postico sinuato. 
Elle est à-peu-près aussi grande que la D. incanaria ; 


(x) Les deux autres espèces du genre Ligia paraissent au mois de septembre 
et d'octobre; leurs chenilles, au mois de mars, sont presque arrivées à leur 


BTOosseur, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 37 


mais ses ailes sont un peu plus étroites ; elles sont d'un 
gris très pâle, plus ou moins couvertes d’atomes bruns et 
roux, ces derniers sont souvent si nombreux qu'elles en 
prennent une teinte rougeûtre. 

Elles sont marquées d'un point central noirâtre; quel- 
quefois les supérieures en ont deux autres plus intérieure- 
ment, dont un sur le bord antérieur ; elles sont, de plus, 
traversées par plusieurs lignes sinueuses, brunes, quelque- 
fois rougeâtres, dont une, surtout plus visible, placée entre 
le point et la frange. 

Les franges sont de la-couleur des ailes , elies sont bor- 
dées intérieurement par une double série de petits traits 
bruns. | 

_ Le dessous des ailes est semblable au-dessus, obscure 
par un grand nombre d’atomes bruns, avec le bord anté- 
rieur roussâtre. | 

L'espace entre les antennes est blanc; celles-ci ne sont 
pas sensiblement pectinées. 

Elle se trouve dans le mois de juin, aux environs d'Ajaccio. 


Dosithæa Attenuaria. (PI. 2, fig. 19.) 


D. Alis elongatis, griseo-rufis, puncto lineisque fuscis obliquis - 
transversariis. Posticis emarginatis. 


Elle est aussi grande que la D. Filicaria, mais ses ailes 
sont plus étroites , et bien plus allongées; les postérieures 
sont échancrées, comme tronquées postérieurement. 

Les premières ailes sont d'un gris roussâtre pâle, avec le 
sommet un peu plus clair, et un point central brun. Elles 
sont traversées par cinq lignes sinueuses, dont les trois 
externes les plus larges et les plus visibles sont très pres- 
sées; placées sur la marge externe elles n'atteignent pas 


38 ANNALES 


le bord antérieur, et s'arrêtent brusquement avant le som- 
met à côté d’une parte plus claire. La quatrième passe par 
le point central, et l’autre entre ce point et la base. Ces 
lignes sont obliques quoique parallèles au bord externe de 
l'aile. Les ailes inférieures sont un peu plus brunes que les 
supérieures, à cause des lignes qui s’élargissent et se con- 
fondent entre elles; ces lignes sont plus marquées vers le 
bord interne et: surtout au milieu de l'aile. La frange est 
couleur des ailes entrecoupée de taches brunes. 

Le dessous est un peu plus obscur que le dessus, on y 
voit la répétition du dessin du dessus. 

Le dos est roussâtre, le ventre est long et plus ou moins 
nuancé de brun avec le dernier anneau d'un jaune roussâtre 
en dessous et fort long. Le reste est gris. Les palpes courts 
et extrêmement minces, la spiritrompe assez longue, les an- 
tennes peu pectinées. 


GENRE ACIDALIA. ( Duponchel.) 
Acidalia Elongaria. (PI. 2, fig. 20.) : 


A. Alis einereo-rufescentibus , atomis nigris adspersis, strigis 
undatis iransversis , puncioque in medio nigro. 


Cette petite Phalène est dela taille de la Dosithæa Incana- 
ria à laquelle elle ressemble un peu, mais ses ailes sont plus 
allongées. | 

Elles sont d’un gris blanchâtre, un peu roussâtres , plus 
rousses au bord antérieur et à la base des supérieures ; elles 
sont marquées d’un point central noirâtre. Les supérieures 
sont traversées depuis le bord externe jusqu'au point du 
centre par quatre, et les inférieures par trois lignes d’un 
brun roussâtre, sinueuses , assez marquées; depuis le point 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 39 


jusqu'au corps on en voit encore une ou deux ; outre cela 
les ailes sont sablées d'atomes noirs placés comme par 
groupes. Les franges sont roussâtres avec le bord externe 
bruuâtre. Elles sont marquées extérieurement d’une série 
de points noirs écartés. 

En dessous les ailes sont un peu plus pâles, avec un point 
noirâtre, trois lignes transverses de: la même couleur, et 
l'apparence d'une quatrième passant dans la direction du 
point central. Tout le corps est de la couleur des ailes. 

L'espace entre les antennes est blane, les antennes ne 
sont pas sensiblement pectinées. Les palpes sont très courts, 
lisses, cylindriques. La trompe est courte. 

Elle se trouve au mois de septembre aux environs d’A- 
Jaccio. 


Acidalia Obsoletaria. (PI. 2, fig. 21.) 


A. Alis cinereo-rujis, strigis sinuätis transversariis, obsoletis , 
puncto in medio nigro. 


Elle est de la taille de la Dosithæa Incanaria. Ses ailes 
sont d'un roux cendré, plus rousses au bord antérieur; 
leur milieu est marqué d'un petit point noir. Elles sont tra- 
versées avant le point noir par trois ou quatre lignes si- 
nueuses, un peu plus obscures, très peu sensibles; entre le 


point noir et le corps il en existe encore une ou deux, éga- 


5 
Jement très peu apparentes. Les franges sont larges, un peu 
plus pâles que les ailes, marquées intérieurement d’une sé- 
rie de petits points très écartés. 

Le dessous des ailes supérieures est d’un brun roux, plus 
roux au bord antérieur; elles sont marquées d’un point et 
de trois lignes brunes vers le bord externe. Les inférieures 
sont roussâtres , avec un point noir et deux lignes trans- 


verses brunâtres. 


0 | ANNALES 


Les quatre ailes sont bordées d'un liséré d’un brun roux, 
et la frange, qui est roussâtre, présente intérieurement une 
série de petits points noirâtres et très écartés. | 

: Fout le corps est de la même couleur que les ailes, la 
partie supérieure de la tête est d'un blanc vif, et les an- 
tennes, qui ne sont pas sensiblement pectinées, sont rous- 
sâtres. Les palpes sont courts cylindriques, lisses. La trompe 
courte. 

On rencontre cette petite Phalène au mois de juillet aux 
environs d'Ajaccio. 


GENRE EUBOLIA. ( Duponchel. ). 
Eubolia Proximaria. (PI. 2, fig. 7.) 


E. Alis anticis albido griseis , puncto, lineis vittaque media 
undulata , exterius longe producta transyersariis , REgTiS. 


Cette jolie Phalène est tout-à-fait à côté de l’Æ. Peribo- 
lata , avec laquelle elle a les plus grands rapports. Les ailes, 
surtout les inférieures, ont une forme un peu plus trian- 
gulaire ; les supérieures sont également d'un blanc cendré 
plus ou moins éclatant, et traversées par plusieurs lignes 
et une bande médiane noire; celle-ci blanchâtre dans son 
milieu, où elle est marquée un peu antérieurement d'un 
point noir. Mais ce qui distingue surtout cette espèce de 
sa congénère , c'est que le côté externe de la bande mé- 
diane est plus flexueux, plus anguleux, et la saillie que 
forme le milieu de ce bord est beaucoup plus avancée, cou- 
pée carrément ou un peu bifide. La ligne noire qui vient 
après offre tout-à-fait les mêmes inflexions. Les autres lignes 
sont aussi un peu plus sinueuses. 

Les ailes inférieures sont d'un brun roussätre comme 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4x 


dans l’autre, mais la ligne noirâtre qui traverse le milieu 
de ces ailes forme également un angle beaucoup plus saillant. 

Le dessous diffère peu de l’autre espèce, et ne reproduit 
pas les différences du dessus d'une manière bien sensible. 
Les lignes noirâtres qui iraversent les ailes inférieures 
sont plus foncées, surtout celle du milieu, qui à l'mverse 
du dessus est moins anguleuse et fléchie que dans l’autre, 
toutes quatre sont aussi marquées d'un point noir. 

La chenille est brune, elle a sur le dos une bande noirâtre 
qui se rétrécit vers le bord postérieur de chaque anneau, 
et sur cetie bande une série de taches blanchâtres triangu- 
laires quelquefois peu apparentes ; à côté on voit une autre 
bande longitudinale, blanche, comme interrompue aux in- 
cisions des anneaux ; entre elle et les stigmates, il existe une 
teinte sombre et quelquefois comme deux bandes qui se 
touchent, et dont la supérieure est plus claire; il y a 
sur les côtés l'apparence d’une ligne plus pâle. Après cha- 
que stigmate, on voit deux taches noires plus ou moins 
sensibles. 

Le ventre est marqué de deux bandes noirâtres, et lin- 
tervalle qui les sépare est coupé en deux par une ligne 
d’un brun roux. Les stigmates sont ovoïdes, noirs, avec la 
bordure épaisse et le disque enfoncé. La tête est roussâtre, 
un peu aplatie en devant, striée en travers et maculée de 
brun roussitre. . 

Les pattes sont plus pâles que Île corps. 

On la trouve sur le Genista Corsica dans le mois de mars. 

Elle entre en terre pour se métamorphoser, et produit 
une chrysalide peu allongée, conoïde , aiguë, finement ri- 
dée et ponctuée, d’un rouge obscur. Elle se termine en 
une pointe allongée, fourchue , étranglée avant la bifurca- 
tion , dont les deux pointes se recourbent d'une maniere 
opposée. Cette espèce, qui n’est pas commune dans l'île, 


42 ANNALES 


paraît, dans le mois d'octobre, aux environs de Bastia, et 
dans les lieux où se rencontre le Genista Corsica. 


Eubolia Scitularia. (1) (PI. 2, fig. 8.) 


E. Alis anticis fusco rufoque variis, lineis quatuor transversis 
albis, externa dentata. 


Elle est de la taille de la Melanthia Blundiata, à laquelle 
elle ressemble. 

Les ailes supérieures sont en partie brunes, en partie 
roussâtres ; elles sont traversées par quatre lignes blanchä- 
tres, sinueuses, et l'intervalle des deux lignes médianes 
forme une bande brune, marquée de quelques lignes si- 
nueuses plus obscures et d'un point noirâtre; la ligne qui 
borde le côté externe de la bande est très blanche, formant 
quelques angles très obtus, elle est elle-même bordée d’un 
liséré fin et brun; après elle vient une nuance claire for- 
mant une espèce de bande d’un blanc roussâtre; laportion 
qui reste jusqu’à la dernière ligne est brunâtre ou d’un brun 
roussâtre avec des parties plus foncées; cette ligne est très 
sinueuse, presque dentée en scie avec les angles un peu ob- 
tus ; elle est blanche, obscurcie dans quelques endroits, pres- 
que parallèle au bord de l'aile dont elle est très près; l'es- 
pace entre elle et ce bord est brun, marqué de quelquestraits 
sagittés noirâtres, avec une ligne semblable et oblique qui 
part du sommet de l'aile. Le tiers interne de l'aile qui est tra- 
versé par la ligne la plus interne, seulement un peu courbe, 
est d’un brun un peu roussâtre, marqué de quelques lignes 


(1) J'aurais pu faire aussi bien de cette Phalène une HMelanthia ou une 
Melanippe qu’une Eubolia, car je ne vois, entre la plupart des espèces qui 
composent ces genres, aucune différence, de telle manière qu’on pourrait 
facilement les faire passer de lan dans l'autre sans en troubler l'harmonie. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 


plus foncées ; à l’union de cetie portion et de la bande du 
milieu de l’aile, il y a une doubleligne blanchâtre. La frange 
est grise, bordée intérieurement par un liséré noir un peu 
entrecoupé de roussâtre, avec deux lignes brunäâtres qui la 
parcourent dans sa longueur. Elle est un peu entrecoupée 
de brun. 

Les ailes inférieures sont très pâles, un peu brunes pos- 
térieurement. La frange est blanchâtre, un peu entrecoupée 
de roussâtre, avec une ligne de la même couleur; le dessous 
des ailes est brunâtre, il reproduit un peu le dessin du des- 
sus ; les inférieures sont traversées par deux bandes ou h- 
gnes brunes, et toutes les quatre sont marquées d'un point 
brun peu sensible. 

Le thorax est à-peu-près de la couleur des aïles supérieu- 
res , le ventre de la couleur des inférieures. Les antennes 
sont grises, la trompe assez longue. 


Elle se trouve, au mois de juin, aux environs d'Ajaccio 
et de Bastia. 


GENRE CIDARIA. ( Treitschke.} 
Cidaria Malvata. (PI. 2, fig. 7.) 


à] ° e 0 e 7e , 
C. Alis anticis fusco-rufis , vitta media transversa angulaia, in 
medio fascia alba interrupta, maculari, vel subnulla, di- 
lucidata Linea marginali serrata albo notata. 


Elle est de la taille de la Cédaria Russata. Les ailes supé- 
rieures sont d'un brun roussâtre, plus ou moins obscur. 
Leur base est d'une teinte plus foncée, limitée par une 
ligne anguleuse. Le milieu de l'aile est traversé par une 
large bande, plus obscure que le fond , sur laquelle il existe 
plusieurs lignes peu sensibles, très sinueuses; ses bords 


44 ANNALES 


sont sinueux, et forment quelques angles au côté interne, 
qui est un peu éclairé de blanc. 


Au milieu de cette bande, on en voit une autre de cou- 
leur blanche , quelquefois continue et atteignant les deux 
bords de l'aile, d'autre fois interrompue ou formée seule- 
ment de quelques taches; elle peut même disparaître. Près 
du bord externe , il existe une ligne transverse, fortement 
dentée en scie, plus ou moins éclairée de blanc extérieu- 
rement; entre cette ligne et la bande on aperçoit, comme 
sur toute l'aile, des traces de lignes brunes sinueuses; les 
nervures sont un peu marquées de brun, et , entre elles an- 
térieurement, l'on remarque quatre ou cinq traits noirs 
qui viennent se rendre dans les angles de la ligne; il part 
obliquement du sommet un trait brun, plus ou moins 
visible. 

Les ailes de dessous sont d'un brun roussâtre, ou seule- 
ment roussätre, plus foncées près de la marge postérieure; 
l’on voitles traces de plusieurs lignes transverses sinueuses, 
dont une plus sensible vers le milieu. 


Le bord des quatre ailes est marqué d’une série de petits 
croissans noirs , très fins , coupés en deux par un très petit 
point roussâtre. 


Les franges sont d’un brun roussâtre, traversées dans 
leur longueur par une ou deux lignes plus sombres, en- 
trecoupées de brun aux supérieures. 

Le dessous des supérieures est d’un brun roux, avec la 
marge grise, un point noir et la répétition du dessin du 
dessus. 

Les inférieures sont d’un gris roussâtre, avec un point et 
deux lignes transverses, noirâtres, mieux marquées qu’en 
dessus. 


Tout le corps est de la même couleur que les ailes; les 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 


quatre premières pattes ont leur face supérieure noirâtre, 
annelée de roussâtre. 

La chenille est d’un blanc jaunâtre, un peu verdâtre, 
quelquefois un peu brunûtre; le dessus offre une teinte 
plus foncée, produite par des dessins formés de bandes et 
lignes diverses. Chaque anneau , excepté les premiers et les 
derniers,offre un espèce de triangle blanchâtre, plus ou moins 
apparent. Les côtés ont une bande peu marquée, blanchà- 
tre ou jaunâtre. Les stigmates, qui sont entourés par plu- 
sieurs tubercules, sont arrondis, jaunâtres, avec la bor- 
dure noire ; le ventre est marqué par quatre lignes 
blanchâtres ou jaunâtres, et cinq lignes obscures ; ces lignes 
sont peu distinctes et presque mêlées. Le pénultième an- 
neau offre deux éminences; la première est presque bi- 
fide, avec deux petits tubercules au sommet; la seconde, 
moins élevée, presque demi circulaire, porte huit tuber- 
cules, dont les deux plus gros la rendent bifide. 

Les pattes et la tête sont de la couleur du corps ; celle-ci 
est marquée de quelques points bruns. 

Elle fait une coque légère parmi les débris des végétaux, 
et produit une-chrysalide assez épaisse et courte, toute ru- 
gueuse , d'un rouge brun presque noirâtre ; le dernier an- 
neau est un peu renflé à son extrémité ; il se termine par 
deux soies crochues, divergentes , entourées de quelques 
autres plus petites. 

Nous avons découvert cette chenille, M. Solier et moi ; 
aux environs de Marseille, à la fin du mois de janvier, quel- 
ques-unes déjà étaient près de se métamorphoser; nous l’a- 
vons retrouvée en Corse au mois de février. Elle vit sur les 
Mauves ; le papillon paraît au mois de septembre. 


46 ANNALES 


GENRE LARENTIA. ( Treitschke. ) 


Larentia Dissimilata. (PI. 2, fig. 11.) 


L. Alis fusco-cinereis albo flavoque variis , lineis numerosis 
undatis fuscis. 


Quoique cette espèce soit très rapprochée par le dessin 
de la ZL. Riguata , elle a cependant un port très différent. 

Elle est d’un gris cendré, un peu jaunâtre, avec quelques 
marques jaunes. Les ailes de dessus sont traversées par un 
grand nombre de stries ondulées, brunes, plus ou moins 
visibles. Elles forment au milieu de l'aile, comme dans les 
autres espèces , une large bande, qui ne se distingue du 
fond , que parce qu’elle est un peu plus sombre sur ses 
bords, dont l'externe est inégalement anguleux , éclairé 
par un petit lisére blanchâtre, plus ou moins interrompu ; 
après lui, vient comme une bande plus pâle que le fond, 
quelquefois teinte de jaune, et , plus extérieurement, une 
nuance brune cendrée, limitée par une ligne dentelée, 
éclairée par un liséré blanchâtre, quelquefois réduite à une 
série de points; l’espace entre ce liséré et le bord de Faiïle 
est d'un brun cendré. La base de l'aile forme aussi une par- 
tie plus foncée, limitée par une ligne brune anguleuse ; 
l'espace entre elle et la bande médiane est souvent teint de 
jaune et traversé par une ligne brune. Les ailes inférieures 
offrent à-peu près le même dessin que les supérieures , qui 
va en disparaissant vers leur base. 

Les franges sont blanchâtres, entrecoupées de brun, 
bordées intérieurement d’un liséré noir très fin, entrecoupé 
par une série de très petits points jaunes. 

Les quatre ailes ont un point brun central. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Â7 


Le dessous est d’un gris cendré un peu jaunâtre ; on y 
voit se reproduire une partie du dessin du dessus ; le bord 
antérieur des supérieures est un peu plus taché de jaune. 
Le reste est de la même couleur que les ailes. 

On trouve ce Lépidoptère en juillet et août, dans les par- 
ties élevées des montagnes de la Corse; il se tient posé sur 


les pierres. 


GENRE LARENTIA. ( Treitschke. ) 


Larentia Oxrycedrata. ( PI. 2, fig. 12.) 


L. Alis anticis griseo-albidis , strigis transversis nervulisque 
nigris , lineis sinualis albidis. 


Elle est à-peu-près de la taille, ou un peu plus petite 
que l'Exiguata. 

Les ailes supérieures sont grises, variées de lignes 
transverses noirâtres , et de quelques autres blanchâtres, 
avec plusieurs traits noirs qui suivent la direction des ner- 
vures; elles sont aussi marquées d'un point central noiï- 
râtre. La portion de Faile, entre ce point et le corps, est 
traversée par plusieurs lignes, dont une près du point, plus 
large, se divisant postérieurement en deux; immédiate- 
ment après, on en voit deux autres assez marquées, rap- 
prochées, souvent interrompues en approchant du bord 
antérieur ; il en existe encore une autre tout-à-fait à la base 
de l'aile ; ces lignes sont brisées antérieurement , ou elles 
forment un angle saillant. 

Sur l’autre portion de l'aile, et à partir du point, on 
voit un assez grand espace en forme de bande transverse , 
limitée par une ligne assez prononcée, formant aussi un 
angle antérieurement, et qui semble, avec la ligne large 
qui est au côté interne du point, produire une espèce de 


48 ANNALES L 


bande, dans l'intérieur de laquelle est compris le point , et 
où l'on aperçoit quelques lignes peu sensibles ; le bord ex- 
terne de cette bande est coupé antérieurement par un ou 
deux petits traits noirs, et par deux autres postérieure- 
ment ; il est bordé de blanc. Plus extérieurement ,1l existe 
encore deux ou trois lignes irrégulières , bordées de blanc, 
dont la dernière forme quelques petits traits sagitiés, qui 
semblent souvent n'être produits que par une ligne blanche ; 
onvoitantérieurement et près du sommet deux ou trois petits 
traits noirs, appuyés sur ces lignes ; il en part encore quel- 
ques-unes du bord externe de l'aile, qui est limité par un 
liséré noir, entrecoupé de roussâtre. | 

Les ailes inférieures sont d'une couleur très pâle, grise 
à la marge interne, qui est traversée par plusieurs lignes 
brunes, qui se prolongent plus ou moins sur le limbe, dont 
trois bien marquées, et quelques autres, plus fines, placées 
entre les franges, sont grises, traversées dans leur lon- 
eueur par deux lignes un peu maculaires, plus foncées. 

Les ailes sont en dessous d’un brun très pâle; elles sont 
traversées par trois principales bandes ou lignes brunes , en 
partie formées par des petits traits longitudinaux; elles 
sont marquées d'un point noir central. 

Le corps, en dessus, est gris; il y a sur les côtés du 
ventre une ligne roussâtre, bordée par deux lignes bru- 
nâtres, comme formées de points. Le dessus est roussâtre 
ou blanchâtre; tout le reste est gris. 

La chenille est d'un vert jaunâtre, avec quelques lignes 
plus claires. On la trouve, au mois d'avril , sur le Juriperus 
Oxycedrus.Ses métamorphoses sont complètement sembla- 
bles à celle de l'Ericeata. L'insecte parfait éclôt en septem- 
bre et octobre , aux environs de Corté. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 49 


+ 
Larentia Scopariata. ( PI. 2, fig. 13.) 


L. Alis griseo-rufescentibus linéis transversis nigris , alüsque 
albidis ; nervis nigro notalis. 


Elle ressemble beaucoup à la précédente, et les ailes, 
comme dans la plupart de ces espèces, ont absolument le 
même dessin. 

Elle est d’un gris un peu roussâtre; les ailes supérieures 
sont marquées d’un point et traversées, comme dans 'Oxy- 
cedrata, par plusieurs lignes un peu sinueuses, mais plus 
larges et d’une couleur rousse; les parties des nervures qui 
traversent ces lignes sont souvent noirâtres ét forment 
comme de petits traits plus foncés. À partir du point cen- 
tral jusqu’au corps, les lignes forment antérieurement 
un angle, mais moins aigu, et sur l'autre portion de 
l'aile, elles sont seulement sinueuses sans former d'angle, 
et les espaces entre elles produisent des lignes blan- 
châtres. 

Les secondes ailes sont brunètres,avec le limbe postérieur 
brun formant comme une bande. Leur milieu est traverse 
par une éclaircie sur laguelle on voit les traces d’une ligne 
brunâtre, et le bord interne est marqué par quelques lignes 
brunes. 

Les quatre ailes sont limitées par un lséré noir, un peu 
entrecoupé d’une teinte plus pâle Les franges sont grises, 
entrecoupées de brun, presque blanchâtres aux supérieures, 
où elles semblent être partagées en quatre lignes, alternati- 
vement blanchâtres et brunâtres. 

Les ailes sont brunes en dessous, les inférieures plus 
pâles , traversées par trois ou quatre bandes brunes courbes, 
dont on ne voit que les traces aux supérieures. 


IL. À 


bo ANNALES 

Le corps est gris, blanchâtre en dessous; le premier 
anneal du ventre est blanchâtre en dessus; les autres ont 
une ligne dorsale roussâtre interrompue, avec leur bord 
brun; les côtés présentent une série de points noirs. 

Ÿe pattes sont grises ainsi que les antennes, qui sont 
un peu ciliées. 

J'ai pris cette espèce sur des montagnes élevées, parmi 
les makis, près de Bogognano, au mois d'avril. 


Larentia Ériceata. (PI. 2 , fig. 14.) 


L. Alis ,griseo fuscoque vartis , strigis fuscis transversis 
faciculatis. 


Cette espèce présente encore le même dessin des précé- 
dentes, mais les lignes trausverses sont plus obscures, sou- 
vent confondues entre elles. 

Les ailes supérieures sont brunes, nuancées de grisätre, 
avec un point noir central; la portion de l'aile, depuis ce 
point jusqu'au corps, présente Îles mêmes lignes que. dans 
l'Oxycedrata, mais plus obscures, moins distinctes; deux 
sont séparées par un liséré blanchâtre , et l’espace entre les 
autres est d'une couieur cendrée; ces lignes forment un 
angle antérieur à-peu-près comme dans | Oxycedrata. 

En s’avançaut sur l'autre portion de l'aile, après le point, 
la ligne brune qui limite comme une espèce de bande trans- 
verse, est:mal séparée, comme crénelée , ombrée de brun 
intérieurement. Les lignes qui sont après, jusqu'au bord 
externe, sont confondues entre elles et sont mélangées de 
cendré, dont on voitiun-assez large espace en-appr nant 
du ou antérieur el du sommet, qui fait partie d'une ligne 
transverse de la même couleur; on en:aperçoitsaussi une 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. br 
autre très fine, anguleuse, tout-à-fait près du bord de l'aile. 
Au-dessous du sommet, il y a deux petits. traits poirâtres et 
quelques autres qui partent du bord externe. 

Les ailes inférieures sont grises, très pâles à la marge 
antérieure, marquées à l'interne de deux ou trois lignes 
qui s’avancent plus ou moins sur le di isque, et d' un AEUT 
central brun. 

Les quatre ailes sont bordées par un liséré très fin, noir, 
entrecoupé de cendré; les franges sont grises, avec deux 
lignes plus foncées, un peu maculaires. 

Le dessous des Le est d’un brun pâle, plus clair vers 
la base, avec plusieurs lignes brunes, en parte formées par 
des traits longitudinaux. 

Tout le corps est brunâtre, plus pâle en dessous, avec” 
les anneaux du ventre finement bordés de blanchâtre en 
dessus ; les antennes sont un peu ciliées. 

Éa a est d'un vert plus ou moins Jaunâtre. Le 
vaisseau dorsal est marqué par une ligne d'un vert foncé 
qui n'atteint pas le bord antérieur du premier anneau; cette 
ligne est enveloppéé d'une teinte plus pâle, qui est suivie 
d'une couleur Jaunâtre formant une bande longitudinale 
bordée inférieurement par une ligne d’un vert assez foncé, 
et qui projette une teinte verte jusque sur les côtés. Ceux- 
ei sont ridés, un peu saillans, marques d’une bande blan- 
châtre très sinuée qui offre des parties plus claires. Au- 
dessous de cette bande ja teinte est plus foncée, puis 
devient presque Dh Eee Ïl y a sous le ventre une. ligne 
médiane blanche, sinuée ,: bordée par une couleur un peu 
obscure; les stiomates peu distincts, presque rords, pa- 
raissent roussatres. 


La téte est arrondie, avec les sutures un peu enfoncées ; 


elle est d'un verdâtre un peu roussâtre, moirée de roussâtre 
supérieurement. 


t 
DEN 
[2 


52 # ANNALES 


Les vraies pattes sont roussâtres, les autres sont d'un 
vert clair. Pour se métamorphoser, elle forme, avec dés 
débris de végétaux, une petite coque ovaie; elle produit 
une chrysalide d’un vert testacé, assez courte, dont lextré- 
mité présente, entre le pénultième et le dernier anneau, 
trois échancrures; elle se termine par un avancement com- 
primé, dont le bord est armé d’une série de soies crochues. 

Cette chenille vit sur l’Erica Arborea, aux environs de 


Bastia. L'insecte parfait éclôt en septembre. 


LISTE GÉNÉRALE 


DES ESPÈCES TROUVÉES DANS L'ILE DE CORSE. 


DIURNES. 

GENRE PAPILIO. 
Podalirius. Lin. 
Machaon. Lin. 

GENRE PIERYS. 
Brassicæ. Lin. 
Rapæ. Lin. 
Napi. Lin. 
Daplidice. Lin. 


Tagis (x) v. x. pl. 5, fig. 2. pag. 259. 


-Cardamines. Lin. 
Sinapis. Lin. 
GENRE COLIAS. 
Edusa. Fab. 
: Var Kelice. Hub. 


Hyale. Lin. 


(x) Toutes les espèces particulières à la Corse, inédites ou figurées dans cet 


opuscule , sont en lettres é/aliques. 


Cleopatra. Lin. 
Rhamni. Liu. 


GENRE POLYOMMATUS. 
ÉD 


Quercus. Lin. 
Telicanus. Hub. 
Bœticus. Lin. 
Phlæas. Lin. 
Rubi. Lin. 
Hylas. Fab. 
Ægon. Hub. 
Agestis. Hub. 
Alexis. Hub. 
Cyllarus. Fab. 
Argiolus. Lin. 


GENRE LIMENITIS. 


Camilla. Fab. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 53 


GENRE APATURA. 
Jasius. Lin. 

GENRE ARGYNNIS. 
Latonia. Lin. 
Elisa. God (Cyrene Bonelli.) 
Paphia. Lin. 
Cynara. Fab. 

GENRE VANESSA. 
Cardui. Lin. 
Atalanta. Lin. 
To. Lin. 
Poiychloros. Lin. | 
Ichnusa. v.1. pl.7, fig. 3.Var. P- 6e 
C. Album. Lin. 

GENRE SATYRUS: (1) 
Circe: Fab. 
Fidia. Lin. 
Fauna. Fab. 
Actœa. Hub. 
Semele. (Var. 4risteus. BoneHi.) v: 1, 
pag. 262. P 

Neomiris. God. (Iolans Bonelli.) 
Tithonus. Lin. 
‘Ida Hub. 
Janira. God. 
Tigelius. Bonelli. v. 1, pag. 263. 
Ægeria. Lin. 
f Pamphilus. Lin. 
| Var Lillus Esp. 
Corinne. Hub. (Norax Bouelli.) 

GENRE HESPERIA. 
Malvæ. Fab. 
Aitheæ. Hub. 
Fritülum. Hub. 


Therapne. (Nobis.) v. 1, pl.7, fig. 4 
p- 265. 
Lineola. Ochs. 
Venula. Hub. 
CREPUSCULAIRES. 

GENRE SMERINTHUS. 
Ocellata. Lin. 
Populi. Lin. 

GFNRE ACHERONTIA. 
Atropos. Lin. 

GENRE SPHINX. 

Elpenor. Lin. 
Lineata. Fab. 
Dahlii. Treitschke. 
Convolvuli. Lin. 

GENRE MACROGLOSSA, 
Stellaiarum. Lin. 

GENRE SESIA. 
Chrysidiformis. Hub. Lasp. 
Anthraciformis. (Nobis) v. 

fig. 7, pag. 266. 
Philanthiformis. Lasp. 


T'; pl. 7 


GENRE ZYGOENA. 
Corsica. Boisduval. v. 1. pl. 7, fig. 56, 
p. 267. 
NOCTURNES BCOMBYCITES. 
GENRE LITHOSIA. 


Bifasciata.(Nobis) v. r, pl. 8, f. 11, 
p.250. Fr 

Pulchra. Esp. (Pulchélia. Lin.) 

Jacobeæ. Lin. 

Rufeola.(Nob.)v.x, pl:8, fig.r2, p.252. 

Luteola. Hub. 


(x) C’est sans doute par erreur que M. Lefebvre, dans son mémoire sur les 


Satyres Leucomelaniens, indique comme de Sardaigne le 8. Psyche. Boneili ne le 


cite point parmi les espèces rapportées de cette ile par M. de la Marmore, et nous 


pensons que Île groupe dont il fait partie est étranger à la Sardaigne comme à 


la Corse. 


D4 
Caniola. OT 
Muscerda. Hub. 


Punctata. Fab. 


GENRE CALLIMORPHA. 
Hera. Lin. 

GENRE CHELONIA. 
Villica. Lin. 
Pudica. Esp. 
Caja. Lin. 


Fuliginosa. Lin. 
Menthastri. Fab. 
Lubricipeda. Fab. 


GENRE TRICHOSOMA (nobis). 


Corsicum. (Nobis) v. r, pl. 8, fig. 6, 


P-272. 


GENRE PSYCHE. 


Apiformis. Rossi. 


an 


(1): 


e ° . . e 0 0 a . 0 e 


e e e e * o e e e 


Graminella. Hub. 

GENRE LIPARISe 
Chrysorrhæa. Lin. 
Dispar. Lin. 

Monacha. Lin. 


- GENRE ORGYA. 


Rupestris. (Nobis)v. x, pl. 8, fig. r-5, 
p. 275: 
Coryli. Lin. 


Le 


GENRE LASIOCAMPA. 


Quercifolia, Lin. 
Pini. L. 
GENRE BOMBYX. 
Trifolii. Fab. 
Quercus. Lin. 


ANNALES 


Pityvcampa. Fab. 
Franconica. Fab. 
Neustria. Lin. 
GENRE SATURNIA. 
Pyri. Bork. 
CeNae cos 
Ligniperda. Fab. 
| GENRE PLATYPTERIX. 
Spinula. Wien-verz. 
Hamuia. Wien-verz. 
GENRE HARPIA. 
Fagi. Lin. 
GENRE DICRANURA. 
Vinula. Lin. 
GENRE NOTODONTA. 
Ziczac. Lin. 
Trepida. Fab. 
Palpina. Lin. 
NOCTURNES NOCTUÉLITES. 
GENRE TYMATOPHORA. 
Octogesima. Hubn. 
GENRE UROPUS (nobis). 
Ulmi. Bork. è 
GENKE ACRONICTA. 


Tnidens. Hub. 
Euphorbiæ? Fab. 
GENRE BRYOPHILA, 

Lichenes. Fab. 

Var? Par. Hub. 
GENRE AGROTIS, 

Lidia. Cram. 
Saucia. Hub. 


(x) Espéces que je n'ai pu déterminer avec certitude. 


(2) J'ai trouvé la chenille d’une espèce à côté de l’£uphorbiæ; mais elle à péri. 


* 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 


Suffusa. Fab. 
Segetum et Segetis. Hub. 
Ruris: Hub. 
Crassa. Hub. 


Trux. Hub. (Lenticulosa. God.) 


Puta. L. (Lignosa. God.) 
Valligera. Fab. 
Dilucida. Hub. 
C.-nigrum. Lin. 
Flammatra. Fab. 
GENRE GRAPHIPHORA. 

Plecta. Lin. 

GENRE TRIPHÆNA. 
Orbona. Fab. 
Pronuba. Lin. 

GENRE AMPHYPYRA. 
Tragopogonis. Lin. 
Livida. Fab. 
Effusa. Boisduval. 
Cyrnamomea. Bork. 
Spectrum. Fab. 


GENRE MANIA. 


Maura. Lin. 


GENRE HELIOPHOBUS. 


OT 


Lichenea. Hub. 

GENRE ERIOPUS. 
Latreillii. Dup. 

Pteridis. Fab. 

GENRE HADENA. 
Capsincola. Esp. 
Carpophaga. Bork. 
Peregrina. Treits. 
Suberis. Boisduval. 
Protea. Dup. 

Saportæ. Dup. 
Solieri. Boisduvai. 
Æthiops. Ochs. 


GENRE PHLOGOTHORÀ. 


Empyrea. Hub. 


QT 
(PA 


Meticulosa. Lin. 
_ GENRE EURHIPIA. 

Adulatrix. Lin. 

GENRE MISEL(A: 
Oxyacanthæ. Lin. 

GENRE FOLIA. 
Consfiersa. Wien-verz. 
Dysodea. Wien-verz. 
Corsica. (Nobis) v. 1, pl. 0; fi: 3, 

p- 279. 

Flavicincta. Fab. 
Asphodeli. (Nobis) v: +, pl 9, fig. 4, 


p. 281. 
GENRE APAMEA. 


Occlusa. Hub. 
Didyma. Bork. 

GENRE MAMESTRA. 
Chenopodiphaga. Boisduval. 
Brassicæ. Lin. 

Chenopodii. Fab. 

Olcracea. Lin. 

GENRE THYATIRA. 
Batis. Lin. 

GENRE GONOPTERA. 
Libatrix. Lin. 

GENRE MYEHIMNA. 
Turca. Lin. 

Xanthographa. Fab. 

GENRE ORTHOSIA. 
Instabilis. Fab. 

Ambigua. Hub. 
Ilicis. Boisduval. 
Stabilis. Hub. 


GENRE CARADRINA. 


_Cubicularis. Wien:verz. 


Fuscicornis. (Nobis) v. 1, pi. 0, fig. 5, 
pag. 286. 

Exigua. Hub. 

Plantaginis. Hub. 


56 


GENRE LEUCANIA. 
Straminea. Treits. 
Punctosa. Treits. 
Amnicola. Rambur. v. 1, pl. 9, fig. », 
pag. 280. 
L.-album. Tan. 
Riparia. Rambur. v. 1, pl. 9. fig. t, 
pag. 288. 
Vitellina. Hub. 
Lithargyria. Bork. 
Albipuncta. Fab. 
GENRE XANTHIA. 
Luteago. Fab. 
Rufina. Ein. 
Aurago. Fab. 
Flavago. Esp. 
GENRE COSMIA. 


Trapezina. Lin. 
Affinis. Lin. 
GENRE CERASTIS. 
Rubiginea. Wien-verz. 
GENRE XYLINA. 
Leautieri ? Boisduval. 
Conformis. Fab. 
Merckü.(Nobis.)v.r,pl. 9,fig. 6,p. 293. 
Lithoriza. Bork. 
Hyperici. Fab. 
Platyptera. Esp. 


- GENRE CUCUELIA. 


Tanaceli. Fab. 

Chamomillæ (x). Wien-ve. 

Thapsiphaga. Treïitschke. v. 2, pl 2, 
fig. 26, pag. 22. 

Scrophulariphaga. (Nobis) v. 2,pl. x, 
fig. 4 , pag. 20. 


ANNALES 


Caninæ. (Nobis) v. 2Y pr ee 
\pag-20- | 
Lychnitis (Nobis) v. 2, pl. 1, fig. 3, 
P- 17. 
Scrophulariæ. Esp. v.2, pl. x, fig. r, 
pag. 14. 
Verbasci. Lin. v. 2, pl. 1, fig. 6, p. 9. 


GENRE ABROSTOLA. 


Triplasia. Lin. 
GENRE PLUSIA. 


Festucæ. Lin. 
Chrysitis. Lin. 
Circumflexa. Lin. 
Chalsytis. Hub. 
Gamme. Lin. 

Ni. Hub. 

Accentifera. Lefebvre. 


GENRE HELIOTHIS:- 


Peltigera. Wien-verz. 


Armigera. Hub. 

GENRE ACONTIA. 
Solaris. Wien-verz. 
Luctuosa. Wieu-verz. 


GENRE CATEPHIA. 


Alchymista. 
Ramburu. Boisduvai. 


GENRE CATOCALA: 


Elocata. Esp. 
Nupta. Lin. 
Dilecta. Hub. 
Conjuncta. Esp. 
Nymphea. Esp. 
Conversa. Esp. 


(r) Nous croyons que cette espèce n’est pas la véritable Chamomille : ce se- 


rait alors une espèce nouvelle , qui se trouve ausst dans le midi de la France. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 57 


GENRE ERASTRIA. 

Paula. L. 

Elychrysi. (Nobis)v. 2, pl. 2 fig. 15, 
pag. 24. 

Scitula, (Nobis) v. >, pl.2, fig. 16, 
pag. 26. 

Ostrina. 

Minuta. Hub. 

Fuscula. Wien-verz. 

Sulphurea. Hub. 

GENRE ANTOPHILA. 

OEne:. Wien-verz. 

AmϾna. Hub. 

Obliterata. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 17, 
pag. 2. 

GENRE OPHIUSA. 

Tirrhœa. Fab. 

Lunaris. Fab. 

Craccæ. Fab. 

Algira. Lin. 

Geometrica. Fab. 

Suava. Hub. 


(x) GENRE zerues. (Nobis.) 
Znsularis. (Nobis) v. 2 , pl. 2, fig. 12, 
pag. 20. 

PYLALITES. ( Duponchel.) 
GENRE HERMIN:A. (Latreille.) 
Crinalis. Treit. 

GENRE HYPENA. (Scrank.) 
Rostralis. Wien-verz. 
Obsitalis. Hubn. 

Lividalis. Hubn. 


PHALENITES. 


GENRE RUMIiA. (Duponchel.) 
Cratægaria. Lin. 

GENRE MEeTROCAMPE. (Latreille.) 
Margaritaria. Lin. 
Honoraria. Wien-verz. 

GENRE ENNOMOs. (Treitschke.) 
Augularia. Wien-verz. 
GENRE TimanprA. (Duponchel.) 


Amataria. Lin. 
Imitaria. Hubn. 


Emutaria. Hubn. 
GENRE BEMITHEA. (Duponchel.) 

Vernaria. Lin. 

Coroniilaria. Lin. 

Corsicaria. (Nobis) v. 2, pl. 2 , fig. 6, 
pag. 52. 

Viridaria. Hub. : 

Æstivaria. Huba. 

Herbaria. Hubn. 


GENRE HIBERN1A. (Latreille.) 


0 


Defoliaria. Lin. 
GENRE AMPaiDasis, (Treitschke.) 
Hirtaria. Lin. 

GENRE BOARMIA. (Treitschke.) 
Rhomboidaria. Wien-verz. 
Sociaria. Hubn. 

Petrificaria. Hubn. 
Umbraria. Hubn. 


(x) Ce genre nous semble appartenir encore aux Noctuélites ; mais il a de si 


grands rapports avec les Herminies, que nous ue pouvons nous empêcher de 


faire suivre immédiatement ces dernières espèces. Ce n’est d’ailleurs que par le 


genre Euclidia que les phalènes pourraient se lier aux Noctuelles, les Botys 


faisant suite aux Hermeinies, qui cependant doivent former une famille distincte 


de ceux-là , ou être réunies à celle des Noctuélites. 


DB) 


Lichenaria. Fabri. 
Crepuscularia. Wien-verz. 

GENRE FiDONIA. (Treitschke.) 

Auroraria. Bork. 
Assimilaria. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. o, 
pag. 34. 
Indigenaria. Bork. 
Genre LiGra. (Duponchel.) 
Jourdanaria. Hubn. 
Opacaria. Hubn. 
Caliginearia. (Nobis) v. 2, pl 2, 
fig. 34, pag. 35. 

GENRE CABERA. (Treitschke.) 
Pusaria. Linn. 
Permutaiaria. Hubn. 

GENRE EPHyRA. (Duponchel.) 
Pupillaria. Hubu. 

GENRE DOSITHEA. (Duponchel.) 
Infirmaria. (Nobis)v. 2, PL. 2, fig. 18, 

pag. 36. 
Attenuaria. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig 19, 

pag. 37. 
Politaria. Hubn. 
Ornataria. Esp. 
Decoraria. Hubn. 
Pusillaria. Hubn. 
Filicata. Hubn... 
Incanäria. Duponchel. 
Imitaria. Hubn. 
Contiguaria. Hubn. 


GENRE AGIDALIA. (Treitschke.) 
Rubricaria. Hubn. 


Pallidaria. Hubn. 
Aversaria. Hubn. 


Elongarie. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 20, 
pag. 38. 
Obsoletaria. (Nobis) v 2, pl. 2, 


fig. 21, pag. 39. 


ANNALES 


GENRE ASPILATES. (Treitschke.} 
Citraria. Hubn. 
Sacraria. Lin. 
GENRE PHASIANE. (Duponchel.) 
Petraria. Esp. 
GENRE EUBOLIA. (Duponchel.) 
Cervinaria. Treitschke. 
Proximaria. (Nobis)v. 2, pl. 2, fig. 7, 
pag. 40. 
Scitularia. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 8, 
BASE 


GENRE GNOPxos. (Treitschke.) 


42. 


GENRE MELANIPPE, (Dupenchel.) 
Rivata. Hubn. 
GENRE ANAITIS. (Duponchel.) 
Plagiata. Lin. un 
GENRE Giparta. {Treitschke.) 
Malvata. {Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 5, 
pag. 45. 
Basochesiata. Dup. 
Miaria. Wien-verz. 
GENRE LARENTIA. (Treitschke.) 


Collata. Hubn. 
Tersata. Wien-verz. 
Vitalbata. Wien-verz. 
Polygrammata. Borkh. 
Dilutata. Wien-verz. 
Impluviata. Wien-verz. 
Cæsiata. Wien-verz. 
Flavicinctata. Hubn. 
Bilineata. Lin. 
Dissimilata. (Nobis) vw. 2, pl. 2 
fig. 11, pag. 46. 
Sericeata. Hubn 
Venosata. Fab. 


jrriguata. Hubo. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 


* Centaureata. Wien-verz. 

Exiguata. Hubn. 

Ericeata. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 14, 
pag. 

Oxycedrata. (Nobis) v. 2, pl. 2, 
fig. 12, pag; 47. 

Gemmata. Hubn. 

Suberata? Hubn. 

Scopariata. (Nobis) v. 2, pl 2. 
fie. (19. 


GENRE Cuesras. (Treitschke.) 


. Obliquata. Hubo. 
Hippocastanata. Treits. 


GENRE STRENIA, (Duponchel.) 
Clathrata. Lin. 


PYRALITES. (Duponchel.) : 
GENRE AGLOSsA. (Latreille.) 


Cuprealis. Hubn. 
Pinguinalis. Lin. 


GENRE CLEDEOBfA. (Stephens.) 
Bombycalis. Fab. 
Corsicalis.” (1) 

GENRE BOTYySs. (Latreille.) 


Verticalis, Lin. 
Hyalinalis. Hubn. 
Silacealis. Hubn. 
Politalis. Wien-verz. 
Ferrugalis. Hubn. 
Sericealis. Wien-verz. 
Polygonalis. Hubn. 
Hybridalis. Hubn. 


Palealis. Wien-verz. 
Asinalis. Hub. 
Brugnerals. * 
Ophialis. k 
Isatidalis. * 
GENRE NYMPHULA. (Schranck.) 
Interpunctalis. Hubn. 


Nudalis. 
Numeralis. Hub. 


GENRE DYDROGAMPA. (Lalreille.) 
Potamogalis. Treits. 
Fivulalis. * 
Ramburialis. Duponchel. * 
Stratiolalis. Wien-verz. 
Literalis. Wien-verz. 

GENRE AsOPIA. (Treitschke.) 

Rubidalis. Hubs. 


Corticalis. Hubn. 
Oftnæalis. Duponchel. 


GENRE ryrAUSTA. (Schränck.) 


Sanguinalis. Wien-verz. 
Purpuralis. Lion. 
Floralis. Hubn. 
Punicealis. Wien-verz. 
Cespitalis. Wien-verz. 


GENRE ENNYCKIA. (Treitschke.) 


Pollina!lis ? * 


GENRE EULORA. (Curtis.} 


Incertalis. * 


(x} Toutes les espèces marquées d’une étoile sont inédites et publiées par 
M. Duponchel , dans l'ouvrage des Lépidoptères de France. 


60 * ANNALES 


VAR LR L'URL TL LED D RE QUE VE EU LE EUR LL LE LEVÉE L LAVER ERP ARR AR ee DR VE LES LE Q/R LES. 


DESCRIPTION 


DE DEUX GENRES NOMVEAUX DE CURCULIONITES. 


ET 


D'UN NOUVEAU PRIONIEN, DE LA DEUXIÈME DIVISION DU GENRE 
MACRODONTIA, DE M. Seville PAR M. CHEVROLAT. 


Séance du 7 novembre 1839. 


ee 6 ÇQ en — 


J'ai eu occasion de signaler, pages 211 et 212 de nos 
Annales, la connexité qui existait entre les Rhinosimes et les 
Arrhenodes, division de lafamille des Brentides,de M. Schon- 
her. L'examen que je viens de faire du petit insecte Colom- 
bien envoyé par M. Lebas, me confirnie aujourd'hui dans 
l'opinion où j'étais que ces deux familles se rapprochent 
sous plus d’un rapport, d’abord par leur manière de vivre, 
et ensuite par les formes extérieures. 

Je donne à cet insecte, quiest essentiellement hétéromère, 
le nom de omalirhinus de Opoos planus, er de 6in., nasus. A] 
se distingue du genre Rhinosimus, duquel ilest très voisin, 
par ses antennes qui sont de la longueur du corps, deve- 
nant plus grosses vers l'extrémité ; l'article basilaire est à 
lui seul aussi jong que les trois suivans. Elles sont insérées 
à la partie antérieure de l'œil, tandis qu'elles partent pres- 


que de l'extrémité du rostre, dans les Rhinosimus Æneus 


& 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 6r 


et Roboris, et Planirostris de Fab. (1). Les jambes de de- 
vant ont à leur sommet une espèce d’épine fort longue, et 
le dernier article des tarses est proportionnellement plus 
long. 

Character generis : Antennæ ante oculos insertæ, cor- 
poris longitudine, articulis undecim. 1° art longo, cla- 
vato, tres sequentes conjunctim æquante. 2 — 5 sub-æqua- 
hbus, apice truncatis. 6 — 8 nodosis. 9 — 10 sub-obconicis 
11° Ovato, his tribus postremis articulis majoribus. Mandi- 
bulæ apice bidentatæ , ultimo articulo palporum cylindrico, 
elongato. 

Corpus sub-ovatum, alatum, dorso plamiusculo, rostro 
thoraceque simul, elytrorum longitudine. Caput magnum, 
depressum, inflexum ; rostro lato, thorace breviore, plano ; 
oculis lateralibus, reticulatissimis. Thorax cordatus, por- 
tice angustior, truncatus. Scutellum minutum kemi-rotun- 
datum. Ælytra brevia. Pedes mutici pilosi, femoribus 
crassis , tibiis apice bi-spinosis. 


Ponolirhinus Rufirostris. (PI. Ÿ, fig. 3.) 


Ater nitidus. Capite punctato, fronte foveato. Rostro, 
art. 2° antennarum » Primoque ; tantum modo basi; rufis. 
Thorace cordato punctato. Elytris brevibus, pedibus fus- 
co-piceis. 

Habitat in Columbia ( Carthagène). 

Trompe très aplatie, un peu élargie à son extrémité, 
sillonnée et comme striée régulièrement sur les côtés. Tete 
large, inclinée en avant, couverte de gros points: yeux la- 
téraux grands. Corselet ponctué, convexe en dessus, à peine 


(x) Le Rh5 Rufcollis de Panz. a l'insertion des antennes très rapprochée de 
l’œil, comme dans ce genre. 


62 ANNALES 

marginé, coupé droit en arrière, légèrement sinueux en 
avant; angles postérieurs un peu relevés. Ælyires de:la lar- 
seur du corselet à sa partie supérieure, arrondies à l'extré- 
mité, peu convexes ; elles paraissent glabres, et ce n'est 
qu'avec des verres, grossissant extrêémement, qu'on aperçoit 
la ponctuation. 


Ce n’est que depuis quelques années que des spéculations 
d'un nouveau genre, basées sur la recherche des insectes 
du Sénégal, nous ont fait connaître un nombre infini d'es- 
pèces, remarquables par le brillant de leurs couleurs, ou 
par leur monstruosité. Les envois considéribles et multi- 
pliés faits par MM. Bumolin, Bax, Leprieur, Clery, Brunet, 
Bouilly, Perrotet, et de beaucoup d'autres Francais établis 
en ce pays, ont enrichi nos collections de près de deux mille 
nouveaux Coléopières ; sur ce nombre, on en trouverait à 
peine de cent cinquante à deux cents décrits dans les divers 
ouvrages de Fabricius et d'Olivier, et lorsqu'on pense qu'en 
s'éloignant seulement de quelques lieues d'endroits déjà 
chassés, on y rencontre des espèces tout-à-fait différentes, 
combien l'Entomelogie ne devra-t-elle pas accroître par 
suite son domaine, lorsque nos relations commerciales s'é- 
tendront davantage, et que des entomophiles zélés exploi- 
teront avec grand soin les pays déjà connus et ceux situes 
plus au centre de l'Afrique. 

Parmi ces nouvelles acquisitions se trouve un Crypto- 
rhyrchide d'une dimension assez grande et extraordinaire 
par la longueur de la massue des antennes (du moins dans 
le mâle). Je l'ai appelé Tonrés, troué. Je place ce genre avant 
le Mecocorynus de Schônher, avec lequel il a les plus grands 
rapports; mais sès yeux réunis en-dessous, et plusieurs 


autres caracières m'ont forcé. à l'en séparer. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 63 


Tretus, genus novum. 


Divisio Gonatoceri. Familia Cryptorynchides Schon”. 


CHaRACTER GENERIS : Antennæ-fere rosiri longitudine, 
oraciles. Funicuio 7-articulato ; articulis nodosis. Clavä uni- 
artieulata, cylindrica, scapi longitudine. 

Rostrum longum (Rhyncophori palmarum formæ). 

Oculi magui, supra remoti, subtus connexi. 

Thorax sub-rotundus, supra modice depressus, antice cir- 
culatim strangulatissimus. 3 

- Elytra basi trunçcata, sub-convexa, eallosa, anum obte- 
gentia ; humeri sub-angèlati. 

Descriptio : Corpus magnum, alatum. Antennæ versus 
medium rostri insertæ , fractæ, 9-articulatæ. Art° r° apice 
crasso,oculos attingente (rima profunda , sub-recta, ad ocu- 
los desinente). 2° sub-conico, 3-5 elongatis, nodosis, 6:8 glo- 
bosis. Clava protensa, cylindrica,utin Rhinis et Cœlosternis. 
Rostrum dimidi corporis longitudine, basi compressum, 
latum, paulo ante apicem recurvum, subtus canaliculatum, | 
rusosum. Oculilaterales, subtus adnex1, imbo solummodoe 
sejuncti. Thorax antice magnopere attenuatus, sub oculis 
notabiliter emarginatus, basi bi-arcuatus, subtus canalicu- 
latus (Canali rugato, marginato, insertionem pedum ante- 
riorum attingente), Scutellum mediocre, rotundatum, im ely- 
ris deinde marginatum. £lytra subconvexa, apice callosa, 
costata, strlis concavis signata. Pedes longissimt, femori- 
bus clavatis, apice unidentatis, tibiis anticis flexuosis , in- 
ius omnino spinosis, Cæterisque bi-uncmatis, setulaque ter- 


minats. Art° 1° Tarsorum longissimo vix conico ; 2° dinndio 


64 ANNALES 

præcedentis, his subtus cavis, apice fissis; 3° bilobo, subtus 
coriaceo; 4° sub-longiore secundo, piloso , bi-unguiculato. 
Abdomen 5 segmentis tranversis 1°: majore. Pygidium 
parvum. 

Hoc insectum, quamvis subgeneri Mecocoryno Sckon' 
proximum sit, propter oculos subtus junctos, antennas 
ncvem articulatas aliasque dissimilitudines , in novum ge- 
nerum sub nomine Tenrtis , perforatus , institui. 


Tretus Loripes. (PI 3, fig. 2) 


Mas. Obscure fuscus, rostro nigro, basi monocero, 
thorace rotundato, nervoso perforatoque, lateribus anticis, 
spina bifurcata adornato, medio uni-costato. Elytris macula 
dorsali cordiformi ornatis, costatis , punctis cavis striatis. 
Pedibus dentaiis, leucophaeo-annulatis. 

Femina differt, rosiro mutico bast, thorace, lateribus spina 
erecta , corporeque muito obesiore. Antennæ desunt. 

Habitat in Senegalia superior. Museum Buquet. 
Longitudino 1x fin. rostro excluso , rostri 5 lin. 172. 
Lat. humeris 5 lin. 
 Longitudo 10 lin. rostro excluso , rostri 4 lin. lat. hu- 
meris » lin. 

Il est d’un gris cendré, mélangé d'obscur. 7rompe à 
base obscure et coriacée, oranuleuse vers Île milieu , ponc- 
ruée au centre, lisse en dessus et au sommet; le dessous 
est aplati; la fossette du scrobs est coupée carrément à 
son origine. Anfennes noires. Tête en dessous, ridée 
sous les yeux; la rainure qui recoit la trompe est échan- 
crée et velue à sa base. Corselet arrondi, un peu aplati à 


sa surface, ayant une petite élévation en regard de chaque 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 65 
œil, peu avant l’étranglement , réticulé et marqué de cavi- 
tés formées de gros points enfoncés; le milieu porte une 
carène très prononcée en avant. Æcusson de forme ronde, 
ayant une ligne longitudinale élevée. Elytres tronqués à la 
base, et d'une manière sinueuse; angle huméral rond; elles 
ont dix striès, séparées par des côtes dont la deuxième et 
la quatrième , en partant de la suture, sont plus élevées. 
On voit quelques points noirs arrondis, luisans, principa- 
lement sur la suture; leur extrémité est cendrée et ponc- 
tuée seulement. Pattes distantes à leur naissance, fort lon- 
gues , les antérieures surtout ; cuisses en massue : celles de 
devant se déjettent en dehors; jambes arquées, munies 
d'épines dans toute leur longueur ; les quatre de derrière 
sont plus droites et moins longues , ainsi que leurs tarses; 
les genoux sont profondément échancrés , vus en dessus. 

Ia femelle se distingue du mâle par sa trompe, privée à 
sa base de la petite dent; son corselet est chargé d’un 
grand nombre de points brillans, élevés, noirs; le côté 
antérieur, au lieu d’avoir une épine bifurquée, est seule- 
ment terminé en pointe; le corps est aussi, proportion 
gardée, beaucoup plus gros et large. Cet individu , dont les 
antennes doivent offrir des différences assez grandes, en 
était malheëreusement privé. 


Macrodontia Flavipennis. ( PL 3, fig. r.) 


Castaneus. Mandibutiis exsertis, intus dentatis, Capite 
ovato. Fronte impressa. Thorace transverso, posterius lates- 
cente, cum angulo recurvo, deinde oblique lunato, lateribus 
sub armato , dentulato, antice valde emarginato (angulis 
acutis), pilisque aureis limbato, et basi truncato. Scutello 


II. 3 


66 ANNALES 


hemi-rotundato. Æ/ytris omnino flavis, cum quatuor costu- 
latis, brevi spina suturali. Pedibus scabriuseulis. 

Capite et thorace subtus, extensis rugis transversis si- 
gnatis. | 

Long. 3 poll. Lat. 1 poll. Brasilia. 

Mandibules coriacées , de la longueur de la tête, inclinées 
en dedans, recourbées au sommet, celle de gauche recou- 
vre la droite à l'extrémité, l’'échancrure qui est à sa base est 
plus grande et élevée que dans l’autre. Téte coriacée en- 
dessous, ayant sa partie antérieure entaillée, marquée d'une 
côte transverse en avant; on voit une petite dent avancée 
au-dessous de chaque mandibule. Palpes fauves. Corselet 
très finementponctué, ayant en marge une ligneétroite, peu 
enfoncée ; il a près du milieu , de chaque côté, deux taches 
plus foncées, dont celle extérieure rugueuse, et celle du 
centre a quelques gros points. Ælytres arrondies sur le côté 
près la base, relevées sur les bords, creusées au-dessous de 
l'épaule, avec cette partie couverte de points granuleux 
d’un brun obscur ; les quatre nervures n'atteignent pas 
l'extrémité. Pattes antérieures un peu plus longues que les 
suivantes. Jarnbes intérieurement un peu épineuses; leur 
sommet est muni de deux petites épines réunies. Tarses 
rougeâtres en-dessus, garnis de poils jaunes sur les bords, 
dessous en brosse. {bdomen d'une couleur plus claire que 
les autres parties du corps. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 67 


ER RE RE Te AD RL D A/R RD ES AR ARS MORT Re A Te RE Te ET Te BE QT ED 


DESCRIPTION. 


DE DEUX COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DES GENRES /iwlela ET 
Buprestis, pAR M. Gory. 


Séance du 21 novembre 1832. 


——__## @ © € — 


Rutela Cyanitarsis. (Gorx. Brésil intérieur.) Rutele 
a tarses bleus. (PI. 5, fig. 1.) 


Viridi-micans, elytris subtilissime lineatis, rugosis; anten- 
nis pedibusque cæruleis. 


Long. 9 lign., larg. 5 lign. 

Tête arrondie antérieurement. Corselet lisse, trapézoïdal, 
ayant les bords latéraux très relevés, légèrement échancrés 
vers leur milieu, et un point enfoncé vis-à-vis de cette 
échancrure. Ecusson lisse, en forme de cœur. Elytres bom- 
bées, presque parallèles , arrondies à leur extrémité, avec 
quelques lignes longitudinales peu marquées, et des rides 
transversales bien senties, surtout du côté des bords ex- 
ternes. 

Plaque anale ridée transversalement. Tout le corps d’un 
beau vert doré très brillant, pattes de même couleur, mais 


un peu plus rouges. 


68 ANNALES 


Antennes et tarses bleus. 
Cet insecte me vient des collections apportées de l'inté- 
rieur du Brésil par M. de Saint-Hilaire. 


Buprestis Carbunculus.( Gory. Brésil. ) Bupreste 
Rubis. (PI 5, fig. 2.) 


Gibbosa; capite, antennis , thorace, scutello, corpore subtus 
pedibusque cæruleis ; elytris igne auroque micantibus. 


Long. 5 lign., larg. 2 lign. 

Tête avec une forte impression longitudinale sur le front. 

Antennes en scie, un peu plus courtes que le corselet. 

Corselet légèrement échancré antérieurement , arrondi 
sur les côtés, qui sont relevés, avec la base prolongée vers 
l’écusson. Près de chaque bord externe , et vers la moitié, 
un large point irrégulier très enfoncé. 

Écusson en forme de cœur. 

Elytres bombées,avec deux fortes impressions irrégulières 
à leur base, resserrées vers le milieu de chaque côté externe, 
et renflées un peu avant leur extrémité. 

En entier finement ponctué. 

Yeux bruns. Tête, antennes, corselet, écusson, MST 
du corpset pattes d’un bleu métallique foncé ; pu rubis 
très éclatant, avec des reflets dorés. 

J'ai reçu cet insecte du Bresil. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69 


LAPRRAVILALLLÉRVLLLVLLULR LLLOLLTUR LOVLLVLLVEVLLLLEVEVLLRLIVE LL VLE AA DUR LR. 


OBSERVATIONS 


SUR LA STRUCTURE DU NID DE L’ARAIGNÉE PIONNIEÈRE , 
PAR M. VICTOR ÂAUDOUIN. 


Séance du 5 décembre 1832. 


(PL. 4.) 


L'HISTOIRE des Araignées est inépuisable, comme on 
le sait, en traits d’adresse, de prévoyance et de ruse. 
Plusieurs qui sont vagabondes et agiles fondent sur leur 
proie avec la rapidité de léclair , tandis que d’autres plus 
faibles et moins courageuses fabriquent avec un art mer- 
veilleux des pièges que toujours elles tendent dans un 
lieu favorablement choisi. Certaines espèces se conten- 
tent de jeter çà et là, et comme au hasard, quelques fils. 
qui suffisent pour arrêter l’insecie au passage ét à l'instant 
elles sautent dessus, en sortant de leur tanière, si toute- 
fois on peut appeler de ce nom un petit berceau de ver- 
dure sous lequel elles se cachent et qui est formé par le 
simple reploiement d'une feuille sur eile-mème. D'autres se 
blottissent au-dessous de la toile qu’elles ont ourdie, et dès 
qu’un petit animal se trouve embarrassé dans les soies qui 
se croisent au-dessus , elles la déchirent, la traversent de 


70 ANNALES 

part en part pour arriver à lui, et rétablissent bientôt 
sans qu’il y paraisse cette utile déchirure. Quelques-unes 
font des constructions plus achevées; elles dressent de vé- 
ritables tentes, qui se trouvent fixées et fortement appli- 
quées sur le sol et auxquelles sont réservées des issues que 
la mère et les petits connaissent parfaitement, mais qui 
restent cachées et impénétrables pour tout autre. 

Enfin, on connaît une espèce d’Araignée qui, vivant au 
fond de Peau et forcé cependant de respirer Pair atmo- 
sphérique, monte s’en approvisionner à la surface du 
liquide, puis le transporte successivement dans une sorte 
de petite cloche située à plusieurs pieds de profondeur et 
y établit ensuite sa demeure. Cette espèce qui appartient 
au genre Argyronète, mettrait donc en pratique, et cela 
depuis l’origine du monde, un procédé qui ne date dans 
les sciences chimiques que de peu d’années; mais, em- 
pressons-nous de le dire, le génie de Phomme après Pavoir 
cherché et découvert, est allé bien au-delà de l'invention, 
tandis que l’Araignée, malgré une longue série de siècles , 
est demeurée dans les limites étroites de son merveilleux 
instinct. 

Une infinité de traits d'industrie que je passe sous 
silence ne sont ni moins curieux ni moins surprenans; 
mais je dois me borner à rappeler ceux qui se rattachent 
plus directement au sujet de ce mémoire. 

Quelques espèces d’Araignées sont douées d’un talent 
particulier pour construire; elles creusent des tanières, 
elles percent des galeries , elles élèvent des voûtes , elles 
bâtissent des espèces de ponts souterrains ; enfin elles 
ménayent à ces demeures des ouvertures et y adaptent 
des portes auxquelles il ne manque véritablement que 
le verrou; car sans forcer en rien lexpression, on peut 
dire, et nous allons le prouver bientôt , que les gonds ou 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 71 
la charnière et que, jusqu’à la féyure, tout y existe. 
L'intérieur de ces habitations n’est pas moins remar- 
quable par l’extrème propreté qui y règne; Feau n’y pé- 
nètre jamais , quelle que soit Phumidité du sol dans lequel 
elles sont construites ; jamais il n’y séjourne aucune im- 
mondice. Les murs en sont exactement tapissés avec une 
étoffe soyeuse, en général satinée et presque toujours 
d’une blancheur éclatante. Les Araignées qui se distinguent 
par ces habitudes appartiennent au genre Mygale des. 
auteurs. On n’en connaît encore que quatre espèces, la 
Mygale Ariane ,la Mygale Recluse ,\a Mygale Maçonne 
et la Mygale Pionniere. 

On ne sait rien des habitudes de la première espèce, 
qui est originaire de l’île de Naxos; on ne possède que 
quelques détails sur la seconde : elle a été trouvée à la 
Jamaïque, par Brown, qui l’a décrite succinctement, et 
nous à appris qu’elle construisait dans la terre une sorte 
de tube droit dont l’ouverture voisine de la surface du 
sol était close par une sorte de couvercle. (1) 

Quant à la troisième espèce, la Mygale Maçonne, eile 
est devenue célèbre par les observations curieuses que 
Sauvage a consignées dans les mémoires de l’Académie 
des sciences, et qui ont été depuis citées et reproduites 
dans tous les ouvrages d’entomologie et dans tous les dic- 
tionnaires d'histoire naturelle. 

Il n'en-est pas de même de l’Araignée Pionnièie (Mygale 
Fodiens , WALCK); ses mœurs sonl moins connues , et 


(1) M. Latreille à dernièrement recu deux de ces tubes construits par la 
Mygale Récluse Mygale Nidulans, et il a bien voulu m’en donner un 
échantillon que j’ai déposé dans les collections du Muséum. Son architec- 
ture est beaucoup plus simple que celle des habitations que je décris dans 
mon mémoire. 


72 ANNALES 
c’est de cette espèce dont je me propose spécialement de 
parler. 

Elle se trouve en Corse, et je n'ai pas.eu la satisfac- 
tion de l’observer à l’état vivant; mais il existe dans les 
collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris , plu- 
sieurs nids de celte espèce groupés sur une molte de terre, 
et celle circonstance m’a engagée à les décrire. 

Déja M. Latreille à parlé succinctement de ces nids à 
l'article Mygale du dictionnaire d'histoire naturelle (édit. 
de Déterville), et il a feit à leur égard une remarque ju- 
dicieusé : c’est que, rapprochés comme ils le sont les uns. 
des autres, ils doivent faire présumer que cette espèce ne 
craint pas la société ou le voisinage de ses semblables. 
Quoi qu’il en soit, la motte de terre, qui renferme ces 
tubes et que je mets sous les yeux de l'Académie, esi com- 
posée d’une terre argileuse d’un rouge de brique; les tubes 
ont, comme la masse dans laquelle ils sont creusés, trois 
pouces de hauteur et dix lignes de largeur. Droits dans 
les deux tiers de leur étendue, ils deviennent légèrement 
obliques vers leur extrémité inférieure, peut-être même 
le recourbaient-ils davantage en se prolongeant beaucoup 
plus avant dans le sol. Toujours est-il certain qu’en les 
enlevant on ne les a pas obtenus dans leur entier. 

En examinant un de ces tubes avec quelque soin, 
j'ai remarqué qu’il n’était pas simplement creusé dans la 
terre argileuse qui l’enveloppait, comme le serait une 
excavation ou un trou de sonde qu’on pratiquerait dans 
la terre, mais qu’il était construit à la manière d’un puits, 
c’est-à-dire qu'il avait des parois propres formées par 
une espèce de mortier assez solide; en sorte qu'on peut, 
ainsi que je lai fait, le dégager entièrement de la masse 
qui l'entoure. 

Si, pour l’étudier avec encore plus de soin, on en fend: 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 73 
un dans le sens de la longueur, on voit que son intérieur 
est Lapissé par une étoffe soyeuse et très mince, douce au 
toucher, et qu’il n’existe aucune des inégalités qu’on de- 
vrait s'attendre à rencontrer sur des murs faits avec une 
ierre grossière, En effet , cette paroi intérieure semble avoir 
élé crépie avec un mortier plus fin; et, de plus, élle est 
unie et lissée comme st une truelle eût été habilement 
passée dessus; mais les soins que prend l’Araignée pour 
terminer son ouvrage vont encore plus loin : ce que nous 
faisons pour nos tentures de quelque prix , elle le pratique 
dans sa demeure souterraine; celte sorte de papier satiné 
qui orne son habitation , elle ne Pa pas posé le premier; 
mais elle a appliqué d’ahord sur la muraille une toile on , 
pour parler plus exactement, des fils grossiers et c’est sur 
eux, qu’elle a collé ensuite son éloffe soyeuse. 

Fout cela est bien fait pour exciter notre admiration, 
mais ce qui a le droit de nous surprendre davantage, c’est 
la manière dont ceite chambre en boyau est ouverte ou 
fermée au gré de celui qui Phabite. 

Si notre espèce d Âraïgnée m’avait eu rien à craindre 
de la part d’autres animaux, ou bien, si elle avait été 
assez courageuse et assez forte pour les attendre de pied 
ferme et les vaincre, elle aurait pu sans inconvénient 
jaisser libre l’entrée de sa maisen, cela lui eût été plus 
commode pour aller et venir; mais il n’en est pas ainsi! 
elle a tout à redouter de la part d’ure foule d’ennemis, 
ei son caractère timide joint au peu de moyens qu’elle 
possède pour leur résister, oblige d’être sans cesse sur la 
défensive. Alors comme tous les êtres faibles elle emploie la 
ruse pour se souslraire au danger, el son industrie supplée 
d’une manière merveilleuse à ce qui lui manque en force 
et en courage. 

Sauvage a décrit avec soin la manière dont l’Araignée 


74 ANNALES 

maçoune de Montpellier fabriquait un couvercle pour 
fermer le tube qu’elle habite; l’Araignée de Corse ou la 
Mygale Pionnière emploie à-peu-près les mêmes précau- 
tions, mais elle montre plus de perfection dans son ou- 
vrage, et comme l'édifice qu’elle construit est plus vaste 
dans lPensemble et dans les détails , la description que nous 
allons en faire en donnera une idée très exacte. 

Pour clore nos demeures, nous avons des porles qui, 
roulant sur des gonds, viennent s'appliquer Gans une 
féyure, et y sont retenues ensuite par um moyen quelcon- 
que, lAraignée Pionnière ne s’enferme pas autrement 
chez elles à l'orifice extérieur de son tube est adapiée 
une porte maintenue en place par une charnière et re- 
çue dans une sorte d’évasement circulaire qu’on ue peut 
mieux comparer qu’à une véritable féyure. Cette porte, 
ou si l’on aime mieux ce couvercle se rabat en dehors, et 
l’on conçoit que PAraigaée , lorsquelle veut sortir, n’a be- 
soin que de la pousser pour louvrir. Mais quel moyen 
emploie-t-elle pour la fermer , c’est ce qu'on apprendra 
bientôt , si on veut bien prêter quelque attention à ce qui 
va suivre. 

Rossi, auquel on doit les seuls détails que Pon possède 
sur l’Araignée Pionnière et sur son nid, a donné une des- 
cription du couvercle qui le clôt; jai vérifié ces observa- 
tions, et, quoiqu’elles m'aient paru très exactes, j’ai cru 
pouvoir en ajouter plusieurs qui serviront à les compléter. 

A en juger par son aspect, on croirait que ce cou- 
vercle est formé d’un amas de terre grossièrement pétrie 
et revètue, du côté qui correspond à l’intérieur de lhabi- 
tation, par une loile solide; mais cette structure, qui déjà 
pourrait surprendre chez un animal qui n’a pas d’ins- 
trument particulier pour construire, est bien plus com- 
pliquée qu’elle ne le paraît d’abord. En effet, je me sU1S as- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 
sure, en faisant une coupe verticale du couvercle, que 
son épaisseur, qui n’a pas moins de deux à trois lignes, 
résultait d’un assemblage de couches de terre et de couches 
de toile au nombre de plus de trente , emboîtées les unes 
dans les autres, et rappelant assez bien, à cause de cette 
disposition , ces poids de cuivre en usage pour nos petites 
balances, et dont les divisions, qui ont la forme de pe- 
tites cupules, se reçoivent successivement jusqu’à la der- 
nière. 

Si on examine chacune de ces couches de toile, on 
remarque qu’elles aboutissent toutes à la charnière, qui 
se trouve ainsi d'autant plus renforcée, que la porte a plus 
de volume. La rainure elle-même, sur laquelle la porte 
s'applique, et que nous avons nommée précédemment la 
féyure, est épaisse, et son épaisseur est due au grand nom- 
bre de couches qui la constituent. Ce nombre paraît même 
correspondre à celui que présente le couvercle. 

N'ayant pas vu l’Araignée construire son habitation, 
et Rossi, bien qu’il ait eu pendant quelque temps des in- 
dividus vivans à sa disposition, n'ayant pas joui non plus 
de ce spectacle, nous sommes réduits à faire des conjec- 
tures sur la manière dont elle s’y prend pour confec- 
tionner les parties dont il vient d’être question.Mais l’es- 
pèce d’analyse que nous venons d’en faire permettra d’en 
établir de très vraisemblables. 

Supposons lAraignée à l’œuvre, et voyons-la commen- 
cer son travail. Elle aura d’abord ourdi la première toile 
circulaire qui forme la porte de sa demeure, puis, sans 
Giscontinuer elle aura étendu cette toile sur la charnière et 
laura prolongée aussitôt sur la féyure. On peut expliquer 
de cette manière, pourquoi chacune de ces trois parties 
fait suite l’une à l’autre, et lon conçoit facilement com- 
ment cetle manœuvre s’étani répétée, la porte, la char— 


: ANNALES | 

niére et la féyure se Lrouvent à la longue, formées par un 
grand nombre de couches. Mais commeil existe entre celles 
qui constituent la porte, des lits de terre, il est présumable 
que l’Araignée aura interrompu chaque fois son tissage 
pour les en pétrir convenablement. (1) 

Quoi qu’il en soit, le travail ayant eu lieu de cette 
manière, il doit nécessairement exister une proportion 
toujours égale entre le volume du couvercle et la force de 
sa charnière, puisque celle-ci se trouve augmentée d’une 
couche à mesure que le premier en reçoit une nouvelle. 

Mais plus on étudie avec soin Parrangement de ces 
parties, plus on découvre de perfection dans l’ouvrage. 
En effet, si on examine le bord circulaire de lPespèce de 
rondelle qui remplit en tout les fonctions d’une porte, 
on remarque qu’au lieu d’être taillé droit, il est coupé 
obliquement de dehors en dedans, de mauière à représen- 
ter non pas une rondelle de cylindre, mais Gien la ron- 
delle d’un cône, et d’une autre part, on observe que la 
portion de lorifice du tube qui reçoit ce couvercle est 
taillée elle-même en biseau et en sens inverse. 

Le but de cette disposition est facile à saisir. Si le cou- 
vercle avait eu un bord droit, il n’aurait rencontré en se 
rabattant, comme il le fait dans l’orifice du tube, aucune 
partie sur laquelle appuyer ; et dans ce cas, la charnière 
seule se serait opposée à ce qu’il pénéträt plus profon- 
dément dans son intérieur; mais quand bien même cette 
partie délicate aurait pu supporter, sans éprouver de re- 
lâchement, ce poids continuel et le choc assez fort que 
produit le couvercle chaque fois qu’il se rabat, il eût été 


(1) On poürrait également admettre qu’elle a débuté par la féyure, 
alors les choses se seraient Passé en sens inverse de celui que nous avons 


décrit, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 
à craindre que quelque pression accidentelle du dehors ne 
fût enfin venue la rompre. C’est pour obvier à ce grave 
inconvénient que lAraignée a pratiqué à Porifice de son 
habitation une féyure contre laqueile vient appuyer la 
porte, et qu’elle ne saurait franchir. Mais cette féyure est 
faite avec un tel soin, et le couvercle s'applique si exacte- 
ment sur elle, qu’il faut y regarder de très près pour re 
connaître le point où les deux parties se rencontrent. Au 
reste, l'instinct de l’animal le porte à rendre cette jonction 
aussi parfaite que possible; car non-seulement il lui im- 
porte de clore solidement sa demeure, mais il a le plus 
grand intérêt à en cacher Pouverture anx yeux de ses en- 
ñemis. C’est évidemment dans cette intention que l’Arai- 
gnée a crépi exlérieurement la porte de son habitation avec 
une terre grossière. En cela, elle ne fait qu’imiter l’instinct 
admirable qu'ont une foule d'insectes de tromper le regard 
en fabriquant avec des substances variées , et très souvent 
avec les feuilles des plantes dont ils se nourrissent, des 
espèces d’habits ou de fourreaux sous lesquels ils se cachent, 
où bien en fixant sur ces mêmes plantes des cocons ou 
d’autres demeures provisoires qui, par leurs couleurs et 
leur apparence, se confondent avec les tiges, les feuilles, 
les bourgeons et les fleurs. 

La Mygale Pionnière, je le répète, a recours à une 
ruse semblable en crépissant la porte qui ciôt son habita- 
tion avec la terre qui forme la surface du so!, et en la ren- 
dant tellement rugueuse et inégale, qu’elle se confond 
avec lui; mais en agissant ainsi, elle semble avoir prévu 
une autre genre de nécessité: dans Phabitude ou elle paraît 
être , de sortir souvent de sa demeure, et d’y rentrer pré- 
cipitamment au moindre danger ; il lui a fallu pouvoir en 
ouvrir facilement la porte : or, cette manœuvre qui aurait 
été pénible et plus ou moins longue, si la surface extérieure 


78 ANNALES 

du couvercle eût été lisse, devient très facile à cause des 
nombreuses inégalités qu’on y trouve et qui donnent tou- 
jours prise aux crochets dont l’animal est pourvu. 

Si l’Araignée se trouve dans la nécessité d'ouvrir elle- 
même sa porte lorsqu'elle vient du dehors, elle n’a pas à 
s’en inquiéter pour la fermer. Soit qu’elle sorte, soit qu’elle 
rentre, celte porte se ferme toujours d’elle-même, et c’est 
là encore une des observaiions les plus curieuses que four- 
nit l’étude attentive de cette singulière habitation. 

On en saisira facilement la cause si on prend la peine 
d'ouvrir, d'essayer et de tenir ouverts les nids que je fais 
passer sous les yeux de l'Académie. On verra que ce n’est 
qu'avec quelque effort que l’on parvient à soulever assez 
le couvercle pour qu’il devienne vertical, c’est-à-dire, 
pour qu’il forme un angle exactement droit avec l’orifice 
du tube. Si on le renverse encore plus, de manière à ou- 
vrir cet angle davantage, la résistance devient encore 
plus grande ; maïs dans ce cas comme dans le premier, le 
couvercle abandonné à lui-même retombe aussitôt , et 
ferme l’ouverture. La tension et l’élasticité de la charnière 
sont les principales causes de cet effet; mais en admettant 
que cetle tension et cette élasticité n’existassent pas, il se 
produirait encore, et le couvercle soulevé de manière à 
dépasser un peu la ligne verticale pourrait retomber de 
lui-même et fermer naturellement l’orifice du tube. Ce 
résultat curieux est dû à une différence sensible qui existe 
dans Son épaisseur. Si on l’examine avec soin sous ce rap- 
port, on remarque que la partie voisine de la charnière 
est plus épaisse, et comme bosselée intérieurement. Ce 
surcroît de poids qui, s’il avait eu lieu ioin de la charuière 
eût porté le couvercle chaque fois qu’il aurait été soulevé 
au-delà de la ligne verticale, à se renverser en dehors. se 
trouvant au contraire placé tout près du point d'attache et 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 79 
du côté ou il se ferme, agit en sens inverse, et tend sans 
cesse à le faire retomber. 

Il est inutile, je crois, d’insister sur l’avantage que 
l’Araignée retire de cette disposition. Elle peut quitter 
brusquement sa demeure et sauler sur la proie qu’elle 
guette, sans perdre de temps à fermer son habitation ; 
et si quelque ennemi la poursuit il lui suit d’avoir le 
temps de l’entr’ouvrir pour qu’elle se trouve à l'abri du 
danger; car le couvercle se rabat alors aussitôt de lui- 
même. 

Nous venons de parler assez longuement de la porte qui 
clôt la demeure de la Mygale Pionnière, mais nous n’a- 
vons pas encore épuisé ce sujet, et il nous reste à dire ce 
qu’il y a peut-être de plus intéressant dans sa confection. 

Sauvage nous a appris que la Mygale Maçonne de 
Montpellier qui construit, en miniature, une demeure 
presque aussi parfaite que celle de l’Araignée de Corse, 
en défendait l’entrée en se cramponnant contre son cou- 
vercle, et cela d'autant plus fortement qu’on insistait da- 
vantage pour l’ouvrir. Suivant Rossi notre espèce se con- 
duit de même. Mais tandis que l’Araignée de Montpel- 
lier se contente de s’accrocher à espèce de trame soyeuse 
qui tapisse la surface intérieure de sa porte, celle de Corse 
emploie un moyen plus efficace. 

Déjà nous avons dit que la surface intérieure du cou- 
vercle qui clôt habitation de la Mygale Pionnière, ne 
ressemblait en rien à celle du dehors. Autant celle-ci est 
raboteuse autant l’autre est unie; de plus on a vu qu’elle 
élait tapissée, comme Îles parois de l’habitation, d’une 
couche soyeuse très blanche, mais beaucoup plus consis- 
tante et ayant l’apparence du parchemin ; nous ajouterons 
que celte surface intérieure est surtout remarquable par 
l'existence d’une série de petits trous. Ces petits trous 


80 ANNALES 

qu’on pourrait au premier abord négliger de voir, for- 
ment un des traits les plus curieux de l'histoire de l’Axrai- 
gnée Pionnière , car c’est par leur moyen qu’elle peut, 
lorsque lon veut forcer sa porte, la maintenir exacte- 
ment fermée. Elle y parvient en se cramponnant d’une 
part à l’aide de ses pattes aux parois de son ‘tube, el 
de l’autre en introduisant dans les trous de son cou- 
vercle les épines et les crochets cornés dont sont mu- 
nies ses mächoires. On comprend que la porte de sa 
demeure se trouve alors retenue par un moyen en quelque 
sorte aussi efficace que celui que nous obtenons lorsque 
nous poussons un verrou dans sa gache. Mais ce qui doit 
davantage exciter notre admiration c’est la manière dont 
ces trous ont été disposés. On croira peut-être que lPAraï- 
gnée n’en a pas épargné le nombre, et que pour ne pas 
se trouver au dépourvu, quand la nécessité la force à en 
faire usage , elle en a criblé la face interne de son couver- 
cle. Ce n’est cependant pas là ce qu’on observe. Ces trous 
sont peu nombreux, on n’en compte au plus qu’une tren— 
taine, et au liea de les avoir dispersés au hasard, ils se trou- 
vent tous réunis dans uue place déterminée, et qui est 
exactement la même dans les quatre nids que j’ai pu ob- 
server. Mais cette place est très convenable et telle que 
nous l’aurions choisie nous-mêmes, après y avoir bien ré- 
fléchi: en effet ils sont situés tout près des bords du cou- 
vérele, et toujours au côté opposé à la charnière. Il est 
clair que PÂraignée trouve un grand avantage dans cette 
disposition, car dans l’action de tirer à soi ce couvercle, 
elle opère bien plus efficacement en se cramponnant loin 
de la charnière que si elle eût agi dans son voisinage. 
L'instinct de l’animal semble lavoir si bien instruit sur 
ce point qu’il n’a pas pris la peine de faire un seul 
trou, soit au milieu du couvercle soit au voisinage du 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 8r 
point où il s'attache, et que toutes les ouvertures qu’on y 
observe sont disposées sur une ligne demi circulaire très 
étroite , et telles qu’on les a figurées dans le dessin qui est 
joint à mon mémoire. 

Les observations que je viens de présenter à la Société 
m'ont paru mériter d'être connues dans tous leurs dé- 
tails, non-seulement parce qu’elles sont en eiles-mêmes 
dignes d'intérêt, mais parce qu'ayant pour but d’éclai- 
rer la connaissance des mœurs elles ont naturellement 
leur place dans l’étude de la science. 

Je n’ajouterai, à ce sujet, qu’une simple remarque, 
c’est que plus nous avons vu de perfection dans l’ou- 
vrage de PAraignée de Corse, plus nous sommes forcés 
de reconnaître que tous ces actes dérivent exclusivement 
de Pinstinct. Car, si on admettait que Panimal pût les 
exécuter avec quelque réflexien, il faudrait lui accorder 
non-seulement un raisonnement très parfait, mais en- 
core des connaissances d’un ordre fort élevé et que 
l’homme lui-même n’a acquises que par un long iravail 
d'esprit et parce qu’il a mis à profit expérience suc- 
cessive de ses devanciers. 

Le rêle de l’Araignée se réduit donc à opérer sans cal- 
cul ni combinaison , mais sous une influence étrangère et 
irrésistible , et quant aux leçons que pourrait lui fournir 
l’expérience, elles sont entièrement nulles, comme chez 
tous les insectes , c’est-à-dire, qu'après avoir vécu des 
mois et des années, elle n’en sait guère plus et r’en fait 
pas davantage que lorsque sortant de l’œuf, elle s’est mise 
incontinent à construire. 

La description que je viens de donner du nid de la 
Mygale Pionn'ère devait naturellement m'’inspirer le desir 
d'étudier l’organisation de celte espèce. 

J'ai eu le plaisir de pouvoir le faire, et je le dois à 


EL. 6 


82 ANNALES 

l’obiigeance de M. Dejean qui a bien voulu mettre à ma 
disposition un individu provenant de la collection de 
M. Latreille. 

Déjà Rossi avait décrit cette espèce, mais sans entrer 
dans des détails suffisans relatifs à son organisation ex- 
térieure. Ce qu'il m’importait surtout de connaître, c'était 
la structure des mandibules et des paltes ; car ce sont là les 
seuls instrumens que possède l'animal pour confectionner 
sa demeure. Je me suis donc attaché à étudier ces diverses 
parties. 

L'examen que j'en ai fait m'a montré plusieurs particu- 
larités signalées déjà par MM. Latreille (1), Walckenaer (2) 
et Lécen Dnfour (5). Ce dernier qui a observé avec soin 
les formes de ces parties, s’exprime ainsi à leur égard : 
« Les mandibules sont plus grosses et plus inclinées que 
celles de la Mygale Maçonne; le rateau dont elles sont 
armées se compose de cinq ou six épines principales qui 
garnissent leur bord supérieur et de quelques autres 
u:oins prononcées, situées en dehors des premières. La 
rainure qui reçoit le crochet dans sa rétraction a, de cha- 
que côté, cinq dents noires, fortes et courtes. Les paltes 
sont simplement velues; mais les tarses des deux paires 
antérieures et les articles correspondans des palpes sont 
garnis de piquans remarquables ; ses ongles offrent cela de 
particulier, qu'ils n’ont qu’une seule dent à leur base; le 
tarse se termine par un ergol. » 

Le bord supérieur des mandibules est garni en effet 


(1) Mém. de la Société d’Hist. nat. de Paris, p. 125, et Hist. nat. des 
crustacés et des insectes, tome vit, p. 165. 


(2) Faune française, aranéides,, p. 4. 


(5) Annales générales des Scivnces physiques de Bruxelles, t. v, 
p. 102. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 83 
d’épines assez fortes; mais l’observation minutieuse que 
j'ai cru devoir faire de ces parties m'a montré que les 
épines principales étaient très aiguës et au nombre d’une 
dizaine. J’ai remarqué de plus qu’il en existait trois au- 
tres d’un volume plus fort à pointe obluse, et qui ont 
échappé à l’observation des aranéologistes. L’une est iso- 
lée et placée plus en dehors, les deux autres sont irès rap- 
prochées de manière à ne laisser enire elles aucun inter- 
valle; de plus, elles sont situées sur un tubercule com- 
nun qui fait une légère saillie au-dessus de Particulation 
du crochet de la mandibule. Sans doute que ces épines, 
plus grosses et d’une forme particulière, ont quelques 
usages qui leur sont propres, peut-être, dans l’acte de 

construire. 

Jai représenté ces parties avec soin et j’ai figuré aussi 
les deux rangées de tubercules qui garnissent la rainure 
dans laquelle vient se loger, en se repliant, le crochet 
de la mandibule, M. Léon Dufour qui, sauf quelques lé- 
gers détails a donné une description complète de ces par- 
lies, observe que cette rainure offre, de chaque côté, cinq 
dents. Ce nombre est à-peu-près celui qui existe; maïisil 
faut d’abord remarquer que les tubercules qui garnissent 
les deux côtés de la rainure sont en nombre différent. Il 
en résulte que ces bords sont d'inégale longueur. Le plus 
court qui occupe le côté externe de la mandibule ne pré- 
sente que quatre tubercules d'autant moins prononcés 
qu’ils se rapprochent davantage de la base du crochet. 
C’est le contraire pour lPautre bord de la rainure qui est 
le plus long ; les tubercules qu’on y voit sont d’autant plus 
saillans qu’ils se rapprochent davantage de cette base; ils 
sont aus:1 plus forts et plus nombreux, car on en compte 
jusqu’à sept. Indépendamment de ces dents, on remarque 
dans la rainure quelques petites saillies verruqueuser, 


6. 


84 ANNALES 

J’ai vu aussi sur l’un des crochets des mandibules, mais 
après bien des essais, une petite ouverture située près de 
sa pointe et sur le côté dorsal. C’est par ce trou, perce} 
tible seulement à Paide d'une forte loupe, que sort le 
venin qui donne la mort aux insectes dont la Mygale 
Pionnière se nourrit. 

Mon ami , M. Léon Dufour, a très bien observé la struc- 
ture des pattes; elles‘sont garnies de deux ongles qui, cha- 
cun, ont simplement un crochet à leur base, et il existe, 
à l'endroit où ceux-ci s’insèrent . un onglet ou ergot. Cette 
organisation des pattes diffère, sous plusieurs rapports, de 
celle que l’on rencontre dans la Mygale Maçonne des envi- 


rons de Montpellier. 
é 


Explication de la planche. 


Fig. 1. Mygale Pionnière de grandeur naturelle et d’après 
un dessin de M. Walckenaer. 

Fig. 1. Trois nids de grandeur naturelle. — a L'un de 
ces nids fermé exactement, par le couvercle. — b Ge 
couxercle ouvert vu de profil, et très déjeté forcément 
en arrière et retenu dans celle position par une épin- 
gle. — c Le rebord circulaire, ou la féyure dans la- 
quelle il se rabat. — d Couvercle vu de face, montrant 
la rangée demi circulaire de pelits trous dans lesquels 
l’Araignée enfonce des épines, et s’oppose ainsi forte- 
ment à ce qu’on l’ouvre en dehors. — e féyure dans le- 
quel se rabat le couvercle taillé obliquement, et dont 
le bord est composé de plusieurs couches de toile soyeuse. 
— f'Toile soyeuse qui tapisse intérieurement le nid, et 
qui ici a été soulevée pour la rendre plus apparente. — 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 85 
g Parois du tube composé par un mortier plus dur que 
la masse d’argile dans laquelle ce tube est creusé. 

Fig. IT. Coupe transversale du convercle, montrant la 
manière dont les couches soyeuses et ierreuses s'em- 
boîtent successivement l’une dans l’autre , et la manière 
dont les bords sont taillés en biseau @. 

Fig. IV. Une des mandibules, celle du côté droit , gros- 
sie et montrant: — &, sa surface plane, qui s'applique 
contre celle du côté opposé. — Bb Deux rangées de den- 
ticules. — c Epines principales du bord supérieur et 
interne. — d ete Dents plus fortes, dont deux portées 
sur une sorte de tubercule. — f Le crochet. 

Fig. V. Extrémité du crochet vu en dessus, percé d’an 


trou. 
Fig. VI. Extrémité de la patte. — a Patte tronqnée., — 
b Onglet ou ergot..— c Crochets simplement dentés 


à leur base. 


86 ANNALES 


LR LR LUTLLR LETR LOT LV LE SALLE LL R LUE LES SLR LES LEE LL LEE LELL'PELELE LED 


DESCRIPTION 


D'UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ARACHNIDE APPARTENANT AU 


GENRE A72YOpe DE M. SAVIGNY, PAR M. LUCAS. 


Séance du 5 décembre 18332. 


ep 


Le genre Epéire que M. Walckenaër a créé dans la classe 
des Arachnides, est aujourd'hui tellement nombreux en es- 
pèces, que c'est une circonstance heureuse que de pouvoir 
découvrir quelque caractère qui permette de le subdiviser. 

C'est ce qu'unt tenté de faire deux entomologistes célè- 
bres. Ainsi M. Latreille, qui est un si bon appréciateur de 
l'importance des caractères, et qui afaitune siheureuse appü- 
cation de ses principes dans les nombreux ouvrages qu'on 
lui doit, a fondé dernièrement le genre Gasteracanthe, qui 
comprend les espèces d'Epéires dont l’abdomen est armé de 
pointes plus ou moins nombreuses, et M. Savigny a établi 
dans le magnifique ouvrage sur l'Egypte, le genre 4rsyope, 
dans lequel il réunit les espèces dont le thorax est très sen- 
siblement aplati, ou déprimé, ou rétréci seulement vers les 
yeux , qui diffèrent de ceux des Epéires, en ce que les laté- 
raux antérieurs sont beaucoup plus petits que les autres(r). 


(x) Dans les Epéires, ces veux latéraux antérieurs dépassent les autres en 
volume , ou au moizs leur sont égaux. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 87 


Ces deux genres paraissent très naturels, et seront sans 
doute adoptés par tous les entomologistes, surtout quand 
on se sera attaché à décrire les espèces plus où moins 
nombreuses qui leur appartiennent. 

C'est pour contribuer en quelque chose à ce résultat, 
que je me hasarde à présenter à la Société Entomologique 
la description d'une espèce que je crois nouvelle. 

Elle est originaire de l'Amérique septentrionale, et ap- 
partient à l'établissement du Muséum d'histoire naturelle de 
Paris, auquel M. Lesueur, qui habite Philadelphie, l’a adres- 
sée 1l y a peu d'années. Sa taille est assez grande, puisque 
son corps n'a pas moins de neuf lignes, et que, lorsque les 
pattes sont allongées ; l'animal occupe en longueur une 
étendue de plus de deux pouces. Mais ce qui rend surtout 
cette espèce remarquable, c'est la couleur orangée et très 
vive de son abdomen. Cette particularité, qui ne permet 
pas de la confondre avec aucune autre, nous a engagé à la 
distinguer sous lenom d'Orangée, Aurantia; et nous avons 
résumé de la manière suivante les caractères qui lui sont 


propres. 
Argyope Orangée, Argyope Aurantia. (Luc.) 


Maxillés rotundatis , maculà flavescente lateri interno. Tho- 
race plano, pileis argenteis induto. Abdomine elongato, 
truncato, maculis auranteis ornato. 

ra 
Cette belle espèce qui, dans le système de M. VX alcke- 
naër, prendrait place dans la deuxième famille des Épéires 

(les zonées), a, comme toutes celles de ce groupe, le tho- 

rax très plat et revêtu de poils argentés ; mais les caractères 

suivans serviront à la faire reconnaître. 


88 ANNALES 


Palpes jaunâtres , avec le dernier article légèrement 
brun et allongé. | 

Mandibules brunes, avec le côté interne jaunâtre , cro- 
chets des mandibules noirs. 

Abdomen ovale, tronqué, ayant à sa partie antérieure 
deux espèces de tubercules bruns en avant, et orangés en 
arrière. Fond brun, avec des taches et des bandes d’une 
belle couleur orangée, piacées principalement en dessus, 
et sur les côtés quatre taches principales de même couleur, 
au milieu de la plaque de couleur brunâtre qui occupe 
toute la ligne médiane. 

Filières rougeûtres. 

Dessous à-peu-près semblable au dessus, c’est-à-dire 
qu'il existe deux bandes orangées latérales placées sur un 
fond brun qui en occupe tout l'intervalie. 

Pattes poilues, les antérieures et les postérieures les plus 
longues. 


Second article des pattes légèrement orangé, articles sui- 
vans noirs. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 80 


LR LD ED D LES LL LAR L'URSS LOT VD QE SR LUE VA D QUE LÉD LA, D LEUR LEE AVE SD DR LUE 


MÉMOIRE 


sur LE Psalidomyia Fucicola, nouverre Esrèce DE Dipière 
VIVANT SUR LES BORDS DE LA MER ET FORMANT UN NOU- 
VEAU GENRE DANS LA FAMILLE DES Athericeres, TRIBU 
DES Muscides ( Larr.); PAR M. A. Doumerc. 


U 


ë. Séance du 5 décembre 1832. 


=, © O-Q ee —— 


L'insecte représenté fig. 1,pl. 6, est un Diptère de la 
famille des Athéricères et de la tribu des Muscides de Latr.; 
et forme un nouveau genre voisin des 7} hyréophore, Sca- 
tophage et Actore (Latr. Meig.), avec lesquels il a quel- 
que analogie, mais dont il ne peut faire partie à cause des 
différens caractères qui lui sont propres et que je vais énu- 
mérer. 

Corps de forme allongée. Tete (fig. 3)semi-sphérique, pres- 
que conique, arrondie et tronquée en avant et en arrière. 
Front aplati, lisse, garni de quelques poils épars; chez le 
mâle, il s’'ayance antérieurement, de manière à former 
Me au-dessous de lui, une cavité double et 


avec l’hypostte 
profonde, dans laquelle sont insérées les antennes. Yeux 
assez grands, arrondis, un peu obliques, écartés l’un de 
l'autre dans les deux sexes, par un espace frontal inter- 
médiaire, assez large et finement sillonné longitudinalement 


90 ANNALES 


de quatre stries, peu distinctes à l'œil nu. Ocelles au nom- 
bre de trois, placés en triangle allongé, et serrés entre eux 
sur le vertex. Antennes (fig. 4) très courtes, assez semblables 
à celles des Actores, insérées entre les yeux , sous le bord 
du front, un peu écartées à leur base et composées de trois 
articies courts ; le premier grenu , le second cupuliforme , 
garni de poils nr sur les bords , en outre un plus long que 
les autres et redressé ; ce oi article recoit la ii du 
troisième , qui est lenticulaire, un peu comprimé, et porte 
à son côté externe, près de sa base, une soie longue, lisse 
et composée de deux articulations, dont la première forme 
environ le tiers de la longueur totale. Ces trois articles an- 
tennaires sont très serrés entre eux et garnis de petits poils 
épars. Hypostome (fig. 3) lisse, dirigé bios en bas 
vers la bouche, ayant dans son centre une carène plate, 
formant supérieurement avec les bords des joues deux fos- 
settes profondes, pour recevoir les antennes dans le repos; 
celles du mâle surtout y sont entièrement plongées ; sur 
les parties latérales de l'hypostome, il y a de ehaque côté 
une saillie presque verticale, garnie de petits poils raides. 
Bouche à ouverture grande, ovale, garnie sur les côtés de 
quelques poils, et recevant la trompe (fig. 3) qui estrétractile, 
charnue, triangulaire, comprimée et bilabiée. Palpes pe- 
tits, ovales, allongés, de deux articles égaux et insérés à 
sa base. Corselet (fig. 1) plat en dessus, lisse, coupé droit an- 
térieurement , arrondi sur les côtés et en arrière, muni à cha- 
cun de ses angles antérieurs d'un tubercule assez gros; le 
tout garni de poils raides isolés. Ecusson (fig.6) de médiocre 
grandeur, presque triangulaire, arrondi et i de quatre 
poils raides dont deux à sa pointe. 4i/es grandes relativement 
à l'insecte, mais étroites, dépassant un peu l'abdomen et 
croisées sur lui dans le repos; leursnervuresdisposées comme 
dans lafig.5 ; les deux transversales tenant, à quelques modifi- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 91 


cations près, la position de celles des Scatophages et des Ac- 
tores ; mais surtout de ce dernier genre : la plus petite des 
deux est cependant plus grande que dans Îles Scatophages, 
plus rapprochée de la grande, obliquement parallèle à cette 
dernière , qui est aussi plus rapprochée du bord de l'aile que 
dans ce dernier genre. Cuillerons petits, bordés et velus. Ba- 
lanciers assez grands, nus et en forme de raquette. Abdomen, 
(fig. r), ovale, un peu pyriforme, aplati, composé de six seg- 
mens, lisse , etgarni de quelques poils raides. Anus (fig. 8) de 
la femelle terminé par une espèce de tarière courte, glo- 
buleuse, se rétrécissant à sa base, et ressemblant parfaitement 
à une toupie dont le fer serait implanté dans l'anus. Segment 
anal( fig. 7) du mâle terminé par une espèce de tenaculum 
ou pince, dont les branches ressemblent assez à celles des 
Forficules femelles, mais dont les pointes, au lieu d'être ai- 
guës, sont mousses et garnies en dedans de soies raides. Cet 
appareil se irouve couché le long des derniers segmens du 
ventre dans le repos; il paraît que, dans l’accouplement, 1l 
s’en détache un peu, afin de saisir le pédicule de la tarière 
de la femelle, qui se trouve ainsi étranglé dans l'ouverture 
de cette pièce, de façon que son capitule est enclavé contre 
l'organe spermathorrhéen. Pattes (fig. 3) de moyenne lon- 
_gueur, un peu grèles ; cuisses un peu épaisses, jambes inter- 
médiaires et postérieures garnies de quatre épines droites ; 
tarses ciliés, à premier article aussi long que les trois sui- 
vans pris ensemble ; les quatre autres égaux entre eux , et 
le dernier muni de deux crochets entre lesquels il y a deux 
grosses pelotes velues. 

L'on voit par cette description, et en comparant notre 
Diptere avec ceux des genres dont nous avons parlé, que 
cet inisectesse rapproche plus ou moins, tantôt des Thyreo- 
phores par une têie dont les antennes sont insérées dans 
une souttière de l’hypostome ; tantôt des Scatophages , par 


02 ANNALES 

la forme de la bouche et de l'écusson , avec quelques mo- 
difications dans les nervures des ailes ; tantôt enfin des 4c- 
tores, par la configuration des artigles des antennes, et en 
partie aussi des ailes; mais, comme ces modifications sont 
constantes dans les deux sexes de notre Psalidomyia, je me 
crois autorisé à fonder un nouveau genre, surtout en fai- 
sant attention aux parties sexuelles, principalement dans le 
mâle, où elles sont assez remarquables pour n avoir aucune 
analogie avec les genres précités; ce sont ces organes qui 
mont fait lui donner le nom de Psalidomyia, de deux mots 
grecs, ça (pince), et pra (Mouche) ; le nom spécifique de 
Fucicola lui vient de ce que ces insectes volent en troupe 
sur les Fucus, entre les galets du bord de la mer; je pense 
enfin que sa place doit être entre les genres Thyréophore 
et Scatophage. 

De tout ce qui a rapport aux mœurs de cet insecte, je 
n'ait pu observer que sa vivacité à courir par saccades 
comme les Dolichopes, et à partir subitement en volant, 
pour s’alier poser à quelques pas du lieu de son départ. 
Cette vélocité est cependant compensée par la lourdeur du 
vol, quoique continu. Le mâle est plus agile que la femelle ; 
aussi n'ai-je pu l’attraper que parce que je le surprisaccou- 
plé, et qu'il n’eut pas le temps de dégager ses pinces de la 
tarière de la femelle pour se sauver. La configuration des. 
parties de la bouche indique assez par leur analogie avec 
celles des Scatophages, qu’elles sont destinées à la succion 
des sucs qui proviennent du détritus des Mollusques et des 
Fucus, qui, comme l’on sait, ont une odeur nauseuse et. 
même cadavéreuse, à l’état de putridité. 

C'est au mois de septembre 1832, que, chassant sur les 
galets couverts de Fucus au bord de la mer, à Dieppe, j'ai 
trouvé pour la première fois ce Diptère. Il est à remarquer 
que, loin de redouter l'approche de la vague, ces insectes, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 93 


sortant de dessous les galets où 1lsse cachent, et dont le mou- 
vement de la marche du chasseur vient troubler le repos, 
dirigent leur vol vers elle, et que ce n’est qu'avec beaucoup 
de peine qu on leur fait rebrousser chemin en sens opposé 
de la mer. 


ESPÈCE. 
Psalidomyia Fucicola. ( Doum. ) 
( Long. 3 1/2 à 4 lig.) 


Psar., Fuc. Capite rufo, supra fusco; antennis pedibusque 
rufescentibus, thorace nigricante, léneis tribus griseis; abdo- 
mine nigro-sericeo, ano feminæ, Jorcipiteque maris fusces- 
centibus ; alis hyalinis, basi rufescente. 


Au premier aspect, la couleur de l'insecte paraît brun 
de suie. Tête brune, lisse; front un peu plus clair en avant, 
ocelles grisâtres, luisans; antennes fauves, troisième ar- 
ticle plus foncé que les autres. Hypostome rougeûtre clair, 
ainsi que la bouche et la trompe. Corselet d'un gris obscur, 
ayanten dessus trois lignes d’un cendré clair, n'atteignantpas 
l’écusson ; épaulettes d’un brun ferrugineux. Ecusson brun. 
Abdomen noirâtre, lisse, soyeux. Anus et tarière de la fe- 
melle dur fauve rougeâtre clair, ainsi que la pince du mâle. 
Aïles transparentes, un peu enfumées et roussâtres à leur 
base; cuilleron$ jaunâtres, balanciers blanchâtres. Païtes 
d'un brun roussâtre clair chez la femelle, plus foncées et 
rougetres chez le mâle; cuisses un peu épaisses et garnies 
de poils épars ; crochets des tarses noirs, avec leurs pelotes 
d’un jaune pâle. 

Se trouve en septembre sur les bords de la mer à Dieppe, 
en Normandie. 


94 ANNALES 


LLR LLVIVE LRTILLE LVL VLLTLARRRARTLUEL LUE LLELLEVLLLELLRLRLVELLALLE TER LL ES LIS LE VR LL R 


DESCRIPTION 


DE DEUX Coleoptères NOUVEAUX, DES GENRES Péilium er Hister 
PAR M. AUBÉ. 


Séance du 5 décembre 1832. 


Ptilium Trisulcatum. 


Long d'un sixième de ligne environ , ovaie allongé, d'un 
noir brillant. Tete noire sans ponctuation, plus large que 
longue, et arrondie antérieurement. Antennes pâles et ainsi 
formées : les deux premiers articles sont plus gros que les 
six suivans, le premier est cylindrique etle deuxième ovoide; 
le troisième plus étroit que les cinq autres, égaux entre 
eux et ovoides, est aussi de même forme; les trois der- 


+ 


niers, plus gros que les six précédens, sont aussi ovoides, 
et d'autant plus gros qu'ils sont plus externes ; ils forment 
la massue, Les antennes sont couvertes . poils épineux, 
très nombreux, et principalement à la massue. La largeur du 
corsélet, en avant et en arrière, est la même, et un peu 
moindre que celle de la tête, mais dans son centre cet organe 
est fortementdilaté; sa longueur égale environ sa plus grande 
largeur ; ilest marqué au centre d’un sillon profond qui, 
partant du bord postérieur, n'atteint pas le bord antérieur ; 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 


de chaque côté de ce sillon part en divergeant un autre 
sillon plus petit. Ecusson très petit, triangulaire. Les é/y- 
tres , sans ponctuation, sont noires, excepté cependant 
vers leur extrémité où elles pâlissent; elles sont antérieu- 
rement de la largeur du corselet, se dilatent insensible- 
ment jusqu'au milieu, se rétrécissent ensuite, et se termi- 
nent en s’arrondissant. L’abdomen est noir et luisant. Les 
pattes sont pâles ; vues au microscope, elles sont couvertes 
de fortes épines. 

J'ai trouvé ce Ptilium , que je crois être le plus petit des 
Coléoptères connus, près de Paris, dans le fumier des cou- 
ches à melon, le 25 septembre. Il vient immédiatement 


après le Péilium Pusillum de Gyllenhal. 
Hister Formicetorum. 


Cet Hister a environ une ligne et demi de longueur ; il 
est arrondi et d'un noir terne. Tête large, non ponctuée, 
sans aucune strie. Antennes ferrugineuses à massue glo- 
buleuse, velue et beaucoup plus pâle. Corselet noir terne, 
deux fois aussi large postérieurement qu'antérieurement ; 
en avant, sa largeur est à-peu-près égale à sa longueur; les 
angles antérieurs sont arrondis, etles postérieurs droits ; il 
est. légèrement convexe et sans ponctuation ; fortement 
échancré en avant, il offre de chaque côté de l’échan- 
crure une très légère dépression ; en arrière, il se prolonge 
au devant des élytres en un angle obtus. L’écusson est ar- 
rondi et très petit. Les élytres, à la base, de la largeur du 
corselet, s'élargissent graduellement jusqu'au milieu envi- 
ron , se rétrécissent ensuite et se terminent brusquement 
par une coupe en ligne droite ; la couleur est la même que 
celle du corselet ; à l’aide d'une très forte loupe seulement, 
l'on s'apercoit que leur opacité est due à une très fine 


96 Ne ANNALES 

ponctuation. L'on observe sur les élytres, en allant de de- 
dans en dehors , deux lignes droites très légèrement sail- 
lantes , comme usées par le frottement, et à peine visibles 
à la loupe; quatre stries dorsales courbes, n'atteignant ni 
la base ni l'extrémité, et une strie humérale presque im- 
perceptible. Les quatre stries dorsales, en arrière, se 
transforment insensiblement en lignes saillantes , en tout 
semblables à celles qui existent près de la suture , peut-être 
même moins apparentes. Les stries marginale et latérale sont 
remplacées par des lignes saillantes ; la terminale manque. La 
partie réfléchie des élytres ne présente pas, comme dans 
beaucoup d'espèces de ce genre, une petite fossette allon- 
gée ; mais elle est fortement ponctuée. 4bdomen ponctué 
latéralement et postérieurement. Pattes ferrugineuses, cuis- 
ses aplaties; les jambes, également aplaties, sont très 
dilatées en dehors en s'arrondissant ; celles de devant sont 
un peu plus larges et garnies de quatre à cinq petites dents 
peu apparentes. Les tarses n'offrent rien de remarquable. 

Cet insecte vit avec les grosses Fourmis ; je l'ai trouvé 
une seule fois et un seul individu, dans une grande four- 
milière de la forêt de Bondy, le 17 juin 1832. 

D'après le système de Paykull, cet Hister doit être placé 
entre le Cruciatus et l'Interruptus, dans la première sous- 
division de la deuxième famille de la troisième tribu dela 
seconde section ; mais, dans l'ordre naturel, je le placerais 
après le Punctatus, avec lequel il a le plus d’analogie. 


Comme lui aussi, il rentre dans le genre Dendrophilus de 
Leach. 


@ DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 


RL LAL ER LLR LR R LV LUE GR LE TS LE 4 VUR VE D D LR VAR LA. LED D DD LAN QU R LI RDA RLA LEE RD 


DIVISION 


DU GENRE Safyre EN NEUF GROUPES, D'APRÈS DES CARAC- 
TÈRES TIRÉS A-LA-FOIS DES NERVURES ET DES ANTENNES. 
PAR M. DuPoNcHer. 


Séance du 19 décembre 1832. 


bp CC =—— 


Le genre Satyre étant un des plus nombreux dans la 
famille des Zépidopteres diurnes, on le divise ordinairement 
en trois sections pour mieux s'y reconnaître. On comprend 
dans la première les espèces à taches noires sur un fond 
blanc, vulgairement appelés Satyres blancs ; on range dans 
la seconde celles à taches fauves sur un fond plus ou moins 
noir , et connues généralement sous le nom de Satyres ne- 
gres ; enfin on réunit dans la troisième toutes celles à cou- 
leurs variées, et qui ne peuvent entrer dans les deux pre- 
mières. Cette division, uniquement fondée sur un caractère 
aussi secondaire que la couleur, ne saurait satisfaire le vé- 
ritable naturaliste. J’ai donc cherché à en établir une autre 
sur une base plus solide, et je crois y être parvenu en tirant 
mes caractères des principales nervures des premières ailes 
et des antennes. Mais, avant de les exposer, je dois faire 
connaître ici les termes que j'emploierai pour exprimer 
ceux tirés des nervures, afin d'être mieux compris. Ces ter- 


II. 7 


98 ANNALES 
mes ont été créés par li. Al. Lefebvre (1), et j'ai cru ne 
pouvoir mieux faire que de les adopter. Ainsi j'appellerai, 
conime lui, xervure costale , celle qui borde la côte des pre- 
mières ailes ; zervure médiane, celle qui occupe le milieu 
des mêmes ailes, et se divise en trois branches ou nervules, 
à peu de distance de son origine; et zervure sous - médiane 
ou énferieure, celle qui longe le bord interne sans le diviser. 
« Un caractère remarquable dans tous les Satyres, tant 
« exotiques qu'indigènes, a dit Godart (2), c'est que les 
« deux nervures les plus voisines de la côte des premières 
« ailes, sont renflées près du corselet ». Cela n'est pas en- 
tièrement exact, du moins pour les Satyres indigènes, dont 
je m'occupe seulement ici, car dans les nègres proprement 
dits, ou especes alpines, ce renflement est nul ou à peine 
sensible ; dans les Satyres blancs , il n'existe qu'à la rervure 
costale ; dans plusieurs des Satyres à couleurs variées, il 
affecte la costale et la médiane, et dans les petites espèces, 
à nombreuses taches oculaires, les trois nervures sont éga- 
lement renflées à leur origme, et beaucoup plus que dans 
les‘autres Satyres. C’est donc d'après la présence ou Fab- 
sence de ce renflement”, combiné avec la forme des anten- 
nes, que j'ai divisé le geure Satyre en neuf groupes, ainsi 
qu'iksüit, savoir : 


Premier groupe. 
Nervure costale seule renflee à son origine. Antennes épaisses, 


| 
| 
FE 


droites , et fusiformes. 
DACHÉSIS, GALATHEA ; CLOTHO, LARISSA, ARGE, INES, PSYCHE. 
Ce groupe se compose uniquement des espèces à taches 


(x) Voir son mémoire inséré dans les Annales, 1°" trimestre, 1832, p. 80. 


L dr 2° © x M Ni ni 
(>) Histoire naturelle des Lipidoptères de France, 2° vol., pag. 87: 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 99. 


noires sur un fond blanc, vulgairement appelés Satyres 
blancs ou demi-deuils. Ces espèces fréquentent de préférence 
les prés sylvatiques et tous les lieux où croissent de hautes 
graminées. On pourrait les appeler les eramINrcoLss. 


Deuxième groupe. 


Nervure costale tres renflee a son origine , la médiane seule- 
ment un peu dilatee; l’inferieure sans dilatation sensible ; 
antennes greles, à massue forte et un peu allongée. 


ACTÆA, BRYCE, PHÆDRA. 


Ce groupe ne comprend que trois espèces, qui se recon- 
naissent à une ou deux grandes taches oculaires sur leurs 
premières ailes, plus prononcées en dessus qu'en dessous. 
Elles n'habitent que les grands bois remplis de hautes 
bruyères, sur lesquelles elles aiment à se reposer. Je les ne, 
pellerai ERICICOLES. 


Troisième groupe. 


Nervure costale et nervure médiane également très renflées à 
leur origine ; il inférieure sans RS sensible ; antennes 


grèles, à massue plus ou moins courbe. 


FIDIA, FAUNA, CIRCE, HERMIONE, ALCYONE, ANTHE, BRISEIS , 
ANTHELEA, AUTONOE, PODARCE, SEMELE , HIPPOLYTE, ARE- 


THUSA, NEOMYRIS, NARICA. 


Toutes lesespèces de ce groupe ont également une ou deux 


grandes taches oculaires sur leurs premières ailes; inaïis elles 


ont l'angle supérieur de ces mêmes ailes plus aigu. Chez 
quelques-unes le mâle est très différent de la femelle pour la 


Læl 
/ + 


4 


100 ANNALES 


couleur, ainsi qu'on le voit principalement dans l’Anthelea. 
Tous les Satyres dont il s’agit fréquentent de préférence les 
rochers et les collines arides. Le nom de ruPIcoLEs donne 
une juste idée de leurs habitudes. 


Quatrième groupe. 


Nervure costale et nervure médiane également di latees a leur 
origine, l’inférieure sans dilatation sensible; antennes gre- 
les «a massue allongée el peu renfiee. 


EUDORA, JANIRA, ‘CLYMENE, THITONUS, IDA el PASIPHAE. 


Toutes les espèces de ce groupe n’ont qu'un œil sur leurs 
premières ailes, ordinairement bipupillé. La femelle de 
l'Eudora, qui en a deux, fait seule exception à cette règle. 
Elies habitent non-seulement lés bois, mais tous les terreins 
incultes et plus ou moins herbus. On peut les appeler les 
HER BICOLES. 


Cinquième groupe. 


Nervure costale et nervure médiane plus ou moins renflees à 
leur origine, l’inférieure sans dilatation sensible ; antennes 
droites, visiblement annelees de noir et blanc, et à massue 
prriforme. 


ROXELANA, MOERA, MEGÆRA , TIGELIUS, ÆGERIA. 


Les espèces qui appartiennent à ce groupe n’ont égale- 
ment qu un œil sur leurs premières ailes ; mais elles en ont 
toujours de cinq à six aux ailes inférieures. D'ailleurs, leurs 
antennes annelées de noir et de blanc, ne permettent pas 
de les confondre avec celles du groupe précédent. Comme 
on les trouve principalement dans le voisinage des habita- 
ions, on peut les appeler les vrarcones. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1OE 


Sixième. groupe. 


Nervure costale plus dilatee que la médiane, qui l’est cepen- 
dant d'une maniere sensible ; l’énferieure sans aucune dila- 
tation; antennes annelees de noïtr et de blanc, a massue 
allongee, 


DEJANIRA, HYPERANTHEUS. 


_Ces deux espèces se distinguent de toutes les précédentes 
en ce qu'elles ont une rangée dequatre à cinq yeux sur leurs 
premières ailes. On ne les trouve que dans les parties om- 
bragées des bois, où elles voltisent de branche en branche. 
Elles méritent bien, à cause de cela, le nom de RAMICOLES. 


Septième groupe. 


Les trois nervures tres fortement renflees et d’une manière 
égale à leur origine; antennes annelees de gris et de brun, 
à massue assez prononcee. 


OEDIPUS, HERO, ARCANIUS, DORUS, PHILEA, CORINNA, LEANDER, 
IPHIS, DAVUS, PAMPHILUS, LYLLUS. 


Ce groupe comprend toutes les petites espèces à taches 
ocellées, plus ou moins nombreuses sur les quatre ailes, et 
précédées dans presque toutes d’une ligne couleur d'argent 
ou de plomb. La plupart ne se trouvent que dans les bois 
taillis , où elies voltigent sur les buissons. Le nom de pumr- 
coLEs est celui qui leur convient le mieux, d'après leurs. 


habitudes. 


102 "ANNALES 
Huitième groupe. 


Les trois nervures sans dilatation sensible à leur origine ; un- 


tennes assez fortes, et à massue allongee. 
AELLO, NORNA, TARPEIA, BORE, BOOTES, PHRYNE.. 


Les six espèces comprises dans ce groupe sont toutes 
propres aux contrées boréales, ou aux régions les plus 
froides des montagnes. Elles se distinguent de toutes les 
autres par une forme particulière ; elles ont un air étiolé; 
leurs couleurs sont ternes, leurs ailes plus minces et plus 
allongées, leurs palpes plusvelus, etles nervures de lents aïles 
inférieures, en dessous, sont toujours d'une couleur plus 
claire que le fonid. Les contrées les plus voisines du pôle 


arctique étant leur véritable patrie, je les appellerai les ARc- 
TICOLES. | 


Neuvième et dernier groupe. 


Les trois nervures sans renflement sensible a leur origine ; an- 


5 \ A . = 
tennes grèles, à massue plus ou moins globuleuse ou pyri- 
forme. 


EPIPHRON, PHARTE, MELAMPUS, CASSIOPE, MNESTRA, PYRRHA, 
OEME, PSODEA, CETO, MEDUSA, AFRA, PARMENIO, STYGNE;, 
MELAS, LEFEBVREI, ALECTO, NERINE, BLANDINA, EURYALE, 


LIGEA, EMBIA, NEORIDAS, ARACHNE, EVIAS, GOANTE, GORGE, 
EPISTYGNE, MANTO, DROMUS, ARETE. 


Ce groupe, le plus nombreux de tous, comprend toutes 
ies espèces particulières aux montagnes, et vulgairement 
appelées négres, à cause de la couleur du fond de leurs ailes, 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 103 
qui est d’un brun plus ou moins noir. On pourrait le sub- 
diviser en deux sections : la première comprendrait les es- 
pèces à ailes entières, et la seconde, celles à ailes inférieures 
dentelées. Comme ia plupart de ces Satyres n’häbitent que 
les montagnes alpines, je les appellerai les ALPICOLES. 

On voit par l'exposé de cès caractères, qu'ils sont très 
simples et d'autant plus faciles à saisir, qu'ils sont fondés 
sur des parties visibles sans loupe, cé qui est asséz rare’en 
entomologie. Quant à l'expression de groupe, dont je me 
suis servi, elle prouve que mon intention n'a pas été d'é- 
tablir de véritables genres, mais seulement des divisions, à 
l'aide desquelles on puisse trouver plus facilement l'espèce 
que l’on cherche parmi le grand nombre de celles que ren- 
ferme Je genre Satyre des auteurs. Cependant, pour soula- 
ser la mémoire, jai cru devoir donner à chacun de ces 
groupes un nom qui indique d'une manière générale les 
habitudes des espèces qui s'y rapportent, ce qui est encore 
un moyen d'en faciliter la recherche. 


104 ANNALES 


228 LR RER E LES LLTEVELVELLTLVELVLELLRLLELUE LOT VUE LL LIL RE LE LLLEVELLORLUEILUATS 


MÉMOIRE 


SUR LES GENRES Àylocortis, Leptopus ar Velia, par m. Léon 
Durour, CORRESPONDANT DE L'INSTITUT, etc. 


Séance du 9 janvier 1833. 


Minima non spernende. 


Se G 0-0 —— 


1° Révision du genre Xylucorts. 
; 
Dans la marche progressive actuelle de l’entomologie, il 
n'est pas donné à’ tous ceux qui se complaisent dans l’ai- 
mable étude de cette science de l'enrichir par des insectes 
nouveaux auxquels leur grandeur ou l'éclat de leurs cou- 
leurs assignent une place distinguée dans les somptueuses 
collections. Ceux qui ne sont point appelés à ces bonnes 
fortunes doivent avoir assez de philosophie pour attacher 
de l'importance à la découverte de la plus petite comme 
de la plus obscure des espèces, surtout lorsque celle-ci 
appartient au sol qu'ils habitent. C'est précisément là la 
condition de voire correspondant des Landes. Ce n’est ni 
un beau Coléoptère, ni un brillant Papillon qu'il vient étaler 
aux regards de la société, c’est une fort petite et chétive 
Punaise dont il ne rougit pas de lui faire hommage, dans 
la conviction où il est qu’elle approuve le sens de son épi- 
graphe. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 105 


En avril 1831, je fis connaître, dans les Annales des 
sciences naturelles , un Hémiptère nouveau de la tribu des : 
Géocorises membraneuses de M. Latreille, que je ne pus 
rapporter à aucun des genres établis jusqu'alors. Je le 
décrivis sous la dénomination générique de Xylocoris et 
sous le nom spécifique de Rufipennis. Dans l'automne de 
1859, j je trouvai pareillement, sous les écorces d’un Pin 
mort, une autre espèce de ce même genre, dont jexpo- 
serai bicntée le signalement. J'éprouve une véritable satis- 
faction en voyant que ce nouveau Xylocore confirme les 
caractères pénériques publiés en 1831, en sorte quilny 
a rien à changer dans leur expression. Mais la découverte 
d'une seconde espèce, dans un genre qui avait été fondé 
sur l'étude d'une seule, doit nécessairement apporter des 
modifications dans ce qui concerne les caractères pui de 
l'habitude générale du corps, comme elle doit entrainer 
aussi, par l'examen comparatif, un changement dans la 
phrase spécifique. Ainsi donc, avant de passer à la des- 
cription du nouveau Géocorise, je vais résumer les traits 
caractéristiques du genre ainsi que ceux de l'espèce déja 
publiée, afin que les entomologistes sachent où en est la 
science sur ce point. 


Xylocoris (Xylocore.) 


Antennes insérées au-devant des yeux, un peu au-dessous 
du bord latéral de la tête, plus longues que le corselet; 
composées de quatre articles, dont les deux premiers, sen- 
siblement plus gros, cylindrico-conoïdes, le basilaire le 
plus court de tous, le second le plus long, le troisième et 
le quatrième brusquement fort grèles, capillaires ou sétacés, 
égaux entre eux, très velus. Bec droit, grèle, dépassant 
à peine la première paire de pattes, composé de trois ar- 


106 ANNALES 


ticles, dont le premier est fort court, le second plus long 
que le troisième, celui-ci términé en pointe acérée. Labre 
court. Veux latéraux de grandeur ordinaire. Ocelles nuls. 
Pattes uniquement ambulatoires, égales entre elles, de 
moyenne longueur; cuisses un peu grosses. Tarses de trois 
articles, dont le premier est fort court, rudimentaire, et le 
dernier se termine par deux crochets simples modérément 
arqués. Corps de petite taille, ovale, oblong, aplati. 


Esp. L. Xy7. Rufipennis. Xy1. Rufipenne. 
Duf., Annal. des Sc. nat., tom. 22, p. 425, tab. 13, fig. 3. 


Apierus , ater, nitidus, sub lente pubescens capite inter an- 
fennas sub acuminato ; hemelytris dimidiatis rufis > antennis 
tibiis tarsisque rufo-pallidis ; tibiis anticis apice dilatatis. 

Hab. sub Pinorum e mortuarum cortice in Gatlia meridionali: 
occidental. 


Long. 2 3 lin. 


Esp. IL 4,7. A4ter. Xyl Noir, tab. B, fie. 3. 


Alatus, oblongus, ater, nitidus glaberrimus ; capite inter 
antennas producto obtusissimo sub-truncato; thoracis lénea 
dorsali 'rpressa; hemelytrorum corio margine pore me 
dium secio sub articulato ; antennarum articulo secundo , 
tertioque tébiis tarsisque rufo-pallidis sub lente pilosts. 


Hab. sub Pinorum e mortuarum cortice in Gallia meridionati- 
occidentalr. 


Long 23 lin. 


Le corps de ce petit Xylocore est oblong, tout-à-fait plat, 
et d’un noir luisant. Tête avancée en une sorte de museau 
très obtus, comme tronqué. Bec tout-à-fait appliqué dans sa 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  ro7 
rétraction contre la région inférieure de la tête et à peine 
un peu plus long que ne ci. Yeux ovalaires, médiocrement 
saillans, d'un e noirâtre. Corselet rhomboïdal, son côté 
postérieur plus long, presque droit. Écusson larsement 
triangulaire. Hnélinés offrant, vers le tiers postérieur 
de leur portion coriacée, un petit angle rentrant, une sorte 
de ph ou de demi-articulation ; leur portion membraneuse, 
tantôt blanchâtre, tantôt ur peu enfumée, avec des ner- 
VUTEs simples, peu sensibles. Aïles sans PE ni nervures. Il 
n'y à que la moitié d’une de celles- -ci avant le bord extérienr 


Explication de la figure. 


3. Xycoloris Ater, considérablement oTOsSI. 
a. Mesure de sa longueur naturelle. 
b. Antenne 
c. Patte postérieure { 
d. Hémélytres 
e. Aile 


» r4> ] ï 
enecre p'us grossis. 


2° Révision du genre Leptopus. 


En 1803, je découvris, sur les graviers dé PAdour, près 
de Sainti-Séver ds un petit Heémiptere fort curieux, 
d'une physionomie semblable à celle des Acanihia, Latr., 
où Salda, Fabr., et je m'empressai de le communiquer à 
mon ami, M. Latreille. Ce savant entomologiste, dont le 
tact est si sûr, fut frappé de la brièveté du bec arqué et épi- 
neux de ce Géocorise, ainsi que de la ténuité des antennes, 
du développement des cuisses antérieures, armées de pi- 
quars, er dela gracilité des pattes intermédiaires et posté- 
rieures. il en fonda un nouveau genre, et la considération 
de ce dernier trait lui fournit le terme générique de Lep- 
topus. Il inséra , dans le supplément de son Genera (1809), 
urñe exposition fort abrégée des caractères de ce genre, et 


108 ANNALES 


celle-ci a été ensuite reproduite dans ses divers ouvrages. 
Toutefois, l'article Leptope, de la deuxième édition du 
Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle, renferme quel- 
ques mots de plus sur les traits spécifiques de cet insecte. 

Une figure du Leptopus et quelques développemens , 
tant génériques que spécifiques , m'ont paru être un besoin 
de la science, et je vais essayer d'autant plus volontiers de 
diminuer cette lacune, que la découverte d'une nouvelle 
espèce me mettra Buse à même de confirmer ou de modifier 
les caractères déjà énoncés. 

Le genre Leptopus, ainsi que l'a jugé M. Latreille, doit, 
dans le cadre des familles naturelles des insectes, suivre im- 
médiatement ses Acanthia. Des raisons solides ne manque- 
raient pas, ainsi que je l'ai avancé dans mon travail sur l'a- 
natomie des Hémipteres, pour autoriser l'institution d'une 
nouvelle petite famiile avec les deux genres que je viens 
de nommer, et le Pelogonus. Mais ce n’est point ici le lieu 
de nous occuper de ce rapprochement. Passons à l'exposi- 
tion des caractères génériques et habituels. 


Caracteres generiques et habituels. 


Antennes insérées au-devant des yeux, au bord interne 
de la tête, plus longues que le corselet, sétacées, glabres, 
composées de quatre articles, dont le premier, le plus court, 
est seul un peu renflé, et dont le troisième est le plus long 
de tous. Bec arqué, court, ne dépassant pas l’origine des 
pattes antérieures, composé de deux articles apparens, plus 
ou moins épineux sur les côtés. Yeux tout-à-fait latéraux, 
grands , très saillans , ovales-réniformes. Deux ocelles placés 
sur un tubereule commun. Pattes ambulatoires , fort grèles ; 
cuisses antérieures plus grosses que les. autres, pyrami- 


dales , garnies de piquans en dessous. Membrane des hemeé- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 109 


lytres parcourue par quatre ou cinq nervures simples, lon- 
oitudinales, dont les deux les plus internes sont souvent 
confluentes et forment ainsi une cellule allongée. 

Corps ovalaire. Tête avec le vertex déprimé. Corselet 
comme divisé en deux portions presque égales, par une 
empreinte transversale. Æcusson largement triangulaire, de 
médiocre grandeur. Hemélytres coriaceo-membraneuses. 

Les Leptopes sont des Hémiptères de petite taille, que [a 
gracilité de leurs pattes intermédiaires et postérieures rend 
très agiles à la course. [ls ne sautent point, mais doués par 
la grosseur et le développement de leurs yeux d’une vue 
étendue, ils sont prompts à s'envoler aussitôt qu'on s’ap- 
proche d'eux. Ils sont insectivores et organisés pour saisir 
des proies vivantes, ainsi que le témoignent les piquans qui 
garnissent et leur bec et les pattes antérieures. fls habitent 
les lieux secs, et ne paraissent que dans la saison la plus 
chaude de l’année. Quoique le Leptope littoral se trouve 
sur les bords des rivières , il est facile de se convaincre, 
quand bien même l'observation directe de ses habitudes ne 
l’apprendrait pas, qu'il n’est point destiné à vivre dans les 
lieux humides. Il n'offre pas en effet à la surface de son 
corps ce duvet serré, soyeux et imperméable propre aux 
insectes qui fréquentent les lieux aquatiques ou maréca- 
seux. L'espèce littorale n'habite que les rives essentielle. 
ment caillouteuses, et c'est toujours sur les pierres plus 
ou moins entassées loin de l'humidité qu’elle se tient en 
embuscade. 


Esp. I. Leptopus Littoralis. Lepiope Littoral. Nob., 
pl. B, fig. 2. 


( De 
Latr., Nouv. Dict. d'Hist. nat. , 2° édit. 


Griseo-cinereus, villosus, hispidulusque ; oculis , ocellisque 


glabris ; rostré articulo primo utrinque longe bispinoso, 


110 | ANNALES 


terminali brevius spinoso ; thorace antice sub-attenuato , 
utrinque ante pedum anteriorun insertionem tuberculo la- 
terali unispinoso; scutello nigro glabro; hemelytris ni- 
grescente macullulatis ,costa brevissime ciliato-spinulosa ; 
pedibus pallidis ; femoribus pedibusque anticis subtus longe 


multispinosts. 


Hab. lapides ad ripas Aiuri(Saint-Séver) Galliæ meridiona- 
lis , et Ebri Hispaniæ septentrionalis. — Long. 2. Lin. 


La tête du ZL. Lütoral, à cause de la grosseur et de la 
sailie de ses yeux, paraît élevée au-dessus du plan du cor- 
selet. On y observe quelques poils raides, soit en dessus, 
soit en dessous. Les antennes ont une finesse capillaire. 
Elles sont glabres, d’une teinte obscure, mais plus pâles à 
leur base. Le dernier article est de la longueur du second, 
mais le troisième est le plus long de tous. Le bec est d'ür 
roux pâle, et ne m'a paru composé que de deux articles. 
Le premier de ceux-ci, qui est le plus long, est fort re- 
marquable par les deux épines, longues, raides et droîites, 
qui garnissent chacun de ses bords. Ces épines ne sont 
pas des poils ordinaires; elles sont de texture cornée 
comme le bec et ne semblent qu’un prolongement latéral 
de la substance de celui-ci. C’est le seul Hémiprère à ma 
connaissance dont le bec soit ainsi armé. L'article termimal 
de celui-ci est plus large, triangulaire, très acéré, et ses 
côtés offrent aussi deux spinulés, mais bien moins pronon- 
cées que les précédentes. Les yeux sont glabres, bien dis- 
tinctement reticulés. Les ocelles sont implantés, comme 
enchatonnés , sur les côtés d’un très petit tubercule rond, 
glabre et roussâtre, situé près du bord postérieur de la tête. 
Le corselet un peu atténué en avant, a des poils raides et 
en même temps une villosité molle, grisâtre, dans les in- 
dividus frais et bien conservés. Son lobe antérieur a une 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  rrr 
fossette dorsale plus ou moins marquée, et dans l’insecte 
vivant on distingue des points enfoncés , disposés en série 
près de son bord céphalique. Les flancs du prothorax pré- 
sentent un trait fort singulier, c'est l'existence, tout près 
de l'insertion des pattes antérieures, d’une sorte d'écaille 
tuberculiforme, qui semble destinée à servir de point d’ap- 
pui à la cuisse dans ses grands mouvemens. Cette écaille 
est assez sailiante pour déborder la marge du prothorax, 
et elle est armée en avant d'une courte spinule. L'écusson 
est triangulaire, pointu, noirâtre, glabre, parfois un peu 
roussâtre à sa pointe. Les hémélytres dépassent en longueur 
l'abdomen. Elles sont d’un gris cendré, avec des mouchetures 
irrégulières noirâtres. La loupe y découvre des poils noirs 
fort courts, redrescés, bulbeux à leur origine, et une série 
de ceux-ci déborde un peu la marge extérieure de lhémé- 
lytre. Quand on regarde contre Île jour la partie coriacée 
de celle ci, on la voit comme eriblée de petits points sub- 
diaphanes. La partie membraneuse de l'hémélytre est bien 
distinctement limitée. Elle est parcourue par des rervures 
longitudinales simples, presque parallèles, dont le nombre 
et. la disposition m'ont présenté des différences suivant les 
individus. Dans celui dont j'offre ici la figure, il n'y avait 
que quatre de ces nervures , et les deux plus rapprochées 
du borû interne confluaient en arrière de manière à consti- 
tuer une cellule. Du point de confluence part un pétiole 
assez long, qui va gagner le bord postérieur de la mem- 
brane hémélytrale. Je trouve, dans un autre individu. cinq 
nervures au lieu de quatre, et les deux plus internes ne 
confluent que tout-à-fait au contour postérieur de là meur- 
brane, de manière qu'il n'existe aucune trace de pétiole. 
Cette variation est fort singulière, mais elle est bien réelle. 
L'abdomen du Leptope est noïrâtre, glabre, avec le bord 


des segmens blanchâtre. 


112 ANNALES 


Les pattes sont pâles, avec une tache annulaire brune 
peu prononcée, près de l'extrémité tibiale des cuisses. Les 
antérieures ont les cuisses bien plus grosses que les autres, 
pyramidales , atténuées vers leur extrémité antérieure , et 
munies , ainsi que le tibia, d’un appareil de préhension qui 
forme un des traits les plus saillans de cet insecte. Le bord 
inférieur de ces cuisses est armé d'une double rangée d'é- 
pines alternativement plus longues , et indépendamment de 
celles-là, or en compte trois ou quatre à la face antérieure 
seulement de leur moitié tibiale. Les tibias de ces mêmes 
pattes sont aussi garnis en dedans de trois paires d'épines 
semblables. Les autres pattes sont inermes, glabres, ou mu- 
nies, aux tibias et aux tarses , de poils microscopiques. Les 
tarses m'ont paru de deux articles seulement, et sont d'au- 
tant moins longs qu'ils appartiennentaux pattes antérieures. 

Le Leptope Littoral est un insecte rare et très difficile à 
saisir. Il habite les cailloux secs de la grève de l'Adour, 
près de Saint-Séver, et je l'ai rencontré aussi, dans des lo- 
calités semblables, aux bords de l'Ebre, en Espagne, près: 
de Logrogno et de Tudela, en 1808. Il paraît en été. Sa pe- 
titesse et sa couleur, qui est celle des pierres au milieu des- 
quelles il se tent, le dérobent à la vue. Quand le soleil est 
ardent, il s'envole à la moindre approche, comme les C£- 
cindèles, ou bien il se précipite dans les interstices des cail- 
loux. Le temps couvert est le plis favorable pour la chasse 
de cet insecte; alors en appliquant sur lui le doigi mouillé, 
cn peut s'en saisir. 

Oss. Il est présumable que le Z. Lapidicole, mentionné 
par M. Latreille, dans le dictionnaire précité, et découvert 
par M. de Bazoches, dans le département du Calvados, 
appartient à l'espèce que je viens de décrire. Il serait inté- 
ressant, surtout pour la géographie entomologique, d'é- 
claircir le fait de cette identité. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 113 


Esp. Il. Leptopus Echinops. Leptope OEil hérissé. Nob, 
tab. B, fig. 2. 


Griseo-cinereus , villosus hispidulusque, oculis, ocellis , scu- 
telloque hispidis ; rostri articulo primo inermi, secundo 
utrinque bispinuloso ; thorace antice haud aut vix attenuato ; 
hemelytris albo nigroque variegatis ; femoribus tibiisque 
anticis subtus longe multispinosis. 


Hab. in montibus saxosis rupibusque Hispaniæ, circa Tafalla, 
et Tudela Navarre. Mense octobri 1808 captus. 


Long. 1 3,4 lin. 


Je regrette vivement de n'avoir pas à produire une bonne 
figure de ce Leptope, que je ne possède plus dans ma collec- 
tion. L'esquisse un peu grossière que j'en fis lors de sa décou- 
verte est aujourd'hui indigne du burin ; mais les détails des- 
criptifs consignés dans le journal entomologique de mes ex- 
cursions en Espagne, ne sauratent me faire naître le moindre 
doute, et sur l'identité générique, et sur la différence spé- 
cifique de cette espèce avec la précédente. Les poils raides 
qui hérissent les yeux, les ocelles et l’écusson, ainsi que 
l'absence des piquans au premier article du bec, sont des 
traits, les uns positifs et l’autre négatif, qui distinguent cette 
espèce. Les mouchetures des hémélytres ont aussi une dis- 
position différente dans celle-ci. Il n’est pas rare qu’elles 
forment une bande transversale vers le milieu, et une obli- 
que vers la base. La structure générale du corps, la forme, 
la composition des antennes et du bec, la grosseur, la saillie 
des yeux ; la configuration des pattes, dont les antérieures 
sont ravisseuses par les piquans qui les garnissent, et par la 
grosseur des cuisses, tous ces traits appartiennent au signa- 
lement générique. 


QC 


IL. « 


114 ANNALES 


E æplication de la figure. 


= 


2. Leptopus littoralrs fort gTOSSI. 
a. Mesure de sa longueur naturelle. 


b. Bec. \ 
c. Antenne. { 

Fe  Considérablemen 1 
d. Patte antérieure. CHERS 
e. Patte postérieure. 


3° Description et figure d’une nouvelle espècede F'elia. 


Le terme générique de f’elia a été imposé par M. Latreille 
à un petit groupe bien naturel d'insectes Hémiptères , que 
Fabricius, dans son Systema Rhyngotorum , a rangé parmi 
ses Hydrometra. Notre illustre législateur de l'Entomologie 
(Règne animal, 2° édit.) a placé les genres Hydrometra, 
Velia et Gerris à la fin de sa trop grande famille des Geéo- 
corises. Dans un travail assez étendu sur l'anatomie et la 
classification des Hemipteres , travail qui s'imprime en ce 
moment, j'ai proposé, pour ces trois genres, l'établissement 
d’une nouvelle famille intermédiaire aux Géocorises et aux 
Hydrocorises, et que j'ai désignée sous la dénomination 
d’Amphibicorises. < 

Les Vélies, indépendamment des traits de structure et 
d'organisation qui les distinguent des Gerris, en diffèrent 
par leur habitude de marcher sur l’eau, et non d'y, nager 
par mouvemens saccadés comme ces derniers. La descrip- 
tion dela nouvelle espèce que je viens de: découvrir fera 
sentir la nécessité de modifier dorénavant l'expression des 
caractères génériques des V’elia. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  r15 


Veliu Prgmæa. Vélie Pygmée. Nob. tab. B, fig. r. 


Nigro-cinerea , thoracis margine antico tenuiter, antennis pe. 
dibusque bast rufo-testaceis ; linea orbitali interna maculis- 
que sex in singulo hemelytro albis ; thorace rhomboideo, 
convezxiusculo, in medio levissime carinato, angulis latera- 
Zibus prominulis; hemelytris fumosis abdominis longitu- 
dine; pedibus inermibus subæqualibus, tarsis anticis uni 
articulatis , reliquis biarticulatis. 


Hab. in aquis stagnantibus, umbrosis, circa Saint -Sever 


e (Landes). 
Long. 273 Un. 


Cette petite et jolie espèce a toute la physionomie et le 
genre de vie des autres. Elle ressemble en miniature à la 
Velie des ruisseaux (Velia Rivulorum, Lar.), dont elle est 
d’ailleurs distincte par une foule de caractères solides. 

Sa tête est marquée , au bord interne des yeux, d'un trait 
blanc. plus ou moins argenté. Les yeux sont bruns et globu- 
leux ; les antennes, d'un roux pâle avec leur extrémité noi- 
râtre, ont le premier article un peu cambré, plus long et 
plus gros que le second, qui'est le plus court de tous. Ce- 
lui-ci est séparé du troisième par un petit article turbiné 
rudimentaire que le microscope met en évidence. J'ai si- 
gnalé, dans mon travail précité, l'existence de cet article 
vestigiaire, inaperçu jusqu'à ce jour par les entomolopgistes, 
comme un trait commun aux Gerris et aux Velia. Le troi- 
sième article est grèle, et le quatrième, ou le terminal, le 
plus long de tous, est noirâtre, pareillement grèle et cylin- 
droïde. Le bec n’atteint pas la seconde paire de pattes. Il se 
compose de deux articles seulement, dont le premier, le 
plus long, est d'un roux pâle, et le terminal est acéré et noi- 
râtre. 


ô. 


176 ANNALES 

Le corselet, ou prothorax, rhomboïdal comme celui de la 
Vélie des ruisseaux, a ses angles latéraux plus saillans, et 
son angle postérieur plus arrondi que dans cette dernière 
espèce. Sa région dorsale, lécèrement convexe, offre une 
ligne médiane très fine, glabre, à peine saillante. Son bord 
antérieur et d'un roux pâle. 

Ees hémélytres sont de la longueur de l'abdomen , d’une 
teinte enfumée, excepté à leur base, qui est pâle. On ÿ 
compte six taches blanches distinctes , plus ou moins ovalai- 
res. La première, qui est la plus allongée , et souvent Ja 
ioins apparente, occupe la base'de l’hémélytre. À son côté 
interne, on voit la deuxième, dont une nervure là sépare, 
et un peu en arrière d'elle, près du bord externe de l’hémé- 
lytre, est la troisiènre, bien isolée. La quatrième et la cin- 
quième, disjointes par une simple nervure, sont placées, 
l'une dans l'enceinte et près du bout d'une grande cellule | 
qui occupe le centre de l'hémélytre, l’autre, en dehors de 
cette cellule. La sixième tache, bien ‘tranchée, est située 
près de l’extrémité de l'hémélytre. 

Les pattes de la #. Pygmæa ne présentent pas, dans 
leur longueur et leur grosseur respectives , la disproportion 
qui s'observe dans celles des #7, Rivulorum et Currens. 
Simples, c'est-à-dire sans dents ni renflemens particuliers, 
et moins longues, comparativement au corps, que dans les 
autres. espèces, elles sont semblables entre-elles par leur 
grosseur, et les antérieures sont seulement un peu plus 
courtes que les autres. Les cuisses sont d'un roux pâle avec 
leur extrémité obscure. Les tibias ont cétte derniérenuance. 
Ils sont simples et inermes, mais ceux des pattes de devant 
se dilatent insensiblement vers leur extrémité tarsienne 
qui est obliquement tronquée. Les tarses, aussi d'une teinte 
obscure ; offrent, quant à leur composition, des différences 
très essentielles avec ceux des deux espèces que je viens 


. 

DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 
de citer, et ces différences, malgré la petitesse de l'insecte, 
ont été sévèrement constatées. Les tarses antérieurs plus 
courts et proportionnellement plus larges que les autres 
me sont formés que d'une seule pièce au lieu de trois qui 
constituent évidemment ceux des 7. Rivulorum et Currens. 
Cette pièce, dans quelques circonstances, m'a paru s'in- 
sérer au tibia par un très petit article rudimentaire ; mais 
l'existence de eelui-ci est très douteuse. Avant:sa terrminai- 
son, qui est très obtuse, ce tarse est entaïllé et comme 
échrancré latéralement pour l'insertion des ongles, en sorte 
que celle-ci n’a pas lieu à l'extrémité de la pièce tarsienne. 
Les ongles, au nombre de deux, sont fort grèles, assez 
longs, faibles, à peine arqués et s’abritent lors de leur ré- 
traction sous l’espèce de capuchon formé par le prolonge- 
ment du tarse. Les tarses des pattes intermédiaires et pos- 
térieurs sont distinciement formés de deux articles allongés, 
cylindriques, presque égaux entre eux. Leurs ongles, sem- 
blables à ceux des pattes de devant, ont leur insertion 
moins éloignée du bout terminal du tarse. 

. Notre Vélie paraît glabre à l'œil nu, mais le microscope 
nous révèle toute la sage prévoyance de la nature dans le 
but de ses créations. Puisque cet insecte était destiné à 
passer sa vie.sur l’eau, à parcourir sa surface pour, s'y pro- 
curer ses moyens d'existence, il fallait bien le prémunir 
contre les atteintes destructives de l'humidité. Aussi son 
corps, ainsi que les pattes et les antennes, sont. couverts 
d'une villosité, d’un duvet uniforme qui, en lui formant 
un vêtement imperméable, n'empêche pas l'accès de l'air 
dans les stigmates pour l’acte important de la respiration. 

Dans le mois d'octobre 1832, je découvris la V’elie Pyg- 
mée au voisinage des rives de l’Adour; près de Saint-Séver, 
dans des flaques d'eau ombragées, couvertes de Marsilea 

Quaurifolia. Elle y était commune, mais sur des centames 


118 ANNALES 


d'individus, je ne pus en rencontrer que deux ou trois à 
l'état d'insectes parfaits, c’est-à-dire pourvus d'ailes et d'hé- 
mélitres. Les autres étaient des larves ou des individus 
“aptères qui, pour la plupart, avaient une taille égale à la 
leur, quoiqu'ils n’offrissent aucun vestige d'hémélytres qui 
pût les faire considérer comme des nymphes. Ces larves 
avaient sur le devant du corselet, à la place du trait rous- 
sâtre que j'ai signalé dans l’insecte parfait, deux taches 
plus ou moins confluentes d'un blanc de neige. Des points 
de cette dernière nuance s’observent aussi à la base dor- 
sale de l'abdomen. Les bords de celui-ci sont marqués le 
plus souvent de taches testacées et par fois de points d'un 
blanc éclatant. 

L'ambulation de nos Vélies a quelque chose d'assez grave. 
Elle s'exécute par des pas menus et répétés qui semblent 
les faire glisser ou couler sur la surface de l’eau sans y 
produire la moindre agitation, la moindre ride. Quand on 
les saisit avec les doigts, elies exhalent l'odeur désagréable 
qui est propre en général aux Punaises. 


Explication de la figure. 


1. Velia Pygmæa considérablement grossie. 
a. Mesure de sa longueur naturelle. 

b. Antenne plus considérablement grossie. 
c. Une patte antérieure. 

d. Une patte postérieure. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 


RE LRE LR VIE AUD LEE LUS LED LUS LUS LOL LU D LORS LUE LULU LE LUE ENT LED EEE LEE EL AR 


NOTICE , 


SUR LE POLYOMMATE CERONUS, PAR M. A. PIERRET. 


{ Séance du r9 décembre 1832.) 


Plusieurs Entomologistes regardent le Polyommate Cero- 
nus comme une variété de l’AÆdonis ; d'autres au contraire, 
ie mettent au rang des espèces: ces derniers se fondent en 
cela sur l'autorité d'Hübner ; mais personne n'ignore que 
cet iconographe a souvent sans motif plausible, multiplié le 
nombre de ses planches. C’est ce qui a été très bien senti par 
M. le docteur Boisduval , lorsque dans son /ndex Methodi- 
cus , il a marqué d’un point de doute (an var. Ceronus ?) 
cette prétendue espèce. La classification de M. Boisduval 
étant universellement adoptée, l'amateur doit éprouver un 
grand embarras, lorsqu'il voit hésiter l’un des hommes qui 
ont le mieux mérité de la science, l’un de ceux qui ont 
éclairci le plus d'incertitudes. Je m'empresse donc de si- 
gnaler quelques observations sur ce Polyommate qui, mal- 
gré son faciès étrange, n’est, à mon avis, qu'une variété fe- 
melle de  4donis ; en effet, il ne diffère de cette dernière; 


120 ANNALES 


qu'en ce que la couleur, au lieu d'être noire, est d’un bleu 
d'azur chatoyant, analogue à la teinte du mâle; du reste, il 
offre absolument les mêmes caractères que la femelle de 
l’Adonis ; la tache centrale du dessus des premières ailes , et 
les lunules rougeâtres du dessus des inférieures sy repro- 
duisent également. Les antennes, le corps, et le dessous des 
ailes n’offrent aucune différence. Cette variété d’ailleurs est 
toujours femelle, et s’accouple avec, ie mâle de l'Ædonis, 
lequel ne subit aucune modification. Au surplus, il est as- 
sez ordinaire, chez les femelles des Argus, de voir ces 
transitions successives du noir au bleu : ainsi, la couleur 
du Corydon le plus souvent noirâtre, passe quelquefois 
au bleu cendré; j'ai même pris cette dernière variété dans. 
la forêt de Chantilly, sur les hauteurs de Lamorlaye, aussi 
communément que l’autre femelle. Il en est de même du Po- 
lyommate Alexis; la femelle, tantôt toute noire, tantôt 
noire avec la base saupoudrée de bleuâtre, devient quelque- 
fois presque entièrement bleue. 

Je crois avoir assez prouvé par ces exemples, que le Ce- 
ronus ne peut être considéré que comme une variété de no- 
tre Adonis. J'ajouterai maintenant que ce n'est pas seule- 
ment une variété locale, mais bien une variété accidentelle. 
En effet, on avait cru jusqu'à présent qu'il n’habitait que le 
midi de la France ; je ne pensais même pas qu’il eût été pris 
autre part qu'aux environs de Bordeaux, localité dont ja- 
vais recu l'unique individu que je possédais alors, et dont 
viennent presque tous ceux des collections de Paris; maisil 
a été pris cette année, dansles premiers jours d'août à Gurcy 
(Seine-et-Marne), dix-neuf lieues de Paris, par mon ami 
M. Francis Bellier, zélé entomophile et véridique observa- 
teur. L’exemplaire que je tiens de son amitié, ne diffère au- 
cunement de ceux recueillis dans te sud-ouest de la France et 
fut trouvé par lui au milieu d’un groupe d’Adonis, Polyom- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 21 


mate très commun dans cette localité aride et montueuse; il 
ne différait de ce dernier ni par le vol ni par les mœurs; du 
reste c'est le seul individu que je sache avoir jamais été ren- 
contré aussi près de Paris, où le noir est la couleur do- 
minante des Adonis femelles. Cependant, cette variété paraît 
être très commune aux environs de Bordeaux, si l’on en juge 
par le grand nombre d'individus que l’on reçoit de M. Au- 
guste, Entomologiste distingué de cette ville. 


129 ANNALES k 


+ 


LOBLARSIVLELLLILR VULLVELIRULRELALLLRLOVELLVLVLLY LAVAL ELVLLLR LUE LAN VE LR LER 


ESSAI 


D'UNE RÉVISION DU GENRE Lamnpyre,eAR M. F. L. DE LAPoRTE. 


o 


Séance du 5 décembre 1832. 


Les insectes dont nous nous occupons ici sont certai- 
nement ceux qui ont intéressé le plus , non-seulement les 
naturalistes, mais même les personnes les plus étrangères 
à l'étude des sciences. Il n’est pas un enfant qui ne connaisse 
le Ver luisant de nos campagnes, ni à peine une relation 
de voyages où il ne soit question des mouches à feu, dont 
l'éclatante phosphorescence, éclaire d'une manière si ad- 
mirable les nuits des contrées équatoriales. Il est vrai que 
les Elaters à taches dorsales lumineuses ne contribuent 
pas, dans une moindre proportion, à ce magnifique spec- 
tacle. 

Les Grecs et les écrivains romains nous parlent souvent 
des Lampyres, tantôt sous ce nom, tantôt sous ceux de 
Cicindela, Lucio, Noctiluca, Incendula, Lucernuta , Lu- 
ciola, etc.; ce dernier est encore celui sous lequel l'on 
désigne vulgairement, en Italie, l'espèce la plus commune 
dans cette contrée. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 123 


Plusieurs naturalistes modernes nous ont donné d’inté- 
ressans détails sur ces insectes. DeGéer nous a fait connaître 
leurs mœurs, Tréviranus les détails de leur organisation 
intérieure, Carroderi, Forster, Bukerhiem, etc. , ont fait 
de belles recherches sur les causes et les particularités de 
leur phosphorescence. 

Nous allons tracer une esquisse rapide des changemens 
que ce genre a éprouvés. 

Fabricius le premier forma le genre Lampyris tel qu'il est 
aujourd'hui adopté; avant lui, Linnée l'avait réuni aux Lycus 
et aux Pyrochroa, et Geoffroy l'avait confondu avec les pre- 
miers. Dans ces derniers temps, le grand nombre d'espèces 
nouvelles que les voyageurs rapportèrent de toutes les par- 
ties du monde, fit sentir la nécessité de subdiviser denouveau 
cette coupe générique qui, dans les collections seules de 
Paris, compte aujourd hui près de deux cents espèces. M. le 
comte de Hoffmansego le premier en détacha, sous le nom 
de Phengodes , les espèces dont les antennes sont plumeuses, 
et sous celui d'Amydetes, celles chez lesquelles ces mêmes 
organes sont composés d’un grand nombre d'articles. 

M. Guérin, dans son magasin d'en tomologie, avait aussi 
rapporté à ce groupe un genre qu'il nomme Cladophorus ; 
mais depuis ( Voyage du capitaine Duperrey, partie ento- 
mologique ), il a reconnu que ces insectes devaient rentrer 
dans la division des Lycus. 

Enfin M. Gray, dans l'ouvrage anglais The animal King- 
dom, y ajouta ceux de Calyptocephalus ei de Megaloph- 
thalmus , et un troisième auquel il doune le nom de C/a- 
dophorus, qui, nous venons de le voir, avait déjà été 
employé par M. Guérin, mais comme M. Gray ne cite pas 
ce dernier auteur, nous ignorons s’il a appliqué ce nom 
sans savoir qu’ était déjà employé, ou s’il a cru que son 
espèce devait rentrer dans le genre du naturaliste francais ; 


124 ANNALES 


dans le dernier cas, il y aurait erreur, car le Cladophorus 
de M. Gray est un vrai Lampyre et nous avons vu que celui 
_de M. Guérin était plutôt un Lycus. 

Toutes ces coupes, faites aux dépens du genre Lampyre, 
nous montrent combien diffèrent entre elles les espèces 
qui y sont réunies; cependant nous devons avouer que ce 
genre n'en est pas moins très naturel, et, à notre avis, il 
vaudrait mieux le subdiviser que de le démembrer. Le grand 
nombre d'espèces de Lampyres que nous avons examinées 
nous a forcé à augmenter de beaucoup le nombre de ces 
divisions, mais nous. avons, préféré les réunir toutes, au 
moins provisoirement, dans le grand genre Lampyre; ce- 
pendant MM. Hoffmansegg et Gray ayant donné des noms 
particuliers à plusieurs de ces divisions, nous avons cru, 
pour la régularité du travail, devoir en proposer pour 
toutes. M. Guérin, dans la partie entomologique du voyage 
du capitaine Duperrey a déjà adopté plusieurs de nos 
coupes, ‘aprés notre manuscrit, que nous lui avions com- 
muniqué. 

Nous avons conservé le nom de Lampyres proprement 
dit aux espèces les plus répandues en Europe, et dont les 
femelles sont privées d'’élytres , ou n'en ont au plus que des 
rudimens, 

Nous allons présenter le tableau de nos divisions ; mais 
qu'il nous soit auparavant permis de remercier ici toutes 
les personnes qui ont bien voulu mettre leurs collections 
à notre disposition. Nous citerons MM. Desmarest, Bucquet, 
Gory et Chevrolat; ce dernier surtout mérite toute notre 
reconnaissance pour les notes qu'il a bien voulu nous com- 
muniquer sur ce genre, dont il s'était autrefois particuliè- 
rement occupé. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 125 
Espèces à Q apières ou n'ayant que des moigons délytres. 
13° sous-genre. — Lampyris. Lanx. 


Espèces à (o) ayant des élytres semblables à celles des g 


A. Antennes de beaucoup d'articles (une vingtaine). 
1°" sous-genre —- Amydetes. Horr. 
B. Antennes de douze articles. 
9° sous-genre. — Alecton. Lar. 


C. Antennes de onze articles. 
a. Élytres rétrécies postérieurement en pointe, moins 
larges que l'abdomen et raccourcies. 
1. Antennes à articles émettant chacun un rameau. 


3° sous-genre. — Dryptelytra. Lar. 
2. Antennes à articles émettant chacun deux ra- 
meaux. 
2° sous-genre. — Phengodes. Horr. 


b. Élytres non rétrécies postérieurement en pointe et 
aussi larges que l'abdomen. 
1. Elytres beaucoup plus courtes que l'abdomen. 


12° sous-genre. — Phosphænus. Lar. 


2. Elytres à-peu-près de la longueur de l'abdomen. 
* Antennes presque de la longueur du corps, à 
articles comprimés et triangulaires. 


NII sous-genre. — Lucidota. Lar. 
es Antennes beaucoup plus courtes que le corps. 


s. Tête entièrement découverte, corselet tron- 
| qué carrément en avant. 


126 ANNALES 


15° sous-genre. — [uctola. Lar. 


ss. Tête entièrement ou en presque totalité 
recouverte par le corselet. 
i. Antennes des & à articles munis des deux 
côtés de rameaux, celles des ® pectinées 
des deux côtés. 


4" sous-genre. — Lamprocera. Lar. 


1° division. Corps élargi, corselet trans- 
versal. — Lamprocera. La. 
2° division. Corps allongé, corselet lon- 
gitudinal. — Calyptocephalus. Gray. 
ä, Antennes à articles munis de rameaux dis- 
posés d’un seul côté, grèles et contournés 
sur eux-mêmes. 


7° sous-genre. — Ethra. Laer. 


it. Antennes à articles munis de rameaux 
disposés d’un seul côté; élargis, compri- 
més, formant un éventail. 

P. 4° article des tarses à peine échancré. 


5° sous-genre. — Megalophthalmus. Gray. 


PP. 4° article des tarses très fortement bi- 


lobé. 


6° sous-genre. — Vesta. Lar. 


iii, Antennes des deux sexes pectinées, corps 
très large, très rebordé. 
o. Antennes fusiformes. 


10° sous-genre. — Lucio. Lae. 


00. Antennes non fusiformes. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 127 


8° sous-genre. — Hyas. Lar. 


mées , celles des mâles quelquefois pecti- 
nées, corps plus ou moins allongé. 


14° sous-genre. — Photinus. Lar. 


1° division. Tête entièrement cachée sous 
le corselet; antennes des deux sexes 
presque filiformes ; corps oblong. 


Photinus proprement dits. 


2® division. Tête cachée entièrement sous 
le corselet ; antennes comprimées, celles 
des mâles quelquefois pectinées. 


Lucernuta. Laer. 


3° division. Tête en partie découverte. 
Telephoroides. Lar. 


4° division. Tête entièrement cachée sous 
le corselet ; antennes des deux sexes fili- 
formes ; élytres élargies à la base, rétré- 
cies en arrière, 


Aspisoma. La. 


1°” sous-genre. — Amydetes. Horr., GERMAR., LATREILLE. 


Antennes composées d’un très grand nombre d'articles ; 
le r°r assez gros, le 2° moyen, tous les autres munis 
_ d'un rameau long et plumeux. 
Palpes, 
Tarses , 
Tête large, presque découverte, corselet transversal, peu 


128 ANNALES 


arrondi et peu avancé en avant, écusson petit, élytres paral- 
lèles. Deux avant-derniers segmens de l'abdomen phospho- 
rescens ; pattes moyennes, 

1. Amy detes Fastigiata , Izrre. Mag. VE, p.342. 

2. Amydetes Plumicornis. Lampyris Plumicornis Larr. 

Voyage, Humsoznr,zool. XVI. 4. 
35. Amydetes Apicalis. GerMaR ins. spec. 
4. Amydetes Vigorsiüi. Lracu. Zoological journal. 


2e sous-genre. — Phengodes. (1) Horr., Larr., LeAcH. 


Antennes de onze articles ; chaque article, à l'exception des 
deux premiers , muni au côté interne de deux rameaux 
assez longs. 

Élytres très courtes, allant en se rétrécissant jusqu’à l’extré- 
mité, où elles se terminent en pointe, 


1. Phengodes Plumosa. Lampyris Plumosa. Fas. Or. 


Nota. C'est, je crois, le même qui est figuré dans l’édi- 


tion anglaise du règne animal, pl. XXXIX, fig. 3. 
2. Phengodes Flavicollis. Leacn. Zool. Journal. 
3e sous-genre. — Dryptelytra. 


Antennes de onze articles, le 1°" assez grand, le 2€ court, 
ious les suivans munis chacun d'un rameau long et 
comprimé. 

Palpes, …. 

Tarses à 1° article presque aussi long que les trois sui- 
vans réunis, crochets assez forts. 

Tête cachée sous le corselet, yeux assez petits; corselet 
transversal, plus large que les élytres, arrondi et largement 
rebordé sur les côtés et un peu anguleux en avant ; écusson 


(x) Je n’ai pas vu ee genre en nalure. 


Ë DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  ï2g 
triangulaire ; élytres presque de la longueur de l'abdomen, 
se rétrécissant presque en pointe en arrière, baïllantes et 
comme échancrées du côté de la suture; pattes moyennes, 
jambes non comprimées. 
Dryptelytra Cayennensis. 

bi 7 s 

Long. 5+, Larg. 1 + 
Jaune, extrémité des antennes et disque des élytres noi- 
râtres ; ces dernières bordées à la base; sur la suture et à 


l'extrémité, de jaune ; extrémité des jambes et tarses un peu 
obscurs. — Cayenne. Collect. de M. Gorx. 


4e sous-genre. — Lamprocera. Omalisus. Srur. 


Antennes de onze articles , insérées entre les yeux; Île 
1er article fort, le 2e très court, tous les suivans émet- 
tant chacun dans les mâles deux rameaux longs, 
aplatis, inserés des deux côtés de la tige. Dans les fe- 
melles ces rameaux sont courts et né formént que dé 
très fortes dents de scie: 

Palpes labiaux très courts, terminés pàr un article sécuri- 

__ forme, échancré au milieu; les maxillaires longs, 
forts; leur dernier article grand, renflé, un peu ova- 
laire et pointu à l'extrémité. 

Tarses forts, à rer article un peu plus long que les deux 

Suivans ; ceux-Ci égaux, le 4° élargi; ra petits. 

Chips assez plan; tête cachée sous le corselet, celui-ci 
rebordé, anguleux en avant; écusson triangulaire, élytres 
larges, ges, arrondies à rte 

Ces insectes doivent répandre peu de lumière, car l’ab- 
domen des mâles n'offre ordinairement qu’un petit point 
lumineux au milieu des 5° et 6 segmens et celui des. 
femelles en est entièrement dépourvu. 

zre division. Corps élargi, élytres ayant un très large 


II. 9 


130 ANNALES 
bord latéral, corselet transversal, presque arrondi en 


. avant. 


1. Lamprocera Grandis , Omalisus grandis. Srurm. Cafal. 


Nota. Cette espèce est répandue dans les collections de 
Paris, sous le nom de Lampyris Latreillei, mais celui de 
Sturm étant publié, doit obtenir la préférence. 


2° division. Genre Calyptocephalus. Gray. Corps allongé, 
élytres parallèles; corselet formant au milieu en avanñt 
un angle avancé et quelquefois aigu; rameaux des an- 
tennes beaucoup plus grèles et plus longs que dans les 


vrais Lamprocera. 


1, Calypiocephalus Fasciatus. GRAyx. An. Kingdom. pl. 39, 
fig. D. 


Long. 6 lignes. 


Corselet jaune avec un point noir au milieu; élytres 
noires avec une bande transversale un peu courbe au mi- 
lieu; antennes noirâtres , pattes pâles. — Guyane anglaise, 


2. Calyptocephalus Goryi. 
Long. 7 lignes, larg. 1 <. | 


Noir, côtés du corselet, dessous du thorax et une tache 
longitudinale sous l'abdomen d’un jaune orangé.— Cayenne. 


3. Calyptocephalus Thoracicus. 
Long. 6 lignes, larg. 1 + 


Noir; corselet, écusson, dessous du thorax et cuisses, 
à l'exception de l'extrémité, jaunes; deux petites lignes!très. 
courtes, et noires sur le disque du corselet, — Cayenne. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  i#3r 


5e sous-genre. — Megalophtalmus. Gray. 


Antennes de longueur moyenne de one articles, le pre- 
mier grand, le second très court, tous les suivans 
émettant chacun un rameau comprimé, serré l’un 
contre l’autre et formant un éventail. 

Palpes maxillaires longs, les premier et troisième articles 
courts, les deuxième et quatrième longs, celui-ci renflé 


et pointu à l'extrénnté. — Palpes labiaux courts à 
dernier article grand, renflé et pointu. 


Tarses assez forts, à premier article le plus long de tous, le 
deuxième moyen, le troisième court, le quatrième 
très court non sensiblement bilobé, le cinquième 
long ; crochets moyens. ; 

Tête che sous le corselet; ceilui-c1 tronqué en arrière, 
arrondi en avant ; écusson demi arrondi en arrière, tronqué 
en avant ; élytres longues , assez grandes; pattes moyennes. 


Megalophtalmus Bennetti Gray. Animal Kingdom. 
p. 371, pl. 
Long. 4 lignes. 
D'un brun jaune, élytres avec des siries élevées ; an- 


tennes et pattes noirâtres. — Colombre. 


2, Mesulophtalmus Melanurus; Lampyris Melanura. Collect. 
CHEVROLAT, 


Long. 6 lignes, laro, 2 *. 


Noir; corselet avec un faible sillon longitudinal en ar- 
rière, et dé chaque côté une teinte d'un rouge obscur; 
écusson de la couleur générale ; élytres d’un brun jaune avec 
l'extrémité et une légère tache autour de l'écusson, noires ; 
elles offrent quelques très faibles lignes longitudinales un 


g. 


132 ANNALES 


peu élevées; abdomen d'un brun jaune avec l'extrémité 
voire. — Perou. 
3. Megalophthalmus Costatus. 
Long. 4 lignes, larg. 1=. 

Brun pubescent; corselet obscur au milieu, jaune sur 
les côtés, large, très arrondi en avant, à bords relevés, 
inégal au milieu et offrant deux tubercules un peu allongés; 
écusson jaunâtre ; élytres avec trois côtes longitudinales; 
la suture et le bord latéral relevés. Ce dernier et la suture 


sont de la couleur de l'écusson ; dessous du thorax et pattes 
jaunâtres ; abdomen un peu plus obscur. — Colombie. 


Nota. J'ai vu un individu de cette espèce chez lequel les 
mandibules étaient très avancées et un autre qui n'en diffé- 
rait que par l'absence de ce caractère; ce sont probable- 
ment des différences sexuelles. M. Gray range ce caractère 
parmi ceux qu'il applique au genre. 

6° sous-genre. Vesta. 


Antennes assez longues, de onze articles, le premier grand, 
le deuxième très court, tous les suivans émettant 
chacun un rameau comprimé, écartés l’un de l’autre. 

Palpes maxillaires longs, le premier article assez court, 
les deux suivans à-peu-près égaux, le dernier grand, 
pointu à l'extrémité, échancré intérieurement. — Les 
labiaux courts. | 

Tarses à premier article grand, les deux suivans à-peu-près 
égaux, le quatrième très fortement bilobé, le cin- 
quième moyen. 

Tête cachée sous le corselet, celui-ci arrondi en avant, 
tronqué en arrière, les angles postérieurs prolongés, 
écusson moyen; élytres grandes, allengées, presque paral- 
lèles; pattes un peu comprimées. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 133 


1. Vesta. Chevrolatii. 
Long. ro lignes , larges 3 lignes. 


Noir, corselet et écusson rouges, élytres offrant quel- 
ques faibles côtes longitudinales. Dessous du prothorax 
rougeâtre; dernier segment de l'abdomen jaune; pattes 
noires avec le dessous des cuisses d'un jaune rouge; cro- 
chets des tarses bruns.—Java. 


7° sous-genre. — Ethra (Cladophorus). Gray. 


Antennes de onze articles, le premier assez grand, le 
deuxième très court, les suivans émettant chacun un 
rameau long contourné sur lui-même. 

Palpes…. 

Tarses à premier article plus long que les suivans, le qua- 
trième bilobé, crochets moyens. 

Tête cachée sous le corselet, celui-ci un peu allonge, 
arrondi en avant, écusson triangulaire, élytres aliongées, 
presque parallèles ; pattes... 

Ces insectes nous semblent propres à l'Amériqne du sud; 
ils doivent être peu ou point lumineux. M. Gray, dans l’é- 
dition anglaise du règne animal, les a pris à tort pour le 
genre Cladophorus de M. Guerin, ce dernier doit rentrer 
dans le groupe des Lycus, ainsi que son auteur l’a depuis 
reconnu. ( Voyez la partie entomologique du voyage de 


M. Duperrey. ) 
1. Ethra Marginata. 


Cladophorus Marginatus, Gray, an. Kingdom. ins. 
pl. 30. fig. 4. 
2. Ethra Lateralis. 
Long. 6 lignes, larg. 1 +. 


Noirâtre, les bords latéraux des élytres jaunes depuis 


134 ANNALES 


l'angle humeral Jusque vers les deux tiers des élytres. — 


Bresil. Coll. de M. Gory. 


Nota. Cette espèce est très voisine de la précédente, mais 
l'espèce de M. Gray a son bord latéral jaune, se prolon- 
geant jusqu’à l'extrémité de l’élyire. 1 

3. Ethra Interrupta. 

Lampyris Interrupta. Collect. Gory. 
Long. 5 lignes, larg. 1 2. | 


Noir, côtés du corselet et élytres d’un jaune un peu 
fauve ; ces dernières avec la suture obscure à la base et une 
ligne longitudinale noire placée près du bord extérieur et 
interrompue au milieu.— Bresil. 


8° sous-genre. — Âyas. 


Antenses assez longues, de onze articles, le premier gros 
le deuxième très court, tous les suivans émettant cha- 
cun un rameau. 


Tarses garnis en-dessous de poils épars, le premier article 
de la longueur du deuxième; troisième et quatrième 
un peu plus courts, crocheis moyens. 

Tête cachée sous le corselet, celui-ci presque triangu- 
laire , très élargi en arrière ; élytres peu convexes, élargies, 
très largement bordées ; pattes comprimées. 


1. Hyas Denticornis. 


Lampyris Denticornis. GERMAR. 
Nota. Get insecte est répandu dans les collections de 
Paris sous le nom de £Zampyris Panzeri. 


2. Hyas Flabellata. 


Lampyris Flabellata. Fa8. syst. Éleut. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 135 
3 Hyas P? Guttata. 
Lampyris Guitata. Fas. syst. Eleut. 
9° sous-genre. — Alecton. 


Antennes courtes, épaisses, fusiformes , de douze articles, 
le premier yros, le deuxième très court, tous les 
suivans serrés et formant une forte dent de chaque 
côté ; le dernier ovalaire, court enclavé en partie dans 
le précédent. 

Palpes.…. 

Tarses filiformes, assez courts, le premier article un peu 
plus long que les suivans; crochets assez forts. 

Tête cachée sous le corselet, antennes insérés entre les. 
yeux, ceux-ci moyens ; corselet tronqué en arrière , avancé 
et formant un angle en avant; écusson presque triangulaire; 
élytres ovales, un peu élargies presque planes; pattes 
moyennes. 

Nous ne connaissons qu’une espèce de ce genre, elle a 
été rapporté de l'île de Cuba par M. Poey et fait partie de 
Ja collection de M. Chevrolat. 


1. Alecton Discoidalrs. 
Long. 4+, larg. 2<+ 


Jaune, extrémité des antennes et élytres noires, ces der- 
nières avec une bordure latérale jaune qui commence vers 
le tiers de la longueur. — 1le de Cuba. 


10° sous-genre. — Lucio. 


Antennes courtes, larges, comprimées , de onze articles, le 

premier gros, le deuxième très court, les huit sui- 

_vans courts, très serrés, formant au côté interne une 
irès forte dent, le dernier article ovalaire. 


136 ANNALES 

Palpes labiaux courts, à dernier article triangulaire, le pre- 

__ mier des maxillaires très grand. 

Tarses forts, le premier article un peu plus long que le 
deuxième, le troisième très court, le quatrième forte- 
ment bifide, crochets assez forts. 

Forme des Laniprocères, tête cachée sous le corselet; 
celui-ci large, s ‘avançant un peu Dplenen en avant, 
écusson légèrement ent en arrière, élytres grandes, 


larges, dilatées . arrondies en arrière; pattes fortes, com- 
primées. 


+ 


Tout l'abdomen paraït être lumineux dans la seule 
espèce de cette division que nous avons vue. 


1. Lucio Abdominalis. 
Long. 10 lignes, larg. 5=. 


Noir, une tache jaune au bord antérieur du corselet ; 
elle est séparée en deux par la couleur noire du disque qui 
s’avance en pointe au milieu , les élytres offrent deux petits 
traits rouges très courts et peu visibles placés vers le 


milieu ; dia d'un jaune d'ochre.—Brési!; de la collect. 
de M. Ce de 


11° sous-genre. — Lucidota. Lar. 


Antennes presque ainsi longues que le corps,de onze articles, 
le premier grand, le deuxième court , tous les suivans 
larges, très comprimés, munis chacun, dans les mâles 
d'un rameau assez long. 

Palpes labiaux à dernier article triangulaire; les maxillaires 
terminés par un article très grand et pointu à l'extré- 
mile. | | 

Tarses à premier article aussi long que les deux suivans 
réunis, le quatrième bilobé, crochets assez forts. 

Corps allongé, mandibules assez saillantes, tête cachée. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 137 
sous le corselet, celui-ci un peu anguleux en avant, écusson 
triangulaire; élytres allongées, presque parallèles, abdo- 
men ayant ordinairement les deux derniers segmens lumi- 
neux; pattes moyennes, jambes comprimées. 

Cette division ne paraît pas être très nombreuse en 
espèces, elles sont toutes étrangères à l'Europe. 
1. Lucidota Flabellicornis. 
Lampyris Flabellicornis. Fas. OI. 
2. Lucidota Appendiculata. 


Lampyris Appendiculata. GERMAR spec. ins. 


Nota. Ces deux espèces sont très voisines, cependant je 
les crois distinctes, Germar décrivant le corselet de son 
espèce comme noir, tandis qu'il est en grande partie jaune 
dans l'insecte de Fabricius. L’Appendiculata pourrait bien 
être l’espèce que M. le comte Dejean a nommée dans sa col- 
lection Perplexa. 

3. Lucidota Compressicornis. : 

Lampyris Compressicornis. Fas. 

4. Lucidota Banoni. 


Long. 6 ignes ; larg. 2. 


Noir, corselet, écusson, dessous du thorax, cuisses et 
xtrémité de l'abdomen d’un jaune orangé, souvent presque 


ouge.— Cayenne. 
b. Lucidota Thoracica. 


Long. 6 lignes, larg. 2. 


Noir, corselet rouge avec une large bande longitudinale 
noire au milieu du thorax, au-dessous jaunâtre.— Cayenne. 
6. Lucidota Limbata. 


Long. 4=, larg. 2. 


Obscur, noirâtre; bords du corselet, écusson, suture et 


138 ANNALES 


bords latéraux des élytres jaunes, pattes et abdomen de 
même couleur. — Brésil. Collect. de M. Chevrolat. 


7. Lucidota Modesta. 
Long. 4, larg. 1: 


Obscur, noirâtre; corselet avec le disque obscur, les 
côtés jaunes et les bords de la couleur du disque; écusson 
et élytres de la couleur générale; ces dernières avec une 
bordure latérale jaune s'étendant jusqu'aux deux tiers pos- 
térieurs;suture un peu jaunâtre ainsi que la base des cuisses. 
— Presil. | 

8. Lucidota Antennata. 


Long. 6 lignes, larg. 2. 


Obscur , noirâtre, antennes aussi longues que le corps 
très largement flabelées ; corselet un peu avancé antérieu- 
rement, plus long quê large, d’un rouge orangé avec une 
large bande longitudinale ‘noire au milieu; cette dernière 
est un peu rétrécie à sa moitié; élytres avec la suture et les 
bords latéraux, jusqu'au deux tiers de leur longueur, jaunes ; 
_cuisses antérieures, base des deu$autres paires et une tache 

longitudinale sur le milieu de l'abdomen, jaunes.-— Brésil; 


collect. de M. Gory. 


12° sous-genre. — Phosphænus. 


Ântennes de longueur moyenne d’égale grosseur partout, 
à articles serrés, le deuxième court, tous les suivans 
à-peu-près égaux, larges, le dernier ovalaire. 

Palpes terminés par un article presque triangulaire. 

Tarses assez épais, à trois premiers articles à- peu - près 
égaux, le premier des postérieurs un peu plus grand, 
le quatrième fortement bifide, le cinquième fort, les 
crochets petits. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 139 


Corsélet avancé, recouvrant la tête, arrondi en avant, 
écusson triangulaire ; élytres très courtes ; abdomen dépas- 
sant de beaucoup les élytres; pattes moyennes. 

Phosphænus Hemipterus. 
Lampyris Hemiptera. Fas. OI. 


13° sous genre. — Lampyris. Fas. Or. Larr. GERMAR, 
SCHOENKH. 


Partie des Lampyris de LiNNÉée , GEOFFROY. 

Antennes insérées entre les yeux, très courtes, au plus de 
la longueur du corselet; le premier article, grand; le 
deuxième , large, court; les suivans, serrés , à-peu-près 
égaux. 

Palpes à dernier article... 

Tarses à trois premiers articles, à-peu-près égaux ; le pre- 
mier des pattes postérieures, plus grand; le quatrième, 
long ; crochets assez forts. 

Tête cachée sous le corselet ; yeux très gros ; corselet 
avancé et arrondi en avant; écusson petit; élytres allon- 
gées, presque parallèles, de la longueur de l'abdomen 
dans les ; femelles aptères ou n'ayant que des moignons 
d’élytres. 

Espèces de taille moyenne et à couleurs obscures. 

1. Lampyris Noctiluca , Lin. — Fas. Or. Paris. 

2. Lampryris Splendidula, Lan., Fas., Or.—Midi de l'Eu - 
rope. 

3. Lampyris Zencheri, German, Bruzré, Expédition de 

Morée. Extow., p. 143 , pl. 35 , fig. 13.—Moree. 

4. Lampyris Antiqua.Bruié, Expéd. de Morée, Entomol., 

p. 143, pl. 35, fig. 12.—Moree. 

5. Lampyris Nepalensis, Gray. Zoological Miscellany. , 
pag. 26. — Nepal. 
6. Lampyris Libani. 


140 ANNALES 
Long. 7, larg. 2 =. 


d'a corps large; corselet jaune , avec une tache trans- 
versale noire, placée un peu en arrière, deux taches vi- 
trées , très peu marquées et oblongues, situées en avant ; 
écusson jaune ; élytres obscures , avec trois côtes longitu- 
dinales assez fortes et un peu obliques sur chacune. Des- 
sous du corps, pattes et base des antennes, jaunes; le 
reste de celles-ci un peu plus obscur. 

$ à corps plus allongé; corselet relevé longitudinale- 
ment au milieu ; élytres très courtes , rudimentaires , poin- 
tues à l'extrémité.-— Du mont Liban. 


Nota. Cette espèce diffère particulièrement du MWocti- 
luca et autres espèces voisines, par le corps plus élargi du 
male, et par la forme du corselet de la femelle. 


Nota. M. de Villaret a lu à la Société Entomologique un 
mémoire sur une autre espèce de cette division, très voi- 
sine de | Antiqua , et qui se trouve en Italie et en France. Il 
lui donne le nom de Senckr. 


14e sous-genre. — Photinus. 


Antennes de onze articles, insérées entre les yeux, filiformes 
ou comprimées ; celles des mâles rarement pectinées; le 
premier article fort ; le deuxième très court ; les autres 
à-peu-près égaux. 

Palpes labiaux, assez longs, grèles; les maxillaires forts, 
terminés par un article grand et pointu. 

Tarses forts, à premier article sensiblement plus grand que 
les suivans ; le quatrième très fortement bilobé ; crochets 
assez forts. 

Corps ovalaire plan; yeux très gros; tête plus ou moins 
cachée sous le corselet; celui-ci, rebordé et arrondi en 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 141 


avant , quelquefois un peu anguleux ; écusson triangu- 

laire ; élytres grandes ; pattes fortes ; jambes comprimées. 

Ce sous-genre est très nombreux en espèces; elles sont 
toutes étrangères à l'Europe. 


PREMIÈRE DIVISION. (Photinus proprement dits). 


Tête entièrement cachée sous le corselet ; élytres allongées, 


presque parallèles, planes, arrondies à l'extrémité. An- 
tennes assez courts et presque filiformes. 


* Espèces ayant la bordure des élytres séparée du disque 
par une couleur différente. 
1. (1) Photinus Giganteus. 
Lampyris Gigantea, ScHoen, Drury, 3. pl. 2. 
2. Photinus Diaphanus. 
Lampyris Diaphana, GErmar, Rus. Srec. 


Nota. Cette espèce est, je crois, celle qui, dans les col- 
lections de Paris, porte le nom de Linneï Dey. 


3. Photinus Vittatus. 
_ Lampyris Vittata, Fas. Syst. Eleut. 
4. Photinus Vitiigerus. 
Lampyris Vittigera , ScHoenx. Synon. Append. 
5. Photinus Pyralis. 
Lampyris Pyralis, Fas.; Syst. Eleut. 
6. Photinus Olivierr. AS à 
Lampyris Pyralis, Ociv., Entom. 
7. Photinus Lucidus. 
Lampyris Lucida, DE GÉEr. OL. Fas. 


(x) Ne connaissant pas les femelles de toutes les espèces que je rapporte ici 
à ce genre, il est possible qu’il y en ait d’aptères , et qui, par conséquent, 
doivent rentrer dans les véritables Lampyres;cependant l’on peut généralement 
reconnaitre ce sexe d'avec les Photinus par la grande brièveté de leurs antennes. 


142 ANNALES 


8. 


9: 


10. 


TI. 


12. 


14. 


15. 
16. 
17. 
18. 


19. 


Photinus Luniferus. 

Lampyris Lunifera, Escnorr. Entomolographien. 

Photinus Discoideus. 

Lampyris Discoidea, Scnoen. Synon. M sen 

Photinus Truncatus. 

Lampyris Truncata, Escrorrz. Entomographien. — 
Germar. [ns. Spec., 63, n° 103. 

Photinus Marginatus. 

Lampyris Marginata , Fas. Or. 

Photinus Linearts. 

Lampyris Linearis, Larr. Vos ag. Humsoupr, pl. 22, f. 5. 


Espèces dont les côtés des élytres sont de la même 
couleur que le disque. 


° Püäotinus COITUSCUS. 


Lampyris Corrusca, Lin. 
Nota. C'est le Lampyris Lee onaticollis des collections 
de Paris. 


Photinus Filicornis. 
Lampyris Filicornis, German. Spec. Ins._ 


Nota. C'est le Lampyris Decorata des collections de 
Paris, 


Photinus Rufus. 

Lampyris Rufa, Or. Entom. 
Photinus Glaucus. 

Lampyris Glauca , Ozrv. Entom. 
Photinus Fulgidus. 

Lampyris Fulgida, Ozxv. 

Photinus Obscurus. 

Lampyris Obscura , OLiv. Entom. 
Photinus Caliginosus. 

Lampyris Caliginosa , Or. Entom. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 143 


20. Photinus Guttulus. 
Lampyris Guttula , Or. Entom. 


DEUXIÈME DIVISION (Lucernuta). 


Tête entièrement cachée sous le corselet ; élytres allon- 
gées , presque parallèles, planes, arrondies à l'extrémité ; 
antennes longues, très comprimées ; élargies, quelque- 
fois pectinées dans les mâles. 

21. Photinus Fenestratus. 

Lampyris Fenestrata , German. Ins. Spec. 

22. Photinus Savignyti. 

Lampyris Savignyi. Kirsy. Century of insects. 

* Nota. Tous les auteurs décrivent les antennes de ces 
deux espèces comme étant toujours comprimées , mais 
non pectinées; cependant nous avons vu, dans la belle 
collection de M. Hippolyte Gory, un mâle dont l’an- 
ténne est très fortement pectinée et même garnie de 
rameaux ; mais un examen attentif nous ayant convain- 
cus que cet organe avait été recollé, nous ne pouvons 
affirmer qu'il appartient réellement à cet insecte : si cela 
était, ces espèces nous sembleraïient devoir former un 
sous-genre nouveau. 

_ Ces deux insectes ont ensemble les plus grands rap- 
ports; je crois cependant que ce sont deux espèces dis- 
tinctes ; les côtés du corselet sont jaunes dans le Fenes- 
tratus, à l'exception des bords, tandis que dans le Savi- 
gnyi, ces parties sont noirâtres; le bas de l'abdomen 
de ce dernier est aussi plus obscur. 

23. Photinus Thoracicus. 

Lampyris Thoracica , Oriv. Entom. 

24. Photinus Bicolor. (1) 


(x) Dans les trois espèces n° 24, 25 et 26, les antennes des deux sexes sont 
semblables, comprimées , très élargies, surtout à leur milieu. 


144 ANNALES 
Lampyris Bicolor, Fas. Syst. Eleut. : 
25. Photinus Laticornis. 
Lampyris Laticornis, Fas., Syst. Eleut. 
26. Photinus Discoidalis. 


Long. 7 lig., larg. 2 + 
Noir, une très large tache carrée et rouge sur le 
disque du corselet; une tache de même couleur de 
chaque côté du prothorax en dessous ; un petit point 


lumineux, au milieu du quatrième segment de labdo- 
men. — Bresil. 


TROISIÈME Division. (Téléphoroides). 


Tête en partie découverte; antennes très rapprochées à la 
base ; élytres allongées, ordinairement parallèles, non 
convexes, arrondies à l'extrémité. 

Ces espèces ont le faciès des Téléphores (Cantharis, Fas.) 
X. Espèces à élytres parallèles. 
27. Photinus Pensylvanicus. 
Lampyris Pensylvanica, De Géer. Ocrv. Lamp. versico- 
lor. Fas. 
Nota. Le nom de De Géer étant antérieur à celui de 
Fabricius, j'ai dû l’adopter. 
28. Photinus Lividus. 
Lampyris Livida, Oziv. Entom: 
29. Photinus Occidentalis. 
Lampyris Occidentalis, Oziv. 
30. Photinus Pectinatus. 
Lampyris Pectinata, Fas. 


XX. Espèces à élytres non parallèles. 


31. Photinus Blattoides. 
Lampyris Blattoides, Mus. Cnevrorar. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 145 


| 


Long. 4 +. Lars. 2. 


Noir, corselet jaune, avec une tache obscure en 
avant; elytres finement chagrinées, arrondies sur les 
côtés et s’élargissant un peu vers le milieu. Quatre der- 
niers segmens de l'abdomen d'un jaune pâle.—Bresc/. 

32. Photinus Lycoides. 


Lones., 6 lig., larg. 1 2; à la base des élytres, 2 : (à leur 
extrémité ). 


Noir, pubescent; corselet d'un jaune fauve, avec une 
tache longitudinale noire au milieu ; les angles posté- 
rieurs sont très prolongés; écusson d'un jaune fauve ; 

élytres de cette dernière couleur , avec une très grande 
tache noire couvrant l'extrémité ; et dans laquelle vient 
se jeter une ligne longitudinale partant de l'angle hu- 
méral , et une autre plus large et rapprochée de la su- 
ture; cette dernière est presque interrompue au milieu. 
Tout le dessous du corps est noir avec les deux avant- 
derniers segmens de l'abdomen d’un jaune clair; la 
bouche et les crochets des tarses sontun peu rougeätres. 

Cette espèce, qui a entièrement le faciès des Lycus, vient. 

du Brésil et fait partie de la collection de M. Gory. 


QUATRIÈME DIVISION. ( Aspisoma.) 


Elytres ovales , assez convexes , larges à la base, allant en 
se rétrécissant jusqu'en arrière. Insectes de l'Amérique 


du Sud. 
33. Photinus lonitus. 
Lampyris Ignita, Fas. Syst. Eleut. 
34. Photinus Pallidus. 
Lampyris Pallida , Ou. Entom. 


II. 10 


146 OI ANNALES 
39. Photinus Maculatus. 

Lampyris Maculata. Far. Or. 
36. Photinus Maculosus. | 

: Lampyris Maculosa, Sexo. Maculata, Ein. 
d Photinus Lateralis. 

Lampyris'Lateralis , Fas. Sys. Eleut. 
38. Photinus Hespera. 

Lampyris Hespera, Lin. De Géer. Fag. Or. 
39. Photinus Niteus. | 

Lampyris Nitea. Lin. DE Géer. 


15e sous-gènre. — Jucrola. 


Antennes courtes, insérées entre les yeux, de onzearticles ; 
le premier assez gros; le deuxième, court; les neuf sui- 
: vans, allongés » grèles., filiformes. 
Palpes à dernier article. 
Tarses filiformes; Îe premier article plus long que.les,sui- 
vans ; le quatrième fortement bilobé ; crochets forts. 
Tête non recouverte par le Rs yeux très gros , 
très globuleux ; corselet transversal ; OU. au plus: carré ; 
_écusson triangulaire; élyires, généralement, parallèles ; 
pattes moyennes. 4 
Ce groupe renferme un. assez Shan ne d'espèces 
de taille moyenne ou assez petite. Presque toutes celles qui 
nous sont connues ; appartiennent à l'ancien continent. 


PREMIÈRE DIVISION. — Espèces ayant sur le corselet une 
Gu plusieurs taches noires. 


1. Luciola Italica. (x) 
(x 1) M. Charpentier a démontré (Horæ Entom., p. 193) que le Lampyris 


Italica de Fabricius était différent de celui de Linné. Ce nom doit être conservé 
à l'espèce de ce dernier, puisque soi buvrage estantérieur à celui dè Fabricius. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 147 


Lampyris Italica,Linn.De Gésr.Virrers Suzz. Rossr.etc. 
— lialie. Turquie. 


2. Luciola Discicollis. 
Long. 3, larg. 1 


Tête noire, corselet presque carré, à angles posté- 
rieurs un peu avancés, d'un rouge orangé, avec une 
très grande tache noire atteignant le bord antérieur; 
‘écusson jaune ; élytres obscures, noirâtres, avec la su- 
ture et les bords latéraux d’un jaune orangé ; thorax et 
pattes de cette dernière couleur; abdomen noir avec le 
pénultième segment dans l'un des sexes, et les deux 
derniers, dans l’autre, lumineux et d’un jaune de soufre; 
Tarses et antennes un peu obscurs.— Sénégal. 

3. Luciola Græca. 


Long. 2 =, larg. =. 


Tête noire; corselet transversal, bordé de jaune 
rougeâtre, offrant une tache assez grande et presque 
triangulaire qui atteint le bord antérieur ; écusson jaune; 
élytres obscures, noirâtres, avec la suture un peu jau- 
nâtre ; dessous du corps et pattes jaunes ; abdomen un 
peu aies obscur, avec l'extrémité d’un jaune de soufre; 
tarses et antennes , à l'exception des deux articles de la 
base, obscurs. — Vaxos. 


M. Charpentier applique à celle-ci le nom de Lusitanica , en assurant qu’elle 
habite l'Espagne et le Portugal, mais qu’elle est étrangère à l’Italie. Sous ce der- 
nier rapport , il a été induit en erreur. Cet insecte est fort commun en ce pays. 
Voici les phrases caractéristiques qu’il assigne à chacune : 
1° Lampyris Ztalica. Lam. elÿtris fuscis, elypeo (thorace) antice iransvérso, 
rufo , medio nigro. LIN. 


2° Lampyris Lusitanica. Lawmp. elytris atris, thorace transverso, rufo, imma- 
culato. 


FO. 


148 ANNALES 


Nota. Cet insecte , rapporté par Olivier, fait parte de 
ja collection de mon ami M. Chevrolat; il ressemble beau- 
coup à l'espèce précédente, mais en diffère particulière- 
ment par les élytres qui ne sont pas ne de jaune. 


4. Luciola Maculicollis. 
Long. 2+, larg. +. 


“Corps allongé; tête noire; corselet presque carré, 
rebordé et présentant en arrière un sillon transver- 
-sal interrompu au milieu ; sa couleur est d'un jaune 
orangé , avec une large tache un peu irrégulière sur le 
milieu, et ne touchant à aucun des bords; écusson, 
jaune; élytres obscures, noïrâtres, avec la suture et le 
bord extérieur jaunes; pattes et dessous du thorax de 
cette dernière couleur; tarses, antennes et abdomen 
obscurs; celui-ci à dernier article lumineux. — Amerique 
du Nord. 


5. Luciola Puncticollis. 
Long. 4 hig. Larg. r < 


D'un brun jaune, orangé sur la tête et le corselet; la 
première présente sur le vertex une tache triangulaire 
et noire; corselet transversal, rebordé , à angles posté- 
rieurs un peu saillans, offrant en dessus, au milieu, 
deux points noirs et deux autres sur le bord postérieur; 
élytres un peu obscures extérieurement, avec les bords 
latéraux jaunes; dessous du corps et pattes d'un jaune 
orangé. Les deux derniers seomens de l’abdomen du «7. 
lumineux et d’un jaune de soufre; les trois dans la ©; 
tarses et antennes noirâtres. — Senegal. 

6. Luciola Capensis. 


Lampyris Capensis , OL. Entomologie. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 149 


DEUXIÈME DIVISION. — Espèces n'ayant pas de taches 
noires au corselet. 


* Espèces à élytres jaunes, avec l'extrémité noire. 
7. Luciola Chinensis. 
Lampyris Chinensis, Lin. Lamp. vespertina. Far: 


_8. Luciola Prœusta. 


Lampyris Prœusta, Escnozrz , Entomographien n° 30: 
9. Luciola Apicalis. 
Lampyris Apicalis, Escnorrz. Entomographien, n° 31. 
10. Luciola Melanura.. 


Long. 3 lig. Larg. 1 +. 


Tête et antennes noires; corselet rougeñtre;. élytres. d'un 


jaune un peu fauve avec l'extrémité noire; dessous du 
thorax jaune; abdomen noir avec l'antépénultième seg- 
ment d'un jaune de soufre , et les deux derniers fauves. 


— Senegal. 


Nota. Cette espèce a les ie grands rapports avec le 


Luciola Chinensis , mais celui-ci s'en éloigne pt la couleur 
de l'addomen. 


"* Espèces à élyires sans taches apicales, de couleur 


différente. 


11. Luciola Lusitanica: | 
Lampyris Lusitanica, CHarp. — Lamp. ltalica, Fas. 
Lame. 


Nota. Les Lampyris Ilyrica de M. Dejean , et Meca- 
diensis, des naturalistes allemands et russes, ne me 
semblent être que de légères variétés de cette espèce. 


x2. Luciola Pedemontana. 
Lampyris Pedemontana. Boxezzir. 


na CE ANNALES 
13. Luciola Madagascariensis. | 
Lampyris Madagascariensis. Guérin , Magas. d'Entom. , 
R.° 29. 
14. Luciola Australis. 
Lampyris Australis, FaB. Sysr. Ereur. 
19. Luciola Japonica. 
Lampyris Japonica , Fac. OL. Taums. (1) 
16. Luciola Vittata. 


Long. 6 =. Larg. 2. 


Entièrement et finement ponctué; antennes et tête. 
noires; corselet transversal, bisinué en arrière, à an- 
gles postérieurs fortement prolongés. Il est brun et 
présente au milieu un léger sillon longitudinal. Ecus- 
son et élytres d’un jaune fauve; ces dernières ayant 
chacune à leur milieu une large bande longitudinale 
noire, qui part de l'angle huméral et s'étend presque 
jusqu'à l'extrémité des élytres ; dessous du thorax fauve 
avec une tache noire de chaque côté; abdomen noi- 
râtre avec le pénultième segment d'un jaune brillant ; 
cuisses fauves avec les jambes et les tarses presque 
noirs. — Java. 

17. Luciola Goudotir. 


Long. 2 +. Larg. 1 =. 


D'un jaune fauve; tête et antennes noires ; corselet 


(x) Thunberg (Dissertationes , p. 200 ) a manifestement confondu ensemble 
plusieurs éspèces sous le nom de Lampyris Japonica. Voici ce qu’il en dit: 
Lampyris Japonica. Flava ; eingulo abdomine antepenultimo nigro, 
Variat. 1) puncto in basin elytrorum. | 
2) macula thoracis scutello et linea elytrorum obsolete flavis: 
3) elytris apice nigris. 


DE LA SOCIÉÈTE ENTOMOLOGIQUE.  abr 


fortement ponctué , un peu rougeâtre, avec une tâche 
triangulaire noire, placée en avant ; dessous düu‘thorax 
d'unjaune clair; abdomen noir avec les derniers ses- 
mens jaunes ; cuisses de cette dernière couleur ; jambes 
des deux dernières paires noirâtres ; celles des poste- 
rieures semblables aux cuisses ; tarses obscurs. 


Envoyé de Madagascar par M. Goudot. Collections . 
MM. Desmarest et Gory.. 


Nota. Ajoutez encore à ce genre les Luciola Australis , 
Marginipennis et Ruficollis, de M. Guérin ( Partie entomo- 
logique du V’oyage autour du Monde, du capitaine Duper- 
rey). Ces trois espèces sont de la Re Guinée; c'est 
par une erreur typographique que , dans l'ouvrage précité à 
le mot Luciola se tiouve écrit avec deux c. Le nom de fa 
première de ces espèces ne peut être conservé, puisque 
Fabricius l'avait os mp à! une antre au même sOus- 


Espèces de Lampyres des auteurs:.avec l'indication 
des genres, sous-genreset divisions dans lesquelles 
elles doivent rentrer. 


À. Australis, Fab. — Iuciola. 
ÂAlbilatera, Sch. fe Photinus. Australis, Guerin. (Vide Guerini.. 
Analis, Fab. — N. — Luciola. 
Anomäala , Razoum., (Vide noctiluca:) Atra, OI. ( Vid. laticornis.) Photinus, 
…. —Lampyris. B. | 
Antique Brüilé-—£ampyris; ot Bicolor, Linh. — Lycus. 
Apicalis; Escholtz. —Luciola: Bicolor, Fab. — Photinus. 


Apicalis, Germar. — Amydetes. 
Appendieulata, Germar. — Eucidola. 
Aurora, De Géer. — Lycus. | Caliginosa , O1. — Photinus. 


C. 


152 ANNALES 


Capensis, Fab, — Euciola. 
Cayennensis, Fab. — N. 
Chinensis , Linn. — Luciola. 
Coccinea, Villers. — Lycus. 
Coceinea, Linnée. — Lycus. 
Compressa, Linn. — N. 
Compressicornis, Fab. — Luciola. 


Conspicua , Escholtz. — N. 
€orrusca , Linn. — Photinus. 


Cincta, Fab, — Photinus. 


IDE 


Denticornis, Germar.—Hyas.. : 
Deplanatus , Guerin. —Photinus. 
Depressa, Fuesly. — Cossyphus. 
Diaphana , Germ. — Photinus. 
Dorsalis,: Schœnh. — N. 
Discoïdea., Schæœnh. — Photinus.. 


E. 
Erythocéphala, Fab. — N. 
Exigua , Sch. — N. # 
Le 


Fasciata, Linn. — Lycus. 
Fenestrata, Germar. — Photinus, 
Filicornis, Germ. -— Photinus. 
Flabellaia, Linn.— Pyrochroa:. 
Flabellaia , Fab. — Hyas. 
Flabellicornis , Fab. — Lucidota. 
Flavicollis, Leach.—Phengodes. 
Fulgida , OI. -— Photinus. 
Fusca, Germar. — N: 


G 
Glauca, Oliv. — Photinus. 
Gigantea, Drury. — Photinus. 
Guerini, Lap. — Luciola. 
Guttata , Fab.—Hyas. 
Guttuta, Fab. — Phengodes. 
Grandis, Sturm. — Lamprocera.. 


H 
Hemiptera, Fab. — Phosphenus. 
Hespera, Fab. — Aspisoma. 


T! 


Icterica , Schœn. — N. 

Ignita , Fab.— Aspisoma. 

Italica , Linu. — Luciola. 

Italica, Fab. (Vide Lusitanica). — 
Luciola. | 


J. 


Japonica, Fab. Thunb. — Luciola. 
L. 
Lateralis, Fab. — Aspisoma. 
Laporti , Guerin, — N. 
Laticornis, Fab. — Photinus. 
Latissima , Einn. — Eycus. 
Linearis, Latr. — Photinus. 
Lineata , Schœn.— Aspisoma.. 
Livida, OL — Photinus. 
Lucida, Linn. — Photinus. 
Lunifera, Escholtz. — Photinus. 
Lusitanica, Charp. — Luciola. 
M. 
Macrophthalmus, Drapiez. — Pho- 
tinus. 
Maculata, Fab. — Aspisoma. 
Maculata, Linn. (Vide Maculosa). 
— Aspisoma: | 
Maculosa , Schœn. — Aspisoma:. 
Madagascariensis, Guerin. — Luciola. 
Moœsta , Germar. — Photinus. 
Marginata , Linn. — Photinus. 
Marginata , Panz. ( Vide versicolor:). 
— Photinus. | 
Marginata, Fab. Ol. — Photinus. 
Marginella, Gray. — Photinus. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 


Marginipennis, Guerin.— Luciola. 
Mixta, Schœn. — N. 

N. 
Nectia , Fab. — Photinus. 
Nepalensis, Gray. — Lampyris- 
Nigripes , Linn. — Lyeus. 
Nigricans, Say. (Vide Tenebrosa ). 

— Photinus. 

Nigro rubra, De Géer. — Lycus. 
Nitens, Linn. — Aspisoma. 
Nitidula, Linn ,— Photinus ? 
Noctiluca , Linn. — Lampyris. 


0. 


Occidentalis, OI. — Photinus. 
Obseura, Fab. Ol. — Photinus. 
Olivieri, Lap. — Photinus. 
Ovalis, Gray. — N. 


pe 


Pallens, Fab. — Photinus. 
Pectinata, Ol. — Photinus. 
Phosphorea, Fab. — Photinus. 
Planicornis , Latr. — Amydetes. 
Plumicornis, Fab. — N. 
Palmosa , OI. — Phingodes. 
Pruœsta, Linn. — Luciola. 
Pyralis, Lin. Fab. — Photinus. 
Pyralis, OI. ( Vide Olivieri ). — Pho- 

tinus. 

KR. 


Beticulata , Wulf. — Lycus. 
Reticulata, Linn. — Lycus. 
Rosata, Germ. — Photinus. 
Rostrata, De Géer.— Lycus. 
Rostrata , Linn. — Lycus. 

R ubens , Lin. — Pyrochrora. 


153 


Rufa , Ol. — Photinus. 
Ruficollis, Guerin, — Luciola. 
Rufo-Vittata, Drury. — Blatta. 
S. - 
Sanguinea , Linn. — Lycus. 
Savignyi, Kirby. —Photinus. 
Sèncki, Villaret. — Lampyris: 
Serrata, De Géer.—Lycus. 
Serraticornis , Linn. — Lycus. 
Signifera, Escholtz. — N. 
Splendidula, Linn. — Lampyris. 
Striata, Fab. — N. 
Surinamensis , De Géer.(Vide Hespe-- 
ra). — Aspisoma. 
Surinamensis, Voet. (Donacia.) — 
Apisoma ? 
Suturalis, Schœn. — Photinus. 


T. 


Tenebrosa, Drapiez. — Photinus. 


-Thoracica , Fab. OI. — Photinus. 


Truncata, Escholtz. — Photinus. 


Ne 


Variegata , Germar. — N. 

Versicoior, Fab., Photinus. 

Vespertina, Fab. ( Vide Chinensis ). 
— Luciola. 

Villosa , De Géer.— Lycus. 

Vittata, Fab. — Photinus. 

Vittata, Oliv. ( Vide Suturalis ). —- 
Photinus. 

Vittigera, Schœnbh.— Photinus. 


Z. 


Zenckeri, Germar.  Lampyris. 


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DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 155 


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MÉMOIRE 


SUR DEUX NOUVEAUX GENRES DE LORDRE DES COLÉOP- 
TÈRES, ET DESCRIPTION DES ESPÈCES QUI LES COM- 
POSENT, PAR M. F.-E. Guérin. 


(Séance du r°T août 1832.) 


> 000 =— 


G. Pseuporycus, Pseudolycus.(Guer.) PI. I. À. 


Le nouveau genre-auquel nous donnons ce nom, est 
formé avec quatre insectes de la Nouvelle-Hollande, qui pré- 
sentent les caractères les plus insolites : ils ont tout le faciès 
des Lycus, et l’une des espèces (P. Cinctus, Nob.) avait été 
placée par Latreille parmiles Lycus, dans la collection du Mu- 
sée ; mais ce qui les en éloigne beaucoup, c'est qu'ils sont hété- 
romères, leurs tarses postérieurs n étant évidemment compo- 
sés que de quatre articles. La tête de ces insectes n’est pas 
prolongée en bec, sa base n'est pas recouverte par le bord 
antérieur du corselet , les mandibules sont hifides au bout et 
les palpes sont inégaux ; les maxillaires étant les plus grands 

et ayant leur dernier article triangulaire et sécuriforme. La 
forme des antennes est aussi très remarquable dans notre 
nouveau genre : enfin , il nous a semblé qu’on pourrait le 

Il. 13 


190 ANNALES 


placer, d'après la méthode de M. Latreille, dans le voisinage 
des Pyrochroa. La description suivante servira à faire juger 
si notre rapprochement est admissible. 

Tête (fig. 2) insérée en avant du corselet, oblongue, 
avec les yeux saillans, placés sur les côtés ét ne touchant 
pas au bord antérieur du corselet. Antennes (fig. 3) in- 
sérées sous les yeux, très distantes entre elles ; de onze ar- 
ticles : le premier cylindrique , plus étroit à la base, allon- 
gé ; le second , également cylindrique, de moitié plus court; 
les cinq suivans presque égaux, de la longueur des deux 
précédens réunis, très aplatis , très larges, de forme trian- 
oulaire ; les huitième , neuvième, dixième et onzième 
redevenant brusquement cylindriques : le huitième de la 
longueur du précédent, les autres un peu plus courts. 
Mandibules saillantes, bidentées à l'extrémité; mâchoires 
terminées par deux lobes velus, inégaux, l'extérieur étant 
le plus grand; palpes maxillaires grands, ayant les premiers 
articles grèles, et le dernier grand , épais , tronque oblique- 
ment en-dedans ; palpes labiaux courts , à dernier article un 
peu sécuriforme ; labre saillant, transversal, peu échancré 
en avant; tarses antérieurs (22. 4 et 5) etintermédiaires de 
cinq articles, les postérieurs (43. 6) de quatre ; ces articles 
filiformes avec l’avant-dernier fortement bilobé; crochets 
des tarses simples. Des ailes. 


N° I. Pseunorvcus Borvé, P. Marginatus (nos.) 
P. Ater, margine thoracis et elytrorum aurantiacis. PI. À, fig. 1. 
(Long. 12 mill., larg. 4 mil.) 


Il est un peu aplati, sa tête est avancée, d'un noir ve- 
louté, avec les antennes, les mandibules et les palpes de la 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 157 


même couleur: le corselet est un peu en cœur, rétréci en 
arrière, inégal, avec quelques petites élévations , d’un noir 
velouté, bords marqués chacun d'une tache jaune oran- 
gée, qui s'étend en avant jusque près du milieu , derrière 
la tête, et qui se rétrécit en arrière pour former une 
pointe vers l'épaule ; les élytres sont allongées, veloutées ; 
elles ont chacune trois côtes élevées, lisses, dans les in- 
tervalles desquelles on apercoit, à la loupe, de fines granu- 
lations et des poils très courts et très serrés. Leur couleur 
est noire, mais elles sont bordées d'une ligne jaune orangée 
qui est un peu plus large postérieurement et remonte un 
peu à la suture, en se prolongeant au quart postérieur de 
sa longueur; le dessous du corps et les pattes sont noirs, 
la base du premier article des tarses postérieurs est 
jaune. Les ailes sont enfumées. Port Jakson. 


N° IL. Pseuporycus CENT. P. Cinctus. (xos.) 


P. Ater, thorace atro; elytris flavo-marginatis. 
(Long. 12 mill., larg. 3 mill. 172.) 


Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente pour la 
taille et pour l'aspect général; mais son corselet n’est pas 
bordé de jaune, et la ceinture jaune de ses élytres règne au 
bord externe et tout du long de la suture. L’individu que 
nous avons vu est en très mauvais état : il vient de l’île 


King , à la Nouvelle-Hollande. 


13 


158 = ANNALES 


N° HIT. Pseunorycus Norr. P. Atratus. (noz.) 


P. Totus ater. 
(Long. 11 mill., larg. 3 null.) 


# Il ressemble encore aux précédens pour la forme, la 
grandeur et les élytres, maïs il n'a aucune tache jaune, ni 


au corselet, ni aux élytres, ni aux pattes :il est en très 


mauvais état et vient aussi de l'ile King. 


N' IV. Pseunorycus HOMOoPTÈRE. P. Hæmop- 
terus. (Noë.) 


. P. Alter, elyinis ferrugineis. 
(Long. 13 mill., larg. 4 mill.) 


I! est un peu moins aplati que les précédens, tout noir, 
avec les élytres d’un jaune ferrugineux et la suture finement 
bordée de noir. Cette jolie espèce provient de la collection 
de feu Olivier, et nous a été communiquée par M. de Jous- 
selin ; il est probable qu'elle a été rapportée des terres aus- 
trales par Riche. 


G. CazocHroME. Calochromus. PI. B. 


Quoique l'insecte que nous allons faire connaïtre ait 
beaucoup d'affinité avec les Téléphores, il s’en éloigne ce- 
pendant d'une manière sensible par la forme de sa tête, qui 
n'est point aplalie et prolongée en museau comme dans ces 
insectes , et par l'insertion et la forme de ses artennes. En 
effet, chez les Téléphores, elles sont toujours insérées à 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 159 


_ une distance notable , sur les côtés de la face antérieure 
de la tête etau-dessous des yeux, tandis que dans notrenou- 
veau genre elles se touchent à leurs insertions et s’attachent 
sur la ligne médiane , entre les yeux. Les antennes de notre 
insecte sont aussi très différentes de celles des Téléphores ; 
elles sont au moins de la longueur du corps, aplaties , avec 
le premier article renflé; les cuisses sont aussi aplaties. Nous 
avons pensé que les différences qui existent entre cet in- 
secte et les Téléphores, nous autorisaient à en former une 
nouvelle coupe générique : nous allons en donner la des- 
cription. 

Corps allongé, parallèle; tête ({g. 2) à-peu-près aussi 
longue que large, insérée en avant du corselet; yeux laté- 
raux , ne touchant pas les bords antérieurs du corselet ; an- 
tennes (fig. 3) aplaties, longues, insérées entre les yeux, 
sur la ligne médiane de la tête et très près l’une de l'autre. 
Leur premier article renflé à son extrémité ; le second, co- 
nique, tronqué obliquement, petit; les suivans, du moins 
jusqu'au huitième, de la longueur du premier, aplatis, un 
peu dilatés; mandibules saïlantes, très arquées, terminées 
en pointe simple ; labre arrondi en avant; palpes maxillaires 
beaucoup plus longs que les labiaux, avec le dernier article 
sécuriforme ; pattes allongées, tarses (fig. 4, 5) composés 
de cinq articles courts, dont le pénultième est bilobé; des 
ailes. 


L.CaLocHROMUSGLAUCOPTÈRE. C. Glaucopterus.(GuEr.) 
Nigro-cæruleus, thorace elytrorum bast flavis. PI. B, fig. 1. 
(Long. 13 mill., larg. 3 null.) 


Ilestallongé, de consistance mollecommeles Téléphores ; 
sa tête est noire, avec quelques reflets bleuâtres; les an- 


160 ANNALES 


tennes paraissent être plus longues que le corps, iln'en reste 
que huit articles à notre individu, elles sont de la couleur de 
la tête. Le corselet est en carré long, transversal, aussi large 
en avant qu’en arrière , avec de légères impressions sur les 
côtés et un sillon longitudinal au milieu ; il est d'un jaune 
un peu fauve; l'écusson est de la même couleur, de forme 
carrée. Les élytres ont la base de la couleur du corselet et le 
reste d’un beau bleu brillant ; le jaune occupe un quart de 
leur longueur : vues à la loupe, elles paraissent couvertes 
de petits points enfoncés et de poils très courts ; elles 
ont chacune dix stries peu élevées et dont les impaires pa- 
raissent un peu plus fortes. Le dessous du corps et les 
pattes sont d'un noir bleuâtre ; le pénultième article des 
tarses est bilobé, mais les lobes n'atteignent pas la longueur 
du dernier article ; les ailes sont noires. — Dory, Nouvelle- 
Guinée. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 61 


BR VUE DRE LUE LAID LEUR LEE De D LEUR EEE LA R LE DR RE D D L R D'ETD LE/R DUT LEE LEE RER LR ER LEE 


NOTICE 


SUR LES MÉTAMORPHOSES DES CÉRATOPOGONS ET DESCRIP- 
TION DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE CE GENRE, DÉCOU- 
VERTES AUX ENVIRONS DE PARIS, PAR M. F. FE, GUÉRIN. 


(Séance du 19 décembre 1832.) 


Memoire presente à l Academie des sciences, et ayant obtenu 


un rapport favorable de M. Duméril. 


Les observations ayant pour but de faire connaitre la 
manière de vivre ou les métamorphoses des insectes, ont 
toujours été rares, et la disette de ces sortes de travaux 
s'est principalement fait sentir dans l’ordre des Diptères si 
nombreux en individus et encore si peu étudié. Nous avons 
donc cru rendre service à la science en faisant connaitre la 
larve et les métamorphoses d’un genre de Tipulaires dans 
lequel il n'avait pas encore été fait de ces sortes d'observa- 
tions avec quelque détail; on avait seulement dit que leurs 
larves vivent dans des espèces de Galles végétales et sont 
toutes fort petites et très nombreuses (1); mais ces larves 
n'avaient été ni décrites ni figurées. 


(x) Dict. class. d'hist. nat. 


162 ANNALES 

M. Macquart, dans son excellent ouvrage sur les Diptères 
du nord de la France, a décrit dix-huit espèces de Céra- 
topogons ; à la suite des caractères qu’il assigne à ce genre, 
il s'exprime ainsi au sujet des mœurs de ses espèces : « Ces 
petits insectes sont nombreux en espèces et en individus; 
« cependant on n'a pas encore observé leurs métamor- 
« phoses. L'analogie ne permet guère de douter qu'elles ne 
« se développent dans les eaux; mais je n’y ai pas trouvé 
de larves qui aient pu me faire soupconner qu'elles ap- 
« partinssent à ce genre ». On voit, d'après ce passage, que 
M. Macquart n'avait jamais rencontré les larves des Céra- 
topogons, et quil n'avait pas connaissance de Fartiele du 
Dictionnaire classique, rédigé par M. Audouin, dans lequel 
il en est question d’une manière bien vague. 

Les larves qui font le sujet de cette notice ont été trou- 
vées , le 25 août, sous des écorces humides que nous arra- 


À 


À 


chions irès facilement de plusieurs troncs d'arbres morts. 
Ces larves étaient en très grand nombre, formant des 
groupes et semblant vivre en société; plusieurs étaient déjà 
métamorphosées en nymphes. C’est au bout de deux jours 
que les insectes parfaits ont commencé à éclore : il y avait 
à-peu-près autant de mâles que de femelles. 

La larve est longue de six ou sept millimètres, étroite, 
un peu renflée en avant, d'un blanc peu transparent, 
garnie de poils courbés en arrière, brunâtres et peu rom- 
breux ; elle est composée de douze segmens en y comprenant 
la tête. Celle-ci est petite, ovale, rétractile, armée en avant 
de deux petites mandibules et de soies assez raides, qui 
semblent être de petites antennes et des palpes. Les yeux 
sont invisibles, ou, s'ils existent, ils sont de la même cou- 
leur que le corps, ce qui ne permet pas de les apercevoir. 
Les trois premiers seymens, ceux qui doivent former le 
thorax, sont un peu plus larges que les suivans, qui vont 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 163. 


en diminuant jusqu'au dernier ; celui-ci est ovale, son ex- 
trémité anale peut se prolonger à la volonté de l’animal et 
sert à le pousser en avant quand il veut changer de place. 
Chacun de ces anneaux, à l'exception de la tête, porte en 
dessus, deux poils assez longs, à l'extrémité desquels il ÿ a 
un petit globule parfaitement sphérique, opaque, d’une 
couleur blanche laiteuse, et ayant l'aspect d'une perle. Cette 
série de petites perles , placées ainsi sur le dos de la larve, 
présente un aspect bizarre et très remarquable. Nous n'avons 
pu savoir si les poils, à l'extrémité desquels se trouvent ces 
globules , sont creux et servent de stigmates , l’insecte étant 
trop. petit pour que nous puissions nous assurer de cette 
structure; nous n'avons aperçu, sur les côtés des segmens, 
aucune ouverture qui puisse être comparée à des stigmates. 

La nymphe est un peu plus courte, beaucoup plus 
renflée en avant , un peu transparente et blanche aux bords 
avec le centre rougeâtre. Elle présente quelques poils 
courbés en arrière et ses derniers segmens se trouvent en- 
gagés dans la peau de la larve , qu'on aperçoit en arrière ; 
cette peau porte encore les globules brillans et margariti- 
formes qu'on a observés sur la larve vivante, quelques- 
uns sont plus petits et semblent s'être vidés : nous avons 
vu de ces peaux qui n'avaient plus que deux ou trois 
globules. Ce 

L’insecte parfait fend l'enveloppe de la nymphe au milieu 
du dos; il s'appuie sur le sol avec ses pattes antérieures et 
ne tarde pas alors à sortir entièrement. Il est d'abord jau- 
nâtre, pâle, mou, peu agile; mais au bout de quelques 
minutes le noir paraît au corselet et ensuite aux anneaux de 
l'abdomen ; si on piquait de ces Cératopogons aussitôt après 
leur éclosion , ils pourraient passer pour des espèces très 
distinctes de ceux qui sont plus avancés et qu'on a laissé 
vivre quelques minutes. 


164 ANNALES 


L'espèce que nous avons obtenue des larves décrites 
ci-dessus, nous a paru nouvelle : elle se rapproche un peu 
du Ceratopogon Brevipennis de Macquart; mais ses ailes 
sont de la grandeur de celles des autres espèces ; on ne peut 
le confondre avec le Ceratopogon Bipunctatus de Meigen, 
parce qu'il n'a pas les cuisses antérieures épineuses, et que 
les poils de son dos sont noirs. 


CERATOPOGON A GENOUX PALES. 
Ceratopogon Geniculatus, Nobis. 


C. Ater; corpore nigro-villoso; antennis atris. Thorace 
subtus pallido ; abdomine atro, segmentis flavo-marginatis ; 
subtus pallido, nigro-maculato. Pedibus nigris ; femoribus 
cruribusque apice pallidis ; alis nigro villosis, margine 
antico nigris macula mediana et basi flavis. 


(Long. 2 mill., larg. 172 mill.) 


Cette jolie espèce est d'une couleur noire, plus foncée sur 
le corselet, surtout dans les mâles. La tête est petite, noire, 
* penchée en avant, avec les yeux grands, noirs. Les antennes 
du mâle ont leur faisceau de poils très épais, noir; celles 
de la femelle sont de forme ordinaire, composées de qua- 
torze articles. Le corselet est très bombé, très noir en dessus, 
jaunâtre sur les côtés et en dessous. Les balanciers sont 
trés visibles, globuleux, jaunes. Les ailes des femelles sont 
plus larges que celles des mâles; elles sont couvertes de 
poils noirs qui leur donnent une couleur générale noirâtre : 
leur côte antérieure est d'un noir aussi vif que le corps, 
eL cette teinte va en diminuant insensiblement vers le bord 


DE LA .SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 165 


postérieur, On voit, au milieu de leur longueur et au bord 
antérieur, une tache presque carrée, jaunâtre ; leur base 
est également jaunâtre. Les pattes sont allongées, simples, 
velues, noires, avec les genoux et l'extrémité des jambes 
jaunâtres. L’abdomen est noir en dessus, avec les bords 
des segmens jaunâtres, ce qui le fait paraitre traversé par 
des bandes étroites ; le dessous est pâle avec le milieu et les 
bords des anneaux noirâtres; il est garni de poils noirs 
dirigés en arrière. Le mâle a l'abdomen beaucoup plus étroit 
que la femelle, les bandes transverses du dessus paraissent 
moins larges, et le dessous est plus noirâtre : son extrémité 
est terminée par un segment en forme de cœur qui donne 
insertion à deux crochets très forts, et dont l'usage doit 
être de saisir la femelle dans l’accouplement : ce segment 
et ces crochets sont garnis de longs poils noirs. 

Nous avons trouvé ces larves dans la forêt de Saint- 
Gerinain ; les insectes parfaits ont éclos dans un poudrier 
où nous avions déposé les nymphes sur des linges humides. 


CERATOPOGON A FRONT JAUNE. 
Ceratopogon Flavifrons, Nobis. 


C. Cinereus ; capite atro, oculis cœrulescentibus ; fronte 
Jlavä ; antennis atris. Thorace cinereo, villoso; abdomine 
pallido, segmentis brunneo-maculatis, pedibus pallidis , 
immaculatis. Alis hy alinis, griseo-villosis. 


(Long. 2 mill., larg. 172 mill.) 


Cette espèce diffère beaucoup de celles qui sont décrites 
dans Meigen et dans l’ouvrage de Macquart; elle a quelques 


166 ANNALES ; 


rapports avec le Ceratopogon Pulicarius de ces auteurs; mais 
elle en diffère par ses ailes. Sa tête est noire, avec les yeux 
d'un noir bleuâtre, et le front jaune, ainsi que l2 bouche. 
Les antennes sont noires, le corselet est d’un gris cendré 
avec quelques bandes longitudinales un peu plus pâles. Les 
balanciers sont jaunes; les ailes sont transparentes, irisées, 
avec des poils d'un gris pâle. Les pattes sont entièrement 
pâles, garnies de poils gris, ainsi que tout le corselet et 
l'abdomen; celui-ci est jaunâtre avec le dessus de chaque 
segment d'un gris brun, formant une grande tache carrée 
qui ïaisse les côtés et la suture de chaque segment jau- 
nâtres. : 

Cet insecte ne vole pas bien, il exécute de petits sauts 
comme certaines Muscides. Nous l'avons trouvé en mai, 
aux environs de Passy; nous n'avons pu voir sa larve, 
n'ayant rencontré que des nymphes dans une de ces plaies 
humides qu'on voit souvent au tronc des Ormes; cette 
nymphe sortait à moitié du terreau dans lequel elle était 
cachée quand l’insecte était prêt à en sortir , et on le voyait 
bientôt fendre son enveloppe et se traîner en avant à l’aide 
de ses pattes antérieures. 


Explication des figures. 


Fig. 1. Groupe de larves et de nymphes du Ceratopogon 

Geniculatus, de grandeur naturelle. 

2. Larve très grossie. 

3. Nymphe, idem. 

4. Ceratopogon Geniculatus femelle, très grossi, vu 
sur le dos. 

5. Le même, vu de profil. 

6. Base de l'antenne de la femelle. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 


. Tarse postérieur très grossi. 

. Aile du mâle, très grossie. 

. Dernier segment de l'abdomen du mâle. 
. Ceratopogon Flavifrons très grossi, mâle, 
. Tête très grossie. 

. Bouche, idem. 

. Aile très grossie. 

. Antenne de la femelle, grossie. 

. Antenne du mâle, idem. 

. Nymphe très gressie. 


167 


168 ANNALES 


LA LVL LV LLR LAR LE L LU R LU UL LUE VAR LEUR LULU LUE LUE LAVULAVA LR LUS BALLE LR RVE 


CENTURIE 


DE CARABIQUES NOUVEAUX, PAR M. Gory. 


(Séance du 5 décembre 1832.) 


Aucune famille n'est plus nombreuse et plus variée, 
comme on sait, et ne laisse plus à décrire que celle des 
Carabiques. Après tous les travaux divers de plusieurs en- 
tomologistes et en dernier lieu, de M. le comte Dejear qui 
a publié toutes les belles et innombrables espèces que 
contient sa collection, j'ai cru quil ne serait pas indiffé- 
rent pour la science de faire connaître les espèces inédites 
qui sont dans mon cabinet, et j'ai pensé à les offrir réunies 
en une centurie; puissent mes faibles efforts obtenir l'ap- 
probation, et trouver des imitateurs. 

Plusieurs amateurs mont communiqué des matériaux 
pour ce travail, et principalement MM. Melly, Buquet, 
Delaporte et Chevrolat. Je me plais ici à leur payer un 
juste tribut de reconnaissance. 


© I Où Or F CN 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 


TABLEAU 


| 169 


Des genres et espèces contenus dans cette centurte. 


. Megacephala Lacordaire, Gorx. 


Cayenne. 


. Cicindela Varians , Gory. /d. 

. Id, Lacordaire, DesEan. /d. 

. Id. Brunet, Buquer. Sénégal. 

. Id. Ismenia, Buquer. Grèce. 

. Id. Vidua, Gorx. Cap B.-Espér. 
. Id, Hispanica, Goryx. Espagne. 
. Id. Sobrina , Gorx. Italie. 

. Id. Venustula , Gorx. Cayenne. 
10. 


Id. Guérin , Gorx. Cayenne. 


. Casnonia 4-maculata, Gory. 


Cayenne. 


. Id. Maculicornis, Gor. Cayenne. 
. Id. Geuiculata, CHevroz. Brésil. 
. Ctenodactyla Drapiez, Gorx. 


Cayenne. 


. Id. Maculata , Gorx. Cayenne. 
. Id. Tristis, Gorv. Cayenne. 
. Zuphium Fleuriasi , Buquer. 


Sénégal. 


. Agra Buquet , Gory. Brésil. 
. Id. Brunnipennis, Gorx.Cayen. 
. Id. Chevroiat , Gor x. Brésil. 
. Cymindis Guadelupensis, Gorx. 


Guadeloupe. 


. Id. Maculata,Gory.Carthagène. 
. Calleida Rufula, Gorx. Sénégal. 
. Id. Splendida , Gorx. Brésil. 

. Plochionus Bcisduval , Buquer. 


Sénégal. 


. Lebia Viard, Gorv. Brésil. 
. Id. Elegans , Gorx. Cayenne. 


br- 
52. 


. Id. Cœca, Gorx. Brésil. | 

. Id. Nigromaculata,Gory.Carth. 
. Id. Pallipes, Gory. Carthagène. 
. Coptodera Flavosignata , Gorx. 


Sénégal. 


. Id, Viridipennis , Gorx. Java. 
. Id. Velox, Lacorpatre.Cayÿenne. 


. Orthogonius Malabariensis.Gor. 
. Id. Nigripennis,Gory.Cayenne. 


Malabar. 


. Helluo Heros , Gorx. Brésil. 

. Brachinus Riffaud,Gor y. Egypt. 
. Id. Cinctus, Gory. Sénégal. 

. Id. Gory, Buquer. Sénégal. 

. Id. Leprieur, Buquer. Sénégal. 
. Id. Galamensis, BuquET. Sénég. 
.… Id, Brasiliensis, Gor x. Brésil. 

. Id. Æquinoctialis, Gorx. Carth. 
. Eurydera Spinosa, Gor x. Mada- 


gascar, 


. Id.Flavicornis,Gor x-Madagase. 
. Catascopus Rnfipes, Buquer. 


Sénégal. 


. Id. Madagascariensis,Gorx. Ma- 


dagascar. 


. Graphyterus ;Arcuatus, Gorx. 


Cap de Bonne-Espérance. 


. Id. Obscurus, Ho». Caffrerie. 
- Scarites Poguerau , Gory. Cap 


de Bonne-Espérance. 
Id- Hope, Gorx. Cap B.-Esper. 
Clivina Striatipennis , Gorx. 
Cayenne. 


ANNALES 


. Carabus Prevost, Gor x. Sibérie. 
. Id, Carcel, DErarorTe.Smyrne. 
. Omophron Capense, Gory. Cap 


de Bonne-Espérance. 


. Panagœus Regalis, Gory. Sé- 


négal. 


. Id. Myops , Gory. Sénégal. 
. Id. Vicinus, Goryx. Brésil. 
. Callistus 4-Pustulatus , Gory. 


Cap de Bonne-Espérance. 


. Chlœnius Guérin, Gor x. Sénég. 
. Id. Opulentus. Durr., Sénégal. 
. Id. Mirabilis, Buquer. Sénégal. 
. Id. Ernest, Buquer. Sénégal. 

. Id. Porcatus, Gorx. Ind. Orient. 
. Id. Max, Gory. Sénégal. 

. Id. Brunel, Buquer. Sénégal. 

. Id. Gory, BuquET. Sénégal. 

. Id. Leprieur, Buquer. Sénégal. 
. Id. Auricollis, Gorx. Cap de 


Bonne-Espérance. 


. Id. Algerinus, Gory. Alger. 
. Id. Capensis , Gorv. Cap de 


Bonne-Espérance. 


. Id. Marginipennis , Gorx. Cap 


de Bonne-Espérance. 


. Epomis Capensis, Gorx. Cap 


de Bonne-Espérance. 


. Id, Senegalensis, Gor x. Sénégal: 
. Oodes Gory, Buquer. Sénégal. 
. Id. Rufipes, Gory. Sénégal. 

. Id, Politus, Gorx. Sénégal. 

. Dolichus Rufus. Goryx. Cap de 


Bonne-Espérance. 


75 


80. 
81. 


100. 


Pristonychus Algerinus , Gorx- 
Alger. 

Id. Chilensis, Gory. Chili. 

Omalosoma Vigorsa,Gory. Nou- 
velle-Hollaude. 


. Feronia (Pœcilus) Cyanea. CHE- 


VROLAT. Alger. 


. Zabrus Gibbusus, MÉNESTRIER. 


Russie méridionale. 


. Id. Globosus, Gorx. Alger. 
. Amblygnathus Niger , Gory. 


Bresil. 


. Sélénophorus Confusus , Gorx. 


Sénégal. 


. Id. Fulvipes, Gory. Sénégal. 
. Id. Cupreus, Gorx. Sénégal. 

. Id. Cupripennis, Gorx:Cayenne. 
. Hypolithus Vicinus , 


Gorx. 
Cayenne. 


. Id. Javanus, Gory. Java. 
. Harpalus Gory, Borspuvar.Nou- 


velle-Hollande. 


. Tetragoncderus Bax, Gory. Sé- 


négal. 


. Id. 4-maculatus, Gor x. Sénégal. 
. Id. Leprieur, Buquer. Sénégal. 
. Lachnophorus Niger , Gorx. 


Cayenne. 


Id, Bi-punctatus,Gorv.Cayenne. 
. Bembidium Cupreum, Gorx. 


Sénégal. 


. Id. Aurichalceum, Lacorpaïre. 


Cayenne. 
Id. Taciturnum, Gor x. Sénégal. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 471 


Megacephala Lacordairei (Gory, Cayenne), du cabi- 
net de M. Gory. 


(Long. 7 lignes 172, larg. 2 lign. 3}4) 


Cyanei-obscura; ore, antennis, ano pedibusque ferrugineis ; 
clytris punctatis, cyaneis. 


Tête grosse; front large ; yeux assez saillans ; lèvre su- 
périeure courte, transversale. 

Corselet plus large antérieurement que la tête, se rétré- 
cissant postérieurement. 

Elytresallongées, cylindriques, plus larges que le corselet, 
arrondies à leur extrémité, ponctuées, surtout vers leur 
base. 

Lèvre supérieure, mandibules, palpes, antennes, ex- 
cepté les deuxième, troisième, quatrième et cinquième 
articles qui sont plus obscurs, extrémité de l'abdomen et 
pattes ferrugineux. | 

Cette belle espèce a été rapportée par M. Lacordaire du 
voyage qu'il a fait à Cayenne en 1831 et 1832. 

Cicindela Varians (Gorx, Cayenne), du cabinet 
de M. Gory. 


Cicind. Gilvipes , Dej. catal. pag. 2. 
(Long. 4 lign. 172.) 


Cylindrica, supra viridi obscura ænea, subtus viridi cyanea; 
ore, antennis pedibusque flavis ; elytris punctatis maculis- 
que tribus marginalibus albis. 


Tête creusée entre les yeux, couverte de petites rides 


KE. 14 


172 ANNALES 
longitudinales ; yeux gros ; corseiet cylindrique , son bord 
antérieur un peu prolongé sur la tête, carré à sa base, 
couvert de petits points enfoncés très serrés, avec deux 
impressions transversales, la première après le bord anté- 
rieur , la seconde avant la base, 

Ecusson petit, triangulaire. 

Elytres couvertes de points enfoncés, très serréss carrées 
à leur base, coupées obliquement à l'extrémité et sur 
chaque, trois points blancs placés du côté externe, le pre- 
mier petit à Fangle huméral, le second plus fort un peu 
après le milieu de sa lniriens et le troisième un peu dilaté 
en bande tout-à-fait terminale. 

En dessus, vert bronzé obscur, avec des reflets plus 
cuivreux sur la tête et le corselet; dessous vert bleu; 


bouche, yeux, antennes et pattes fauve pâle. 


Cicindela Lacordairei(Desran, Cayenne), du cabinet 
de M. Gory. 


Cicind. Lacordaire, Dej. catal. pag. 2. 
(Lons. 3 lign. 172.) 


Cylindrica, supra viridi obscuro ænea , subtus viridi cyanea, 
elytris punctatis maculisque duabus marginalibus albidis, 
pedibus flavis. 


Eïle ressemble à la Brasiliensis pour la forme, mais elle 
est plus petite. Tête large entre les yeux , couverte de pe- 
üutes rides longitudinales dans toute cette partie; yeux très 
gros, brun noir. 

Antennes au moins aussi longues que la moitié du corps. 

Corselet cylindrique, finement ponctué avec une ligne lon- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 173 


gitudinale dans son milieu à peine visible et une impression 
transversale après son bord antérieur et une autre avant 
sa base. 

Ecusson petit, triangulaire, aigu. 

Elytres couvertes de gros points enfoncés , réguliers ; 
carrées à la base, coupées obliquement à l'extrémité avec 
deux points blancs sur les côtés externes le premier vers 
les deux tiers de la longueur, le second à l'extrémité. 

Entièrement vert obscur, cuivreux en dessus; vert bleu 
en dessous, pattes fauve pâle. 


Cicindela Brunet (Buquer, Sénégal), du cabinet de 
M. Buquet. 


(Long. 6 lign., larg. 2 Uign.) 
Cylindrica ; cyanea ; elytris profundi punctatis. 


Tête assez large et fortement striée, surtout pres des 
yeux qui sont très saillans. 

Corselet plus long que large, arrondi au milieu et un 
peu rétréci postérieurement avec deux sillons transversaux, 
lun près du bord supérieur et l’autre un peu au-dessous 
de sa base; la ligne longitudinale qui est dans son milieu 
est peu apparente et joint les deux sillons , il est très for- 
tement strié. 

Ecusson triangulaire, ponctué; élytres cylindriques, 
élargies légèrement vers l'extrémité, épineuses à la suture, 
couvertes de gros points réguliers; vers l'extrémité, le long 
de la suture, sept gros points. 

Entièrement d’un très beau bleu. 


174 ANNALES 
Cicindela Ismenia (Buquer, Grèce), du cabinet de 
| M. Buquet. 


Cie. Ismenia, Buquet. Dej. catal. pag. 3. 
(Long. 5 lign. 172, larg. 2 lign. 374.) 


Viridis, pectore pedibusque rubro cupreis, elytris puncts, 
maculis quatuor albidis. 


Lèvre supérieure jaunâtre avancée, presque arrondie ; 
tête méplate large, fortement striée longitudinalement ; 
yeux peu saillans ; corselet court, strié, presque carré, à- 
peu-près de la largeur de la tête à sa partie antérieure, et 
un peu rétréci postérieurement, avec deux sillons trans- 
versaux, l’un près du bord supérieur, l’autre près de la 
base, et une ligne longitudinale qui joint les deux silions. 

Elytres plus larges que le corselet, peu convexes, presque 
planes, allongées, arrondies à l'extrémité; sur chaque, 
deux taches, la première, placée vers les deux tiers de la 
longueur et près du bord externe; la seconde, à l'extrémité; 
tête, dessus du corselet, élytres, verts. 

Antennes, dessous du corps excepté l'abdomen qui e:t 
bleu, rouge cuivreux, taches blanches. 


Cicindela Vidua (Gorx, cap Bonne-Espérance), du 
cabinet de M. Gory. 


(Long. 5 lign. 172, larg. 2 lign. 174.) 


C. Supra nigro-obscura, subtus viridi-cyanea ; elytris punc- 
tis duobus ad basin tribusque ternibus fasciis albis. 


Lèvre supérieure transversale , légèrement avancée avec 
trois dents dans son milieu. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 155 


Tête assez grosse, creusée entre les yeux; yeux assez 
saillans. 

Corselet aussi large antérieurement que la tête, un peu 
plus étroit postérieurement, lésèrement granulé; les deux 
sillons transversaux et la ligne longitudinale peu marqués. 

Elytres larges, planes, arrondies à leur extrémité, lé- 
gèrement épineuses à la suture, plus fortement ponctuées 
à leur base que sur tout le reste; sur chaque élytre, deux 
points et trois bandes : le premier assez gros à l'angle hu- 
méral; le deuxième beaucoup plus petit à la base près de 
ja suture. La première bande fait suite au premier point et 
descend sur l’élytre presque jusqu’à son tiers en se dirigeant 
vers la suture; la seconde dont la naissance est du côté 
de son bord externe, prend vers les deux tiers, s'abaisse 
un peu et se courbe en forme de C vers la suture; la 
troisième enfin est terminale, et longe l'extrémité de l’é- 
Iytre. 

Dessus du corps noir mat, dessous vert bleu foncé ; lèvre 
supérieure, mandibules, excepté l'extrémité, paipes, points 
et bandes blanc jaunâtre. 

Cette espèce a été rapportée par les fils Verreaux. 


Cicindela Hispanica (Gory, Espagne), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 6 lign. 172, larg. 2 Hign. 172.) 


C. Viridi-fusca, elytris lunula humeralt apicalique integra, 
fasciaque media sinuata ad marginem lateralem dilatata 


albis. 


Lèvre supérieure transversale, peu avancée avec trois 
petites dents. 


176 ANNALES 


Tête assez bombée, chagrinée; yeux moyens; corselet 
coupé carrément, antérieurement , et postérieurement ; se 
rétrécissant postérieurement. Elytres ponctuées, plus larges 
que le corselet, arrondies à leur extrémité. 

Dessus du corps, vert foncé mat; dessous, vert cuivreux, 
couvert de petits poils blanchätres. 

Sur chaque élytre, troïs bandes : da première forme la 
lunule humérale, la seconde occupe une partie du bord 
externe, se dilate transversalement dans son milieu et se 
recourbe en forme de C sans atteindre la suture, la troisième 
occupe la terminaison, elle s’élargit vers la suture et a un 
crochet à sa partie supérieure qui se dirige vers lacourbure 
de la seconde bande ; elles sont , ainsi que le labre, d’un 
blanc jaunûtre. 

J'ai recu cette espèce des environs de Cadix. 


Cicindela Sobrina (Gory, Italie), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 5 lign., larg. x lign. 374.) 


Subcylindrica, viridi obscura ; elytris puncto humerali ma- 
cula marginali, lunulaque apicis albis. 


Cette espèce est très voisine de la Germanica de Fabricius, 
je croyais même que ce n'en était qu'une variété; mais 
en ayant eu un grand nombre d'individus identiques 
entre eux, je me suis convaincu qu'elle devait former 
une espèce. 

Lèvre supérieure avancée, avec trois petites dents peu 
saillantes ; arrondie; tête grosse, fortement striée entre les 
yeux; yeux très saillans; corselet un peu plus étroit que la 
tête, plus long que large et presque cylindrique, les deux 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 157 


sillons transversaux, et la ligne longitudinale à peine ap- 
parens. | 

Elytres assez allongées, s’élargissant vers l’extrémité avec 
deux lignes longitudinales de points assez marqués. 

Sur chaque élytre, un petit point arrondi à la base, au 
milieu, un plus gros près du bord externe, qui se termine 
par une petite ligne se dirigeant vers la suture, et une 
tache en croissant à l'extrémité ; ces points blanc mat. 

Lèvre supérieure et palpes jaunâtres ; tête, corselet, des- 
sous du corps vert obscur ; élytres et pattes, vert très foncé. 

Cette espèce est propre à l'Italie. 


Cicindela Venustula (Gorv, Cayenne), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 3 lign. 172, larg. 1 lign. 374.) 


C. Elytris viridi-nigricentibus , capite, thorace, abdomine pe- 
dibusque viridi-cupreis , puncto fasciäque mediä sinuatà 
transversa , apicali irresularti albis. 


Lèvre supérieure avancée, arrondie; tête grosse; yeux 
sallans ; corselet étroit, plus long que large, cylindrique. 

Elytres presque une fois plus larges que le corselet, assez 
planes, et presque en forme de parallélogramme, épineuses 
à la suture. Tête, corselet, les trois premiers articles des 
antennes, dessous du corps, vert cuivreux; autres articies 
des antennes et élytres noir mat, avec beaucoup de pe- 
tits atomes rouges-lacquesque l’on aperçoit à la loupe. 

Sur chaque élytre un point et deux bandes : le point 
placé sur le disque, la bande qui n’atieint ni le bord ex- 
terne, ni la suture , est en forme de zigzag, et la partage 


_— 


179 ANNALES 
dans son milieu; l’autre, irrégulière est en forme de lunule, 
borde son exirémité; points et bandes blanc jaunâtre. 

Cette jolie petite espèce se trouvait dans une collection 
de Cayenne, que j'ai achetée en 1830 ; M. Lacordaire vient 
aussi de la rapporter du même pays. | 


Cicindela Guérin (Gory, Cayenne), du cabinet de 
M. Gory. 


Cicind. Parvula? Dej. catal., pag. 5. 
(Long. 3 lign.) 


Subcylindrica, supra viridi fusco-ænea; elytris lunula , 
vita media transversa et longitudinali, punctoque fulors. 


Léèvre supérieure et moitié des mandibules , fauve très 
pâle, extrémité noire. 

Têtetrès finement ponctuée; corselet presquecylindrique, 
peu allongé. 

Elytres carrees à la base, arrondies à l’extrémité. 

Sur chaque, une lunule humérale, une petite bande vers 
le milieu de sa longueur, qui prend au bord externe, s'a- 
vance transversalement, descend jusqu’au deux tiers de sa 
longueur un peu avant d'être arrivée à la suture, et se 
termine par un crochet ; à l'extrémité, un petit point. 

Dessus, d’un vert rouge cuivreux; tête, corselet, antennes 
et pattes d'une couleur plus bronzée ; dessous, vert bleu, 
couvert de poils blanchâtres. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 


Casnonia Quadri-maculata (Gorx, Cayenne), du 
cabinet de M. Gory. 


(Long. 3 lign. +, larg. 1 hign. 


Nigro-violacea, elytris striatis, luteo bimaculatis ; antennis 
pedibusque rufis , pallido variegatis. 


Tête lisse, grande, presque en forme de parailélogramme, 
large entre les yeux, assez avancée antérieurement, pro- 
longée postérieurement, très mince un peu avant sa jonc- 
tion au corselet, et terminée par un nœud arrondi et un 
peu renflé, qui s’enchâsse dans ce dernier. 

Mandibules assez saillantes; antennes plus longues ee 
la tête et le corselet réunis. 

Corselet lisse, beaucoup plus étroit que la tête, cylin- 
drique, reñflé postérieurement, avec les bords antérieur 
et postérieur relevés. 

Elytres plus larges que la tête, un peu arrondies posté- 
rieurement et tronquées un peu obliquement à l'extrémité, 
siriées avec des points assez profonds et serrés. 

Sur chaque élytre deux taches perpendiculaires. 

Corps noir violacé; mandibules, antennes, taches des 
élytres et pattes d’un fauve clair. 

- Cet insecte se trouvait dans une collection de Cayenne 
que j'ai achetée en 1830; M. Lacordaire l'a pris pendant 
son séjour dans ce pays. 


180 ANNALES 


Casnonia Maculicornis (Gory, Cayenne), du cabi- 
net de M. Gory. 


(Long. 4 lign., larg. 1 lign.) 


Drunnea ; thorace cylindrico; elytris striato punctatis , an- 
tennis pedibusque maculatis. 


Tête en forme de parallélogramme, peu avancée anté- 
rieurement , très rétrécie postérieurement. 

Corselet allongé, presque cylindrique, très renflé posté- 
rieurement , avec les bords antérieur et postérieur relevés. 

Ecusson petit, triangulaire. | 

Elytres striées , ponctuées, parallèles, très échancrées à 
l'extrémité; avec deux épines , ane extérieure , et l’autre à 
la suture, très prononcées, couvertes de petites élévations 
qui se confondent. 

Brun noir. ° 

Antennes avec le troisième article ferrugineux, les sep- 
tième , huitième et neuvième d'un blanc sale. 

Pattes ferrugineuses , avec la base des cuisses blarc sale. 

Cet insecte a été trouvé à Gayenne par M. Lacordaire, 
et rapporté par lui; il porte le numéro sept dans son ca- 
talogue. 


Casnonia Geniculata { CusvrorarT, Brésil), du ca- 
binet de M. Chevrolat. 


(Long. 4 lign.) 


Nigra- fusca; elytris postice duabus parvis lineis, flavis ; 
antennis pedibusque fulvis, genibus nigris. 


Tète en forme de parallélosramme, lisse, très large entre 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 181 


les yeux, prolongée postérieurement , très mince avant sa 
jonction au corselet, de fortes impressions sur sa partie 
antérieure. ; 

Corselet très étroit, cylindrique , renflé dans son milieu, 
avec sa partie antérieure et sa base relevées ; avec la loupe 
on aperçoit de petites rides transversales. 

Elytres plus larges que la tête, légèrement tronquées à | 
leur extrémité. 

Sur chaque quelques petites côtes, à la base et à l'ex- 
trémité; sur celles de l'extrémité deux petites taches blan- 
châtres, longitudinales. 

Brun noir, avec les antennes et les pattes fauves et les 
genoux noirs. | 

Sur tout le corps quelques poils roussâtres très dis- 
séminés. 


Cienodactyla Drapiez (Gory, Cayenne), du cabinet 
de M. Gory. | 


(Long. 5 lign. +, larg. 2 lign.) 


Viridi obscura; elytris striatis, punctatis, ultimis articulis 
antennarum pedibusque flavis. 


Tête assez grande, large, surtout entre les yeux, rétrécie 
brusquement à sa partie postérieure. 

Corselet moins large que la tête; presque plane, coupé 
carrément ; à sa partie postérieure un sillon large, enfoncé 
de chaque côté; près des angles postérieurs on aperçoit 
quelques points dedars, une ligne longitudinale dans son 
milieu ; élytres beaucoup plus larges que le corselet, allon- 
gées, planes , arrondies à leur base et à leur extrémité, sar 


102 ANNALES 


chacune on distingue neuf lignes formées de petits points 
enfoncés , assez serrés ; sur la troisième ligne, du côté de 
la suture, il y a six points plus larges et moins enfoncés, 
placés à égale distance. 

Tête, corselet, premier et deuxième articles des antennes, 
brun rouge, très foncé, luisant. 

Elytres, dessous du corps brun rouge, très foncé, cha- 
toyant en vert. 

Antennes, excepté les deux premiers articles, et pattes 
fauve clair. 

Cette espèce m'a été donnée par M. Drapiez. 


Cienodactyla Maculata | Gorx, Cayenne), du ca- 
binet de M. Gory. 


Cienod. Lacordairei ? Dej. catalog. p. 6. 
(Long. 5 lign. ?, larg. 1 lign. =) 


Capite, elytrisque nigris ; thorace quatuor maculisque 
elytrorum, pedibusque fulris. 


Tête arrondie, large entre les yeux, rétrécie brusque- 
ment à sa partie postérieure, tenant au corselet par un col 
court et cylindrique. 

Corselet lisse, plus long que large, bombé, très étroit 
antérieurement, s'élargissant, coupé carrément postérieure- 
ment ; sur son milieu une petite ligne longitudinale enfon- 
cée ; élytres beaucoup plus larges que la tête, coupées car- 
rément à la base, arrondies à leur extrémité : elles sont 
striées et finement ponctuées ; sur chaque, deux taches, la 


première sur le disque, la deuxième vers les deux tiers et 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 183 


occupant presque tout le reste ; en outre, le long du bord 


externe une petite bande maroinale. 


5 
Les taches, la bande, les trois premiers articles des an- 
tennes , le corselet et les pattes, fauves ; la tête, les derniers 
articles des antennes et les élytres , noirs. 
Cet insecte a été envoyé de Cayenne par M. Lacordaire, 
et désigné dans le catalogue de son deuxième envoi sous le 


numéro 18. 


Cienodactyla T'ristis (Gory, Cayenne}, de la 
collection de M. Gory. 


Ctenod. Obscura ? Dej. catal., pag. 6. 
(Long. 3 lig., larg. 1 lig.) 
Nigro-obscura, Rae pedibusque flavis. 


Tête lisse, moyenne, élargie entre les yeux, très rétrécie 
postérieurement , tenant au corselet par un col court. 

Corselet un peu plus long que la tête, étroit antérieure- 
ment, s élargissant, et coupé carrément postérieurement ; 
avec des stries fines , transversales , et une petite ligne lon- 
gitudinale enfoncée, à peine apparente. 

Elytres légèrement striées et finement ponctuées , très 
larges, coupées carrément à leur base, arrondies à leur 
extrémité. | 

Antennes, cuisses, pattes et tarses, jaune pâle: tout le 
reste du corps noir bronzé. 

Cet insecte a été envoyé de Cayenne par M. Lacordaire, 
et désigné dans le catalogue de son deuxième envoi sous le 
numéro 10. 


184 ANNALES 


Zuphium Fleuriasi (Buquer, Sénégal}, du cabinet 
de M. Buquet. 


(Long. 5 lig. :, larg. 2 lig. ) 
Rufum , elytris cum macul& rotundata. 


Tête triangulaire. tenant au corselet par un col très 
court, cylindrique , très petit. 

Corselet très finement ponctué, en forme de cœur allongé 
et tronqué, plus large que la tête à sa partie antérieure, 
bordé, avec ses angles postérieurs très relevés et une ligne 
longitudinale, peu sentie dans son milieu. 

Ecusson petit, triangulaire. 

Elytres allongées , arrondies à la base, carrées à l’extré- 
mité, finement striées et ponctuées, les bords externes re- 
levés. 

Sur chaque élytre ue grande tache à l'extrémité plus 
obscure que le reste du corps, qui est rouge fe: rugineux. 

Tout cet insecte est d’une forme aplatie. 


Aqgra Buqueti (Gory, Brésil), du cabinet 
de M. Buquet. 
(Long. 9 lig. +, larg. 2 lig. ) 


2 


Wiridi cyanea; capite angusto-ovali, lœvi, postice sparse 
punctato ; elytris profunde striato punctatis, apice oblique 
truncato-emarginatis , subbidentatis ; antennis pedibusque 
ferrugineis. 


Tête aplatie, arrondie postérieurement , et tenant au 
corselet par un col court, cylindrique. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 185 


Corselet arrondi, renflé postérieurement, avec des points 
enfoncés, disposés en lignes longitudinales, et les inter- 
valles entre ces lignes un peu relevés. 

Elytres pa*allèles , arrondies à la base, tronquées obli- 
quement à l'extrémité , avec la dent extérieure et celle de la 
suture très saillantes. 

Chaque élytre striée et fortement ponctuée; les points 
sont plus marqués en se rapprochant du côté externe ; en- 
tièremert d'un bleu-verdâtre très obscur , avec les antennes 
et les pattes d'un rouge ferrugineux. 


Agra Brunipennis (Gory, Cayenne), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 7 lign., larg. 2 lign.) 


OEnco-fusca; capite ovali, lœvi; elytris lineatæ punctatis, 
apice subtruncatis, extrorsum unidentatis; antennis pe- 


dibusque Jerruginess. 


Tête de forme ovale, allongée, lisse, avec deux petites 
lignes longitudinales enfoncées, de chaque côté entre les 
yeux. 

Corselet un peu plus long que la tête, assez étroit anté- 
rieurement, s'élargissant postérieurement; lisse, avec un 
sillon de chaque côté, dans lequel on aperçoit quelques 
gros points irrégulièrement placés. 

Ecusson petit, arrondi. 

Elytres deux fois plus larges que le corselet, tronquées 
un peu obliquement à leur extrémité, avec des lignes lon- 
gitudinales formées par de gros points énfoncés; noir 
bronzé, antennes, palpes et pattes, ferrugineux. 

Gette espèce m'a été envoyée de Cayenne. 


180 ANNALES 


Agra Chevrolat (Gory, Brésil intérieur), du cabi- 
net de M. Gory. 


(Long. 5 lign. ©, larg. 1 lign. =.) 


Crlindrica, viridi cuprea, capite ovali, lævi, thorace lineato 
profunde punctato ; elytris profunde punctato excavatis 
apice truncatis; capte, antennts, abdomine pedibusque 


rufrs. 


Tête ovale, lisse, un peu rétrécie entre les yeux, avec 
une petite ligne longitudinale à sa partie postérieure. 

Corselet une fois plus long que la tête, beaucoup plus 
étroit à sa partie antérieure; à-peu-près de même largeur 
à sa base, avec deux sillons peu marqués, dans lesquels on 
aperçoit, vers la base, des points enfoncés, irréguliers, les 
bords antérieur et postérieur relevés. 

Elytres plus larges que la tête, tronqnées carrément à 
leur extrémité ; sur leur base, de petites lignes enfoncées, 
avec des points; sur le reste, des taches irrégulièrement 
placées, avec des points dans leur enfoncement ; palpes , 
tête, antennes, abdomen et pattes, brun rouge; élytres, 
cuivre rouge avec les taches vertes. 

Cette espèce, qui est une des plus petites, m'a été don- 
née par M. Chevrolat auquel je l'ai dédiée. 


Cymindis Guadelupensis (Gory, Guadeloupe), du 
cabinet de M. Gory. 


(Long.  g.=) 
Fusca , elytris striatis subtilissime punctatis, margine laterali 
maculisque sparsis obsoletis ; antennis pedibusque fulvis. 


Elle ressemble , à la première vue , à la Variegata de Dei. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 187 


Tête finement sranulée antérieurement; corselet en cœur, 
avec les bords latéraux très relevés et saillans , une ligne 
longitudinale très fine dans son milieu, les angles antérieurs 
très saillans. 

Ecusson très petit, triangulaire. 

Elytres striées et très finement ponctuées. Sur chaque 
élytre, une ligne longitudinale sur le bord externe; un 
point au milieu de sa base et une petite tache irrégulière 


presque à son extrémité; de plus, quelques petits atomes 
sur son milieu. 


Entièrement brune. 


Ligne, point, tache, atomes, antennes et pattes fauves. 


Cymindis Maculata (Gory , Colombie), du cabinet 
de M. Gory. | 


(Long. 4 lig., larg. 1 lig. +.) 


Brunnea ; elytris punctato striatis, margine laterali maculis- 
que sparsis obsoletis ; antennis pedibusque ferruginets. 


Cette espèce ressemble beaucoup à la Variegata, décrite 
par M. le comte Dejean , dans son Species, pag. 217, n. 19. 
Cependant elle en diffère par la forme du corselet et par les 
élytres, qui sont plus étroites. | 

Tête ovale, assez avancée, peu rétrécie postérieurement, 
fortement ridée longitudinalement entre les yeux, avec une 
impression assez profonde près l'insertion de chaque an- 
tenne. 

Corselet plane, cordiforme, plus long que large, échan- 
cré antérieurement , prolongé postérieurement ; ses bords 
latéraux très relevés, avec ses angles de la base très saillans, 


U 
IT. 19 


en ANNALES 


une ligne longitudinale peu enfoncée dans son milieu, et 
beaucoup de rides transversales; de plus, à sa partie anté- 
rieure, vis-à-vis de la tête, quelques rides longitudinales qui 
n'arrivent pas jusqu'au tiers de sa longueur. 

Eiytres étroites, allongées, striées, et légèrement ponc- 
tuées. 

Sur chaque élytre, une bande marginale latérale, plu- 
sieurs petites taches placées irrégulièrement , et vers l’ex- 
trémité; près du bord extérieur on en distingue trois ou 
quatre près l’une de l’autre, qui sont plus apparentes. : 

Tête noire; corselet, élytres, dessous du corps brun 
rouge foncé; premier article des antennes, bande latérale 
marginale , taches, jaune ferrugineux. 


Calleida Rufulu (Gorx, Sénégal), du cabinet de 
M. Buquet. 


(Long. 4 lign., larg. 1 lign. =.) 


Ferrugineu à elytris strialis, strus inlerstitusque punclatis 
truncatis. 


Tête allongée, ponctuée ; corselet ponctué, allongé, ar- 
rondi antérieurement, coupé carrément à la base; ses 
angles postérieurs un peu relevés , avec une ligne longitudi- 
nale enfoncée dans son milieu. Elytres allongées, parallèles, 
arrondies à la base, tronquées à l'extrémité; striées et ponc- 
tuées dans les stries et dans les intervalles; entièrement 
rouge ferrugineux, avec les cuisses et l'abdomen un peu 
plus foncés. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 189 


Calleida Splendida (Gorx, Brésil intérieur), du cabi- 
net de M. Gory. 


(Long. 4 lign. +, larg. 1 lign. +.) 


Cyanea, capite thoraceque viridibus , elytris sulcatis, trun- 
calts. , 


Tête ovale, un peu rétrécie postérieurement, corselet 
arrondi antérieurement sur ses côtés, coupé carrément à 
sa base; les angles postérieurs relevés; ridé transversale- 
ment, avec une ligne longitudinale enfoncée dans son 
milieu ; écusson petit , aigu. 

Elytres allongées, presque parallèles, arrondies à la 
base, tronquées à l'extrémité, striées ; palpes, mandibules 
ettarses noirs; les trois premiers articles des antennes fauves, 
le reste noir. 

Tête et corselet vert brillant, élytres et dessous du corps 
d’un beau bleu. 

Cette espèce a été rapportée par M. Saint-Hilaire. 


Plochionus Boisduval (Buquer, Sénégal) , du cabinet 
de M. Buquet. 


(Long. 3 lign. =, larg. 2 lign.) 
Testaceus, elytris striatis. 


Cet insecte ressemble au Plochionus Bonfilsii de M. le 
comte Dejean , il en diffère cependant par la taille qui est 
plus petite et les élytres qui sont plus tronquées oblique- 
ment à l'extrémité. 


To. 


190 ANNALES 

Tête triangulaire, peu avancée, lisse, avec deux impres- 
sions longitudinales entre les yeux. 

Antennes presque aussi longues que la tête et le corselet 
réunis. 

Corselet plus large que la tête, presque carré, avec ses 
angles antérieurs arrondis et sa base coupée carrément; les 
bords latéraux fortement déprimés, surtout vers les angles 
postérieurs; une ligne longitudinale dans son milieu et 
de petites stries transversales. Ecusson triangulaire. 

Elytres beaucoup plus larges que le corselet, peu al- 
longées, arrondies à la base, fortement trorquées oblique- 
ment à l'extrémité, strices et lisses. 

Entièrement rouge ferrugineux, avec la tête plus foncée. 


Lebia Viard (Gory, Brésil), du cabinet de M. Gory. 
(Long. 3 lign. +, larg. r lign. <.) 


Azurea , capite, thorace, abdomine, pedibusque rufis ; an- 
tennis ,femoribus apice nigris. 

Tête presque triangulaire, un peu rétrécie postérieure- 
ment, plane, avec deux impressions ponctuées près des 
yeux. 

Corselet court, plus large que long, presque carré et lé- 
gèrement rebordé; les angles antérieurs très arrondis; les 
postérieurs coupés carrément et très relevés; il est un peu 
convexe, et le mili u de sa base est très peu prolongé; 
une petite ligne longitudinale enfoncée au milieu et une 
fort: impression transversale à sa base qui sépare la partie 
qui se prolonge. 

Ecusson triangulaire, petit. 

Elytres trés finement ponctuées, beaucoup plus larges 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 191 


que le corselet, ayant presque la forme d’un carré long, 
leurs angles arrondis, et leur extrémité tronquée un peu 
obliquement. 

Tête, corselet, dessous du corps, cuisses jaune foncé ; 
antennes et pattes noires; élytres bleu d'azur. 

Je dois cette jolie espèce à la générosité de M. Viard , au- 
quel je l’ai dédiée. 


Lebia Elegans (Gory, Cayenne), du cabinet de 
M. Gory. 


Lebia Azureipennis ? Dej. catal., pag. 9. 
Flava, elytris costati cyaneis, profunde sulcatis. | 


Tête ovale, peu rétrécie postérieurement, légèrement 
granulée entre les yeux, ceux-ci gris et assez gros. 

Corselet court, transversal, plus large que la tête, ayant 
ses bords latéraux relevés. 

Elytres sillonnées, plus larges que le corselet, arrondies 
à leur base, s’élargissant, coupées obliquement à leur ex- 
irémité. 

Tête , antennes, corselet, dessous du corps, et cuisses 
jaune pâle, avec les élytres d’un beau bleu: les genoux 
et les pattes noirs. 

Cette jolie espèce, rapportée de Cayenne par M. Lacor- 
daire, est désignée dans son dernier catalogue sous le n. 25. 


192 ANNALES 


Lebia Cæca (Gory, Brésil), du cabinet de M. Gory. 
(Long. 5 lign., larg. 1 lign. +) 


Fulva, elytris striatis, macula nigra cordiformi ad basinr 
elytrorum. 


Tête ovalaire, peu rétrécie postérieurement, avec un en- 
foncement de chaque côté. 

Corseiet plus long que large, arrondi, avec des stries 
transversales à pee visibles, et une ligne lonsitudinale en- 
foncée dans son milieu. | 

Elytres striées, arrondies à la base et à l'extrémité. 

Sur chaque élytre, un large cercle oblong qui occupe 
depuis la partie humérale, jusque passé le milieu , en joi- 
gnant la suture. Ce cercle est irrégulier; entièrement fauve, 
avec le cercle noir. | 

Je dois cette espèce à la générosité de M. Chevrolat. 


Lebia Nigro-maculata (Gory, Carthagène), du ca- 
binet de M. Gory. 


(Long. 2 lign. <.) 
 Pallida , elytris striatis, duabus maculis nigris. 


Tête lisse, avec quelques légères rides entre les yeux. 

Corselet arrondi, avec ses bords latéraux très relevés 
et une ligne longitudinale dars son milieu. 

Ecusson très petit, triangulaire. 

Elytres striées, allongées, arrondies à leur extrémité, 
avec deux taches : la première, grande et irrégulière, est 
autour de l'écusson, la seconde, transversale vers Îles 
deux tiers de leur longueur, se dilate sur la suture. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 193 


Entièrement jaune testacé, avec les deux taches noires. 
Cette espèce a été envoyée par M. Lebas, et portait le 
numéro 804, dans son catalogue. 


Lebia Pallipes (Gorx, Carthagène), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 2 lign., larg. 1 lign.) 


Testacea, capite, macula cordiformi ad basin elytrorum , 
altera postica irregulart ad marginem divergente sutura- 
que NLOTIS. 


Tête convexe, plane, couverte de stries longitudinales 
très serrées; corselet arrondi, très finement ponctué, une 
petite ligne longitudinale enfoncée dans son milieu , ayant 
ses bords latéraux très relevés. 

Elytres striées, plus larges que le corselet, arrondies à 
la base, légèrement tronquées à l’extrémité. À leur nais- 
sance, et au-dessous de l’écusson, il y a une large tache 
cordiforme commune aux deux, suivant la suture, et se 
réunissant vers les deux tiers à une autre tache qui va en 
diminuant et en zigzag vers le bord externe. 

Entièrement jaune pâle, excepté la tête et les taches qui 
sont noir mat. 


Coptodera Flavo signata (Gory, Sénégal), du ca- 
binet de M. Gory. 


(Long. 4 lign. ;, larg. 3 lign.) 


Capite thoraceque nigro-piceis ; elytris nigris, strialis, ma- 
culis duabus flavis. 


Tête assez grande, triangulaire, couverte de petits points 
enfoncés assez marqués, et de rides irrégulières. 


194. ANNALES 


Corselet plus large que long, arrondi, coupé carrément 
postérieurement, avec les bords latéraux relevés, et une 
ligne longitudinale enfoncée dans son milieu ; il est lisse. 

Elytres légèrement striées, avec de petits points enfoncés 
et serrés dans chaque strie, à-peu-près le double plus larges 
que le corselet, assez allongées, presque parallèles, pres- 
que planes et arrondies à leur extrémité. 

Sur chaque, deux taches : la première, presque arrondie, 
touche à l’angle huméral et n’atteint pas la suture ; la se- 
conde, placée près de l'extrémité , part de la suture et s’é- 
tend entre la quatrième et la cinquième stries ; ces taches, 
les palpes et les antennes fauve foncé, tout le reste du 
corps, noir brillant. 


Coptodera Viridipennis (Gory, Java), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 3 lign., larg. x lign. :.) 


Viridi-cyanea , capite thoraceque nigris subtilissime striatis, 
antennis, abdomine pedibusque fulvis. 


Tête triangulaire, avec deux sillons longitudinaux assez 
enfoncés entre les yeux. 

Corselet arrondi, finement ponctué, ayant ses bords la- 
téraux relevés, une ligne longitudinale enfoncée dans son 
milieu et un large sillon transversal, ponctué un peu en 
avant du bord postérieur. 


Ælytres plus larges que le corselet et s'élargissant ; carrées 
à la base, tronquées obliquement à l'extrémité, finement 
striées, avec quelques gros points seulement du côté externe. 


| 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 195 
Palpes, antennes, pattes et dessous du corps fauve 
foncé. 
Tête et corselet noirs. 
Elytres, vert brillant. 


Coptodera Velor (LACORDAIRE, Cayenne), du cabinet 
de M. Gory. 


S 2 
(Long. 2 lign. +) 
Fusca ; elytris valde striatis, antennis pedibusque ferruginets. 


Tête avec une forte impression triangulaire entre les 
yeux, ceux-ci assez gros et gris; corselet bombé, arrondi, 
avec ses côtés relevés ; ses angles antérieurs et postérieurs 
coupés carrément, une ligne longitudinale dans son milieu, 
et de chaque côté de sa base une impression bien marquée. 

Ecusson triangulaire, aigu ; élyires fortement striées , les 
intervalles lisses et une rangée de points enfoncés près du 
bord externe, elles sont carrées à la base et sinuées lége- 
rement à l'extrémité. 

Entièrement brune avec les antennes et les pattes ferru- 
gineuses. 


Coptodera Nigripennis (Gorx, Cayenne), dn cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 2 lign. +, larg. © lign.) 


Ferruginea, elytris truncatis nigris, striatis , maculaque fer- 


ruginea ; 


Tête presque triangulaire, lisse, avec un sillon assez en- 
foncé près des yeux. 


196 ANNALES 

Corselet plus long que large, coupé carrément postérieu- 
rement, ayant ses angles légèrement relevés et une ligne 
longitudinale enfoncée, très peu marquée, dans son milieu; 
en outre, avec une forte loupe, on voit quelques stries 
transverses. 

Elytres plus larges que le corselet, s'élargissant, coupées 
carrément à leur extrémité, striées et finement ponctuées. 
Vers les deux tiers de chaque, et près de la suture, on 
aperçoit une petite tache fauve. 

Elytres , noir brillant, tout le reste du corps fauve. 

Cet insecte a été envoyé de Cayenne par M. Lacordaire 
et désigné, dans son troisième envoi, sous le numéro 16. 


Orthogonius Malabariensis (Gory, côte de Malabar), 
du cabinet de M. Gory. 


(Long. 8 lign.=, larg. 4 bign.) 


Piceus, thoracis margine, elytris femoribusque ferrugineis, 
tarsis pubescentibus , subtilissime striato punctatis. 


Il est entièrement d’une couleur très luisante; tête avec 
quelques rides transversales et deux impressions longitudi- 
nales entre les yeux. 

Corselet transverse, lisse, beaucoup plus large que long, 
coupé carrément, antérieurement et postérieurement; les 
angles antérieurs arrondis, les postérieurs carrés ; bords 
latéraux un peu relevés et déprimés, avec deux impres- 
sions transverses, l'une après le bord antérieur, l'autre 
avant la base. 

Ecusson petit, triangulaire. 

Elyires plus larges que le corselet, parallèles, carrées à 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 197 


leur base, arrondies à leur extrémité, finement ponctuées 
et striées; le long du bord externe, une rangée de points 
plus marqués, et trois gros points sur chaque : le premier est 
placé à la base, sur la troisième strie; le second au milieu, 
sur la seconde strie, et le troisième à leur extrémité, sur 
cette même strie. 

Tête et disque du corselet noirâtres, tout lereste du corps 
couleur de poix, derniers articles des antennes et tarses 
pubescens. 


Ce bel insecte m'a été donné par M. Melly. 
Helluo Heros (Gory, Brésil), du cabinet de M. Gory. 
(Long. 12 lign., larg. 4 lign.) 


Niger, labro subtransverso ; thorace brevt, punctato ; elytris 
elongatis, parallelis, punctatostriatis ; ore, antennis, tibiis 
abdomineque postice ferrugineis. 


_Lèvre supérieure arrondie , tête plane, très large entre 
les yeux, très rétrécie postérieurement en forme de col, 
ponctuee fortement. 

Yeux blanc jaune, très saillans. 

Corselet plus large que la tête, ponctué, arrondiantérieu- 
rement sur les côtés, nullement échancré pour recevoir la 
tête, brusquement rétréci, cordiforme, avec les angles 
postérieurs saillans, aigus et relevés ; coupé carrément pos- 
térieurement; une impression Ho antérieure en 
arc de A deux longitudinales près des angles posté- 
rieurs assez Eine et assez profondes; une autre ligne lon- 
gitudinale enfoncée dans son milieu. 

Elyires très allongées, parallèles, arrondies à la base et 


198 ANNALES 


à l'extrémité. Sur chacune, sept sillons assez profonds 
dans le fond desquels on aperçoit une rangée depetits points 
enfoncés ; sur les sillons, deux rangées de gros points en- 
foncés assez espacés les uns des autres. 

Pattes courtes, très aplaties. 

Dessus du corps, noir brillant ; bouche pe des- 
sous du corps, pattes, a nnubes 


Brachinus  HoFauE (Gory, Egypte), du cabinet de 
M. Gory. 


Elytris costatis, nigris, puncto humerali, margine laterali, 
fascia dia dentata abbreviata apiceque testacets. 


Il manque à ceite espèce la tête et le corselet, il a été 
tApporré d'Egypte par le célèbre voyageur, M. Def dl à 
la générosité duquel je la dois. 

Elytres sillonnées, arrondies à la base, aus carré- 
ment à l'extrémité, sur chaque élytre, une bande margi- 
nale latérale; à l'angle huméral, une tache descendant un 
peu, en forme de pointe, et sur le milieu une large bande 
transverse, irrégulière, plus étroite vers la suture. 

Elytres noir mat; tout le reste jaune pâle. 


Brachinus Cinctus (Gorx, Sénégal), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 7 lg. +, larg. 4 lis.) 


Testaceus, abdomine nigro, elytris costatis, nigris, paral- 
lelis , puncto humerali, margine laterali, fascia media 
parva, dentata, abbreviata apiceque , testacets. 


Tête bombée , légèrement ridée; corselet oblong, coupé 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 


carrément à sa base et à son extrémité; à sa base une im- 
pression transverse en forme d'un arc de cercle; sur son 
milieu une petite ligne longitudinale peu marquée; il est 
entièrement entouré d'une petite ligne noire, plus appa- 
rente à sa partie postérieure. 

Elytres allongées, sillonnées, bombées , presque carrées 
à l'extrémité; sur chaque élytre une raie marginale laté- 
rale, qui se termine par un point rond à l'angle huméral; 
sur le milieu une bande dentée de chaque côté, assez 
étroite, n'atteignant pas la suture. 

Elytres, abdomen et un point au genou de chaque patte 
noir mat, tout le reste du corps jaune-testacé. 


Brachinus Gory (Buquer, Sénégal), du cabinet de 
M. Buquet. 


(Long. 3 lig., larg. x lig.) 


Testaceus , elytrorum sutura maculaque postica rotundata 
fuscis, 


Corselet allongé, cordiforme, ayant ses angles antérieurs 
arrondis, et les postérieurs un peu saillans et coupés car. 
rément ; ligne longitudinale du milieu assez marquée. 

Elytres avec des côtes peu senties, plus larges que le 
corselet , peu allongées, presque arrondies à la base et à 
l'extrémité. 

Entièrement jaure-testacé, avec les yeux, la suture et 
une tache sur chaque élytre, placée vers l'extrémité, brun- 
noir. 


200 ANNALES 


Brachinus Leprieur ie Sénégal), du cabinet 
de M. Buquet. 


4 9 


(Long. 1 lig. +; larg. à lig.) 


Testaceus , elytrorum sutura abbreviata tribus maculaque 


Juscis. 


Corselet allongé , cordiforme, avec les angles postérieurs 
peu saillans , et Fonpe carrément ; ligne longitudinale du 
milieu peu marquée. 

Elytres lisses , plus larges que le con ee , en ovale 
presque carré, un peu moins larges à la base qu'à l'extré- 
mité, légèrement convexes et coupées carrément à l'ex- 
trémité. 

Entièrement d'un jaune-testacé; sur chaque élytre trois 
taches : la première à l'angle huméral , la deuxième, allon- 
gée, est vers les deux tiers de l'élytre du côté externe, et la 
troisième, arrondie, à l'extrémité. 

Ces taches sont noires, ainsi que la suture, qui n’atteint 
ni la base ni l'extrémité. 


Brachinus Galamensis, (Buquer, Sénégal ), du 
cabinet de M. Buquet. 
(Long. 2 lig. Z, larg. r lig. 7.) 
Testaceus ; elytrorum sutura lata maculaque magna fuscis. 


Corselet ponctué, en forme de cœur tronqué, peu 
allongé, la ligne longitudinale du milieu peu marquée. 
Elytres lisses, plus larges que le corselet, en ovale 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 201 


presque carré, un peu convexes et lécèrement carrées à 
l'extrémité. 

Sur chaque élytre une grande tache couvrant tout le 
disque. | 

Entièrement jaune-testacé, avec la suture et la tache 
brun-noirâtre. 


PBrachinus BErasiliensis (Gory, Brésil), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 5 lig. 7, larg. 2 lip.) 


Capite, primo articulo antennarum , thorace, scutello pe- 
dibusque rufo-ferrugineis , abdomine obscuro , elytris cos- 
tatis , nigro-viridibus. 
Tête avec quelques petites impressions longitudinales 

entre les yeux : ceux-ci gris ; deuxième , troisième et qua- 

trième articles des antennes noirs , le reste pubescent. 

Corselet allongé, avec ses angles antérieurs très arron- 
dis, ses bords très relevés, ses angles postérieurs saillans, 
et la »ase carrée; une ligne longitudinale peu sentie et 
quelques petites rides transversales. 

Ecusson triangulaire. 

Elytres carrées à la base, s’élargissant un peu vers l’ex- 
trémité, qui est très arrondie ; elles ont des côtes élevées, 
et les intervalles sont lisses. 

£ête , premier article des antennes, corselet, écusson et 


pattes rouge-ferrugineux ; élytres noir-vert; dessous du 
corps obscur. 


202 - ANNALES 


Brachinus OEquinoctialis (Gorx, Carthagene ;, du 
cabinet de M. Gory. | 


Brach. Lebasi? Dej. catal. p. 12. 
(Long. 4 lig. +.) 


Capite, antennis, thorace, scutello, sutura elytrorum, pe. 
dibusque rufo-ferrugineis ; elytris nigro-viridibus, sub- 
costatis ; abdomine obscuro. 


'ête lisse, avec deux fortes impressions entre les yeux : 
ceux-Ci ROITS. | 

Corselet plus long que celui du Mexicanus , moins échan- 
cré avant ses angles postérieurs, ceux-ci très aigus, les 
antérieurs arrondis; une ligne longitudinale, très sentie 
dans son milieu. | | 

Ecusson triangulaire, très aigu , avec un point élevé dans 
son milieu. 

Elytres presque parallèles, bombées, très échancrées 
postérieurement, avec des côtes élevées et les intervalles 
lisses. | 
Tête, antennes, corselet, écusson , suture des élytres et 
pattes rouge-ferrugineux , abdomen obscur, élytres vert- 
bleu , avec quelques reflets cuivreux. 


Eurydera Spinosa (Gory, Madagascar), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 9 lig., larg. 4 lig. ) 


Atra, thorace cordato, elytris postice spinosis profunde 
striatis, externe punctalis. 


Tête ovalaire, aplatie, quelques rides longitudinales de 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 203 


chaque côté des yeux, avec une forte impression sur le 
milieu. 

Corselet plus large que long, échancré pour recevoir 
la tête , ayant ses angles antérieurs arrondis, ceux posté- 
rieurs coupés carrément ; ses bords latéraux très relevés ; 
de chaque côté de ses angles postérieurs une forte impres- 
sion, une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu, et 
de petites rides transversales sur toutes ses parties. 

Elytres au moins une fois plus larges que le corselet, 
arrondies à la base et à l'extrémité, épineuses à la suture; 
elles sont striées, et ont, le long de chaque côté externe, 
une rangée de gros points enfoncés ; leurs bords très 
relevés. / 

Entièrement brun-noir. À 

Cette espèce m'a été donnée par M. Latreille. 


ÆEurydera Flavicornis (Gory, Madagascar), du cabi- 
net de M. Gory. 


( Long. 6 lig., larg. 3 lig. ) 


Atra, elytris rotundatis , subtilissime striatis , postice spinosis 
maculaque flava , antennis fulvis. 


Tête assez large , rétrécie en arrière. 

Corselet plus large que la tête, antérieurement aplati, 
en forme de cœur, tronqué carrément en arrière, bords 
latéraux très relevés, une forte impression de chaque côté 
des angles postérieurs, une ligne longitudinale, enfoncée 
dans son milieu, et de petites rides transversales dans 
toutes ses parties. 

Elytres striées , très larges, ovales, ayant leurs côtés ex- 


IL. :6 


204 ANNALES 


ternes relevés , tronquées antérieurement , arrondies à l’ex- 
trémité, épineuses à la suture ; cette épine droite. 

Sur chaque élytre une tache irrégulière couleur d'orange, 
placée sur le disque et touchant la suture. 

Antennes et dessous des pattes fauves ; entièrement 
brun-noir. 

Cet insecte est méplat : je crois cette forme propre au 


genre. 
Je dois cette espèce à la générosité de M. Desmarest. 


Catascopus Rufipes (Buquer, Sénégal), du cabinet 
de M. Buquet. 


(Long. 4 lig. +, larg. r lig. =.) 


Viridi-cyaneus , elytris striato-punctatis ; antennis , abdomine 


pedibusque ferruginetis. 


Tête finement ridée, allongée , rétrécie postérieurement, 
avec un sillon longitudinal de chaque côté, près des 
yeux, et une impression transversale derrière ; yeux très 
saillans. 

Corselet plus large que la tête à sa partie antérieure, 
plus étroit à sa base, presque en forme de cœur tronqué, 
bords relevés ; une ligne longitudinale bien marquée dans 
son milieu, fortement ridé, et deux impressions transvér- 
sales peu marquées. 

Ecusson lisse, petit, triangulaire. 

Élytres beaucoup plus larges que le corselet, assez 
allongées, presque parallèles, tronquées obliquement et 
échancrées à l'extrémité, striées et fortement ponctuées ; 
avec trois points enfoncés distincts, entre la troisième 


strie. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 205 


Dessus du corps bleu-verdâtre , dessous noir; extrémité 
de l'abdomen et pattes rouge-ferrugineux. 


Catascopus Madagascariensis (Gorx, Madagascar), 
du cabinet de M. Gory. 


(Long. 4 lis.) 


Ore, antennis, margine thoracis, pedibusque ferruginets, 
capite, thorace, elytrisque nigro-viridibus ; elytris costatis , 
truncatis externe punctatrs. 


Tête large, aplatie, finement ridée entre les yeux; ceux-ci 
saillans. 

Corselet coupé carrément à son bord antérieur; ses ar- 
gles antérieurs très arrondis, ses bords relevés, déprimés; 
rétréci un peu avant ses angles postérieurs, qui sont carrés 
et aigus ; sa base carrée; trois impressions longitudinales, 
une de chaque côté des bords et une dans son milieu ; deux 
transversales , une après le bord antérieur, l’autre avant sa 
base. 

Elytres avec des côtes élevées, carrées à la base, échan- 
crées à l'extrémité; de chaque côté de l'échancrure une 
épine ; un point placé sur la troisième côte, et une rangée 
de plus gros le long de chaque bord externe. 

Bouche, antennes , marge du corselet et pattes, ferrugi- 
neux ; tête, corselet, élytres noir-vert. 


16. 


206 ANNALES 


Graphipterus ÆArcuatus (Gory, Cap de Bonne- 
Espérance), du cabinet de M. Gory. 


(Long. 7 lig., larg. 3 lig.) 


Niger; thoracis margine albida ; elytris albidis , sutura li- 
neaque interrupta » ATCUGIG , RISTIS. 


Il ressemble beaucoup au Trilineatus; mais il est plus 
grand ; le corselet plus étroit à sa base, les élytres plus lon- 
gues, plus arrondies, et enfin la ligne qui est dessus est 
beauconp plus étroite et interrompue. 

Tête assez forte, bombée , ponctuée, avec une carène de 
chaque côté, qui longe les yeux. 

Corselet en cœur, très rétréci postérieurement; son bord 
antérieur très peu sinué , et la base nullement échancrée. 

Ecusson petit, triangulaire, fortement ponctué. 

Elytres ovales, très arrondies à leur extrémité. 

Sur la tête une large bande longitudinale. 

Sur le corselet une large bande longitudinale, se rétré- 
cissant postérieurement. 

Sur chaque élytre une ligne longitudinale, ne touchant 
ni la base ni l'extrémité; cette ligne est interrompue dans 
son milieu, en forme de crochet; il y en a une autre le 
long de l4 suture, qui se diminue tellement vers les deux 
tiers qu'elle devient presque invisible. 

Toutes ces bandes, lignes , et tout le reste du corps noir- 
mat; tandis que ce qui reste à découvert de la tête, du 
corselet et des élytres, est parsemé de petits poils si serrés 
que ces parties paraissent blanc-jaunâtre. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 207 


Graphipterus Obscurus (Hors, Caffrerie), du 
cabinet de M. Gory. 


(Long. 5 lig., larg. 2 lig. 2.) 
Niger, elytris albis, vitta nigra. 


Tête assez avancée, plane, ponctuée. 

Corselei beaucoup plus large que long, en forme de erois- 
sant, le bord antérieur très échancré ; les angles postérieurs 
arrondis. 

Elytres très courtes, arrondies à la base et à l'extrémité. 

Je ne possède qu'un individu fort mal conservé de cet 
insecte ; je crois cependant qu'il existe sur le corselet une 
bande longitudinale dans son milieu. 

Sur chaque élytre une bande large , longitudinale sur 
son milisu , l'occupant dans toute sa longueur. 

Les deux premiers articles des antennes fauves, les autres 
plus foncés. 

Corselet et élytres couverts d'un duvet blanchätre ; le 
reste du corps, avec les lignes du corselet et des élytres, 
noir mat. 

Je dois cette espèce à la générosité de M. Hope, ento- 
mologiste anglais, qui possède une magnifique collection. 


Scarites Doguerau ( Gory, Cap de Bonne - Espé- 
rance ), du cabinet de M. Gory. 
(Long. 18 lie. larg. 6 lig.) 


Niger; tibiis anticis dentatis, postice bidenticulatis ; elytris 
oblongo-ovatis , siriatis, striis lœvigatis , punctoque pos- 
{ico impresso. 


Tête grande, presque carrée et assez plane ; avec de fortes 


208 ANNALES 


rides longitudinales antérieurement ; presque lisse près du 
corselet, et deux fortes impressions qui partent de la lèvre 
supérieure , et s'arrêtent à la hauteur des yeux; lèvre supé- 
rieure fortement sillonnée, avec trois petites dents ; mandi- 
bules anssi longues que la tête, fortement ridées dans toute 
leur longueur , avec trois lignes très élevées; la mandibule 
droite a trois dents : celle de gauche n’en a que deux. 

Corselet plus large que long, très échancré antérieure- 
ment, un peu prolongé au milieu de la base , et lécèrement 
sinué ; avec une petite échancrure de chaque côté, au point 
correspondant à l'angle postérieur ; il a une ligne longitudi- 
nale enfoncée dans son milieu , une autre transversale, pa- 
rallèle au bord antérieur , et des stries longitudinales très 
serrées entre cette ligne et le bord antérieur ; il y en a éga- 
lement de transversales des deux côtés du corselet, avec 
une forte impression de chaque côté, vis-à-vis le prolonge- 
ment de sa base; les bords latéraux et la base sont fortement 
relevés. 

Ecusson assez grand, triangulaire, échancré dans son mi- 
lieu , fortement ridé à sa partie antérieure, lisse à sa parue 
postérieure. 

Elytres striées, aussi larges que le corselet ,-bombées, 
arrondies à l'extrémité, lécèrement granulées le long du 
bord externe , avec un point distinct sur la troisième strie, 
du côté de la suture, près de l'extrémité; leur base est un 
peu sinué+, avec un petit rebord en forme d'épine à leur 
partie humérale. 

Jambes antérieures avec trois fortes dents extérieures et 
une petite échancrure au-dessus de la dernière dent. 

Entièrement noir lisse. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 209 


Scarites Hope (Gorx, Cap de Bonne - Espérance), 
du cabinet de M. Gory. 


(Long. 14 lig., larg. 4 lig. o.) 


Niger; tibiis anticis tridentatis, elytris ovatis subconvexis , 
subiilissime punctatis, punctisque duobus posticis im- 
pressis. 


Mandibules presque aussi longues que la tête avec deux 
lignes élevées dessus, ce qui les fait paraître creusées, avec 
deux fortes dents. à 

Lèvre supérieure fortement ridée, terminée par trois 
dents. 

Tête large, carrée, ridée longitudinalement à sa partie 
antérieure ainsi que près des yeux, lisse à sa postérieure; 
elle a deux fortes impressions longitudinales, qui partent 
de la ligne transversale qui est après la lèvre supérieure et 
qui vont jusqu à la hauteur des yeux. 

Corselet aussi large que long , échancré antérieurement, 
arrondi postérieurement, un peu sinué dans le milieu de 
sa base; il a une petite dent de chaque côté , au point cor- 
respondant à l'angle postérieur ; une ligne longitudinale 
enfoncée dans son milieu et une autre transversale, parallèle 
au bord antérieur ; on aperçoit entre cette ligne transver- 
sale et le bord antérieur, des stries longitudinales très peu 
marquées. 

Élytres lisses , allongées, arrondies à l'extrémité, la base 
forme un angle peu saillant de chaque côté; les bords ex- 
ternes peu rebordés et légèrement granulés; trois dents 
extérieures aux pattes antérieures; sur chaque élytre, à 
l'extrémité et près la suture, deux gros points enfoncés. 


210 ANNALES 


Entièrement noir lisse; toutes les pattes couvertes de 
poil roux. 


Clivina Striatipennis (Gory , Cayenne), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 2 lig. +, larg. + big.) | 


Brunnea, elytris elongato-ovatis, profunde striato- ne < 
antennis pedibusque rufrs. 


Tête petite, presque triangulaire, avec une forte impres- 
sion de chaque côté, près des yeux. 

Corselet globuleux , lisse. 

Elytres striées, très fortement ponctuées, plus larges 
que le corselet ; coupées carrément à la base, arrondies à 
l'extrémité. 

Brun-rouge foncé, antennes et pattes ferrugineuses. 

Cet insecte a été trouvé par M. Lacordaire, et désigné 
dans son second catalogue, sous le numéro 24. 


Carabus Prevost (Gorx, Sibérie), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 13 lig., larg. 5 lig.) 
Oblongo-ovatis; niger, elytris oblongis , granulatis. 


Tête grosse, avancée, ridée, surtout à sa partie anté- 
rieure. Û 
Corselet plus large que la tête, plus long que large, un 
peu arrondi sur les côtés, couvert de petites rides trans- 


versales ; une ligne longitudinale enfoncée , très peu mar- 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 211 


quée dans son milieu, une impression de chaque côté, 
vers l'angle postérieur, peu marquée ; échancré antérieure- 
ment, les bords latéraux rebordés, relevés vers les angles . 
postérieurs; ceux-ci peu prolongés en arrière, et formant 
un angle très peu sensible avec la base, qui parait presque 
échancrée en arc de cercle. 

Ecusson large, court, triangulaire, avec deux petites 
impressions. 

Elytres très finement granulées, très allongées, arron- 
dies à la base et à l'extrémité, s’élargissant dans leur mi- 
lieu ; les bords externes relevés. 

Entièrement noir; avec les sept derniers articles des an- 
tennes pubescens. 


Carabus Carcel (DrraportTe, Smyrne), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 12 lign., larg. 4 lign. =) 


Ovatus, niger, thorace brevi, largo , elytris ovatis convexts, 
leranulatis, punctisque obsoletis impressis, triplici serie. 


Il ressemble, à la première vue, au Grœcus de M. le 
comie Dejean, mais il en diffère par le corselet qui est plus 
court et plus large ; par les élytres plus longues, plus bom- 
bées et surtout plus rétrécies à l’extrémité, et par la granu- 
lation des élytres qui sont couvertes de points enfoncés dans 
le Grœcus. 

Tête fortement chagrinée. 

Corselet court, plus large que long, fortement granulé, 
avec une petite ligne longitudinale enfoncée dans son mi- 
lieu, les bords latéraux peu relevés, sa partie antérieure 
coupée carrément, les angles postérieurs peu relevés, peu, 


212 ANNALES 


prolongés en arrière, ce qui fait paraître la base très peu 
échancrée. 

Elytres allongées, bombées, arrondies à la base avec le 
bord externe relevé, pointues à l'extrémité, elles sont for- 
tement granulées, avec trois rangées de points enfoncés 
très peu marqués. 

Entièrement noir mat. 

Je possède mâle et femelle de cette espèce qui m'a été 
donnée par M. Delaporte. 


Omophron Capense (Gory, cap de Bonne-Espérance), 
du cabinet de M. Gory. 


(Long. 2 lign. +, larg. r lign. +.) 


Pallido testaceum , capite postico, thoracis macula media 
viridi auratis ; elytrorum sutura fusca. 


Cet insecte est de forme plus arrondie que ceux de ce 
genre. 

Corselet fortement ponctué, avec ses bords antérieurs 
très sailianiset baissés, sa base un peu prolongée surl'écusson. 

Elÿtres très arrondies, uñ peu plus larges que le corselet, 
fortement striées et ponctuées. Sur la partie antérieure de 
la tête, une tache triangulaire argentée. 

Bords latéraux du corselet, argentés, ainsi qu’une ligne 
qui borde extérieurement les élytres; le reste de la tête et 
du corselet, vert doré; sur les élytres, une grande tache ir- 
régulière brune. 

Tout le reste de l’insecte, pâle testacé. 


23 


DE LA SOCIÉTÉ ENLOMOLOGIQUE. 213 


Panagœus Regalis (Gorx , Sénégal), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 12 lign., larg. 4 lign.) 


Alter, thorace rotundato profunde punctato, elytris sulcatis , 
maculis sub quadratis duabus flavis. 


Tête fortement ponctuée, avec une forte impression de 
chaque côté près des yeux. 

Corselet rond, légèrement échancré antérieurement, 
prolongé à sa base, qui est coupée carrément, une petite 
échancrure à ses angles postérieurs ; ses bords latéraux très 
largement relevés, il est couvert de très gros points enfon- 
cés, avec une impression longitudinale dans son milieu. 

Elytres bombées, allongées, arrondies à la base et à 
l'extrémité, fortement sillonnées et ponciuées. 

Sur chaque élytre, une bande et une tache jaunes. 

La bande qui n’atteint ni le bord externe, ni la suture, 
est transverse et placée vers le tiers de sa longueur, la tache 
est également transverse, un peu échancrée et n'atteint ni 
le bord externe ni la suture, elle est placée presque à son 
extrémité. 

Entièrement noir. 

Ce bel insecte se trouvait dans une collection du Sénégal 
que jai achetée en 1829. 


Panagœus Myops (Gory, Sénégal), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 8 lign., larg. 3 lien. =.) 
Ater, elytris punctato-striatis, macula postica testacea. 


Tête plus fortement ponctuée à sa base. 


214 ANNALES 

Corselet arrondi, coupé droit à ses parties antérieure et 
postérieure, fortement ponctué, avec une ligne longitudi- 
nale assez marquée dans son milieu, et de chaque côté près 
des angles postérieurs, une forte impression longitudinale. 


Ecusson court, triangulaire. 
Elytres presque carrées à la base, arrondies à l'extrémité, 
bombées, ‘striées et ponctuées; les côtes des stries sont 


également ponctuées. 
Sur chaque te, une grande tache jaune irrégulière , 


placée presque à l'extrémité. 
Entièrement noir, légèrement pubescent en-dessus avec 


le bord externe des De verdâtre. 
Ce bel insecte se trouvait dans une collection Fu Sénégal, 


que j'ai achetée en 1920. 


Panagœus Vicinus (Gory, Brésil), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 3 lign. +, larg. 1 lign. :.) 


Aer, elytris rufis, basi, fascia media apiceque nigris. 


Il ressemble un peu au Crux-Major de Fabr., mais il en. 
diffère par le prolongement du corselet qui est plus rétréci 
postérieurement; cette espèce est aussi voisine du Fasciatus 
de Say. 

Tête lisse, avec une ligne ponctuée de chaque côté des 
yeux, et une transverse, élevée , près du col. 

Corselet arrondi, rétréci postérieurement, un peu pro- 
longé et la base coupée carrément, entièrement couvert de 
poils longs et serrés, roussätres. 

Ecusson petit, triangulaire, fortement ponctué, ce qui 
le fait paraître creusé dans son milieu. 

Elytres plus larges que le corselet, presque parallèles , 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 215 


allongées et arrondies à l'extrémité, striées et fortement 
ponciuées à la base, une tache commune arrondie, une 
bande transversale plus large que dans le Crux-Major qui 
ne va pas tout-à-fait au bord externe, cette bande s’élargit 
sur la suture, et une autre tache à l'extrémité commune 
aux deux élytres qui sont couvertes de longs poils assez 
espacés. 

La tache de la base, la bande transversale et la tache de 
l'extrémité noires. 

Entièrement noir; élytres rouge ferrugineux avec les 
taches de la base, de l'extrémité et la bande transversale 
noires. 

Cet insecte vient du Brésil. 


Callistus Quadri-pustulatus (Gory, cap de Bonne- 
Espérance), du cabinet de M. Gory. 


(Long. 2 lign. +, larg. 1 lign.) 


Ater, thorace rubro, elytris macula duabusque albo-to- 
mentosis. 


Lèvre supérieure courte, transversale et peu échancrée, 
mandibules peu avancées, arquées , étroites et très aiguës ; 
palpes peu saillans, dernier article assez allongé, ovalaire 
et presque terminé en pointe. 

Tête triangulaire, fortement ponctuée. 

Corselet arrondi, presque en forme de cœur, finement 
ponctué, avec une petite ligne longitudinale peu enfoncée 
dans son milieu ; ses angles postérieurs un peu relevés avec 
une forte impression de chaque côté, il est légèrement 
échancré à sa partie antérieure et coupé carrément à sa 
base. 


216 ANNALES 


Elytres presque en ovale allongé, stries très finement 
ponctuées. 

Sur chaque élytre, deux petites taches transversales, la 
première, placée plus du côté externe que de la suture et 
presque au tiers de sa longueur, la seconde, un peu plus 
large, sur une ligne perpendiculaire à la première, et vers 
les trois quarts de sa longueur. 

Noir mat. 

Sur la tête, une large tache d'un beau bleu. 

Corselet rouge, taches des élytres et des pattes, blanc 
sale. 

Jusqu'à présent on ne connaissait que deux espèces dans 
ce genre; j'ai reçu cette jolie petite du Cap où elle a été 
trouvée par les fils Verreaux. 


Chlœnius Opulentus (Dupont, Sénégal), du cabinet 
de M. Reiche. 
(Long. 7 lign. +, larg. 3 lign.) 
Viridi-æneus , capite thoraceque ovato ; elytris profunde stria- 


tés, strüs punctatis, sutura lata obscuriori, antennis pedi- 


busque flavis. 


Il ressemble beaucoup, à la première vue, au Splendidus 
de Dejean, la couleur des élytres est d’un vert bronzé moins 
clair, moins brillant et moins doré ; la tête est plus large, 
le corselet plus rétréci et plus déprimé postérieurement. 

Tête allongée, large, non rétrécie postérieurement, assez 
fortement ponctuée et deux impressions longitudinales 
bien marquées entre les veux, ceux-ci bruns. 

Corselet ponctué, un peu plus large que la tête, plus 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 217 


long que large, les angles antérieurs arrondis, ceux pos- 
térieurs aigus; les côtés un peu déprimés ; une ligne dans 
son milieu, une forte impression longitudinale de chaque 
côté de la base, et une transversale un peu au-dessus. 

Ecusson lisse, petit, triangulaire. 

Elytres convexes , plus larges que le corselet, allongées, 
presque parallèles, carrées à la base, arrondies à l’extré- 
mité, stries assez fortement marquées et finement ponc- 
tuées , sur la dernière du côté externe, on voit des poinis 
plus forts. 

Tête, corselet, élytres vert bronzé, avec quelques re- 
flets dorés , écusson noir, suture des élytres, noirâtre, an- 
tennes et pattes, jaune très pâle, dessous du corps brun, 
un peu moins foncé à l'abdomen. 


Chlænius Guérin (Gory, Sénégal), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 9 lign., larg. 4 lign.) 


Capite thoraceque viridi-æneis , nitidis, elytris pubescentibus 
subtilissime striatis, margine fascia transversa pone me- 
dium , puncto postico, antennis pedibusque testaceis. 


Tête non rétrécie postérieurement, avec des points en— 
foncés peu rapprochés, et quelques rides longitudinales de 
chaque côté des yeux. 

Corselet plus large que la tête, arrondi sur les côtés, 
presque plane, couvert de points enfoncés assez espacés 
les uns des autres; sur le milieu, une petite ligne longitu- 
dinale enfoncée à peine sentie, et de chaque côté de sa 
base une forte impression ; très légèrement échancré à la 


219 ANNALES 


partie antérieure et coupé carrément à sa base, les angles 
antérieurs arrondis et baissés, ce qui le fait paraître bombé 
antérieurement; ceux postérieurs peu arrondis. 

ou. 

Elyires finement striées, plus larges que le corselet, en 


Ecusson petit, triangulaire, ai 


ovale allongé, rétrécies à l'extrémité qui est presque termi- 
née en pointe ; elles sont couvertes d'un duvet si serré, que 
l'on n'aperçoit pas la couleur du fond, ce qui les fait pa- 
raître pubescentes. 

Sur chaque élytre, une bande marginale latérale qui, 
se dilatant au milieu, forme une tache de forme ronde qui 
s'étend jusque vers la troisième strie, cette bande est plas 
large depuis la partie humérale jusqu’à la tache, que depuis 
la tache à l'extrémité, une autre petite tache un peu avant 
l'extrémité. 

Tête, corselet, vert brillant , élytres vertes, pubescentes , 
lèvre, palpes, antennes, bandes, taches, pattes et abdo- 
men , jaune testacé. 

Je dois cette belle espèce à la générosité de M. Guérin, 
auquel je l'ai dédié. 


Chlœnius Mirabilis (Buquer, Sénégal), du cabinet 
de M. Buquet. 


(Long. 9 lign., larg. 3 lign. ‘.) 


Capite thoraceque viridi-cupreis , punctatis, elytris nigris, 
striatis, interstitüs punctatis, margine lato, maculis dua- 
bus margine cohærentibus pedibusque flavis ; antennis basi 
rufo-testaceis. 


A , . . 72 sr. 
Tête ponctuée, presque triangulaire, non rétrécie pos- 
térieurement. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 


Corselet presque arrondi, cependant un peu plus long 
que large, fortement ponctué avec une ligne longitudinale 
peu marquée dans son milieu et une impression de chaque 
côté de la base. 

Elytres plus larges que le corselet, en ovale allongé, 
convexes. 

Sur chaque élytre, une large bordure latérale plus dilatée 
à l'angle huméral avec deux taches qui joignent cette bor- 
dure et placées ainsi : la première, sur le milieu et Ja 
deuxième un peu avant l'extrémité. 

Antennes noires avec les trois premiers articles ferruei- 
neux ; tête, corselet vert foncé, chatoyant en cuivreux. 

Elytres et dessous du corps, noir, bordure, taches et 
pattes, jaune d’ocre. 


Chlænius Ernest (Buquer, Sénégai) , du cabinet de 
M. Buquet. 


(Long. 6 lign., larg. 2 lign. :.) 


Capite viridi-æneo, elytris nigro-piceis, margine , maculis 
duabus margine cohærentibus, antennis, thorace pedibus- 


que flavis. 


Cette espèce ressemble un peu à l’Eximius de M. le comte 
Dejean; mais le corselet en est moins large et la forme et la 
disposition des taches des élytres ne sont plus les mêmes, 

Tête petite, triangulaire, couverte de petits points en- 
foncés. 

Corselet légèrement pubescent et couvert de petits points 
serrés très enfoncés , plus large que la tête, plus long que 
large, arrondi sur les côtés, presque plane, ligne longitu- 


IT. nl 5 


220 ANNALES 


dinale fine et assez marquée, le bord antérieur échancré et 
les angles postérieurs arrondis. 

Elytres plus larges que le corselet, en ovale allongé, pu- 
bescentes et convexes. | 

Sur chaque élytre, une large bordure qui, se dilatant 
en-dessus, forme deux taches placées ainsi: la première à 
l'angle huméral , la deuxième un peu plus bas que les deux 
tiers de l'élytre, est irrégulière, transversale et n'atteint pas 
la suture. 

Tête verte ; lèvre supérieure, palpes, antennes, corselet, 
bordure, taches et pattes, jaune citron. 

Elytres et dessous du corps noir ; le noir des élytres se 
prolonge sur le milieu du et et y forme une tache 
carrée. 


Chlænius Porcatus (Gory, Indes-Orientales), 
du cabinet de M. Gory. 


(Long. 7 lig., larg. 2 lig. +.) 


Niger, thorace punctato , elytris sulcatis, macula duabusque 
testaceis. 


Tête ponctuée, avec une forte impression longitudinale 
de chaque côté. 

Corselet beaucoup plus large que la tête, surtout à sa 
partie postérieure, qui l'est presque autant que les élytres, 
coupé carrément à sa partie antérieure et à sa base, ayant 
ses bords latéraux très relevés; surtout aux angles posté- 
rieurs qui sont peu arrondis, ceux antérieurs le sont beau- 
coup; couvert entièrement de gros points enfoncés, très 
serrés, ce qui le fait paraître rugueux ; une petite ligne 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 221 


longitudinale enfoncée, dans son milieu, et une forte im- 
pression de chaque côté de sa base. 

Elytres un peu plus larges qué le corselet, parallèles , 
arrondies à l'extrémité ; fortement striées et finement ponc- 
tuées ; les troisième, cinquième et septième stries eaucoup 
plus saillantes et lisses. 

Sur chaque élytre deux petites taches jaunes, placées 
sur son milieu, celle du côté de la suture un peu plus 
forte. 

Entièrement noir. 


Chlœnius Max (Gory, Sénégal), du cabinet 
de M. Buquet. 


(Long. 4 lig., larg. 1 lig. 2.) 


Capite, elytris nigris, thorace margine, macula postca pe- 


dibusque flavis. 


Tête petite, rétrécie postérieurement, très finement 
ponctuée. 

Corselet aussi large que long, arrondi, ponctué, avec 
une ligne longitudinale enfoncée , dans son milieu. 

Elytres striées , ponctuées , allongées , presque parallèles. 

Sur chaque élytre une bordure et une tache irrégulière, 
presque à l'extrémité. 

Tête, élytres , dessous du corps, noir; antennes, lèvre 
supérieure , bordure, tache et pattes jaune-pâle. 


n0a ANNALES 


Chlænius Brunet (Buquer, Sénégal), du cabinet 
de M. Buquet. 


(Long, 5 lis. +, larg. 2 lg). 


Nigro-cæruleus, elytris subtilissime, striatis, punctatis , ma- 
cula, antennis basi pedibusque flavis. 


Tête assez large, triangulaire, avec quelques points en- 
foncés près des yeux. 

Antennes noires , excepté les trois premiers articles, fer- 
rugineux. | | 

Corselet ponctué , arrondi antérieurement, rétréci posté- 
rieurement ; les angles postérieurs obtus, base coupée car: 
rément, avec une ligne longitudinale, peu marquée dans 
son mi ieu ,etune forteimpression dechaque côté de la base. 

Elytres beaucoup plus larges que le corselet, bombées, 
arrondies à l'extrémité. 

Sur les élytres une bande qui n'atteint pas l'extrémité, 
en forme de fer à chevai, dont les pointes remontent et 
vont jasque vers leur milieu. 

Entièrement vert bleu, excepté la bande et les pattes, 
fauve. 


Chlentus Gory {Buquer, Sénégal), de la collection 
de M. Buquet. 


(Long. 5 Le +, larg. 1 lig. i.) 


"Ts 0 7. L s: . Û 

Viridi-æneus , thorace oblongo profunde punctato; elytris 
striatis, énterstitits punctatis, macula ovata postica ; an- 
tennaruin basi pedibusque testaceis. 


Au premier coup-d'œil cette espèce pourrait être regardée 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 223 


comme un petit individu de l'espèce que M. le comte De- 
jean a nommée Mycps ; mais en la comparant ,on s'aperçoit 
promptement qu'il n’y ressemble que par la di position des 
taches, qui sont à-peu-près les mêmes. 

Tête petite, triangulaire , rétrécie postérieurement. 

Corselet oblong , couvert de points très serrés et forte- 
ment enfoncés, la ligne longitudinale du milieu très peu 
marquée , et une impression longitudmale peu marquée de 
chaque côté de la base; le bord antérieur coupé carrément; 
les côtés rebordés, un peu relevés, surtout vers ses angles 
postérieurs, qui sont coupés carrément, mais ayant leur 
sommet assez arrondi. 

Elytres allongées, convexes, ovalaires, striées , avec les 
intervalles finement ponctués. 

Sur chaque élytre , et un peu avant l'extrémité, une ta- 
che ovale. 


» 


Cette tache et les paîtes, jaune-testace. 


Chlœnius Leprieur (Buquer, Sénégal), du cabinet 
de M. Buauet. 


(Long. 6 lig., larg. 2 lig. 0.) 


Capite thoraceque viridi-Ͼneis; thorace punctato; elytris 
obscuro-vrridi-æneis, pubescentibus, striatis, interstitiis 
subtilissime punctatis ; maroine, antennis pedibusque flavo- 


pallidis. 


Cette espèce me paraît être intermédiaire entre le Cinc- 
tus de Herbst et celui d'Olivier. 

Tête triangulaire, ponctuée, avec une forte impression 
longitudinale de chaque côté des yeux. 

Corselet couvert de points très serrés, arrondi, avec- 


224 ANNALES 


deux impressions transversales et une ligne longitudinale 
enfoncée dans son milieu, et un enfoncement longitudinal 
de chaque côté de la base, les bords relevés, les angles 
postérieurs aigus, et un peu prolongés sur les s élytres. 

Ecusson triangulaire , ponctué. 

Elyires allongées, presque parallèles, striées, légèrement 
ponctuées dans les intervalles. 

Sur chaque élytre une bordure. 

Antennes, bordure et pattes fauve-pâle. 


Chlænius Auricollis(Grx, Cap de Bonne-Espérance), 
du cabinet de M. Gory. 


(Long. 4 lig. o., larg. 2 lig. 0.) 


Capite thoraceque aurato-viridis ; thorace angustato punctis 
0 e ° Q 0 0 0 Q 1 0 
sparsis impressis ; elvtris mgris, strialis, ore antennms pe- 


dibusque pullide flavis. 


Cet insecte ressemble-un peu au Chlæœnius Cylindricollis 
de Klug; mais il en diffère par le corselet, qui est moins 
bombé, moins rétréci postérieurement ; les élytres, qui 
n'ont point de bandes marginales latérales. 

Tête avec quelques petites rides, une rangée transversale 
de points enfoncés au-dessus des yeux, et une impression 
de chaque côté, près de l'insertion des antennes. 

Corselet très allongé, de la largeur de la tête à sa partie 
antérieure, s'élargissant sur les côtés, qui sont rebordés; les 
angles postérieurs coupés carrément, la base échancrée 
dans son milieu , et les angles antérieurs arrondis et con- 
tournant le col. 

La ligne longitudinale qui est dans son milieu est assez 
sentie , ainsi que l'impression longitudinale de chaque côte 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 225 


de la base, près des angles postérieurs ; sur le dessus quel- 
ques petites rides transverses et quelques points enfoncés. 

Elytres beaucoup plus larges que le corselet, striées , 
allongées; arrondies à l'extrémité ; le long du bord externe 
des points enfoncés. 

Tête, corselet, vert-doré très brillant. 

Bouche, antennes et pattes jaune-pâle ; élytres et dessous 
du corps ; noir-vert, avec le bord externe des élytres d'un 
vert moins noir. 


L+ 


Chlænius Algerinus (Gorx, Alger), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 7 lig. larg. 2 bg. +.) 


Wiridi-obscurus , capite thoraceque viridicupreis , edytris 
striatis subiilissime punctatis. 


Cet insecte est généralement méplat. 

Tête rétrécie postérieurement, finement ponctuée avec 
de petites stries transversales. 

Corselet plus large que la tête, presque en forme de 
cœur, très échancré à sa partie antérieure, coupé carrément 
à sa base ; les angles antérieurs et postérieurs aigus, les 
bords externes peu relevés ; fortement ponctués, une ligne 
longitudinale enfoncée, bien sentie dans son milieu, et une 
forte impression longitudinale de chaque côté de la base, 
près de l'angle postérieur. 

Ecusson court, triangulaire. | 

Elytres plus larges que le corselet, en ovale allongé , 
arrondies à l'extrémité ; striées et très finement ponctuées ; 
Jes bords externes un peu relevés. 

Tête, corselet vert-cuivreux. 


226 ANNALES 

Mandibules, palpes, les trois premiers articles des an- 
tennes brun-rouge très foncé, les autres pubescens. 

Ecusson, dessous du corps et pattes noir-bleu. 

Elytres vert-obscur. 

Cet insecte a été rapporté d'Alger par le lieutenant-colo- 
nel d'état-major Aupik, et m'a été donné par M. le baron 
de Feisthamel. 


Chlœnius Capensis ( Gorny, Cap de Bonne - Espé- 
rance), du cabinet de M. Gory. 


(Long. 6 hg., larg. 2 lig. 7.) 


Capite, thoraceque viridi-æneis nitidis ; elytris thalassinis, 
pubescentibus ; striatis circumdatis , margine, antennts 
pedibusque testaceis. 


Il ressemble beaucoup au Velutinus, mais la marge des 
élytres est plus étroite; le corselet un peu moins large. 

Tête ponctuée, surtout autour des yeux ; ceux-ci gris. 

Corselet plus large que la tête, plus long que large, ayant 
ses angles antérieurs très arrondis et baissés, ses angles 
postérieurs carrés , sa base un peu échancrée; il est ponc- 
tué ; une ligne longitudinale dans son milieu , qui n’atteint 
pas le bord antérieur ri la base , et une forte impression de 
chaque côté de la base. 

Ecusson en forme de cœur. 

Elytres plus larges que le corselet, oblongues, très ar- 
rondies à leur extrémité, striées, les intervalles finement 
ponctués, et une bande marginale qui les entoure. 

Tête et corselet vert-brillant. 

Antennes, bande des élytres et pattes jaune-testace. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 225 


Ecusson et élytres vert de mer pubescent. 
Dessous du corps noir. 


Chlœnius Marginipennis ( Gorx, Cap de Bonne- 
Espérance), du cabinet de M. Gory. 


(Long. 4 hg. 5, larg. x lig. +.) 


Supra viridi-æneus nitidus : elytris striatis interstitiis subti- 
DA 
lissune punctatis; marsine latissimo, aniennis pedibusque 


flavis. 


/ 


Cette espèce ressemble à l’Amictus d'Illiger, mais il en 
diffère par la taille, qui est un peu pe petite, la forme du 
corselet et des élytres. 

Tête couverte de petites rides avec deux légères impres- 
sions en avant des yeux. 

Corselet plus long que large, guère plus large que la 
tête antérieurement , rétréci postérieurement , ayant ses 
côtés arrondis ; coupés carrément à sa partie antérieure, 
sa base un peu échancrée dans son milieu, ses angles pos- 
térieurs coupés un peu obliquement , ceux antérieurs ar- 
rondis et baissés, sur le dessus quelques petits points 
enfoncés, assez éloignés les uns des autres ; la ligne longi- 
tudinale enfoncée dans son milieu, très sentie, ainsi que 
l'impression, de chaque côté de la base, vis-à-vis les angles 
postérieurs. 

Ecusson petit, triangulaire. 

Elytres arrondies à la base, s'élargissant , un peu échan- 
crées à l'extrémité ; striées et très finement ponctuées, on 
aperçoit dessus un petit duvet soyeux. 

Sur chaque élytre une large bande marginale latérale, 
plus grande à sa partie postérieure. 


228 ANNALES 


Tête, corselet, écusson , élytres, vert-brillant. 
eu bee antennes, bande des élytres et pattes jaune-pâle ; 
dessous d. corps, noir. 


ÆEpomis Capensis (Gorx, Cap de Bonne -Espérance), 
» du cabinet de M. Gory. 


(Long. 9 lig., larg. 4 lig.) 


Niger, elytris profunde striatis, subsulcatis subtilissime punce- 
lalis ; margine, antennis pedibusque flavis. 


Cet insecie ressemble au Circumscriptus, mais il en dif- 
fére par la taille, qui est un peu plus petite, et par les ély- 
tres , qui sont un peu plus bombées. 

Tête ridée et ponctuée. 

Corselet plus iarge que la tête, coupé carrément à la par- 
tie antérieure, &n peu échancré au milieu de sa base, ayant 
ses bords relevés, ses angles antérieurs aigus, contournés. 
sur le col ,le postérieurs coupés obliqjuement; sur le dessus. 
quelques points enfoncés ; une ligne longitudina’ e peu sen- 
tie dans son milieu , et une forte impression de chaque côté 
de sa base, près dés angles postérieurs. 

Elytres DH larges que le corselet, arrondies à la base 
et à l'extrémité; s'élargissant; cannelées et très finement 
ponctuées. 

Sur chaque élytre une bande marginale latérale. 

Dessus du corps vert-nair très foncé; dessous brun-foncé. 

Palpes , antennes , yeux, bande des élytres et pattes jaune- 
testacé. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 229 


Epomis Senegalensis (Gorx, Sénégal), du cabinet de 
M. Buquet. 


(Long. 7 lign. =, larg. 3 lign.) 


Viridi-cyaneus , elytris profunde striatis, margine antennis 


pedibusque flavis. 


Tête allongée, étroite, rétrécie postérieurement, ponc- 
tuée , surtout autour des yeux. 

Corselet couvert de petites rides transversales et de 
points enfoncés très espacés, plus long que large, légère- 
ment échancré antérieurement et à sa base, se rétrécissant 
postérieurement, avec une forte impression transversale, 
près du bord antérieur, et une longitudinale de chaque 
côté de sa base, la ligne du milieu peu sentie. 

Ecusson lisse, triangulaire. 

Elytres allongées, parallèles, arrondies à l'extrémité, for- 
tement striées. Sur chaque élytre une bordure assez étroite. 

Dessus du corps, vert bleu ; lèvre supérieure, palpes, 
antennes, bordure et pattes, jaune-pâle ; dessous du corps 
brun-noir. 


Oodes Gory (Buquer, Sénégal), du cabinet de M. Bu- 
quet. 
(Long. 7 lign., larg. 3 lign. 2.) 
Ovatus , niger, elytris striatis punctatis. 


Tête peu avancée, avec deux points enfoncés entre les 
yeux. 


Gorselet lisse , presque en forme de trapèze, légèrement 


230 ANNALES 


convexe, rétréci antérieurement, aussi large que les élytres 
à sa base, avec une ligne longitudinale enfoncée dans son 
milieu, qui n’atteint ni son bord antérieur, ni sa base, et 
un point enfoncé de chaque côté d'elle. 

Ecusson lisse, large, triangulaire. 

Elytres larges, assez ailongées, presque parallèles, ar- 
rondies postérieurement, striées et finement ponctuées,. 
entièrement noir brillant. a 


Oodes Rufipes (Gory, Sénégal), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 3 lign. +, larg. 2 lign.) 


Viridi-obscurus, elytris striatis, punctatis, antennis pedibusque 
picets. 


Tête triangulaire, lisse. 

Corselet convexe, presque én forme de trapèze, aussi 
large que les élytres à sa base; lisse, avec une ligne longi- 
tudinale enfoncée dans son milieu, et une impression très 
marquée de chaque côté de la base. 

Elytres beaucoup moins longues que dans l'Helopioides, 
arrondies à la base et à l'extrémité, finement striees et 
ponctuées. 

Entièrement d'un vert très obscur; palpes, antennes et 
pattes, rouge ferrugineux. 


Oodes Politus (Gorx, Sénégal), du cabinet de M. Gory. 
(Long. 3 lign., larg. x hign. 174.) 
Ovatus , niger, elytris lævigatis. 


Il ressemble, pour la taille et la forme, à l'Oodes Sub- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 235 


æneus de Dejean; mais les élytres sont plus convexes et 
lisses. | | 
Corselet aussi large que les élytres, ayant ses angles 
postérieurs prolongés un peu sur elles. 
Elytres carrées à la base, arrondies à l'extrémité. 
Entièrement noir et lisse, avec les antennes et les tarses 
brun-noir. 


Dolichus Rufus (Gory, cap de Bonne-Espérance), du 
cabinet de M. Gory. 


Long. 6 lign., larg. 2 hon. ;. 
5 re - 
Aiatus, rufus; elytris parallelis striatis, antennis tarsisque 
pubescentibus. 


Il est à-peu-près de la grandeur du Caffer & Iilger. 

Corselet se rétrécissant un peu postérieurement , pres- 
que en forme de cœur, très échancré à son bord antérieur, 
pour recevoir la tête; angies antérieurs saillans , bords ja- 
téraux relevés, angles postérieurs coupés carrément , ainsi 
que la base, près de laquelle on voit, de chaque côté, une 
assez forte impression, il a une ligne longitudinale dans son 
milieu, ei quelques petites rides transversales. 

Ecusson petit, arrondi. 

Elytres finement striées, plus larges à l'extrémité, arron- 
dies à la base, coupées carrément à l'extrémité, le long du 
bord externe, une rangée de points enfoncés, placés sur la 
neuvième strie. 

Entièrement brun rouge, avec les derniers articles des 


5 
antennes et des tarses pubescens. 


232 ANNALES 


Pristonychus ÆAlgerinus (Gorx, Alger), du cabinet 
de M. Gor Y: 


(Long. 8 lign. =.) 
Niger, elytris cyaneis, striatis externe punctatis, antennis 


pedibusque rufis. 


Il ressemble beaucoup au Terricola, mais le corselet est 
moins allongé, moins en cœur. 

Tête lisse, corselet avec ses bords latéraux relevés, ré- 
tréci postérieurement, ses angles saïllans ; une ligne longi- 
tudinale dans son milieu, une impression bien marquée de 
chaque côté de la base et des rides transversales, surtout 
dans les impressions. 

Ecusson petit, arrondi. 

Elytres avec des stries très minces, et peu enfoncées ; 
très finement ponctuées : dans la huitième strie, de très 
gros points enfoncés. Antennes et pieds brun-rouge; en- 
tièrement noir , avec les élytres bleues. 


 Pristonychus Chilensis (Gorx, Chili), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 5 lign.) 


Alatus, nigro-piceus , thorace subcordato ; elytris oblongo: 
ovatis, striatis , striis obsolete punctats. 


Il ressemble beaucoup au Complanatus de Dej. ; mais le 
corselet est moins allongé, les impressions près de la base 
moins fortes et les élytres plus planes. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 233 

Tête très allongée , avec deux impressions longitudinales 
entre les yeux, et de petites rides transversales entre ces 
impressions. 

Corselet un peu en cœur, avec une petite ligne longitu- 
dinale qui n'atteint ni son bord antérieur, ni sa base ; de 
petites rides transversales et une légère impression dechaque 
côté de la base. 

Elytres très planes, ovales, légèrement striées; le long 
du bord externe, de gros points. 

Entièrement noir brun, avec les antennes et les pattes 
plus claires. 

Cette espèce est la seule exotique de ce genre. 


Omalosoma Vigors (Gory, Nouvelle-Hollande), du 
cabinet de M. Gory. 


(Long. 13 lign., larg. 4 lign.) 


Nigra, thorace elongato , subquadrato postice subangustato ; 
elytris elongatis subparallelis striato:punctatis, interstitiis 
alternatim costatis. 


Elle est plus grande que l’'Abax Schüppelü de Dahl.; le 
seul individu que je possède est une femelle , et a ses stries 
tout-à-fait disposées comme celles de la femelle de l’'Abax 
Schüppelii. 

Tête grande, ovale, presque renflée postérieurement, 
lisse, avec deux impressions très larges entre les yeux. 

Corselet plus large que la tête, rétréci postérieurement, 
échancré à sa partie antérieure et dans le milieu de sa 
base, avec les angles postérieurs coupés obliquement et 
ceux antérieurs arrondis, les bords relevés ; lisse, avec une 


234 ANNALES 


ligne longitudinale dans son milieu et une impression lon- 
gitudinale de chaque côté de sa base. 

Ecusson ridé, court, arrondi. 

Elytres allongées , presque parallèles, plus larges au-delà 
du milieu, assez planes, légèrement sinuées et presque ar- 
rondies à l'extrémité, le rebord de la base assez marqué, il 
forme à l'angle de la base une petite dent; sur chaque élytre, 
neuf stries qui sont ponctuées dans leur enfoncement, les 
second, quatrième et sixième intervalles presque planes, 
les autres très élevés et presque en carène. 

Entièrement noir brillant, excepté les élytres noir mat. 

Je dois cette belle espèce à la générosité de M. Vigors, 
entomologiste anglais, auquel je l'ai dédiée. 


Pœcilus Cyaneus (Gusvrorar, Alger), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 5 lign.) 


Subtus violaceus, desuper niger; elytris oblongo-ovatis,striatis 
obsolete punctatts. 


Tète couverte de petites rides transversales. Corselet lisse, 
plus large que la tête, aussi long que large, presque carré 
avec une ligne longitudinale dans son milieu, et une im- 
pression ponctuée de chaque côté de la base. 

Ecusson petit, triangulaire, aigu. 

Elytres fortement striées, un peu plus larges que le cor- 
selet, oblongues, avec une rangée de points enfoncés sur 
la neuvième strie. 

Les deux premiers articles des antennes fauves, dessus 
du corps d’un beau bleu violacé, dessous ; noir, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 235 


Zabrus Gibbosus (MEnesrriés, mer Caspienne), du 
cabinet de M. Gory. 


(Long. 5 lign.) 


Niger, thorace subquadrato, postice punctato, elytris paral- 
lelis, convexis, subtilissime striatis, antennis larsisque 


rufis. 


‘Il ressemble, pour la forme, au Gibbus de Fabricius; 
. mais il est plus petit, et Îles stries des élyires sont lisses. 

Tête ovale, peu rétrécie postérieurement, corselet moins 
long que large, presque carré et assez convexe; la ligné 
longitudinale peu marquée, et les rides transversales on- 
dulées, assez marquées, surtout sur les côtés, il est en 
outre finement ponctué. 

Ecusson assez grand et triangulaire. 

Elytres bombées, convexes, parallèles, très finement 
striées ; il y a une rangée de gros points enfoncés sur la 
neuvième strie. 

Entièrement noir brillant, avec lés antennes et les tarses 
fauves. 


Zabrus Globosus (Gorx, Alger), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 4 lign.) 


Nigro-piceus, capite thoraceque punctatis, elytris, striats, 
antennts pedibusque ferrugineis. 


La forme du corselet se rapproche de celle des Pelor. 
Tête finement ponctuée, avec deux gros points enfoncés 
TE. 18 


236 | ANNALES 


entre les yeux; corselet bombé, ponctué, très arrondi, 
avec une petite ligne longitudinale dans son milieu. 

Ecusson très petit, triangulaire, aigu. 

Elytres très courtes, bombées, striées, mais lisses entre 
les suies, avec une rangée de gros points sur la neuvième 
strie. 

Entièrement noir de poix, avec les antennes et les pattes 


ferru gineuses. 


Amblygnathus Niger (Gory, Brésil), du cabinet de 
M. Gory. 


Niger, thorace rotundato, elytris subtilissime striatis, tnter- 
stitiis lævigatis; antennis pedibusque fulvis. 


Antennes plus courtes que la tête et le corselet réunis. 

Tête presque carrée, avec deux impressions longitudi- 
nales bien marquées entre les yeux, ceux-ci gris et assez 
apparens. 

Corselet lisse, arrondi, coupé carrément à sa partie an- 
térieure et à sa base, ses côtés un peu relevés, avec une 
ligne longitudinale dans son milieu et une impression bien 
sentie, finement ponctué de chaqne côté de sa base. 

Ecusson lisse, petit, triangulaire. 

Elytres finement striées, les intervalles lisses, carrées à 
Ja base, arrondies à l'extrémité, quelques points enfoncés 
du côté externe, et ne commençant qu'à la moitié de leur 
longueur. 

Entièrement noir brillant, antennes et pattes fauves. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 23; 


Selenophorus Confusus (Goryx, Sénégal), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 6 hgn., larg. 2 lign. =.) 


Ovatus, nigro-piceus ; thorace subquadrato ; postice suban- 
gustato, utrinque obsolete foveolato ; elytris striatis, stris 
obsolete punctatis, antennis pedibusque ferrugineis. 


Cette espèce ressemble beaucoup au Piceus de Dejean, 
elle en diffère cependant par la taille et le dessus des élytres 
qui nest point ponctué. 

Tête lisse, ayec quelques petites impressions entre les 
yeux ; élle est peu rétrécie postérieurement, 

Corselet lisse, plus large que long , arrondi sur les côtés, 
légèrement échancré à sa partie antérieure, avec ses bords 
relevés et ses angles antérieurs et postérieurs arrondis, une 
ligne longitudinale peu marquée dans son milieu , et quel- 
ques petites rides longitudinales de chaque côté de sa base. 

Ecusson très court, triangulaire, aigu. 

Elytres striées, arrondies à la base, sinuées à l’extrémité, 
allongées, presque parallèles, ovales, et un peu convexes. 
Brun noirâtre, avec un reflet métallique sur les élytres. 

Antennes et pattes ferrugineuses. 


Selenophorus Fulvipes (Gory, Sénégal), du cabinet 
de M Gore 
(Long. 5 lign. +.) 


Pisceus, elytris subtilissime striatis,ore, antennis pedibusque 
teslaceis. 


Cet insecte appartient à la deuxième division des Seleno - 


phbrus de M. Dejean (Pangus). 
18, 


236 ANNALES 

Corselet plus large que long, arrondi sur les côtés et à 
ses angles, une ligne longitudinale dans son milieu, avec 
quelques petites impressions. 

Ecusson court, triangulaire. 

Elytres un peu plus larges que le corselet, carrées à leur 
base, légèrement sinuées à leur extrémité, avec des stries 
peu senties, et une rangée de gros points enfoncés le long 
de chaque bord externe. 

Entièrement couleur de poix; premier article des an- 
tennes , bouche et pattes, jaune-päle. 

Reste des antennes pubescent. 


Selenophorus Cupreus (Gory, Sénégal), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 5 lign. +, larg. 2 lign.) 


Firidi-cupreus , elriris striatis, punctatis, antennis pedibus- 
que Lestacets. 


Tête finement ponctuée, avec une forte impression de 
chaque côté près des yeux. 

Corselet plus large que long, très arrondi sur les côtés, 
coupé carrément à sa partie antérieure et à sa base, ses 
angles antérieurs et postérieurs arrondis , ses bords un peu 
relevés, ponctué sur les côtés et plus fortement de chaque 
côté de sa base, avec une ligne longitudinale assez mar- 
quée dans son milieu. 

Ecusson court, triangulaire, aigu. 

Elytres presque carrées à la base, ovales, presque pa- 
rallèles, sinuées à l'extrémité, avec chaque bord externe 
relevé, surtout à l'angle huméral, striées, ponctuées, surtout 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 239 


le long du bord externe; vert cuivreux, plus rouge sur Îles 
élytres, dessous du corps brun, antennes et pattes, jaune 


testacé. 


Selenophorus Cupripennis (Gorx, Cayenne), du ca- 
binet de M. Gory. 
(Long. 6 lign. +, larg. 2 lign. —.) 
Ovatus, convexus, rubro-cupreus, thorace purctato ; postice 


quadrato, elytris subtilissime striaiis, striis granulatis, 
antennis fulvis, pedibusque RESTES. 


Tête large, pone fortement pouctuée, avec une im- 
pression très marquée près de l'insertion de chaque an- 
tenne. 

Corselet carré, couvert de gros points enfoncés très ser- 
rés; fortement échancré à sa partie antérieure , carré à sa 
postérieure, ses angles antérieurs arrondis, ceux postérieurs 
aigus et ses bords relevés , une impression en arc de cercle 
au-dessous de l'échancrure de la partie antérieure, avec 
une petite ligne longitudinale enfoncée, qui part de cette 
impression et ne descend pas tout-à-fait à la base. 

Ecusson triangulaire, très court. 

Elytres un peu plus larges que le corselet, allongées, 
parallèles, serrées à la base, sinuées à l'extrémité. Surchaque 
élytre, neuf stries peu profondes, lisses ei assez larges; de 
chaque côté une rangée de petits points enfoncés et entre 
ces points une granulation assez forte’et disposée en jon- 
gueur. , 

Tête, corselet vert cuivreux, élytres, dessous du corps 
plus foncé, pattes, noir brillant, antennes fauves, surtout 
le premier article qui est plus pâle que les autres. 


240 Ù ANNALES 
Cet insecte a été trouvé à Cayenne et envoyé par M. La- 


cordaire et désigné dans son troisième catalogue sous le 
numéro 32. | 


Hypolithus Vicinus (Gorx, Cayenne), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 5 lign. +, larg. 2 lign. =.) 


È 23 
Fuscus, pubescens ; thorace subquadrato, angulis posticis sub- 
rotundatis, elytris striatis, pubescentibus, pedibus nigris. 


Cette espèce ressemble au Tomentosus de Dejean , mais 
elle est plus petite et les pattes sont noires,tandis que dans 
le Tomentosus elles sont testacées. 

Tête assez grande, triangulaire, ponctuée, avec une im- 
pression de chaque côté le long des yeux. 

Corselet plus large que la tête, aussi long que large, 
presque carré, très légèrement rétréci antérieurement, 
presque plane, très finement ponctué, la ligne longirudi- 
nale du milieu très peu marquée, avec une impression 
oblongue, assez large, et très peu marquée de chique côté 
de la base, le bord antérieur très peu échancré, les angles 
antérieurs presque arrondis, les côtés peu relevés, les angles 
postérieurs obtus et arrondis, la base coupée carrément. 

Elytres striées, plus larges que le corselet, allongées, 
presque parallèles et un peu sinuées à l'extrémité. 

Entièrement brun, avec le dessus couvert de petits 
poils serrés qui le fait paraître pubescent. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  s4r 


Hypolithus Javanus (Gory, Java), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 3 lig. :, larg. x lign. -.) 


Niger, elytris striatis, granulatis, antennis pedibusque 
pallide testaceis. 


Tête petite, arrondie, un peu convexe, couverte de 
petits ins enfoncés, avec une impression de ue 


côté, près des yeux. 
Corselet légèrement échancré à sa partie antérieure, 


coupé carrément à sa base, arrondi sur les côlés qui sont 
légèrement rebordés, rétréci postérieurement, ayant ses 
angles antérieurs arrondis et ceux postérieurs assez aigus, 
entièrement ponctué. 

Eïytres striées, plus larges que le corselet, allongées, 
légèrement ovales, presque parallèles, peu convexes, si- 
nuées à l’extrémite. 

Entièrement noir, avec les antennes et les pattes d'un 
_jaune-pâle. 


Harpalus Gory (Boïspuvaz, Nouvelle-Hollande), 
du cabinet de M. Gory. 


(Long. 8 ign.) 


Subvinlaceus , thorace oblongo, elytris striatis, postice latio- 
ribus, subtilissime punctatis, antennis tarsisque ferrugiieis. 


Tête lisse, avec deux petites impressions longitudinales. 
entre les yeux , ceux-ci assez gros et gris. 


# 


249 CARTE ANNALES | 

Corselet oblong , lisse, avec ses angles antérieurs baissés 
et arrondis, ses postérieurs carrés, sa base lécèrement 
échancrée, une ligne longitudinale assez marquée dans son 
milieu et, de chaque côté de la base, une petite impression 
joncitudinale. 

Ecusson petit, triangulaire, aigu. 

Elytres striées, carrées à leur base, oblongues,ayant leurs 
angles huméraux relevés comme dans quelques Scarites, 
se rétrécissant postérieurement. 

Sur. chaque élytre deux gros points placés sur la troisième 
strie; le premier, vers les deux tiers de la longueur, le se- 
cond un peu. avant l'extrémité, et sur la neuvième strie, 
une rangée de gros points. 

Dessus du corps violacé, dessous noir, palpes, antennes 
et tarses ferrugineux, les trois premiers articles des antennes 
plus foncés. 


Tetragonoderus Bax (Gory, Sénégal), du cabinet de 
M. Gory. 


(Long. 3 lig.) 


Capite, thorace punctatissimis, viridibus ; elytris subquadra- 
{is, punctato-striatis, testaceis, macula media communi 
subtriangulari suturaque basi viridibus, pedibusque pal- 
lide testaceis. 


Lèvre supérieure et mandibules brun roussatre. | 

Tête triangulaire, fortement ponctuée; corselet pubes- 
cent, beaucoup plus large que la tête, court, très arrondi 
sur, les côtés, avec une ligne longitudinale dans son milieu 
et fortement ponctué. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 243 

Ecusson petit, triangulaire, digu. 

Elytres pubescentes, beaucoup plus larges que le corselet, 
un peu ovales, arrondies à leur extrémité, elles sont striées 
et ponctuées, les intervalles le sont aussi. 

Sur chaque élytre une large bande commune aux deux, 
descend le long de la suture, se dilate transversalement et 
se rétrécit après cette dilatation sans cependant aller at- 
teindre l'extrémité. 

Cette bande, la tête, le corselet, sont d'un vert noirâtre 
brillant, tout le reste du corps jaune testacé , ainsi que les 
trois premiers articles des antennes. 


Tetragonoderus Quadri-maculatus (Gorx, Sénégal), 
du cabinet de M. Gory. 


(Long. 2 lign. 172.) 


Niger, elytris oblongis, punctato striatis, maculis duabus cro- 
ceis , antennarum bast, pedibusque testacets. 


Il ressemble un peu au Viridicollis de M. Dejean, par la 
disposition des taches des élytres. Tête triangulaire lisse. 

Yeux gros; gris 

Corselet arrondi sur ses côtés, avec une ligne longitu- 
dinale dans son milieu, assez sentie, une impression pro- 
fande de chaque côté de la base et quelques rides longitu- 
dinales vis-à-vis de l’écusson. 

Elytrés oblongues, assez fortement striées et finement 
ponctuées, légèrement sinuées à leur extréraité ; sur chaque 
élytre deux taches irrégulières, la première près de la base, 
la seconde triangulaire; un peu avant l’exirémité. 

Noir ; palpes , base des antennes, et pattes, jaune testacé, 
tache des élytres jaune d’ocre. 


244 ANNALES 


Tetragonoderus Leprieur (Buquer, Sénégal), du ca- 
binet de M. Gory. 


(Long. 2 lign., larg. 1 lign.) | 


Capite thoraceque viridi-cupreis ; elytris elongatis, albican- 
tibus, basi, apice, fascia media sinuata æneis ; antennis. 


pedibusque ferrugineis. 


Il ressemble beaucoup au Variegatus, cependant il en 
diffère par la forme du corselet et les élytres qui sont plus 
allongées. 

Tête lisse, triangulaire , peu convexe. 

Corselet moins long que large, presque carré, très ré- 
tréci postérieurement , très arrondi antérieurement sur les. 
côtés, la Ligne longitudinale du milieu peu marquée, l'im- 
pression transversale antérieure, en croissant peu distinct . 
et de chaque côté de la base une impression oblongue très 
marquée, les côtés relevés et les angles postérieurs coupés 
carrément. 

Elytres striées, allongées, presque parallèles, et tron- 
quées obliquement à l'extrémité. Sur chaque élytre, des. 
atomes blancs qui forment des taches irrégulières. 

Les trois premiers articles des antennes et les pattes fer- 
rugineux, tout le reste vert cuivreux. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 245 


Lachnophorus Niger (Gorx, Cayenne), du cabinet 
de M. Gory. 


(Long. 1 lign. 374, larg. 172 lign.) 


Niger, thorace cordato, angulis posticis rectis; elytris sub- 
parallelis , striatis , profunde punctatrs. 


Tête ponctuée, yeux saillans. 

Corselet aussi large que la tête, y compris les yeux, un 
peu plus long que large, très arrondi sur les côtés anté- 
rieurement, très rétréci postérieurement, fortement cordi- 
forme et très convexe, avec une ligne longitudinale en- 
foncée dans son milieu, très marquée; l'impression trans- 

versale antérieure assez distincte, celle postétienne plus 
Re marquée. 


À LI LA 
Ecusson petit, triangulaire, aigu. 
Elytres beaucoup plus larges que le corselet, presque 
parallèles, peu convexes, carrées à la base, arrondies à 
l'extrémité , striées et très fortement ponctuées. 


Entièrement noir brillant et couvert de poils longs de 
cette couleur. 


Cet insecte a été trouvé et envoyé par M. Lacordaire, 
et désigné dans son troisième catalogue sous le numéro 24. 


Lachnophorus Bipunctatus (Gorx, Cayenne), du 
cabinet de M. Gory. 
Lachnophorus Sex-punctatus ? Dej. catal., pag. 49. 
(Long. 2 lign.) 
Niger pilosus, elytris striatis, punctatissimis, duabus macu- 
lisque rufis. 


Tête triangulaire, rugueuse. 
Yeux tres gros, gris; corselet cordifosin8 ponctué. 


246 ANNALES 

Elytres striées et fortement ponctuées, beaucoup plus 
larges que le corselet, carrées à la base, parallèles et ar- 
rondies à l'extrémité; sur la seconde strie, trois gros points 
et une tache rouge vers les deux tiers. 

Entièrement noir , avec longs poils. 

Les trois premiers articles des antennes, et la tache de 
chaque élytre , rouges. 


Bembidium Cupreum (Gorx, Sénégal), du cabinet 
de M. Buquet. 


(Long. 2 lign., larg. 374 lign.) 


Wüiridi obscurum , elytris striatis; antennarum basi, tibüs 
éarsisque testaceis. 


Tête triangulaire, peu rétréciegpostérieurement. 

Corselet transversal, échancré à son bord antérieur, ré- 
tréci postérieurement, avec ses angles arrondis et ses bords 
relevés, la ligne longitudinale du milieu n’atteintnilebord 
antérieur, ni la base. 

Elytres striées, plus larges que le corselet, peu allongées 
et peu sinuées obliquement à l'extrémité. 

Entièrement vert obscur, avec la base des antennes, les 
tibias et les tarses, jaunes. 


Bembidium Aurichalceum (Lacorpaire, Cayenne), 
du cabinet de M. Gory. 


(Long. r lign. 172.) 
Viridi-obscurum, punctatum, antennis pedibusque ferrugineis. 


Tête avec des impressions assez marquées entre les yeux, 
ceux-ci gros et gris, 


D 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 247 


Corselet ponctué, avec ses angles postérieurs très relevés, 
une ligne longitudinale dans son milieu qui n'atteint pas 
l'impression transverse qui est au-dessus de sa base. 

Elytres arrondies à la base et à l'extrémité, plus forte- 
ment ponctuées du côté des bords externes. 

D'un vert obscur brillant, antennes et pattes ferrugineuses. 


Bembidium Taciturnum (Gory, Sénégal), du ca- 
binet de M. Gory. 


(Long. 2 lign.) 
Cupreum , elytris striatis | antennis pedibusque fuscis. 


Tête lisse, avec une petite impression entre les yeux. 

Corseleï arrondi, avec une impression transversale à sa 
partie antérieure et à sa base, et une ligne longitudinale 
entre l'impression de la partie antérieure et celle de la base. 

Ecusson petit, triangulaire. 

Elytres arrondies, siriées. 

Entièrement vert noirâtre, élytres chatoyantes, antennes 


<t pattes brunes. 


248 ANNALES 


SR ER Re Br BE LED GRR LR LUE RÉ VER LE VAE LÉ LR LU LUE ED Le DR DR LARGE LE LIVRE LORD 


ANOMALIE 


DU GENRE URANIA, PAR M. Borspuvai. 


Séance du 5 décembre 1833; 


La plupart des naturalistes modernes ont essayé dé grou- 
per les êtres organisés, soit en commencant par l'individu 
le pius complet, et par conséquent le mieux organisé, et 
en faisant suivre successivement ceux qui se rapprochaient 
le plus du précédent, de manière à arriver au dernier, non- 
seulement sans interruption, mais sans trarisition brusque, 
soit en commençant par le plus incomplet, afin d'arriver 
graduellement au plus parfait. Telle a été à-peu-près la 
marche suivie pour arriver aux méthodes dites naturelles. 
Mais, à mesure que nous connaissons mieux les produc- 
tions des pays qui n'avaient pu être explorés jusqu'à présent, 
nous nous apercevonus de l'imperfection de nos méthodes, 
et nous pensons que chercher à réunir les différens anneaux 
de cette prétendue chaîne éparse sur la surface du globe, c’est 
se livrer de nouveau aux travaux des alchimistes. Loin de 
nous, toutefois , l'idée de vouloir renverser ces monumens 
élevés par des hommes célèbres : avant de démolir il faut être 
prêt à réédifier; mais le temps viendra, où ces mêmes mo- 
numens, objets de notre culte, après avoir éprouvé des 
secousses trop souvent répétées, s'écrouleront d'eux-mêmes 
et un nouvel architecte les reconstruira sur leurs ruines 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 249 


avec leurs débris. Pour le moment, malgré les maté- 
riaux nombreux que nous possédons, nous sommes ré- 
duits à réunir les espèces qui présentent un plus ou 
moins grand nombre de caractères communs dans cer- 
taines divisions, auxquelles nous donnons le nom de 
famille, de tribu, etc., mais souvent il nous est impos- 
sible de coordonner ces différens groupes en une série bien 
naturelle, parce que la plupart, sont des centres de 
création, d'où partent des irradiations qui divergent en 
tous sens , de manière à former des cercles qui se touchent 
par leur circonférence. Pour rendre cette pensée plus sen- 
sible, prenons un exemple parmi les Lépidoptères, ceux des 
insectes dont les mœurs et les métamorphoses sont le mieux 
connus. La tribu des Zygénides qui est pour nous un de 
ces centres , envoie à-la fois des rayons vers les Procrides, 
les Agaristides, les Sphingides et les Chéloniaires. Nous 
en pourrions dire autant de ceile des Psychides qui tuent 
en même temps des Zeuzérides, des Bombycines et des Ti- 
néides, etc.;et c’est au point qu'il n'y a peut-être pas une 
tribu qui ne se lie avec deux ou trois autres que celle qui 
la précède ou qui la suit. 

Un heureux hasard nous a fourni récemment l'occasion 
de signaler une anomalie plus remarquable; hätons-nous 
de dire toutefois que la découverte en est due en parte à 
M. Sganzin, officier de marine qui, pendant son séjour à 
Madagascar, a trouvé et élevé la chenille de l’Urania Rhi- 
phœus, laquel’e a assez de rapports avec une mauvaise figure 
de Merian, représentant celle de l'Urania Leilus et que l'on 
avait regardée jusqu'à présent comme douteuse. Cette che- 
_ mille, dans son état adulte, est semi-arpenteuse, avec des 
épines surle dos ,et deux tentacules rétractiles sur le premier 
anneau ; la Chrysalide est allongée, cylindroïde , peu angu- 
leuse, ornée de taches d'or, attachée par la queue et par 


250 ANNALES 


un lien transversal en forme de ceinture. L'on voit par ces 
caractères, que ce genre se rapproche en même temps 
des Papillonides, des Nymphalides, et des Géomètres., Linné 
et Fabricius, trompés par la forme de l’insecte parfait, l'ont 
placé avec les Papilio proprement dits, dans la division des 
ÆEquites Achivi. MM. Latreille et Gpdart, n'ayant considéré, 
. comme caractère principal, que la courbure de l'extrémité 
des antennes, ont cru devoir le mettre dans la tribu des 
Hespérides. 

La chenille, comme on le voit, tient en partie des 
Diurnes et en partie des Nocturnes; sa #Fansformation est 
presqueexclusivement propreaux premiers, cependant nous 
connaissons en Europe un petit groupe de Geometra telles 
que Poraria, Gyraria, Pendularia, etc. , qui se métamor- 
phose de la même manière. 

Quant à l'insecte parfait, il ne peut appartenir aux 
Nymphalides par ses pattes ambulatoires au nombre de 
six ;1l n'appartient pas davantage aux Papillonides, dont les 
antennes sont terminées en massue et dont la cellule dis- 
coïdale des ailes est fermée; par la disposition des nervu- 
res, par le défaut d'yeux Ksses, par les jambes posté: 
rieures munies de deux ergots et par ses quatre ailes 
horizontales dans le repos, il ne peut pas même être 
placé dans Îles Rhopalocères ou Diurnes. C’est ainsi 
qu'après avoir isolé de chaque côté les caractères de 
valeur égale, nous avons été amenés à placer ce genre qui 
devient pour nous le type d'une nouvelle tribu dans notre 
grande division des Hétérocères , entre les Ærebides et les 
Géomètres. | 

Les espèces appelées Orontes, Empedocles, Lunus et 
Patroclus n'appartiennent pas au même genre, mnais nous 
croyons devoir les laisser provisoirement dans la même tribu. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 25: 


ER VE LA SAR VER LR LUS VAR SALES EVER LORS LAS LAVER A/R AVR LR LIVE LEE LES DR LS LS 


NOTE 


SUR UN NOUVEAU GENRE ET UN NOUVEL INSECTE HOMOP- 
TèRE (Caliscelis Heterodoxa), var M. DE Larorre. 


(Séance du 16 janvier 1833.) 


L'insecte qui fait le sujet de ce mémoire est des plus 
remarquables. Plusieurs circonstances nous avaient fait 
supposer qu'il pouvait ne pas avoir atteint son dernier 
état; mais ses organes de la génération parfaitement déve- 
loppés ne nous ont pas permis de conserver cette opi- 
nion. Ses antennes, terminées par une soie, et l'insertion 
inférieure de son rostre le rangent parmi les Homoptères. 
Mais il n’est pas facile de nie la place qu il doit 
SEE dans cet ordre. Cependant ses jambes postérieures 
épineuses, nous obligent à le placer parmi les Cercopites ; 
il se distinguera facilement de tous les autres genres de ce 
groupe par la forme de ses jambes antérieures. | 


CALISCELIS ( 1h, pulchra, oxke, tibia.) 


Antenne 3 articulatæ, latere suboculos insertæ, articulo, 1° bre- 
vissimo; 2° multo longiort, crasso, apice extus eniargt- 
nato; & filiformi, in incisura inserto. 


IT. 19 


252 | ANNALES 

Rostrum pedum posticorum basim attingens. 
Ocelli haud conspicui. 

Tarsi 3 articulati; antici et intermedii articulis 2 primis 
obliquis ; 2° subbrevi ; 3° cæteros longitudine fere æquante; 
postici articulo 1° cæteris una longiore et crassiore ; 
2° obliquo, cum præcedenti apice spinoso, 3° paulo lon- 
giori, cylindraceo ; unguiculis omnibus subdilatatis , mem- 
brana instructis. 

Tibiæ et femora antica late membranacea. 


Tête assez grosse , très inégale; front rebordé latérale- 
ment et transversalement en avant et en arrière , profondé- 
ment enfoncé, ainsi que le vertex ; yeux très gros, ovalaires. 
Corselet court, transversal, arrondi en avant, échancré 
en arrière, où il est plus large qu'antérieurement ; écusson 
très grand, triangulaire , plus long que le corselet. Elytres 
très courtes, aussi longues que la moitié du corps, en 
toit, munies au milieu d'une carène lorgitudinale, insérées 
immédiatement au dessous des yeux, coupées droit à l'extré- 
mité ; l'angle interne arrondi; abdomen un peu plus court 
que la tête et le corselet réunis , renflé, un peu relevé à 
l'extrémité , composé de six segmens à-peu-près égaux; 
anus grand; pattes antérieures dirigées en avant ; cuisses 
munies , à ieur partie inférieure , d’une membrane dilatée ; 
jambes de la même paire offrant de chaque côté une large 
membrane allongée , formant par leur réunion une sorte 
de disque ; les intermédiaires assez courtes et simples ; les 
postérieures un peu plus longues , munies d'une couronne 
d’épines à l'extrémité des jambes , et d'une autre isolée au 
milieu de celles-ci en dehors ; les cuisses simples. 

Antennes insérées dans une cavité latérale au-dessous 
des yeux, de trois articles, le premier court, le deuxième 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 253 


plus long, gros, échancré extérieurement à l'extrémité; le 
troisième inséré au milieu de l’échancrure. 

Rostre atteignant l'insertion de la troisième paire de 
pattes. 

Tarses de trois articles, les antérieurs à deux premiezs 
obliques, le second un peu court, le troisième presque 
aussi long que les deux autres réunis, à crochets un peu 
dilatés et munis d’une pelotte ; les intermédiaires sembla- 
bles aux antérieurs; les postérieurs composés d’un premier 
article plus long que les deux autres réunis, le deuxième 
oblique, le troisième plus long que le deuxième et cylin- 
drique; crochets munis d'une petite pelotte ; les deux pre- 
miers articles terminés par quelques petites épines. 

Cuisses et jambes antérieures, munies d’une très large 


membrane discoidale. 


Caliscels Heterodora. 


Nigra , thorace , scutello elytrisque flavis ; elytrorum lineola 
longitudinali margineque nigris ; pedibus j'errugineis  
femoribus tibiisque anticis nigris. 


(Long. 1 lig. +, larg. +.) 


Noire; corselet, écusson et élytres jaunes; ces dernières 
avec deux bandes longitudinales noires, l’une vers le mi- 
lieu et recourbée, l’autre marginale; les deux dernières 
paires de pattes, la base des cuisses et les intermédiaires 
ferrugineuses; une petite tache noire en-dehors à l'extrémité 
des cuisses postérieures ; crochets des tarses noirs. 

Je crois que cet insecte vient du Midi de la France. 


19. 


294 ANNALES 


LAB LVIEVVE LEVITELLLILRR LRELTLIAVEL AR LOVE VU LLLLVEL IR LARAVILRLRRLIRLVE LR TR 


DESCRIPTION 


D'UNFA NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE AMPHICOME (AMPHICOMA, 
LATR.), PAR M. DUPONCHEL. 


. (Séance du 6 mars 1833.) 


Amphicoma Romana. 


A. Subgranosa supra viridi-ænea, subtus obscuro-cuprea , 
abdomine hirto, segmentorum margine rufo; elytris pu- 
bescentibus ; antennarum clava tarsisque ferruginets. 


(Long. 5 lign., larg. 3 lign.) 


On sait que tous les Amphicomes sont plus ou moins 
hérissés de poils, comme l'indique leur nom, formé de deux 
mots grecs out autour et x» chevelure. Celui dont il 
s’agit est, au contraire, presque glabre, du moins en-des- 
sus ; cependant il a bien tous les autres caractères du genre, 
et l'espèce dont il se rapproche le plus est l’4bdominalis qui 
déjà est moins velu que ses congénères. Voici au reste sa 
description détaillée. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 255 


Il est d'un tiers plus grand que l'espèce que je viens de 
nommer; il est totalement d’un vert bronzé en-dessus et 
d'un bronze obscur en-dessous, avec quelques reflets d'un 
rouge cuivreux sur le corselet et les élytres dont les bords 
et la suture sont également de cette dernière couleur. Les — 
antennes sont noirâtres , à l'excention des trois feuillets qui 
composent leur masse et qui sont ferrugineux. Les palpes 
sont aussi noirâtres ; la tête est d’un vert plus obscur que 
le corselet et les élytres; celles-ci sont légèrement pubes- 
centes, surtout vers leur extrémité, et l'écusson est d’un 
vert brillant. Les cuisses sont d'un vert cuivreux, les 
jambes d’un brun marron luisant,et les tarses d’un roux fer- 
rugineux ; la tête, le corselet et les élytres sont finement 
chagrinées ; les pattes et l'abdomen sont hérissés de poils 
jaunâtres et les bords des segmens de celui-ci sont roux. 

Une particularité qu'offre cet Amphicome, c'est qu'il 
semble n'avoir qu'un ongle aux tarses postérieurs, comme 
les Hoplies ; mais, avec une forte loupe, il est aisé de s'as- 
surer qu'il en a deux , mais tellement rapprochés, que ieurs 
pointes se confondent, Au reste on peut les écarver sur l'in- 
secte vivant ou ramolli. 

J'ai rapporté cet insecte d’un voyage que je fis en Italie, 
en 1822. Je l'ai pris le 15 juin, dans les bois qui environnent 
le lac d’Albano ; mais malgré toutes mes recherches, je n'ai 
pu en trouver qu'un seul (et c'est une femelle}. Cepen- 
dant, j'en avais vu une trentaine d'individus au moins, 
dans la collection d’un amateur, à Rome, quelques jours 
avant mon excursion, ce qui prouve quil n'est pas rare; 
et il y a lieu de croire, en effet, que je l'aurais trouvé en 
quantité, comme toutes les espèces du même genre, si Je 
l'avais cherché, à sa véritable époque, c'est-à-dire , vers la 
mi-mai ; mais je ne suis arrivé à Rome que le 1°° juin. 

Quoi qu’il en soit, comme je me suis assuré que cet Am- 


296 | ANNALES 


phicome n’est décrit ni figuré dans aucun auteur, et que je 
suis le seul, peut-être, qui le possède à Paris, j'ai cru 
rendre service à la science, en le publiant dans nos an- 


nales. 


Nota. Depuis que j'ai lu cette notice à la Société, dans 
sa séance du 6 mars, je n'ai pas été peu surpris de trouver 
la description de mon Amphicoma Romana, que je croyais 
posséder seul, dans un mémoire de M. De Laporte, inséré 
dans le 4e numéro de nos Annales, qui a paru seulement 
le 3 avril. Ce mémoire ayant été déposé sur le bureau, 
dans la séance du à septembre , sans être lu, on conçoit 
que je n’ai pu m'apercevoir plus tôt que j'avais été devancé 
par son auteur, dans la publication de l'espèce dont il 
s'agit, comme de son côté, il n'a pu m'en avertir, n'ayant 
pas assisté à la séance où j'ai lu ma notice. Quoi quil en 
soit, aujourd'hui qu'il est reconnu que mon 4mphicoma 
Romana est la même espèce que son Anthipna Carcelii,on 
s’étonnera peut-être que je n’aie pas supprimé ma notice, 
comme formant double emploi avec son mémoire; mais 
je l'ai conservée , d’abord parce qu’elle contient des parti- 
cularités qui n'existent pas dans celui-ci; ensuite, parce 
qu'elle est-accompagnée d’une figure, qu'il m'a paru inté - 
ressant.de donner, pour mieux faire connaître une espèce 
que les plus riches collections de Paris ne possèdent pas 
encore. Ainsi , sans rien changer au contenu de ma notice, 
je me contente de remplacer le nom que je me propo- 
sais de donner à l’insecte qui y est décrit, par celui que lui 
a imposé avant moi M. de Laporte, en reconnaissant avec 
lui que cet insecte appartient bien au genre Anthipna, créé 
par Eschscholtz, et qui n’est qu'un démembrement de ce- 
lui d'Amphicoma. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 257 


DESCRIPTION. 


DUNE NOUVELLE ESPÈCE DE NOCTUELLE, APPARTENANT AU 
GENRE XYLINA, TREITSCHKE ; PAR M. DuPpoNcHer. 


(Séance du 6 mars 1833) 
Xylina Yvaniü. (Donzel.) 


X. Alis anticis cinereo fusco fulvoque varüs; lineolis 
duabus nigro-venatis angulatisque transversis ; posticis 
albido-flavis , margine fusco. 


Cette Xyline est un peu plus petite que celle de ïa Linaire. 
Ses ailes supérieures sont en-dessus variéés de gris cendré, 
de brun et de roux pâle, et traversées au milieu par deux 
lignes noires arquées et anguleuses, avec un point blanc, 
dans le milieu de l'intervalle qui les sépare. Ses nervures 
sont légèrement indiquées, par des lignes noires brisées, et 
l’on voit au sommet de l'aile, un trait oblique blanchätre, 
ombré de brun des deux côtés. La frange est double , entre- 
coupée de noirâtre; et séparée du bord terminal, par une 
ligne noire dentelée. Les ailes inférieures sonten-dessus d’un 
blanc jaunâtre, avec leur extrémité lavée de brun. Le dessous 
des quatre ailes n’offre aucun caractère remarquable. 


258 ANNALES 

Les antennes sont roussâtres. Le corselet est d'un gris 
cendré, avec le collier et les épaulettes bordés de noirûtre. 
L’abdomen participe de la couleur des secondes ailes. 

Cette espèce , que je n’ai pu reconnaître dans aucun au- 
teur, appartient évidemment, par la coupe des ailes, la 
forme des palpes et du corselet, à cette division du genre 
Xylina , qui renferme FHyperici, la Linariæ, etc. ; mais 
elle en diffère beaucoup pour le dessin , ainsi qu'on peut le 
voir, par la figure qui accompagne cette description. 

Elle a été trouvée deux années de suite (1831, 1832), 
dans les environs de Digne par M. Donzel , qui a bien voulu 
me la communiquer, en me témoignant le desir qu'elle füt 
dédiée à son ami M. Yvan, naturaliste distingué de cette 
ville. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 259 


CHIMERA FUNEBRIS. 


pAR M. LE BARON FEISTHAMEL. 


( Séance du 20 février 1833.) 


Alis fusco-nigris; anticis atomis albidis adspersis , duabusque 
maculis albis notatis; posticis immaculatis; larva, chrysalis, 
masque , ignoti. 


_ Les quatre ailes sont, en-dessus, d’un brun-noir, y com- 
pris la frange; les supérieures sont parsemées d'atomes blan- 
châtres, excepté dans le milieu où leur absence forme 
comme une bande transversale d’un roir plus foncé. Cette 
bande est bordée, du côté extérieur, par deux petites ta- 
ches blanches, l’une qui touche la côte, et l’autre le bord 
interne. 

Le dessous des quatre ailes est également d'un brun 
noir, moins foncé et d’un aspect luisant, avec la côte | 
grise. 

La tête et les antennes sont d’un noir brun, avec les 
palpes jaunâtres. Le corps est également d'un noir brun 
en dessus et d’un gris jaunâtre en dessous, avec les seg- 


260 _ ANNALES 


mens de l'abdomen de cette dernière couleur. Enfin, les 
pattes sont annelées de gris et de brun. 

Cette Chimère forme une cinquième espèce dans ce genre 
intéressant. 

Elle a été trouvée par M. Caillaud, capitaine au 16° de 
ligne , aux environs de Barcelonne, lors de l'occupation de 
l'Espagne par l’armée française en 1827. À peine rentré en 
France, cet entomologiste plein de zèle et d'ardeur a suc- 
combé à une douloureuse maladie. 


MOLOGIQUE. 261 


LA 


La 


DE LA SOCIETE ENTO 


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264 


Elytres et cor- 
selet tronqués à 
leur base. Ecus- 
son subtriangu- 


ANNALES 


{ Les neuf derniers articles des antennes com- 
primés et dilatés des deux côtés de leur axe; 


GENRES. 


cuisses postérieures renflées dans les mâles. 21. Cratomerus. 


Dilatation des articles des antennes peu sen- 


laire. 


Elytres ayant 
à leur base un 
lobe entrant 
dans le corse- 
let. Ecusson a- 
cuminé posté- 
rieurement. 

Corselet 
ayant  posté- 
rieurement un 
lobe avancé 
vers l’écusson. 

Deuxième ar- 
ticle des pal- 
pes maxillaires 


sible et tout extérieure: cuisses postérieures 


linéaires dans les deux sexes. . . . . . . . . 22. Anthaxia. 


Tronqué antérieu- - 
rement ; articles 
des palpes maxil- 
laires grèles ; ab- 
domen trés long, 
à-peu-près paral- 


lélenr rs rer 23 
1 Ep ie Non tronqué an- 
| entiers. térieurement un 
peu au - delà de 
la base , ayant 
M quelquefoisune li-. 
peualongéain- Fan gne sinueuse éle- 
si que le troi- vée sur son disque 
sième: ce der- dans un des sexes. 
nier étant le Articles des palpes 
plus grand des maxillaires gros et 
deux.  Troi- \ courts: . . . ..M9/ 
sième article ï 
des antennes, ovalaire ; des pe- 
pas plus long, lottes sous chaque 
ou plus court ayant une article des tarses 


forte dent. 


(le 5° excepté). 25 
Dernier art,/ 


que le qua- 


trième. 
Crochets des! des palpes | court, subrectan- 
tarses! maxillaires gulaire ; une pelot- 
te seulement sous 
x le 4° article des 


MÉAFSES AC 


{fortement divisé 

Elevé ; dernier! en deux lobes ai- 

segment  delgus , renfermant 

notablement À l'abdomen for- | le 4® article; é- 

plus longétement tron- {cusson très grand; 

que le 3°. qué; cuisses an- } mandibules très 
Troisième itérieures sim-\ saillantes, . . . 27 

art. des an- lples et linéai- 

tennes, 2 fois res; épistome Fà peine échancré; 

pluslong,au peu échancré.}écusson moyen; 

moins, que {Troisième arti-! mandibules cour- 

le 4°. cle des tarses ,! tes , peu saillan- 
\tess ss... 


Présternum} Déprimé. Cuisses antérieures ren- 
flées, armées d’une forte dent; épis- 
tome fortement échancré; échan- 
crure anguleuse 0. ....#. 2 


© 


re 28. 


. Pæcilonota. 


» Sphenoptera. 


. Agrilus. 


. . 26. Stenogaster. 


. Belionota. 


Colobogaster. 


. Chrysobothris. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 265 


B. Pattes intermédiaires très écartées à leur insertion. 
(Deuxième article des antennes gros, ovalaire, aussi 
renflé que le premier. Front horizontal ). 


GENRES. 
libres , non logées dans un sillon. . ............ 30. Trachys. 
#3 Vplacéesdans / muni d’un profond sillon longitudinal à sa 
= un sillon. À partie postérieure . . . . . . . . . . . . . . 31. Brachys. 
Es se prolon-{ larges, subtrian- 
= Présternumç sans sillon. | geant surles} gulaires. . . . . 32. Pachyschelus. 
Canal des | côtés du pro- 
antennes, thorax. étroites et linéai- 
Jambes | res. ....... 33. Taphrocerus. 
Enveloppant l’épistome . . . 34. Aphanisticus. 


Le genre Buprestis de Fabricius et des autres auteurs, 
m'ayant paru composé d'insectes d’un faciès bien différent, 
et ce genre renfermant d’ailleurs un assez grand nombre 
d'espèces, j'essayai de diviser celles de ma collection. La 
présence ou l'absence de l’écusson, et la forme de ce der- 
nier organe , groupant assez bien mes espèces, je basai mes 
principales divisions sur fui. 

Dans ce premier essai, j'avais négligé la bouche, dont 
toutes les parties étant revêtues de longs poils, est en gé- 
néral difficile à observer. Je sentis cependant qu'on ne pou- 
vait renoncer ainsi à une partie si essentielle de l'insecte, 
et Je me décidai à me servir des caractères qu'elle pourrait 
m'offrir. Dans ce nouveau travail, j'essayai de substituer 
aux divisions prises de l’écusson, de nouvelles coupes ba- 
sées sur une partie plus essentielle. La forme des tarses du 
genre Sternocera , et surtout celle du quatrième article, me 
parut d'abord devoir me servir; mais il ne séparait de la 
totalité des espèces qu'un petit nombre de genres, et me 
laissait dans l'embarras pour les autres. Les pelottes du des- 
sous des tarses, qui me servirent à faire un second essai 4 
ne m'offrirent pas plus de ressources que les caractères pris 


266 ANNALES 
des tarses eux-mêmes. Enfin, après bien des essais, je suis 
revenu à l'écusson , et j'ai partagé les Buprestides en deux di- 


visions, comme on peut le voir par les tableaux synoptiques 
qui précèdent. 


PREMIERE DIVISION. ƣcusson non apparent. 


Gorselet étant, dans la plupart, trilobé postérieurement, 
et alors le lobe intermédiaire étant quelquefois arrondi, 
mais non tronqué. 

1° Menton tronque , echancré ou légèrement arrondi ante- 

rieurement. 


GENRE I%. Catoxantha, Desran. (PI. X, fig. 1.) 


Palpes maxillaires de trois articles (non compris le petit 
renflement de la mâchoire servant de support au palpe ); 
les deux premiers allongés, obconiques, le dernier cylindri- 
que, plus court que le pénultième. 

Palpes labiaux de deux articles : le premier court, le 
deuxième long et cylindrique. 

Menton large à sa base, se rétrécissant et tronqué an- 
térieurement ; il est en partie corné et en partie mem- 
braneux. 

Labre divisé en deux lobes par une échancrure angu- 
Jeuse et profonde, qui atteint presque la base. 

Mandibules courtes, épaisses, concaves au côté interne, 
ayant chacune deux dents latérales, une de chaque côté 
de la concavité. 

Yeux allongés , ovales, rapprochés à la partie supérieure 
de la tête, qui est marquée d’un sillon longitudinal. 

Antennes de onze articles : le premier un peu allongé en 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 26; 
massue; le deuxième très court, obconique; le troisième 
un peu plus long que le second , également obconique ; les 
huit derniers élargis et comme spongieux à leur extrémité, 
formant une massue allant en diminuant vers son dernier 
arücle. 

Corselet (partie supérieure du prothorax)trilobé posté- 
rieurement; lobe intermédiaire grand et arrondi. Ce cor- 
selet est rétréci brusquement et d’une manière notzble 
vers la tête. 

‘ÆEcusson non apparent. 

Elytres à angle huméral tronqué obliquement avec une 
petite dent vers la troncature ; elles sont ensuite sinueuses 
et élargies un peu au-delà du milieu, : | 

Corps déprimé ; abdomen très large. : 

Les quatre premiers articles des tarses garnis en dessous 
de pelotes, dont la première laisse à nu une partie notable 
de l’article ; ces articles sont courts et un peu élargis aux 
deux pattes autérieures et plus allongés aux suivantes, sur- 
tout aux. postérieures ; le quatrième article est dans tous 
les tarses très petit et comme enveloppé par le troisième, 
le dernier aussi long que les trois précédens réunis, va en. 
s'élargissant vers les crochets. 

Espèce : Catoxantha Borsduvalii, Dej. — Buprestis Opu- 
lenta, Gory. (Magaz. zool. de M. Guérin.) (1). 


GENRE IL. Séeraspis, Drrkan. (PI. X, fig. 2.) 


Palpes maxillaires de trois articles : les deux premiers 
allongés, obconiques, le dernier cylindrique, plus court 
que-ie pénultième. | 


(x) Toutes les espèces que l’auteur cite font partie de sa collection, et par 
conséquent ont été examinées par lui, ( Audinet-Serville. ) 


IT, 26 


268 ANNALES 


Palpes labiaux de deux nel le Poemieri court, le 


deuxième long et cylindrique. 
Menton très court, fortement transversal et entièrement 


#4 


corné. | 

Labre assez échancré, mais moins profondément que 
dans le genre précédent. 

Mandibules courtes, épaisses, concaves intérieurement , 
chacune ayant deux dents latérales , une de chaque côté de : 
la concavité. ue 

Yeux ovales, allongés, se rapprochant sur la partie su- 
périeure de la tête, qui est fortement sillonnée. 

Antennes de onze articles : le premier court, renflé ; le 
deuxième très petit, obconique ; le troisième élargi, sub- 
iriangulaire ; les huit derniers formant une massue, quel- 
quefois allongée et le plus souvent courte; elle est assez 
fortement dentée , et les dents paraissent spongieuses. 

Corselet trilobé; lobe intermédiaire large et fortement 
arrondi. Ce corselet est large et se rétrécit insensiblement 
vers la tête, il a antérieurement un sillon marginal, formant 
une espèce de collier, qui s'efface vers le milieu de la partie 
supérieure. 

Ecusson non apparent. 

Elytres sé rétrécissant de la base vers l'extrémité, et plus 
ou moins rüigteuses. 

Corps déprimé en dessus ; cinquième segment de l'abdo- 
men échancré dans l’un de: sexes. | 

Tarses peu dilatés, ayant des pelotes sous les quatre pre- 
miers articles, le quatrième assez grand, guère plus court 
que le troisième ; dernier article assez élargi, en losange 
tronqué vers les crochets : il est deux fois plus long, au 
moins , que le pénultième. 


Espèces: Buprestis Scabra, EF ab. 


Le 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 26g 


1. Steraspis Boyeri.—Steraspis Squamosa, Deseax. 


Viridis; thorace dense punctato rugoso ; elytris punctatis 
subreticulatis viridibus , margine rubro-aurets. 


Cette espèce se rapproche beaucoup du B. Scabra, Fab. 
Gomme lui elle a le présternum concave, avec une ligne 
élevée au milieu ; mais le dessous du corps est vert, tandis 
qu'il est d’un cuivreux doré dans l’autre. Elytres ayant une 
bordure assez large, d'un rouge doré brillant. 

Il habite l'Ésypte, et ma été donné par M. Boyer, phar- 
macien à Aix, qui a enrichi ma collection d'un grand nom- 
bre d'espèces intéressantes. 


2. Steraspis Semigranosa , DE5EAN. 


Viridis; thorace lateribus dense, medio vagè punctato;viride, 
$ 
lineis duabus obscuris ; elytris costatis, interstitiis subreti- 
culatis punctatis. 


Cette éspèce ressemble beaucoup aux précédentes. La 
ponctuation du corselet est écartée dans le milieu du disque. 
Dessous du corps vert ; présternum déprimé ; avec une ligne 
élevée qui s'oblitère vers la partie postérieure, et atteint 
antérieurement le sillon transversal qui est peu prononcé. 
On voit à la partie supérieure du corselet deux bandes lon- 
gitudinales larges et obscures, 


Du Sénégal. 
GENRE IIL. Cyria, Service. (PL X, Ho ot) 


Palpes maxillaires detroisarticles ; le dernier sécuriforme, 


plus long que le pénultième. 
20. 


270 ANNALES 


Palpes labiaux ayant leur dernier article plus long que 
le premier, et légèrement sécufiforme. 

Menton assez pu. rétréci et tronqué vers la languette ; 
sa partie antérieure membraneuse ; sa base cornée. 

Labre petit, à-peu-près rectangulaire, avec une échan- 
crure à sa partie antérieure. 

Mandibules comme dans les deux genres précédens. 

Yeux grands, ovales oblongs et rapprochés à à la partie 
supérieure de la tête. 

Antennes de onze articles grèles et peu élargis ; ; le pre- 
mier assez long, peu en massue, presqué linéaire ; le 
deuxième court, subcylindrique; les autres assez ones, 
allant en diminuant insensiblement de grandeur ; jusqu'au 
onzième, qui est à-peu-près de la longueur du dixième. 

Corselet déprimé, large, presque carré, trilobé postérieu- 
rement, lobe intermédiaire petit, aigu. 

Ecusson non apparent. 

Elytres parallèles depuis leur base jusqu'au-delà du 
milieu , et se rétrécissant ensuite vers l'extrémité. 

Corps légèrement convexe en dessus. 

Tarses grèles ; le quatrième article notablement plus 
petit que le troisième ; le dernier long, en massue. 

Espèce: Bupr. Imperialis, Fab. 

Genre IV. Chrysochroa, CarceL et DELar.(r). (PL. X, 
fig. 4.) 

Palpes maxillaires de trois articles ; les deux premiers 
subtriangulaires ou obconiques ; le dernier subovalaire, 
trunqué. 


(x) Dans la deuxième édition de son Catalogue, M. le comte Dejean attribue 
le genre Chrysochroa à M. Carcel seul, et cela sur mon assertion. L'équité 
demande que l’on ajoute le nom de M. Delaporte; car ces deux entomologistes 
ont fait conjointement un travail inédit sur les Buprestides. (Note de l'Editeur.) 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 271 
* Palpes labiaux de deux articles petits ; le prémier 1 peu 
renflé ; le deuxième subcylindrique, court, arrondi à son 
extrémité. | 

Menton corné, transversal, échaucré ou tronque anté- 
rieurement. | 

Labre divisé en deux lobes : épistome profondément 
échancré. 

Mandibules courtes et épaisses, à dent terminale assez 
aiguë. 

Yeux gros et saillans dans les mâles, ce qui fait paraitre 
la tête très élargie en arrière de l'épistome; ils sont peu 
rapprochés à la partie supérieure de la tête; dans les femelles 
les yeux sont petits et presque déprimés. 

Antennes de onze articles ; le premier allongé en masse ; 
le deuxième très court, obconique; le troisième allonge , 
subcylindrique ; les huit autres dilatés en dents de scie, el 
allant en diminuant insensiblement de grandeur jusqu'au 
onzième, qui est un peu plus long que le dixième et pres- 
que carré. 

Corselet trapézoïdal, trilobé postérieurement; lobe inter- 
médiaire aigu. 

Ecusson non apparent. 

Elytres se rétrécissant insensiblement de la base vers 
l'extrémité ; leur suture épineuse; une ou plusieurs dente- 
lures de chaque côté. 

Corps déprimé ou légèrement convexe en dessus. 

Tarses point dilatés ; les quatre premiers articles des deux 
pattes antérieures courts, subtriangulaires. Le prenuer 
article des quatre tarses postérieurs subcylindrique ou 
légèrement en massue. Le quatrième article de tous très 
petit, notablement plus court que le troisième, surtout 
aux tarses postérieurs, Le dernier un peu déprimé, plus 


nr 


372 - ANNALES 


jong que les trois précédens réunis: pelote du premier 
article très petite, recouvrant à peine son extrémité. 
Espèces: Bupr. Fulminans, Fabr., Bupr. Dives, Dejean 
(Non Germar), Bupr. Vittata, Fabr. 
Les deux individusde cette dernière espèce qui sont dans 
ma collectiou, ont la bouche et les tarses en fort mauvais 
état, et je les place dans ce genre à cause de leur faciès, 


GENRE V. Julodis, Escuscnorrz. (PL. X, fig. 5.) 


Palpes maxillaires de trois articles peu allongés, obconi- 
ques, à-peu-près égaux entre eux : le dernier subcylin- 
drique. 

Palpes labiaux de deux articles courts, assez épais , ob- 
coniques. 

Languette assez grande, trilobée antérieurement a 
ayant près de sa base deux petites pièces triangulaires , 
cornées. 

Menton très court, fortement transversal, légèrement 
échancré antérieurement. 

Labreun peu élargi et échancré dans sa partie antérieure ; 
ila un petit sinus ones au milieu de sa base. On voit, 
mais rarement, une forte dent au milieu du sinus de l'épis- 
tome, qui est, dans la plupart, anguleux, avec une dent 
peu prononcée. 

Mandibules courtes, épaisses, à dent terminale obtuse. 

Yeux petits, peu sailans, suborbiculaires et notablement 
écartés. 

Front arrondi, scabre, mais sans enfoncement longi- 
tudinal. 

Antennes de onze articles: le premier assez court, renflé; 
le deuxième très petit, subcylindrique; le troisième aussi 
long ou plus long que les deux précédens réunis, sub- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 273 


cylindrique; le quatrième un peu plus court que le troi- 
sième, élargi à son extrémité, subtriangulaire : les suivans 
formant une massue oblongue, en scie, dont les dents 
semblent être formées par des appendices épais, comme 
charnus, distinets des articles. 

Corselet convexe, gihbbeux antérieurement, trilobé pos- 
térieurement , lobes courts et aigus. 

Ecusson non apparent. 

Corps court, convexe en-dessus , plus ou moins couvert 
de poils. ; 

Tarses longs, à articles comprimés et dilatés, à-peu-près 
égaux entre eux : les premiers pen es et ie der- 
nier à-peu-près carré. 

Espèces: Bupr. Fascicularis, Fab. , Bupr. be Fab. 
B. Hirsuta, Herbst., Bupr. Lasios, Herbst., Bupr. Gnaphalon, 
Herbst., B. Onopordinis, Fab., Bupr. Latreillei, Dej., 
Bupr. Cyanitarsis; Dej., Bupr.: Olivieri, Dej.; B. Cail- 
liaudi, Latr. | 

2° Menton subtriangulaire | avance en pointe: vers D 
languette. 


GENRE VI. Séernocera , Escascnorrz. (PI. X, fig. 6.) 


Palpes maxillaires de trois articles ; le premier cylindri- 
que, peu allongé ; le deuxième plus court, un peu élargi, 
obconique ; le dernier à-peu-près de la longueur du pre- 
mier, subovalaire , obtus. | 

- Palpes labiaux de deux articles courts, à-peu- près Er ; 
obconiques; le dernier quelquefois ovalaise 

Languette trilobée antérieurement, lobe intermédiaire 
petit, les deux latéraux grands , renflés ; portant les palpes; 
elle a quelquefois: à sa base deux pièces cornées, triangu - 
laires. | | 


274 ANNALES 

Menton subtriangulaire. 

Labre et épistome échancrés. 

‘Mandibules fort épaisses et cbtuses. 

Yeux petits, peu saillans, ovales et écartés. 

Antennes de onze articles ; le premier allongéenmassue ; 
le deuxième très court, obconique; le troisième: long , 
subcylindrique; le quatrième subtriangulaire, plus”-court 
que le pénultième ; les autres formant une massueallongée, 
en scie, dont les dents sont aiguës et formées par des: FD: 
Déndites à épais, subcharnus, distincts des articles. 

Gorselet convexe, sels autérieurement, trilobé pos- 
térieurement, lobes aigus; il est recouvert de fossettes 
comme un dé à coudre. 

Mésosternum avancé en pointe antérieurement. 

Ecusson non apparent. 

Corps convexe en-dessus, ovale allongé.  sedtoil 

Tarses assez allongés, à articles déprimésiet larges, à-peu- 
près égaux entre eux ; les done D Mere \ 
le dernier à-peu-près carré. nor e 

Espèces : Buprestis Castanea, Di. g. Chrystäs Fab, | 
PB. Interrupta, Fab. , B. Sternicornis, F je 


GENRE VII. Æcmæodera, EscascaorTz. (PL. X, fig.,5.) 


Palpes maxillaires de trois articles ; le second-court, en 
cône renversé ; le dernier ovalaire, allongé , presque subulé, 

-Palpes labiaux de deux articles, formant deux cônes 
opposés par la base. pi 

Menton assez grand, subtriangulaire, aigu antérieure- 
ment et quelquefois terminé par-une pointe particulière. 

Labre rectangulaire, échancré à son sommet. 

Yeux ovales, assez grands, déprimés et écartés. 


DE LA SOCIÉTÉ a 275 


Front arrondi. 

:-Antennés de: onze articles ; le premier un peu allongé, 
légèrement en massue; les autres courts, à-peu-près de la 
même longueur et s’élargissant un peu depuis le cinquième. 

Corselet gibbeux, tronqué postérieurement. 

Ecusson non apparent. 

Corps convexe en-dessus, 

Elytres parallèles d’ abord, et se rétrécissant ensuite vers 
leur extrémité. 

. Tarses étroits , à articles nullement dilatés ; ; le pRERLer 
assez court, même aux tarses postérieurs, et le quatrième 
beaucoup us petit que le troisième, 

. Esp.: Bupr. Tæœniata, Fab., B. Sexpustulata , Dej., B. Vol- 
oulus, Fab. , B. Pilosellæ, Bon., B. Gibbosa, Oliv., B. Polita, 
Klus., B. Nigrita, Gory., B. Elcuat llue Les vas me 
paraissent inédites. 


1. Acmæodera Dermestoides, Mrur. 


Angustata , subey ‘lindrica, supra cupreo- -obscura : pilis raris 
vestita, subtus cupreo- -nitida , squamis numerosis albidis 
tecta : thorace lue longitudinaliter sulcato ; 
elytris scabris, punciato-siriaiis , maculis SAR luteës , 
apice serralls. 


"Cette espèce est très étroite, un peu allongée et presque 
eylindrique ; d'un cuivré obscur et 'hérissée en-dessus de 
poils grisätres peu serrés. | 

Corps d'un cuivré plus brillant en-dessous et recouvert, 
comme dans les Dermestes, de petites REA qui le font 
paraitre blanchâtre. 

Corseiet granuleux ; avée un sillon longitudinal ‘au 
milieu. 


276 1! ©V'ANNALES ” 
Elytres granuleuses, avec des stries ponctuées et des 

taches arrondies, jaunâtres; elles sont en:scie à leur extré- 

mité, | ) +2,661 | 


J'ai pris deux fois cette espèce dans les environs’ re 
Marseille, en fauchant au printemps. 1e 5 


2, Acmæodera Foudrasiü, Mini, 


Cupreo-aurea; thorace leviter punctato ; elytris apice serratis , 
striato- -punCtalis ; lineis ante PRECPE CORPS suturäque 
viridibus. 


MAÉ LEE ‘jolie espèce à la forme du Buprestis Gibbosa, Oli. 
Elle est d'un doré reugeâtre. | 

Corselet légèrement ponctué. 

Elytres avec des stries ponctuées presque DE près 
de la suture, plus profondes et plus serrées vers le bord 
marginal. Chaque élytre a une bande longitudinale verte, 
se réunissant avant l'extrémité qui est en scie; la guture 


est également verte et brillante. 


Du Sénégal. 
Le Acmæodera Péber le Des. CaTAL. 


Obscura, hirta; thorace dense punctato, in medio longitudi- 
naliter sulcato; elytris striatis , striis crenulatis , interstities 
regulariter punctaiis , apice serrakis , maculis.. luteis 
sparsis. 


Ressemble beaucoup à la Tæniata, Fab. ,1et on la, pren: 
drait au premier aspect pour une variété de cette espèce. 
Corselet plus allongé, moins gibbeux ; sillon dorsal moins 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 277 


enfoncé. On voit de chaque côté de ce sillon et près de la 
base, une impression arrondie, | 

Elytres en scie à l'extrémité ; elles ont des stries assez 
profondes et crénelées. On voit sur les intervalles, entre 
ces stries, une ligne de points enfoncés assez régulière. 

Dessous du corps fortement ponctué, 

Du Cap de Bonne-Espérance. 


DEUXIÈME DIVISION. Ecusson apparent, 


Première Subdivision. Ecusson suborbiculaire ou sub- 
rectangulaire, ordinairement très petit; il est quelquefois 
oblong, arrondi postérieurement. Elytres le plus souvent 
tronquées carrément ou obliquement vers l'écusson ; elles 
n'ont pas de lobe prononcé entrant dans le corselet. 

1° Menton ayant une pointe remurquable au milieu de 
son bord anterieur. 


Genre VIII. Péosima, Servirze. (PI. X, fig. 8.) 


Palpes maxillaires de trois articles, à-peu-près de même 
longueur ; le dernier subcylindrique , et tronqué à son 
extrémité. 

Palpes labiaux de deux articles ; le premier en cône 
renversé ; le dernier cylindrique, tronqué au bout. 

Menton assez grand, presque ovale, transversal, avec 
un prolongement en forme de longue dent, vers la lan- 
guette. : 

Labre court, transversal, fortement bilobé. 


Yeux Lu peu saillans, de grandeur moyenne et très 
écartés. 


290 : ANNALES 

* Antennés deonze articles ; le premier allongé en massue, 
plus long que les deuxième et troisième réunis : ces deux 
derniers à-peu-près égaux entre eux, et en massue; le 
quatrième élargi, subtriangulaire ; les six suivans à-peu- 
ne égaux , courts et dilatés en scie, dont les dents seraient 
émoussées ; le dernier un peu plus st et plus carré que 
les précédens. 

Corselet gibbeux, antérieurement He postérieure- 
ment. 

Ecusson très petit, suborbiculaire. 

Corps un peu déprimé sur le dos et arrondi sur les côtés. 

- Elytres parallèles dans la majeure partie de leur longueur, 
se rétrécissant ensuite brusquement vers leur extrémité 
postérieure. 

Articles des tarses point dilatés; le premier un peu plus 
allongé que les trois suivans, surtout dans les pattes pos- 
térieures ; le quatrième sensiblement plus petit que le 
troisième ; le dernier allongé et en massue. 

Ur ; pe. 9—maculata, Fas. 

2° Menton tronque. ou échancré , axé TRY ARE trois 
petites dents à la troncature. 

À. Labre à-peu-près carré, vue ou cchons ie anté- 
rieurement. Bouche peu avancée. 


GENRE IX. Chalcophora, Servirre. Cl fig. 9.) 


Palpes maxillaires de trois articles ; les deux premiers 
allüngés ; le premier plus long, en mäassue; le deuxième 
obconique; le troisième petit, Eh RNAREE plus court et 
plus étroit que le précédent. 

Palpes labiaux à articles petits, obconiques. 

Menton court, transversal, échancré antérieurement: 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 279 

Labre à-peu-près carré, de moyenne grandeur, légère- 
ment échancré antérieurement. 

Yeux moyens, ovales, peu saillans, écartés. 

Front ayant un sillon longitudinal. 

Antennes de onze articles ; le premier peu allongé en 
massue; le deuxième court, obconique; les suivans un 
peu déprimés , mais peu élargis, allant en diminuant insen- 
siblement de longueur. 

Corselet presque déprimé, à-peu-près carré, sinué posté- 
rieurement. 

Ecusson petit, subrectangulaire , un peu plus étroit 
antérieurement. 

Corps peu convexe , subdéprimé. 

Elytres ayant des impressions enfoncées , qui les rendent 
inégales. ; 

Tarses à articles peu dilatés ; le premier étroit, à-peu- 
près aussi long que les deux suivans réunis dans les pattes 
postérieures , le quatrième assez grand, mais cependant 
sensiblement plus petit que le troisième ; le dernier peu 
allongé, assez large. 

Espèces : Bupr. Mariana, Fasr., Bupr. Virginiensis , 

Hergsr., Bupr. CMS SCHON. 


GENRE X. Buprestis, Linn. (PI. X, fig. 16.) 


Paipes maxillaires de trois articles ; le premier assez 
long, en massue ; le deuxième court, obconique ; le 
dernier à-peu-près de la même TRE que le premier, 
un peu élargi à son extrémité, c'est-à- dire très faiblement 
_sécüriforme. 

Palpes labiaux de deux articles; le premier court, ob- 
conique ; le second plus allongé et de même forme que le 
dernier des maxillaires. 


280 ANNALES 


Menton assez grand, transversal, tronqué antérieure- 
nent, quelquefois corré à sa base, et membraneux vers la 
bouche. 

Labre très petit, transversal, le plus souvent subbilobé, 
quelquefois tronqué. 

Yeux assez grands, peu convexes, ovales, alloôngés «et 
écartés. | 

Antennes de onze articles ; le premier allongé en massue ; 
le deuxième court, obconique ; le troisième allongé ; 
élargi, subtriangulaire; le quatrième et le cinquième, un 
peu plus courts que le troisième, plus dilatés, triangu- 
laires ; les suivans a-peu-près: de même forme, mais allant 
toujours en diminuant de grosseur jusqu'au dernier, qui 
est quelquefois très étroit et un peu allongé, quelquefois 
subcarré. | | 

Corselet lésèrement convexe, généralement trapézoïdal , 
sinué postérieurement, plus rarement subrectangulaire. 

Tarses allongés, assez grèles : le premier article des pos- 
térieurs subcylindrique, plus long que les trois suivane 
réunis. Cet article subtriangulaire, un peu allongé aux 
tarses antérieurs ; lé quatrième article sensiblement plus 
petit que le troisième dans les quatre tarses postérieurs ; 
cette différence est plus faible aux deux tarses antérieurs. 

Dans plusieurs mâles, les deux jambes antérieures sont 
arquées, avec un renflement au côté intérieur en forme de 
mollet; elles sont terminées par une forte épine intérieure, 
«et remontant un peu en forme d'éperon. 

Je n’ai pu vérifier ce dernier caractère que sur les espèces 
suivantes : Bupr. Punctata, Fab., Bupr. Rustica, Fab., Bupr. 
Flavo-maculata, Fabr., Bupr. Cupressi, Dej. 

Voici maintenant celles qui ne m'ont offert aucune diffé- 
rence dans les jambes antérieures, soit qu'elles. doivent 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 81 


être semblables dans les deux sexes , soit que je ne possède 
que des femelles : 


Esp. : Bupr. Lineata, Fab., Bupr. Décora,Fab., Bupr. Decos- 
tioma,Fab., Bupr. Tarda, Fab., Bupr. Appendiculata, 
Fab., Bupr. Luteo-signata, Dej., * Bupr. Blanda, Fab., 
* Bupr. Micans, Fab. , * Bupr: Austriaca, Fab. 


J'ai marqué d'une “les espèces dont le menton est corné 
à la base et membraneux vers la bouche. 


Genre XI. Polycesta, Service. (PI. XI, fig. 11.) 


Palpes maxillaires de trois articles, à-peu-près égaux 
en longueur ; les deux premiers obconiques; le dernier 
subovalaire, lécèrement tronqué au bout. 

Paipes labiaux de deux articles ; le premier obconique; 
le deuxième semblable au dernier des maxillaires. 

Menton grand, avancé vers la bouche, en cœur, échancré 
vers la pointe. 

Labre à-peu-près carré, échsétoné antérieurement. 

Yeux oblongs, étroits et léscèrement arqués, se PRES 
chant au haut de la tête, 

Front déprimé. 

Antennes de onze articles; le premier peu allongé, un 
peu. renflé, en massue; le deuxième court, subcylindri- 
que; le troisième à-peu-près de la longueur du premier; 
ést comme le deuxième subcylindrique; le quatrième 
à peu-près de la longueur du troisième, déprimé, presque 
en triangle allonge ; les suivans à-peu-près de la même 
forme que le quatrième, allant en diminuant de longueur 
jusqu’an huitième /inclusivement; les trois derniers courts, 


D ANNALES : 


à-peu-près égaux entre eux, plus carrés sise les précé- 
ds | 

Corselet déprimé au salée, penché sur ses côtés; de la 
largeur des ee à sa base ; se dilatant subitement un peu 
au-delà et se rétrécissant ensuite de mêrne versla tête. Il a 
vis-à-vis de l’écusson ün petit lobe tronqué. 

Ecusson petit, un peu transversal, subrectangulaire: 

Corps déprimé. 

Elyires parallèles d'abord ; ensuite presque : arrondies à à 
leur extrémité. 

Premier article de tous les tarses allongé en massue, 
paraissant dépourvu de pelote en dessous, ainsi que le 
second. Le quatrième profondément bilobé jusque près 
de sa base, aussi large que le précédent; le re 
assez allongé en massue. 


Espèce: Bupr. Porcata, Fabr. 


Genre XII. Capnodis, Escuscnorrz. (PI. XI, fig. 12.) 


LI 


Palpes maxillaires de trois articles; le premier allongé 
en massue; les deux derniers courts , larges ; subtrian 
laires, à-peu- près égaux. 


gu- : 
Pains labiaux de deux articles ; le premier très court ; 
subcylindrique ; le deuxième deux fois plus long que le 
premier et ovoide. 
Menton grand, transversal, tronqué antérieurement, 
avec trois petites dents peu sensibles. 
Labre subcarré, avec une échancrure antérieurement. 
Yeux assez grands, ovales, peu saillans, écartés entre: 
eux. 
Antennes courtes, de onze articles ; les irois premiers 


très courts, le deuxième surtout; le quatrième et le cin*. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 233 
quième un peu plus allongés, élargis à leur extrémité sub- 
triangulaires ; les autres presque carrés, formant une massue 
allongée. 

Corselet lécèrement convexe, rétréci à sa base, s’élar- 
gissant ensuite, et se rétrécissant de nouveau vers la tête, 
en s’arrondissant sur les côtés. Il a au milieu, près de la 
base, une forte impression triangulaire, 

Ecusson très petit, orbiculaire, convexe, situé dans une 
fossette formée par les élytres. : 

Articles des tarses larges. Les quatre premiers dans tous, 
subtriangulaires , divisés en deux lobes aigus, surtout le 
quatrième , qui est aussi grand que le troisième ; le dernier 
peu allongé et large. 

Espèce : Bupr. Cariosa, Fab., Bupr. Tenebrionis, Fab., 
Bupr. Tenebricosa, Fab. 


GENRE XIII. Psiloptera, Servizee. (PI. XI, fig. 13.) 


Palpes maxillaires de trois articles ; le premier allongé en 
massue; le deuxième un peu plus court, obconique; le 
dernier notablement plus court que le deuxième, presque 
carré. . 

Palpes labiaux de deux articles ; le premier obconique ; le 
deuxième sécuriforme. 

Menton grand, transversal, tronqué antérieurement, avec 
trois petites dents peu sensibles. 

Labre rectangulaire, échancé à son extrémité. 

Yeux grands, ovales, peu saillans, un peu rapprochés 
vers le haut de la tête. 

Antennes de onze articles ; le premier court, gros, sub- 
cylindrique ; le deuxième très court, cylindrique; le troi- 
sième un peu plus allongé, presque obconique; les qua- 

IT. 21 


284 ANNALES 

trième et cinquième plus longs que le troisième, en massue; 
les six autres assez allongés, rectangulaires, à-peu-près de 
mème longueur. 

Corselet trapézoïdal, avec deux petits enfoncemens en 
forme de points au milieu de la base. | 

Présternum avancé en pointe vers la bouche. 

Ecusson très petit, suborbiculaire, avec un enfonce- 
ment antérieur qui le fait paraître bilobé, situé dans une 
fossette formée par les élytres. 

Elytres ayant leurs angles huméraux tronqués oblijue- 
ment, avec une petite dent à l'extrémité de la troncature : 
elles sont comme prolongées à leur extrémité, qui est 
échancrée, et porte deux petites épines. 

Articles des tarses peu larges, surtout les deux premiers ; 
le quatrième à-peu-près de la longueur du troisième; le 
dernier court, assez large. | 


Esp. : Bupr. Attenuata , Fa. 
GENRE XIV. Euchroma, Servirre. (PI. XI, fig. 14). 


Palpes maxillaires de trois articles ; le premier peu allongé 
en massue ; le deuxième un peu plus court que le premier, 
obconique; le dernier le plus long de tous, sécuriforme, 
légèrement arrondi à son extrémité. 

Palpes labiaux de deux articles; le premier court, ob- 
conique ; le deuxième au moins deux fois plus long, et 
sécuriforme. 

Mandibules fortes, aiguës à leur extrémité; dents laté- 
rales bien prononcées et aiguës. 

Menton court, fortement transversal, arrondi en are de 
cercle antérieurement. 

Labre assez grand, carré. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 285 


Epistome notablement avancé. La bouche ne forme ce- 
pendant pas une saillie aussi remarquable que dans les 
deux genres Stigmodera et Conognatha. 

Yeux grands, ovales, rapprochés à la partie supérieure 
de la tête, qui est sillonnée longitudinalement. 

Antennes de onze articles ; le premier peu allongé, for- 
tement en massue à l'extrémité; le deuxième court, ob- 
_ conique; le troisième triangulaire; les suivans forment 
une massue en scie, dont les dents sont assez longues, 
comme spongieuses , et distinctes des articles ; elles vont 
en diminuant de longueur du quatrièm: au dixième, le 
dernier un peu plus long que le précédent, plus carré à 
son extrémité. 

Corselet convexe, sinué postérieurement, élargi au mi- 
lieu et arrondi sur les côtés. | 

Ecusson très petit, allongé , un peu pluslarge, et arrondi 
postérieurement. La fossette formée par les élytres est peu 
prononcée. 

Dans les mâles, le cinquième sesment de l'abdomen est 
bilobé à son extrémité par une large échancrure angu- 
leuse ; l'anus est grand , saillant, et terminé en pointe, avec 
une échancrure assez profonde, mais étroite. Il a deux 
enfoncemens vers sa base et il est relevé au milieu, ce qui 
lui donne un peu l'aspect d’un fer de lance. Base des cuisses 
et hanches, velues intérieurement en manière de brosses. 

Dans les femelles , l'échancrure du cinquième sement 
de l'abdomen est assez profonde, mais étroite, et l'anus 
est peu saillant, tronqué à son extrémité avec un petit 
sinus assez enfoncé. On voit quelques cils rares aux cuisses 
et aux hanches. 

Dans les mâles, les articles des tarses paraissent, au pre- 
mier apercu, très dilatés; mais en les examinant attenti- 
vement, ils ne sont guère plus larges que ne le comporte 


21. 


286 ANNALES 


la grandeur de l'insecte, et l'on voit que ce sont les pe- 
lotes, qu'ils ont en-dessous, qui sont très grandes et dé- 
bordent notablement l’article. Dans les quatre tarses anté- 
rieurs, les quatre premiers articles sont courts, surtout 
le premier et le quatrième. Le premier et le deuxième sont 
à-peri-près égaux et plus allongés aux deux tarses posté- 
rieurs. Dans tous, ces quatre premiers articles ont anté- 
rieurement une petite fente dans leur milieu. Dernier 
article assez long et grèle, un peu dilaté à son extrémité. 

Dans les femelles, les tarses sont à-peu-près comme 
dans les mâles, mais les pelotes sont beaucoup moins 
larges. 


Esp. : Buprestis Gigantea, Fasr. 
Genre XV. Pelecopselaphus, Mini. (PI. XI, fig. 15.) 


Palpes maxillaires de trois articles ; le premier en massue 
à l'extrémité , presque aussi long que les deux suïvans réu- 
nis; ces derniers courts, subtriangulaires. 

Palpes labiaux de deux articles ; le premier très petit, 
à peine sensible, vbconique; le deuxième au moins deux 
fois plus long que le précédent, et sécuriforme. 

Mandibules courtes , épaisses et obtuses. 

Menton grand, subtriangulaire, avec ses trois angles 
arrondis. La pièce sur laquelle il s’articule, a, près de lui, 
une brosse formée de poils courts et serrés. 

Labre moyen, rectangulaire. 

Yeux gros, assez saillans , ovales et rapprochés vers la 
partie supérieure de la tête, laquelle a un sillon longitudinal 
plus prononcé sur le front. 

Antennes de onze articles ; le premier un peu allongé 
en massue vers le bout; le deuxième court, subcylindrique ; 


HSE ad 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 287 


le troisième un peu plus court que le premier, subtrian- 
gulaire; du quatrième jusqu’au dixième imclusivement, les 
articles sont transversaux, subtriangulaires; le dernier 
plus petit, plus étroit, et un peu plus carré que les pré- 
cédens. 

Corselet peu convexe, presque déprimé, subtrapézoïdal 
etlégèrementtrilobé postérieurement, avec un enfoncement 
longitudinal dans son milieu. | 

Ecusson petit, presque carré, enfoncé dans son milieu. 

Elytres allant en se rétrécissant vers leur extrémité, qui 
est dentée en scie. 

Abdomen ayant son dernier segment fortement échancré 
en croissant. | 

T'arses grèles : premier article des tarses postérieurs très 
étroit, aussi long que les quatre autres réunis (sans y com- 
prendre les crochets ); le quatrième très court, à peme 
sensible. 

Esp. : B. Angularis , Schon. , — Chrysesthes Angularis, 
Dej., Catal. , Bup. Depressa, Fabr. 


Genre XVI. Latipalpis, Mini. (PI. XI, fig. 16.) 


Palpes maxillaires de trois articles : le premier le plus 
allongé, renflé en massue à son extrémité ; le deuxième 
obconique, quelquefois presque aussi long que le premier, 
ordinairement beaucoup plus court; le dernier large, 
sécuriforme ou cyathiforme. 

Palpes labiaux de deux articles : le premier petit, sub- 
cylindrique ou obconique; le dernier large, de même forme 
que le dernier des maxillaires. 

Menton grand, transversal, tronqué antérieurement, 
muni de trois petites dents à cette troncature. 


285 | ANNALES 

Labre rectangulaire, ordinairement de moyenne gran- 
deur , quelquefois très petit. 

Yeux moyens, ordinairement peu convexes , quelquefois 
très saillans , toujours écartés. ? 

Antennes de onze articles : le premier toujours court, 
subglobuleux ; le deuxième toujours très court, subglo- 
buleux ou obconique; le troisième à-peu-près de la 
longueur du deuxième, ou à peine plus long que lui dans 
la plupart; dans quelques-uns, ce troisième article est 
allongé, un peu déprimé, élargi à son extrémité; les sui- 
vans subtriangulaires , ou subrectangulaires, allant en 
diminuant de longueur, jusqu'au dernier. 

Corselet, dans quelques-uns, assez fortement convexe et 
subtrapézoïdal, et dans d’autres, un peu plus déprimé, 
élargi et arrondi sur les côtés dans son milieu. 

Ecusson très petit, suborbiculaire dans ja plupart ; 
transversal dans quelques-uns. 

Articles des tarses peu allongés ; le premier à peine plus 
long que le deuxième, aux pattes postérieures; il est 
plus court que lui aux antérieures; dans toutes, le qua- 
trième article est à peine plus court que le troisième, et le 
dernier est un peu plus long que le quatrième, et assez 
large. 

Dernier segment de l'abdomen quelquefois bidenté ou 
tridenté, quelquefois lécèrement échancré ou arrondi. 

I. Troisième article des antennes court, égal au deuxième, 

ou à peine plus long que lui. 
+. Ecusson non transversal, suborbiculaire. 
a. Dernier segment de l'abdomen tridenté dans un 
sexe, bidenté dans l’autre. 
Esp.: B. OEnea, Fab. B. Berolinensis, Fab., B. Alni, Fab. 
B. Corrosa, Dej., B. Acuminata, Fab. : 


b. Dernier segment de l’abdomen ayant une eéchan- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 289 


crure profonde, surtout dans l’un des sexes 

(le ?). | 

Esp. : B. Conspersa , Fab. 

c. Dernier segment de l'abdomen arrondi à l’ex- 
trémite. 

Esp. : B. Broculata, Oliv., B. Auro-limbata, Cristof., 

B. Lugubris, Fab., B. Cuprea , Fab., B. Præstans, Dej. 


4 


1. Latipalpis Galamensis , Dupont. 


Cupreo-ænea ; capite thoraceque profunde punctatis ( punctis 
aureis). Elytris punctato-striatis, interstitiis punctis magnis 
aureis , in Serie dispositis, impressis , apice integris ; cor- 
pore subtus punctis numerosis aureis vel albidis impresso. 


- D'un cuivré rougeâtre, quelquefois un peu obscur. Tête 
et corselet fortement ponctués; la ponctuation du dernier 
est plus forte et plus irrégulière sur les côtés. Elytres en- 
tières à leur extrémité; elles ont des stries ponctuées, et 
l'on voit sur les intervalles, entre ces stries, des impres- 
sions dorées, dont le fond est ponctué. Ces impressiuns 
sont plus nombreuses et plus grandes sur les troisième, 
cinquième, septième et neuvième intervalles. Dessous 
du corps couvert de gros points enfoncés, dont le fond 
est doré ou blanchâtre, comme farineux. L'abdomen a, 
de chaque côté et en dessus , une bande blanche , formée 
par des poils couchés. 
Du Sénégal. 
++. Ecusson transversal, en carré long, quelquefois 
un peu arrondi postérieurement, et quelquefois 
subunidenté au milieu de sa partie postérieure 
(peut-être selon le sexe ). 


Esp. : B. Rutilans, Fab., B. Festiva, Sch., Fab.? Ce 


290 ANNALES 
dernier auteur dit que les élytres sont entières, ét elles 
sont en scie, comme l'indique Schonherr, qui place cette 
espèce dans sa cinquième famille. 
IT. Troisième article des antennes aussi long au moins 
que les deux premiers réunis. 


Esp. : : B. Pisana, Rossi. ( Bupr. Plana, Oliv.) 


GENRE X VII. Chrysesthes, Servirze. (PI. XI, fig. 17.) 


Palpes maxillaires de trois articles : les deux premiers 
courts, obconiques; le troisième subtriangulaire , sécuri- 
forme. | 

Palpes labiaux de deux articles; le premier court, en 
cône tronqué, renversé; le deuxième plus long que le 
premier, en cône tronqué , opposé avec le premier, base 
à base. 

Languette grande, trilobée; lobe intermédiaire grand , 
arrondi. 

Menton court, transversal, Iépérement échancré en arc 
de cercle antérieurement. 

Labre grand, fortement bilobé. 

Yeux grands, ovales, rapprochés à la partie supérieure 
de la tête. 

Antennes de onze articles ; le premier court, renflé; le 
deuxième très petit, subglobuleux; le troisième un peu 
déprimé, plus long que les deux premiers réunis; le qua- 
trième un peu plus court que le troisième, large, sub- 
triangulaire; tous les autres courts, transversaux, sub- 
triangulaires , dilatés en dents de scie. 

Corselet légèrement convexe, trapezoïdal. 

Ecusson petit, suborbiculaire. . 

Dernier ségment de l'abdomen tronqué , bidenté. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  29x 

Elytres en scie à leur extrémité. 

Les trois premiers articles de tous les tarses, subtrian- 
gulaires, formant par leur ensemble un triangle allongé. Le 
quatrième bilobé, notablement plus court que le troisième, 
Le cinquième aussi long que les trois précédens réunis. 


Esp. : Bup. Tripunctata, Fab. 


1. Chrysesthes Impressicollis, Dupont. 


Supra obscure ænea, subtus nitida, aurea, capite punctato 
sulcatoque ; thorace punctato in medio sulcato. Elytris 
serratis, subcostatis, striis multipunctatis. 


I! a la forme et la grandeur du Tripunctata, Fab., mais en 
est bien distinct. Tête couverte de points enfoncés verts; elle 
a un sillon longitudinal. Corselet ponctué et sillonné comme 
la tête. Elytres avec des stries formées par une réunion 
de petits points enfoncés ; ces stries s’effacent vers la base 
des élytres, où l’on aperçoit, au milieu , des points rares, 
dont elle est couverte; des rangées d’autres points font 
suite aux stries. Les cinquième , septième et neuvième in- 
tervalles sont relevés en côtes qui s'oblitèrent vers la base. 

Du Brésil. 

B. Labre avancé en pointe mousse, bouche plus ou 
moins avancée en manière de rostre. Mâchoires 
saillantes au-delà des mandibules. 


GENRE XVIII. Themognatha, Mia. (PL. XI, fig. 10.) 


Stigmodera, Eschscholtz. Conognatha, Dej., Cat. 1833. 


Palpes maxillaires de trois articles subcylindriques; le 


292 ANNALES 


dernier plus long que le précédent, et légèrement élargi 
vers l'extrémité. 

Palpes labiaux de deux articles également grèles et sub- 
cylindriques, le second plus long que le premier, et légère- 
ment élargi vers l'extrémité. | 

Menton grand, subrectangulaire, arrondi sur les côtés, 
échancré antérieurement. 

Labre moyen, subtriangulaire, légèrement 'échancré au 
sommet , cilié antérieurement. Epistome avancé, avec un 
sinus anguleux au milieu. 

Mandibules moyennes, tranchantes intérieurement en 
dessus ; celle de droite légèrement obtuse, celle de gauche 
aigué ; bord interne formant une dent vers son extrémité, 
en dessus seulement. 

Yeux grands, allongés, étroits, rétrécis et rapprochés 
vers le haut de la tête. de 

Antennes de onze articles ; le premier peu allongé, 
renflé en massue; les deux suivans longiuscules, obconi- 
ques; le quatrième large, subtriangulaire. Les suivans 
subrectangulaires, avec un rétrécissement à leur base, et 
formant,une massue oblongue, diminuant vers l'extrémité. 

Corselet transverse, subtrapézoïdal, arrondi sur les côtés, 
échancré antérieurement , à peine sinué postérieurement. 

Ecusson petit, subrectangulaire, un peu rétréci en 
pointe postérieurement. 

Corps déprimé. 

Lesquatrepremiersarticles des tarses garnis de pelottes en 
dessous, courts et un peu dilatés dans les quatre tarses an- 
térieurs. Dans les postérieurs, les deux premiers allongés, 
subbilobés; le troisième plus court, subtriangulaire, sub- 
bilobé. Le quatrième dans tous, bilobé, et plus court que 
le troisième. Crochets entiers, n’ayant que la dent dela base. 


Esp. : Bupr. Variabilis, Schon. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 293 


GENRE XIX. Stigmodera, Escascnoctz. (PI. XI, fig.19.) 


Palpes maxillaires de trois articles ; le premier oblong, 
légèrement en massue à son extrémité; le deuxième court, 
obconique ; le dernier notablement plus court que le pré- 
cédent, subcylindrique. 

Menton grand, plus long que large, recouvrant presque 
en entier la partie inférieure de la bouche; corné à sa base, 
membraneux et tronqué antérieurement. 

Mâchoires grandes, dépassant l'extrémité des mandi- 
bules ; lobe majeur très grand, suborbiculaire, recouvert 
de poils serrés en forme de brosse. 

Labre avancé en pointe mousse, ayant un sillon longi- 
tudinal allant jusqu’à sa base, et qui le fait paraître divisé 
en deax. Epistome à échancrure anguleuse. 

Yeux grands, ovales, peu saillans, rapprochés à la partie 
superieure de la tête. 

Antennes de onze articlés; le premier allongé, un peu 
déprimé et très légèrement dilaté à son extrémité; le 
deuxième le plus court de tous, presque subcylindrique; 
les troisième et quatrième à-peu-près égaux, deux fois 
plus longs que le deuxième ; peu élargis à leur extrémité ; 
les suivans peu dilatés, nullement transversaux , subtrian- 
gulaires , et diminuant insensiblement de longueur jusqu'au 
dernier, qui est plus étroit, mais aussi long que le dixième. 

Corselet large, transversal , un peu gibbeux antérieure- 
ment, s'arrondissant sur les côtés, près de la tête; partie 
postérieure munie, près de l’écusson, d'un petit lobe ar- 
rondi. 


Présternum déprime. ” 


294 ANNALES 

Ecusson petit, presque carré, arrondi en arc de cercle 
postérieurement. 

Articles des tarses grèles, courts aux deux premières 
pattes , plus allongés aux quatre postérieures; surtout 
aux dernières : le quatrième article est, dans toutes, nota- 
blement plus court que le troisième; le dernier allongé en 
massue à son extrémité. 


Esp. : Bupr. Macularia , Donov. 
GENRE XX. Conognatha, EscuscaoLrz. (PI. XI, fig. 20.) 


Palpes maxillaires de trois articles; le premier et le der- 
nier assez allongés ; le deuxième très court. 

Palpes labiaux.…. 

Menton grand, nullement transversal, corné à sa base, 
membraneux et tronqué antérieurement. 

Mâchoires longues, dépassant l'extrémité des mandi- 
bules ; lobe majeur moyen, subrectangulaire, recouvert 
de longs poils. 

Labre avancé, se rétrécissant antérieurement, bifide à 
son extrémité, avec un sillon peu prononcé dans son 
milieu. Epistome ayant un sinus anguleux. 

Yeux grands, ovales, un peu rapprochés en dessus. 

Antennes comme dans le genre précédent. 

Corselet trilobé postérieurement ; lobe intermédiaire 
grand, arrondi. Ce corselet court, transversal, aussi large 
à sa base que les élytres, et se rétrécissant vers la partie 
antérieure où il se réduit à la largeur de la tête. 

Ecusson assez grand, plus long que large , arrondi pos- 
térieurement. 

Présternum gibbeux, fortement renflé. 


Corps étroit. 
P Là 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 295 


Elytres subparallèles , arrondies et dentées en scie à leur 
extrémité. 
Tarses grèles ; le quatrième article de tous, notable- 
ment plus court que le troisième, le dernier long et étroit. 
Esp. : Bup. Amæna, Kirby. 
Deuxième Subdivision. Ecusson subcordiforme ou sub- 
triangulaire (dans ces deux cas la pointe est tournée 
vers l'extrémité des élytres), ou notablement acuminé 
postérieurement. Base des élytres rarement tronquée car- 
rément; offrant le plus souvent un avancement plus ou 
moins notable, entrant dans le corselet. Dernier article 
des palpes maxillaires ovale ou cylindrique. 
A. Pattes intermédiaires peu écartées à leur insertion. 
(Deuxième article des antennes obconique, moins 
gros qne le premier. Front vertical. ) 


GExrE XXI. Cratomerus, Mrmi. (PI. XIL, fig. 21.) 


Palpes maxillaires de trois articles : le premier allongé 
en massue à l'extrémité ; le deuxième plus court, obconiqu:; 
le dernier allongé, subovalaire , un peu déprimé. 

Palpes labiaux de deux articles assez petits; le premier 
un peu plus gros , renflé; le deuxième très court, étroit, 
cylindrique. 

Menton grand, peu transversal, plus large près de la 
base qu à la partie antérieure, qui est tronquée et mem- 
braneuse. | 

Labre petit , un peu épais, subcarré, légèrement arrondi 
antérieurement, et comme divisé en deux petits lobes, 
par un sillon longitudinal oblitéré avant le muscle d'at- 
tache. Epistome échancré en un sinus anguleux. 

Mandibules courtes, épaisses, à dent terminale assez aigue. 


296 ANNALES 

Yeux très grands ; ovales, un peu rapprochés à la partie 
supérieure. 

Antennes de onze articles : le premier presque oblong, 
en massue; le deuxième très court, suborbiculaire; les 
suivans transversaux, comprimés, également dilatés des 
deux côtés du centre ; le dernier plus carré et plus grand 
que le dixième. 

Corselet déprimé, subrectangulaire ; les côtés un peu 
arqués en dehors : il est tronqué carrément dans sa partie 
postérieure. 

Ecusson subtriangulaire, acuminé postérieurement. (On 
ne peut mieux comparer sa forme qu'au jouet d'enfant 
appelé moine ou sabot, et que l'on fait tourner au moyen 
d'un fouet. ) 

Corps déprimé en dessus. 

Articles des tarses peu elargis , subtriangulaires ; le pre- 
mier plus étroit et plus allongé que les autres, surtout aux 
pattes postérieures. 

Cuisses renflées dans les mâles, surtout les postérieures; 
toutes sont fortement ciliées et droites en dedans, recou- 
vertes de poils plus courts et plus rares, et arquées en 
dehors. Jambes ciliées ; les antérieures courbées en dehors, 
et les postérieures courbées en dedans; les intermédiaires 
droites. Toutes sont dentées en dedans. Cuisses des fe- 
melles peu renflées, à-peu-près linéaires ; les postérieures un 
peu plus fortes que les quatre antérieures. Les cils intérieurs 
plus rares et moins prononcés. Jambes courbées de la 
même manière que dans les mâles, mais plus grèles ; elles 
n'ont point de dentelures en dedans, et sont couvertes 
de poils écartés, maïs non ciliées en dedans. 


Esp. : Bupr. Cyanicornis, Fabr. 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 2097 


Gewre XXII. Anthaxia, EscascHoLTz.(Pl. XIT, fig. 22.) 


Palpes maxillaires de trois articles : le premier allongé 
en massue à son extrémité ; le second plus court, obco- 
nique ; le dernier allongé , un peu déprimé, subcylindrique 
ou légèrement élargi dans son milieu. (Je n'ai pu distin- 
guer les palpes labiaux.) 

Menton grand, presque aussi long que large, élargi un 
peu au-delà de sa base, et se rétrécissant ensuite en avant, 
tronqué vers la languette ; quelquefois corné à sa base et 
membraneux antérieurement; d'autrefois entièrementcorné. 

Labre petit, subcarré, un peu épais, paraissant comme 
divisé en deux lobes arrondis par un sillon longitudinal 
plus prononcé en avant que vers la base. Epistome peu 
échancré, cachant le muscle d'attache du labre. 

Yeux grands, ovales, peu saillans et écartés. 

Antennes de onze articles ; le premier allongé en massue 
à l'extrémité ; le deuxième très court, obconique ; le troi- 
sième allongé , subcylindrique ; le quatrième un peu plus 
court que le troisième; subtriangulaire et déprimé ; les sui- 
vans à-peu-près de même forme, allant en diminuant de 
longueur jusqu’au dernier. 

Corselet déprimé , presque carré ; les côtés un peu arqués 
en dehors. 

Ecusson subtriangulaire, acuminé postérieurement, de 
même forme que dans le précédent. | 

Articles des tarses grèles, assez allongés, surtout les 
postérieurs ; le quatrième assez grand, fortement bilobé ; 
le troisième plus court que les deux premiers , et toujours 
assez sensiblement triangulaire. 

Cuisses peu renflées, velues comme le reste du corps, 


298 ANNALES 
mais non ciliées ; on ne voit aucunes dentelures aux Jambes 
qui m'ont paru droites dans les deux sexes. 

Esp. : Bup. Nitida, Rossi ( Bipunctata, Olv.), Bupr 
Manca, Fab., B. Auricolor, Herbst. , B. Viminalis, Fab. , 
B. Quercata, Fab., B. Umbellatarum, Fab., Bupr. 4 punc- 
tata, Fab., Bupr. Concinna, Dej., B. Signaticollis, Dei., 
B. Salicis, Fab., B. Candens , Fab. ) B. Maculicollis, Dej., 
D. Lata, Où. | Daprs Cichorii, Fab... ne Nitidula, Fab., 
BP. Inculta, .. » B. Bella, Deï. 


GEvre XXIIL Pæcilonota, EscascHoLTz. 


(PL. XII, fig. 23.) 


Palpes maxillaires de trois articles; les deux premiers pen 
allongés, à-peu-près égaux, subcylindriques; le dernier un 
peu plus allongé, subovalaire, un peu tronqué au bout. 

Palpes labiaux très petits. Je n'ai pu distinguer leur forme. 

Mandibules fortes, à dents courtes, mais aiguës. 

Menton très ad transversal, ne sur les côtés , 
tronqué antérieurement. 

Labre grand, transversal, échancré antérieurement. 

Tête très petite, comparativement ali insecte, un peu dé- 
primée, suborbiculaire, avec un enfoncement entre les yeux. 

Yeux grands, assez convexes et écartés. 

Antennes plus courtes que la tête, de onze articles; le 
premier gros, court, en massue; les trois suivans très petits, 
subcylindriques, allant en augmentant de longueur d’une 
manière insensible, du second au quatrième : les sept der- 
niers courts, transversaux, dilatés en dents tronquées. 

Corselet légèrement convexe, subdéprimé, trapézoïdal, 
arrondi sur les côtés dans sa moitié antérieure, ayant dans 
son milieu, du côté de la tête, un lobe saillant, arrondi, 
assez grand, et l’on peut dire que son »ord antérieur est 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 299 


trilobé ; ce corselet se prolonge postérieurement vers l'é- 
cusson en un lobe large, court et tronqué. 

Ecusson grand, subcordiforme, tronque vers le cerselet. 

Corps étroit, peu convexe en dessus. 

Elytres aussi larges que le corselet vers leur base, se 
rétrécissant non loin de là, et ensuite parallèles jusqu'à leur 
extrémité qui est tronquée, avec deux fortes épines entre 
lesquelles on en aperçoit de plus petites peu sensibles. 

Articles des tarses courts, point dilatés, courbés ; le 
premier, dans tous, est court, pas plus long qne le second; 
le quatrième à-peu-près de même longueur que Île troi- 
sième. 

J'ai formé ce genre sur le Bupr. Interrogationis Klug, 
que M. Salzmann a rapporté de Bahia (Brésil), et qu'il a 
bien voulu me donner. 


GENRE XXIV. Sphenoptera, Desran. (PI. XII, fig. 24.) 


Palpes maxillaires de trois articles ; lé premier un peu 
allongé, obconique; le troisième à-peu-près de la longueur 
du second, ovalaire, tronqué au bout. 

Palpes labiaux de deux articles, fort petits, à peine dis- 
tincts, obconiques, opposés base à base. 

Mandibules fortes, aiguës à l'extrémité. 

Menton non tronqué antérieurement, arrondi ou sub- 
triangulaire, termine en pointe; il a quelquefois, dans un 
des sexes, une ligne élevée, sinueuse, transversale. 

Labre petit, transversal, légèrement échancré antérieu- 
rement; épistome échancré en arc de cercle ou en sinus 
anguleux. 

Yeux moyens, ovalés, tres écartés entre eux. | 

Antennes de onze articles; le premier court, gros, sab- 


EI. 22 


300 ANNALES 


cylindrique; le deuxième très court, obconique; le troi- 
sième subtriangulaire, un peu plus court que le précédent ; 
les sept suivans presque carrés, à-peu-près égaux en lon- 
gueur, mais diminuant insensiblement de largeur vers 
l’extrémite. | | 

Corselet convexe, presque carré, se rétrécissant près de 
sa partie antérieure, qui est assez fortement sinuée et même 
subtrilobée, à lobes obtus. Il est trilobé postérieurement, et 
le lobe du milieu est tronqué. 

Ecusson moyen, transversal, assez fortement acuminé 
postérieurement. i 

Eiytres sinueuses à leur base, et ayant chacune un lobe 
avancé dans le corselet. 

Les quatre premiers articles de tous les tarses peu élar- 
gis, subtriangulaires ; le premier court dans les antérieurs, 
assez allongés aux deux postérieurs : le quatrième article est, 
dans tous, aussi grand que le troisième : crochets entiers. 

Espèces : Bupr. Geminata, Ilig., Bupr. Gemellata, Dej., 
Bupr. Lüigiosa, Dej., Bupr. Thalassina, Dej., Bupr. Diffinis 
Dej., Bupr. Diversa, Dej., Bupr. Lapidaria, Brullé., Bupr. 
Lobicollis, Latr. 


Genre XXV. Agrilus, Mecerce. (PI. XII,6g.25.) (1) 


Palpes maxillaires de trois articles; le dernier est, dans 
tous, vvalaire, plus long que le second, qui est obconique. 
Dans quelques-uns, le premier article est à-peu-près de la 
longueur du second et obconique (4gr. Biguttatus) ; dans 


(1) Ce genre aurait besoin d’un nouvel examen; il renferme des espèces 
disparates; mais pour l’entre prendre, il faudrait posséder un plus grand nombre 
d’espèces que jé n’en ai, et surtout avoir assez d'individus de chacune pour en 
sacrifier, afin de bien examiner la bouche. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  3o: 


d'autres, ce premier article est à-peu-près deux fois plus 
long que le second, et légèrement renflé en massue à 
l'extrémité / 4gr. Rubi.). Je n'ai pu apercevoir les palres 
Jlabiaux. 

Menton triangulaire, assez aigu antérieurement ; la pointe 
est quelquefois un peu relevée. 

Labre court, transversal, tronqué antérieurement; épis- 
tome peu échancré. 

Yeux allongés, étroits, légèrement arqués en dedans et 
écartés. S 

Tête penchée, subverticale. 

Antennes de onze articles, un peu variables. Dans toutes 
le premier et le deuxième articles sont couris, à-peu-prés 
de même longueur; mais le premier est plus gros que le 
second, qui est obconique; le troisième , toujours peu al- 
Jongé, est de la longueur ou plus court que le deuxième ; 
il est obconique ou subtriangulaire : les suivans subtrian- 
gulaires, plus ou moins allongés, et plus ou moins dilatés 
en dents de scie, aiguës dans les premiers, et obtuises dans 
les derniers. ; 

Corselet ordinairement assez convexe, rarement subdé- 
primé; il s'élargit, dans la plupart, vers la tête, en s’arron- 
dissant légèrement sur les côtés; dans quelques espèces il 
se rétrécit au contraire en avant; dans toutes il est trilobé 
postérieurement, et le lobe intermédiaire est grand et 
tronqué vers l'écusson. Ce corselet est légèrement lobé dans 
le milieu de sa partie antérieure dans quelques espèces, et 
simplement échancré dans d'autres. 
 Dansla plupart, le présternum est avancé en forme de 
mentonnière pointue, tronquée ou échancrée, et recou- 
vrant la partie inférieure de la bouche. 

Ecusson -moyen, généralement transversal à sa base: 


22, 


302 ANNALES 


quelquefois subtriangulaire, mais toujours fortement acu- 
miné postérieurement. 

Corps allongé, peu convexe en dessus. 

Elytres étroites, recouvrant l'abdomen quelquefois en 
entier, et laissant d'autres fois à découvert, latéralement, 
une partie plus ou moins notable de l'abdomen : elles ont 
à leur base un lobe bien prononcé , avancé dans le corselet. 

Tarses grèles, nullement élargis; dans la plupart, les 
quatre premiers articles des deux tarses antérieurs sont peu 
convexes, subiriangulaires, courts et à-peu-près égaux. 
Dans les tarses intermédiaires, le premier articie est plus 
étroit et à-peu-près de la iongueur des deux suivans réunis ; 
les troisième et quatrième un peu plus larges que les deux 
premiers , et toujours plus ou moins subtriangulaires. Dans 
les tarses postérieurs le premier article est très étroit, com- 
primé latéralement, et aussi long que Îes deux ou trois sui- 
vans réunis, qui sont plus ou moins subiriangulaires; le 
second étant plus allongé que les autres. Dans d'autres , ‘e 
premier article de tous les tarses est très court, pas plus 
long que les suivans, qui sont peu subtriangulaires, comme 
dans le genre Sphenoptera. Dans toutes les espèces, les cro- 
chets ont une forte dent intérieurement. 

On peut ainsi diviser ce genre : 

I. Présternum tronqué ou échancré antérieurement. 
Les quatre premiers articles des tarses courts ; le premier 


pas plus long que les suivans. 


Nota. Cette division lie les Sphenoptera aux Agrilus. Le 
corselet a, au milieu de son bord antérieur, un iobe avancé 
vers la tête encore assez sensible. 


Espèces : Buprestis Elata, Dej., Fab., Bupr. Undata,Oh., 


Bupr. Rubi, Fab., Bupr. Æneïcollis, Dej., Bupr. Cylindracea, 
Dej., Bupr. Metallica, Dej. { Cette espèce ayant le premier 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 303 
article des tarses plus long que le second, lie cette division 
à la suivante.) | 


1. Agrilus Salzmanni. Mihi.— Agrilus Bucqueti , Dej., Catal. 

Subtus violaceus, supra æneus, maculis pilosis, numerosis, 
albidis ; thorace punctato, subgranulato, in medio dilatato 
et margine rotundato. Elytris margine sinuatis, subrugosts; 
punctatis, apice rotundatés. 


Cette espèce se distingue aisément de toutes les autres 
de ce genre par son corselet suborbiculaire, et par ses taclies 
blanches formées par des touffes de poils couchés. Les 
quatre premiers articles des antennes sont très courts; le 
quatrième subtriangulaire; dessous du corps d'un violet 
foncé ; segmens de l'abdomen ayant de chaque côté une 
tache blanche semblable à celles du dessus de l'insecte. Les 
quatre premiers articles de tous les tarses très courts; le 
premier subtriangulaire; jambes postérieures un peu si- 
nueuses et ciliées extérieurement, vers leur extrémité, de 
poils raides assez courts, ayant presque l'aspect de dents 
de peigne. 

J'ai reçu cette espèce de M. Latreille, comme venant du 
Sénégal. 

Il. Présternum avancé vers la bouche en forme de men- 
tonnière. 

+. Premier article de tous les tarses court, pas plus 
long ou guère plus long que le second. 


304 ANNALES 


2 Agrilus Amethystinus, Dej. 


Latus, viridis vel cyaneus, punctatus , subrugosus ; capite sul- 
cato thorace brevi, transverso, gibboso, lateribus impresso, in 
medio subcarinato; elytris rugosis , sinuatés; scutello parvo, 
trianguluri, corpore subtus subnigro. 


Cette espèce est assez large, tantôt d'un vert assez bril- 
lant, tautôt d’un bleu azuré, et d’autres fois d’un bleu obs- 
cur en dessus; dessous du corps noir ; abdomen un 
peu cuivré. Corselet fortement ponctué en dessus, subgra- 
nuleux ; il se rétrécit postérieurement, et les bords de la 
partie rétrécie tombent d'équerre sur la partie tronquée de 
la base qui a au milieu un lobe assez notable, tronqué pos- 
térieurement. Ce corselet est relevé au milieu, et a une 
petite carène longitudinale peu sensible, et, de chaque côté, 
une impression sinueuse. Elytres tronquées carrément entre 
l’écusson et les angles huméraux, qui sont arrondis; elles 
sont granuleuses, arrondies à leur extrémité, sinueuses sur 
les côtés. 

Cette espèce se trouve en Provence, et ma été donnée 
par M. Boyer de Fonscolombe. 


3, Agrilus Modicus, De. 


Supra violaceus , subtus niger; capite in medio sulco breve 
impresso ; thorace violaceo, subgibboso, vage punctato, 
impressione prope basim transversali et impressionibus 
lateraliter longitudinalibus. Elytris transverse rugosis, 
obscure cyaneis. Scutello parvo , triangulari, violaceo. 


Tête cuivreuse, légèrement ponctuée, avec un sillon 
longitudinal large et profond dans sa partie antérieure. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 305 
Corselet violet, assez brillant, couvert de points écartés 
et peu marqués, réunis par des élévations transversales 
quide rendent un peu rugueux; il a postérieurement une 
impression transversale et une longitudinale de chague 
côté. Ecusson de la couleur du corselet, petit, triangulaire. 
Elytres d'un bleu foncé et tran:versalement rugueuse. 
Dessous du corps noir, un peu plus brillant sous Îab- 
domen. 

Cette espèce a été prise à Bahia, par M. Salzmann, 
auquel je la dois. | 

++, Premier article des tarses postérieurs, aussi long 
au moins que les deuxième et troisième réunis. 

a. Quatrième article des antennes dilaté en scie, 
subtriangulaire , à- Li près de la longueur du 
troisième: 

Esp. : Bupr. start. Bupr. Sexguttata, Herbst., 
Éupr. Cyanea, Fab., Bupr.. Viridis, Fabr., Bupr. Sinuata , 
Oh., Bupr. Armata, Fab., Bupr. Angustula, Ulig. 

b.. Quatrième article des antennes notablement plus 
long que le troisième, dde à égal aux deux 

. SUIVan$ réunis. 

ie Bupr. Marginicollis, Deij., Fu dns Lig., 
Bupr. Ruficollis, Fab., Bupr. Auricollis, Chevrier, Bir. 
Sulcicollis, Dei. 


GENRE XXVI. Sfenogaster, Miur. (PI. XIT, fig. 26.) 


Palpes maxillaires.de trois-articles, très courts ;-le der- 
uier presque rectangulaire. 

«Menton grand, subtriangulaire , en pointe vers la lan- 
guette. [l a une côte, transversale, sinueuse près de son 
extrémité. 


306 ANNALES 

Labre court, transversal , lécèrement échancré en arc de 
cercle. 

Yeux assez grands, un peu convexes, ovales et écartés. 

Antennes de onze articles : le premier court, assez 
gros; les deuxième, troisième et quatrième un peu plus 
courts que le premier, obconiques ; les autres, dilatés en 
dents de scie, subtriangulaires, diminuant insensiblement 
de longueur vers l'extrémité. 

Corselet transversal, subtrapézoïdal, sinué antérieure- 
ment, ayant postérieurement un lobe large, saillant et 
tronqué près de l’écusson. 

Ecusson moyen, transversal à sa base, acuminé posté- 
rieurement. 

Elytres ayant chacune à leur base un lobe bien pro- 
noncé, entrant dans le corselet; elles vont en se rétrécis- 
sant de la base à l'extrémité, qui est arrondie, subtronquée. 

Présternum déprime, élargi et tronqué antérieurement. 

Les quatre premiers articles des tarses courts dans les 
quatre antérieurs. Le premier allongé aux postérieurs ; 
tous n'ont qu'une pelote, située sous le quatrième article, 
qui est notablement plus petit que le troisième : crochets 
ayaur une forte dent. 


Esp. : Bupr. Atomaria. Fab. 


GENrE XXVII. Belionota, Escascnozrz. 
(PLOXIE, fe 272) 


Palpes maxillaires de trois articles : le premier long , 
comprimé et large ; le deuxième à peine plus court que le 
premier, légèrement obconique ; le troisième notablement 
plus court que le deuxième, obconique. 

Palpes labiaux de deux articles ; le premier assez long, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 307 
en massue; le deuxième plus allongé, très légèrement sé- 
curiforme. 
grande , trilobée. Les deux lobes latéraux 
courts, membraneux; l'intermédiaire long, arrondi à son 


Languette 


extrémité, et corné. 

Menton grand, transversal, formé d'une partie rectan- 
gulaire occupant le milieu, et de deux autres trapézoï- 
dales ; une vers la languette , et l’autre vers la base, qui à 
un sinus anguleux. 

Mandibules longues et fortes, dépassant notablement le 
labre. 

Labre petit, transversal, un peu rétréci antérieurement. 

Yeux grands, étroits, très rapprochés à la partie supé- 
rieure de la tête. 

Antennes de onze articles : le premier allongé en massue 
à l'extrémité; le deuxième très court, RATE le troi- 
sième aussi Rue que le premier, comme lui en massue. 
Les suivans courts, subtriangulaires ; le dernier plus étroit 
et un peu plus long que le dixième. 

Corselet court , transversal, subtrapézoïdal, à côtés en 
arc de cercle. Il est trilobé postérieurement; le lobe inter- 
médiaire large et tronqué; les deux latéraux étroits et 
aigus. 

Ecusson très grand, en triangle allongé, terminé par 
une forte pointe. 

Corps déprimé. 

Elytres ayant chacune , à leur base, une saillie assez 
aiguë entrant dans le corsele. 

Présternum gibbeux au milieu, tronqué antérieurement. 

Abdomen bicaréneé. 

Jambes étroites et longues ; premier article des tarses 
étroit, un peu plus allongé que les autres, surtout aux 
postérieurs ; le deuxième est plus court, plus triangulaire, 


308 ANNALES 


assez fortement bilobé ; le troisième divisé en deux lobes 
longs et aigus, embrassant le quatrième article, qui est no- 
tablement plus court que les autres. Pelotes des deux 
premiers articles fort petites, à peine sensibles; celles des 
deux suivans, grandes : crochets entiers. 


1. Belionota Lineatopennis, Dei. 


Depressa, ænea, punctata; scutello elongato, longe mu- 
cronato , punctato. Elrtris dense punctatis, quadricostatis, 
margine aurels. 


Cette espèce est grande, très déprimée et cuivreuse. Cor- 
selet transversal, large à sa base, rétréci antérieurement, 
et à côtés en arc de cercle; il est fortement ponctué, et 
la ponctuation est très serrée sur les côtés; on aperçoit 
au milieu une ligne longitudinale lisse, peu distincte; 
écusson très long, subtriangulaire, fortement acuminé; 
il est couvert de points oblongs longitudinaux. Elytres 
couvertes de points enfoncés très serrés, et presque réti- 
culées. Elles ont quatre lignes élevées longitudinales, dont 
une très près de la suture; celle près du bord marginai 
est oblitérée. L'intervalle entre ce bord , qui est d'un assez 
beau bleu, et la dernière ligne élevée, sont d’un cuivré doré 
rougeâtre. 


Du Sénégal. 


Genre XX VIII, Colobogaster, Mrur. (PL. XII, fig. 28.) 

Palpes maxillaires de trois articles : le premier allongé 
en massue; le deuxième à-peu-près de la même longueur, 
obconique ; le troisième, notablement plus court que le 
précédent, subeylindrique. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 309 


Palpes labiaux de deux articles ; le premier presque 
oblong, obconique; le dernier plus court que le précédent, 
cylindrique. 

Languette grande, à lobe intermédiaire arrondi, peu 
saillant et assez large, corné. 


Menton grand, transversal, subirapézoïdal, tronqué vers 
la bouche. 


Mandibules courtes, épaisses, aiguës. 


Labre assez grand, peu transversal, arrondi antérieure- 
ment. 

Yeux étroits, allongés, très rapprochés au-dessus de 
la tête, ! 

Antennes de onze articles : le premier allongé en mas- 
sue ; le deuxième court, obconique ; le troisième en 
triangle allongé, aussi long que le premier ; le quatrième 
subtriangulaire ; les suivans, jusqu’au onzième, courts, sub- 
rectangulaires ; le dernier étroit, un peu plus allongé que 
le dixième. 

Corselet rétréci antérieurement, fortement trilobé pos- 
térieurément. Lobes latéraux grands et aigus; l'intermé- 
diaire tronqué vers l'écusson. | 

 Ecusson petit, subtriangulaire , terminé par une pointe 
très longue. 

Présternum bossu dans son milieu, un peu avancé et 
arrondi antérieurement. | 

Elytres ayant à la base un lobe saillant, grand et 
arrondi. 

Corps déprimé. 

Abdomen fortement tronqué à son extrémité et épineux. 

Articles des tarses étroits, peu allongés ; le quatrième à 
peine lobé, plus court que le iroisième. Pelotes assez 
grandes, visibles sous les quatre premiers articles. Crochets 


310 ANNALES 


enüers. Les quatre jambes antérieures arquées dans le 
haut. 


Esp. : Bup. 4 dentata, Fab. 


GENRE XXIX. Chrysobothris, EscHsCHoLTz. (PI. XII, 
fig. 20.) 


Palpes maxillaires de trois articles; les deux premiers 
allongés, à-peu-près égaux ; le dernier notablement plus 
court que le précédent, subcylindrique. 

Menton transversal, court, arrondi sur les côtés, très 
légèrement échancré antérieurement. 

Labre court, transversal, arrondi antérieurement. Epis- 
tome lunulé dans son milieu. 

Yeux grands, allongés, rapprochés en dessus. 

Antennes de onze articles : le premier allongé, un peu 
comprimé, assez large , en massue ; le deuxième très court, 
obconique; le troisième allongé, deux fois plus long au 
moins que le quatrième ; les suivans courts, épais, peu 
dilatés, transversaux , allant en diminuant de largeur, jus- 
qu'au dernier. 

Présternum déprimé. 

Corselet subcarré, trilobé postérieurement; ses côtés 
parallèles ; il est plus étroit que la base des élytres. 

Elytres arrondies à leur base, et pénétrant entre les 
lobes du corselet. 

Ecusson petit, triangulaire, acuminé postérieurement. 

Cuisses antérieures larges, comprimées, armées inte- 
rieurement d'une forte dent. 

Les quatre premiers articles des tarses, subtriangulaires 
aux deux antérieurs. Le premier un peu plus allongé que 
les autres; le quatrième très petit, à peine sensible. Pre- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  3rr 
_mier article des tarses postérieurs très étroit, subcylin- 
drique, aussi long que les trois suivans réunis. Le qua- 
irième très petit, à peine sensible, comme aux autres 
tarses. 

Esp. : Bupr. Affinis, Fab., Bupr. Chrysostigma, Fab., 
Bupr. Plicata, Dej., Bupr. Cribraria, Dej., Bupr. Femorata, 
Fab., Bupr. Azurea, Dej., Bupr. Mellicule , Dei. 

B. Pattes intermédiaires très écartées à leur insertion. 
(Deuxième article des antennes, gros, ovalaire, 
aussi renflé que le premier. Front horizontal.) 


Genre XXX. Trachys, Fas. (PI. XII, fig. 30.) 


(Malgré tous mes efforts, je n'ai pu apercevoir les mâ- 
choires et les palpes ; ces derniers doivent être très petits, 
et cachés sous le menton et les mandibules. J'ai cru 
apercevoir un palpe labial sous une de ces dernières, mais 
je n’en suis cependant pas certain. J'ai figuré ce que la 
loupe m'a fa t apercevoir. ) 

Menton très grand, subtriangulaire, unidenté de chaque 
côté. 

Mandibules fortes et obtuses. 

Labre moyen, lésèrement arrondi sur les côtés, bifide 
au sommet. Epistome échancré au milieu en arc de cercle. 

Antennes libres , non insérées dans une rainure , de onze 
articles : le premier gros, en massue; le deuxième renflé, 
ovalaire ; ceux de trois à six, allongés, étroits, subcylin- 
driques , légèrement renflés à l'extrémité. Les cinq derniers 
élargis, formant une massue dentée en scie. 

Corselet trapézoïdal , fortement rétréci antérieurement, 
trilobé postérieurement. 

Présternum avancé en forme de mentonnière arrondie 
antérieurement. 


312 ANNALES 

Ecusson très petit, subtriangulaire. 

Corps court , subtriangulaire. : 

Pattes intermédiaires fortement écartées à leur insertion. 

Jambes étroites , linéaires. 

Articles des tarses très courts, le dermier aussi long que 
les quaire premiers réunis; les derniers garnis de pelotes 
en dessous. Crochets ayant à leur base une forte dent. 

Espèces: Trachys Minuta, Fab,, T. Pygmea, Fab., 
T. Ænea , Dej. 


GENRE XXXI. Brachys, Dex., Cat. 


Palpes inconnus. 

Labre moyen, bifide à l'extrémité. Epistome fortement 
échancré au milieu. 

Menton probablement triangulaire, je n'ai pu apercevoir 
que l'extrémité qui est aiguë comme dans les Trachys. 

Antennes de onze articles , logées dans un sillon qui se 
prolonge sur les côtés inférieurs du prothorax ; le premier 
arücle gros, en massue; le deuxième renflé, ovoïde; les 
trois suivans , étroits, subovalaires ; les six derniers élar- 
gis, formant une massue dentée en scie. 

Présternum ayant un profond sillon longitudinal à sa 
partie postérieure. | 

Corselet trapézoïdal , fortement rétréci antérieurement, 
trilobé postérieurement ; lobe intermédiaire échancré par la 
base de l’écusson. 

Ecusson moyen, subtriangulaire. 

Pattes intermédiaires fortement écartées à leur insertion. 

Jambes étroites, linéaires. 

Dernier article des tarses aussi long que les quatre pre- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3:13 


miers réunis ; Ceux-ci courts, garnis de pelotes en dessous. 
Crochets avec une dent vers la base. 

Esp.: Trachys Tessellata , Fab. 

(Ne possédant qu'un seul individu, je n'ai pu le sacrifier 
pour mieux étudier la bouche. Ce genre diffère des Tra- 
chys par la massue des antennes, qui a six articles; par le 
canal où elles se logent, et enfin par le canal profond du 
présternum. ) 


GENRE XXXIL Pachyschelus, Miur. 


Palpes et menton inconnus. 

Labre très petit, un peu épais, subrectangulaire. Epis- 
tome échancré en sinus anguieux. 

Antennes rapprochées à leur insertion, icgées dans un 
sillon prolongé sur les bords inférieurs du prothorax: 
de onze articles : le premier gros, en massue; le deuxième 
renflé, ovalaire; ceux de trois à cinq, étroits, subova- 
laires ; le sixième long , triangulaire ; articles de sept 
à dix, élargis, déprimés et subrectangulaires. Le onzième 
se rétrécissant à l'extrémité. 

Présternum large, déprimé. 

Corselet fortement transversal, peu rétréci antérieure- 
ment, sinué postérieurement; lobe intermédiaire peu 
avancé , largement tronqué. 

Ecusson grand, triangulaire. 

Corps court, triangulaire. 

Les deux premières paires de pattes très écartées à leur 
insertion. Jambes fortement élargies, subtriangulaires , 
tronquées obliquement à l'extrémité. 

Tarses très courts ; les quatre premiers articles garnis de 
pelotes en dessous; ils se logent dans une rainure des 
jambes. Crochets ayant une très forte dent près la base. 


314 ANNALES 


1. Pachyschelus Scutellatus, Mrur. 


Ater nitidus ; thorace sub-aureo, nitido , in medio læve, late- 
ralibus obsolete punctato. Scutello magno triangulari lævi, 
aureo-nitido. Elytris viridibus , punctatis prope basim , 
margine ÉMmpressis. 


Cette espèce est plus petite que le Trachys Prgmea , et 
lui ressemble un peu. Corselet et écussan d’un cuivré doré. 
Le premier lisse au centre, légèrement ponctué sur les 
côtés. Elyires vertes, ponctuées, bords et parties posté- 
rieures de la suture d'un cuivré rougeâtre. Une impression 
latérale de chaque côté, un peu au-dessous de l'angle 
huméral. 

Rapportée de Bahia ( Brésil), par M. Salzmann, à qui je 
la dois. 


Genre XXXIII. Taphracerus, Mrei. 


Palpes et menton inconnus. 

Labre rectangulaire, subtronqué antérieurement, Epis- 
tome avec une forte lunule au milieu. 

Antennes de onze articles; leur base insérée dans deux 
grandes fossettes profondes, qui se prolongent en canal 
sous les bords inférieurs du prothorax. Premier article 
gros, en massue; le deuxième renflé, ovalaire ; troisième, 
quatrième et cinquième allongés, légèrement ovalaires; 
sixième grand, triangulaire, plus large que les suivans, 
qui forment une massue dentée en scie. | 

Preésternum avancé en mentonnière vers la bouche, re- 
levé entre les deux pattes antérieures, strié, mais non pro- 
fondément sillonne. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 315 


Corselet subtrapézoïdal, fortement rétréci antérieure- 
ment. Lobe du milieu échancré par la base de l’écusson. 

Ecüusson brusquement rétréci postérieurement en pointe 
aiguë. 

Corps étroit, allonge. 

Elytres sinuées latéralement. 

Pattes intermédiaires écartées à leür insertion. 

Jambes étroites, linéaires. 

Tarses comme dans les genres précédens. Crochets épais- 
sis à la base , sans dent sensible. 


Esp. : Brachys Albo-Guttata, De. 


Gexre XXXIV. Aphanisticus , Larreizre. (PI. XII, 
fig. 34.) 


Palpes et menton inconnus. ( Ce dernier doit être pres- 
que nul.) 

Bouche tout-à-fait horizontale, en-dessous de la tête. 

Labre rectangulaire. Epistome entièrement en demi- 
cercle , renfermant l'ouverture gulaire. 

Prothorax irilobé en dessous et antérieurement, par 
deux fentes latérales , recevant l'extrémité des antennes. 

Antennes logées dans un canal parallèle à l’épistome, de 
onze a: ticles : le premier renflé en massue; le deuxième 
gros, ovalaire ; les cinq suivans étroits, subcylindriques ; les 
quatre derniers dilatés , formant une massue dentée. 

Présternum déprimé, subtrilobé postérieurement, sans 
sillon longitudinal. 

Corselet élargi antérieurement, avec les angles réfléchis, 
rétréci postérieurement et trilobé; lobe intermédiaire peu 
avancé, arrondi en arc de cercle. 

Ecusson très petit, triangulaire. 


IT. 29 


316 ANNALES 
Corps étroit, linéaire. 
Elytres sinuées latéralement. 
Jambes intermédiaires fortement écartées à leur inser- 


tion. Cuisses larges, un peu renflées au centre, tranchantes 
au côté interne. | 


Tarses courts ; les quatre premiers ayant des pelotes en 
dessous. Crochets unidentés vers la base. 


Esp. : 4phanisticus Emarginatus, Fab., A. Pusillus, O\. 


Explication des lettres employées dans les Planches. 


a. Antennes. H. Paipes maxillaires. 

6. Menton. h. Palpes labiaux. 

c. Epistome. z. Tête vue en dessus. 

d. Languette. i. +Tête vue en dessous. 
e. Labre. j. Pattes. 

f. Mandibules. k, Tarse antérieur. 


g. Mâchoires. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. , 317 


A SL LVL LI LL TE LL ARR LL VU US N/D D 4 DE LL LL/R LL TL URL LS LL R L/LR LES LLAA BAR LT SR 


EXTRAIT 


D'UNE LETTRE DE M. FISCHER, ÉCRITE LE 13 JANVIER 1833 


a M. Aupivxr SERVILLE, SUR QUELQUES GENRES D'Or- 
THOPTÈRES. 


(Séance du 17 avril 1833.) 


Les deux divisions du genre Bradyporus, de votre Revue 


méthodique des Orthopteres me semblent former chacune 
un genre très distinct ; 


1° Callimenus, Stév. (1) Bradyporus, Cuarr., Aun.- 
SERV., BRULLÉ. 


Corselet grand, large , allongé, embrassant le corps. 
Présiernum biepineux, à épines tres fortes, distantes 
(dans les femelies et tuberculeux dans les mâles). 


Palpes très épais; leur dernier article obconique, tronqué 


(1) Le genre Callimenus de Stéven a été pubiié en 1830, par M. Fischer 
dans sa Notice sur le genre Tettigopsis, Entomogr. Ross, vol. 1v. Mais cinq 
ans auparavant M. Charpentier avait désigné ce même genre sous le nom de 
Bradyporus dans ses Horæ Entomologicæ. Ce nom , à cause de l’antériærité de 
publication , doit donc ètre conservé. (Aupiveï-SERViLun.) 


23. 


318 ANNALES 


obliquement (souvent mamelonné ou fermé par une 
écaille ). | 

Tête grosse, arrondie, de la largeur du corselet: une 
légère élévation lisse entre les antennes. 

Antennes subfiliformes; le premier article érès gros et 
obconique. 

Yeux peu préominens. 

Abdomen ayant des series de tubercules lisses; la lame 
anale inférieure tres grande, anguleuse en-dessous ; son bord 
postérieur échancré. 

Pattes de grandeur moyenne; cuisses lisses, comprimées ; 
jambes très épineuses , tricanaliculées ; les postérieures avec 
une triple série d’épines ; le canal du dessus large ct rabo- 
eux. 

Type: Callimenus Obesus, Stév. — Bradyporus Dasypus, 
Charp., Aud.-Serv., Brullé, — Ephippiger Macrogaster, 
Lefebv. 


2° Hetrodes (Ab ixpoëos. abdômen.) 


Palpes grèles ; leur sécond article long, renflé à la base ; 
le dernier subobconique ( presque filiforme ), tronque droit. 


Pattes longues et greles. ne 

Tête grosse, subcarrée, de la largeur du corseiet; une 
forte epine entre les antennes. 

Antennes rapprochees , sétacées, presque capillaires ; leur 
premier article conique, gros, allonge ; le second plus court, 
obconique. 

Yeux très proéminens, 

Corselet n'embrassant qu’une partie du corps; sa partie 
antérieure élevée et armée de fortes épines; sa partié pos- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 319 
térieure dilatée latéralement, arrondie postérieurement, 
avec le bord armé de fortes épines. 

Présternum édente. 

Abdomen gros, à tubercules épineux, disposés longitu- 
dinalement ; sa lame anale membraneuse , arrondie. : 

Cuisses épineuses , les postérieures munies ver: leur 

extrémité d’épines très fortes ; leurs jambes ayant en dessus 
leur canal ondule et lisse. 

Type : Bradyporus Pupa, And. Serv. 

Le genre Saga, Charp. (1), nous est connu depuis long- 
temps sous le nom de Tettigopsis, Fisch., avec trois espèces 
dont j'ai donné une exposition particulière. 

Type : Saga Serrata, Charp., Aud.-Serv. 

Enfin, près du genre Phymateus, Thunb. Aud.-Serv. 
(fam. des Acridites), je crois devoir intercaler un nouveau 
genre propre à la Russie, dont je connais trois espèces. 


Thrinchus (de Opryxos. corona, Pinna marr.) 

Présternum édenté. 

Antennes subfiliformes, insérées sous une saillie du front, 
composées de 17-19 articles distincts; le premier très 
gros, long, conique ; le second plus court, obconique ; les 
autres plus allongés, moniliformes , presque cylindriques ; 
le dernier ovale, aplatt. 

Tête raboteuse (comme dans les Phymateus ); ses carènes 
médianes tres minces, ondulees, rapprochées l’une de l’autre. 
Point d’ocelle. 

Yeux ronds, tres proéminens. 

Corselet très fortement et très irrégulièrement tubercule ; 


(1) Le genre Saga de Charpentier a été publié en 1825. Celui de Tettigopsis 
de M. Fischer ne l’a été qu’en 1830. Le nom de Charpentier doit done être 
préféré. (AUDINET-SERVILLE. ) 


320 ANNALES 


sa partie antérieure à carene en forme de toit ou turricullee ; 
sa partie postérieure large, triangulaire, tuberculée; ces 
tubercules arrondis; sa pointe obtuse allongee et avancée 
sur la base des élytres. 

Elytres et ailes dépassant un peu l'abdomen. 

Cuisses postérieures très fortes, tuberculées et carénées 
en dessus et en dessous. Une pelote dilatée en forme d'é- 
caille, placée entre les crochets des tarses. 


ESPÈCES. 


T. Campanulatus , Fisch., nouvelle espèce du Cau- 

case. 

. T. Muricatus, Fisch. (Gryllus, Pallas), de Sibérie, 
3 T. Turritus, Fisch., nouvelle espèce : Russie me- 

ridionale. 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 307 


ALL AR RAR RAR LAR LRBRLATLLLLAREITRR RS LE R L'UR LA R QAR LARLTILAG LAS LUE LR AB Q TR 


RÉSUME 


DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DÉ FRANCE, 
PENDANT L'ANNÉE 18392, par M. AuGusre BRULLÉ, sECR#- 


TAIRE-ALJOINY DE LA SOCIÉTÉ PENDANT CETTE ANNÉE. (a) 


= 200 =— 
Messieurs, 


Grâce au repos dont jouissait la France depuis un 
temps assez long, toutes les branches de l'histoire natu- 
relle avaient pris de grands accroissemens. Mais à mesure 
que les faits se multipliaient, à mesure surtout que le nom:. 
bre des observateurs devenait plus grand,un nouveau besoin 
se faisait sentir, celui de se communiquer leurs recherches 
et de centraliser leurs efforts communs; telle est aujourd'hui 
la cause à laquelle nous devons l'existence d’une société spé- 
ciale d'Entomologie, laquelle, à l'époque où nous vivons; 
était, on peut le dire, devenue indispensable, Déjà nos voi- 


sins nous avaient précédés dans la formation de Sociétés 


(x) M. Alex. Lefebvre, avec lequel je devais rediger ce résumé, a bien 
voulu m'en abandonner le soin ; je lui en présente 1c1 mes remercimet 


32,2 Live ANNALES 
savantes spéciales, et déjà aussi, depuis quelques mois, 
nous comptions en France une réunion de savans, uni- 
quement consacrée à l'observation des faits géologiques. 
Aussi, dès la première invitation, vit-on accourir de toutes 
parts ceux qu'une même étude et des goûts semblables de- 
vaient rapprocher ; les roms les plus illustres furent bien- 
tôt inscrits en tête de cette réunion. Vous vous rappelez, 
messieurs, avec quelle bienveillance ce vieillard vénérable, 
le doyen de l'Entomologie, vint s'asseoir au milieu de 
nous et nous enseigner la manière de diriger nos études. 
La perte si récente de notre Président Honoraire; celle, 
non moins sensible, d'une baute illustration scientifique 
qui l'avait associé à ses travaux, ont frappé d’un coup bien 
douloureux notre Société naissante. Mais en regardant de- 
vant nous, messieurs, nous voyons encore à notre tête 
plus d'un homme célèbre, sous les auspices desquels nous 
serons glorieux de marcher. Efforcons-nous de suivre leurs 
traces, et qu'un jour nous puissions soutenir la célébrité 
par nos succès, que les écrits des savans que nous regret- 
tons et les travaux de ceux qui nous restent, ont si jus- 
tement acquise à notre patrie. 

Je viens aujourd'hui, messieurs, présenter à la Société, 
d’après les dispositions de son réglement, un résumé de ses 
recherches et de ses études pendant l’année 1832; résumé 
qui a pour but de nous rappeler à tous, non-seulement 
quelle a été la marche de ces études, mais, de plus, quelles 
sont les parties qui n'ont pas été soumises à nos investiga- 
tions, afin que nos travaux embrassent, autant que possible, 
l'ensemble de la science aimable que nous cultivons. 

La classe des Crustacés etceile des Arachnides n'ont pas 
été, d’une manière aussi spéciale, l’objet des recherches de 
la Société. Cependant M.Milne Edwards lui a présenté des 
observations intéressantes sur l'anatomie comparée et la 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 323 


classification des Décapodes. Ce naturaïste a été conduit à 
diviser cet ordre en trois sections au lieu de deux: la nouvelle 
section qu’il établit porte le nom d’Anomoures, à cause de 
la disposition anomale de son abdomen. Les Crustacés qui 
la composent se distinguent des Brachyures par la position 
des organes génitaux femelles, et des Macroures par l'ab- 
sence des pattes natatoires à l'abdomen, lequel ne présente 
que desfilamens ovifères, à la manière des premiers. M. Milne 
Edwards nous a ensuite fait connaitre, sous le nom d'A4m- 
phion, un nouveau genre qui comble une des nombreuses 
lacunes de l’ordre des Stomapodes, et vient se placer entre 
les Alymes et les Phyllosomes. Quelques caractères lient 
cependant ce genre à celui de Mysis, de l’ordre des Déca- 


podes. 


Dans la même classe, M. Guérin nous a donné des détails 
sur un Crustacé remarquable, formant un genre nouveau 
entre les Paguriens et les Thalassinites. 


Si nous passons à la classe des Arachnides, nous verrons 
que l’Araignée Pionnière (Mygale Fodiens, Walk) a été le 
sujet de recherches pleines d'intérêt. M. Audouin a appro- 
fondi la manière dont cette espèce, originaire de la Sicile, 
procède à la construction de son nid. Cette construction 
semblerait, dit l’auteur, prouver une grande intelligence, 
si l’on ne réfléchissait que l’Araignée qui l’exécute est aussi 
habile dès sa naissance qu'elle peut l'être à la fin de sa vie; 
ses travaux ne sont donc pas le résultat du raisonnement, 
mais bien celui d’un pur instinct. Le raisonnement suppo- 
serait nécessairement quelques progrès, que la courte 
durée de la vie de l'animal et la perfection toujours égale 
de son ‘ravail, ne nous permettent pas d'admettre. 


M. Lucas nous a présenté la description d'une nouvelle 
espèce du genre Argyope, qui est un démembrement de 


324 ANNALES 
celui d'Epéire, et nous a donné en même tenips quelques 
détails sur les caractères de ces deux genres. (1) 

La classe des insectes a été généralement l’objet des 
travaux de la Société ; aussi cestravaux sont-ils beaucoupplus 
nombreux queceuxsur les classes précédentes. Enfaisant pas- 
ser sous vos yeux les différens ordres d'insectes, vous aper- 
cevrez facilement, messieurs, dans quelle proportion cha- 
cun d'eux a été étudié, et nous verrons que les Coléoptères 
et les Lépidoptères dépassent, sous ce rapport, tous les 
autres ensemble. 

Jecommenceraiparvousrappeler un Mémoire de MM. Luc- 
zot et Ch. Nodier sur les sens des insectes ; travail assez an- 
cien , et que le premier de ces auteurs a repris pour l'enri- 
chir de nouvelles observations. 

M. Th. Lacordaire nous a communiqué, sur l'Entomo- 
logie de la Guyane, des recherches d’un grand intérêt, dont 
l’un des résultats sans contredit le plus surprenant, est la pau- 
vreté, sous le rapport de l'Entomologie, de cette contrée plus 
rapprochée de l'équateur que le Brésil. Les difficultés sans 
nombre quiarrêtent te voyageur, ajoutées au peu de durée de 
la belle saison, quin'est gutre que de cinq mois, doivent être 
comptés parmi les causes de cette pauvreté, à laquelle du 
moins ils contribuent beaucoup. Les Lépidoptères cepen- 
dant,et,après eux,les Hyménoptères, sont deux ordres d'in- 
sectes desplusnombreux et des plus beaux dans ce pays. Mais 
les Coléoptères font seuls le sujet des recherches de M. Lacor- 
daire dans ce Mémoire, et après avoir établi la comparaison 
entre la Guyaneetle Brésil, souslerapport deses productions, 
il mentionne les habitudes les plus remarquables des espèces 


(x) Il faut peuteêtre citer ici deux mémoires de M. Latreille , lun sur les 
Aranéides à quatre preumo-branchies | extrait des nouvelles 4unales du Mu- 
séum d'histoire naturelle, et Vautre sur l’organisation intérieure des Thysa- 


moures, faisant partie du même recueil, et dont il a fait hommage à la Societé. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 355 


qu'il a eu l'occasion d'observer. Il cite, entre autres, le genre 
Ozæna parmi les Carabiques, qui jouit de la même propriété 
que les Brachinus, de lancer par l'anus des jets d'une vapeur 
caustique qui fait explosion en sortant. 

La famille des Longicornes vient nous offrir une nouvelle 
preuve de l'extension que peuvent acquérir, en peu de temps, 
certaines branches de l'Entomologie. M. Serville s'étant 
livré, depuis plusieurs années, à l'examen des caractères de 
cette famille d'insectes , a été conduit par l'inspection com- 
parative de ces caractères à établir cinquante genres dans 
la seule tribu des Prioniens , laquelle ne se composait, dans 
les ouvrages qui ont précédé le sien, que des deux genres 
Parandra ex Prionus. Le type assigné par l’auteur à chacun 
des genres, était le plus souvent inédit; la plupart pré- 
sentent des formes toui-à-fait nouvelles. Le reste des Longi- 
cornes, travaillé sur le même modèle, enrichira bientôt nos 
Annales. 

Les Lampyres et les Rhipiceres ont été étudiés avec soin 
par M. de Laporte. Le premier de ces genres, aujourd'hui 
très nombreux en espèces, a été envisagé par l’auteur 
plutôt sous le point de vue générique ; le second, 
dont on ne connaissait jusqu'ici qu’un petit nombre d'es- 
pèces , a été le sujet d'une monographie dans laquelle on 
remarque plusieurs genres nouveaux et la rectification de 
quelques erreurs de synonymie : le nombre des espèces y 
est porté à plus de vingt-cinq. 

M. Chevrolat s'est appliqué surtout à faire connaître la 
famille des Curculionites , aujourd’hui si nombreuse et d’une 
étude devenue si difficile ; cet Entomologiste nous a donné 
la monographie de trois genres nouveaux, Oridocephalus , 
Oxycorhinus et Loncophorus. À l'occasion de l’un de ces gen- 
res, l’auteur remarque que tous les tarses sont composés de 
cinq articles, et que le même fait se retrouve dans plusieurs 


326 ANNALES 


genres de la tribu des Brentides. Il rappelle à ce sujet com- 
bien la classification tirée des tarses est aujourd'hui défec- 
tueuse, et il propose quelques rapprochemens de familles 
qui n'ont été éloignées que par cette considération. En 
effet, dans l’état actuel de la science, on sent généralement 
l'insuffisance de la méthode farsienne, méthode dont Geof- 
{roy et, après lui, Latreille, avaient tiré un parti si avanta- 
geux; et l’on desire généralement une classification par 
laquelle les Coléoptères soient distribués d’une manière plus 
philosophique. Ce n’est que dans l'étude des mœurs et de 
l'organisation intérieure que les Entomologistes pourront 
rencontrer enfin cet objet constant de leurs recherches. 
Les autres mémoires communiqués à la société sur les 
Coléoptères sont purement descriptifs , Mais ils augmentent 
beaucoup le catalogue des espèces connues. Tels sont: 1° la 
Centurie de Carabiques nouveaux de M. Gory, outre 
quelques autres descriptions du même auteur, par les- 
quelles il nous fait connaître des espèces appartenant aux 
genres Buprestis, Allocerus, Tetralobus , Elater et Rutela ; 
2" les cinquante espèces nouvelles d'insectes de M. de La- 
porte, sur lesquelles quatre appartiennent aux Homoptères; 
3° Ja description de trois Coléoptères nouveaux, par M. Che- 
vrolat, dont l'un constitue le nouveau genre Tretus ; 
4 VHister Formicetorum et le Ptilium Trisulcatum , par 
M. Aubé; 5° la note de M. Audouin sur une espèce de Meloe 
des plus remarquables par ses couleurs; 6° la description 
d’un genre nouveau ({ Calodromus), de la famille des Curcu- 
lionites, par MM. Guérin et Gory. La longueur démesurée 
du premier article des tarses postérieurs et le raccourcisse- 
ment de la jambe , réduite à un simple nœud, font de cet 
insecte un des plus curieux que nous connaissions. (1) 


(1) A la suite de ces insectes remarquables , nous ne pouvons nous dispenser 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 395 


Les travaux que nous avons sur les Hémiptères sont dus 
à M. de Laporte. Le plus considérable est une classification 
de cette portion des Hémiptères que Latreille a nommés 
Hétéroptères , et que M. de Laporte regarde , avec plusieurs 
autres Entomologistes ; comme devant constituer un ordre 
à part. Îl est certain que les Hémiptères, tels que Latreille 
les a présentés dans ses ouvrages, renferment plusieurs 
petites familles qui ne peuvent évidemment resterensemble, 
surtout celles que ce savant a placées à la fin de l’ordre. 
Les Homoptères, indépendamment de plusieurs autres carac- 
tères , en présentent, dans l’organisation de leurs ailes, 
qui justifient bien leur séparation ; mais on ne doit sans 
doute pas s’arrêter là, il faut encore en retirer quelques 
genres que leurs métamorphoses et leur manière de vivre 
tendent à écarter. M. de Laporte, dans une suite de Mé- 
moires, a établi parmi les Homoptères plusieurs genres 
nouveaux, tous plus ou moins remarquables par leurs 
formes bizarres ; un d’entre eux /Caliscels) se distingue sur- 
tout par la, dilatation en disque de ses jambes antérieures. 
Un de ces Mémoires comprend la monographie d'un genre 
remarquable /Heteronotus), dont le corselet s'avance au-des- 
sus de l'abdomen et setermine en une boulearmée au moins 
de deux fortes épines. : 

M. de Théis nous a donné connaissance d'un Mémoire 
faisant connaître les procédés que l'on emploie en Es- 
pagne pour élever la Cochenille. Le fait le plus inté- 
ressant de ce mémoire, Cest que cet insecte a besoin 
‘être à l'abri de la pluie: sans cette précaution, les 
femelles qui donnent, comme on le sait, à l’aide d’un 


de citer celui que M. Dupont a décrit dans le Magasin de zoologie de M. Gué- 
rin, sous le nom d’Æeterosternus Buprestoides ; l'auteur a fait don de son travail 
à la Société. 


328 ANNALES 


acide, une teinture d’un rouge brillant, prennent alors une 
couleur d’un violet foncé, que les acides ne peuvent rame- 
ner au rouge. Le même travail renferme des détails tou: 
chant la multiplication de la Cochenille, et la calture des 
différentes espèces de Cactus, sur lesquelles s'opère cette 
multiplication. 

Il est à regretter qu'aucun de nous, messieurs, ne se 
soit occupé de l'ordre des Orthoptères. 

Les Névroptères se trouvent dans le même cas que cette 
portion des Hémiptères, dont j'avais l'occasion de vous 
parler tout-à-l'heure, et dans laquelle on rencontre des méta- 
morphoses et des habitudes différentes. M. Brullé vous les 
a signalées avec quelques détails; il vous a dit commentil a 
été amené à retirer de cet ordre quelques familles, et même 
à proposer deux ordres nouveaux ; l’un établi sur les Libel- 
lulines (1)etles Ephémères; l’autre, formé avec les seuls Ter- 
mites. Un second mémoire a été consacré à vous indiquer les 
rapports qui existent entre les parties de la bouche des 
Libellulines, aux différentes époques de leur mie, et les 
caractères tirés de ces mêmes parties, à l’aide desquels 
ou peut reconnaitre les genres sur l'inspection de leurs 
larves. (2) | 

C'est principalement sur les Lépidoptères que nous avons 
des observations et des travaux aussi intéressans que. va- 


(1) Il y a fort long-temps, Georges Cuvier avait eu déja l’idée de former une 
classe distinete avec les seules Libellules : c’est ce que nous apprend unelettre 
de ce grand naturaliste, insérée dans le quatrième numéro de la Revue Entomo- 
logique de M. Gustave Silbermann. 

(2) Un travail intéressant , relatif à l’ordre des Névoptères, a été offert à la 
Société par M. Jules Pictet, naturaliste de Genève: c’est un mémoire sur les 
transformations de plusieurs espèces du genre Nemoure. L'auteur s'occupe 
en ce moment de l'étude des Friganes sous le même point de vue, et déjà il a 
réuni un grand nombre d'observations , dont plusieurs lui sont personnelles, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 329 


riés. Dans cet ordre plus que dans aucun autre, les Ento- 
mologistes se sont occupés de l'étude des mœurs et de la 
connaissance des espèces à leurs différens états; aussi 
peut-on dire avec raison qu'il est un des plus avancés de 
tous ceux de la classe des insectes. 


M. Rambur a dressé le catalogue détaillé des Lépidop- 
tères de la Corse; ce voyageur, après nous avoir donné 
une idée des localités, fait suivre la description de toutes 
les espèces qui se trouvaient inédites. 


M. Alexandre Lefebvre, après avoir étudié avec beaucoup 
de soin les Satyres blancs d'Europe, qu'il nomme Leuco- 
mélaniens, à cause du mélange de blanc et de noir que l’on 
remarque sur leurs ailes, a assigné des noms à toutes 
les nervures de l'aile supérieure de ces Lépidoptères, et il 
se fonde sur la forme d’une ligne qui se trouve dans la 
cellule médiane, « caractère, dit l'auteur, constamment in- 
variable», pour distinguer entre elles les espèces. Il en re- 
duit le nombre à sept, tandis que généralement on le fait 
monter à près de seize. Ces données, très bonnes par elles- 
mêmes, ont besoin peutêtre d'être confirmées par des 
expériences directes sur l’'accouplement et la génération, 
avant que le résultat qu'elles présentent puisse être entuè- 
rement adopté. Dans tous les cas, les caractères que ce natu- 
raliste assigne aux espèces, peuvent toujours servir à les 
grouper d'une manière commode, si l'on n’adopte pas la 
réduction qu'il propose. 

Le genre Satyre a été envisagé d'une manière plus géné- 
raie par M. Duponchel, qui répartit dans neuf groupes 
toutes les espèces d'Europe. Caractérisé par la forme des 
antennes, et par le renflement que les deux nervures les 
plus voisines de la côte éprouvent auprès du corselet dans 
les ailes supérieures, chacun de ces groupes a recu un nom 


330 | ANNALES 
particulier, qu’ sa terminaison adjective empèchera de 
prendre pour un nom générique. 

M. Poey nous a fait part de ses observations sur le crin 
qui est placé dans les Lépidoptères, à la base des ailes infé- 
rieures, et qui à servi jusqu'ici à caractériser les Crépuscu- 
laires et les Nocturnes (1). Les Diurnes, selon l'auteur, ont 
aussi ce même organe, mais sous la forme d’une nervure qui, 
dans les Nocturnes,entraîne en se dégageant l'absence de la 
première cellule marginale. Il est ue ou composé d'un 
nombre de poils qui s'élève quelquefois à cinquante. 


M. Poey indique des caractères à l’aide desquels on peut 


distinguer, non-seulement les sexes, maïs de plus les es- 
pèces, et même quélquess senrés ; enfin, il énumère les mo- 


difications que l'organe éprouve fi u plupart aes genres 


de Crépusculaires et de Nocturnes. 

On sait que les accoupiemens enire espèces diffe- 
rentes donnent naissance à des variétés nombreuses, 
dont plusieurs ont été prises à tort pour des espèces. 
M. de Villiers nous en a fait connaître un nouvel exemple 
sur deux espèces de Zygènes, Z. Minos et Filipenduleæ. 
Les œufs pondus par une femelle Minos accouplée 
avec un mâle Filipendulæ ont donné naissance à des 
chenilles dont il est éclos des insectes parfaits , appar- 
tenant à l'espèce du mâle, c'est-à-dire au Z. Filipendulæ. 
Il reste peut-être quelques doutes sur la certitude de ce 
fait, parce que M. de Villiers n’a pas suivi le développe- 
ment des chenilles; cependant les probabilités sont en fa- 


(x) Cet organe avait été, dès l’année 1789 , le sujet des observations d’un 
naturaliste de Turin , Esprit Giorna , qui avait indiqué l’usage que l’on pou- 
väit en faire pour la distinction des genres et des espèces. Elles sont consignées 
dans un mémoire écrit en français et accompagné d’une planche, qui fait partie 
des Transactions de la Société Linnéenne de Londres, tom. +, 1797. 


er 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 334 


veurde son observation (r). Cette question des accouplemens 
a plusieurs fois occupé la Société, et mérite l'attention la 
plus sérieuse , à cause des résultats importans auxquels elle 
peut nous conduire, en fixant nos idées sur la distinction 
des espèces. 

Les transformations et la manière de vivre de la chenille 
du Tinea Decuriella, Hubn., nous ont été dévoilées par 
M. Duponchel. Cette chenille se loge, à la manière de celle 
du Cossus , dans la partie ligneuse du Pinus Sylvestris ; la 
plaie qu’elle y occasionne donne lieu à l'écoulement d'une 
certaine quantité de résine. C'est dans cette résine qu'elle 
se pratique une cellule pour subir ses métamorphoses. 

M. Guénée, de Châteaudun, nous avait envoyé un Mé- 
moire sur les mœurs de la chenille du Nonagria Paludicola- 
L'auteur donne des détails intéressans sur cette chenille 
encore peu connue; mais, ayant des chservations nouvelles 
à y ajouter, et jaloux de ne pas publier un travail incomplet, 
il a repris pour quelque temps son Mémoire. 

M. Feisthamel a recueilli quelques observations surle Me- 
gasoma Repandum, Hubn.,à ses différens états. Ayant recu 
des œufs de ce Lépidoptère, ilen a obtenu lesinsectes parfaits, 
del’accouplement desquels il lui est resté des œufs féconds. 
Mais cette seconde génération n’a pas réussi; les chenillesont 
péri au boutde plusieursjours. L’observateur aseulement pu 
remarquer que cette espèce parait deux fois par an. Le Me- 


(x) Nous remarquerons cependant que , dans le cas dont il s’agit , l’espèce 
trouvée par l’auteur appartenant au Z. Filipendulæ, et n'étant pas une 
variété de l’une et de l’autre , il est assez surprenant que cet accouplement 
ait produit des individus entièrement semblables au mâle, et n’ayant rien de 
commun avec la femelle. Notre opinion se trouve confirmée par celle de 
M. Boisduval, qui pense que M. de Villiers aura pris peut-être pour le 
Z. Minos femelle un Z. Filipendulæ à taches confluentes. On sait que ces 
deux espèces ont assez de rapports entre elles. 


II. 24 


332 ANNALES 

gasoma Repandum avait été trouvé à Bagdad par Oti- 
viér; puis on l'avait rencontré en Italie et en Portugal. 
M; Feisthamel est parvenu à savoir qu'il vit également en 
Espagne. Nous retrouvons là une nouvelle preuve de l'i- 
dentité de productions, sous le rapport entomologique, des 
côtes de la Méditerranée. 

M. de Villiers a remarqué quelques habitudes curieuses 
de da chenille processionnaire du Pombix Pityocampa, 
God. Il a signalé, dans l’insecte parfait une pièce parti- 
cuhère et dentelée, située à la place de la trompe et entré 
les palpes. L'usage de cette partie, que l’on retrouve dans 
les deux sexes, lui est encore inconnu. Ïl est à regretter 
que le:dessin qu'il en donne et même sa description, pré- 
sentent trop peu de détails; aussi ne s'est-il proposé 
que d'appeler l'attention des observateurs sur cette pièce 
singulière (1). Le même Entomologiste a trouvé sur le Che- 
lonia Pudica, un organe de stridulation propre aux deux 
sexes, mais plus développé dens les mâles qui, comme on 
le sait, volent plus que les femelles. Cet vrgane est analogue 
à: celui des Cigales, ei se compose d’une peau fort mince, 
laquelle , par les mouvemens des muscles de l'aile, refoule 
l'air contenu dans le corselet et produit des vibrations 
qui se font entendre d'assez loin. 

M. Boisduval nous a présenté une note critique sur un 
mémoire de M. Zinken Sommer, dans iequel sont décrits 
des Lépidoptères de Java. Il a remarqué que l’entomologiste 
allemand a figuré et décrit sous des noms nouveaux quel- 
ques espèces déjà connues. M. Boisduval a également signalé 
l'organisation curieuse du genre Urania, qui rend très 


(1) M. Rambur a vérifié ce fait, et s’est convaincu que celle partie n'est 
autre chose qu'une saillie dentelée du’ chaperon :-elle a sans doute pour usage 
d'aider l'insecte à sortir de sa chrysalide. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 593 


difficile de déterminer la véritable place de £e genre. Sous 
certains rapports, en effet , tels que les cransformations, 
il appartient aux Diurnes , et par la forme de l'insecte par* 
fait en particulier; sous d'autres, comme la conformation 
des antennes, il demande à être rangé parmi les Nocturnes. 
Après avoir discuté tous ces caractères, l’auteur resarde ce 
genre « comme un centre de création », ou une tribu qu'il 
fait entrer dans sa grande division des Hétérocères, entre 
les Ærebides et les Geometre. 

Enfin, M. Pierret fils nous a communiqué quelques ob- 
servations sur le Polyommatus Ceronus; ses recherches 
fixent l'indécision dans laquelle plusieurs Entomolosgistes se 
trouvaient à l'égard de ce Polyommate, qui n'est qu’une 
variété du 2. Adonis. 

L'examen des organes des insectes peut quelquefois con. 
duire à la découverte de leurs habitudes; M. de Saint- 
Fargeau nous en a donné une nouvelle preuve dans ses 
travaux sur deux genres de l’ordre des Hyménoptères, les 
Gorytes et les Bourdons. On sait que les femelles des genres 
de Fouisseurs ont les tarses antérieurs armés de cils ou 
poils raides, à l’aide desquels elles creusent dans le sable 
et dans d’autres matières, le rid où elles doivent déposer 
leurs œufs. M. de Saint-Fargeau, occupé de l’étude des 
espèces du genre Gorytes, remarqua chez plusieurs fe- 
melles l'absence totale de cils ; il observa, de plus, que ces 
mêmes femelles n'ont point, comme les autres, les 
jambes arriées d'épines, à l’aide desquelles, dit-i!, elles 
portent la proie destinée à la nourriture de leurs lar- 
ves. [l en conclut que ces espèces, semblables du reste 
aux autres Gorytes, sont de véritables parasites, qui 
doivent pondre dans le nid des autres, et dont les larves 
doivent se nourrir de la proie destinée à celles pour les- 
quelles le nid avait été construit. Ce sont ces espèces pa- 


24. 


334 ANNALES 
rasites auxquelles M, de Saint-Fargeau conserve, dans sa 
monographie, le nom de Gorytes ; puis il établit cinq genres 
nouveaux pour toutes les autres espèces. Cette considé- 
ration de la conformation des pattes l’a conduit aussi à des 
découvertes analogues, parmi les Bourdons. Dans une mo- 
nographie de ces insectes qui se trouvent en Suède, M. Dahi- 
bom avait remarqué entire certaines femelles, des différences 
qui n'avaient pas échappé à Kirby; mais aucun de ces 
deux auteurs n’en avait tiré les véritables conséquences. 
Eclairé par leurs recherches, M. de Saint-Fargeau a examiné 
sil ne trouverait pas dans les mâles quelque caractère qui 
pütles faire rapporter à l’une ou à l’autre des deux divisions 
établies parmi les femelles, etil a été assez heureux pour y 
réussir. La présence ou l'absence d'organes derécolte lui a 
fait conclure que dans les Bourdons , d: même que parmi les 
Gorytes, il devait y avoir des espèces parasites ; ces der- 
nières constituent pour lui le genre Psithyrus, dont il a 
décrit toutes les espèces quil connaissait, en y rapportant 
comine variétés un grand nombre des espèces des auteurs. 

Nous sommes loin encore de connaître les larves de tous 
les genres de la famille des Tenthrédines; ces larves ou 
fausses chenilles ayant un nombre de pattes différent selon 
les genres , leur connaissance complète présenterait beau- 
-coup d'intérêt. M. Brullé a augmenté de quelques observa- 
tions ce que nous savions à cet égard, en nous décrivant 
les transformations du Cladius Difformis , Panz, qui vit et 
se métamorphose sur les feuilles de rosiers. Sa larve dif- 
fère en cela de la plupart de celles de la même famille, qui 
s'enfoncent en terre pour passer à l'état de nymphe. Cette 
espèce paraît deux fois dans la même année; la durée de ses 
transformations est de deux à trois semaines. 

Dans cette même famille des Tenthrédines, M. de Villaret 
nous a fait connaître quatre espèces nouvelles, dont trois 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 335 


se rapportent au genre Vematus et rentrent dans la division 
sur laquelle le docteur Leach a formée son genre Cræsus ; la 
dernière espèce est un Schizocerus, dont M. de Villaret a 
observé et décrit la coque. (1) 


? . NN e . « 
L'ordre des Diptères a fait aussi quelques progrès par les 
travaux de la société. M. Guérin a découvert la larve de 
deux espèces nouvelles qu'il rapporte aux Cératopogons, 
genre de la famille des Tipulaires. On sait que la larve des 
Cératopogons n'était pas encore connue; on supposait 
seulement, par analogie, qu'elle devait vivre dans les eaux. 
M. Guérin a constate qu'elle subit ses transformations dans 
les plaies cariées de certains ormes, et sous les écorces hu- 
mides de quelques arbres morts. 


M. Brullé vous a fait part de la formation d'un genre 
nouveau { X'iphura) dans la même famille des Tipulaires. 
Ce genre est très voisin de celui de Ctenophora et renferme 
deux espèces de France. 


M. Doumerc nous a communiqué des détails intéressans 
sur une espèce nouvelle de la famille des Muscides, dont 
il forme le genre Psalidomyia. Ce genre vient se placer 
entre les Thyréophores et les Scatophages. La seule espèce 
qu'il renferme a été prise par l'auteur sur les fucus des 
côtes de Dieppe, où elle vole par troupes; elle se tient ordi- 
nairement sous les galets des bords de la mer. Le mâle est 
remarquable par les pinces qui terminent son abdomen, 
et qui ont valu à ce genre le nom qu'il porte. 


Les communications faites à la société, et les discussions 


(x) L'ordre des Hyménoptères a été encore enrichi cette année de nouvelles 
recherches, par M. Boyer de Fonscolombe , qui vient de publier la Monogra- 
phie des Chalcidites de Provence ; l’auteur a fait hommage de ce travail à la 


Sociéte. 


336 ANNALES 
qui se sont élevées dans son sein, ont eu rapport à différens 
sujets que nous allons énumérer. 

On a cru jusqu'ici que les Hydrophiles venaient respirer 
à la manière des Dytiques, en présentant à l’air l'extrémité 
de leur abdomen; M. Audouin a fait, des observations 
sur ces insectes, et il a reconnu que ce n'est point par 
cette partie, mais bien à l’aide desantennes, qu'ils s’approvi- 
sionnent d'air pour respirer. Ce savant nous a annoncé un 
travail sur ce fait singulier en apparence, et qui signale 
dans les antennes une destination qu'on n’y avait pas en- 
core soupconnée. Depuis, M. Audouin a appris qu’un na- 
turaliste allemand avait observé de son côté ce même mode 
de respiration des Hydrophiles. Il est bien à desirer que la 
publication nous instruise bientôt de ces détails nouveaux 
et intéressans. 

Nous n'avons pas encore de recherches suivies sur Îes 
différences de température que peuvent supporter les in- 
sectes, et quelques particularités remarquables nous ont été 
signalées à ce sujet. Ainsi, M. Lefehvre a trouvé dans les 
bouches sulfureuses du Vésuve,à une tempétature de + 60° 
Réaumur, où le thermomètre lui-même se brise, plusieurs 
Curculionites , tels que l'Erirhinus Affinis, Gyll. , le Phrto- 
nomus Murinus, Gyll., etc., et M. Duponchel a ajouté à ce fait 
que dans les eaux thermales d’Acqui, en Piémont, dont la 
température est de + 40° (Réaumur), on trouve un Dytique, 
que ce naturaliste présume être le Ræselit. D'un autre côté, 
M. de Théis nous a rapporté que pendant l’hiver de 1830, 
à une température de — 14° (Réaumur ), il a pris certaines 
espèces d'Arachnides pleines de vie; les ayant fait passer 
subitement à une chaleur de + 20°, il n’a pas remarqué 
que cette augmentation rapide de 34° de chaleur leur fit 
éprouver la moindre souffrance. Il serait curieux de suivre 
de semblables expériences, et de faire connaître les maxi- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  33- 

mum et les minimum de température que les insectes peu- 
vent supporter : ces expériences seraient d'un grand intérêt 
pour la physiologie des insectes. 
. M. Lefebvre nous a parlé d'un phénomène très curieux et 
encore peu connu, celui de la phosphorescence de quelques 
chenilles. Elle a été observée dernièrement par un natura- 
liste russe, M.Gimmerthal. M. Boisduval avait déjà remarqué 
cette propriété smgulière de certaines larves de Lépidop- 
tères, mais aucun travail n'a été, à notre connaissance, 
publié sur ce fait intéressant. Les Entomologistes ne sau- 
raient trop apporter d'attention à recueillir des données sur 
ce sujet, et à faire connaitre toutes les espèces chez lesquelies 
se manifeste cette phosphorescence, dont nous ne pouvons 
encore deviner l'usage. 

La vitalité des insectes a quelquefois occupé la Société. 
Plusieurs de ses membres ont rappelé le fait déjà connu, 
que certaines espèces vivent quelquefois des moisentiers, tra- 
versées par une épingle ; mais on n'avait pas encore cherché 
à l'expliquer. M. de Saint-Fargeau atiribuela longévité deces 
animaux dans ce cas, à ce qu'il n’y a pas, d't-il, émission ce 
la liqueur interne; cette émission , selon ce naturaliste serait 
la cause la plus efficace de leur mort. Il rappelle à ce su jet la 
faculté qu'ont les Arachnides de s’arracher, dans l'articu- 
lation humerale, le reste d’une patte qui vient d’être cassée. 
M. Audouin observe que cette même faculté a été accordée 
aussi aux Crustacés, mais avec cette différence, que l’Arai- 
gnée peut s'arracher la patte avec ses mandibules, tandis 
que le Crustacé est obligé, pour y parvenir, de la raidir avec 
force ; alors, par un mouvement brusque, elle se rompt à 
une des articulations, ordinairement celle qui fait suite à 
la hanche. Il paraît que cette manœuvre des Crustacés 
et des Araignées a pour but d'arrêter l'hémorrhagie, qui 
résulterait d’une fracture opérée au milieu d’une des pièces 


3538 | ANNALES 

de la patte; mais on n'explique pas avec la même facilité la 
longévité des insectes fixés à une épingle ; quelques expé- 
riences sont encore nécessaires pour résoudre cette ques- 
tion, que plusieurs circonstances viennent nécessairement 
compliquer. 

IL était assez généralement reconnu, jusqu'ici, que les 
Graphiptères sont des Coléoptères nocturnes ; M. Lefebvre 
nous a appris le contraire. Ce voyageur a trouvé, en Egypte, 
le Gr. Variegatus, ou une espèce nouvelle qui s'en rappro- 
che beaucoup : elle courait à terre pendant la plus grande 
chaleur du jour, dans le commencement de mars. Cet insecte 
habite les parties sablonneuses situées sur la limite des 
terrains cultivés et du désert; une circonstance également 
ignorée, c'est qu'il produit, par le frottement des cuisses 
postérieures contre le bord des élytres, un bruit qui se fait 
entendre très distinctement. is 

On connaït les voyages que certaines espèces de Saute- 
relles (les Criquets) exécutent en troupes nombreuses, sur- 
tout dans les climats méridionaux. M. Lefebvre a été témoin 
d'un de ces voyages aux environs de Smyrne. La terre 
fut couverte, en peu de temps, à la hauteur de deux pouces 
environ, d'une quantité considérable d'insectes apparte- 
nant à l'Ædipoda Cruciata, Charp.; leur chute imitait le 
bruit dela pluie. À ce sujet, on nous a signalé la même habi- 
tude dans quelques insectes appartenant à d'autres ordres de 
cette classe. Ainsi, M. Godet a été témoin du passage d'une 
nuée de ’anessa Urticæ , sur les bords du lac de Neufchâtel ; 
passage qui dura une demi-heure. Un semblable passage a été 
observé dernièrement à Paris, sur un autre Lépiduptère, 
appartenant au genre Piéride. Selon M. Audouin, il fau - 
drait attribuer la même habitude au Hanneton commun, 
dont on a signalé, cette année, plusieurs apparitions con: 
sidérables sur différens points de la France. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 339 

A l’occasion de cette dernière espèce, M. Farkas, natu- 
raliste hongrois, nous a rapporté que dans son pays on 
utilise cet insecte, dont on obtient, par l’ébullition, une 
substance huileuse qui sert à graisser les roues des voitures. 

En Suisse, selon M. Godet, on donne une prime aux enfans 
qui en rapportent de grandes quantités. Il serait à desirer 
que chez nous on trouvât quelques moyens d'utiliser ou de 
détruire un insecte qui se montre tous les ans en si grande 
abondance. (1) 

. Plusieurs observations sur les accouplemens entre es- 
pèces que l’on croit différentes, ont été communiquées à 
la Société. M. Audouin a tenté quelques expériences sur l'hy- 
brisme des Coccinella Bipunctata et Dispar que l’on trouve 
souvent accouplés ensemble. Les femelles fécondées ont 
pondu des œufs qui ont toujours été stériles. C'est avec 
raison que M. Audouin regarde le résultat du coîït acci- 
dentel des deux espèces comme étant le plus souvent in- 
fécond ; c'est par ce moyen, dit-il, que la nature a pourvu 
au maintien de l'espèce. Mais c’est surtout dans l’ordre 
des Lépidoptères que des faits de ce genre ont été signalés. 
Ainsi, M. Rambur pense que le Sphinx Vespertilioides est 
un hybride des Sp. F’espertilio et Fippophaes. En effet, d'a- 
près ce naturaliste, on trouve ordinairement la chenille 
du Sphinx Vespertilioides sur l'Epilobium  Angustifolium ; 
mais il l’a rencontrée sur l’Hippophae. Selon M. Rambur, le 
Sphinx Epilobii ne serait encore qu’un hybride des Sp. Ves- 
pertilio et Euphorbiæ. M. Lefebvre a également porté son 
attention sur ja même question dans les Lépidoptères; il 
a prisaccouplés,en juillet 1831, les Pædisca Semi-maculana 


(1) On vient aussi d'encourager, dans quelques-uns de nos départemens, la 
recherche des Hannetons qui étaient devenus trop abondans. Chaque boisseau 
de ces insectes était payé à raison de quelques sous. 


340 ANNALES 


et Ratana, et, dans la position de l’accouplement, les Teras 
Emargana et Effractana. Avec MM. Boisduval et Ram- 
bur, M. Lefebvre regarde les deux nremiers Lépidoptères 
comme appartenant à une même espèce, et les deux autres, 
comme une seconde etmême espèce, on du moins comme de 
simples variétés l’une de l’autre. Le même Entomologiste 
cite encore l'accouplement du Zygæna Filipendulæ femelle, 
avec le Z. Ephialles jaune, mâle, observation qu'il tient de 
M.Treitschke.Ce dernier naturaliste pense queleZ. Ephialtes 
rouge doit son origine à cet accouplement hybride, attendu 
que jamais il n’y ad'accouplement entre les Z. Ephialtes jaune 
et rouge, ni entre les £phialtes rouges, ni entre l'Ephialtes 
rouge et le Filipendulæ. M. Treitschke, que nous venons de 
nommer, a obtenu de l’accouplementdes Saturnia Carpint et 
Spini, trois chenilles à-peu-près semblables à celles des Carpi- 
ni, mais qui ne lui ont donné aucun résultat. On ne saurait 
donner trop de suite aux observations sur les accouplemens 
des insectes; cette question donnera certainement, dans 
plus d'une circonstance, la limite qui sépare les espèces, 
surtout dans les genres où l’on a beaucoup de peine à les 
distinguer. 

Cet examen rapide des travaux de la Société pendant la 
première année de son existence nous fait voir, messieurs, 
que non-seulement le catalogue des espèces connues a reçu 
de grandes augmentations, mais encore, et ce point surtout 
mérite toute votre attention, que les mœurs et les habitudes 
des insectes ont été envisagées et étudiées tant par l'obser- 
vation directe sur les espèces vivantes, que par l'examen de 
celles de nos collections. Sans l’étude des mœurs,en effet, la 
liste la plus complète des productions naturelles serait une 
nomenclature sèche et stérile ; caroù nous conduirait cette 
connaissance des espèces , si nous ne savions en mème temps 
les particularités presque toujours si curieuses de leur exis- 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 3Â1 


tence ? En suivant cette marche, messieurs, et surtout en 
nous attachant, autant que possible, à combler les vides 
immenses qui se trouvent dans la science, sous ce point de 
vue, nous pourrons arriver à lui rendre des services réels, 
et à éclairer non-seulement l'agriculture, mais peut-être 
encore l'art de guérir, et quelques parties des autres con- 
naissances utiles à la société. Ge n'est, en eflet, que par 
l'étude approfondie de la manière de vivre des insectes nui- 
sibles, que nous parviendrons à empêcher leurs dégâts, et 
les avantages que nous procurera cette étude, peuvent de- 
venir beaucoup plus grands qu'il ne nous appartient de le 
prévoir aujourd hui. 


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DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 343 


LAB LARATLVE LVL D VUS LR R LOU D VAE VUE LEE OL E LVET LUE L'LBEVR ELLE VER LTD LUE LLRLER LR LT LR D 


OBSERVATIONS 


SUR LA BOUCHE DES LIBELLULINES, PAR ÂnG, BRULLÉ. 


(Séance du 5 septembre 1832.) 


Lorsqu'on étudie la bouche des insectes à leurs diffé- 
rens états, 1l est rare qu'on n y reconnaisse pas exactement 
les mêmes pièces, avec les modifications de forme que 
demandert leurs habitudes, souvent différentes à l’état de 
larve et à l’état parfait. Cette étude a été jusqu'ici fort né- 

* gligée, et cependant elle deviendrait très uule, si l'on 
cherchait dans les larves des caractères propres, à l’aide 
desquels on établirait une classification de ces larves, qui 
pourrait nous rendre plus familiers avec leurs figures di- 
verses,et nous permettre de les déterminer sans être toujours 
obligé d’avoir recours au procédé fort long , et quelquefois 
fort difficile, de leur education jusqu'à l'état parfait. L’his- 
toire desinsectes ne se composant pas seulement de leur con- 
naissance à ce dernier état, mais exigeant en même temps 
l'observation de leurs habitudes et de leurs métamor- 
phoses, on a bien cherché jusqu'ici de quelle manière ils 

IL. 26 


344 ANNALES 


passaient la plus grande partie de leur vie, mais on ne s’est 
presque pas occupé de ramener aux formes de l'insecte 
parfait celles qu'il prend à l'état de larve. 11 existe une telle 
analogie, sinon dans la conformation, au moins dans le 
nombre des parties du corps à ces deux états, que l'examen 
de toutes les larves sous ce rapport , et la comparaison des 
parties de leur bouche avec celle de l'insecte parfait, outre 
l'intérêt qu’il ne manquerait pas d'offrir, avancerait beau- 
coup la connaissance de l'entomologie. 

Les Libellulines, considérées dans l’organisation de leur 
bouche, vont nous donner un exemple du rapport qui 
existe entre les organes de la larve et ceux de l’insecte 
parfait. Cette bouche a été le sujet des observations de 
Réaumur pour le premier, et de De Géer pour le dernier de 
ces deux états. L'un de ces observateurs , frappé de la forme 
singulière qu’affecte la lèvre inférieure dans la larve, et 
surtout de l'usage auquel elle est destinée , l’a décrite et 
fisurée avec beaucoup de détail ; mais son silence, lorsqu'il 
arrive à la bouche de l'insecte parfait, prouve qu'il na pas 
reconnu l’analogue de ce qu'il appelle le masque dans la 
larve. De Géer , n'ayant pas de détails nouveaux à donner 
sur ce sujet, s’est appliqué à figurer avec soin les différentes 
parties de la bouche des Pibethnnes à l'état p PU ce 
que Réaumur avait négligé. Ni l'un ni l'autre n'a vu, dans 
le masque de la larve, l'analogue de la lèvre EEE de 
la Libellule, et personne, je crois, n'a signalé depuis cette 
analogie (r). Il me suffirait ici de l'indiquer, et je bornerais 
là ces considérations , si je n’avais à exposer quelques par- 


(r) M. Latreille est le seul qui semble lavoir remarquée; maisil n’a pas donné 
uneattention particulière à ce sujet. Il a fort bien observé que les pièces latérales 
de la lèvre inférieure ne sont autre chose que les palpes qui ont acquis un dé- 
veloppement extraordinaire. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 345 


ücularités remarquables sur la forme et l'usage des palpes 
chez ces insectes. 

On a émis différentes opinions sur la destination des 
palpes ; on a voulu y trouver tantôt l'organe du goût, tan- 
tôt l'organe de l’odorat; mais on n'a pas voulu reconnaître 
en eux essentiellement les organes de préhension. Cepen- 
dant les Arachnides nous en donnent un exemple bien 
frappant. N'est-ce pas avec les palpes que les Scorpions 
saisissent leur proie? n'est-ce pas avec ces mêmes organes 
que l’Araignée, dans nos maisons, tient immobile le mal- 
heureux insecte qu'elle enveloppe de ses fils si nombreux? 
Et parmi les insectes, ne voyons-nous pas que ceux qui 
sont les plus carnassiers sont aussi ceux chez lesquels les 
palpes sont le plus développés ? Je ne citerai pour exemple 
que la grande tribu des Carabiques, et parmi eux le genre 
Carabe et ceux qui l’avoisinent, tels que les Procerus, Tef- 
ilus, Cychrus, etc. ; et même la famille des Psélaphiens, chez 
lesquels le grand développement des palpes pourrait faire 
préjuger des habitudes carnassières, si l’on n'avait constaté, 
dans ces derniers temps, que les Psélaphes vivent d’autres 
insectes. Mais s'il restait quelque doute sur la destination 
des palpes, en général , les Libeilules nous en offriraient 
une preuve irrécusable. 

Dans aucun insecte connu, les palpes ne sont aussi dé- 
veloppés que dans ceux qui nous occupent ; il est vrai qu'il 
n'y en à aucun qui soit aussi vorace à toutes les époques de 
sa vie, à l'état de larve comme à l’état parfait. Les palpes 
labiaux sont tellement développés qu'ils cachent tous les 
autres organes de la bouche, au moins dans les vraies 
Libellules, et méritent assez le nom de masque, donné par 
Réaumur à l'ensemble de la lèvre inférieure dont ils for- 
ment à eux seuls la plus grande partie; mais ce qui est 
remarquable, c'est qu'ils sont d'autant plus développés que 

26, 


346 ANNALES 

les palpes maxillaires le sont moins, puisque ceux-ci sont 
réduits , comme nous le verrons, à un seul article à peine 
aussi long que la màchoire qui les supporte. 

On sait que la lèvre inférieure, dans les larves des Libel- 
lulines , a pour usage de s’élancer rapidement au-devant de 
la tête de ces insectes, et de saisir la proie dont ils se 
nourrissent. Pour cet effet, elle est formée de quatre par- 
ties principales, dont deux impaires ou médianes, et deux 
latérales ou paires, savoir une de chaque côté. La première 
pièce impaire a (1) est traversée à la partie inférieure de 
Ja tête, au-dessus de l'origine des mâchoires; elle est plus 
ou moins allongée, selon les genres. Cette pièce, que Réau- 
mur désigne sous le nom de menton, se trouve, par une 
heureuse coïncidence de nom, être l’analogue véritable du 
menton chez les insectes. Cette pièce est suivie d’un autre à, 
beaucoup plus grande, également impaire, que Réaumur 
a appelée la #entonniere : c'est l'analogue de la languette 
(ou autrement de la seconde paire de mâchoires, Savigny). 
_ La forme qu'elle affecte dans la figure 3 est remarquable ; 
nous la retrouverons dans linsecte parfait. Sur cette men- 
tonnière sont insérées deux pièces cc, de forme très diffé- 
rente, selon les genres. Réaumur à nommé ces pièces les 
volets du masque, dans les espèces où ce masque est con- 
formé comme la figure 1, et les crochets dans les autres 
(voy. fig. 2 et 3). Ce sont là les véritables palpes iabiaux, 
composés de deux articles, savoir, un très grand, articule 
avec la mentonnière { ou languette), et un autre très petit, 
spiiiforme , situé à l'extrémité et au côté externe du pré- 
cédent. 

Au premier apercu , on est tenté de rejeter l'idée que les 


(1) La même lettre désignant les mêmes parties dans chaque figure, nous 
9 


n’indiquerons que cette lettre; voyez les figures 1, 2 et 3. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 347 


pièces latérales, souvent développées outre mesure, qui 
accompagnent la lèvre inférieure tant dans la larve que. 
dans l’insecte parfait, sont de véritables palpes. Leur forme, 
surtout dans le dernier état, est si différente de celle des 
palpes des autres insectes ! Mais une considération surtout. 
pourrait empêcher de reconnaître cette analogie ; c’est l'ap- 
parence spiniforme que présente le petit article qui termine 
ces palpes et les épines qui garnissent leur premier ou le 
plus grand article. En effet, M. Savigny a posé en principe, 
dans ses mémoires sur les animaux sans vertèbres, que les 
palpes des insectes hexapodes n’ont jamais ni onglets nicro- 
chets. Cet habile et savant observateur mentionne cependant 
une exception à cette règle, sans toutefois la faire connaître. 
Nous trouvons dans les Libellulines une seconde exception 
bien marquée , et qui ne saurait empêcher de reconnaitre 
les palpes labiaux dans ces pièces singulières ; l'examen 
que nous allons en faire dans l'insecte parfait va bientôt 
nous en convaincre. 

La figure 4 représente la bouche d'une Libellule pro- 
prement dite, et la figure 1 celle de la larve. Les mêmes 
pièces étant désignées par les mêmes lettres, nous voyons 
en cc les palpes biarticulés, dont le deuxième article est 
représenté en d. Ces palpes ont peu changé de forme dars 
l'insecte parfait, et sont encore dentelés sur les bords. La 
lettre à désigne la languette , beaucoup plus petite, et qui 
est devenue transversale de longitudinale qu'elle était. Le 
menton «& de la larve ne se retrouve pas ici; il est sans 
doute fort petit, et peut-être échappe:tl à cause de cela. 
Mais la figure 5 nous le montre dans une espèce du genre 
ŒEshne : il est peu développé et, dans la larve, c'est en effet 
la pièce qui l'est ie moins. Dans ce dernier genre, la lan- 
guette À a acquis plus de volume que dans les Libellules 
et les palpes c c sont un peu moins grands ; leur deuxième 


345 ANNALES 


article est représenté sous la lettre Z. La figure 6 est celle 
de la bouche d’un Agrion, dans laquelle on retrouve fa- 
cilement le menton a; la languette b, qui est ici divisée en 
deux parties dans toute sa longueur. Nous nous rappelons 
que, dans la larve (fig. 3), cette partie est divisée dans sa 
première moitié (1), et Réaumur a nommé cette même 
pièce dans la larve le masque plat perce; rien ne prouve 
mieux que cet exemple de la division de la lèvre, qu’elle 
constitue une seconde paire de mâchoires, le plus souvent 
immobiles latéralement , ce qui la distingue de la première 
paire. Les palpes labiaux cc sont moins développés que 
dans les genres précédens : ils sont de même munis d'un 
deuxième article d. 

On voit, par la comparaison de la lèvre inférieure dans 
la larve et dans l'insecie parfait, quelle analogie il existe 
sous ce rapport entre ces deux états. Dans les Libel- 
lules , les palpes sont toujours d'une grandeur démesurée, 
et constituent presque toute la lèvre inférieure ; ceux des 
OEshnes sont un peu moins développés, et la languettechez 
eux l’est beancoup plus; enfin, dans les Agrions, la lan- 
guette bifide se trouve un peu plus grande dans son en- 
semble que dans les palpes mêmes, chacun d’eux étant à 
peine plus grand qu'un des lobes de la languette. On ne 
peut s'empêcher de remarquer en même temps que chaque 
pièce est pourvue de ce qui manque à quelque autre. La lè- 
-vre inférieure étant destinée, dans la larve, à cacher toute la 
bouche, ce sont les palpes qui, dans les Libellulines , ont 
acquis assez de développement pour cet effet; dans les 
OEshnes, ces palpes ne sont plus que des crochets incapa- 


(r) Et que là où s'arrête la division, on aperçoit une suture qui ne va pas 
tout-à-fait jusqu’à la base de la pièce. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 349 


bles de fermer la bouche , alors la languette a pris un plus 
grand accroissement, et les palpes sont repliés dans le 
repos, à son extrémité; dans les Agrions , la languette 
étant ouverte à son extrémité, la bouche resterait béante : 
cest alors la laugue , organe tout-à-fait intérieur , qui 
vient s'appliquer sur cette ouverture et la fermer exac- 
tement. 
L'examen de la lèvre inférieure des Libellulines fait vo:r 
combien sont naturelles les trois coupes que l’on a établies 
d'abord sous le nom de Libellule, OEshne et Agrion. Que 
ces coupes soient elles-mêmes subdivisées, ces caractères 
n'en seront pas moins très propres à signaler ces trois divi- 
sions. Ainsi le genre Âgrion a déjà été partagé en deux 
autres par le docteur Leach ; 4grion proprement dit (Libel- 
lula Puella, Lin.), et Calepteryx ( Libellula Virgo, Lin. ); 
la bouche, dans ces deux genres, est essentiellement la 
même, et ne diffère que dans la proportion des articles des 
palpes labiaux. On peut donc dire quil existe là trois 
types bien distincts d'organisation. | 
La plus grande conformité semble exister entre les autres 
parties de la bouche des insectes qui nous occupent, à 
leurs différens états. On sait que les premières mâchoires 
ne portent qu'un palpe peu développé ; composé d’un seul 
article, ainsi que Fabricius l'avait indiqué, et qu’en cela les 
mâchoires des Libellulines diffèrent de celle des Orthop- 
téres, où il existe un palpe extérieur et articulé ; cependant 
Fabricius n'a pas reconnu ici le palpe unique des Libellu- 
lines, et il a nommé galea , dans les Orthoptères, cette pièce 
qui est le palpe unique des premières. Olivier, dans l’En- 
cyciopédie méthodique , à l'arücle Libellule, décrit les 
palpes maxillaires de ces insectes comme des pièces fort 
petites, filiformes, composées d'une multitude de petits ar- 
ticles que l’on peut à peine distinguer, et qui sont appli- 


350 ANNALES 


quées et insérées sur le dos de la mâchoire. Il est impossible 
de pouvoir reconnaître quelque chose de semblable dans 
la bouche des Libellules ; on pourrait peut-être penser que 
l’article terminal des palpes labiaux, qui paraît quelquefois 
mulüarticulé, aura été pris pour le palpe maxillaire ; en- 
core est-il difficile d’être satisfait de tout ce que dit Olivier 
à l'égard de ce palpe, et surtout de son insertion qui doit 
exister sur le dos de la mâchoire. 

C'est sans doute pour suppléer les palpes maxillaires 
extérieurs , que ne saurait remplacer la pièce unique ap- 
pelée galea, que les palpes labiaux ont pris autant d'ac- 
croissement. Les habitudes voraces des Libellulines néces- 
sitaient des organes de préhension particuliers, et il fallait 
à des mâchoires aussi armées que les leurs des auxiliaires 
aussi puissans pour leur présenter une proie convenable. 
Ces insectes nous offrent, dans cette organisation si remar- 
quable, un type particulier que l’on ne retrouve pas ail- 
leurs, mais qui indique mieux que tout autre les grands 
rapports qui existent entre les différentes parties de la 
larve et celles de l’insecte parfait. (1) 


Explication de la planche. 


Fig. r. Lèvre inférieure d’une Libeliule à l'état de larve. 
Fig. 2. Lèvre inférieure d’une OEshne à l’état de larve. 
Fig. 3. Lèvre inférieure d’un Agrion à l’état de larve. 


(x) On ne saurait pour cela avancer que telle partie de la larve renferme la 
partie analogue de l’insecte parfait ; ainsi jai trouvé toute la lèvre inférieure 
d’une larve qui allait se transformer en Libellule, contenue dans la languette 
( ou dans la pièce représentée en  }), et toutes les parties de cette lèvre étaient 
repliées les unes sur les autres. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  35x 


Fig. 4, 5 et 6. Les mêmes pièces, mais dans l'insecte 
parfait. 

a. Menton. 

b. Languette. 

c c. Palpes labiaux. 

c i. Le premier article des palpes labiaux en entier ou en 
partie. 

d, Le deuxième article du même palpe. 


352 ANNALES 


LEE LLTVLE LL LAELVEULLLAGTOLULLEVLLVTELLLEULA TS LVALLRAVAVLELATLLS LL LELE LAS 


DESCRIPTION 


D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE LAMPYRIS, PAR 
M. Fourques DE VILLARET, 


(Séance du 16 janvier 1833.) 


Lampyris Sencki, quatre lignes et demie. 


Cette espèce parait avoir été confondue avec la Lampy- 
ris Splendidula, Fab. Syst. Eleut. tom. 2 pag. 99. n. 2, du 
moins par quelques entomophiles. Celle-ci a en effet quel- 
que analogie superficielle avec la nôtre, mais que le plus 
léger examen fait disparaître à l'instant; ne serait-ce que 
parce qu'elle est notablement plus petite que celle de Fab. 
Cette taille est constante, même dans les individus venant 
de climats fort différens. 

La partie antérieure du corselet qui dépasse la tête, 
dans l'espèce connue, paraît un peu échancrée, tandis qu’elle 
est parfaitement arrondie dans la nouvelle; la partie posté- 
rieure de ce corselet est à-peu-près coupée droite dans celle- 
à, pendant qu'elle est visiblement ondulée dans Ja nôtre, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 353 


et la taché transparente est plus étendue dans la Splendi- 
dula. La portion pâle des deux avant derniers segmens du 
dessous de l'abdomen, celle qui pendant la vie donne de la 
lumière, s'étend beaucoup plus sur les côtés et est d’une 
autre couleur dans la Lamp. Sencki; de plus, tout ce qui est 
noirâtre dans. cette dernière, a une teinte superficielle 
beaucoup plus grise dans la Zamp. Splendidula. 

M. Brullé, dont les ouvrages sont si avantageusement 
connus, et parmi lesquels se distingue principalement celui 
de l'expédition scientifique de Morée, a décrit dans ce 
dernier une espèce de Lampyris sous le nom d’Antiqua 
(Exp. scient. de Mor. pag. 143,n. 204, pl. 35, fig. 12), qui se 
rapproche au tant de la nôtre que l'espèce mentionnée plus 
haut; mais des caractères spécifiques d’une autre nature 
l'en éloignent ensuite également. L'individu que j'ai sous 
les yeux, et que M. Brullé a bien voulu me confier, e stde 
la même Jongueur que le nôtre, en général beaucoup plus 
étroit et moins épais ; le thorax, par exemple, est moins 
large, ses angles postérieurs ne sont pas aussi élevés et ne 
s'écartent pas autant; la partie postérieure n’est pas taillée 
de même, étant coupée presque droite, les élytres ont leurs 
lignes élevées moins prononcées. La teinte générale tire 
davantage sur le roux pâle et la couleur des seomens phos- 
phorescens s'étend sur l'anus et beaucoup plus sur les 
côtés. | 

La diagnostique, dans l'ouvrage cité, montrera d'autres 
caractères dont j'ai dû m'abstenir de parler, pour ne pas 
répéter ce que l’auteur a dit avec tant de clarté et de pré- 
cision. 

J'ai vu deux individus de la Lamp. Sencki, pris aux en- 
virons de Milan, ainsi qu’une larve dans la précieuse col- 
lection de notre savant confrère M. Chevrolat, dont l’obli- 
geance est d'un si grand secours aux amateurs; ils ne 


354 ANNALES 

diffèrent pas de ceux que j'ai recus du Bas-Rhin, de M. le 
juge de paix Senck, observateur d’un grand inérite, qui, 
en juin, les a pris lesoir en se dirigeant sur le point lumi- 
neux qu'ils projetaient. Peut-être ceux-ci sont-ils un peu 
moins chauds de ton, mais le plus ou moins de fraîcheur 
pourrait en être cause. Voici la description. 

Antennes aussi longues que. le corselet, brunes; tête 
noire, yeux grands , sphériques, débordant le vertex, qui 
est concave ; bouche brune ; corselet arrondi antérieure- 
ment, dessinant une accolade postérieurement; son bord 
relevé , plus largement vers ses deux angles; la partie anté- 
rieure de ce bord, transparente, séparée en deux taches 
par une petite ligne brune, qui va se confondre avec une 
tâche noirâtre au-dessus de la tête; les deux angles posté- 
rieurs bruns; il est entièrement couvert de poils gris très 
courts, en moins grand nombre sur la partie transparente. 
Elytres d'un gris foncé, légèrement chagrinées, parsemées 
de petits poils gris, marquées de quatre lignes longitudina- 
les élevées, la première près du bord extérieur, peu saïllante 
et la plus courte, la troisième la plus forte et la plus 
longue, la deuxième et la quatrième, presque égales entre 
elles. Bord extérieur des élytres relevé en saillie dans toute 
sa circonférence ainsi que la suture. Ailes noirâtres. Ster- 
num convexe, d'un brun pâle, jaunâtre à sa base. Abdomen 
noirâtre; les deux avant derniers segmens blancs, bordés 
de brun ; anus jaunâtre et bordé de brun. Hanches, trochan- 
ters et base des cuisses d’un brun plus pâle que la base 
du sternum; cuisses presque brunes; les deux postérieures 
un peu plus foncées; jambes et tarses bruns. 

La femelle m'est inconnue. 

La larve qui m'a été communiquée par M. Chevrolat et 
qu'il a recue d'Italie, comme je l'ai dit plus haut, est de la 
même longueur que le mâle, mais très grèle. Tête d'un 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 355 


brun foncé, yeux petits, noirs; mandibules brunes. Les 
trois segmens composant le thorax plus grands que les 
segmens abdominaux, surtout le premier, bruns tachés de 
ferrugineux à leurs angles postérieurs. Les segmens de l'ab- 
domen au nombre de neuf compris l'anus, de même cou- 
leur, avec les taches moins distinctes. 

Les mêmes dispositions-se reproduisent en dessous pour 
les trois segmens thoraciques. Segmens abdominaux sans 
taches jatérales, un petit point blanchätre entre le qua- 
trième et le cinquième, et deux autres un peu plus forts 
placés , un entre les cinquième et sixième, et l’autre entre 
les sixième et septième; anus testacé, l'extrémité brune. 
Hanches brunes, trochanters et base de cuisses clairs; 
jambes brunes, munies en dessous de cinq épines rousses ; 
tarses peu courbes et roux. 

Nota. 1° Quelques personnes ont commis, selon moi, une 
erreur fort importante dans leur collection, en prenant 
des larves pour des femelles aptères. On ne saurait confon- 
dre l’une avec l'autre: lorsqu'on s'est donné la peine de les 
confronter un instant, quatre caractères principaux les 
différencient suffisamment, les antennes, la bouche, le cor- 
seletet les tarses. 

1. Les antennes composées de onze articles dans l’insecte 
parfait des deux sexes, n'en ont que trois dans la larve, 
ainsi que De Géer l’a observé (tom. 4, pl. r, fig. 29. Mém. 1. 
pag. 39). En vérifiant cette observation, je n'ai pu avec 
une bonne loupe, apercevoir ces mêmes antennes. 

2. La bouche des larves est armée de grandes mandi- 
bules, très aiguës, tandis qu'elles disparaissaient dans l'in- 
secte parfait : ce que j'ai vu comme De Géer ( Voyez le 
memoire cité ); cette différence entre les deux états ne 
doit pas surprendre ; car Îles larves pour en venir au 
terme de leur croissance, ont dû pendant un certain laps 


396 ANNALES 


de temps, prendre beaucoup de nourriture. L'insecte par- 
fait, au contraire, dont la destination à un tout autre but, 
et dont la vie en cet état, n'est qu'un court passage, pou- 
vait être impunément privé de ces redoutables organes de 
la manducation. 

3. Le corselet de la larve a son premier segment, le 
prothorax, semblable pour la couleur et pour les taches, 
aux seomens abdominaux; et dans l'insecte parfait, il 
prend d’autres teintes et perd les deux taches des angles 
postérieurs. 

4. Les tarses de l’insecte parfait sont pentamères, 
tandis que la larve, au lieu de tarses n'a que deux cro- 
chets, dont un grand est très visible, l'autre tellement 
court qu'on ne l'apercoit qu'avec une forte loupe. 

Nota. 2° J'ai appris depuis que cet insecte avait aussi été 
pris en Saxe. : 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 357 


LASLAVBILENVRLLIBELULLVELVLVLALLELLELLLLRLLRVLRLALVIBIVLLVRLAN TL IVLVLLVLELLULLIRR 


NOUVEAU 


GENRE DE Curculionites, ORDRE DES ORTHOGÈRES, DIVISION 
DES CyLapes, PAR M. À. CHEVROLAT. 


( Séance du 20 février 1835.) 


Parmi les nombreux insectes de l'Australasie rapportés 
du voyage autour du monde, par M. Dumont d'Urville, 
se trouve un Charanson très voisin du genre Cylas, qui 
offre des caractères si saisissables à la première vue, que 
je n’ai pas hésité à en former un nouveau genre. La 
massue des antennes est en brosse cylindrique dans 
le mâle, comme dans ce dernier, mais elle m'a paru 
moins allongée (1). Ge qui l'en différencie surtout, c'est 
la longueur des trochanters qui sont d'une dimension 


(x) M. le comte Dejean a obtenu du même voyageur le mâle de cette espèce; 
il m'avait permis de l’étudier chez lui. J’ignore ce qui a pu l’engager à me re- 
fuser dernièrement cette communication que j'avais sollicitée uniquement dans: 
VPintérèt de la science, 


358 ANNALES 


telle, que je ne connais aucun autre Coléoptère qui les 
ait aussi longs. Les cuisses sont cambrées, un peu apla- 
ties, et très épaisses au sommet; le 3e article des tarses 
est bilobé d'une manière divergente et arrondie, et le 
4° estenclavé dans ce dernier, et ne le déborde pas; tandis 
que dans les Cylas le 3° est bilobé étroitement et le 4° 
est fort long; le corps est plus court, un peu comprimé 
latéralement et très convexe. 


MvyrMaciceLus (1), Character generis : 


(Je me dispense de répéter ici les caractères du genre 
Cylas qui sont communs à celui-ci.) 

Antenne 1°, 2°que articulis æqualibus, sequentibus octo, 
inter se in funem connexis ; clava velutina et cylindrica in 
mare, tanquam in Cylade. In femina ovali triarticulata 
(forsan 4% articulis). 1° majore. 

Rostrum inflexum, subrectum, teres. 

Caput rotundatum, antice attenuatum, dimensione tho- 
racis. 

Oculi immersi, fere connexi supra, subrotundati. 

Thorax subcylindricus, in medio valde convexus, stran- 
gulatissimus basi et cireuatus , apice rotunde truncatus. 

Elytra brevia, ovata ,subcompressa. 

Pedes validiusculi, breviusculi. Femoribus maxime cla- 
vatis, cameratis. Tibis rectis, subcylindricis, arcuatis ortu. 
(Genubus haud emarginatis supra) apice subtruncatis. 
Tarsis latis ,latescentibus usque ad apicem. Articulo 1° sub- 


(1) Môpeaë vel formica txecç similis vel Musgpek. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 359 


conico, inflato, 2° breviore, triangulari, planiusculo. 
3° bilobo. 4° omnino secluso in præcedenti. 
Il vient immédiatement après le genre Cylas. 


Myrmacicezus Formicarius. (PI. 1 5.) 


Atro mitidus, glaber, thorace subelongato, in medio 
convexo, basi coarctato. Elyiris pyriformibus, lateribus 
compressis, margine bi-striatis Femina. 


Ruamoraccus, Formicarius. Lat. Guérin. Voy. de 
Duperrey. PI. 6, fig. 5. 


Long. 4 mil. 112. Lat. 1 mil. 213. Port Jackson. Du Muséum 
Royal d'histoire naturelle. 

Trompe presque du double plus longue que la tête, di- 
minuant de grosseur jusquà l'extrémité , scabreuse en 
avant des yeux, et en dessous dans sa longueur. 7£te convexe, 
rétrécie en avant. Veux séparés seulement en dessus par 
une ligne enfoncée. Corselet cylindroïde, subitement atté- 
nué et cerclé à sa base, légèrement granuleux à cette 
place, et échancré latéralement en dessous en demi-cintre; 
Ja partie antérieure marquée en marge, près des côtés, 
d'une petite ligne. Æcusson nul. Ælytres du double plus 
larges à la base, que le corselet, coupées obliquement, 
aux épaules, avancées en la forme d’un V sur la place de 
l'écusson , s’élargissant au-delà du milieu, ayant chacune, 
près de la marge, deux stries formées de points commencant 
aux pattes médianes et terminées avant l'extrémité de la 


TI. 27 


360 ANNALES . 


suture. Trochanters grèles à leur naissance, longs et coni- 
ques. On aperçoit une dent très petite à l'extrémité posté- 
rieure des cuisses, lorsque les pattes sont étendues. Jambes 
droites, médiocres, arrondies, rugueuses et légèrement ren- 
flées près des tarses, terminées par des soies raides et 
courtes. 4° article des tarses muni de deux crochets aigus, 
cintrés sur eux-mêmes. 

M. Guérin quia figuré cet insecte, sans en donner de des- 
cription , a bien voulu me le communiquer pour établir ses 
caractères génériques. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 362 


RAR LR NAT RL UE URTQ LAB BE NA RUAR EVE BR ELA UV LUE LA AEELEA NU DES 7e BRL RAR WB/R D LS 


CONSIDERATIONS 


PHYSsIOLOGIQUES SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L'INSTINCT 
DANS LES INVERTÉBRÉS, PAR M, Fray. 


( Séance du 20 février 1833.) 


“2 C Ô © En 


Lorsqu'on se rappelle les idées si diversement erronées 
qui ont dominé de siècle en siècle, parmi les hommes, re- 
lativement aux divers sujets de leurs méditations, on voit 
avec autant de peine que d'étonnement (tant notre raison 
est faible et peu sûre) combien il est difficile de ne pas sa- 
crifier aux opinions les plus extravagantes quand elles 
sont généralement admises. On voit, en effet, qu'à toutes les 
époques, les hommes les plus supérieurs n’ont pu s’empé- 
cher de partager, plus ou moins, les erreurs communes et 
souvent même de lesdéfendre, dans leurs écrits, de toute 
la force de leur talent. ‘ 

Que de choses, tout-à-fait absurdes, n’a-t-on pas dites et 
écrites, dans nos tempsmodernes, relativementaux possédés, 
aux sorciers , à l'astrologie, etc. , etc., etc., et pour prouver 
que les animaux n'ont ni mémoire, ni intelligence, ni juge- 


27: 


362 ANNALES 

ment; que dans leurs divers travaux ils sont mus à leur 
insu par un instinct qu'on ne peut définir, et qu'enfin, ce 
n’est que comme de véritables machines qu'ils exécutent 
cette foule d'actions, lentes et combinées, nécessaires à 
Jeur conservation, et à leur reproduction. Le grand Des 
cartes, ce génie si supérieur , sacrifia à son siècle, et fit 
même tous ses efforts pour démontrer cette ridicule asser- 
tion. 

Cependant, les plus communes observations sur les divers 
procédés dont les animaux font habituellement usage pour 
satisfaire à leurs besoins, faites de bonne foi, avec un 
esprit libre de préventions, aurait dû convaincre tout 
homme dont la raison n'est pas obscurcie, que des corps 
organisés auxquels nous apprenons diverses actions en les 
leur faisant souvent répéter, qui à mesure qu'ils avancent 
en âge acquièrent plus de ruses et perfectionnent Îles 
moyens de succès dans toutes les actions qui ont pour eux 
un but d'utilité, que nous mettons en rapport avec 
notre intelligence, avec l'expression de nos traïts , les mo- 
dulations de notre voix; qui nous flattent par reconnais- 
sance ou pour obienir un meïlleur traitement, doivent 
nécessairement être doués de mémoire et d'intellisence. 
L'époque est encore peu éloignée où l’on refusait indistine- 
tement à tous les animaux les facultés que supposent in- 
contestablement des sens, des nerfs et un cerveau. Mais 
enfin , le grand nombre de faits contraires à cette opinion, 
les progrès dela raison, n’ont plus permis aux observateurs 
doués de quelque franchise dans le caractère, de mécon- 
naître dans les animaux vertébrés, la faculté de se ressou- 
venir et de former des jugemens plus ou moins étendus, 
qui dirigent la plupart de leurs actions. 

Mais, chose étonnante pour le temps où nous vivons! 
beaucoup de savans naturalistes refusent encore aux ani- 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 363 


maux invertébrés , la participation aux facultés qu'ils ac- 
cordent aux animaux vertébrés, et attribuent leurs travaux 
et leur industrie, si évidemment le produit d’une sorte d'in- 
tellisence, au seul instinct, sans admettre un centre parti- 
culier où les expressions si nombreuses de cet instinct 
puissent être perçues, réglées et dirigées dans le sens le 
plus favorable à la satisfaction des besoins qu'il manifeste. 
On voit qu'on confond ici, deux facultés très distinctes, 
celle du pur insünct ou intelligence organique, qui ne 
peut donner lieu qu'à des mouvemens spontanés n'ayant 
aucun caractère de combinaison préalable, et celle qui 
règle les actions par suite d’un jugement quelconque et de 
détermination. 

Cependant les savans entomologistes nous ont appris, par 
suite d'investigations très exactes, que les insectes possè- 
dent des sens comme les autres animaux, ceux de la vue, 
du goût, du tact et très probablement ceux de l'odorat et 
de l’ouie, puisque un grand nombre savent se faire entendre. 
Il me paraît même très vraisemblable que dans la foule 
d'érganes infiniment petits qu'ils possèdent, surtout lors- 
qu'ils sont sous la forme de larves, il en est dont les fonc- 
tions sont très importantes et dont nous n'avons aucune 
idée parce que nous en sommes privés. Ces savans nous ont 
démontré que ces animaux ont un cerveau dont le volume 
est relatif à la grosseur de la tête;qu'il en part comme d'un 
centre, des nerfs qui se distribuent aux yeux, à la bouche, 
aux antennes, aux palpes et aux autres parties de la tête; 
qu'indépendamment de ce cerveau, les insectes sont doués 
d’un organe composé de deux cordons médullaires, tantôt 
réunis, tantôt séparés, qui se prolongent tout le long du 
corps; que dans leur trajet, ils fournissent un grand nom- 
bre de nerfs qui, après avoir formé des plexus, se distri- 
buent dans les différens viscères. Ces laborieux observa- 


364 ANNALES 


teurs se sont également assurés que dans quelques espèces, 
la partie inférieure de leur petit cerveau fournit un nerf 
particulier qu'ils ont nommé récurant, lequel distribue des 
rameaux à l'estomac, aux intestins et aux autres viscères. 
Ce nerf semble destiné à faire communiquer les affections 
de la vie intérieure avec celles de la vie extérieure et réci 

proquement. (1) 

Ïl est donc detoute évidence quecet appareil qui constitue 
les organes de la vie extérieure des insectes, a une analogie 
parfaite avec le système cérébral des animaux vertébrés 
auxquels on a accordé le plus d'intelligence, et la ressem- 
blance, vue en grand, est trop identique pour qu'on puisse 
douter que cet appareil irès compliqué, ne produise dans 
Jes insectes les mêmes effets que dans les autres animaux. Si 
les sens que nous leur connaissons ne transmettaient pas à 
leur petit cerveau la perception des objets extérieurs et s'il 


(tr) Voir mon essai sur l’origine des corps crganisés et inorganisés , où je 
crois avoir démontré que le système cérébral exerce sur les divers. phéno- 
mènes que produit l’organisation des animaux , deux ordres de fonctions par- 
faitement distinctes. Le cerveau proprement dit, que je désigne sous le nom 
de cerveau de l'intelligence extérieure , est le centre qui reçoit par le moyen 
des nerfs, des sens , la perception des corps extérieurs, où naissent les idées, 
et qui dirige tous les actes de l'entendement. 

La moelle épinière , ou l'organe de l'intelligence de la vie intérieure, est 
le centre qui recoit la perception des diverses affections qu’éprouvent les or- 
ganes de la vie intérieure, ainsi que l'expression de leurs divers instincts. 
C’est lui qui coordonne et régit tous les actes qui se manifestent à l'insu du 
cerveau de la vie extérieure, dans les organes intérieurs des animaux , tels que 
la respiration, la digestion , la formation du sang , les assimilations , les sécré- 
tions , ete., et qui rétablissent la santé lorsqu'elle est altérée. 

Enfin, je n'ai considéré l’instinct ou intelligence organique , que comme 
la cause de tous les mouvemens spontanés et irréfléchis que les divers organes 
exéculent pour obéir à leurs penchans, à leurs passions, qui sont le produit de 
leur organisation particulière. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 365 


n'avait pas la faculté de les analyser, de les comparer et de 
former des jugemens, à quelle fin et pour quel but la nature 
les eût-elle doués de cés organes ? Pourquoi auraient-ils 
des yeux pour ne pas voir et un cerveau pour n'avoir ni 
percepüon, ni mémoire, ni intelligence; ainsi, par le fait 
seul qu'on trouve dans un animal quelconque des organes 
de la génération, on peut affirmer qu'il est destiné à se re- 
produire; de même si on y voit des yeux, une bouche, un 
organe du tact et de nombreux filets nerveux qui, de ces 
organes, vont se réunir dans un Cerveau, à un centre 
commun et s’y confondre, on doit prononcer sans hésita- 
tion que la nature n'ayant rien fait d'inutile, cet être , par 
le moyen des sens dont il est pourvu, des nerfs et d'un 
cerveau , recoit sans aucun doute la perception des objets 
extérieurs et que ce dernier en compare les diverses sensa- 
tions et doit en conséquence former des jugemens relatifs 
à la nature particulière de ses sensations qui sont d’au- 
tant plus complets qu'il est plus développé et mieux or- 
ganisé. 

Puisque les insectes jouissent de toutes les conséquences 
inhérentes à la vie, qu'ils se nourrissent, grandissent, se 
conservent etse reproduisent, ils doivent indispensablement 
être doués de l'intelligence de la vie intérieure. La présence 
d'une sorte de moelle épinière, la grande quantité de nerfs 
qui de tous les viscères y aboutissent en est la preuve évi- 
dente. Les communications qui existent entre ces nerfs et 
ceux qui émanent de leur cerveau et l'existence du nerf 
récurant nous démontre que les sensations et les impul- 
sions instinctives de tous les organes peuvent être perçues 
par le cerveau des deux vies, ce qui nous semble compléter 
la ressemblance parfaite qui existe entre le système cérébral 
des animaux vertébrés et celui des insectes. 

D'après la forme noueuse que présente le cerveau de Ja 


366 ANNALES 

vie intérieure des insectes, on a nommé leur système ner- 
veux ganghonné pour le distinguer de celui des animaux 
vertébrés; mais le docteur Gall, qui nous a appris tant de 
choses sur l'organisation du cerveau , nous a fait connaître 
que la moelle épinière de plusieurs animaux vertébrés, 
forme des renflemens dans toute sa longueur qui sont 
l'origine des nerfs que fournit cette moelle. Ainsi d’après 
les autresressemblances quiexistententre le systèmenerveux 
des deux classes d'animaux, n'est-il pas probable que ce 
quon nomme ganglion dans la moelle des insectes qui 
fournit de nombreux filets de nerfs aux viscères, ne sont 
que ces renflemens mêmes, qui sont seulement plus pro- 
noncés dans la moelle de ces animaux que dans celle des 
autres. 

Les organes de la vie intérieure, aïnsi que la moelle épi- 
nière des animaux qui coordonne leurs actions, ne dor-. 
ment jamais; car si ja respiration, la circulation des diverses 
assimilations étaient interrompues, la vie cesserait immé- 
diatement. Maïsil n’en est pas de mêmedes sens et du cerveau: 
Ces organes qui, durant la veille, font une très grande con- 
sommation des principes les plus nécessaires à la vie, sont 
obligés, pour ne pas trop diminuer la quantité qui est in- 
dispensable à l’action toujours et constamment agissante 
des organes de la vie intérieure, de dormir durant d’as- 
sez longs intervalles, c'est-à-dire, de suspendre leurs 
facultés de sentir, de percevoir et de juger. 

11 existe donc dans les animaux des organes qui ont 
une facon de vivre tout-à-fait différente des autres, puis- 
que des systèmes d'organes dorment par intervalles, tandis 
que d’autres veillent toujours et remplissent leurs fonctions 
sans aucune interruption jusqu'au dernier moment de leur 
existence. Nous savons que les premiers sont ceux de l'in- 
telligence de la vie extérieure. Or comme les insectes dor- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 367 


ment (1), que plusieurs de leurs organes perdent durant 
ce sommeil l'usage de leurs facultés, on doit, je pense, 
inférer de ce fuit seul,que leurs sens et leur cerveau remplis- 
sent durant la veille des fonctions spéciales, bien différentes 
de celles du cerveau de la vie intérieure, et qu’enfin, ils 
jouissent des mêmes facultés que les sens et le cerveau 
des animaux vertébrés. 

On peut en dire autant des animaux des classes infé- 
rieures à celles des insectes, car s'ils éprouvent le besoin 
du sommeil on doit être assuré qu'ils jouissent d'une sorte 
de vie extérieure, quelque faible qu'on veuille la supposer, 
et qu'ils ont, conséquemment, un organe particulier qui 
préside à l'exercice de cette vie et qui manifeste plus ou 
moins d'intelligence. On serait peut-être autorisé à appli- 
quer la même conclusion aux végétaux, si on pouvait avoir 
la preuve que quelques-uns de leurs organes dorment en 
effet, tandis que d'autres veillent constamment. 

Les divers phénomènes que nous offrent les animaux 
sont le produit de leur organisation (2) et de la manière plus 
ou moins étendue, plus ou moins parfaite avec laquelle ils 
s'approprient, combinent et modifient les fluides atmo- 
sphériques (3) qui les pénètrent. On voit eu comparant 
entre eux les divers animaux, qu'ils acquièrent progressi- 
vement plus de faculté ou plus de perfection dans la mani- 
festation de ces facultés, à mesure, qu'en prenant pour 


(x) Il faut réfléchir et méditer cette assertion, les sens et le cerveau des 
animaux invertébrés dorment, tandis que le cerveau de leur vie intérieure ne 
dort jamais. 

(2) Cela est si vrai, que les insectes à métamorphose générale changent 
. d’instinct, de mœurs et de nourriture, lorsque de l’état de chenille ou de 
larve ils passent à celui d’insecte parfait. 

(3) Voir mon Essai sur l’origine des corps organisés, et où on démontre la 
grande influence des fluides atmosphériques sur les phénomènes que produit 
l’organisation. 


368 ANNALES 


point de départ les classes les plus inférieures , on s'élève à 
celle des animaux vertébrés. Nous devons donc penser que 
l'intelligence, considérée comme le produit de l’organisa- 
tion , doit suivre la mème progression et que, conséquem- 
ment , tout animal quelconque jouit des facultés communes 
à l’animalité, mais seulement dans des proportions relatives 
à son organisation. C’est ainsi que les animaux inférieurs 
aux insectes, qui ont beaucoup moins d'organes et chez 
qui au lieu de système nerveux on ne voit plus que des 
molécules nerveuses disséminées ont leur intelligence 
excessivement bornée. Mais, cependant, on ne peut leur 
en refuser une certaine dose, puisqu'ils se nourrissent et 
saisissent leur proie, évitent le danger et exécutent des 
mouvemens volontaires. | 

Le célèbre Charles Bonnet, qui était doué d'un esprit si 
éminemment propre à 1'observation, mais qui, tant de fois, 
s'est livré en tout genre aux illusions les plus manifestes, 
nous a fait admirer dans ses écrits les travaux des insectes ; 
il les considérait comme étant le produit d'une parfaite 
intelligence, quoiqu'il leur refusa toute intelligence ; il di- 
sait : « Ge ne sont pas les insectes qui se proposent ces tra- 
« Vaux, puisqu'ils ne sont que desinstrumens aveugles qui 
« exécutent mécaniquement et à leur insu un travail néces- 
« saire ; mais que c’est l’auteur des insectes qui les exécute, » 

Il faut lire les intéressantes observations sur les travaux 
extrêmement curieux de la Teigne des feuilles , d'après les- 
lesquelles il prouve qu’en contrariant leur direction, on 
loblige à varier l'emploi de ses moyens et à changer la ma- 
nière de faire qu’elle met toujours en usage quand elle 
n’est pas contrariée. Si c'est l’auteur des insectes qui exécute 
leurs travaux, comme le dit Bonnet, c’est donc cet auteur 
qu’on contrarie et qu’on oblige à faire autrement qu'il ne 
le voulait? quelle conclusion ! 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 369 


Après nous avoir rendu témoin de ces actes qui ont le 
caractère le moins équivoque d’une véritable intelligence, 
Bonnet s'exprime ainsi: «Si notre Teigne était unepure ma- 
« chine, l'on ne comprendrait pas commentelle varierait au 
« besoin ses opérations (1). » Cette réflexion est parfaite- 
ment juste ei raisonnable. Mais voici la mystification. 
« N'en concluons pas néanmoins qu'il n'y a rien du tout 
« ici de machines et n'attribuons pas à l'intelligence ce qui 
« n'est que le produit de certaines sensations et de la struc- 
« ture du corps. Au fond là plus grande merveille, la plus 
« émbarrassante est ici le changement de manière de la 
Teigne.» Suivent plusieurs raisonnemens bien faibles pour 
expliquer cette merveille. 


Un animal qui varie les travaux qu'il exécute pour son 
utilité et quien modifie la marche, ou la change même tout- 
à-fair, selon les diverses circonstances qu'on lui oppose, et 
qui, maloré ces contrariétés, parvient à son but, ne 
peut en aucure manière être considéré comme une ma- 
chine, comme n'étant mu, dans ses opérations, que par 
l'impulsion instincüve de ses organes. 

On attribue généralement à l'instinct les diverses opé- 
rations des insectes qui, cependant, sont visiblement le 
produit de plusieurs actions lentes et combinées qui sup- 
posent nécessairement des comparaisons et de l'attention. 
Pour expliquer les effets de cet instinct, on l'a défini, de- 
puis peu, en disant : « Qu'il est une suite de cette opéra- 
«tion divine tracée d'avance dans les viscères mêmes de 
« l'animal à sa naissance. De là vient ajoute-t-on , que les 
«insectes sont tout aussi instruits dès leur sortie de l'œuf, 


(x) J'ai vu, il y a fort long-lemps , chez M. Dussaillant de Lasterie, une 
espèce d’étoffe, un tissu large environ d’une demi-aune en carré, fabriquée 
par des vers à soie que ce savant avait obligés de filer horizontalement en leur 
opposant un obstacle invincible. 


370 ANNALES 


« sans étude préliminaire, que l'ont été leur père. De là 
« naissent tant de merveilles qui font paraitre les animaux 
« comme doués de Ja plus rare prudence. Oui, sans doute, 
«c'est une sagesse étonnante, mais ce n'est pas la leur 
« propre (des insectes); elle fut tracée dans eux, imprimée 
« dans leurs profondes entrailles pour atteindre un but 
«secret dont il ne nous est pas permis de pénétrer les 
« ressorts. » La sagesse tracée dans eux, imprimée dans 
leurs profondes entrailies! qui peut comprendre cela (x)? 
On doit juger que s’il était possible d'admettre de pareilles 
explications , ainsi que celles de Bonnet, les animaux les 
plus inférieurs, ceux qui paraissent si avilis et dont cepen- 
dant on prétend ains: relever si haut la nature, auraient 
des avantages immenses et une supériorité bien extraordi- 
naire sur les autres animaux, même les plus parfaits, puis- 
que étant l'objet d’une préférence et d’une prédilection in- 
finie de la part de l’auteur de toutes choses, ioutes leurs 
actions seraient iramédiatement exécutées par cet auteur. 
On sent que ces êtres, doués d’un aussi immense avantage, 
devraient, si j’ose le dire, commander en toute occasion 
nos respects et nos hommages: telles sont cependant les 
conditionsrigoureuses auxquelles on s'expose quand, aulieu 
de suivre avec la raison et pas à pas, l'enchaînement des 
phénomènes , on veut s’égarer dans ie champ sans bornes 
de l'imagination par respect pour d'absurdes préjugés. 
Pour refuser aux insectes la portion d'inteligence que 
comporte leur organisation, on a dit qu'ils exécutaient dès 
après leur naissance des travaux qui supposent beaucoup 
d'intelligence ; mais que n'ayant rien appris et n'ayant pu 
acquérir aucune expérience, ces travaux, par la raison 
même qu'ils sont le produit très évident de l'intelligence, 


(x) Dictionnaire d'histoire naturelle de Deterville au mot Znstinct. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 371 
s'opèrent à leur insu, sans le concours d'une volonté et 
par suite d’une intelligence qui n'est pas la leur. 

Mais si on veut remarquer que les insectes, au moment 
de leur naissance, ne peuvent être nourris, instruits, ni 
soignés par leur mère, puisque déjà elle n'existe plus, on 
concevra que la nature, que l'intelligence qui a présidé à 
leur formation a dû modifier leur organisatio:: de manière 
qu'en sortant de l'œuf leurs organes, comme larves ou 
comme chenilles, fussent déjà assez parfaits , assez adultes 
pour s’assimiler convenablement les fluides atmosphéri- 
ques (x) et jouir dès cet instant de toute l'intelligence des 
autres facultés nécessaires à la satisfaction deleurs besoins. 

Il a dû en être de même de l'insecte parfait, puisqu'au 
moment qu'il sort de sa chrysalide ou de sa nymphe, il a 
acquis par cette nouvelle formation de nouveaux organes, 
un autre instinct et une nouvelle manière de vivre ; ses nou- 
veaux organes sont parvenus à leur perfection etil est déjà 
adulte; il lui manque peut-être encore un peu d'expérience; 
mäis comme les objets sur lesquels il doit exercer sa petite 
intelligence sont peu nombreux, cet insecte devient assez 
savant en peu de jours, ou même en peu d'heures. 

I n'enest pas ainsi des petits des animaux vertébrés qui 
viennent de naître, leurs organes sont faibles et très im- 
parfaits; ce ne sont, pour ainsi dire, que de faibles ébau- 
ches, peu consistantes , auxquelles il manque beaucoup de 
substance vitale pour que l'intelligence puisse s’y déve- 
lopper avec les conséquences qu’elle produira lorsque leurs 
organes seront parvenus à leur perfection. 

Dès qu’un insecte est sorti de l’œuf et de sa nymphe, son 
instinct de nutrition le porte, par le moyen des yeux, de 
l'odorat et du gout vers des matières nutritives qui lui 


(x) Voir mon Essai sur l’origine des corps orsanisés, ete. 


392 ANNALES 


conviennentet qui sont le plus souvent à sa portée, par le 
soin qu'a eu sa mère de déposer ses œufs sur ces matières ou 
dans leur voisinage. Son cerveau, ému, agité par l'impulsion 
de cet instinct, commence à remphr ses fonctions; il com- 
pare en conséquence les diverses sensations que ces matiè- 
res alimentaires font éprouver aux organes de la vue et du 
goût; ces comparaisons donnent lieu à des jugemens el à 
des déterminations qui dirigent l’insecte par divers procédés 
à la recherche des alimens avec plus ou moins d'adresse et 
d’habileté. 

L’impulsion de l'instinct des organes sexuels qui retentit 
dans tout leur être, et que le cerveau perçoit, oblige celu:i- 
ci à prendre des déterminations propres à satisfaire les be- 
soins que cet instinct provoque. 

Enfin, comme les insectes, au moyen de leurs nombreux 
stigmates, sapproprient continuellement un très grand 
volume de fluides atmosphériques; la vie, l'instinct, les pro- 
priétés de leur cerveau et l'intelligence qui en est la suite, 
doivent, relativement à leur organisation, être très déve- 
loppés dans ces animaux, dès le moment de leur naissance, 
puisque leurs organes, comme nous l'avons déjà remarqué, 
ontatteint leur perfection. Pourrions-noasraisonnablement, 
dans l'ignorance où nous sommes de la nature et des qua- 
lités de ces fluides, fixer des bornes à leurs propriétés et 
aux phénomènes dont ces substances plus ou moins va- 
riées, ou diversement combinées, peuvent être la source 
quand elles agissent sur des organes, substances incompré- 
hensibles, qui pénètrent dans l’organisation intime des 
insectes par d'innombrables trachées, et qui sont lesmêmes 
qui produisent une intelligence qui ne peut être con- 
testée dans les animaux vertébrés. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 373 


< 


LARLLIVIELLLUVES LEA SEL LL VLLR LEA QL/S LU LL LL SLR VUTVVLLLEVVLRLELIL LE IAE A LAS 


DESCRIPTION 


f 


DE QUÂTRE NOUVELLES ESPÈCES DE NOCTUÉLIDES, PAR 
M. re pocreur Borspuvar. 


(Séance du 20 février 1833.) 


Depuis long-temps les Lépidoptères diurnes des Alpes et 
de la Suisse étaient passablement connus; mais il n'en était 
pas de même des espèces nocturnes qui habitent ces mon- 
tagnes et que l’on ne trouve que rarement à l’état parfait. 
Les entomologistes qui exploraient en voyageant ces con- 
trées ne pouvaient guère les rencontrer que par hasard. 
Pour obtenir des résultats satisfaisans, il fallait séjourner 
long-temps sur les lieux et se livrer à la recherche des 
chenilles, surtout de celles qui vivent de plantes basses 
ou de ricines. Dans ces dernières années ce but a été rempli : 
il s'est trouvé un homme, joignant à un grand zèle un 
talent tout particulier pour découvrir et pour élever les che- 
nilles , et qui en outre est placé dans une localité très favora- 
ble; cet homme est M. Anderregs, marchand naturaliste à 
Gamsen , près Brig. Depuis quatre ans, il a élevé une infinité 
de Noctuelles qui jusqu'alors passaient pour fort rares, 


374 ANNALES 


et en a découvert plusieurs autres qui sont entièrement 
nouvelles. Deux des espèces suivantes sont de ce nombre. 

Outre M. Anderregg, les entomologistes doivent aussi 
des remercimens à MM. Chavannes et Bugnion de Lau- 
sanne qui ont trouvé dans leurs environs plusieurs espèces 
inédites. 


Polia Tephroleuca. (PI. 14, fig. 4.) 


Alis anticis cinereis, strigis albis, utrinque nigro marginatis , 
maculis ordinaris albidis nigro cinctis, orbiculari cinereo 
pupillata; posticis fuscis ad extimum obscurioribus. 


Elle a le port ei la taille de Carpophaga et elle se rap- 
proche beaucoup par le dessin d'une espèce décrite et 
figurée par M. Rambur, dans les annales de la Société sous 
le nom de Polia Corsica. Ses ailes supérieures sont d'un 
gris cendré, traversées par des raies blanches ondulées et 
sinuées, dont trois entre la base et la première tache or- 
dinaire; ces raies sont séparées l’une de l'autre par d'autres 
raies noires, qui s'engrènent dans les anfractuosités. des 
premières. Entre les deux taches ordinaires on voit une 
ligne noire, peu prononcée, qui envoie un peu au-dessous 
de la tache orbiculaire un trait noir qui va s’unir à angle 
droit avec la plus extérieure des raies basilaires. Au-delà des 
taches ordinaires on remarque la raie pristique qui est 
blanche , sinueuse , formée comme par une suite de petits 
croissans , bordée de noïr sur son côté interne. Près de la 
frange on observe la raie fulgurale qui est fortement en 
ñgzag , bordée intérieurement par des petits traits noirs un 
peu en fer de flèche. Les taches ordinaires sont bien pronon- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 355 


cées et bordées de noir; l’orbiculaire, comme dans la Corsica, 
a le centre grisâtre et paraît presque pupillée. La frange.est 
d’un gris foncé, entrecoupée de blanc et séparée du fond par 
une petite ligne blanche. Les ailes inférieures sont d’un 
ris noirâtre, plus obscures dans leur tiers postérieur et 
traversées au milieu par une raie noirâtre ondulée et peu 
marquée. Lecorseletest comme dans les espècescongénères; 
il participe de la couleur des ailessupérieures. 

Cette espèce fait partie de la coliection de M. Feisthamel 
qui l’a rapportée de Chamouny; il en possède aussi un 


exemplaire qui à été pris aux environs de Lausanne par 


M. Chavannes. 


Hadena Feisthamelii. (PI. 1 4. Hate) 


Alis anticis fusco-hepaticis, albido tenue pulverulents, 
strigis transversis pallidis nigro marginatis , maculés ordi- 
narits lutescentibus, reniformi in area dilutiori superjecta ; 
posticis fuscescentibus. 

x 


Elle a le port et la taille d’Adusta et de Satura ei elle 
a beaucoup d’analogie avec ces espèces ainsi qu'avec celles 
appelées Contigua, T'halassina, etc. Ses ailes supérieures sont 
d’un bran qui a quelque chose de ferrugineux, plus som- 
bres que dans Thalassina, très légèrement saupoudrées 
d’atomes blanchâtres. Elles sont traversées entre la base et 
la tache orbiculaire par deux raies anguleuses blanchâtres, 
bordées de noir; la plus éxterne de ces raies présente, 
comme dans les espèces analogues, au-dessous de la tache 
orbiculiire une marque noire, oblongue, adhérente à son 
côté externe et que l'on désigne trivialement sous le nom 

FRE: 28 


376 | ANNALES 

de tache en bouchon. Au-delà des taches ordmaires est la 
raie pristique, qui est courbe, blanchâtre, dentée en scie 
extérieurement, sengrenant dans une raie noirâtre. La 
raie fulgurale est finement anguleuse, ondulée, séparée 
de la précédente par une couleur plus obscure que le 
restant de la surface de l'aile. Les taches ordinæres sont 
d'une couleur jaunâtre; la réniforme est placée sur une 
éclaircie beaucoup plus pâle que le fond, et elle offre elle- 
même un croissant noirâtre presque central. La frange est 
noirâtre, entrecoupée de oris-rougeâtre un peu cuivreux. 
Entre les deux taches ordinaires on observe en outre une 
raie noirâtre mal écrite et presque maculaire. 

Les ailes inférieures sont d’un gris cendré, plus obscures 
vers l'extrémité avec une lunule centrale noirâtre plus visi- 
ble en dessous. Le corselet est d’un brun-ferrugineux 
foncé , parsemé de quelques poils blancs. 

- Le dessous des ailes est comme dans les espèces voisines. 

Décrite sur un individu unique, découvert aux environs. 
de Chamouny par M. Feisthamel à qui nous l'avons dé- 
diée. 


Noctua Helvetina. (PL. 14, fig. 3.) 


Alis anticis sericeo-cinereis strigis duabus maculisque orti- 
nariis pallidis, orbiculari minuta; pasticis cinereo=fuscis; 
omnium fimbria lute-ocinerascenti. 


Cette belle Voctua a le port de ia Lucipeta et la taille dé 
Pyrophila, ses ailes supérieures sont assez allongées , d'un 
gris cendré luisant qui a quelque chose de sôyeux. La raie 
basilaire et la raie fulgurale manquent ; les deux autres sont 
très distinctes, un peu plus pâles que le fond; légèrement 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 377 


ombrées sur l’un de leurs côtés. La plus rapprochée de Ja 
base est courbe, presque en demi-cercle, et sa convexité est 
tournée en dehors. La raie pristique ou celle qui suit les 
taches ordinaires est dentée en scie. Les taches ordinaires 
sont assez distinctes, un peu plus pâles que le fond, 
l'orbiculaire est petite, bien arrondie, un peu moins maï- 
quée que la réniforme. 

Les ailes inférieures sont d'un gris un peu plombé, à 
peine plus obscures à leur extrémité. La frange des quatre 
ailes est d'un gris qui a quelque chose de jaunâtre. Le 
corselet participe de la couleur des ailes supérieures et 
n'offre aucun caractère particulier. Le dessous des quatre 
ailes est d'un gris luisant, uniforme, traversé au milieu 
par une raie commune un peu plus obscure. 

La femelle n'offre pas de différences bien notables ; 
seulement, les raies transverses paraissent un peu moins 
marquées. 

Lés antennes sont filiformes dans les deux sexes. 

Elle a été découverte cette année dans les Alpes du 
Valais par M. Anderregg et elle existe maintenant dans la 
plupart des collections. 


Noctua Cataleuca. (PL 14. Hg. 2.) 


Alis anticis obscure cinereis, ad extimum saturatiortbus 
striois duabus, undulatis pallidis, maculis ordinariis sub- 
nullis, reniformt in umbram evanescente; posticis cinereo- 
plumbeis, antice pallidis, subtus dimidiatim albidis. 


Elle est à-peu-près de la taille de la Crassa et elle a quel- 
ques rapports avec la Latens, la Decoru et surtout avec la 


L 25. 


398 ANNALES 


Cataphanes. Ses ailes supérieures sont assez larges, propor- 
tionnellement moins allongées que dans l'espèce précédente, 
elles sont d'un gris-noirâtre luisant, teintées de gris-pâle un 
peu soyeux jusqu'au milieu et ensuite d'un gris plombé 
jusqu à l'extrémité. Elles sont traversées par deux raies plus 
pâles que le fond, légèrement ombrées sur l'un de leurs 
côtés. La raie fulgurale manque complètement, la basilaire 
est peu sensible ; cependant dans les individus bien frais 
on en voit quelques vestiges ; celle qui la suit est ondulée, 
un peu sinueuse et se déjette un peu en dehors en arrivant 
vers le bord interne; la raie pristique est faiblement dentée 
en scie et comme dans les espèces analogues; les taches 
ordinaires ne sont pas visibles; la réniforme s'évanouit en 
une espèce de bande transversale de la même couleur que 
l'extrémité de l'aile, se fondant presque avec la couleur du 
fond. 

Les ailes inférieures sont d'un gris-noirâtre plombé, avec 
les deux tiers antérieurs d’un gris-blanchâtre sombre, mar- 
quées d'une lunule centrale obscure peu prononcée. Le des- 
sous des aïles supérieures est d’un gris noirâtre; le dessous 
des inférieures est blanchâtre, avec une lunule discoidole et 
une large bande marginale d'un gris noirâtre plembé. Le cor. 
selet et le corps n'offrent aucuns caractères remarquables. 

La femelle diffère très peu du mâle. 

Cette espèce a été découverte dans les montagnes du 
Valais par M. Anderregg. Elle se trouve aussi dans le dé- 
partement des Basses-Alpes aux environs de Digne. 

Elle est très voisine de la Cataphanes et il se pourrait 
qu'elle n'en fût qu'une Variété locale. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 379 


LR EVELRELVDE LLVLLLLUELE LUE LOU VA Y VER LAVAL LABS LLVLUVLVLLALTLUVELLUELLRUS VV LL 


NOTICE 


SUR LES HABITUDES DES LÉPIDOPTÈRES RHOPALOCÈRES (Diur- 
ReS)DE LA GUYANE FRANÇAISE, PAR M. Tr. LacoRDAIRE. 


({ Séance du 6 mars 1835.) 


—22 969 =—— 


Pour qu'un pareil sujet fût traité à fond, il devrait com 
prendre l’histoire des Lépidoptères sous leur triple état de 
chenilles, de chrysalide et d'insecte parfait ; mais deux 
causes se sont opposées, pendant mon voyage à Gayenne, 
à ce que je pusse l’embrasser sous un point de vue aussi 
* complet : la première, que j'avouerai avec franchise, est 
mon ignorance à-peu-près complète de la botanique et du 
dessin , sans le secours duquel les observations perdent Îa 
plus grande partie de leur valeur en histoire uaturelle; la 
seconde est la difficulté presque insurmontable qu'éprouve 
un voyageur à élever des chenilles, Changeant perpétuelie- 
ment de place, j'ai perdu l5 majeure partie, et sou- 
vent la totalité de celles que j'avais en. ma possession, 
soit faute d’avoir sous la main les plantes qui convenaient 
pour leur nourriture, soit par l'effet du soleil brûlant au- 


380 ANNALES 

quel elles étaient exposées, lorsque je voyageais en canot 
sur les rivières ; soit enfin faute de me trouver sur les lieux, 
lorsque l’insecte parfait venait à éclore, eic.; à peine la 
cinquantième partie de celles que j'ai élevées est-elle venue 
à bies. Je me bornerai donc à décrire ce que je désigne or- 
dinairement sous le nom d’habitudes, terme qui embrasse, 
dans le sens que je lui donne, le vol, les mouvemens de 
toute espèce, l'habitat , les localités, etc., en y joignant 
la description des chenilles et des chrysalides, lorsque 
l'occasion s'en présentera. 

Dans une notice (1), insérée dans les Annales de la So- 
ciété, j'ai déjà dit que la Guyane était au même rang que 
les contrées les plus riches du globe pour les Lépidoptères, 
et que ses espèces ne le cédait pour la beauté qu'à celles 
de l'Inde et des Moluques, pays qui n’ont point de 
rivaux à cet égard. J’ai fait remarquer qu'on en trouvait 
pendant toute l'année, sauf un court intervalle, lors de la 
saison des pluies, de mai en iuin ; que les mois de juillet 
et d'août, où s'ouvre la saison sèche, étaient ceux de 
leur plus grande abondance, et que celle-ci se maintenait 
sur un pied à-peu-près égal jusqu’à la fin de décembre, où 
les pluies commencent à augmenter en intensité et en du- 
rée. J'ai parlé également des différences qu'on observeentre 
les espèces, suivant qu’on se rapproche de la colonie de 
Surinam ou du Brésil. J'insis'erai donc peu sur ces divers 
points et surtout sur le dernier, qui ne peut avoir d'intérêt 
que pour ceux qui connaissent le pays. Mais je dois faire 
observer qu’en se rapprochant plus ou moins de ces deux 
contrées, la Guyane française n’en a pas moins sous ce 
rapport, une physionomie qui lui est propre, des espèces qui 
ni sont particulières, et qui sont représentées au Brésil ét 


(r) Notice sur l’Entomologie de la Guyane française, tome 1, page 348. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 38: 

à Surinam par des espèces analogues, mais distinctes. Ses 
Papilio, ses Heliconia, ses Erycina, etc., ne sont pas celles 
du Brésil, sauf des exceptions plus ou moins nombreuses. 
Il est aussi une circonstance de localité que je nedois pas 
passer sous silence, et qui me paraît très remarquable. 
Certaines espèces assez nombreuses ne fréquentent que les 
lieux habités par l’homme, les alentours des maisons, ies 
plantations, les broussailles qui y croissent, lorsqu'on les 
laisse en friche, et jama s on ne les trouve dans l'intérieur 
des forêts. Ce fait est tellement frappant que, dans la co- 
lonie, on divise les Lépidoptères en deux grandes classes , 
les papillons de ziamans (1) et les papillens de. grands bors. 
Il faut que cette circonstance ait été bien évidente pour 
être remarquée par des hommes ignorant complètement 
l’entomologie, et même par des nègres. Jamais, par exem- 
ple, on ne rencontre une Piblis Thadana , une Danais 
Eresyme, une Vanessa Larinia, etce., dans l'intérieur des 
forêts, ni certaines Vymphalis, Heliconia, Erycina, etc. 
près des habitations. Un fait analogue existe en Europe 
pour certaines espèces, et on peut l'expliquer par la 
station qu affectent les plantes dont les chenilles de ces es- 
pèces se nourrissent. Mais la Guyane est cultivée depuis 
trop peu de temps, les portions de son sol défrichées sont 
trop insigmifiantes à côté des immenses forêts qui la cou- 
vrent tout entière, pour que cetie explicauon puisse lui 
être appliquée; car il faudrait supposer, ou que certaines 
plantes ont quitté en masse les forêts pour se porter dans 
les terrains cultivés par l’homme, ou que les Lépidoptères 
en question ne vivaient qu’à regret à l'ombre des bois, 


(1) On appelle ainsi les taillis qui croissent dans les terrains en friche ; les 
solanées épineuses, certaines lianes et le bois canon (Cecropia Peltota) y abon- 


dent. Les premières en reudent l’accès presque impénétrable. 


382 ANNALES 


lorsque le pays était inculte, ét les ont complètement aban- 
donnés pour habiter les lieux que l'homme mettait à dé- 
couvert, deux suppositions également madmissibles. Il est 
probable que certaines conditions d’air, de lumière et de 
chaleur que nous ne connaissons pas encore, ont sur ces 
espèces une influence aussi puissante que les plantes dont 
elles font leur nourriture. 

Le vol, qui n'offre aucune particularité très remarqua- 
blé chez les Coléoptères , présente au contraire une quan: 
iité étonnante de nuances bien prononcées chez les Lépi- 
doptères. Il n’estaucun entomologiste qui ne sache quelles 
facilités il procure pour distinguer de loin Îles différens 
genres entre eux, et quelquefois les espèces d’un même 
genre entre elles. Quel est le chasseur qui confondra, 
par exemple, en les voyant passer, même à une grande 
distance , une Pieris avec une Nymphale, ou un: Sa- 
tyre avec une Argynne ? Malheureusement la connaissance 
de ces différences est le fruit d'une expérience toute 
personnelle, et ne peut guère se transmettre par de simples 
descriptions. On ne s’est pas encore occupé de créer des 
termes précis pour exprimer toutes les modifications qu’é- 
prouve le vol chez les Lépidoptères. Pourse faire compren- 
dre à cet égard, on est obligé d'employer des termes de 
comparaison, et c'est le moyen dont je me servirai en rap- 
portant au vol des espèces indigènes celui des espèces 
de la Guyane dont je parlerai, Je citerai également de pré- 
férence l’article Papillon, de l'Encyclopédie méthodique, 
par Godart, cet ouvrage étant le plus complet de tous pour 
les Lépidoptères diurnes exotiques, et se trouvant entre les 
mains de tous les entomologistes. 

On peut jusqu'à un certain point déterminer par l'in- 
spection d’un Lépidoptère, après sa mort, quel a dû être 
son. vol pendant la vie ; plus, en effet, le corselet est ro- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 383 
buste, épais, les ailes courtes, relativement à cet organe, 
les nervures de celles-ci solides et prononcées et le tissu 
intermédiaire persistant, plus le vol a dû être ferme, rapide et 
puissant; plus au contraire les conditions opposées se pré- 
sentent, plus il a dû être faible, mou et indécis. Les Sphinx 
d’une part, et certains Satyres de Yautre, offrent les deux 
extrêmes dans ce genre. Mais là se borne ce que l'anatomie 
nous a appris jusqu’à présent sur les causes des différences 
dans le vol ; et je ne doute pas qu'un jour, elle ne nous ré- 
vèle pourquoi il est sautillant, inégal chez quelques espèces, 
soutenu et rapide chez d’autres , pourquoi certaines d’entre 
elles tiennent au repos leurs ailes étalées, tandis que d’au- 
tres les relèvent à moitié ou les appliquent exactement l'une 
contre l’autre. , 

Le genre Papilio, si peu abondant dans nos climats etsi 
srand nom- 


5 
bre d'espèces dont quelques-unes lui sont communes avec 


_riche sous les Tropiques, compte à Cayenne un 


le Brésil , tandis que d’autres paraissent lui être propres, 


gran de 


abondance. Sous le rapport des mœurs et du vol, ée genre 


ou du moins ne se trouver nulle part en aussi 


peut fournir quatre divisions bien tranchées. 

La première comprendra le P. Protesilaus , espèce ana- 
logue à notre Podalirius, fréquentant comme lui les lieux 
habités, recherchant les endroits humides, et se posan: à 
terre pour pomper les substances qui lui servent de nour- 
riture , ou voltigeant au-dessus d'elles, en faisant frémir ses 
ailes. Cette espèce, commune au Brésil, est assez rare à 
Cayenne. Elle exhale, comme le Podalirius , une odeur de 
musc. 

La seconde renfermele P. Thoas', autre analogue de no- 
tre Machaon. On Île rencontre communément à Cayenne, 
autour des habitations, voltigeant rapidement et se posant 
sur les fleurs. On le trouve aussi, mais plus rarement, le 


384 ANNALES 


long des chemins, dans les bois. Son odeur est pareille à 
celle du précédent. Le Brésil et le Pérou possèdent plu- 
sieurs autres espèces de la même division, 4styalus, God. 
(Lycophron, Hubner ), Tecmenes, God. Andrémon, Hub- 
ner, Mentor, Dalman. Aucune d'elles n'a jamais été prise 
jusqu à ce jour dans la Guyane. 

La troisième division se compose d'espèces propres à 
l'Amérique, et qui n'ont d'analogues nulle part, P. Poly- 
damas, Belus, Crassis et Erymanthus. Ces trois dernières, 
bien distinguées par Cramer, ont été confondues à tort 
en une seule, sous le nom de Belus, par Godart. Toutes 
fréquentent encore le voisinage des habitations, mais on 
les trouve aussi dans les forêts ; leur vol est plus ferme, 
plus rapide que celui des précédens ; ils s'élèvent quelque- 
fois assez hant dans les airs par un mouvement brusque, 
et redescendent de même, sans jamais se poser à terre; ils 
franchissent également de grands espaces sans s'arrêter, 

La quatrième division, la plus :0ombreuse de toutes, est 
encore particulière à l'Amérique , P. Sesostris, Ancluses, 
Eurymas, Archelaus, Wertumnus, Tullus, eïc. Quel- 
ques-uns , dont l'aile inférieure offre un repli garni d'un 
duvet cotonneux, ont été séparés des autres sous le nom 
générique d'Endopogon, par Eschscholtz; mais ce carac- 
tère, dont on retrouve des traces chez d’autres espèces 
intermédiaires, ne me paraît toutau plus propre qu’à établir 
une division. Toutes les espèces en question et leurs ana- 
logues fréquentent exclusivement les bais, et ne se trou- 
vent qu'accidentellement près des lieux habités. Elles se 
plaisent dans les lieux humides, où croît en abondance une 
plante du genre 4rum, sur laquelle elles aiment à se poser; 
leur vol est beaucoup plus lent que celui des précédens, 
Elles se balancent, pour ainsi dire, dans l'air, sans jamais 
s'élever à plus de cinq ou six pieds de terre, à moins que le 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 385 
chasseur ne les effraie. Pendant la grande chaleur du jour, 
elles se réfugient dans les endroits ombragés, se posent sur 
une feuille ‘et se laissent prendre sans difficulté. Dans cette 
position , ‘elles ferment leurs ailes en abaissant les supé- 
rieures au niveau des inférieures, habitude étrangère à 
celles dont j'ai parlé plus haut. 

Il existe encore, dans l'Amérique méridionale, une autre 
division très nombreuse au Brésil, mais qui ne paraît exis- 
ter ni dans la Guyane, ni dans la Colombie, ni au Mexique: 
c'est celle à laquelle appartiennent les P. Pirüthous Roger, 
Pandrosus, Torquatus, Agavus,ete., de Godart. Les divisions 
dont font partie Calchas, Asterias, Philenor, des Etais- 
Unis; Daunus Boisd., du Mexique, etc., sont également 
étrangères à Cayenne. À 

La plus grande partie des chenilles des Papilio améri- 
cains , et peut être toutes, vivent sur les orangers, au dire 
de mademoiselle Mérian et de Stoll. C'est sur ces arbres 
que j'ai trouvé celles des P. Archelaus et Crassus. Ta pre- 
mière vit en réunions extrêmement nombreuses de 100, 
150 et 200 individus. Quand ces chenilles sont jeunes, elles 
se tiennent toutes sur la même feuille, rangées côte à côte 
et la tête tournée du même côté. Si l'on touche l'une d'elles, 
toutes lgvent aussitôt la tête, et l’agitent dans tous les sens, 
puis rentrent en même temps: bn leur repos. Lorsqu’elles 
sont parveñues à une plus grande taille, on les trouve dans 
la même position sur le tronc de l'arbre. Le Papillon éclot 
au bout de quatorze jours. Les figures que Stoll a données 
de la chenille et de la chrysalide pl. r, fig. 2 du ppioment 
à Cramer, sont très exactes. 

Ea chenille du P. Crassus est très d'fférente de la précé- 
dente et encore inéiite. Elle est longue d'environ deux 
pouces et demi, d’une couleur pourpre vineux foncé, avec 
quatre tentacules charnus et flexibles sur chaque arineau. 


386 ANNALES 

Le premier en porte deux autres plus longs, et dirigés én 
avant en guise de cornes, sans compter les tentacules re- 
tracüles ordinaires propres à ce genre. La chrysalide est 
longue d'un pouceet demi, d'un vert jaunâtre.et saupoudrée 
de jaune brillant suries côtés. Sa forme est navieulaire ,et sa 
partie antérieure est munie, du côté du dos, d’une corne en 
fer de lance très grande. L'insecte parfait er sort également 
le quatorzième jour. Ç 128 

Le genre Colias, tel qu’ii est épuré maintenant, n'existe 
pas dans l'Amérique intertropicale, et ne se trouve que 
dans ses parties tempérées, au Chili, dans les Andes, et à 
Buenos-Ayres jusqu'au Paraguay. Il est remplacé au Brésil 
et dans la Guyane par les Rhodocera , Boisd. (Gonopteryx, 
Leach), les Callidryas, Boisd. et les Xantidia ejusd. | 

Je ne connais aucune Rhodocera de là Guyane. 

Les Callidryas y sont au nombre de trois : C., 4rgante , 
Marcellina et Trite, dont Godart a fait plusieurs espèces, 
en séparant les femelles des mâles, ou en donnant pourespe- 
ces de simples variétés. Toutes ont le-vol élevé, rapide et 
sont très difficiles à saisir. Souvent elles se posent sur les 
fleurs des arbres les plus élevés. Elles aiment à se réunir 
sur les bords des petits ruisseaux, et s'y rassemblent quel- 
_quefois en masse si compacte, qu'on peut en prendre trente 
ou quarante d'un seul coup de filet, ainsi que cela m'est ar- 
rivé plusieurs fois. Ces espèces ont deux générations bieu 
distinctes par an, l’use èn septembre au commencement de 
la sécheresse, et l’autre en mars, pendant l'intervalle de 
beau temps qui coupe en deux la saison des pluies. Toutes 
deux durent à peine trois semaines , et pendant le reste de 
l’année; on uen voit plus que des individus isolés, fletris 
pour la plupart. 

Les Xantidia, que Godart a confondues avec les Pierts, 


sauf une espèce ou deux, et qui sont si abondantes dans 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 387 


l'Inde, ne m'ont offert qu'une espèce à Cayenne, X. Ela- 
thϾa ; qui se trouve jusqu'aux Etats-Unis. On la voit com- 
munément autour des habitations, voltigeant lentement 
sur les broussailles à la manière de nos P. Napi, Dapli- 
dice , etc. 

Les Pieris se réduisent également à Cayenne à trois es- 
pèces : P. Ilaire, Orseis et Demophile, God. Elles sont as- 
sez communes, mais leur habitude de se tenir toujours au 
sommet des arbres, dans les forêts, les reudeni très diffi- 
ciles à prendre. Ce n'est guère que Île soir, lorsqu'elles 
descendent parmi les broussailles pour y passer la nuit, 
qu'elles sont assez faciles à saisir. 

M. Boisduval a distrait de ce genre deux autres, Lucidia 
et Leucophasia. Le premier présente une espèce à Cayenne, 
l'Ælbula, God., qui y remplace nos Papillons blancs du 
chou, et qu'on trouve communément près de tous les lieux 
habités et jusqu'au milieu de la ville, Le second offre éga- 
lement une espèce unique, figurée par Hubner sous le nom 
de Pieris Brephos , et qui n'existait pas dans les collections 
de Paris avant mon voyage. Ge joli Lépidoptère, qui n’a 
que neuf à dix lignes d'envergure, voltige près de terre 
dans les beis, et comme son vol est lent, on le prend avec 
la plus grande facilité. Sans être commun, on ne peut le re- 
garder comme rare. “fes 

La Guyane possède plusieurs Danais, dont la plupart lui 
sont communes avec le Brésil ; mais, par un singulier ha- 
sard, je n'en aijamais rencontré qu'une seule, D. Eresyma,qui 
fréquente exclusivement les endroits découverts des plan- 
tations, où on la trouve souvent le matin et le soir, ou 
après une pluie, accrochée aux feuilles des graminées. 
Elle n'est commune que dans les endroits où existent des 
Asclépiadées. J'ai vu, sur une-plantation dans l'Oyapock, un 
espace de quelques toises carrées où l’on venait d’arracher 


309 ANNALES 3 


des plantes de cette famille pour les brüler, couvert de cette 
Danaïde, au point qu'on eût pu aisément en prendre plus 
de deux cents dans l'espace d'une heure. 

J'arrive au genre Heliconia , Vun des plus beaux dé l'or- 
dre des Lépidoptères, et entièrement propre à l'Améri- 
que. Cayenne en possède un grand nombre d'espèces, et 
sous ce rapport se rapproche plus de Surinam que du Bré- 
sil. Surinam paraît être la patrie spéciale de certains grou- 
pes dont les espèces deviennent plus communes à mesure 
qu’on se rapproche de cette colonie. 

Telles sont les Heliconia à taches bianches sur un fond 
noir ou bleuâtre : À. Hecale , Sapho, nn D ne vi- 
vent que dans les forêts. Je n’en ai vu qu'une seule, Sapho, 
qui ne commence à paraître que dans la rivière de Simna- 
mary, et devient plus abondante lorsqu'on continue d'a- 
vancer du côté du Maroni. Son volest large, facile , et elie 
s'élève peu dans les airs. Ces espèces peuvent former une 
première division. 

Une seconde, également naturelle, embrassera les espè- 
ces à taches rouges ou jaunes sur les ailes supérieures , 
avec lés inférieures sans rayons; 1. Melpomene, Callicopis, 
Sara, Thamar, etc. God. Ce sont les plus communes 
de toutes ; elles ne vivent que dans les endroits habités, 
ont un vol assuré, tantôt haut, tantôt bas, et suivent rare- 
ment une ligne droite, de qui n'empêche pas qu'on ne les 
prenne assez facilement. 

D'autres à taches jaunes ou rouges sur les ailes supé- 
riéures, et à rayons rouges ou fauves sur les inférieures, 
telles que Doris, Eruto, Cynisca, Æde, Andremone, etc., 
formeront un troisième groupe. Toutes sont beaucoup plus 
rares que les précédentes, et ne se trouvent presque jamais 
hors des forêts, non dans les forêts vierges, mais dans 
celles voisines des habitations. Elles s'élèvent peu an-déssus 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 389 


de terre, et avancent assez rapidement en ligne droite, 
moitié en planant, moitié en voltigeant. LA. Ricini, qui 
en diffère par les couleurs, a les mêmes habitudes. 

Un quatrième #roupe, plus nombreux que les précédens, 
peut comprendre les espèces où le jaune prédomine mêlé 
au noir, comme Æva, Pasinuntia, que Godart à confondues 
à torten une seule espèce, Egena, Numata, Polymnia, ete. 
La plupart sont assez communes et ne fréquentent que les 
bois, à de rares exceptions près. Celles à ailes très étroites 
et à abdomen allongé, ont le vol lent, inégal, sautillant, 
_etse posent souvent en grande quantité sur Îles fleurs, où 
elles se laissent prendre facilement. Les autres à ailes moins 
allongées, et dont l'abdomen dépasse peu ou point les 
inférieures, ont au contraire le vol rapide et inégal ; on les 
voit souvent s'élever subitement dars les airs et en redes- 
cendre aussitôt après, sans jamais planer : ce mouvement 
‘qu'elles exécutent presque toujours, quand le chasseur les 
a effrayées , les rend difficiles à prendre. 

Les espèces à ailes plus ou moins transparentes , telles 
que Nisæa, Flora , Egle, qui ant pour analogues au Bré- 
sil Diaphana, Gazoria, etc., constitueront un cinquième 
groupe. Elles se tiennent constamment dans les plus pro- 
ondes forêts, parmi les broussailles où elles voltigent len- 
tement, à deux ou trois pieds de terre, et se posent à cha- 
que instant sur les feuilles. On les trouve presque toujours 
réunies en petites sociétés plus où moins nombreuses. 
L'Æ. Psidii, qui rivalise pour la taille avec les espèces les 
plus grandes du genre, a les mêmes habitudes. Elle est 
commune à Cayenne. 

Les H. V'ocula ei Methymna, que Godart a confondues 
avec les Preris, à cause de leurs couleurs, ont les mêmes 


häbitudes que les précédentes, et formeront une sixième 
division. 


390 : ANNALES 


Enfin une septième et dernière comprendra certaines 
espèces qui par leur faciès s'éloignent complètement des 
autres Heliconia, et qu'il sera indispensable d’en séparer 
un jour. Je veux parler des À. Euterpe, Calliope, Phlegia 
et Suzanna. Tia Calliope, la seule que j'aie trouvée, vit dans 
les fourrés les plus épais et les plus ombragés; son vol 
est semblable à celui de certains Lépidoptères nocturnes, 
lent, mou, et comme eux elles se posent à la surface infé- 
rieure des feuilles. Elle ne parcourt jamais que des espaces 
très bornés et se cache à chaque instant. Elle paraït vivre 
en société, car l'unique fois que je l’aie vue dans l'Oyapock, 
j'en ai pris un assez grand nombre d'individus dans le même 
endroit. ; | 

Le Genre 4cræa, dont on connaît quelques espèces du 
Brésil , de la Colombie et du Mexique, n'a pas encore été 
trouvé dans ja Guyane, à ma connaissance. Aucun auteur 
n'en décrit de ce pays, et je n’y en ai point rencontré. 

Toutes les espèces de Cethosia existant dans la Guyane, 
à savoir, Julia, Juno, Pherusa et Lybia y sont communes, 
mais très difficiles à prendre, vu la rapidité de leur vol. 
Elles se posent rarement, et pour quelques secondes seu- 
lement. Pherusa fait cependant quelquefois exception à cet 
égard , car on la trouve aussi accrochée aux tiges des gra: 
minées , comme la Danais Eresyma et dans les mêmes air- 
constances. Toutes ne vivent que sur les plantations, et 
presque jamais dans les bois. 
senre un superbe Lépidoptère 


5 
très commun à Cayenne, ma.s presque impossible à se pro- 


Godart a placé dans ce 


curer, vu son habitude de se tenir au sommet des arbres 
sans presque jamais se poser. Je parle du Papilio Dido de 
Fabricius, Cramer, etc. Son vol est large, assez rapide, et au 
repos il porte les ailes étalées tandis que les autres Cetho- 
sia les ferment complètement. On le trouve sur les habita- 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 391 


tions, etmême assez souvent on en voit voltiger dans la ville. 

Deux 4reynnis seules, Columbina et Vanillæ, existent à - 
Cayenne. Leurs mœurs ne diffèrent en rien de celles des 
nôtres. 

Dans les lieux marécageux de l'Oyapock, l'Approuague, 
on rencontre assez fréquemment une jolie Melitæa , la 
Liriope, qui diffère des 4rgynnis en ce qu'elle plane comme 
une Nymphale, et a le vol peu rapide. 4 

Cayenne est très pauvre en Vanessa. On y en a encore 
découvert que trois espèces : V7. Jatrophæ, Amathæa et 
Larinia. La première et la dernière sont excessivement com- 
munes dans les environs des habitations; et jusque dans les 
rues de la ville, on les voit voltiger en quantité. Leurs 
mœurs sont absolument semblables à celles des J’anessa 
d'Europe. 

L'espèce que je désigne ici sous le nom d’4mathæa n'est 
pas celle qui a été figurée par Hubner et décrite par Go- 
dard. Cette dernière est du Brésil ; celle de Cayenne en est 
voisine et bien distincte. Il en existe une troisième récem- 
ment découverte au Mexique, qui porte ce petit groupe, 
dont les mœurs doivent être identiques , à trois espèces. 
L'Amathæa de Cayenne, très rare dans la partie sous le 
vent de la colonie, se trouve en abondance sur les bords de 
lOyapock, de l Approuague, du Conana, etc., dans la partie 
opposée. Elle n’habite que les endroits marécageux. La 
chenille que j'ai trouvée sur une plante de marais est pa- 
reille, pour la forme et pour la taille , à celle de la 7. Ur- 
ticæ. Sa couleur est d’un vert tendre piqueté de noir avec 
les épines de cette dernière couleur. La chrysalide est verte 
avec les côtés saupoudrés de jaune. Le papillon en sort au 
bout de sept jours. 

La Biblis Thadana, seule espèce de ce genre que pos- 


sède la Guyane, est l'un des Lépidoptères les plus com- 
ILe 1) 


392 ANNALES 


mans sur les habitations ; jamais on ne les rencontre dans 
l'intérieur des forêts. Son vol est peu rapide; elle plane 
comme une Nymphale , et se pose fréquemment en rele- 
vant un peu ses ailes sans les fermer. 

Le genre ÂVymphalis, tel que Godard l’a établi dans 
l'Encyclopédie Méthodique, est un immense magasin d'es- 
-pèces différentes de formes et de mœurs, où de nombreuses 
coupes sonL indispensables pour se reconnaitre. On en a 
déjà créées quelques-unes récemment, mais qui sont en- 
core inédites, et auxquelles leur auteur, M. Boisduval, n'a 
pas mis la dernière main. 

Il faut d’abord commencer par en sortir un genre qui 
n'appartient pas même à la tribu des Nymphalides ,, quoi- 
qu'il en ait le faciès, le genre Peridromia, Boisd. Il se 
compose de cinq espèces , la plupart très communes dans 
les coliections, et qui présentent le phénomène unique 
dans l’ordre de produire en volant un bruit pareil à celui 
d'un parchemin très sec quon froisserait entre les mains. 
Cayenne en possède trois : P. Ampnainome, Feronie et 
Chloe. Les deux autres, P. Ferentina et Arethusa, sont 
propres au Brésil, à la Colombie , etc. Toutes ont le vol 
très rapide, mais de courte durée; à chaque instant elles 
se posent sur le tronc des arbres, les ailes étalées , et dans 
cette position elles se laissent approcher au point qu'on 
peut les prendre avec la main. La Feronia est excessive- 
ment commune sur les habitations ; l Amphinome se ren- 
contre beaucoup plus rarement, et la Chloe est irès rare. 

Ce genre doit être retranché de la tribu des Nympha- 
lides , parce que la cellule discoïdale des secondes ailes est 
fermée, et que la chrysalide est maintenue par un fil qui 
l'entoure au milieu du corps comme celle des Papilio. J'ai: 
trouvé plusieurs fois celle de la P. Feronia attachée ainsi 
à un mur sur une habitation où j'arrivai trop tard pour 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 393 


rencontrer le chenille non transformée. Cette chrysalide 
est longue d'un pouce, assez svelte et présente un masque 
très bizarre à sa partie antérieure, avec deux longues oreil- 
lettes dirigées en avant. Sa couleur est d’un vert olive fonce 
et comme velouté, avec une raie jaune longitudinale sur 
chacun de ses côtés. Le PRO éclôt le douzième ou le 
quatorzième Jour. 

Les Nymphales présentent de si grandes différences dans 
leurs habitudes et dans les localités qu'elles fréquentent, 
qu'il serait très difficile de les diviser en groupes, comme 
je l'ai fait plus haut pour les Papilio et les Heliconia. Le 
plus grand nombre n'habite que dans les forêts et ne se 
rapproche qu'accidentellement des plantations. C'est sur- 
tout parmi elles qu'on peut juger de ja rapidité du vol par 
la grandeur du corselet et la solidité des ailes. Les espèces 
où ces organes offrent au plus haut degré toutes les condi- 
tions réunies pour un vol puissant, sont les N. Amphima- 
chus, Demophon, Orion, eic. Il est tel que l'œil peut à 
peine les suivre; elles se posent brusquement sur le tronc 
des arbres, ferment leurs ailes et restent immobiles. Dans 
cet état elles se laissent prendre avec la main; ou, si elles 
ont été effrayées, elles disparaissent et reviennent un instant 
après à la même place.On les trouve ordinairement sur les 
habitations, et sur les mêmes arbres autour desquels volent 
les Peridromia. 

La N. Dirce, assez commune à Cayenne, fréquente Îles 
mêmes lieux que les précédentes , et sans avoir les mouve- 
mens aussi rapides, se rapproche beaucoup d'eux à cet 
égard. 

La N. Typha plane comme nos Limemitis Lucilla et Ca- 
milla sur les broussailles, le long des chemins ou dans les 
bois voisins des plantations. La N. Nærea, qui en est très 
voisine, a le vol tout différent ; elle voltige avec une 


20. 


394 ANNALES 
rapidité extrême de feuille en feuille, ne faisant que les 
toucher et sans s'y arrêter; elle est aussi beaucoup plus 
rare et Je ne l'ai jamais vue que dans l'Oyapock. 
_ En remontant cette rivière, j'ai _trouvé abondamment 
irois espèces qui sont très rares, surtout la première, dans 
le reste de la colonie, N. Antinous, Medæa et Clytemnestra ; 
dans le haut de la mème rivière, à peu de distance de 
l'Amazone, j'ai commencé à apercevoir les premiers indivi- 
dus d'un genre très nombreux en espèces au Brésil, et au- 
quel appartient la ÜV. Clymenus. Je n’en ai jamais rencontré 
ailleurs. | 

C'est encore dans l'Oyapock que je me suis procuré 
queiques individus d’une des plus belles espèces du genre, 
Jeuses. 


9 
Élle se pose, les ailes étalées, contre l'ordinaire des pré- 


N. Ancæa, qui habite surtout les forêts maréca 


cédentes , et se laisse approcher très difficilement. 

Je citerai encore une espèce très remarquable par sa 
forme et sa manière de voler, N. Orsilochus, qui appartient 
à la même division que les NV. Chiron ; Themistocles , Co- 
resia, etc. Elle n'est pas extrêmement rare dans l'intérieur 
des forêts, mais il est très difficile de s'en emparer. Son vol 
est perpétuellement sautillant; elle se laisse tomber plutôt 
qu'elle ne se pose sur les feuilles, y reste quelques secondes, 
Îles ailes étalées, et de là saute sur une feuille voisine, en 
continuant ce manège pendant des heures entières. 

Je pourrais citer encore un assez grand nombre d’autres 
espèces de ce genre, mais la difficulté d'exprimer toutes les 
nuances de leurs mouvemens m'oblige en quelque sorte à 
les passer sous silence. 

La Guyane possède un assez grand nombre de Morpho; 
si l'on jugeait de ces brillans Lépidoptères, qui font l'orne- 
ment des forêts intertropicales, par leur rareté dans nos 
collections, on serait naturellement conduit à penser qu'ils 


Led 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 395 


multiplient peu, et qu'on ne les rencontre que de loin en 
loin. Il n’en est rien cependant ; les espèces les plus rares, 
celles figurées et décrites dans les anciens auteurs , et que 
bien peu d'entomolosistes possèdent aujourd'hui, sont au 
contraire très communes ; mais leur habitude de se tenir 
constamment au sommet des arbres les plus élevés, autour 
desquels elles planent majestueusement sans jamais descen- 
dre à la portée du chasseur, mettent celui-ci dans l'impos- 
sibilité de se les procurer. Pendant vingt mois de séjour à 
Cayenne, malgré des récompenses promises aux nègres qui 
m'en apporteraient, et malgré tous mes efforts personnels, 
il ne m'a pas été possible d'en obtenir aucun individu, 
ni je ne sache pas qu’on en ait pris un seul dans toute la 
colonie. Ils manquaient également dans toutes les collec- 
tions du pays. Ce n’est donc que dubitativement que je 
crois que les espèces que j'ai vues voler en si grande abon- 
dance sont les M. Metellus, Hecuba ei Andromachus; car il 
ma paru en reconnaître trois dont les couleurs s'accordent 
assez bien avec ces espèces, telles que les a décrites Godard 
dans l'Encyclopédie Méthodique. 

Les seules espèces que j'aie pu prendre sont le Melenaus, 
l’'Helenor ei \ Achilles. Toutes trois sont communes dans 
les forêts ; leur vol n’a aucun rapport avec celui des précé- 
dentes ; au lieu de planer, elles s'élancent par bonds, pour 
ainsi dire, désordonnés , à la manière de certains Satyres ;. 
mais leurs ailes offrant infiniment plus d'étendue, à cha- 
que bond elles franchissent un espace de huit ou dix pas, 
et vont ainsi très vite. On les prend alors très difficilement; 
mais quand vient une pluie subite , ou aux approches de 
la nuit, elles se posent à quelques pieds de terre sur les 
feuilles, ferment leurs ailes, et se laissent saisir avec la 
main, 

Le hasard ma -fait rencontrer à terre la chenille du 


396 ANNALES 


M. Achilles, qui était sans doute tombée d'un arbre. La 
description qu'en a donnée Stoll, ainsi que de la chrysalide, 
est très bonne ; seulement au lieu de n'éclore qu’au bout 
de cinq semaines, comme il le dit, le papillon est sorti le 
quatorzième jour, terme ordinaire pour la grande majorité 
des Lépidoptères de la Guyane. | 

Le M. Rhetenor, autre espèce extrêmement rare dans les 
collections, est encore une de celles que je n’ai pu me pro- 
curer, quoique je l’aie vu en abondance dans plusieurs 
endroits. Il vole comme les précédens , mais à une grande 
hauteur. J'ai aussi aperçu une ou deux fois une espèce que 
je crois être le M. Adonis dont la patrie est plus spéciale- 
ment le Brésil, mais qui existe aussi dans la Guyane. 

Les mœurs des Pavonia confirment pleinement la sépa- 
ration qu’en a faite Latreille d'avec les Morpho. Ce sont 
des Lépidoptères à moitié crépusculaires ; pendant le jour, 
ils se tiennent au repos, les ailes rapprochées, et collés à 
un tronc d'arbre, ou sur la tige des bananiers dans les 
plantations, et ne prennent leur vol que lorsquils sont 
effrayés par l'approche de l’homme. Ce n'est qu'à l'entrée 
de la nuit, ou dans les fourrés les plus épais, où l'om- 
bre entretient une espèce de demi-jour, qu'on les voit voler 
lourdement et se poser après avoir franchi une distance de 
quelques pas. Le plus commun de tous estle P. Idomenœus; 
j'ai pris également Antomedon , Berecynthus, Xanthus, etc. 
Stoll a donné une très bonne figure de la chenille et de la 
chrysalide de Berecynthus. Elle vit sur le bananier, ainsi 
quil l'indique. | 

Ce qu’il dit de la chenille du Brassolis Sophoræ est égale- 
ment très exact; on la trouve très communément en réu- 
nion de 100 à 200 individus sur l'arbre en question. 

Le genre Satyre est très nombreux dans la Guyane, 
mais ne peut guère donner lieu à plus de deux ou trois di- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 397 


visions sous le rapport des habitudes. Les grandes espèces 
qui composent le genre Euptera de Fabricius, telles que 
Chorinœus, Philoctetes , Lena, Dyndimene, Luna, Piera, 
Phytilis, Betrho, Laches , etc. , vivent dans les broussailles, 
le long des chemins, etse posent à terre ou sur les feuilles 
d'où elles ne s’envolent que pour aller se poser de nouveau 
à quelques pas de distance. La première est très rare ; la se- 
conde l’est également ; cependant je suis tombé une fois sur 
une localité, à Macouria, où j'ai pu en prendre un grand 
nombre dans l’espace de quelques heures. Toutes les autres 
sont communes. 

Les autres espèces à ailes très minces , à moitié transpa- 
rentes, telles que Lydius, Myncea, Penelope, Tolumnia , 
Aranea, etc., vivent à la manière de nos Mægera, etc. Le 
seule qui mérite une mention à part est l’Ocyrhoe, dont le 
volrapide et les mouvemens brusques s’éloignent de ceux de 
ses congénères. Elle est commune, ainsi que les précédentes. 


( La suëte à un numéro prochain. ) 


398 ANNALES 


ELVELVELLULULVLE LR LEE LU YU L'URL LVL LUE L'URL D VUE LVL VUVELUEGTEVELLLELLR LAVLLRLE > 


NOTE 


SUR LE GENRE iphura FORMÉ AUX DÉPENS DE CELUI DE 
Ctenophora DE MEIGEN , PAR M. BRULLÉ. 


(Séance du 17 avril 1833.) 


= 609 — 


J'ai établi, dans le tome premier de ces Annales, un genre 
que ses caractères rapprochaient de celui de Ctenophora. 
Je n'avais vu de ce genre que des individus femelles, et ne 
trouvant rien dans les auteurs qui indiquât la forme sin- 
gulière des antennes de ces femelles, je les avais considé- 
rées cormime ne pouvant pas être rapportées au genre Cte- 
nophora. Le hasard m'a depuis fait trouver dans Schæffer 
la figure d'une de mes deux espèces (1}, et j'y ai reconnu 
le Tipula Atrata de Fabricius et de Meigen. Trompé par la 
forme différente de l'abdomen et des antennes, que j'avais 
surtout cherché à trouver décrite dans les auteurs, et 
n'y étant point parvenu, je m'étais cru autorisé à regarder 
mes deux espèces comme différant, sous tous les rapports, 
des espèces connues. 


(x) Schæffer, Icon., pl. xxxur, fig. ». 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 399 


La place que Meigen assigne au Tipula Atrata, me fait 
roire que le genre Ctenophora n'est pas établi sur des bases 
sien raisonnées, malgré que ce savant entomologiste et 
M. Macquart lui-même, dont l'autorité est d’un si grand 
poids, lorsqu'il s’agit de Diptères, l'aient sanctionné dans 
leurs ouvrages. Il renferme des espèces à antennes fort peu 
semblables dans les femelles, ainsi qu'on peut le voir en com- 
parant la figure de notre Xiphura à celle d'un Ctenophora, 
dans l'ouvrage de Meigen sur les Diptères d'Europe; mais 
les différences sont bien plus grandes encore dans les mâles. 
Aussi Meigen 2:t-il partagé les Ctenophora d’après la forme 
des antennes des mâles, en trois sections : antennes à deux 
rangs de peignes (1), antennes à trois rangs de peignes et an- 
tennes à quatre rangs de peignes. Il me semble que ces dif- 
férences , réunies à celles qui se trouvent dans les antennes 
des femelles, peuvent suffire pour autoriser la division du 
genre Ctenophora en trois autres, et je proposerai dans 
cette note l'établissement de ces genres, me fondant sur 
ce que les différences que l’on remarque dans les antennes 
des mâles , son appuyées par celles qui se trouvent dans 
les antennes des femelles. Ainsi la première division des 
Ctenophora de Meigen changerait de nom, parce qu'elle 
est la moins nombreuse en espèces, et prendrait celui 
de Dictenidia ( deux peignes ); elle se composerait des 
Tipula Bimaculata, Lin.; Fab.; et Paludosa, Fab. La 
seconde division porterait le nom de Xphura, que j'ai 
déjà apoliqué à deux espèces, et comprendrait les Tipula 
Atrata, Lin., Fab., qui est le même que mon Xphura 
Willaretiana (Ann. Soc. Ent., L p, 206, 1 }; Xiphura Ni- 
grofasciata, Br. (loc. cit., n° 2 ); Ctenophora Ruficornis 


(x) Ou plus exactement de dents, car c’est leur réunion qui constitue le 
peigne. 


400 ANNALES 


et Ct. Nigricornis, Meig. La troisième division conserve- 
rait le nom de Ctenophora ; parce qu’elle renferme la plus 
grande partie des espèces que comptait ce genre jus- 
qu'ici, et se composerait des Tipula Pectinicornis, Lin. 
(Vartegata, Fab.); T. Flaveolata, Fab.; T. Festiva, Geoff. ; 
Cienophora Elegans, Meig. (Pectinicornis , Fab.) ; et Cf. Gut- 
tata, Ornata, Flavicornis, et Vittata, Meig. 

Aïnsi établis, ces trois genres se distingueront aisément 
entre eux, le premier (Dictenidia) par ses antennes à articles 
ovales , subglobuleux dans les femelles, à deux peignes iné- 
gaux dans les mâles; le second ( Xiphura ) par ses antennes, 
dont le cinq premiers articles (le deuxième seul excepté) sont 
très longs, cylindriques dans les femelles, munis de trois 
peignes dans les mâles, et de plus par la forme de l’extré- 
mité de l'abdomen dans les femelles ; enfin, le dernier 
genre ( Ctenophora) par ses antennes en scie dans les fe- 
melles, et à quatre peignes dans les mâles. Outrelerombre 
de ces peignes, on doit encore remarquer leur disposition. 
En effet, dans les Dictenidia, les peignes sont superposés 
au côté interne, le plus court placé en dessous; les 
Xiphura ont un peigne de chaque côté et un troisième en 
dessous, plus court que les latéraux ; et les Ctenophora, 
qui portent quatre peignes, selon Meigen, n’en ont réelle- 
ment que deux à dents inégales en longueur, cest-à-dire 
une dent plus courte alternant avec une plus longue. Ce- 
pendant je connais une espèce, que je crois originaire des 
Indes Orientales , et dans laquelle les dents des peignes 
sont toutes d'égale longueur ; c’est donc plutôt le nombre 
que la longueur des dents auquel ïl faut avoir égard 
pour la détermination du genre. Quelle que soit, en 
effet, cette longueur, chaque article des antennes en porte 
toujours un nombre double. Les caractères de ces trois 
genres peuvent donc être énoncés de la manière suivante : 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. or 


GENUS : Dictenidia, Be. 


Antennæ feminæ cylindricæ , articulis subæqualibus , glo- 
bosis ; maris pectinatæ articulis latere interiori dentibus duo- 
bus longitudine inæqualibus, instructis. — Tipula Bimacu- 
lata Lin. , etc. 


GENUS : Xiphura, Br. 


Antennæ feminæ cylindricæ , articulis baseos elongatis, 
cϾteris oblongo-ovoideis ; maris pectinatis, articulis latere 
utroque et subius dente elongato instructis. Tipula Atrata, 
Fab., etc. 


GENUS : Ctenophora, Mic. 


Antennæ feminæ articulés longitudine æqualibus, serratis ; 
maris pectinatis articulés latere utroque dentibus duobus, 
longitudine sæpius inæqualibus énstructis. Tipula Pectimi- 
corms, Lin.; T. Flaveolata , Fab. , etc. 


Pour résumer ces caractères, on peut dire que les an- 
tennes des Dictenidia sont des antennes de Ctenophora, 
dont on aurait coupé le peigne extérieur ; mais les Xiphura 
présentent un caractère particulier dans la rangée infé- 
rieure de dents qui garnissent l'antenne. Je n'ai pu voir 
aucun mâle de cette division, que je ne connais que par 
les descriptions de Meigen. Dans les femelles, on peut di- 
viser les antennes en celles dont tous les articles sont 


A02 ANNALES 


presque égaux en longueur, Dictenidia et Ctencphora; 
puis en celles dont les premiers articles sont beaucoup 
plus longs que les autres, Xiphura. Les deux premiers 
genres se reconnaitront aux articles ovalaires, Dictenidia , 
ou fortement en scie, Ctenophora. Il est juste de prévenir 
en finissant que je ne connais pas les Ctenophora Ruficornis 
et ÎVigricornis, que Meigen place dans la même division 
que l'Atrata. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 403 


LAS LR LLR LR LVLLR LUEUR L'URL TD LOL LUE L'URL LULU LLLULLVELURLULUVELVRELIRLELAEVES 


MÉMOIRE 


SUR UN INSECTE HYMÉNOPTÈRE PARASITE ET VOISIN DU 
GENRE Æ/ySon, PAR M. BRULLÉ. 


( Séance du 17 avril 1833.) 


—=000— 


Un fait bien connu dans l’histoire des insectes, c’est 
que souvent il arrive que le nid destiné à voir éclore les 
œufs de celui qui l'a construit, a réellement une destina- 
tion toute différente. En effet, c’est après la ponte de la 
mère insecte, qu’une autre mère, appartenant quelquefois 
à une famille ou à un ordre éloignés, profite du moment où 
le nid va être fermé pour y déposer aussi quelques œufs. 
Les petites larves qui naïtront de ceux-ci, devant éclore 
plutôt que les premières, se nourriront et de la proie 
qui a été enfermée dans le nid par l'insecie qui l'a 
construit, et des larves même dont elles ont pris la place. 

Parmi les Hyménoptères qui construisent des demeures 
à leurs larves, on distingue une grande tribu, que l'on a 
nommée les Fouisseurs, à cause des travaux qu'ils exécu- 
tent dans le sable, Ils le creusent à l’aide de leurs pattes 
antérieures armées à cet effet d'une rangée de cils ou poils 


404 ANNALES 


raides et presque spiniformes , implantés latéralement sur 
les articles des tarses. Mais comme ces insectes, outre la 
construction de leur nid , ont encore à pourvoir à leur ap- 
provisionnement, ils ont les jambes et surtout les posté- 
rieures , armées vers l'extrémité de plusieurs épines fortes 
et pointues, destinées à retenir la proie qu'ils portent entre 
leurs pattes, après l'avoir engourdie par la piqüre de leur 
aiguillon. 

Telle est l'organisation d'une femelle d'Hyménoptère 
Fouisseur, car le mâle n'a que peu ou point d'épines aux 
jambes, et les cils des tarses antérieurs lui seraient inutiles, 
ainsi que les épines, puisqu'il ne creuse pas la terre et ne 
va pas à la poursuite de la proie. Cependant on rencontre 
dans cette famille des Fouisseurs des insectes absolument 
semblables aux autres sous tous les rapports de bouche, 
d'ailes, d’habitus, etc. , mais dont les femelles n'ont ni 
épines aux jambes, ni cils aux tarses antérieurs. Ces espèces, 
dépourvues des moyens de creuser un nid et de lappro- 
visionner, doivent cependant pourvoir à la propagation de 
leur espèce. Elles emploient alors le moyen dont nous 
avons parlé en tête de ce mémoire, et pondent dans Île 
nid d’autres Hyménoptères, avec lesquels elles ont souvent 
dés rapports si intimes , qu'on les a d'abord placés dans les 
mêmes genres. C'est ainsi que M. le comte de Saint-Far- 
geau, dans une monographie du genre Gorytes, qu'il a pu- 
bliée dans nos Annales, a distingué parmi les espèces de ce 
genre celles qui sont parasites, et il en a formé un genre 
propre auquel il a laissé le nom de Gorytes. Nous ren- 
voyons aux considérations dont son travail est précédé, et 
dans lesquelles ce savant expose les particularités qui peu- 
vent faire regarder comme parasite un insecte qui semble- 
rait d'abord se rapporter à un genre connu. 

L'insecte qui fait le sujet de ce mémoire se trouve dans 


so 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 405 


le même cas. L'absence de toute espèce de cils et d'épines 
porte à croire qu'il est parasite, mais il habite les régions 
les plus chaudes de l'Afrique, et par conséquent nous n'a- 
vons aucune connaissance de sa manière de vivre. L'analogie 
seule peut nous la faire présumer. Ses caractères extérieurs 
indiquent sa place dans le voisinage du genre Alyson de 
Jurine, mais il s’en faut qu'on puisse le rapporter à ce genre. 
Du moins c’est celui dont il se rapproche le plus parmi les 
Fouisseurs de la division des Crabronites à laquelle il doit 
apparteuir. Ainsi que plusieurs espèces de Crabro, il a les 
seomens de l'abdomen resserrés et étranglés près de leur 
bord postérieur, à-peu-près comme cela se remarque dans 
les Cerceris, mais toutefois d’une manière moins pronon- 
cée. Cependant on ne peut le placer dans le genre Crabro, à 
cause de la disposition des nervures de ses ailes, qui le 
rapprochent davantage des Alyson. Ces derniers ont en 
effet la seconde cellule sous-marginale petite, ne tenant à 
la cellule marginale que par une nervure; elle est donc ce 
que l’on appelle peédiculee. Dans l'insecte qui nous occupe, 
on remarque la même conformation, si ce n'est que cette 
cellule sous-marginale est extrêmement peute , et ferait au 
plus la huitième partie de la suivante, tandis que dans les 
Alyson elle est au moins aussi grande que cette cellule 
elle-même. Les yeux, dans les Alyson, sont ovales et en- 
tiers; dans notre insecte, au contraire, ils sont réniformes, 
à cause d'une petite avance des côtés du front qui les fait 
paraître échancrés au côté interne. 

Voilà les différences extérieures que l'on observe entre 
ces deux genres ; l'examen des parties de la bouche va nous 
conduire à en remarquer de nouvelles. Les mandibules, 
dans l’un et l’autre genre, sont longues, pointues et mu- 
nies d’une dent à leur côté interne. En cela je crois avoir 
vu comme M. Latreille ; mais Jurine et MM. le Peletier de 


- 


406 ANNALES 


Saint-Fargeau et Serviile ( Encyclopédie) donnent deux 
dentelures internes à ces mandibules. Il faut observer que 
je n'ai qu'une femelle entre les mains, et que je n'ai vu 
que des mâles d’Alyson. Dans cette femelle, la dentelure 
est moins forte et moins aiguë; elle est placée plus loin 
de l'extrémité que dans les Alyson. Je n'ai pu recon- 
naître le labre. J'ai seulement vu le chaperon qui est 
muni d'une saille obtuse dans les deux genres. M. La- 
treille dit dans son Genera ( 1. 1v, p. 87) qu'il a vu dans 
une espèce inédite le labre bidenté. Peut-être y aurait-il 
de la témérité à supposer qu'il aura voulu dire que c'é- 
tait le chaperon ; néanmoins c’est mon opinion, que je 
présente comme une simple conjecture. M. Latreille est 
très concis dans la description qu'il donne des caractères 
génériques du genre Alyson. MM. le Peletier et Serville s'é- 
tendent davantage. Ils disent que les palpes maxiliaires sont 
plus longs que les labiaux, les premiers composés de six 
articles et les autres de quatre. Tout cela est vrai, mais ne 
suffit pas pour distinguer ce genre de ceux qui pourraient 
venir se placer dans le voisinage. C'est en effet ce qui arrive 
aujourd'hui. Ce que disent ces deux entomologistes s'appli- 
que bien à notre insecte, et cependant il y a une énorme 
différence entre ses palpes et ceux du genre Alyson. Dans 
ce dernier, les palpes sont extrêmement lougs et grèles, les 
labiaux trois ou quatre fois plus courts que les maxillaires. 
Voilà surtout le vrai caractère de ce genre. Le nôtre, au 
contraire, se rapproche beaucoup des Crabro par ses palpes 
qui sont courts et composés d'articles cylindrico-coniques. 
La longueur des maxillaires est à peine celle des mandi- 
bules ; les labiaux sont de moitié plus courts, tandis que 
les palpes maxillaires des Alyson ont bien deux fois la 
longueur des mandibules ; les quatre derniers articles au 
moins de ces mêmes palpes sont très grèles cylindri- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 407 


ques; les articles des labiaux sont très légèrement coniques. 
Je passe sous silence les autres parties de la bouche, 
ne pouvant m'exposer à perdre le seul iadividu que j'aie 
entre les mains. Mais je signalerai encore une différence, 
c'est que les Alyson ont les cuisses postérieures munies 
à l'extrémité d'une dent assez forte, qui n'existe point 
dans l’autre insecte. Les auteurs de l'Encyclopédie Mé- 
thodique donnent encore pour caractère au genre Alyson 
d'avoir une très petite épine de chaque côté du méta- 
thorax; ce caractère ne me semble pas générique, et 
je ne l'ai pas trouvé dans l’insecte qui nous occupe. Ses 
jambes antérieures et intermédiaires sont armées d'un 
éperon unique; celui des premières est plus large et pres- 
que triangulaire; dans les Alyson, les jambes de la se- 
conde paire sont armées de deux éperons comme celles de 
la troisième. Les tarses, dans les deux genres, sont termi- 
nés par un article également gros dans tous, armés de deux 
crochets simples et munis d'une pelotte entre Îles crochets; 
le premier article des tarses est de beaucoup le plus long, 
les suivans vont en diminuant de longueur, les deux avant- 
derniers sont de tous les plus courts, le pénultième est bi- 
lobé plus sensiblement dans les tarses antérieurs ; mais 
dans tous l’article terminal est plus grand que le précédent, 
ce que n'explique pas d'une manière assez exacte l'article 
Alyson de l'Encyclopédie, qui est ainsi conçu : « Tarses 
antérieurs ayant leur premier article grand, les quatre au- 
tres courts, égaux entre eux , etc. » 

L'examen des différentes parties de notre insecte nous 
fait voir qu'il a des rapports d'une part avec certains Cra- 
bro, pour les palpes, la forme du corps et surtout celle 
des sesmens de l'abdomen; de l’autre avec les Alyson 
pour les ailes en particulier. Il faut même avouer que ce 
dernier caractère est le seul qui puisse le faire rapprocher 

IL, 30 


405 ANNALES 
des Alyson ; mais comme les ailes, en général, dessinent 
assez bien les caractères d’une petite famille ou d’un petit 
groupe de genres voisins, Je penche pour ce dernier rap- 
prochement , et je n'hésite pas à croire que cet insecte 
ne peut être mis dans ia famille des Crabronites , que l’on 
doit considérer comme formée seulement du genre Crabro 
tel qu'on l'entend encore aujourd'hui , et des genres Oxybe- 
lus et Nitela; tandis que les Pemphredon, Stigmus, Alyson 
semblent former un autre groupe, avec lequel les Mellinus, 
les Philanthus et les Cerceris ont beaucoup d'affinité. 

Je présente ici les caractères du genre qui me semblent 
être les suivans : | | 


Genus : Nephridia. Br. (wysès, renes, ob oculorum 
\ 
figuram.) 


Mandibulæ elongaiæ, vix areuatæ, medio vix dentatæ, 
denie simpliei, obtuso. 

Palpi, labiales præsertim, breves, articulis conico-sub- 
cylindricis, ultimo apice attenuato. 

Clypeus antice productus, latè rotundatus, imermis. 

Antennæ ( feminæ ) apice densiores, 12 articulaitæ; 1° 
art’ conico ; 2° brevi subgloboso, sequentibus cylindricis ; 
3° et 4° reliquis longioribus , ultimo apice subattenuato, 
obtuso. | 

Oculi, ob frontis latera producta , reniformes, 

Stemmata in triangulum æquilaterale disposita. 

Tarsi antici haud ciliati ; tibiæ omnes inermes , anticæ et 
intermediæ calcare unico, posticæ calcaribus duobus ar- 
matæ. 

Alæ antericres areolà marginali unica, apice attenuata; 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 409 
areolis submarginalibus tribus , 1° longissimä; 2° minimä, 
triangulari, longè pedicellatà ; 3° ferè triangulari, præce- 
denti septies majore, alæ apicem haud attingente nec saltem 
usque ad areolæ marginalis terminum producta. 

Corpus paulo elongatum, crassum, abdominis segmentis 
tribus primis posteriüs in modum generis Cerceridis subat- 


tenuatis. 


Nephridia Xanthopus. ( Br.) 


Nigra ; thorace tenuissime punctato, metathorace oblique 
striato, capite anterius aureo villoso ; mandibulis, palpis, 
tarsisque saturate, abdominis apice obscure, rufis ; segmen- 
tis 3 primis margine argenteo pilosis; alis hyalinis, apice 


nervisque fuscis. Femina. 
( Long. 4 lig.) 


Tout l'insecte est noir avec le devant de la tête, 
excepté le vertex , revêtu de poils d’un roux doré. Les man- 
dibules sont rousses en grande partie, etles palpes ont cette 
même couleur, mais plus jaunâtre et tirant sur l’ocre. Le 
corselet est parsemé de points enfoncés , petits et serrés; 
les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes et 
le bout enfumeé ; les éperons des jambes sont d'un jaune 
pâle, et les articles de tous les tarses roux , excepté le pre- 
mier article des quatre antérieurs, et les deux premiers des 
postérieurs qui sont noirs en dessus. Le métathorax (1) est 


(1) Bien que les recherches de M. Audouin sur le thorax des animaux arti- 
culés nous aient.démontré que cette partie n'est autre chose que le premier 


30. 


Aro ANNALES , 
strié obliquement dans sa première moitié, et en travers à 
sa partie postérieure qui est aussi plus rugueuse ; une ligne 
élevée , placée dans un sillon, parcourt longitudinalement 
la partie supérieure de ce métathorax. Les trois premiers 
segmens de l'abdomen sont revêtus de poils argentés sur 
les côtés et le long du bord postérieur ; les côtés du qua- 
trième, le suivant en entier et l'anus sont d’un roux obscur. 

Cet insecte vient de la côte de Guinée; on n'en connaît 
qu'un seul individu qui m'a été communiqué par M. Che- 
vrolat, et qui fait partie aujourd’hui de la collection du 
Museum d'histoire naturelle de Paris. 


segment de l’abdomen, je pense qu'il est utile de conserver ce nom en ai- 
tendant que des travaux d’ensemble aient permis d’en assigner un autre. Il est 
évident qu’on ne pourra le conserver long-temps, puisque le véritable méta- 
thorax existe dans les Hyménoptères comme dans les autres insectes. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4x 


à pi 


NOTICE 


SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'AULAQUE, GENRE D'HYMÉ- 
NOPTÈRES DE LA SECTION DES TÉRÉBRANS, FAMILLE 
DES PUPIVORES, TRIBU DES ÉVANIALES; PAR M. Aupr- 
NET -SERVILLE. 


( Séance du 18 avril 1833.) 


Le genre Aulacus est dù à feu Jurine, qui en donna les 
caractères dans sa Vouvelle méthode de classer les Hymé- 
noptères, publiée en 1807. L'individu unique qui lui servit 
de type, était une femelle trouvée dans les montagnes de 
la Suisse; elle est représentée pl. 7, fig. 3 dudit ouvrage; 
cetie espèce n'ayant été décrite par aucun auteur, Jurine 
la nommée Aulacus Striatus. Depuis, M. Tatreille, notre 
illustre maitre, dans un voyage qu'il fit en Bourgogne, prit 
un assez bon nombre d'individus des deux sexes d'un 4u- 
lacus, que nous ne considérons, MM. Le Peletier de Saint- 
Fargeau, Brullé et moi, que comme une variété du Sériatus, 
dent elle ne diffère que par quelques taches ferrugineuses 
placées derrière la tête, et par l'abdomen qui a moins de 
segmens rouges. Mais au surplus, dans trois individus de 


A12 ANNALES 

ma collection, que je dois à la générosité de M. Latreille, 
l'abdomen varie également sous ce rapport; et c’est un fait 
que plusieurs entomologistes peuvent attester, que dans 
les Hyménoptères dont l'abdomen est rouge et noir, et le 
nombre en est grand, l'une de ces couleurs prend souvent 
la place de l’autre, suivant les individus et abstraction faite 
du sexe. 

En janvier 1829, M. Th. Say, dans un ouvrage intitulé : 
(Contributions of the Maclurian Lyceum, vol. 1, p. 67) 
mentionne une nouvelle espèce d'Aulaque, qu'il nomme 
Fasciatus, et se trouve à Ohio ; elle est longue de six lignes, 
ses ailes sont violacées avec une bande hyaline au milieu. 

Enfin, parmi des insectes recueillis l’année dernière dans 
Ja Touraine, par un de mes neveux, et qu'il m'a remis 
récemment, il s'est trouvé un Aulacus nouveau que je 
nommerai : 


AULAQUE DE PATRAT, Æulacus Patrati. ( PI. 15, 


fig. C.) Ë 


Antennis , capite thoraceque nigris ; abdomine nigro, tribus 
Primis segmentis totaliter aut partim tantum testaceis. Pe- 
dibus testaceis, femoribus nigris ; quatuor anticis apice 
lestaceis : tibiis posticis in medio nigris. Alis hyalinis; 
anticis cum fasciä transversali et puncto, nigricantibus. 


Long. 5 lign. 


Tête d'un noir luisant avec des points peu serrés. Cor- 
selet noir, rugueux ,ayant même quelques élévations trans- 
versales. Abdomen noir, l'extrémité du premier segment, 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 413 
principalement sur les côtés , le second en entier ét le troi- 
sième , à l'exception du bord postérieur, sont testacés. Ta- 
rière deux fois aussi longue que l'abdomen, noire avec 
l'extrémité un peu rougeûtre. Antennes noires, ainsi que 
les cuisses; les quatre antérieures, d'un jaune testacé à 
l'extrémité, les quatre premières jambes, d’un jaune testacé; 
les postérieures noires avec la base et l'extrémité d’un jaune 
testacé. Tous les tarses de cette dernière couleur, maïs noi- 
râtres au bout. Ailes transparentes à nervures brunes ; les 
antérieures ayant leur point épais noirâtre, roux au mi- 
lieu ; une grande tache carrée, en forme de bande, part de 
ce point et se termine en se rétrécissant un peu, à l’extré- 
mité de la seconde cellule discoïdale; un point de même 
couleur, mais moins foncé, se remarque en outre, avant 
la première cellule discoïdale. Femelle. 

Ii diffère de l'Aulacus Striatus par les caractères suivans : 
1° Tête entièrement noire, tandis que dans le Striatus fe- 
melle (au moins dans la variété trouvée par M. Latreille) la 
bouche, le bord antérieur et le bord postérieur des yeux, 
sont testacés; 2° corselet plus rugueux ; 3° abdomen plus 
allongé, moins pyriforme; 4° toutes les cuisses noires ; 
elles sont entièrement testacées dans le Sériatus ; 5° ailes an- 
térieures traversées par une bande noirâtre, tandis que la 
première espèce a les siennes tout-à-fait diaphanes. 

Trouvé aux environs de Tours, pendant l'été de 1832, 
par M. Jules Patrat, mon neveu. 


A14 ANNALES 


LAVE LIL VVLLVVE LVL LVL VLVVES LU L'URL LA LL LL LR LUE SUR LLVE LR QE QE LALUELVRELS TVR LR << 


MÉMOIRE 


SUR UNE NOUVELLE CLASSIFICATION DES ARANÉIDES, PAR 
M. LE BARON DE WALCKENAER , MEMBRE DE L INSTITUT, 


ETC., MEMBRE HONORAIRE DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 
DE FRANCE. | 


( Séance du 3 juillet 1833.) 


Les classifications en histoire naturelle ont été considé- 
rées sous trois points de vue également erronés. Les uns 
ont cru y trouver toute la science, d’autres , simplement 
un moyen d'en faciliter l'accès, d’autres, un artifice pour 
en déguiser les vides et les imperfections. Les premiers en 
ont exagéré l'importance, les seconds n’en ont eu qu'une 
idée incomplète, les derniers n’en ont compris ni le but, 
ni la nature. 

Pour rectifier les fausses conceptions des uns, et vaincre 
le dédain des autres, de longs discours sont inutiles. Il suf- 
fira de bien définir ce que sont les classifications et les mé- 
thodes pour l'étude de la nature, et alors leur importance 
réelle , les principes qui doivent nous guider dans leur for- 
mation, les obstacles qui s'opposent à leur perfection, leur 
influence sur les progrès de la science, tout cela résultera 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 415 


de notre seule définition, si elle est exacte, si elle donne 
une idée claire et complète de la chose qu'elle veut faire 
connaître. | 

Mais avant, écoutons ce qu'on nous oppose : 

C'est un projet insensé, c'est une pensée folle, petite et 
mesquine , diront les adversaires des méthodes, que de vou- 
loir enfermer la nature dans vos cadres, de la contraindre 
à entrer dans les cases étroites et étiquetées d'avance, que 
vous avez formées pour la contenir. Vous la rapetissez 
ainsi à la mesure de votre intelligence, vous vous en formez 
des idées fausses, vous substituez partout les mots à la place 
des choses , et l'erreur à la vérité ; vous restreignez le champ 
illimité de l'observation; vous déguisez la disette de vos 
connaissances sous l'appareil d'un savoir qui est pire que 
l'ignorance; vous chargez inutilement votre mémoire de 
mots barbares, et vous ne vous apercevez pas que les ca- 
ractères qu'ils servent à définir, ne s'appliquent qu'à un 
petit nombre des êtres que vous voulez signaler, et souvent 
même ne s'appliquent parfaitement à aucun en particulier. 
Sachez que la nature n’a créé ni classes, ni genres, ni fa- 


milles, ni races : ce sont là des arbitrations trompeuses; la: / 


nature a créé des individus et des espèces ; étudiez-la donc 
dans la variété infinie de ses productions, sans chercher à 
l'assujétir à vos plans qu’elle méconnaît ; étudiez-la, après 
avoir délivré votre esprit des formes pédantesques d’un 
faux enseignement, après avoir rejeté loin de vous les en- 
traves que vos méthodes mettent aux progrès de cette belle 
science. 

Voilà, je crois, les objections dans toute leur force : voici 
la réponse : 

Dire que la nature n’a créé ni classes, ni genres, ni fa- 
milles, ni races, c’est nier qu’elle ait établi des rapports 
entre les différens êtres soumis à nos observations ; c'est dé- 


= 
AUS 


416 ANNALES 

mentir ce que le coup-d'œil le plus superficiel sur la créa- 
tion, nous apprend ; car ces mots classes, genres, familles , 
races, ne signifient rien, ou servent à désigner des groupes 
d'êtres liés par des rapports de ressemblance dans leur es 
et dans leur organisation. 

Dites donc que la nature ne 7. point les classes , 
les genres, les familles, les races, telles que nous les dé- 
finissons; ajoutez mème que quelque perfectionnées que 
soient nos méthodes, elles seront toujours incomplètes et 
fautives, et alors vous aurez avancé une proposition vraie et 
incontestable, mais très inutile et très oiseuse, car c’est 
dire, en d’autres termes, que jamais nous n’aurons une 
parfaite connaissance de l’univers, qu’un être fini et borné 
et à courte existence, n’est point appelé à comprendre par- 
faitement, ni par conséquent à définir exactement, ce qui 
est éternel et infini; que l’homme, enfin, n’est pas Dieu; et 
c'est ce que nous savons de reste. 

Nos méthodes, en histoire naturelle, ne sont donc rien 
autre chose que l'expression la plus concentrée, la plus gé- 
nérale et la plus claire des connaissances que nous avons 
acquises sur les rapports de similitudes, ou de différences 
qui existent entre les êtres ou les productions, objets de 
nos études; et quiest-ce qui ne comprend pas, d'après cette 
seule définition des méthodes, leur importance et leur 
usage? Plus nos connaissances sont étendues et précises, 
plus nos classifications se rapprochent de celles que la 
nature a établies; plus les caractères sur lesquels elles sont 
fondées résument, dans un petit nombre de faits géné- 
raux, les faits particuliers; plus ces caractères sont faciles 
à appliquer et à composer, mieux nous embrassons, par la 
pensée , les rapports si multipliés des êtres entre eux; plus 
nous devenons aptes à apercevoir ce qui, dans les formes et 
dans l'organisation, rapproche ou sépare les êtres, ou les 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 417 


productions soumises à notre investigation ; c'est-à-dire que 


les méthodes nous-rendent l'acquisition de la science plus MAT de À 


facile, mais nous aident à conserver , dans notre mémoire, 

les connaissances acquises, et donnent le plus puissant de 
tous les moyens pour en accroître la masse d’une manière 
indéfinie. Les caractè:es des méthodes sont, en histoire na- 
turelle, ce que les formules algébriques sont dans les 
sciences mathématiques. Une foule de faits démontrés, et 
des applications sans nombre jaillissent de leur dévelop- 
pement, et par la comparaison et la combinaison de ces 
formules, on en obtient d'autres encore plus générales, et 
plus fécondes. 

Ces considérations, sur les classifications et les méthodes, 
en histoire naturelle, appliquées à l'entomologie, pourraient 
me conduire à proposer des réformes importantes dans cette 
branche de nos sciences. Il n’est personne, parmi ceux qui 
la cultivent avec quelque ardeur, qui ne s'aperçoive que 
les méthodes les plus estimées, et les plus généralement 
suivies, sont loin d'offrir le résumé des connaissances ac- 
quises jusqu à ce jour, et de répondre à la définition que 
nous avons donnée de toute bonne classification. Mais Je 
ne dois pas oublier que j2 me suis proposé de traiter dans 
ce mémoire un sujet plus borné; il s'agit seulement ici de 
mettre à profit les réflexions que je viens de présenter à 
mes lecteurs, pour mieux faire connaitre la raison des 
changemens que j'ai introduits dans la méthode proposée 
par moi, il ya trenteans, pour la classification des insectes 
compris dans le genre Aranea de Linné, et que je dé- 
signe sous le nom d’Araneïdes. 

Dans un mémoire lu à la Société Philomatique, je pro- 
posai de séparer les Araignées dites aviculaires et mineuses, 
du genre 4ranea, et d'en former nn nouveau genre sous 
le nom de Mygale. J'assignai les caractères de ce nouveau 


nn 


+ 


418 | ANNALES 
genre, qui fut adopte par les naturalistes. Depuis, dans un 
ouvrage sur les insectes des environs de Paris, j'établis de 


nombreuses divisions, et subdivisions dans ces deux genres. 
Elles en facilitèrent l’étude et passèrent bientôt dans les 


Dictionnaires d'histoire naturelle, et dans les suites à 
Buffon que l’on publiait alors. 

Enfin, en 1805, je fis paraître mon Tableau des Ara- 
néides ou Caractères essentiels des tribus , genres, familles, 
et races que renferme le genre ArANEA de Linné, avec la 
désignation des espèces comprises dans chacune de ces di- 
YIsions. 

De ces espèces, un grand nombre étaient inédites, et 
le sont encore, attendu qu'elles se trouvent, comme 
toutes les autres, nommées et classées dans mon ouvrage, 
mais non décrites. Depuis, un grand nombre d’Aranéides, 
remises au Muséum d’histoire naturelle par les naturalistes 
voyageurs , envoyés par le gouvernement dans les diverses 
parties du monde, ont été obligeamment soumises à mon 
examen, et je les ai toutes décrites avec soin. Les noms qui 
se trouvent sur les bocaux qui les renferment, et les éti- 
quettes de plusieurs boîtes où on les a rangées , ont été 
imposés par moi, écrits sous ma dictée, et se rapportent 
aux descriptions manuscrites que j'en ai faites. J’ai décrit 
aussi un assez grand nombre d'espèces nouvelles d'Araignées 
dans des collections particulières. J'en ai reçu moi-même 
de divers pays, et, en espèces européennes, ma collection 
est la plus nombreuse et la plus complète que l’on ait en- 
core rassemblée ; de toutes celles qui ont été décrites comme 
espèces nouvelles par les savans naturalistes qui se sont 
appliqués à l'étude de ces insectes, il n’en est presque au- 
cune qui ait échappé à mes observations. Aussi le nombre 
des espèces inédites , décrites et classées par moi, est plus 
du double de celles qui se trouvent inscrites dans mon 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 419 


TABLEAU. Ce nombre d'espèces nouvelles se trouve encore 
plus que doublé par l'ouvrage manuserit sur les Araignées 
de la Caroline septentrionale , que j'ai acquis en Angleterre, 
de celui qui en était propriétaire. Get ouvrage est de M. Ab- 
bot à qui nous en devons un autre sur les Lépidoptères de 
la même contrée, qui a été publié. Celui qu’il a composé 
sur les Aranéides, lui a coûté cinq ans de travaux : il con- 
tient plus de cinq cents figures d’Araignées et de Faucheurs, 
peintes sur le vivant avec beaucoup d'habileté, et chaque 
figure est accompagnée d'une description écrite en anglais, 
courte, mais suffisante, parce qu'elle indique ce que la 
figure n'a pu rendre, et le lieu et l’époque où l'insecte a 
été pris. Je possède en nature quelques-unes des espèces 
figurées par M. Abbot. J'ai eu occasion d'en décrire un 
certain nombre dans la collection du Muséum; d’autres se 
trouvaient déjà décrites dans le travail de M. Bosc, sur les 
Araignées de la Caroline, cité dans mon tabieau ;et, par tous 
ces moyens de comparaison, j'ai pu reconnaître que les 
figures et les descriptions de M. Abbot étaient fidèles , et 
méritaient d'inspirer la plus entière confiance; trois cents, 
au moins, des espèces qu'il a figurées, peuvent être classées 
avec certitude dans les genres et les subdivisions des genres 
que j'ai établis. 

De cette grande récolte d'Aranéïdes, peu a été mise au 
jour. J'ai cependant publié sous le titre d'histoire naturelle 
des Araignées, cinq fascicules, sous la forme de celles de 
Panzer quirenfermait près de cinquante espèces d’Araignées 
tant européennes, qu'exotiques, figurées avec soin. Cet 
ouvrage, qui devait avoir une suite, n’a pas été continué. 
J'ai fait paraître aussi, à d'assez longs intervalles de temps, 
trois fascicules sur les Aranéïdes de France, dans la Faune 
Française. Dans ces deux ouvrages restés incomplets, je me 
suis conformé à la méthode exposée dans mon tableau des 


420 ANNALES 

Aranéides en 1805; je me suis contenté de rectifier les er- 
reurs, ou de faire les corrections et les améliorations par- 
telles que m'indiquaient de nouvelles et plus nombreuses 
observations. Du reste, je n’ai ni adopté, ni combattu les 
changemens que d'habiles naturalistes ont voulu faire à ma 
méthode; ce n'était assurément pas par attachement à mes 
idées , ni par aucun esprit de système, encore moins par dé- 
dain pour Îles travaux des naturalistes qui s'étaient acquis 
une si grande et si juste célébrité; mais c'est qu'après y 
avoir mûrement réfléchi, je n'étais pas convaincu que les 
changemens faits par eux à ma méthode, fussent des amé- 
liorations réelles, leurs classifications étaient loin de me 
paraître plus naturelles que la mienne, et elles étaient cer- 
tainement moins claires et moins faciles. 

Cependant les profonds observateurs qui étaient les au- 
teurs de ces changemens, les considéraient tout autrement; 
ce n'était pas le desir d'innover, mais bien l'intention de 
perfectionner qui les leur avait fait proposer. Les motifs 
qui les avaient déterminés nroffraient de nouvelles con- 
sidérations, denouveaux points de vue dont je devais faire 
mon profit. De plus, lors même que j'aurais mis autant de 
soin à me déguiser les imperfections de mon travail, que 
je me donnais de peine pour les découvrir, il ne m'eût pas 
été permis de me montrer satisfait d'une œuvre que d'aussi 
bons juges trouvaient réformable en plusieurs points. En- 
ün , la grande quantité d'espèces nouvelles que j'ai déerites, 
les observations importantes et multipliées que j'ai faites, 
depuis la publication de mon ragzEAu, m'ont procuré des 
lumières qui me manquaient lorsque je le rédigeai. Toutes 
ces causes devaient nécessairement me conduire à des 
perfectionnemens nombreux dans les détails, et pouvaient 
me suggérer des altérations notables dans l’ensemble. 

C'est, en effet, ce qui est arrivé. Cependant je dois dire 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  jor 


que la grande quantité d'espèces découvertes depuis la 
rédaction de ma méthode, n’a nécessité la création que 
d’un très petit nombre de genres, et la série même de ces 
genres n’a éprouvé que peu d'altération. L'ordonnance gé- 
nérale du nouvel édifice que j'ai élevé est semblable à 
l'ancien ; mais il y a, je crois, plus de richesse, d'harmonie 
et de régularité dans l'ensemble, plus de fini dans chacune 
des parties, un jour plus vif et plus égal. Lorsque nos con- 
naissances se perfectionnent, nos méthodes se simplifient et 
se complètent. 

Avant de publier la méthode à laquelle je me suis arrêté, 
relativement aux Aranéides, avec la description de toutes 
les espèces, et les observations auxquelles elles ont donné 
lieu , je desire soumettre au jugement des naturalistes, les 
bases de mon nouveau travail, et leur présenter, dans un 
tableau synoptique , la série des genres que j'ai adoptés. Je 
ferai suivre ce tableau de courtes indications propres à 
faire connaître les genres déjà décrits sous d’autres noms, 
ou ceux que je n'ai pas cru devoir approuver. Cette sorte 
de concordance ou de synonymie facilitera, dès ce moment, 
l'étude de ces insectes à ceux qui connaissent ce que j'ai déjà 
publié sur ce qui les concerne, ou qui vaudront consulter 
les travaux des autres naturalistes sur le même sujet. Je 
terminerai par quelques remarques sur les affinités des 
grandes divisions, ou groupes de genres, que j'ai établis dans 
les Théraphoses et les Araignées, qui sont les fondemens 
de ma méthode. Par là on connaîtra les avantages qu'elle 
présente et les inconvéniens qui y sont attachés et que je 
n'ai pu éviter. 

Mais, pour bien apprécier les motifs qui mont déter- 
miné dans la rédaction de mon nouveau tableau, il est 
utile de reprendre les considérations sur les méthodes en 
histoire naturelle, par lesquelles j'ai commencé ce mémoire, 


422 ANNALES 

afin qu'on puisse juger des applications particulières que 
jen ai faites aux Aranéïdes. Ce n’est pas un des moindres 
avantages de la science que nous cultivons, de Heures 
nous élever, par la contemplation d’un i insecte) jusqu'aux 
vérités les plus fecondes. 

J'ai dit quune méthode en histoire naturelle était l’ex- 
pression la plus abrégée, la plus générale et la plus claire 
des connaissances que nous avons acquises sur les rapports 
de différence et de ressemblance qui séparent ou rappro- 
chent les diverses productions de la nature. 

Mais comment obtenir cette expression la plus abrégée, 
la plus générale, la plus claire, et, par conséquent, la plus 
parfaite, Il n’y a qu'un seul moyen, c’est de s'efforcer d’ac- 
quérir la connaissance la plus étendue, la plus complète, 
la plus approfondie des objets que l’on veut soumettre à 
la méthode, et la connaissance de l'espèce est, en histoire 
naturelle, le commencement et la base de toutes les autres. 
Mais cette connaissance offre, dans chacune des nombreuses 
ramifications de la science, des difficultés particulières et 
spéciales qu'il faut d'abord vaincre. 

Ainsi, les Aranéïdes, insectes sans métamorphoses, et qui 
sortent complets de l'œuf, se présentent à nous complète- 
ment organisés ; mais ils diffèrent, selon l’âge, en couleur et 
en grosseur; leur derme mou est facilement altéré par les 
impressions de l'air, par l'état de grossesse ou par la ponte. 
Elles offrent donc, dans la détermination des espèces, plus 
de causes d'erreurs que les insectes à dermes durs et à méta- 
morphoses, qui, en sortant de leurs chrysalides, ont la gran- 
deur, les couleurs et les formes qu'ils doivent conserver 
pendant toute la durée de leur existence. 

L’Araignée offre dans le même individu , pris à des âges 
et dans des lieux différens, des différences plus grandes que 
celles que nous font voir, dans certains insectes, des es- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 493 


pèces bien distinctes , et très éloignées les unes des autres, 
ou même appartenant à des genres différens. | 

Aussi est-il arrivé que, dans les ouvrages des meilleurs na- 
turalistes, de ceux-là même qui ont donné à l'étude des Ara- 
néides une attention toute particulière, la même espèce 
s’est trouvée décrite sous plusieurs noms différens; et qu'on 
a ainsi multiplié le nombre des espèces fictives, au grand 
détriment de la science. 

Albin, auteur d’un ouvrage fort rare, mais fort médiocre 
sur les Araignées , a figuré jusqu'à six fois les individus de 
la même espèce comme des espèces différentes. L'ouvrage 
manuscrit d'Abbot, sur les Araignées de la Caroline, fournit 
ausside fréquens exemples de cette sorte d'erreur ; et, quoi- 
que nous n’ayons pas examiné par nous-même les variations 
des espèces ainsi multipliées par les figures, ces fisures 
seules nous suffisent pour prononcer avec certitude sur 
l'identité de certaines espèces considérées par cet auteur 
comme différentes. M. Hahn, qui publie en ce moment en 
Allemagne une monographie des Araignées fort estimable, 
par les figures, n’a pas échappé, dans les trois livraisons 
qui ont paru, à ce genre de faute. Moi-même je n'ai pas pu 
n’en garantir, malgré cette sorte d'instinct que l'habitude 
m'a donnée de discerner dans les Araignées les différences 
qui sont réellement spécifiques, d’avec celles qui tiennent 
à l'individu, à l’âge, à la mue, à la ponte, ou à d’auires 
- causes accidentelles ou variables. Si j'avais suivi les auteurs 

qui n'ont précédé j'aurais reconnu jusqu'à quatre espèces 
différentes dans cette petite famille de Doloméedes que j'ai 
nommée les Riveraines. Je les avais réduites à deux espèces, 
le Marginatus et le Fimbriatus, et je m'étais donné beau- 
_coup de peine pour établir la synonymie de ces deux espèces 
sans pouvoir parvenir à le faire avec une parfaite certitude. 
Aussi, lorsque j'examinai de nouveau ce sujet pour la ré- 
EE 31 


Mon - ANNALES 


daction de la Faune Française, j'eus quelques soupèons en 
comparant les descriptions et les figures des auteurs, avec 
deux individus de ma collection, que ces deux espèces de 
Dolomedes devaient être réduites à une seule. Toutefois je 
n'osai pas prononcer d'une manière affirmative; mais, à la 
description du Dolomedes Fimbriatus , j'ajoutai ces mots : 
« Si ce nest pas une espèce distincte, c'est une variété 
« remarquable ». Des observations suivies, faites peu après 
l'impression de ce fascicule, m'ont démontré que ces deux 
prétendues espèces de Dolomèdes ne sont que la même 
sous des âges différens, et qui varie aussi beaucoup en 
couleur- par le changement de peau. Aïnsi disparaissent 
toutes les contradictions et les erreurs que l'on croirait 
trouver dans la synonymie, les figures et les descriptions 
de ces deux espèces. On peut être certain que l’Araneus 
Marginatus ou l Ar. Marginata de De Géer et de Panzer, l’4- 
raneus Undatus de Clerck, l_Araneus Fimbriatus du mème 
et de Linné , l’Aranea Paludosa de De Géer, le Dolomedes 
Marginatus, et le Dolomedes Fimbriatus de mon tableau, 
dela Faune Française , des ouvrages de M. Latreille, et de 
beaucoup d’autres naturalistes , le Dolomedes Limbatus, et 
le Dolomedes Marginatus , et le Dolomedes Fimbriatus de 
M. Hahn ne sont qu'une seule et même espèce. (1) 

Le peu de soin que l’on met à comparer les descriptions 
et les figures d’Aranéides, déjà publiées, avec celles que 
l’on observe, multiplie aussi beaucoup, dans ces imsectes, 
le nombre des espèces fictives. C'est sous ce rapport sur- 
tout que l'ouvrage de M. Hahn laisse beaucoup à desirer. 
Ainsi, en nous bornant à un seul genre dans le petit nom- 
bre de figures qu'il a déjà publiées , on tronve une Z£ycosa 
Sabulosa ; donnée comme inédite, qui est la Lycosa Fabrelis 


1) Hahn. Die Arachniden, pag. 14 et 15, fig. 10, xx etr2. 
Pas > U£ > 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 425 


de Clerck, décrite et figurée par moi dans la Faune Fran- 
çaise; une Lycosa Lugubris qui est ma Lycosa Vorax, et 
une Lycosa Meridiana qui est ma Lycosa Lugubris, une 
Lycosa Cursor qui est ma Lycosa Velox. 

Un des naturalistes qui a le plus contribué aux progrès 
de l’étude des Aranéides, M. Léon Dufour, a cependant fi- 
guré et décrit sous un nouveau nom, dans le Journal des 
Sciences Naturelles, une Épéire souvent et bien signalée 
avant lui, l'Aranea Cicatricosa de De Géer , l'Araneus Umn- 
braticus de Clerck ; trompé par les habitudes paresseuses 
et nocturnes de cette espèce, qui construit sa toile orbicu- 
laire dans l'ombre, et la laisse tomber en lambeaux, M. Du- 
four a méconnu le genre à laquelle elle appartenait, et a 
été presque tenté de la ranger dans les Thomises. 

Un des premiers résultats de la méthode est d'empè- 
cher de commettre cette dernière sorte d'erreur, et de 
rendre les autres peu importantes, lorsqu'on les commet. 

En effet, l'observation nous apprend que tous les êtres 
vivans qui se ressemblent en tout par leurs formes exté- 
rieures, et qui ne diffèrent que par la grandeur ou les cou- 
leurs, sont aussi conformés de même intérieurement, et 
ont les mêmes industries et les mêmes habitudes, et aussi 
que les espèces qui ont le même genre de vie se ressem- 
blent par leurs formes extérieures. Rapprocher et réunir 
dans des groupes particuliers toutes les espèces qui ont 
entre elles une complète ressemblance, doit donc être la 
première opération de la méthode. C’est aussi la plus im- 
portante et la plus difficile, puisqu'elle suppose, pour être 
entière, la connaissance approfondie des espèces, tant sous 
le rapport du mode d'existence que sous celui de l’organi.- 
sation, et quil ne s'agit pas seulement de déterminer la 
ressemblance des formes générales du corps, mais de cha- 
cure des parties, et principalement de celles qui servent au 


DE 


426 ANNALES 

soutien de la vie, à la propagation de la postérité, et qui sont 
les organes de la nutrition, de la vue, du toucher, de la respi- 
ration , de la génération, et les organes qui sont accessoires 
ou suprlérentaires à ces fonctions, et qui servent à l’animal 
pour s'approvisionner et se défendre lui et sa postérité. 

Dans les Aranéïdes, tous ces organes étant à nu, l'obser- 
vation en est plus facile que dans certaines classes d'insectes 
où ils sont cachés et reployés : il est plus facile _. de 
déterminer le degré de ressemblance qu'ils offrent dans 
leurs habitudes, parce que toutes enveloppent leurs œufs 
dans des cocons de soie filés par elles, toutes tendent des 
fils, ou construisent des toiles pour attraper leur proie 
avec cette même soie, toutes l’'emploient pour fabriquer 
ou consolider leurs demeures; et l'observation ne tarde 
pas à nous apprendre que toutes celles dont les cocens 
sont semblables , les demeures pareilles , les fils tendus 
ou les toiles construites de ja même manière , et qui 
différent spécifiquement, se ressemblent par leur confor- 
mation extérieure, et par leur facon de vivre. Lors donc 
que l'on aura rapproché toutes ces espèces entre elles, on 
aura autant de groupes ou de familles qu'on a remarqué 
de différences dans les formes, l’industrie et les habitudes 
de chacune de ces familles, et chaque famille sera carac- 
térisée par la description d'une seule des espèces qu'elle 
renferme, abstraction faite de la grandeur et de la cou- 
leur, ei des minutieuses particularités qui servent à distin- 
guer chaque espèce de toutes les autres. & 

Alors il importe pen que vous ayez “compris plusieurs 
espèces sous un même nom, ou décrit la même espèce 
sous plusieurs noms différens, puisque vous êtes certam 
de retrouver, dans les caractères de la famille, tout ce qu'il 
y a de plus essentiel dans la description de chaque espèce; 
et dans les habitudes qui lui sont propres. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 427 


Nous avons fait un grand pas : nous sommes arrivés à 
faciliter la connaissance des espèces décrites, à saisir les 
rapports qui existent entre elles, et par là nous avons acquis 
les moyens d'augmenter le nombre des espèces non décrites, 
de les distinguer de celles qui nous étaient connues, d'éviter 
les erreurs et la confusion; nous nous sommes rendus ca- 
pables de cultiver le champ de la science, sans y introduire 
nous-mêmes l’ivraie et les mauvaises herbes. 

Cependant, les famiiles que nous avons formées d'après 
la loi qui nous a servi pour leur formation, sont encore 
très multipliées. Quelques-unes renferment, il est vrai, une 
longue suite d'espèces, mais d’autrès sont composées d'un 
petit nombre. Il en est qui ne renferment même qu'une 
seule espèce. Il y a donc encore ici une grande surcharge 
pour la mémoire, un grand embarras pour saisir les rap- 
ports des êtres entre eux, au milieu d'une si grande mulü- 
tude de distinctions et de caractères. 

Pour obvier à cet inconvénient, pour faire faire un se- 
cond pas à la méthode, il semble que rien ne paraît plus 
simple et qu’il n’y ait qu’à opérer sur les familles, comme 
on à fait sur les espèces, c'est-à-dire rapprocher celles qui 
se ressemblent. Oui.—Mais il yaici une difficulté qui n'exis- 
tait pas d'abord. Nous avons rapproché les espèces d'après 
leur ressemblance complète, sauf la grandeur et la couleur; 
mais actuellement qu’exelurons-nous, ou plutôt que choi- 
sirons-nous pour opérer le rapprochement des familles, et 
en comprendre un nombre plus ou moins grand sous une 
division générale ? Sera-ce la forme du corps, les organes 
du mouvement, de la nutrition, eu ceux de la génération, 
de la vue, ou les organes supplémentaires et en quelque 
sorte industriels auxquels nous nous attacherons de préfé- 
rence ? Prendrons-nous une seule de ces parties, ou plu- 
sieurs à-la-fois, pour caractériser nos nouvelles divisions ? 


428 ANNALES 


Adopterons-nous, pour base de cette classification , les 
habitudes , le genre d'industrie, sans avoir égard aux for- 
mes ? ou bien ne considérerons-nous que les formes exté- 
rieures, sans faire attention au mode d'existence? Mais 
soit que nous choisissions l’un ou l’autre de ces partis, 
nous ne pouvons créer une méthode, ou du moins une 
méthode bonne et conforme à la définition que nous en 
avons donnée, puisque nos divisions et les caractères qui 
serviront à les signaler, bien loin d'être l'expression des 
connaissances que nous avons acquises sur les rapport: 
qui existent entre les êtres soumis à nos observations , se- 
ront au contraire en cOfitradiction avec ces rapports. 

Pour nos Aranéïdes en particulier, il semble que le pre- 
mier pas que nous avons fait dans la méthode nous em- 
pêche d'en faire un second, et nous prouve que toute 
méthode générale, relativement à ces insectes, est impos- 
sible à construire. En effet nous avons remarqué que toutes 
les fois que la conformation extérieure était pareille, les 
inœurs et les habiiudes se ressemblaient. Mais si cette loi, 
que l'observation nous a fournie, est sans exception pour 
les espèces rapprochées en famille, elle semble se démentir 
fréquemment , lorsqu'on veut comparer les familles entre 
elles, et les rapprocher dans ure division commune pour 
en former des genres. 

Il est des Aranéïides qui courent à terre, se retirent dans 
des trous , et qui ont entre elles une telle ressemblance de 
formes et même de couleurs, qu'on a de la peine à distin- 
guer les différentes espèces. Elles sont cependant fort nom- 
breuses, et ont aussi toutes en général les mêmes habi- 
tudes, le même mode d'existence. Les légères différences 
de forme que l’on remarque entre elles sont aussi accom- 
pagnées de faibles diversités dans leurs habitudes, et les 
caractères des familles diffèrent peu de celui du genre ; ce 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 429 
genre est celui des Lycoses où Araignés loups, et il n’y en 
a pas de plus naturel. 

Tout irait bien, si tous les genres étaient amsi, et les 
familles une fois formées , il serait facile de compléter la 
méthode, du moins dans ce qui concerne la formation des 
genres. 

Mais les Aranéïides nous fournissent des exemples tout 
contraires à celui que nous venons de rapporter, et je me 
contenterai de citer le plus remarquable de tous. | 

Rien ne frappe plus, dans les Araignées, l'observateur le 
plus imattentif que l'industrie dont la nature les a pourvues, 
de pouvoir fabriquer ces fins tissus de soie qui leur ser- 
vent pour enlacer leur proie ; et dans le nombre, nulles 
d'entre elles n'excitent plus l'admiration que celles qui sa- 
vent construire des réseaux à mailles écartées, formées par 
des fils tournés en spirales, ou en cercles concentriques 
croisés par des rayons qui aboutissent tous à un même cen- 
tre. Il semble qu'un trait de similitude sigrand dans les habi- 
tudes , et le genre d'industrie, devrait être signalé par une 
grande ressemblance dans les formes, et cependant les 
familles que nous avons établies d’après cette ressemblance, 
et qui se distinguent par cette industrie géométrique, dif- 
fèrent tellement entre elles, qu'au premier coup-d’œil 1l 
semble qu'elles n’appartiennent même pas au même -ordre 
d'insectes. Parlerons-nous de grandeur ? Il s'en trouve qui, 
après avoir atteint toute leur croissance, n'ont pas plus 
d'une ligne et demie de long, d'autres qui ont plus de deux 
pouces. Des couleurs? Il y en a de sombres, de claires, de 
rouges, de vertes, de brunes, de dorées, d'argentées , 
d'ornées de zones ou de bandes , de losanges, de triangles, 
de carrés , de festons, d'arabesques dessinés sur leurs dos. 
De la forme du corps? Il y en a d’ovales , de cylindriques, 
de paraboliques, de festonnées, de triangulaires , d'autres 


430 ANNALES 


avec des éminences ou des mamelons, d’autres même dont 
l'abdomen n'offre qu'une masse irrégulière, et est comme 
formé de plusieurs bosses , d’autres enfin où cet abdomen 
est, tantôt triangulaire , tantôt circulaire, tantôt allongé, 
tantôt très court et très large, tantôt découpé ou échancré, 
a cependant ce caractère qu'il est armé de pointes ou 
d'épines dures, cornées, et dont le dos offre de petites 
plaques ou écailles dures; ces épines ou pointes diffèrent 
dans chaque race et dans chaque espèce par leur nombre, 
leur longueur, leur position. Mais peut-être que le corselet 
offrira, dans ces Aranéides, plus de constance dans la 
forme ? Point. — Il est tantôt aplati, tantôt bombé, ar- 
rondi à sa partie antérieure, ou revêtu de tubercules comi- 
ques, bruns ou couverts de poils argentés et brillans. Les 
pattes ou les organes du mouvement ne diffèrent pas 
moins; très courtes dans quelques familles, elles sont dans 
d’autres d'une longueur démesurée; leur superfcie est dui- 
sante et comme chagrinée dans certains, et dans plusieurs 
recouvertes de poils longs et fins dans une partie de leur 
longueur. 

Si ; après nous être long-temps étonnés de différences: si 
complètes entre des familles d'insectes qui ont entre elles 
une si grande conformité dans le trait principal de leur 
industrie, nous en poursuivons l'examen avec persévérance 
et avec ledesir d'expliquer:ces anomalies, nous nous aper- 
cevons avec une grande satisfaction que toutes ces familles, 
qui semblent diverger tellement entre elles par les formes 
de presque toutes les parties du corps, se ressemblent 
toutes par les organes principaux de la nutrition et de la 
vue ; par la bouche, par les yeux. Toutes les Aranéides qui 
sont orbiteles ; c'està-dire qui construisent ces réseaux en 
cerclés et à rayons concentriques , ont toutes sans excep- 
tion: fuit veux égaux entre eux sur deux lignes occupant 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  43r 


le devant du corselet , les quatre intermédiaires formant un 
carré ; les veux latéraux rapprochés , une vÈVRE large, ar- 
rondie; des macnorres courtes, larges, arrondies, tres 
étroites à leur insertion, écartées : et ja réunion de ces carac- 
ières ne se trouve que dans les Aranéïdes qui sont orbiteles. 
Il y a bien quelques Aranéïdes orbiteles qui présentent une 
autre conformation dans la bouche et dansles yeux, et qui 
par conséquent font partie d’une autre division, d'un autre 
genre; mais il n'y en pas, je le répète, qui offre cette 
forme de la lèvre et des mâchoires, et le placement des 
yeux ci-dessus caractérisé, qui ne soit orbitèle et du genre 
Epéire. | 

Si je compare de même toutes les autres familles que j'ai 
formées dans les Aranéides, d'après une ressemblance 
complète, je trouve que toutes les fois qu'il y a des varia- 
tions notables dans la forme de la bouche, il y en a aussi 
dans lesplacement des yeux, ef vice versä et que toutes les 
fois que l’on remarque des disparités dans un de ces deux 
organes, celui de la vue ou celui de la nutrition , ou dans 
tous les deux réunis, il y a de très grandes différences 
dans la contexture de la toile, et dans les habitudes. Nous 
avons donc découvert par voie d'analyse, la loi qui doit 
régir la méthode dans les Aranéides. Après avoir groupé les 
différentes espèces en familles, nous avons trouvé un 
moyen de coordonner entre elles les différentes familles, 
ou de les réunir sous des divisions plus générales , que l'on 
nomme Genres. 

Ne me demandez pas pourquoi, dans les Aranéïdes , il 
existe un rapport nécessaire entre la manière dont les 
yeux sont placés et la forme de la lèvre et des mâchoires ; 
pourquoi, lorsque ces organes varient, il y a aussi de no- 
tables variations dans les habitudes et l'industrie; pour- 
quoi leurs autres organes, la forme de leur corps, les 


432 ANNALES 


tégumens qui les recouvrent peuvent offrir de si grandes 
différences , sans que le mode de vivre cesse d’être analo- 
gue dans ses particularités les plus distinctives. Sans doure 
il serait possible de donner d’un fait aussi important des 
explications au moins plausibles, mais il En notre 
objet d'en avuir constaté la réalité. 

Nous n'avons pu le faire que par la comparaison d’un 
grand nombre d'espèces. Le raisonnement seul ne pouvait 
nous y conduire. Dans les autres Arachnides, c'est-à-dire 
dans les tribus d'insectes voisins des Aranéiïdes, dans les 
Scorpions, les Faucheurs.et les Solpuges, les mêmes rap- 
ports n'existent pas entre les organes de la vue et ceux de 
la nutrition. 

Dira-t-on que, sans ce pénible rapprochement des es- 
pèces pour en former des familles, sans cette comparaison 
des familles entre elles, ces rapports dans les Aranéides 
auraient pu être devinés par l'examen de l’organisation de 
quelques-unes d'entre elles, de leurs mœurs et de leurs 
habitudes? Nul doute qu'ils auraient pu l'être, mais on 
n'eût pu connaitre aiusi jusqu'où peuvent s'étendre les lé- 
gères variations des organes qui déterminent ces rapports, 
sans que le mode d'existence en soit sensiblement altéré ; 
et sans cette connaissance, la plus grande sagacité n'aurait 
pu garantir de fautes graves et nombreuses ; les caractères 
des genres eussent été presque toujours fautifs, vagues ou 
incomplets, et le principe général sur lequel ils reposent ne 
donnant que des résultats erronés, eût été nié ou mé- 
connu. C'est ainsi que, dans l'ordre moral et politique, les 
vérités les plus belles et les plus utiles, lorsque l'ignorance 
ou la présomption s'en emparent, se trouvent discréditées 
par les applications fausses ou maladroïites qui en sont 
faites. Comment exprimer par des paroles des rapports qui 
ne nous sont pas tous connus , lorsqu'il est déjà si difficile de 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 433 


le faire quand nous les connaissons? Une seule espèce nou- 
velle peut modifier quelquefois les caractères de la famille 
à laquelle nous la réunissons , et si elle diffère assez des 
espèces déjà décrites pour former une famille à part, sans 
constituer un nouveau genre, il sera souvent nécessaire de 
changer ou de modifier les expressions qui nous servent à 
caractériser le genre où nous la plaçons. 

Ainsi, dans les Aranéïdes, les genres sont caractérisés 
par la manière dont les yeux sont placés, par la forme de 
la lèvre et celle des mâchoires ; les familles ou subdivisions 
des genres, par les plus légères variations dans les organes 
qui servent à déterminer les genres , et aussi par les man- 
dibules, les palpes, la longueur relative des pattes, les 
organes de la génération, les filières, la forme du corselet, 
celle de l'abdomen ; les races ou subdivisions des familles, 
quand il est nécessaire d'en établir, par les plus petites 
différences dans chacune de ces parties, par tout ce qui fait 
que des espèces diffèrent d’une manière notable des espèces 
qui leur sont voisines. 

Jusqu'ici ce n’est pas nous qui avons créé notre méthode, 
c'est la nature elle-même qui a établi nos races, nos fa- 
milles, nos genres. Cependant, plus les rapports généraux 
nous forcent à négliger de rapports spéciaux, plus les êtres 
réunis sous une même dénomination diffèrent entre eux, 
plus l'expression des rapports qui les lient entre eux est 
incomplète, moins par conséquent nos divisions sont na- 
turelles. Les races ou les subdivisions de la famille sont 
plus naturelles que les familles, et les familles le sont plus 
que les genres. La difficulté de la méthode augmentera 
donc , lorsqu'il faudra réunir les genres sous des divisions 
des plus générales , et assigner le rang qui convient à cha- 
cun d'eux. 


À cet égard, je demande la permission de citer les re- 


434 ANNALES 

flexions que j'ai faites dans la préface de mon ragreau, 
publié en 1805. « Je n'entreprendrai point, disais-je alors, 
de justifier ici l’ordre suivant lequel j'ai disposé les genres 
des Aranéïides ; le lecteur, en jetant un coup-d’œil sur le 
tableau qui est en tête de l'ouvrage, pénétrera facilement 
les motifs qui m'ont guidé à cet égard. Je prie seulement 
qu'on n'oublie pas que les productions de la nature se 
üennent entre elles comme les parties d’un beau groupe. 
Notre faible intelligence ne pouvant saisir l’ensemble de ce 
groupe, et parvenir à connaître les rapports multipliés qui 
lient entre elles ses différentes parties , est obligé de les 
détacher les unes des autres, et de les ranger à la file; for- 
cés de rompre ainsi tant de liens qui les unissaient, pour 
les aligner toutes dans une série continue , nous n'avons 
plus que le choix des inconvéniens. » 

Un naturaliste, doué d’une rare et patiente sagacité , et 
qui s'est rendu martyre de son amour pour la science, a 
cru trouver un moyen de grouper les genres des Aranéïdes, 
et d'établir parmi elles des divisions tranchées, au moyen 
du nombre des crochets des tarses , qui est de deux dans 
certains genres, et de trois dans d'autres. Mais ce caractère, 
füt-il bon, ne pouvait être employé, parce que, dans là 
plupart des espèces, 1l exigerait le secours du microscope, 
et que même avec ce secours il ne pourrait être observé 
dans un très grand nombre, attendu que ces crochets sont 
souvent cachés ou masqués par des poils. Nos méthodes 
sont les résumés de nos connaissances, mais elles sont 
aussi les instrumens de notre intelligence, pour hâter les 
progrès de nos sciences et en faciliter l'accès; et c'est 
en vain qu'un instrument serait parfait, si nous ne pou- 
vions en faire usage. Il ne suffit donc pas que nos mé- 
thodes soient bonnes et bien raisonnées, il faut encore 
qu'elles soient proportionnées à la faiblesse de nos organes, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435 


ou des moyens inventés pour y suppléer. Mais ce n’est pas 
la seule considération qui doive faire exclure le mode de 
classification des Aranéïdes proposé par M. Savigny. Il 
n’est pas bon en lui-même, il est fondé sur un point de 
vue inexact. La plupart des Araignées ont à l'extrémité des 
tarses deux crochets courts, courbes, finement pectinés, 
placés l’un à côté de l'autre, puis un troisième droit, non 
pectiné, opposé aux deux autres, qui est plutôt une sorte 
d'ergot qu'un véritable crochet; celui-ci se raccourcit dans 
plusieurs espèces et est à peine apparent dans d’autres; il 
s'oblitère entièrement dans certaines espèces, mais il est 
remplacé par un petit tubercule qui en tient lieu. En pre- 
nant pour base de la méthode un caractère aussi peu im- 
portant, on rompt, comme on devait s’y attendre , les 
rapports les plus naturels. Aussi M. Savigny s’est:l trouvé 
conduit à placer dans des sections différentes les Aftes et 
les Ereses, les Dysderes et les Segestries. Pour quiconque a 
étudié les Aranéïdes, une méthode est jugée quand elle 
conduit à de pareils résultats. 

Üne observation bien plus importante que celle de l'ab- 
sence ou de la présence d’un des crochets des tarses, dans 
les Aranéïdes , est celle qui a été faite sur ces insectes par 
M. Léon Dufour. Il a, le premier, remarqué que certaines 
espèces avaient de chaque côté du ventre, près de la plaque 
pulmonaire, deux fentes ou ouvertures au lieu d’une, 
c'est-à-dire quatre en tout au lieu de deux. Cependant je 
me suis assuré par des dissections que ce caractère ne pro- 
duit pas dans les organes respiratoires de différences nota- 
bles , et il n'en entraîne aucune dans les organes de la nu- 
trition , et dans ceux de la vue ou du mouvement, et dans 
les organes extérieurs. Ces fentes sont d’ailleurs difficiles 
à apercevoir , même dans les individus d’une certaine 
grosseur ; elles se confondent souvent avec les vides qui 


436 ANNALES 


s’observent dans cette partie de l'abdomen. Ce n’est done 
pas là un caractère facilement appréciable , tel qu'il est né- 
cessaire qu il soit pour servir à des divisions générales. On 
jugera facilement qu'il en est ainsi, lorsqu'on saura que 
M. Tatreille, qui, autant qua pu le lui permettre ses 
grands travaux sur l'ensemble de l’entomologie , s'était 
attaché avec une ténacité toute particulière à l’étude des 
Aranéïdes , se saisit avec empressement de l'observation de 
M. Léon Dufour pour asseoir sur cette base une nouvelle 
division de ces insectes , et sépara pour la première fois les 
Segestries des Dysdères (1), deux genres qu'ainsi que moi, 
il avait toujours placés à côté l’un de l’autre dans ses pré- 
cédentes publications. En éloignant ainsi deux genres qui 
se tiennent par tant de rapports, il crut obéir aux consé- 
quences de sa méthode, et il placa les Dysderes dans les 
Aranéides qui ont quatre ouvertures pulmonaires, et les 
Segestries dans celles qui n’en ont que deux. Il ne s’apercut 
pas que les Ségestries ont aussi’quatre ouvertures pulmo- 
naires , aussi bien que les Dysderes , et que cette observa- 
tion même démontrait la grande affinité de ces deux genres, 
et la sûreté des résultats tirés de l'ensemble de l’organisa- 
tion , et de la similitade des mœurs et des habitudes. 

Malgré ces réflexions , nous devons dire que la considé- 
ration présentée par M. Léon Dufour a une grande valeur, 
et quelle a eu beaucoup d'influence sur les changemens 
que j'ai cru devoir introduire dans la série des genres de 
mon tableau publié en 1805; mais ce n’est pas ceïte consi- 
dération que j'ai cru devoir choisir pour base principale 
de ma méthode, | 

Plus nous observons la nature, plus nous découvrons 
d'unité dans la variété de ses innombrables productions. 


(1) Dans une des éditions du Règne animal de Cuvier. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 437 


Les mêmes caractères qui nous ont servi pour réunir nos 
races en familles et nos familles en genres, nous serviront 
aussi pour réunir les genres en grandes sections, c'est-à- 
dire que la considération des yeux et de la bouche suffira 
pour placer nos genres dans la série la plus naturelle que 
possible. Ce n’est pas un faible avantage pour une méthode 
que ses caractères soient toujours pris des mêmes parties 
ou des mêmes organes, elle y gagne en concision et en 
clarté, elle demande moins d'effort et d'intelligence pour 
la bien saisir ; elle se grave mieux dans la mémoire, elle est 
d’un usage plus commode et d’une application plus facile. 
Ge sont là des préceptes recommandés par les maïtres de 
la science, et mieux encore suivant moi, inculqués par 
l'observation. 

Ainsi, comme dans mon précédent tableau , la position 
des mâchoires, relativement au reste du corps et l’articula- 
tion des mandibules , établissent deux grandes divisions 
dans les Aranéïdes, savoir, les Théraphoses et les Araignées, 

Le nombre et la position des yeux me suffisent ensuite 
pour reconnaître, dans ces deux grandes tribus d’Ara- 
néides, des subdivisions tranchées et clairement carac- 
térisées ; ces subdivisions et la série de genres qui se 
trouvent compris sous chacune d'elles, concordent avec 
le mode d’existence, les mœurs, les habitudes et l'industrie 
propres à chaque genre. 

C'est ce qu'il est facile de voir dans le tablean suivant. 


438 ANNALES 
TABLEAU 
DEs GENRES D'ARANÉIDES classées d’après leur organisation et leurs 


habitudes. 


Tête réunie au corselet. Abdomen ne tenant au corselet que par un filet. Palpes simples, au 
nombre de deux. Mandibules d’un seul article, terminées par un onglet qi se replie. 
Pattes au nombre de huit, onguiculées. 


; 3 Yeux ra- } Mygale. k 
THÉRAPHOSES. “x 2 Oletera. 
Mandibules arti- ë AAA Filistata. Larésricoses. Se a) 
culées horizonta- € dans destrous ou des fen- 
lement, à mou- | 5 tes, 
sement vertical. À 7 ù ; Ma 
Yeux écar- 
RÉ t Missulena. ; 
Sphodros: 
Yeux surf Dysdera. } Tusrcozss.Se renfermant 
Ë le devant. {s Segestria. davs des tubes de soie. Éie Ca 
> \ Yeuxsurle! Uptiotes. l CsLLuLICOLES. Formant | rant ou voltigeant 
K f evant etsur | Omosites, \ de petites cellules où elles | sans cesse hors de 
A (les côtés. Scytodes. se renferment. leurs detneures, 
pour chasser et at- 
Lycosus. traper leur proie. 
Dolomèdes. 
Î $ Storeua. Couneuses. Courant avec je 
Cieuus. agilité pour attraper leur 
Yeuxsurle | Hersilia. proie, c 
devant etlesy Sphasus. î 
côtés, très Dolophenes. 
inégaux en 
fosseur. re : 
d Gore l VorriceusEs. Sautant et 
DRE voliigeant avec agilité pour 
|Attus. | attraper leur proie. 
Tennes- 
/ TRES. Ha- 
Dares Larérieranes. Marchant N Vacaronpes. Va-! bitant sur 
ou courant de côtéeten guantetépiantsans \ terre, ou 
arrière , tendant occasion. k cesse leur proie, ? dans des 
ARAIGNÉES. | 
Mandibules arl- 
culéessur unplan l 
incliné ou vert- 
cal, à mourve- 3 
ment latéral. = É k 
FA l Clotho. Frurèces. Errantes, mais )struits, ou des fils 
= Enyo. tendant de longs .fils de{ qu'elles ont tendus 
= | Latrodectus.  fsoie, dansles lieux oùelles{ pour attraper leur 
Pholcus. se meuvent pour attraper | proie. 
Arlema. leur proie, 
Yeuxsurle DA TU D ; 
devant-pres- Tegenaria. AR A RE 
qu’'égaux en re cHetel 


grosseur. 
| proie. 


SÉDENT AIRES. Con- 
struisant de gran- 
des toiles pour at- 


OnarrèLes. Tendant des 
toiles à mailles cuvertes 
et régulières en orbe ou 


Epeira. 

TE LE 
Ulcborus, 
Zosis. 


en spirale , et se tenant au ; traper leur proie, 
milieu ou à côté pourat-[ et se tenant-au mi- 
traper leur proie. lieu ou à côté. 


Rerirèzes. Formant des 
toiles, à mailles ouvertes 
à réseaux irréguliers, et s’y 
tenant au milieu ou à côté 
pour attraper leur proie. 


Lynyphia. 
Episina. 
Theridion. 


 … 


AQUATI- 
Nacruses. Nageant ÿ ques. Ha- 
dans l’eau et y ten- Chitant au 
dant des fils pour f milieu de 
attraper leur proie. Ÿ l’eau. 


AouiTÈLes. Tendant Ke 
fils dans l’eau pour attraper 


leur proie. 


Thomisus. 
Selenops. 
Eripus. d fi 
pellement des fils pour fsans demeures H:! trous en 
PR ed 2 3 
Grant attraper leur proie. xes, qu au moment! terre, 
P ° de laponte. , 
Clastes. : 
Nrrmèzes. Errantes, mais 
RE Re de leurs sue ee nantes Etant 
rassu$. { toile que Nes EEE Porone denis 
pour attraper leur proie. À Qwelles ont con 
Argyronela 


de grandes toiles à tissus 
Agelena serrés en hamacs,et y rési- 
Nyssus. dant pour attraper leur 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 439 


Je ne dirai rien des genres dont les caractères ont été 
publiés dans mon précédent tableau ; mais j'ajouterai ici 
un mot sur chacun de ceux dont les noms se trouvent 
placés pour la première fois dans ma méthode, et sur ceux 
qui ne s'y trouvent pas, mais qui ont été proposés par 
d'autres naturalistes. 

Le besoin d’être court me force de. donner des décisions 
tranchées sur les genres que ne rejette. Je prie qu'on me les 
pardonne. Dans un autre mémoire, je donnerai les Carac- 
ières des nouveaux genres inscrits dans mon nouveau ta- 
bleau, et ceux des nouvelles familles qui se trouvent 
compris dans quelques-uns de ces genres. Je ferai connaître 
aussi les rectifications à faire aux genres et aux familles 
déjà publiés, ce qui donnera les moyens d'apprécier les 
motifs qui m'ont déterminé pour donner ou refuser le 
titre de genres à certaines subdivisions. Il sera d’ailleurs fa. 
cile aux naturalistes exercés de les deviner d’avance, d’ après 
les a de classification applicables aux pren 
que j'ai exposés au commencement de ce mémoire. 

Le genre Sphodros est un nouveau genre de mes manu- 
scrits , qui est intermédiaire entre les Missuiènes et les 
Mypgales. 

Le genre Filistate est de Latreille, qui l'a placé à tort 
danstles Araignées, il appartient aux Théraphoses. J'en ai 
développé les caractères dans la Faune F rançaise. Il forme 
le passage des Olitères aux Missulènes. 

Le genre Vémesie de M. Savigny, détaché des Mygales, 
ést inutile; on a aussi séparé à tort du genre Myg gale , les 
Mineuses nd M. Latreille donnait le nom de coooe 
Ces subdivisions forment des familles dans le genre My- 
gale, mais ne constituent pas de genreà , 

Les Ariadnes de M. Savigny sont trop voisines des Dys- 
dères pour être reconnues comme genre, mais elles néces- 

AD TS. , Sue 


440 ANNALES 

sitent la subdivision du genre Dysdere en deux familles. 
J'ai développé les caractères de ces deux familles dans la 
Faune Française. 

Le genre Uptiotes est nouveau et de mes manuscrits. Il 
ne renferme qu'une seule espèce très petite, maïs qui 
forme un genre très tranché et très singulier. Je l'ai fait 
dessiner sous mes yeux, avec tous les développemens né- 
cessaires , par M. Meunier, qui a exécuté cette tâche diffi- 
cile avec cette patience et cette habileté qu'on lui connaît, 
C'est M. Doumerc, actuellement membre de la Société En- 
tomologique, qui dans sa jeunesse m'apporta cette petite 
Aranéide qu'il avait trouvée dans le bois de Boulogne. Elle 
n'a pas été vue par moi depuis. 

Le genre Omosyte est la Scytode Blonde de M. Léon 
Dufour, qui doit former un genre à part. 

Le genre Ocyale de M. Savigny ne peut être admis. Il 
forme ma troisième famille de Dolomedes. Depuis la publi- 
cation du Fascicule de la Faune Française, qui-renferme la 
description des espèces de Dolomedes trouvés en France 
qui m'’étaient connus alors, j'en ai découvert deux espèces 
nouvelles qui ont nécessité la refonte des caractères de ce 
genre, et sa subdivision en un plus grand nombre de fa- 
milles. 

Le genre Hersilie est de M. Savigny. Il est bon. Le genre 
Dolophones est fondé sur l’Aranea Notacantha du port 
Jackson rapportée et décrite par MM. Quoy et Gaimard. La 
figure, publiée dans leur voyage, est exacte; maïs à sa seule 
inspection, je devinai que deux tubercules de la partie posté- 
rieure du corps avaient été pris pour des yeux. Je commu- 
niquai mes soupçons à l’auteur de la description, qui se 
transporta exprès au Muséum d'histoire naturelle, où cette 
Aranéïide se trouvait déposée, afin de pouvoir me la remet- 
tre. C’est ainsi que j'ai pu décrire et caractériser un des 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 441 
genres des plus singuliers et des plus tranchés parmi les 
Aranéides. | 

Le genre Myrmecie est de M. Latreille. Je trouvai l'in- 
dividu sur lequel il a été formé parmi les Araignées de sa 
collection, qu'il me communiquait toutes. Je lui indiquai 
cette espèce comme faisant un genre, je lui demandai à en 
faire faire pour moi un dessin avec détail. C’est ce dessin 
qui a été gravé pour la description que M. Latreille a 
donnée de ce genre. L'ouvrage manuscrit de M. Abbot sur 
les Aranéides de la Caroline renferme six espèces inédites, 
et très Jolies pour les couleurs, du genre Myrmecie. 

Le genre Platis@lum est de M. Savigny et de M. Dufour. 
Ce dernier lui a donné le nom de Palpimane. Il est nommé 
Chersis par M. Latreille dans son cours d'entomologie. 

Le genre Tessarops, que M. Latreille a adopté d’après la 
périlleuse parole de M. Rafinesque, n'est pas une Aranéide 
et ne mérite pas de nous occuper. Si la description de cet 
insecte n’est pas, comme je le soupçonne, le résultat d’ob- 
servations mal faites et inexactes , il peut former un genre 
dans les Arachnides, mais non pas dans les Aranéïdes. 

Le genre Delena est formé de la première famille des Tho- 
mises, telle qu'elle a été publiée dans mon premier tableau. 
Dans la Faune Francaise, j'avais déjà détaché toute la troi- 
sième section de ce genre pour en former le genre Philo- 
drome. J'ai soumis toutes les Tomises demonancien tableau 
à de nouvelles investigations, et il en est résulté de grandes 
amelorations dans les caractères des genres et de ceux des 
familles, et plus de clarté dans la distinction des espèces 
qui sont nombreuses. Le genre Sparasse a recu la huitième 
famille des Thomises, et le Sparassus Spinurus de M. Du- 
four a encore formé une autre famille dans ce même genre 
Sparasse. 

Le genre Eripes est un nouveau genre de mes manu- 


32, 


442 ANNALES 


scrits, formé sur une espèce très singulière d'Aranéide du 
Brésil. Elle appartient au Muséum d'histoire naturelle, et a 
été prise bien à tort par M. Latreille pour une Thomise, 
et figurée comme telle dans l'Iconographie du règne animal 
de Cuvier, quoique le texte de cet ouvrage n’en fasse point 
mention. 

Le genre Clastes est nouveau et de mes manuscrits. Il 
est formé par des Aranéïdes de la Polynésie ou du grand 
Océan, qui sont grandes et ont de belles couleurs. 

Le genre Clotho est de mui, et a été publié par M. La- 
treille d'après mes manuscrits. Il a depuis été nommé Uroc- 
tée par M. Léon Dufour. Je crois que le genre Enyo est de 
Savigny. J'écris dans les Montagnes des Pyrénées et loim 
de tout secours, sur la seule vue de mon tableau. Peut- 
être ce genre ne-doit:il former qu'une seconde famille dans 
le genre Clotho. 

Artema est un nouveau genre de mes manuscrits. C'est le 
plus singulier de tous par la forme de ses mandibules qui sont 
en cueillerons, comme celles de certaines grosses Abeilles. 
Ce n’est pas d'après cette particularité, unique dans les 
Âranéides, que ce genre se trouve caractérisé, mais bien 
d’après le placement des yeux, la forme de la lèvre et celle 
des mâchoires , comme dans tous les autres genres. Un in- 
dividu du genre Artema me fut remis, il y a long-temps, 
par feu M. Bosc de l'Institut. C’est d'après cet individu que 
javais établi ce genre. M. Bosc l'avait recu de l'Ile-de- 
France. Depuis j'ai eu occasion d'examiner plusieurs imdi- 
vidus mâles et femelles de cette espèce qui m'ont été en- 
voyés de l'Ile-de-France. J'en ai vu plusieurs autres au 
Muséum d'histoire naturelle, provenant aussi de l'Ile-de- 
France. Elle n’y paraît donc point rare et habite, à ce 
qu'on m'a dit, l'intérieur des maisons. Je recommande 
l'observation de ses habitudes aux naturalistes de ce pays. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 443 


Lachesis est un genre de M. Savigny. Il est très bon. 
Son genre Arachne est mon genre Nyssus, et peut tout au 
plus former une famille distincte dans ce genre. 

Le genre Epeira renferme un si grand nombre de fa- 
milles et d'espèces, que bien des naturalistes ont été tentés 
de le subdiviser. M. Leach a, je crois, le premier, proposé 
de détacher la première famille de ce genre, telle qu’elle 
se trouve caractérisée dans mon tableau, et il a donné 
à ce genre nouveau le nom de Véphise. Ce genre ne peut 
être admis ; les Epérres allongees cylindriques forment bien, 
par la forme du corps et. leurs longues pattes, le passage 
aux Tétragnathes , mais par tous leurs caractères essentiels 
elles sont du genre Æpeira, et n’en peuvent être déta- 
chées. 

J'ai entrepris un très grand travail sur les Æpérres épi- 
neuses. J'ai décrit et fait figurer toutes les espèces que j'ai 
eu occasion de voir dans les collections, et elles sont nom- 
breuses. J'ai rapproché toutes les figures et les descriptions 
des auteurs, qui sont aussi fort multipliées, parce que la 
singularité de ces insectes et leurs formes très arrêtées 
attirent facilement l'attention des observateurs. J'ai établi 
parmi elles de nouvelles subdivisions , et je m'étais déter- 
miné à en faire un nouveau genre sous le nom de Plectane. 
M. Latreille avait eu la même idée, et donnait à ce nou- 
veau genre le nom de Gasteracanthe. Mais en examinant 
encore ce sujet avec attention, jai trouvé qu'on ne pouvait 
séparer les Araignées épineuses des autres Epeïres par des 
caractères réellement génériques. Elles doivent donc rester 
parmi les Epeires, mais elles y forment à elles seules piu- 
sieurs familles , elles-mêmes subdivisées en plusieurs races. 
Les caractères assignés aux épiueuses, dans mon ancien 
tableau , contiennent une erreur qui a été copiée par tous 
ceux qui ont voulu en former un genre, ou qui ont eu à 


444 ANNALES 


décrire quelque espèce nouvelle de cette famille. Je revien- 
drai sur ce sujet dans le mémoire qui contiendra les carac- 
tères des nouveaux genres. 

M. Savigny a voulu séparer du genre Epéire ma fa- 
mille des Epéïres zonées ; cela ne se peut sous aucun pré- 
texte. Argyope est le nom que M. Savigny avait donné à 
son nouveau genre. De tous ceux que l’on a voulu former 
aux dépens de celui des Epéires, c’est le moins recevable. 

Le genre Eugnathe de M. Savigny est le même que mon 
genre Tétragnathe, et j'eusse volontiers adopté la dénomi- 
nation qu'il lui a donnée, comme plus courte et plus eupho- 
nique que la mienne, si le grand nombre d'ouvrages où 
celle-ci se trouve déjà employée ne me faisait pas trouver 
de l'inconvénient dans ce changement de nom. | 

Le genre Æpisine est de moi. Il a été publié par M. La- 
treille d'après mes manuscrits. 

Le genre Erigone, de Savigny, ne doit former qu’une 
nouvelle et petite famille dans le grand genre Theridion. 
Ge genre, ainsi que celui des {yniphies, des Epéires, des 
Clubiones , des Drasses et des Tégénaires, se trouvent aug- 
mentés de plusieurs familles par la découverte que j'ai faite 
de plusieurs espèces nouvelles, tant européennes qu’exo- 
tiques, et les caractères de ces genres , aussi bien que des 
familles qu'elles renferment, ont par ces acquisitions subi 
de nouvelles et importantes modifications. 

Zosis est un genre de mes manuscrits dont les mœurs 
et les habitudes me sont inconnues. Si on découvre que les 
espèces de ce genre ne sont pas Orbitèles, leur forme les 
rapprochera des Latrodectes ou des Filiteles. 

Ceux qui compareront avec attention mon ancien et mon 
nouveau tableau, s'apercevront facilement que, dans la ré- 
daction du premier, j'avais cédé à certaines considérations 
qui, quoique vraies et exactes , se trouvent sacrifiées dans 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 445 


le dernier. Ainsi, nul doute que les Dysdères et les Ségestries 
n'aient de grands rapports par leurs mœurs et même,par 
leurs formes générales avec les Clubiones et les Drasses , 
mais elles en ont aussi avec les Olitères et certains genres 
de Théraphoses, et elles ont comme les Théraphoses qua- 
tre ouvertures pulmonaires, et forment le passage entre 
les deux grandes sections des Aranéïdes. 

Les Scytodes ont certainement d’étroites affinités avec 
les Théridions , près desquels je les avais placées dans mon 
précédent tableau, mais elles ont encore une plus étroite 
liaison avec les Omosites, qui se rapprochent des Ségesiries. 
Ce n’est pas enfin un mince avantage pour la clarté et la 
régularité de la méthode que de réunir dans une seule et 
même division toutes les Araignées à six yeux. 

Le genre Argyronète, comme dans mon précédent ta- 
bleäu, termine la liste de tous les genres d'Aranéïdes , et se 
trouve, sous le rapport de ses singulières habitudes, dans 
une division spéciale. Ce genre se trouve toujours réduit à 
une seule espèce, l’Araignée aquatique. Quoique unique 
dans son mode d'existence, cette Aranéide n'offre, ni dans 
ses formes générales, ni dans la conformation de ses or- 
ganes, rien qui la distingue fortement de tous les autres. 
genres; mais elle a, sans pouvoir se joindre à aucun d'eux, 
de fortes affinités avec un grand nombre : ainsi ses yeux 
tiennent de ceux des Epéires et des Theridions, sa lèvre de 
celle des Lyniphies, des Clubiones et des Latrodectes, ses 
mâchoires des Sparasses. Il n'existe pas une figure recon- 
naissable de cette curieuse Aranéide; j'en publierai une 
avec de nouvelles observations sur ses habitudes, que j'ai 
faites en commun avec M. de Theïs. 

Lorsque, dans un autre mémoire, je ferai connaître les 
affinités que les divers genres d’Aranéïdes ont entre eux, et 
les familles par lesquelles ils se rapprochent, on compren- 


446 ANNALES 


dra mieux ere ce petit nombre de remarques détachées, 
les motifs qui m'ont forcé à éloigner l’un de l’autre certains 
genres que la nature a Hpprchée 

Je le répète, dans cette dernière opération de la mé- 


thode, on n’a que le choix des inconvéniens. 
»” 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 447 


LES LV LLELVLR LUS LOUR VAR L/0/R LOL LVL ILVE LUE DUR QAR LL LA LVL BL/R DRE LA /R LR LE VAR 


NOTICE 


SUR LES MOEURS DE LA CHENILLE D UNE ESPÈCE DE /Vonagria 
DÉCRITE PAR TREITSCHKE , ET FIGURÉE PAR HUBNER SOUS 
LE NOM DE Paludicola, par M. À. GuéNÉE (de Châteaudun). 


(Séance du 5 septembre 1832.) 


—% 100 — 


Les Chenilles des Noctuélites, connues sous le nom de 
Nonagria, ont des mœurs si smgulières, et toutes les épo- 
ques de leur vie sont marquées par des pratiques qui déce- 
lent tant d'instinct, que bien que l'espèce qui fait le sujet de 
cette notice ne soit pas nouvelle, l'histoire de sa Chenille, 
qui n’est ni figurée ni décrite avec détail dans les ouvrages 
spéciaux sur les Lépidoptères, ne sera peut-être pas dé- 
nuée d'intérêt pour les entomologistes. (1) 


(x) Trois mois environ après la lecture de cette notice à la Société, M. Bois- 
duval a fait paraître la neuvième livraison de son Zconographie des Chenilles, 
où il figure et décrit celle de la Paludicola”; mais, indépendamment de quel- 
ques inexactitudes dans sa figure et dans sa description, l'histoire de ses 
mœurs, qui fait le principal sujet de cet opuscule, n’y est point traitée avec 
grands détails. Je ne crois donc pas devoir renoncer à l’impression:de ce, mé- 
moire , quoique M. Boisduval se. soit, hâté de prendre les devans. Du reste, 
ses observations et même ses conjecture , parfaitement identiques avec les 
miennes , ne peuvent servir qu'à les confirmer. 


II. 34 


448 ANNALES 


Cette Chenille vit dans l’intérieur des tiges du roseau à 
balais (Arundo Phragmites). Elle est d’uné forme très allon- 
gée , d'un blanc sale et parsemé de petits points brunâtres et 
légèrement élevés, dont les plus apparens sont au nombre 
de quatre par anneau et disposés, savoir : sur les 2° et 3°en 
bande transversale, sur les 7 suivans en trapèze régulier, 
et sur le 11° en carré parfait, les 17 et 12° sont recouverts 
en partie par des plaques écailleuses, luisantes, d’un brun 
très clair; les pattes sont de la couleur du fond; mais les 
écailleuses ont les crochets et une tache bruns; les mem- 
braneuses ont la couronne noirâtre, et les anales partici- 
pent de la nuance des plaques cornées. La tête est d’un brun 
rouge et luisant ; les stigmates sont cerclés de noir, et l’on 
aperçoit sur le corps quelques poils rares, qui partent des 
points bruns; la peau de cette Chenille est si fine, qu'on 
aperçoit au travers, et principalement sur le dos, tous ses 
mouvemens intérieurs. 

Une question qui s’est élevée sur quelques-unes de ses 
congénères, est celle de savoir si, dans leur jeune âge, les 
Chenilles vivent en société. Quoique je ne sois pas fondé 
à trancher cette question pour l'espèce qui nous occupe, 
voici les raisons qui me font incliner vers l’affirmative. 

Bien que la plante sur laquelle elles vivent soit extrême- 
ment commune dans la rivière du Loir, les roseaux attaqués 
se rencontrent très rarement et par petits groupes. Parmi 
ces groupes, qui sont ordinairement assez espacés entre 
eux, on trouve un roseau dont le sommet est percé laté- 
ralement d’une grande quantité de petits trous assez rap- 
prochés, circonstance qui a déjà été observée pour la Che- 
nille de la NW, Typhæ. Quelque soin que j'aie pris, je n'ai 
pu découvrir qu'un seul roseau ainsi percé, dans le groupe 
principal. Il est hors de doute qu'il avait servi à loger de 
jeunes Chenilles, car le cadavre d’une d'elles y était encore, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 449 


à moitié rongé par un insecte, et sa taille était fort petite; 
en outre, ces trous étaient évidemment percés de dedans 
en dehors, car la partie intérieure du roseau était rongée 
bien plus largement que l’extérieure: or, il me semble as- 
sez naturel d'induire de toutes ces circonstances, que les 
œufs, déposés par la mère sur un seul roseau encore jeune, 
et enfermés dans la tige par l'action de la végétation, don- 
nent naissance à une quantité de jeunes larves qui y vivent 
en commun jusqu'à ce que leur taille devenue plus forte 
et leur appétit plus grand, ne leur permettant pius de sy 
nourrir commodément, elles percent la demeure commune 
pour se répandre sur les plantes environnantes, ce qui con- 
stitue ainsi un petit BrOPpe de roseaux attaqués. 

Parvenue à l'époque où elle doit habiter seule, chacune 
de ces Chenilles va chercher une tige et s'y introduit en 
perçant un trou dans une de ses articulations supérieures. 
Elle y vit pendant quelque temps de la moelle du roseau, 
et quand elle vient à en manquer, et que ses excrémens 
ont presque comblé sa demeure, elle perce un second trou 
par où elle sort. Tous les roseaux habités, à l'exception de 
celui dont j'ai parlé plus haut, sont percés de ces deux 
trous, qui ont presque le même diamètre, circonstances 
qui me confirment encore dans l'opinion émise ci-dessus ; 
car, si la mère déposait un œuf dans chaque tige, pourquoi 
y trouverait-on deux ouvertures? La Chenille n’en prati- 
querait qu'un pour sortir, et si l'œuf déposé par la mère l’é- 
tait à l'extérieur, le trou que la jeune larve percerait pour 
entrer serait à peine visible, comparativement à celui qu'elle 
fait pour sortir. 

Cette première opération de notre Chenille empêche le 
roseau qu'elle a choisi de végéter par le sommet; les jeunes 
feuilles roulées qui composent cette sommité, rongées dans 
leur pied, ne tardent pas à se dessécher et à jaunir, tandis 


54. 


450 ANNALES 


que le surplus de la plante reste sain. La Chenille pourrait 
alors changer de roseau et aller habiter la partie la plus 
tendre d’une nouvelle plante,'et ce avec d’autant plus de 
facilité, que ces plantes se touchent entre elles, tant elles 
sont serrées ; mais la sage économie de la nature s'oppose 
à ce gaspillage(r), et d'ailleurs la Chenille, en grandissant, 
a acquis des mandibules assez fortes pour ronger une 
moelle un peu plus dure. Elle descend donc le long de la 
même tige et y choisit, ordinairement à un ou deux pieds 
de la partie submergée, quelquefois encore plus bas, la re- 
traite où s'opéreront ses dernières mues et sa transforma- 
tion en chrysalide. Elle y entre par le bas de l'articulation 
à deux ou trois pouces du nœud {D. fig. 1°). Une fois que 
son corps y a passé en entier, souvent même avec gêne, car 
le trou qu’elle perce est d’une dimension fort juste, elle 
travaille à le boucher; ce qu'elle fait, non pas en filant (il 
semble que la nature l'ait privée en partie de cette faculté), 
mais en rapprochant les rognures du roseau, et en les col 
ant ensemble. Elle vit alors tranquille dans sa retraite 
jusqu'à l’époque de sa transformation. 

Quand ce temps approche, elle monte vers le haut de 
l'articulation, presque jusqu'au nœud supérieur; là, elle 
ronge un espace ovale, destiné à faciliter sa sortie quand 
elle sera devenue Papillon. Mais, ne sachant pas bien filer, 
comment fera-t-elle pour fermer ce trou, comme ses ana- 
logues, d’un voile de soie qui défende l'accès de sa demeure 


(1) Cette supposition, qui pourrait sembler puérile, m'est suggérée par 
une remarque que je fais chaque jour : c’est que les Chenilles ne détruisent 
d’une plante que ce qui leur est strictement nécessaire, el qu’elles rongent 
souvent une branche commencée jusque dans sa partie la plus dure, tandis 
que des feuilles plus tendres sont à leur portée. Ne faut-il voir là que dn 


hasard ? 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 
à ses ennemis? Elle y supplée merveilleusement, en Jais- 
sant dans son entier l’épiderme du roseau dans toute la 
largeur de son trou (E. fig. r et 2); pour plus de sûreté, et 
comme si elle craignait qu'un insecte malfaisant ne vint à 
s'introduire au travers du nœud (ce dont des roseaux ainsi 
percés m'ont démontré la possibilité), elle compose avec 
les débris du roseau qu’elle vient de ronger, un plancher 
en voûte arrondie immédiatement au-dessus de son trou 
(F. fig. 2). Enfin elle descend de deux à six pouces plus 
bas; elle y forme pour soutenir sa chrysalide, un nouveau 
plancher très léger (H. fig. 2), qui se trouve encore conso- 
lidé par la peau qu'elle quitte, et là elle se change, sans 
faire de coque, en une nymphe très allongée , d'un rouge 
brun, ayant l'enveloppe des palpes développée en un bou- 
ion pointu, et munie à sa pariie postérieure, qui est arron- 
die, de deux on trois petites pointes pour la retenir (G. fig. 2). 

Il faut remarquer que le roseau qu'elle a choisi, ne meurt 
pas pour cela ; il cesse seulement de végéter par le sommet, 
ne fleurit point, et n’atteint jamais la taille de ses voisins. 
C'est un nouveau motif de sécurité pour notre Chenille, 
puisqu'il se trouve confondu parmi eux, et échappe ainsi 
à la vue de ses ennemis. Toutefois , l'entomologiste n'est 
pas le seul qui sache déjouer tant de précautions : wne 
grosse espèce d'ichneumon trouve le moyen de déposer 
ses œufs dans le corps de la Chemiile, et sort de la chrysalide 
à l'époque de l’éclosion ; mais elle est en général pen sujette 
à cet accident. 

En résumé, cette Chenille diffère de mœurs d'avec celles de 
la N.Typhæ : 1° en ce qu'un seul roseau lui suffit pour toute 
sa vie; 2° en ce qu’elle ne file point comme ellé, ne faisant 
usage de sa soie que pour agelomérer des débris de roseau ; 
3° en ce que la chrysalide est placée la tête en haut dans 
la tige; 4 en ce qu'elle ne fait point de coque; 5° en ce 


452 ANNALES 

que le trou par où le Papillon doit sortir, est ovale au lieu 
d’être rond ; 6° en ce qu'elle ne bouche jamais ce trou, mé- 
nageant à cet effet, dans la partie dure du roseau, une es- 
pèce de porte cornée, comme je l'ai dit plus haut. (1) 

Le Papillon qui provient de cette Chenille éclôt le soir, 
toujours assez tard, depuis le 8 jusqu'au 15 août. Il fend, 
pour sortir, la gaîne des épaulettes et du collier ; la figure 
ci-jointe, celle d'Hubner , et le texte de Treitschke me dis- 
pensent de le décrire, la femelle ne différant du mâle, ainsi 
qu'on peut le voir, que par les caractères ordinaires et lun 
dessin moins arrêté. Je ferai seulement observer qu'il varie 
beaucoup : à peine, sur une trentaine d'individus que j'ai éle- 
vés, y en a-t-il deux de semblables. Il n’est donc pas éton. 
nant qu'Hubner en ait fait deux espèces, l’une sous le nom 
de Paludicola, et l'autre sous celui de Guttans. Gette dernière 
n'est qu'une variété très ordinaire, dont le fond de la cou- 
leur est un peu plus pâle, et dont le point blanc est partagé 
en deux, ce qui arrive fréquemment. La femelle qu'il a repré- 
sentée, est une variété bien plus remarquable, si les couleurs 
n'en sont pas outrées. Quoi qu'il en soit, on s'aperçoit fa- 
cilement, avec un peu d'attention, que toutes les variétés 
ne consistent que dans le fond de la couleur qui va, du 
blond ou du rouge fauve très clair, au brun noir foncé, et 
dans l’oblitération des dessins, surtout du trapézoïdal ; mais 
le point blanc est constant. 

Je terminerai cette note, déjà trop longue peut-être, par 


(x) Depuis l’envoi de cette notice à la Société, un examen plus attentif des 
tiges, rongées par la W. Typhæ, m'a fait apercevoir que cette dernière em- 
ploie quelquefois le même expédient, mais avec beaucoup moins d’adresse, 
puisqu'elle se contente de laisser dans son entier la feuille engaïnante de la 
plante, sans épargner la surface même de la tige. La Paludicola n’a recours 
à ce moyen que quand une vieille feuille, restée autour du roseau, le lui per- 


met, et ce cas est extrêmement rare. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 453 


quelques avis sur la manière de se procurer cette espèce, 
jusqu'ici peu répandue. Quand on n’en veut que le Papillon, 
il faut la prendre vers la fin de juillet; à ceite époque elle 
est en chrysalide, et bien plus facile à amener à bien qu’en 
. l'élevant de Chenille, ce qui est fort difficile, à cause de 
l'extrême humidité qu'il lui faut, et de la facilité avec la- 
quelle le roseau se fane. On reconnaîtra sans peine les 
roseaux attaqués à leur sommet flétri; on les coupera 
alors assez bas, et on n'emportera chez soi que l'articula- 
tion qui renferme la chrysalide; ce qu'on distinguera faci- 
lement à l’espace rongé, dont j'ai parlé ci-dessus. Il faut 
surtout prendre garde de briser le roseau, car, en se dessé- 
chant, il étoufferait la chrysalide, ou du moins la compri- 
merait assez pour étioler le Papillon. Enfin, on piquera les 
roseaux dans un pot rempli de terre, qu’on arrosera tous 
les jours abondamment, et qu'on couvrira d'une gaze. 


404 ANNALES 


[l 


LS LL VE LUE VUS LUE VUE VAE VE LUE LUE LUE LUE LUE VALLE LEE LUL LAR LARLE LE VUS 


DESCRIPTION 


DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES DU G. Ctmbex, PAR M. LE COMTE 
Le Pererier DE Sainr-FARGEAU. 


ere 


(Séance du 20 février 1833.) 


L21 


1° Cimbex La Porter. 

Antennes : les deux premiers articles bruns, leur bout 
jaunâtre, le troisième testacé ; les autres d'un jaune testace. 
Tête et corselet noirs, abdomen d’un testacé brun, pre- 
mier sesment noir, à incisure jaune. Pattes noires, tarses 
d'un jaune testacé. Ailes d’un noir violâtre. ® 

Habite l'Amérique Septentrionale. Cabinet de M. Viard. 

29 Cimbex Viardi. 

Antennes testacées, les deux premiers articles bruns. 
Tête et corselet noirs. Abdomen noir, l'incisure jaune; les 
troisième, quatrième, cinquième et sixième segmens ayant 
chacun, de chaque côté, une tache jaune; celle du troi- 
sième arrondie, les autres ovales, celles du cinquième plus 
allongées. Pattes noires, tarses testacés. Ailes d'un noir 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 455 


violâtre ; des parties transparentes ; hyalines sur les cellules 
du limbe. 7 

Habite l'Amérique Septentrionale. Cabinet de M. Viard, 

3° Cimbex Biguetina. 

Antennes : premier article noir, le deuxième noir avec 
le bout testacé; le troisième d’un testacé brun, les autres 
d’un jaune testacé. Tête et corselet noirs. Abdomen noir; 
incisure du premier segment jaune, les quatrième et cin- 
quième portant de chaque côté, au bord inférieur, uue 
ligne jaune. Pattes noires, bout des jambes et tarses testa- 
cés. Ailes un peu testacées, mais transparentes ; la première 
cellule discoïdale et le bord postérieur, bruns. 

Habite le Dauphiné. Ma collection. Elle m'a été donnée 
sous ce nom par M. Carcel. 


456 ANNALES 


LAS VAR LUE RR CVS LS LR SUR LELLTAR LUYARRLULLLEVLUELLLLEEULLLEITR LT BR 4/0/0 


REMARQUES 


N 


SUR LES CARACTÈRES DONNÉS PAR M. KLUG (MoNoGr. EN- 
TOM. , BERLIN, 1024) AU G. SYzygonit@, PAR M. LE COMTE 
LE Pecerrer De Sarnr-Farczau. 


( Séance du 20 février 1833.) 


—2® (60 — 


M. Klug, dans ses Monographies Entomologiques, pu- 
bliées à Berlin, en 1824, c'est-à-dire un an après la publi- 
cation de ma Monographie des Tenthrédines, donna les 
caractères de deux Genres de cette tribu, dont je n’avais 
pas eu connaissance lors de mon travail, savoir : Pachy- 
losticta et Syzygonia. C'est sur le caractère de ce dernier 
que nous jugeons nécessaire de revenir, d'après l'examen 
attentif de l'une des espèces admises dans ce genre par 
l'auteur allemand, la Syzygonia Cyanoptera, Klug. Le voici 
tel qu'il existe dans cette espèce. PI. 16, fig. x. 


G. Syzygonia. 


Caractères. Antennes subitement en massue, cinq arti- 
cles distincts avant la massue (1). Premier article basi- 


(1) M. Klug admet dans le même genre, la Syzygonta Cyanocephala, 
qui n’a que quatre articles distincts avant la massue. Cela peut exister dans 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 457 


laire, gros, court. Le deuxième petit, transversal. Le troi- 
sième long, un peu arqué vers sa base, à - peu - près aussi 
long que les deux suivans pris ensemble : ceux-ci plus 
longs chacun que le premier. Massue un peu plus longue 
que le troisième article : premier segment de celle-ci à 
peine indiqué, les autres absolument indistincts (1). Fig.5. 

Une radiale longue sans appendice (2). Fig. 2. 

Quatre cubitales : la première petite, presque carrée; 
la deuxième et la troisième assez grandes, égales; la qua- 
trième un peu plus grande que chacune des précédentes, 
complète, c’est-à-dire séparée du limbe complètement par 
une nervure qui atieint le bord de l'aile. 

Les quatre jambes postérieures munies d’une épine dans 
leur milieu. E 

Côtés antérieurs du thorax portant à leur partie infé- 
rieure , un tubercule à large base et à pointe mousse. 

Nous n’admettons comme espèce certaine, dans ce genre 
aiusi constitué , que la $yzygonia Cyanoptera , réservant à 
nous décider sur l’autre espèce quand nous l’aurons vue. 
Nous donnons la figure de la Cyanoptera du cabinet de 
M. de Villaret, qui a bien voulu nous la communiquer. 


un même genre et même existe dans le G. Cimbex, le nombre réel des articles 
ne pouvant être compté dans la plupart des antennes en massue. ( Voy. Mon. 
Tenthr. le Pel., pag. 1x et x.) 

(x) Voici comment M. Klug décrit les antennes dans son Car. générique : 
( Cependant il faut remarquer qu'il ne décrit que celles de la Syzygonia Cya- 
nocephala, puisqu'il ne désigne que quatre articles avant la massue) : Pre- 
mier et deuxième articles très courts , les suivans de la même longueur à-peu- 
près, ou le quatrième à peine plus grand que le premier ; le troisième une fois 
plus grand ; la massue aussi longue que le troisième. 

(2) L'auteur allemand l’a dit appendicée, l’appendice très court. Cela peut 


_être dans l'espèce où il a pris ces caractères. 
Li 


498 ANNALES 


LLABLVE LR LU LUE LUE LLRELAELLI LLLRLVLR LEVEL VE LR LULU LALE LALR LER VAL LUVGLA EUR 


CALANDRA SECURIFERA , 


PAR M. GAEDE (de Liège). 


(Séance du 20 mars 1833.) 


(Plz7, Co, Fig-r.) 


Longueur totale 15 millim.; long. de la trompe, 4 mil, ? 
long. du corselet, 5 mill.; long. de l'abdomen, 8 1/2 mil]. ; 
long. des antennes, 4 mill.; long. de la massue d'anten- 
nes 4 mill. 


Le dessus du corps d’une couleur jaunâtre luisante; le 
dessous d’un noir velouté ; une large bande jaunâtre occupe 
la ligne médiane du thorax; une bande de même couleur, 
moins large, se trouve à la jointure des élytres. La trompe, 
étant presque de la longueur du corseler, est d'une cou- 
leur noire, jaunâtre en dessus. Antennes de la longueur 
de la trompe, de couleur noire; massue de la longueur des 
antennes, d'une forme remarquable. Hanches et cuisses de 
même couleur que le dessous du corps; jambes noires, 
avec plusieurs lignes longitudinales jaunâtres. 

Cet insecte vient de ay “et ma été communiqué par 


M. Wicard de Tournay. a G 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 459 


RAR LAB LR RL URLR LUR QU A LR LIL ULL LR MED LUE LEVEL RE LVEY LA UALLLL LUE TLLLLULALUALQAUL 


OBSERVATIONS 


SUR LES DEUX GENRES Drachinus Et Aptinus, Du sPÉCIÈS pr 
M. LE COMTE DEJEAN; ET DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE 
ESPÈCE DE Gyrinus, PAR M. SOLIER ( de Marseille). 


( Séance du 1°*° mai 1833.) 


——2» © Q-0 r———— 


Voici comme je proposerai de modifier, en ce qui con- 
cerne ces deux genres, le tableau synoptique des Tronca- 
tipennes (Dejean, Spéciès, tom. v, pag. 270.) 

Je ne prendrai de la deuxième sous-tribu que le groupe 
de genres dont les antennes ne sont pas moniliformes, 
et dont le labre court, transverse, laisse à découvert les 
mandibules; ce groupe comprend dans le tableau synop- 
tique précité, les quatre genres Aptinus, Brachinus, Corsyra, 
Drepanus. Le dernier ne m'est pas connu,etjen en parlerai 
que d’après M. le comte Dejean. Voici donc comment je 
diviserai ces genres, en en créant un cinquième, qui me 
parait indispensable. 


ANNALES 


Presque transver- 
Une dent au\sal, un peu rétréci 


D 
(æy) 
© 


milieu de l’é- }antérieurement. . . . Drepanus. 
chancrure du Nullement trans- 

Sécuriforme. menton. verser T'AS Aptinus. 
- Corselet. 


Point de dent au milieu de l’échan- 
crure du menton: Lie 1 1-10N MIROIR Pheropsophus. 


Point de dent au milieu de l’échan- 


Dernier article des palpeslabiaux: 


crureldu menton 2, LU SECTE Brachinus. 
Gvalaire, lége- Une dent au milieu de cette échan- 
lEeReet fronquellerures. ue EU CRE Corsyra. 
au bout. 


5. Genre Drepanus. ILuic. ( Voir le Spéciès.) — 
2. GENRE Æptinus. BONELLI, DE5EAN. Spéc. 


Palpes maxillaires extérieurs de quatre articles ; le pre- 
mier court, obconique; le deuxième allongé en massue, un 
peu arqué; le troisième obconique, plus court que le pré- 
cédent ; le dernier déprimé, peu ovalaire, fortement tron- 
qué à l'extrémité. 

Palpes labiaux de trois articles : le premier très court, 
le deuxième allongé, obconique; le dernier aussi long que 
le précédent, déprimé et sécuriforme. 

Menton grand, échancré, avec une dent au milieu de 
cette échancrure ( elle est notablement bifide dans le Muti- 
latus, mais m'a paru simple dans le Ballista , elle est pro- 
noncée dans toutes les espèces). 

Labre transverse, rectangulaire. 

Mandibules aiguës, tranchantes au bord interne, sans 
dent au-delà du labre. 

Antennes de onze articles : le premier court, assez gros; 
les suivans plus ou moins allongés, subcylindriques; le 
troisième un peu plus long que les autres. sw 

Les quatre premiers articles des deux tarses antérieurs 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 464 


courts et triangulaires ; le premier notablement plus court 
que les autres, dans les Q surtout ; les trois premiers des 
mêmes tarses légèrement dilatés dans les , et m'ont paru 
un peu moins triangulaires que dans les Q. Les quatre pre- 
iniers articles des quatre tarses postérieurs allongés et sub- 
cylindriques dans les deux sexes. Le premier notablement 
plus long que les trois suivans. 

Corselet allongé, subcordiforme, un peu rétréci anté- 
rieurement, mais plus fortement dans sa partie postérieure, 
qui est tronquée. 

Les espèces de ce genre sont aptères, et je n’en connais 


que cinq, qui sont : 
Apt. Mutilatus, Ballista, Pyrenœus, Atratus et Alpinus. 


3. Genre Pheropsophus, Min. Brachinus, Desrax. Sp. 


— Articles des palpes plus épais que dans les Aptinus. Le 
dernier sécuriforme, allongé, surtout dans les labiaux. 

Menton grand, fortement échancré, sans dent dans l’é- 
chancrure. 

Labre transverse, un peu plus avancé quedansles 4ptinus, 
et un peu rétréci antérieurement. 

Antennes comme dans les 4ptinus. 

Les quatre premiers articles des deux premiers tarses 
dans les © , étroits , triangulaires ; dans les %', les trois pre- 
miers articles de ces tarses légèrement dilatés et subrectan- 
gulaires ou subtriangulaires ; dans les deux sexes les quatre 
tarses postérieurs allongés et subcylindriques. 

Corselet des Aptinus. 

Les espèces de ce genre sont ailées ou aptères. Celles qui 
me sont connues sont les suivantes du Spéciès de M. le 


‘262 ANNALES 


comte Dejean : Goudotit, Complanatus, Senegalensis , Juri- 
net, Parallelus, Madagascariensis, Litigiosus, Africanus et 
ÆEquestris. 


À. Genre Brachinus, Boxezzi. Prachinus et Aptinus, 
DesEAn. Sp. 


Palpes plus grèles et plus allongés que dans le genre 
précédent. Le dernier article de tous, ovalaire, lésèrement 
itronqué à l'extrémité. 

Menton grand, fortement échancré; point de dent à 
l’'échancrure. 

Labre transverse, rectangulaire. 

Antennes à articles cylindriques, plus grèles que dans les 
deux genres précédens. Le troisième article notablement 
plus long que les autres. 

Dans les ®, les quatre premiers articles des deux 
tarses antérieurs légèrement triangulaires, assez courts; le 
premier notablement plus long que chacun des trois suivans. 
Dans les ,les trois premiers articles de ces tarses légè- 
Pement dilatés et un peu plus triangulaires que dans (e. 
deux genres précédens ; quelquefois le quatrième est dilaté. 
Dans les quatre autres tarses , ces mêmes articles grèles, 
subcylindriques dans les deux sexes. 

Corselet des Aptinus. 


PREMIÈRE DIVISION. Æspeces apteres. (Aptinus. Des.) 
Pygmœus, ltalicus. 


DEUXIÈME DIVISION. Espèces ailees. ( Brachinus. Des.) 


Crepitans, Nigricornis, Immaculicornis,  Psophia, Glabra- 
tus, Explodens, Sclopeta, Bombarda, Causticus, Exhalans, 


‘ * 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 463 


Lateralis, Quadripennis, Fumans , Thermarum, Bayardi, 
Græcus, Oblongus, Dorsalis, Ruficeps , Sexmaculatus , 


Pallipes. 
5, Genre Corsyra , STÉv. ( Voir le Spéciès. ) 


Nota. Je ne me suis pas servi, pour les caractères géné- 
riques , de la présence ou de l'absence des ailes; ce carac- 
tère étant peu constant dans Îles Carabiques, où l’on voit 
quelquefois, notamment dans le genre Carabus, la même 
espèce ailée ou aptère. La présence ou l'absence des ailes 
ne doit, selon moi, former un caractère essentiel que lors- 
que les élytres étant connées, elles ne peuvent se séparer. 
Dans ce cas, la nature semble avoir privé nécessairement 
l'insecte de la faculté de voler, tandis que, lorsque les ély- 
tres sont libres, on dirait que l’insecte n’est privé qu’acci- 
dentellement et par avortement de cette faculté. 

Par ses espèces aptères, le soie Pheropsophus se lie au 
genre Aptinus, et, par les espèces ailées, aux 77h 
il se lie à ce dernier genre d'une manière plus particulière. 
par le Ph. Equestris, qui a les plus grands rapports avec les 
Prachinus, Sexmaculatus, Causticus, etc. 


IL. 5 


464 ANNALES 


e 


DESCRIPTION 


D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Gyrinus ; PAR M. SOLIER 
(DE MARSEILLE). 


(Séance du 1°" mai 1833.) 


Gyrinus Limbatus, Mie. 


Sériatus , Des. in Litt. 
Fr 
# D — 
Voici les différences que j'ai aperçues entre les deux es- 
pèces. 


Long. 7 à 8 mill. larg. 3 mill. 1/2 à 4 mill. 


Il ressemble beaucoup au Striatus, et on le prendrait, 
au premier coup-d’œil, pour cet insecte; il en diffère ce- 
pendant par des caractères essentiels, et qui sont constans 
dans tous les individus que j'ai vus. Le dessous du pro- 
thorax, la poitrine et l'abdomen sont d’un noir métallique; 
dans ie Striatus, le dessous du prothorax, la poitrine et 
l'extrémité dé l'abdomen sont testacés, et ce dernier est 


DE EA SOCIÉTÉ ENYOMOLOGIQUE. 405 


plus cuivreux et plus brillant; dans cette dernière espèce, 
les élytres ont, vers leur côté extérieur, quatre stries 
ponctuées, réunies deux à deux et séparées par un inter- 
valle lisse, élevé; ou, en d'autres termes, les ‘élytres ont 
latéralement deux in blanchâtres Ares , beaucoup 
plus larges que les autres. Dans le Zimbatus, outre que le 
fond ne stries est plus vérdâtre, toutes ces stries sont bien 
distinctes, et jamais réunies deux à deux, 

Il est ordinairement un peu plus grand que le Sériatus. J'ai 
pris cette espèce en juin , aux environs de Marseille. M. Yvan 
me l’a envoyée comme venant de la Sicile, et M. Boyer, phar- 
macien à Aix, comme venant de Toulon. 


30! 


466 ANNALES 


LLAVLATALAELVEALUVELULLVS LUBLÈBLLSRLLELILLLTEUVLLILVLLTE LL LUE LE LUE LEE UE Le 


MÉMOIRE 


SUR QUELQUES CHASSES ENTOMOLOGIQUES A FONTAINEBLEAU; 
PAR M. CHEVROLAT. 


( Séance du 5 juin 1833.) 


Mes trois ou quatre chasses dans la forêt de Fontaine- 
bleau , à différentes époques, et surtout la dernière, que 
nous avons faite, du 15 au 20 mai, avec MM. Aubé, 
Brullé, Gory, Lefebvre et Rambur, m'ont fait reconnaître 
que les produits entomologiques de ce pays avaient un 
caractère tout -à- fait étranger à ceux des environs de Paris. 
La majeure partie des Coléoptères appartient plutôt à 
l'Autriche , à l'Allemagne et à la Hongrie, qu’au midi de la 
France. 

Le peu de temps que j'y suis resté chaque fois , et à des 
époques à-peu-près les mêmes que celles où d’autres Ento- 
mologistes y avaient déjà chassé, fait que sans doute d'au- 
tres espèces sont encore à découvrir. Cependant le grand 
nombre d'espèces identiques à celles des pays que nous 
venons de citer, m'a paru tellement intéressant à faire con- 
naître comme production du pays, que j'en donne ici la 
liste, Pour la rendre aussi complète que possible, j'ai con- 


DE LA SOCIÉTÉ. ENTOMOLOGIQUE. 467 


sulté les collections et les notes de mes amis. M. Alexandre 
Cosnard , actuellement mon beau-frère, qui ne s’est occupé 
de recueillir des insectes que par l’amitié qu'il me porte, y 
a trouvé plusieurs espèces fort rares, dont quelques- unes 
sont entièrement nouvelles. 


CATALOGUE DE COLÉOPTÈRES. 


—0— 
Cicindela Sylvatica. F, Mai, juin. Près des plantations de 
pins. 
Cymindis Miliarnis. F7. Juin, septembre. Sous les lichens des 
roches. 
Carabus Cyaneus. AE: di Mai, juin. Bruzxé. Sous les écorces 
des hèêtres. 
Licinus Depressus. P£. Mai, juin. Brurré. 
“Olisthopus. NS. P(x) Juillet. Cosnarn. Sous- des feuilles 


dans un fossé. 
Acinopus Megacephalus. Juin. Près de MEruN. 
LIT. 


Masoreus Luxatus. Creut. Juin,septembre. Sous les pierres et les 
| détritus de végétaux. 
Harpalus Ferrugineus. F. | Août, septembre. Roches d'Oxcy. 
Velleius pur F,, Juillet. Gory. Il vit sous les écorces 
des chênes , ne sort que la nuit, 
détruit les Chenilles processionnai- 
reset les Frelons, et répand une 
forte odeur de musc. 


Emus Chloropterus. F, Pz. Mai. Cuarrev. Sous la mousse de la 


haute futaie. 
*Staphylinus NS? 25 mai, route de Mezux. Bouse de 


vache. 


* Micropeplus Mailleï. D. 25 juillet. 


(x) Les espèces marquées d’un astérisque seront décrites dans un autre nu-- 
méro des Annales. 


468 

—?AnN.G*. Costatus. 
Rugilus F ris Grav. 
Lomechusa Paradoxa. F. 

 Buprestis ( Chälecphora 


Serv.) Mariana.F. 


—(Dicerea)Berolinensis. F. 


— ( Eurythyrea) Austria- 
ca. F, 
— (Agrilus) Guerini. Dj. 


*Meiasis ? Lepaigeï. D. 


Eucnemis Capucinus. 4}. 
—(Microrhagus) Pygmæus. 
F, Mannkhm. 


Elater (Agrypnus)Varius. F. 


— (Limonius) Bructeri. F. 
— (Ludius) Cruciatus. F. 


Elater (Sericosomus). Brun- 
neus. À 
*Cyphon Testaceus. D}. 


“Lycus. CosNARDI. 


ANNALES 


25 mai. Ausé. Intérieur d’un hêtre 
carie. 

Juillet. Assez commun. En battant 
des bourrées de hêtre. 

Mai. Brurié. Dans de petites four 


milières. 


Juillet. Au sommet d’un hêtre nouvel- 
lement abattu, etqui avait uneiren- 
taine de trous faits par ces insectes. 


25 juin. Bois de li Rocuetre, Con- 
stamment sur les feuilles de marceau, 

Mai, juillet. Toujours sur les hëtres, 
plus commun en juillet. J’ai vu une 
écorce remplie d'individus morts, 
qui n'avaient pu percer l'écorce 
pour sortir. 

Mai. Gory. 


25 juin. À FRANCHART, en frappant 
avec un marteau une büche de 
chène sur un drap. 


Mai, juillet, Renfermé dans des cou- 
ches de bois, intérieur de vieux 
chênes. 


Juin. Sur des pins. 
A Ceaizzy, LeFeBvre. Feuilles de 


noisetier. 


Juin. 
Juillet. En fauchant; route de Paris. 


12 Juin. Sur des bois coupés. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 469 


: Præustus. F. 
ARAARUS Productus. ©. 
Tillus Elongatus. F. 
Clerus Mutillarius. F. 
Enoplium Dulce. Ledoux. 
Ptilinus Flabellicornis. Mg. 


Dorcatoma. Rubens. Xnoch. 


Ochina Sanguinicollis. 
Ziegl. 
Scymnus Saxatilis. 


Scaphidium Immaculatum. 
F. 

A-maculatum. F. 

Silpha Carinata. J{/. 
*Catops Silphoides. 

Peltis Ferruginea. F. 

— Oblonga. F, 

Thymalus Limbatus. F. 


Colobicus Marginatus. £at. 


Ips Ferruginea. F. 

Attagenus Macellarius. 7/7. 

Trinodes Hirtus. F. 

Aspidiphorus Orbiculatus. 
G. 


Hister Formietorum.ÆAube. 


— Globulus. 24. 
— Punctatus. P4. 
— Metalhicus. P4. 


Mai. Route de Paris; sur des grès. 
Juin. Hètre. 

Mai. Bois mort. 

20 mai.FRANcHART;aubier d’un chène. 


Juillet. Intérieur de bois de hêtre. 


Mai. Assez commun. Dans la poussière 


rouge des vieux chênes. 


Juin. Coswaro. 


26 juillet. Vallée aux Loups; sous la 


mousse des roches. 


Mai. Champignons. 

Ju&r. Sous des bûches humides. 

Mai. Très commu. 

Mai. Sous des bûches de pin. 

Mai. Gorx. Intérieur des vieux chènes. 

Mai. Gory. Intérieur des vieux chènes. 

Juin. Très commun sur un champi- 
gnon des büches de bouleau. 

Mai. Assez abondant sur le même bois, 
dans les crevasses de l’écorce. 

Mai. Ausé. Bûches de pin. 

Juillet. 


Juin, Intérieur d’un vieux chène. 


Juin. En battant desbourrées. 

Mai. Intérieur du nid de la Formica 
Fusca. 

Mai. Dans de petites fourmilières. 

Mai. Dans les caries des arbres. 


Auré. Dans lesable. 


470 Le. 
(Abrœus) Cæsus. F, 


*(Abræus) Cæsoides. 
Byrrhus Murinus. F. 
— Æneus. F. 

— Dorsalis. F. 

— Arcuatus. St. 
Sisyphus Schæfferi. F. 
Aphodius 4-maculatus. F. 

*N. 5.2 

NS 
Cetonia Fastuosa. F 
Pedinus Femoralis. F. 


Opatrum Tibrale. F. 
Hypophlæus Castaneus. F. 
— Pini. F. 


Uloma Culinaris. F. 


Platydema Violacea (Diape- 
ris). F. 

Pentaphyllus Testaceus. 
Gh£. 

Eustrophus Dermestoides. 
F4 

Boletophagus Spinosulus. 
Lat. 

Serropalpus 
Lat. 

Allecula Morio.F. 


Vaudoveri ? 


* Mycetochara 4-notata. 


Cerocoma Schæfferi, F, 


ANNALES 


Mai , juillet. Intérieur d’un hêtrehu- 
mide. 

Juin , juillet. Même lieu. 

Mai. Goryx. 

Juin. 

Juin. 


Juin. 


Mai. Crotin. 


Mai. Bouse de vache; route de Mezuw. 


Mai. CoSNaR»>. 

Mai. Cosnarp. 

Mai. Commun, route de la Croix DE 
TouLoUsE. 

Août. Sable. 

Juin. Hêtre. 

Juillet. Très communs, pins. 

Mai , juillet. Intérieur du chêne, du 
hêtre et du charme. | 


Mai , juin. Ecorces. 
Mai, Commun, dansla poussière rouge: 


des vieux chênes. 
Juin. Rare ; même lieu. 


Mai, juin. Ecorce du hêtre. 

Juillet. Au sommet d’un hêtre mort, 
sous l'écorce. 

Juillet. Intérieur d'un hêtre; Vallée 
aux Loups. 

Mai. Abondant une seule fois, au soleil 
couchant, sur un chêne. 

25 juin. Commure sur la millefeuille 


bois de za ROCHETTE. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 


*— Gistela N. S.? 
Ceramboides. F. 
Rufipes. F. 


— 


Fusca. F. 


— Fulvipes. F. 
OEdemeraSanguinicollis.F, 
Rhinosimus Roboris. F. 
— Rufcollis. Pz. 

— Planirostnis. F. 
Anthribus Albinus. F 


Platyrhinus Latirostris. F. 
Tropideres Ephippium. Dj. 
S ch. 


— Niveirostris. 


den Fusirostre. F. 

& : Albovitatum. H°*. 

Brachyderes Lepidopterus. 
Chev. Sckr. 

Sitona Grisea. Fab. 


Nebulosus. Os. 
Glaucus. Ghl. 


— Marmoreus. F. 


_ Cleonus 


Gronops Lunatus. F. 
 Hylobius Abietis. F, 


Pissodes Notatus. Dj. 
Camptorhinus Statua. F. 


Acalles Navreresæ. Chev. 
Sch'. 


47 

Augé. Sur ure graminée. 

Juin. Hêtre. 

Mai. Fleur du coignassier ; vallée de 
LA SOLLE. 

Juin. Commune; feuilles et écorces des 
chènes. 

Juin. Moins commune. 

Mai. Ea battant des bourrées. 

Ecorces. 

Idem. 

Fdem.Commun en battant des bourrées. 

Juin. En battant des bourrées à FRAN- 
CHART. 

Mai, juin. Intérieur des vieux hêtres. 


Mai. En battant des bourrées à FRAN-— 


4 


CHART. 
Mai. En battant des bourrées à FRAN— 


GHART. 


Mai . Genet. 


25 juin. Bouleaux des roches. 
Mai. Une fois ahondante sur la lu- 


zerne ; Nemours. 


Mai, Mizxv. Roches. 

25 juin, Rooserre. Millefeuille. Du- 
TRAIGNEAUX. 

À FRANCHART. 

Mai, juin. Commun pins; Mail de 
Henri IV. 

Mai , juin. Pins. 


Sous une écorce du bouleau.Gory. 


Mai. Ausé. En battant des bourrées. 


472 
Ceutorhynchus 
Germar. 
Hylurgus Ater. F. 
— Piniperda. F. 


Nastartn. 


*— £Socius. 


Bostrichus Typographus.F. 


Apate Dufouri. La. 
Mycetophagus Lunatus. OL. 


— Variabilis. GAL. 
— Fulvicollis. F Ë 
Atomarius. F. 


*— Triphyllus Fagi. 


“Synchita Variegata. 
“— Lævicollis. 

Cerylon Terebrans. F. 
“Rhyzophagus. Pini N. S.? 
*— Colon. 


Colydium Cylindricam. O/. 


— Elongatum. F. 

— Sulcatum.F. 

Lyctus Contractus. F° 
Monilis. Æ. 
Bimaculatus OI. 
*— Ferrugineus. Mg. 


Cucujus | 


*_— Crassicornis. 
— AÂter, Lat. 
Prionus ( CEgosoma) Sca- 
bricornis. F. 


ANNALES 


Mai. Cosnarv. 

Mai, Commun ; écorce des pins. 

Mai. Commun; écorce des pins. 

Mai. Idem. Assez rare. 

26 juillet. Pins , sous les écorces; des 
plus abondans. 

Juillet. Hêtre ; ne sort que le soir. 

Mai. Intérieur d’un vieux chêne; vole 
le soir. 

Mai. Bolet d’un hêtre. 

Juillet. Bolet d'un hètre: 

Mar. 

Mai, juin. Des plus commuos en bat- 
tani des bourrées de hêtre et sous les 
écorces. 

Bourrées. 

Juin, juillet. Caries des hêtres. 

Juillet. Ecorces. ) 

Mai. Mail de Henri IV. 

Mai. Hêtre ; sous les écorces. 

Mai. Dans de petits trous de bois de 
chêne. 

Juillet. Hètre. 

Mai. Ormes; sur les écorces. 

Ormes ; sur les écorces. 

Mai, juin. Le mâle (excessivement 

rare) sur les écorces. 

1dém. Très rare. 

Idem. Très rare. 


Gory. Orme. Très rare. 


Juillet Hètre. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 473 
Acanthocinus OEdilis. F. 


(OEdilis.) Serv. Mai, juillet, août. Pins. 
Morimus Lugubris. F. Juin. Guérin. 
* Dorcadion 4-lineaium. Aiai. Gazons. 
* Callidium Ferura. D}. Août, Gorx. Pins. 
* Leptura Coriacea. Mai. Hêtre. 
Donacia Cincta. Germar. Juin. Cosnarn. 
Altica Hyosciami. F. Mai, Auri. 


Chrysomela Geminata. PA. Mai. 
* Clythra Tetradyma. Meg.  :5 aout. Roches d'Oxcy. 


*— Cyanocephala.DAl. 15 août, Roches d'Oxcyx. 
Tritoma Piligerum. Gr. Mai. En battant des bourrées. 
Triplax Ænea. F. Juin. Commun; bolets des bouleaux. 

Qu Globus. F. 
Agathidiunm 


\Ruficolle. SE. Mai. Fagots. 
Coccinella Impustulata. OÙ. Mai. Route de Paris, en fauchant. 
Lycoperdina Bovistæ. F. Mai. 


— Fascata. Mai, juillet, septembre. 
J 2 

Euplectus Nanus. Reich. 20 mai. 

— Kirbu.ZLeach. Mai. 


Batrisus Formicarius. Aube. Mai. A l'entrée des petites fourmiliè- 


res , sous la mousse. 


— Brullei. Aube. Mai. 

Bythinus Curüsni. Leach. 

— Bulbifer. Leach. Mai. Dans le bois pourri. 
Bryaxis Sanguinea. Reich. Mai. Auré. 

— Juncorum. Leach. Mai. 

— ÎImpressa. Reich. Mai. 


— Lefebvrei. Aube. Mai. 


474 ANNALES . 


LABLLSLLLLLSLLELEVULLELE LVELDELLELLALÉVEULT ELLE LLLLASELT LUS SLURURS 


NOUVELLE 


ESPÈCE DU GENRE Ænoplium, par M. Lepoux. 


( Séance du 5 juin 1833. ) 


Enoplium Dulce, LEpoux. 
(PI. 17, D.) 


e e e e 2. Û e d e e 3 , ? 
Capite abdomineque nigris, antennis rubris, ad apicem nigris 
thorace rubro, elytris cyaneis, tibiis nigris, tarsis rubris. 


Longueur 4 lignes et demie, largeur 1 ligne et demie. 

Tête noire, rentrée sous le corselet , antennes en masse 
Jamellée ; leurs articles, depuis le premier jusqu’au cinquiè- 
me, rouges et diminuant progressivement ; les quatre sui- 
vans noirs , ainsi que ceux lamellés ; ces derniers forment 
trois lames en scie. 

Mandibules noires, palpes rouges. 

Gerselet rouge de sang, luisant, couvert d’un duvet 
noirâtre ; sa partie supérieure cylindrique, l'inférieure 
tronquée, 

Écusson nul. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 475 


Elytres bleu de Prusse luisant, couverts d’un léger duvet 
noir. 

Prothorax noir. 

Abdomen rouge, de cinq segmens; les trois antérieurs 
traversés d'une large ligne noire. 

Pattes noires, tarses rouges. 

Habitat. Fontainebleau , près la Croix du Grand-Veneur. 
{Le 20 mai.) 


476 Eu ANNALES 


LRRLVVLET VE LAS LULU RLRR LU LL TELLE LL R LVEUUELLVLALLLLELLLIL LUE LULLILELVR LL D 


MÉMOIRE 


SUR PLUSIEURS Ærachnides NOUVELLES APPARTENANT AU 
GENRE A£lE DE M. DE WALCKENAER, PAR M. Lueas. 


( Séance du 3 juillet 1833.) 


Le genre Atte, créé par M. de Walckenaer, etauquel M. La- 
treille, dans sa nouvelle édition du Règne antmal, a conser- 
vé le nom de Saltique, est jusqu'ici peu nombreux en 
espèces ; aussi ai-je cru rendre quelque service à l'entomo- 
logie en augmentant le nombre de ces espèces par la des- 
cription de plusieurs de ces Arachnides, qui me paraissent 
nouvelles ou non figurées, | 

Les personnes qui s'occupent de ce genre d'étude con- 
naissent ces Aranéides qui vivent dans des lieux exposés 
à l’ardeur du soleil , et il n’en est aucune qui, dans leurs 
excursions, n'ait rencontré ces Aranéides, et n'ait remar- 
qué les singuliers moyens qu'elles emploient pour pourvoir 
à leur subsistance. Ne faisant pas de toiles pour prendre 
les insectes qui servent à leur nourriture, elles sont obli- 
gées, comme les bêtes féroces, d'aller en quelque sorte à la 
chasse, et cette chasse peut paraître d'autant plus difficile 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 477 
que ces insectes sont doués de la faculté de voler, et 
qu'une fois qu'ils ont pris leur essor, l’Araignée n’a plas 
aucun moyen de les atteindre. 

Aussi, lorsqu'une Araignée du genre dont il s’agit, a vu 
de loin un insecte dont elle desire s'emparer, elle s’en ap- 
proche pas à pas, pour s'assurer s’il n’est pas changé de 
place, et semble, par intervalle, examiner la distance qui 
l'en sépare; lorsqu'elle juge cette distance convenable, elle 
fixe à la place où elle se trouve un fil de soie, et, à l’aide de 
ses pattes de devant, qui sont beaucoup plus longues et 
beaucoup plus fortes que les autres , elle s’élance sur la vic- 
time avec tant de rapidité et de justesse, qu’il est bien rare 
qu’elle ne réussisse pas à s'en emparer; peu lui importe 
que cette distance soit verticale ou horizontale, elle saute 
également bien dans tous les sens. Le fl que l’Araignée a 
eu soin d'attacher avant de s’élancer, et qu'elle continue 
de tenir fixé après elle, lui sert à revenir au point d'où elle 
était parlie, et à ne pas se laisser choir: c'est ce qu'on voit 
très bien, par exemple, lorsqu'on examine un Saltique s’é- 
lançant de haut en bas ou horizontalement sur une mouche 
qui vole près d’une vitre verticale sur laquelle il se tenait 
en cbservation. Telles sont les mœurs remarquables de ces 
animaux à peine connus, et qui méritent à tant d'égards de 
fixer l'attention des observateurs de la nature; c’est en les 
étudiant qu'on acquiert la conviction que tout à été admi- 
rablement calculé pour l'entretien de chaque individu vi- 
vant aux dépens d’autres êtres, lesquels ont recu à leur 
tour des moyens non moins efficaces d'échapper au danger, 
et de pourvoir d’une autre manière à leur subsistance. 

Ces habitudes, qu’on peut observer sur nos espèces indi- 
gènes, sont propres, sans aucun doute, aux espèces exoti- 
ques. Nous ne possédons cependant aucun renseignement à 
cet égard. Je n'aurai par conséquent rien à dire des mœurs 


NS + 
478 ANNALES 


propres aux quatre espèces étrangères dont Fe vais offrir 
la description. 


Salticus F. arieqatus. 


Labris elongatis, pilis nigris later interno indutis ; max illis 
rotundatis, colore viridi metallica insignibus. Thorace 
crasso, basi suæ truncato. Abdomine brevi, extremitati 
posteriori aculeato , maculis albis ornato. 


Ces Saltiques, par leur forme robuste, leur abdomen 
peu allongé, et leurs pattes antérieures grosses et longues, 
prennent place, selon le système de M.de Walckenaer, dans 
sa famille des Sauteuses, et qu'il range lui-même dans sa 
première division des Courtes (1). Ils ont , comme tous 
ceux de ce groupe, les pattes antérieures longues et robus- 
tes, propres seulement au saut; et les caractères assignés 
ci-dessous serviront à les en distinguer, et à ne pas les con- 
fondre avec les autres. 

Palpes courts, surtout dans les mâles; premier article 
parsemé sur sa surface de poils blancs, tandis que le dessous 
est uni et de couleur brune; derniers articles globuleux, 
couverts de poils noirs. 

Mandibules à leur partie antérieure dilatées, et arrondies 
à leur extrémité, remarquables par leur belle couleur mé- 
tallique, qui est d'un vert cuivré; crochets des mandibules 
bruns, formant le croissant, très aigus à leur base. 

Mächoires brunes, ovales, terminées en ligne droite à 
leur extrémité. 


(1) Voir le tableau des Aranéides de M. de Walckenaer. 


72 


+: # 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 479 
Abdomen court, plat, étroit et tronqué à sa partie anté- 
rieure, terminé en pointe postérieurement, plus large dans 
son milieu, qui est couvert par une belle tache de poils 
blancs séparée par une faible ligne qui est de corileur brune; 
dessous de Falidomen entièrement noir. 2! F0 
Céphalo- thorax brun, parsemé de longs poils noirs, à la 
partie surtout où sont placés les yeux, et ti ses deux 
côtés deux taches de poils blanchâtres. 
Pattes antérieures et postérieures les plus tes! ayant 
à l'extrémité du premier article des pattes antérieures ainsi 
que du:suivant, un bouquet de:poils blancs; troisième ar- 
ticle brun:;:couvert de poils noirs quatrième: etcinquième 
articles couverts de poils blancs: à: Jeur 1 naissance; éntière- 
ment-noirs à leur: base. sou 229 outre 09 8h 
Seconde paire de pattes : plus: lsboaes que la troisième 
paire, ayant leurs:trois premiers sèrisles entièrement noirs; 
articles suivans moitié blancs, moitié noirs. Bt 
La taille de ce Saltique est assez grande; son corps n'a 
pre moins de quatre lignes, et lorsque : ses paites sont atlon- 
gées, l'animal peut occuper en longuêur une étendue de 
sept à huit lignes. 
.Cette,jolie espèce, qui fait-partie des colléctions.du Mu- 
séum., d'histoire naturelle,.de Paris est origimaire.se, la 


LE 


Nouvelle-Orléans. 6 SAIS ANS 
Salticus Brasiliensis, Luc. 


Maxillis parti anteriori dilatatis , colore metallica violacea 
maculatis. Thorace crasso, nets albis limbato. Abdomine 
brevi, mans aurata ‘induto. 


Palpes allbngés obatehs a l'extrémité du dernier ar: 
ticle, qui est couvert de poils noirs.” Maridibules dilatées à 


Il. 36 


LE ' 
480 ANNALES 


leur partie antérieure, étroites à leur extrémité, remarqua- 
bles par leur couleur, qui est d’un violet métallique; cro- 
chets des mandibules bruns, très aigus à leur base, 

Géphalo:thorax noir, épais à sa partie antérieure, très in- 
cliné à sa base, ayant sur les côtés une tâche! de couleur 
blanche. TEE 

Abdomen arrondi à sa partie antérieure, tronqué posté- 
rieurement, plus large dans son milieu, qui:est couvert 
d'une belle couleur dorée ; dessous de l'abdomen brun. 

. Pattes antérieures robustes, très allongéés , de couleur 
brune parsemée de poils bruns ; seconde et quatrième paires 
de pattes plus longues que la troisième paire, qui est d'un 
brun plus clair que les:paites antérieures. 

La taille de ce Saltique est moyenne; il peut occuper en 
longueur un espace de, cinq à six lignes, ses pattes étant 
allongées ; habitant le Brésil, d'où il a été rapporté, et donné 
par M. Leschenault au Muséum d'histoire naturelle de Paris. 


Salticus Aurantius, Luc. 


Maxillis brevibus , colore fusca indutis. Thorace suæ parti 
anteriori cupreo, pilis fulvis circumsepto. Abdomine ovato, 
maculis auranteis ornato. 


Mandibules courtes, robustes, de couleur brune; cro- 
chets des mandibules noirs. 

Mâchoires courtes, arrondies, couvertes de poils jaunes 
à leur partie interne. 

Céphalo-thorax cuivré à sa partie antérieure, entouré de 
longs poils jaunes, surtout au-dessus des mandibules. 

Abdomen peu allongé, ovale, terminé en pointe posté- 


LS 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 481 


rieurement, arrondi à sa partie antérieure, qui est entourée 
par une belle raie de couleur orangée, suivie de trois 
points de même couleur ; dessus de l'abdomen doré, ta- 
cheté postérieurement de quatre points blancs ; dessous de 
couleur brune, ornée de trois larges raies de poils jaunâtres, 
filières brunâtres. 

Pattes antérieures et postérieures les plus longues, troi- 
sième article des pattes antérieures terminé par une tache 
noire; articles précédens, bruns, couverts de poils jaunes ; se- 
conde et troisième paires de pattes de même couleur queles 
antérieures. Nas | 

Ce Saltique a environ quatre lignes de long. Il m'a été 
procuré par M. Florent-Prevost, d'un envoi qu'il a recu 
de Guatimaia (Mexique). 


Salticus Limbaius, Luc. 


Maxillis elongatis, colore atra metallica ornatis. Thorace 
nigro , léneis albis limbato. Abdomine ovato, elongato, 
parti suæ posteriori punctato. 


Palpes grèles, noirs, allongés, dernier article plus gros 
que les précédens, couvert de poils noirs. 

Mandibules allongées, de couleur bronzée; crochets des 
mandibules, filiformes, très arqués, noirs à leur partie an- 
térieure et d’un brun plus clair à leur extrémité. 

Céphalo-thorax bronzé, entouré de deux lignes blanches 
et parsemé de quelques poils noirs à la partie céphalantho- 
racique. Abdomen ovale, allongé, pointu postérieurement, 
arrondi à son extrémité, bordé par une raie de poils blancs; 
dessus de l'abdomen de couleur noire, tacheté de queï- 


os 


482 ANNALES 


ques points blanés , tandis que le dessous est entièrement 
brun. É 

Pattes antérieures, noires, grèles, très allongées couvertes 
de longs poils de même couleur; seconde et quatrième 
paires de pattes plus longues que la troisième paire, étant 
toutes de même couleur que les pattes antérieures. 

Ce Saltique, ayant les pattes allongées , peut avoir six 
lignes de long ; il a été trouvé au Guatimala (Mexique). 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 483 


OBSERVATION 


/ 


SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D Ænoplius QUI N'OFFRE QU UN 
SEUL OCELLE ; PAR M. LÉON Durour, Membre Honoraire. 


(Séance du 3 juillet 1833.) 


La température douce et insolite dans nos contrées 
(Saint-Sever, Landes) du mois de janvier de la présente 
année 1833, a déterminé l'apparition anticipée de quelques 
Hyménoptères, et le 17 de ce mois je saisis contre une 
butte sablonneuse, exposée au midi, plusieurs individus 
d’une espèce d’/ropäus que je crus d’abord être l’Anoplius 
Niger (Pompilus Niger, Fabr.) Mais un examen comparatif 
sévère me convainquit que c'était une espèce différente. 
Le trait distinctif le plus singulier, et qui est peut-être un 
fait unique, sinon dans les Hyménoptères , du moins dans 
la tribu des Pompiliens, trait qui justifie mon empresse- 
ment à en faire part à mes collègues de la Société entomo- 
logique, c’est qu'il n'existe dans cet Anoplius qu’un seul 
ocelle au lieu de trois, qui s’observent constamment dans 
l'Anoplius Niger, ainsi que dans les autres espèces du genre 
Pompilus de Fabricius. Et qu'on ne croie point que c'est 


494 ANNALES 


une simple anomalie individuelle, car j'ai en ce moment 
sous les yeux six individus qui présentent ce même carac- 
tère. D'ailleurs cette espèce offre d’autres traits solides, qui 
la distinguent suffisamment, Je vais en donner une brève 
description. | 

Le genre Anoplius a été fondé, je crois, par M. Le Pei- 
letier de Saint-Fargeau ; du moins j'ai recu de lui, sous 
cette dénomination générique, lAnoplius Niger et d’au- 
tres espèces. 


ÆAnoplius Uniocellatus. (Anoplie Uniocellé. ) 


Ater, fronte depressa, ocello unico; clypeo subcarinato; meta- 
thorace subtetraedro transversim subtilissime striato; alis 
Jumosis apice obscurioribus ; abdominis segmentis tribus 
primis postice lucidulrs. 


Hab. in arenosis. Long. 4— 6 lin. 


La 


Il ressemble, pour la couleur et la forme générale du 
corps à l'4. Niger ; maïs il est un peu plus grand etun peu 
plus fort que lui. Front du Viger, légèrement et uniformé- 
ment convexe au-dessus de l'insertion des antennes, trois 
ocelles ronds, disposés en triangle sur le vertex. Front de 
l’'Uniocellatus déprimé, et présentant comme deux plans 
séparés par une arrête iransversale à peine marquée: un 
seul ocelle placé dans le plan supérieur en avant du vertex 
sur la ligne médiane. Cet ocelle, moins saillant et à peine 
plus grand que les yeux lisses ordinaires, est ovalaire et 
simple, c'est-à-dire qu'il ne résulte point de la réunion de 
la soudure de trois ocelles. La portion de la face située en 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 485 


avant des antennes offre une légère carène médiane qui ne 
se rencontre pas dans le Viger. Le métathorax convexe et 
uni dans le Viser, est tétraèdre et finement strié en travers 
dans l’Uniocellatus avec une impression médiane au plan 
postérieur. Dans notre espèce, c’est le bord postérieur des 
segmens abdominaux qui reluit, tandis que dans le Viger 
c'est la base ou la partie antérieure de ces segmens qui 
offre ce chatoiement. 


= 


486 ANNALES 


LRRLAR LULU VE LUTIVE LATE LL BALE EVULLLEVULIVLLLEULR VALLE ULLULLIELLE LE LE N 


NOTE 


SUR DES APPARITIONS D'ORTHOPTÈRES DANS LES ENVIRONS DE 
MARSEILLE, PAR M. SOLIER (DE MARSEILLE). 


(Séance du 3 juiliet 1833.) 


sm 600e— 


L'apparition de Locustaires et d'Acridites le 2 août 
1832, dans le midi de la France, et notamment sur le 
territoire de Château-Gombert, village à une lieue et demie 
nord-est de Marseille, a fourni à M. le capitaine Solier, de 
cette ville, l'occasion de transmettre les remarques sui- 
vantes : 

D'après la statistique du département des Bouches-du- 
Rhône, il paraît que ces mêmes endroits ont été depuis 
plusieurs siècles ravagés par ces Orthoptères, et leur des : 
truction l'objet de la sollicitude des autorités d'alors. En 
effet, en 1613, Marseille dépensa 20,000 francs, et Arles 
25,000 francs, pour faire la chasse à ces insectes. On payait, 
comme aujourd'hui, 25 centimes par kil. d'Orthoptères, et 
bo centimes par kil. d'œufs. On recueillit dans cette même 
année (1613) 12,200 kil. d'Orthoptères et 122,000 kil. 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 487 


d'œufs (1). Vers l’année 1805, il a été fait une chasse dans 
la petite commune de Château-Gombert, dont le produit 
fut de 2,000 kil. d'œufs. En 1822, des Orthoptères dévas- 
tateurs parcoururent le territoire d'Arles et des Saintes- 
Maries ; il fut dépensé pour leur destruction 1,227 francs, 
restant d'une somme de 4,000 francs, accordée pour cet 
objet en 1820, où la première apparition avait eu lieu. En 
1823, on ne dépensa rien pour cet objet; mais en 1824, 
ces insectes apparurent en beaucoup plus grand nombre 
que les années précédentes dans les mêmes territoires. La 
chasse fut ordonnée : on er remplit, aux Saintes-Maries, 
1,518 sacs à blé (65,86x kil.) , et à Arles 165 sacs (6,600 kil.) ; 
la dépense s’éleva à 5,542 francs. L'année suivante fut 
encore plus désastreuse. Il fut dépensé dans les mêmes ter- 
ritoires 6,200 francs; ce qui peut faire supposer une chasse 
d’un huitième plus considérable que l’année précédente, 
et faire évaluer le poids des insectes recueillis à 82,000 kil. 
En 1826, la dépense ne fut que de 576 francs, et en 1827 
de 200 francs dans le territoire des Saintes-Maries. Il paraît 
que c’est dans ce dernier que ces Orthoptères pullulent 
davantage. En 1832, il a été recueilli 1,979 kil. d'œufs 
récoltés par soixante-et-une personnes; et en 1833, le même 
nombre de personnes en a ramassé 3,808 kil. (2). Il paraît 


(x) Peut-être y a-t-il erreur, et aurait-on voulu dire 12,200 kil. d'œufs et 
122,000 kil. d'Orthoptères? Ce résultat serait un peu plus d'accord avec la 
dépense, puisque les 122,000 kil. d'œufs, à raison de 5o centimes, auraient 
produit une somme de 61,000 fr., tandis qu’il n’en a été dépensé que 45,000 fr. 

SOLIER. 

(2) Il est bon d'observer que, dans ce poids des œufs, se comprend celui 
de la coque de terre qui les renferme ; bien nettoyée et réduite à l’épaisseur 
qu’elle doit avoir, elle peut être évaluée au-delà de moitié du poids des œufs 
qu’elle contient. Mais ces coques , telles que les paysans les recueillent, c’est- 
à-dire garnies de terre et de petits cailloux agglomérés, on conçoit de com— 
bien le poids total en est augmenté. D'ailleurs les individus employés à cette 


4838 ANNALES 


que cette récolte a été faite avec quelque négligence, et 
qu'on aurait pu aisément se procurer 4,000 kil. d'œufs et 
12,000 kil. d'insectes, tant ces derniers ont été abondans 
en mai, juin et juillet. 

Les nids de ces Orthoptères sont faciles à apercevoir, 
par le trou que la femelle a pratiqué pour déposer sa nichée 
dans la terre. Ils sont placés dans les terrains ineultes et 
les sentiers, à la surface du sol, à environ un pouce et 
demi (quatre centimètres de profondeur). Le tube qui ren- 
ferme les œufs est à-peu-près cylindrique, de cinq centi- 
mètres de longueur et d’un c2ntimètre de diamètre envi- 
ron ; ce tube est glutineux et garni d’une légère couche de 


terre; sa position ordinaire varie, mais le plus souvent est 


horizontale. On peut évaluer que le kil. contient 1660 ni- 
chées; chaque tube paraît contenir de 5o à 60 œufs. Le 
kil. se composerait donc de 80,000 œufs. Un enfant exercé 
peut recueillir de 6 à 7 kil. par jour, qu'il se procure en 
piochant près des rocs et dans les parties où la terre a le 
moins d'épaisseur. 

Dès la fin d’août on récolte les œufs, et c’est en octobre 
qu'on les trouve le plus abondamment, beaucoup de fe- 
melles n'ayant pas encore pondu en août. 

Quant aux insectes, on en commence la chasse en mai, 
et presque toutes les populations des Saintes-Maries, Arles, 
Sait-Jérôme, etc., femmes et enfans, y sont occupés une 
partie de l'été : elle se fait au moyen d'un drap de toile 
grossière, dont quatre personnes tiennent chacune un 
bout ; deux d’entre elles marchent en avant, en faisant ra- 


chasse n'étant payés ni à la mesure ni à la journée, mais bien au poids, il 
est de leur intérêt d'augmenter ce dernier autant que possible. Le poids net 


des œufs peut donc, sans crainte d'erreur, être diminué de plus des deux 
tiers. A. LEFEBVRE. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 489 


ser le sol par le bord du drap, et les deux qui suivent tien- 
nent élevé le bord postérieur, de manière à ce que le plan 
de Ja toile fasse avec l'horizon un angle d'environ quarante- 
cinq degrés. Les insectes, forcés à s'élever pour fuir, sont 
ainsi recueillis par la toile qui s'avance au-dessus d'eux, et 
on les jette dans des sacs quand on en a recueilli une cer- 
taine quantité. Une personne peut gagner à cette occupation 
un franc ou un franc cinquante centimes par jour. On peut 
se faire une idée de la quantité prodigieuse de ces insectes 
quand on saura qu’un paysan en a pris, dans un seul jour, 
jusqu’à 5o kil. , ne se servant pour cela que d’un filet à-peu- 
près semblable à celui dont font usage les entomologistes 
pour recueillir les petites espèces d'insectes, et qu'ils pro: 
mènent sur les tiges des plantes. C'est en mai et en juin 
que cette chasse a principalement lieu. 

Les espèces qui font le plus de ravage sont les suivantes : 

Decticus Albifrons, Fas. 

— Verrucivorus, FA8. 

— Griseus , FAs. 

Ephippigera Vitium, ai SERV. 

Locusta Viridissima, Fas. 

Acridiun Lineola , Fa. 

Calliptamus Jtalicus , Avn.-SERv. (Cette espèce est celle 
qui causa le plus de ravages, en 1805, dans les cantons de 
Saint-Martin, Saint-Servans, Château-Gombert, le Plan de 
Caques et les Olives du territoire de Marseille.) 

CEdipoda Stridula. 

— Flava. 

OEdipoda CϾrulescens , Fas. 

Podisina Pedestris , Far. 


490 ANNALES 


LL VVRLLLVE ES LV LR LES LE LELLAT EE LVLLLVLLLALTET RAS OLVLIATLAR LE LULTULLED 


OBSERVATIONS 


DE M. AUDINET-SERVILLE SUR UNE LETTRE DE M. WESTERMANN 
A M. WIÉDEMANN. 


(Séance du 7 août 1832.) 


La traduction française d'une lettre de M. Westermann 
à M. Wiédemann son ami, vient de paraître dans la troi- 
sième livraison de la Revue Entomologique. Cette lettre 
contient des observations sur les mœurs et les habitudes 
d'insectes de différens ordres trouvés par l’auteur, tant dans 
les Indes Orientales, qu’au Cap de Bonne-Espérance. Plu- 
sieurs de ces observations sont curieuses et nouvelles, mais 
laissent cependant quelquefois à desirer ; je vais mention- 
ner les plus intéressantes, et les accompagnerai de quel- 
ques réflexions. 

Les Cicindela Sexpunctata, Fab. , Bicolor et 20 Punctata, 
Herbst., se tiennent aux Indes, sur le jeune riz. L'auteur 
observe que les espèces de ce genre qui vivent sur les plan- 
tes, ont le corps moins large que celles qui se tiennent sur 
le sable, remarque que j'ai faite aussi sur une espèce de nos 
environs, la Germanica; elle a certainement le corps plus 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  49x 


étroit que les Campestris, Hybrida et Sylvatica; ses ha- 
bitudes ne sont pas les mêmes non plus; elle se tientautour 
des plantes basses, dans les lieux humides et un peu om- 
bragés, et je ne pense pas qu'aucun de vous, messieurs, 
l'ait jamais trouvée au grand soleil, dans des localités très 
chaudes et sablonneuses, comme les autres espèces que je 
viens de nommer. 

L’Acheta Monstrosa, Fab.,creuse dans le sable des bords 

du Gange un trou de trois pieds de profondeur, il y reste 
caché le jour et ne vole que la nuit. 
* A Java, les Horia Maxillosa et Testacea se trouvent dans 
les maisons ; M. Westermann dit qu’elles font beaucoup de 
tort au bois de construction en y creusant des trous pro- 
fonds qui servent d’asiles a leurs larves. D'après ces mots, 
on pourrait croire que ces larves vivent de boïs. Cepen- 
dant Latreille dit qu’elles sont parasites, et il cite à l'appui 
(Regn. anim. , 2° édit., t. 2, p. 60) une observation consi- 
gnée dans le 14° volume des Mémoires de la Société Lin- 
néenne de Londres, assurant que la larve de l'Horia Macu- 
lata fait périr celle de la Xylocopa Morio, Fab., qui dépose 
ses œufs dans le tronc sec des arbres, et l'auteur du mé- 
moire soupçonne que la larve du Coléoptère se nourrit de 
la provision destinée à celle de l'Hyménoptère, et que 
celle-ci, en conséquence, est réduite à mourir de faim. 

Notre voyageur a fait au Cap une remarque qui vous pa- 
raitra, comme à moi, bien singulière. Îl n'a jamais pris les 
Cetonia Carnifex et Pubescens , Fab., sur les fleurs comme 
les autres espèces de ce genre , mais bien dans de la bouse 
de vache desséchée. | 

Il nous faitconnaître pourquoi l'Eurychora Ciliata, Fab., 
nous parvient en Europe presque toujours enveloppée 
d’une sorte de moisissure ; il assure que cet insecte est re- 
couvert, dans son vivant, d’une certaine substance blan- 


492 ANNALES 


ché qui reparait vingt-quatre à trente-six heures après 
avoir été enlevée, d'abord en gouttelettes qui suintent à 
travers les pores des élytres, et qu'ensuite ces gouttes, se 
réunissant peu-à-peu, finissent par couvrir entièremént 
l'insecte. 

L'auteur mentionne deux Buprestis bien connus, l'Oéel- 
lata et le Cuprea , Fab. , dont il a vu les larves en nature il 
est à regretter qu'il n'en donne pas une ample description, 
car je pense que les larves de Buprestis n'ont pas encore 
été décrites. Voici seulement ce qu'il dit de celle du Cuprea. 
Elle est très langue proportionnellement à son épaisseur, de 
couleur jaune avec la tête brune. C'est au Cap, sur le Me- 
sembryanthemum Edule, qu'il a trouvé ce Bupreste ainsi 
que sa larve. Sous la même plante qui, dans certaines loca- 
lités, recouvre entièrement le sol, il a pris beaucoup d'es- 
pèces de Brachycerus. 

Nous apprenons en outre que le Copris Æsculapius, Olix.. 
(type du G. Pachysoma, Macleay, et, suivant notre voya- 
geur, faisant partie de celui de Canthon, Hoffmans) , ne fait 
pas de boule formée de bouse de vache, mais qu’il émporte 
cette matière desséchée, à l’aide de ses pattes postérieures, 
garnies de longs poils raides; il les tient serrées contre 
l'abdomen, en se trainant sur les quatre autres; il intro- 
duit cette substance, destinée à la nourriture de sa posté- 
rité, dans un trou horizontal qu'il a creusé dans un terrain 
sablonneux, après quoi il en bouche l’entrée avec du sable. 

La Fallenia Longirostris, Wiéd.(Nemestrina, Lat.), Distère 
si remarquable par l’excessive longueur de sa trompe, n'est 
pas rare au Cap, et la nature semble lui avoir assigné, pour 
nourriture exclusive, le miel d’une certaine espèce de Gla- 
diolus. L'insecte apparait au commencement d'octobre, 
lors de la floraison de cette plante, et M. Westermann a 
remarqué que le calice de la fleur est précisément de la 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 493 


même longueur que la trompe du Diptère. Lorsqu'il fait 
du vent, il a beaucoup de peine à introduire s2 trompe, 
car il ne peut le faire qu'au vol, et sans pouvoir l’étendre 
horizontalement, comme le font si aisément les Bombylius. 
Il manquait souvent l'embouchure, et reconnaissait son 
erreur en touchant le sable; il s'élevait ensuite de nouveau, 
voitigeait, autour, de la fleur et renouvelait ses essais jus- 
qu’à ce qu'il parvint à atteindre le nectar. Pendant tout ce 
temps, il était .facile.de l'approcher et même de le toucher. 
En général son vol est très pénible. L’accouplement dure 
fort long-temps. Dès, que la fleur du Gladiolus se fane, cet 
insecte disparait. noi | 

D'après ce qu'a vu notre auteur, il est maintenant hors 
de doute que les Pangonia attaquent les animaux, comme 
le font les Tabanus,.et se nourrissent de lenr sang, qui 
souvent découle de la blessure qu'elles ont faite. En citant 
la Rostrata, Fab. , il dit que, vu la longueur de sa trompe, 
ce Diptère ne se pose pas sur l'animal même , comme le 
font d’autres Pangonia observées par lui, mais qu’elle ne 
l'attaque qu'en volant; et il ajoute avoir très fréquemment 
trouvé cette même Pangonia sur les fleurs de diverses 
Pélargones. {ci, messieurs, permettez-moi d'interrompre 
mon rapport et de faire remarquer de quelle importance 
il est de connaître le sexe des insectes que nous observons, 
en vous citant certains faits à ce sujet. M. Meigen a tou- 
jours fait cette utile distinction , ce qui l’a amené à conclure, 
avec grande raison, ce que l'observation de M. Westermann 
a confirmé, que les Pangonia femelles sucent le sang des 
‘animaux, comme le font si avidement les femelles Taba- 
nus. L'exact M. Meigen donne deux excellentes figures de 
la bouche des Pangonia, une de la femelle, l’autre du mâle: 
et ces organes sont tout-à-fait identiques avec ceux des 
Tabanus ; c'est-à-dire que le sucoir des femelles, destiné à 


494 ANNALES 


entamer la peau des animaux, est de six pièces et celui 
des mâles de quatre seulement, la pièce représentant les 
mandibules étant simple dans ceux-ci, et double dans les 
femelles. O8 

Latreille ( Encycl. méthod. ) donne au genre Pangonia 
uu sucoir de quatre pièces : donc il n'a anatomisé qu'une 
bouche de mâle, ce qu'il ne dit pas. Il ajoute ensuite que: ces 
Diptères volent de fleur en fleur pour en puiser les sucs: 
mielleux, et qu'Olivier ne les à jamais vus attaquer les 
animaux. s.. fowrs se 10 

Voilà donc des caractères génériques de bouche et des 
habitudes qui ne conviennent nullement aux femelles ; et 
ne sont applicables qu'aux mâles, reconnaissables au’ pre- 
mier coup-d'œil par la grandeur de leurs yeux. : be 

M. Westermann, qui ne s'est pas non plus attaché aux 
différences.sexuelles, si importantes cependant, annonce 
qu'il a trouvé la Pangon. Rostrata, tantôt autour destani- 
maux, tantôt suçant le miel des fleurs; mais il est pour 
moi hors de doute que tous les individus pris sur les mam- 
mifères étaient des femelles, tandis que ceux qui fréquen- 
taient les fleurs étaient tous mâles, comme cela se remar: 
que chez nous dans toutes les espèces de Tabanus.et autres: 
genres établis à leurs dépens. 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 495 


NOVA 


SPECIES EUROPÆA SECTIONIS TRICHIDUM, À I. G. HELFER 
(PRAGENSIS). 


( Séance du 4 septembre 1833.) 


GEn. Gnorimus. Le PEL. et SERVILLE. 


Gnorimus Decempunctatus, Miur. 
Diagnosis. 
Él17: "15: 


Niger, elytris supra sériceis thoracis margine laterali, 
punctis duobus versus scutellum impressis, punctis quin- 
que in quavis elytra, segmentis analibus ad datera abdo- 
mineque fascia lata squamis albidis tecta, 

Varier. Elytris flavo-lateritiis. 

Insectum Trichio 5-punctato affine, sed jam primo in- 
tuitu sufficienter distinguendum. 


Descriptio comparativa. 


Trichius, Fas. Trichius, Fas. 
Gnorimus, Ler. et SERv. Gnorimus, Ler. et Serv. 
8- punctatus, Fas. 10-punctatus, Mrur. 


II, | 37 


496 


ANNALES | 


Thorax. 


Punctatus puncto utrin- 
que ad basin. E squamis mi- 
nutis albidis conformato. 


Punctatus , lacunis qua- 
tuor constantibus impressus, 
quorum duo in medio ver- 
sus marginem exterlorem, 
duo majora ad latera scutelli. 
Illa sic quoque margo late- 
ralis sat lata, ast inequaliter 
squamulis albidis tecta. 


Scutellum. 


Glabrum punctis paucis 
ad basin impressum. 


Punctis concinnis fere to- 


tum impressum. 


 Elytra. 


Rugose punctata glabra 
punctis duobus, uno exter- 
no inferiore, altero interno 
superiore, squamulis albidis 
tecta. 


Irregulariter :  :obsolete 
punctata, versus apicem ru: 
gosa; striis duabus elevatis 


humerali media tertia, seri- 
. cea, punctis 5-albidis, e squa- 


mulis formatis cum margine 
exteriore triangulum forman:- 
tibus ornata. 

Var. Elyinis flavo -lateri- 
ts margine toto suturaque 
Fuscis. Li 4 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 497 


Segmenta abdominalia ad latera. 


Penultimum et ultimum Ultima quinque constan- 
squamulis albidis, nonnun- ter et sat magni squamulis 
quam deficientibus puncta albidis maculam formanti- 
formanubus obteria. tibus ornata. 


Sesmentum ultimum abdominale. 


Puncto è squamulis for- Fascia abdominali late ma- 
mato nonnunquam inter- gnam partim abdominis te- 
rupto, sæpius penitus def- gente(ano nigro) maculisque 
cliente. aliquot üli nonnunquam ad- 

hærentibus. 


Tarsz. 
Û 

In comparatione multa gravitiores magnitudo et forma 
insecti penitus illa 8-punctati, qui invenitur in Italia et 
Gallia, quæ individua semper minora sunt illis quæ in Ger- 
mania et Suecia reperiuntur. | 

Varietatem elytris flavo’lateritis eadem quantitate Z et 
Qinveni. Nequaquam illa varietas forse insectum nuper 
exclusum habendum. Vidi nempe individua nondum con- 
formata, ubi elytra ad medium elaborata fuerunt, fuerunt- 
que jam nigra. 

Invenitur in catena montium Madonia, in parte septen- 
trionali Siciiæ, in regione 3500— 4000 pedes alta, degitque 
in truncis putridis Quercüs, Ilicis, ubi etiam ejus larvæ 
vivunt. 


SIT 


498 ; ANNALES 


JR # 
+ _ 
k À ; \ = . ei _ 
#à 


NOTE 


SUR LA LARVE Du Leptis Vermileo, par M. De Romanp ( D& 
TOURS ). 


(Séance du 4 septembre 1833.) 


PI. 18. C. 


Je me promenais 1l y a quelques années dans le parc dé 
Vernon, près Tours , et je remarquai, au bas d’un rocher 
de tuf, une grande quantité de petits entonnoirs, de la 
forme de ceux du Formicaleo. Je les pris d’abord pour 
l'œuvre de ce dernier, et je ne m'y arrêtai pas. Mais peu 
après , l'exiguité de ces entonnoirs et leur multiplicité 
_fixèrent mon attention. J'y trouvai une larve qui n'était 

nullement celle du Formicaleo. Depuis cette époque , j'ai 
suivi les habitudes de cette larve, j'en ai élevé plusieurs, 
et j'ai reconnu, après ses diverses transformations, qu’elle 
donnait naissance au Leptis Vermileo. J'en envoyai une 
grande quantité à M. Latreille et à M. de Brébisson, pour 
continuer leurs recherches. 

Je n'ai trouvé cette larve, dont les petites manœuvres 
sont dignes d'observations, que dans le même endroit, ou 
d'autres analogues dans le même parc, c'est-à-dire au pied 
de roches de tuf, dont la décomposition donne une pous- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 499 
sière légère, dans laquelle la larve établit facilement sa 
demeure, dans des retraites de rochers, et à l'abri de la 
pluie. 

Cette larve est un petit ver blanchâtre, de 6 à 7 lignes 
de long, apode, légèrement velu , bordé de tubercules, et 
garhi de poils raides. Sa tête, que j'ai examinée avec une 
forte lonpe, est petite et terminée par une espèce de bou- 
toir. Elle est ordinairement renfermée dans le dernier an- 
neau, et même n'en sort que pour aider l'animal, soit à 
s'enfoncer dans le sable, soit à sucer la proie qu'il a saisie. 
Sa tête se meut en tous sens avec une extrême agilité. Le 
bord des trois premiers anneaux est tuberculé et garni de 
poils raides. L’extrémité du corps est terminée par quatre 
mamelons couronnés d’une touffe de poils; deux placés 
aux deux coins sont beaucoup plus grands. 

Pour se procurer des moyens d'existence, la larve se 
forme un petitentonnoir, au fond duquel elle se tient. Elle 
y attend la chute de petits insectes, surtout des Fourmis, 
sur lesquels elle s'élance par contraction, et qu'elle enve- 
loppe de son corps comme d’une corde. Elle les entraine 
dans le sable, et les rejette hors de sa demeure après en 
avoir tiré sa nourriture. 

Cette larve peut rester long-temps sans manger. Il n'est 
pas d'année où je n’en aie laissé un grand nombre dans 
une boite six mois entiers sans leur donner de nourriture 
et sans quil ait pu y en arriver. Cependant, lorsque j'a 
recommencé à les nourrir, elles étaient prêtes à manger, 
et arrivaient, après avoir plusieurs fois changé de peau, à 
la première transformation , et successivement à l'état d'in- 
secte parfait. 


500 sh À ANNALES 


LR BR MT QE L'U/ES L'E/E LA/D LES BAR VE D D'ELLES / D A/R LA RE VOBELE VAE EUR RVGLE LEE 


_ DESCRIPTION 


D UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Carabe, par M. ROBERT SPENCE 
(DE LONDRES). 


( Séance du 2 octobre 1833.) 


El 17,24 
Carabus Cristoforii, Spence. 


Ovatus, supra viridis, cupreus vel niger ; thorace subque- 
drato angulis posticis vix acutis ; elytris ovatis, tribus l5- 
neis elevatis simplicibus, interstitiüs rugoso punctatis , 
punctisque oblongis elevatis triplice serie. 


Long. 5-7 lig.—Larg. 4 lig. 


Ce joli petit Carabe ressemble assez à l’/talicus ; 11 varie 
beaucoup pour la couleur, mais on le trouve plus souvent 
d'un vert bronzé ou noir. Sa tête estun peu plus rétrécie en 
arrière que dans l'/falicus, marquée au bas du front d'un 
point enfoncé, quelquefois de deux; impressions latérales 
courtes, ne dépassant pas la base des antennes. Chaperon 
très échancré ayant deux enfoncemens transverses l'un au- 
dessus de l’autre. Antennes pubescentes, avec les quatre 
premiers articles d'un noir brillant; corselet presque carré, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  5ox 


plus large que haut, arrondi et élargi près du bord anté- 
rieur, à peine relevé en marge ; angles postérieurs presque 
obtus, ligne longitudinale distincte; les deux impressions 
postérieures brèves, formant comme un point enfoncé; 1l 
est à peine ponctué, lisse vers le milieu , un peu chagriné 
sur les côtés et en arrière. Ecusson arrondi dans le mâle, 
et triangulaire dans la femelle. Elytres courtes, ovales, avec 
trois lignes simples à peine élevées, et trois séries de points 
oblongs ; dans le Vagans et l'Ifalicus, ces points oblongs 
sont séparés entre eux par trois lignes, dont celle du mi- 
lieu plus élevée, tandis que dans celui-ci ces lignes ont 
tout-à-fait disparu. 

Enfin, ce Carabe se distingue , à la première vue, des es- 
pèces voisines, par sa petite taille, qui n'excède jamais sept 
lignes, sa forme arrondie et courte, et surtout par son 
corselet, qui est plus enfoncé dans les élytres. 

Je l'ai trouvé, au commencement du mois de juillet, sur 
le pic du Breven, montagne des Hautes-Pyrénées, à une 
élévation de 2000 toises. 

J'ai dédié cet insecte à mon ami, M. de Cristofori, entomo- 
logiste de Milan, cultivant diverses branches d'histoire natu- 
relle, et possesseur d'une riche collection de Coléoptèeres 
et de Lépidoptères. La science lui doit plusieurs espèces 
nouvelles du beau pays qu'il habite. 


502 ANNALES 


LASER LVELVE LLR LEE RUE LEE SL ULE LED LL QUEUE LE LES ELLE LE LUE L0,/E VE DD LD 
= Z Ê é 2 AGE : A . L ÉTÈE sd A ré 4. 


NOTE 


SUR LA FAMILLE DES Pselaphiens, PAR M. AUBÉ. 


( Séance du 2 octobre 1833.) 


Depuis long-temps je m'occupe d'une monographie gé- 
nérale des Psélaphiens, dans l'espoir de la faire insérer dans 
les Annales de la Société; mais ce travail terminé, je sens 
qu'il est de toute impossibilité de l'y admettre. Ayant figuré 
chaque espèce, le nombre des planches est beaucoup trop 
considérable (il s'élève à dix-sept). Je prends donc le parti 
de le publier en dehors des travaux de la Société (x), etde 
n’en donner qu'un extrait dans ses Annales. Je bornerai cet 
extrait à quelques considérations générales sur cette fa- 
inille, à la disposition méthodique des genres, à leurs des- 
criptions synoptiques, et à la simple citation des espèces. 
Je me dispenserai même de donner la synonymie, y ayant 
apporté tous mes soins dans ma monographie. 

Les Psélaphiens sont de petits Coléoptères dont les 
élytres ne recouvrent pas entièrement l'abdomen, et qui ont 
beaucoup d’analogie avecles Brachélytres ; peut-être même 


(x) Dans le Magasin zoologique de M. Guérin. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 503 


ne devraient-ils pas en èire séparés. Ce qui me fait fortement 
pencher vers cette opinion, c'est qu'indépendamment de 
leur forme extérieure, qui les rapproche beaucoup de ces 
derniers , ils vivent à-peu- près comme eux; comme eux 
aussi, ils sont carnassiers. M. Skinschire, entomologiste 
anglais , d'après le rapport de Denny, assure avoir observé 
l'Euplectus Sanguineus, qui dévorait de très petites mites 
avec une voracité remarquable. Les mandibules très lon- 
gues, les pattes disposées pour la course, que l'on observe 
dans les autres genres de cette famille, me portent à croire 
qu'ils sont également carnassiers. | 
Leurs mœurs sont peu connues, et ce que l'on sait sur 
ces insectes, c'est qu'ils se tiennent cachés tout le jour, et 
que ce n'est que vers le soir quils quittent leur retraite 
pour pourvoir à leur nourriture. La plus grande partie 
habite le pied des arbres et des herbes dans les prés hu- 
mides et les bois couverts, tels sont les Bryaxis et les Pse- 
laphus ; d'autres, les Bythinus et les Euplectus, vivent de 
préférence sous les écorces d'arbres et dans les détritus 
de végétaux; les Batrisus et les Claviger élisent leur de- 
m eau milieu des fourmilières, où ils cohabitent avec 
les Fourmis; le genre Articerus est pour ainsi dire fossile, et 
ne se rencontre que dans le copal. 


Psélaphiens, LATREILLE. 


Antennes légèrement claviformes, de onze articles ; quel- 
quefois cependant (dans le genre Claviger) elles n'en of- 
frent que six, et même dans le genre Articerus elles n’en 
ont qu'un seul. Palpes maxillaires très grands, de quatre 
articles, le premier très petit. Palpes labiaux à peine vist- 
bles. Elytres tronquées, ne recouvrant pas entièrement 


\ 


504 ANNALES 


l'abdomen. Pattes assez longues , cuisses renflées dans leur 
milieu , jambes arquées, tarses de trois articles ; le premier 
très petit, le dernier ordinairement muni d'un seul crochet; 
quelquefois cependant il en offre de“x. 

Je le divise et classe ainsi qu'il suit : 


PREMIÈRE SECTION. Antennes de onze articles. 
PREMIÈRE DIVISION. Tarses à deux crochets. / 


A. Crochets des tarses inégaux. 
1. GENRE. Meiopias , GoRy. 


Tête prolongée en avant. Antennes coudées , le premier 
article presque aussi long que les autres réunis. Le premier 
article des palpes maxillaires très petit, le deuxième 
et le troisième plus longs, cylindroïdes , le quatrième, fusi- 
forme, lésèrement dilaté en dedans. Les crochets des tarses 
inégaux, l'interne plus long. Une seule espèce. 

Metopias Curculionoïdes, Gorx. 
B. Crochets des tarses égaux. 


2. GENRE. Chennium, LATREILLE. 


Tête munie latéralement de deux petits corps pyrami- 
daux. Antennes moniliformes , tous les articles égaux 
entre eux. Palpes maxillaires très peu saillans, le premier 
article très petit, sphérique, le deuxième en massue, le 
troisième plus gros que tous les autres, sphérique, le qua- 
trième ovoide. Une seule espèce. 


Chennium Bituberculatum , LArREILLE. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 505 


3. GENRE. T'yrus, Mini. 


Antennes légèrement claviformes. Palpes mazxillaires 
aussi longs que la tête, les trois premiers articles en cône 
renversé , le quatrième ovoide très allongé. Une seule 
espèce. | 


Tyrus Mucronatus, Panz. 
h. GENRE. Cfenistes, REICH. 


Antennes légèrement claviformes. Palpes maxillaires un 
peu plus longs que la tête, le premier article très petit, 
sphérique, le deuxième arqué, renflé à son sommet, les 
troisième et quatrième transversalement cunéiformes ; ces 
trois derniers munis en dehors d’une soie épineuse. Deux 
espèces. 

1 Ctenistes Palpalis, Rercx. 

2—Dejeanit, Au».,SErv. et Lerez. DE St.-Farc. 


DEUXIÈME DIVISION. Larses à un seul crochet. 


5. cenre. Pselaphus Aucrorux. 


Antennes légèrement claviformes. Palpes maxillaires très 
grèles, plus longs que la tête et le corselet pris ensemble, 
le premier article très petit, sphérique, le deuxième très 
allongé , arqué et en massue, avec un étranglement dans 
son milieu , le troisième sphérique, le quatrième très long 
et terminé en massue. Corselet ovoïde allongé. Elytres dé- 
primées, vaguement triangulaires. Cinq espèces. 


506 : ANNALES. 
a. Gorselet sans ligne transversale à sa partie pos- 
térieure, 
r. Pselaphus Heiseï, Herasr. 
2.—Herbstit, es 


3.— Nigricans, Leacx. (1) | di 
b. Corselet ayant une ligne transversale à sa partie 
postérieure. La # 


4.—Longicollis, Rercn. #. 
5.—Dresdensis, HErBsT. | 


# à F 
6. GENRE. Bryaxis, Knocu. 


Antennes \égèrement claviformes. Palpes. maxillaires de 
la longueur de la tête, le premier article très petit, sphé- 
rique, le deuxième arqué et en massue, le troisième pres- 
que sphérique, le quatrième conico- ovoide , légèrement 
dilaté en dehors. Corselet cordiforme, ayant en dessus trois 
impressions arrondies. Quatorze espèces. 

a. Impressions du corselet égales, ou bien la moyenne 
plus grande. 
-* Impressions du corselet réunies par un sillon 
transversal. 
1. Bryaxis Longicornis, LeAcx. 
2.—Sanguinea, Reicu. 
** Impressions du corselet üibres, hanches an- 
térieures sans épines. … 
3.—Fossulata , Rercu. | 
4.—Hæmatica , Rercx. 


b.— Abdominalis, Miur. 


(x) Je ne sais si cette espèce doit étre placée avec les deux précédentes ; ce 
que Leach en dit est trop concis pour en conclure qu'elle ait ou n’ait pas de 
ligne sur le corselet. Je lui ai assigné cette place à tout hasard. 


é 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 507 

6.—Depressa, Mrur. 
** Impressions au corselet libres, hanches an- 
térieures armées d'une épine. 

7.—Lefebvrei, Mrur. 
8.—Rubripennis, Miur. 
9.—Xanthoptera, Reïcx. 
… b. Impressions du corselet inégales, la moyenne 


& 
"4 très petite. 


30.— Gory, Mur. 


11.—JImpressa , PaNz. 
19.—Antennata, Mrar. 
13.—J'uncorum , LEacu. 


x14.—Tomentosa, Des. 


or 
We. | 


7. GENRE. Bythinus, Lracu. 


Antennes claviformes ; le premier et second articles va- 


rient beaucoup de forme et de dimension. Palpes maxil- 
daires un peu plus longs que la tête, le premier article très 
petit, sphérique, le deuxèime arqué et en massue, le troi- 
sième presque sphérique, le quatrième sécuriforme, forte- 
ment dilaté en dedans. Corselet cordiforme, très convexe, 
avec une impression transversale, demi circulaire à sa par- 
tie postérieure. Élytres convexes et fortement ponctuées. 
Douze espèces. 


a. Deuxième article des Antennes dilaté en dedans 
(Bythinus, Leacn). 
1. Bythinus Curtisii, LeAcx. 
2.—Luniger, Mrur. 
3.—Burellit, Dexxy. 
4.— Securiger, Reicu. 
SE Néons, Muzzer. 


508 ANNALES 


b. Deuxième article des antennes sphérique (Arco- 
pagus, Leacu). 
6. Bythinus Bulbifer, Reicx. 
7.— Glabricollis, Rercx. | 
8.—Macropalpus, Mir. | ; 
9.— Globulipalpus, Mrur. 
10.— Clavicornis, Paz. 
11.—Chevrolati, Mrar. 
12.—Puncticollis, DENNY. 


8. cenre. Tychus, Lracu. 


Antennes claviformes. Palpes maxillaires un peu plus 
longs qué la tête, le premier article très petit, sphérique, 
le deuxième arqué et en massue, le troisième triangulaire, 
allongé, le quatrième fortement sécuriforme et dilaté en 
dedans. Corselet cordiforme, presque anguleux sur les cô- 
tés, et sans impression. Une seule espèce. 


Thychus Niger, Pavx. 


9. GENRE. T'rimium , Mimi. 


Corps allongé, cylindroïde. Antennes en massue, le der- 
nier article très gros, formant le tiers de la longueur totale. 
Palpes maxillaires un peu plus longs que la tête, le pre- 
mir article très petit, sphérique, le deuxième en massue, 
arqué, le troisième petit, sphérique, le quatrième légère- 
ment sécuriforme, dilaté en dedans. Corselet cordiforme, 
allongé, ayant en dessus trois impressions réunies par un 
large sillon. Une seule espèce. 


Trimium Brevicorne ; Reïçx. 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 569 


10. GENRE. Batrisus, Mini. 


Corps allongé, cylindroïde. Tête très forte, offrant à son 
centre un gros tubercule. Antennes moniliformes logées 
dans un enfoncement latéral de la tête. Palpes à peu-près 
de la longueur de la tête, le premier articie très petit, 
sphérique, le deuxième arqué et en massue, troisième 
sphérique et un peu anguleux en dedans, le quatrième co- 
nique , très légèrement dilaté en dedans. Corselet trapézoïde 
ayant en dessus trois lignes longitudinales , et vers la base 
trois fosseites réunies par un sillon t'ansvérsal bi-sinué. 
Huit espèces. 

. Batrisus Formicarius, Min. 

Lo Laporti, Mrur. 

3.— Brullei, Mrur. | 

4.—Oculatus , DE5EAN. ï de 

5.—Venustus, Rercu. 
6.—Albionicus, DEsran. 
7.—Lineaticollis, DesEax. 

8.— Buqueti, Mrur. 


11. GENRE. Éuplectus, LEACH. 


Corps allongé, déprimé. Antennes courtes et claviformes. 
Palpes maxillaires à-peu-près de la longueur de la tête, le 
premier article très petit, sphérique, le deuxième arqué et 
en massue, le troisième presque sphérique, le quatrième 
conique, allongé. Corselet déprimé, presque anguleux sur 
_ les côtés. Élrtres et Abdomen déprimés. Quatorze espèces. 


510 ANNALES 
a. Tête ayant des impressions au front. 
* Une très petite fossette sur le vertex. 
r. Euplectus Sulcicollis, Rercx. 
2.—Nanus, Reïcx. 
= Étscherr, 
* Nulle petite fossette sur le vértex. 
4. Euplectus Kirbi, Dex. 
D.— Sanguineus , DENNY. 
6.—Karstenti, Reicu. 
7.—Signatus, REICH. 
Te Mrur. 
9.—Bicolor, DENNy. | | 
10.—Ambiguus, REICH. ; 
11.—Pusillus, DENNY. 
12.—Minutissimus, Miur. 
b. Tête sans impressions sur le front. 
19.— Leiocephalus, Mrur. 
14.—Æasterbrookianus, LEeacu. (1) 


À 
& 


DEUXIÈME SECTION. Antennes de six articles. 


12. GENRE. Claviger, Muzrer. 


Tête allongée, sans yeux visibles. Antennes de six arti- 
cles, le premier très petit, difficilement perceptible, le 


dernier tronqué à son sommet. ÆÉlytres vaguement trian- 


5 
gulaires. Abdomen très large, ayant, près des ee une 


large dépression arrondie. Deux espèces. 


(x) Ce que j'ai dit relativement au Ps/aphus Nigricans de Leach, je le répé- 
terai ici pour l’Euplectus Easterbrookianus de cet auteur; ce n’est qu'avec 
incertitude que je le place après le Leiocephalus, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Dir 


1. Claviger Foveolatus, Murzer. 
2. — Longicornis, Murxrer. 
TROISIÈME SECTION, Antennes d'un seul article. 


f 
13. GENRE. ÆArticerus, DAtLMAN. 


# 


Antennes d'un seul article visible, cylindrique, tronqué 
à son sommet. Yeux latéraux distincts. Uné seule espèce. 


Articerus Armatus, DALMAN. 


Cu! 


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12 ANNALES 


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# 


DESCRIPTION 


DU GENRE LeuCippe, ÉTABLI D'APRÈS UN CRUSTACÉ NOUVEAU 
DE LA CLASSE DES Décapodes, PAR M. H. Mriwe Evwarps. 


(Séance du 2 octobre 1833.) 


La famille des Oxyrhinques est, de toutes les divisions 
du groupe des Décapodes, celle qui offre les formes les 
plus variées; et cette diversité, déjà très grande, est encore 
augmentée par les crustacés nouveaux que, dans la riche 
collection du Muséum du Jardin du Roï, j'ai désignée sous 
les noms génériques de Leucippe, d'Epialte er d'Eumédon, 
et que je me propose de faire connaitre successivement 
dans les Annales de notre Société. 

Les Leucippes ont surtout cela d'intéressant, qu'ils éta- 
blissent, sous quelques rapports, un passage entre deux des 
tribus dé cette famille, les Maïens et les Parthénopiens(a D 

Je n'ai encore eu ose d'observer qu’une femelle 


(x) La famille des Oxyrhinques, ainsi que je l’ai déjà exposé ailleurs, me 
paraît se composer de trois tribus naturelles ayant pour types les Macropodes, 
les Maïas et les Parthenopes. ( Voyez mes observations sur le genre Mithrax , 
insérées dans le Magasin zoologique de M. Guérin, 1832.) 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 513 
de ces crustacés nouveaux; mais les particularités de con- 
formation qu'on y remarque ne permeltent pas de les placer 
dans aucun des genres déjà établis, et suffisent pour indi- 
quer toutes les affinités naturelles du petit groupe auquel 
ils devront servir de type. x 

La carapace des Leucippes (1) recouvre toute la portion 
céphalo-thoracique de leur corps, et présente de chaque 
côte un prolongement lamelleux qui s'étend un peu au- 
dessus de la base des pattes des deux premières paires. 
Sa forme générale est assez semblable à celle de la ca- 
rapace des gagnés de M. Leach ; seulement, au lieu 
d'être très inégale et hérissée de tubercules , comme chez 
ces Parthénopiens, la surface de ce bouclier dorsal paraît 
à, l'œil nu parfaitement lisse, et ses régions sont à peine 
distinctes ; lorsqu'on. l'examine à la loupe, on ÿ aperçoit 
cependant une multitude de petites dépressions arrondies 
qui ressemblent à des pores. Ses deux tiers antérieurs for- 
ment avec le rostre un triangle assez réoulier, dont l’ou- 
verture est d'environ soixante-quinze degrés; son contour 
postérieur est au contraire assez régulièrement arrondi, et 
représente un segment de cercle dont le rayon aboutirait 
à Ja partie antérieure de la région cordiale. La région sto- 
macale est légèrement renflée, et présente en avant deux 
petits tubercules arrondis. Le rostre est très large, ; avancé, 
arssque horizontal, et formé par deux cornes Cr 
séparées par une ul fissure ; sa longueur est de près 
du quart de celle de la portion post- RE . de la carapace, 
et sa largeur, mesurée à sa base, est d'environ le tiers de 
cette dernière; son bord externe est d’abord droit et se 
continue en arrière avec le bord orbitaire supérieur ; mais 
en avant il se recourbe assez brusquement en dedans. Le 


{1) Planche xvirr B, fig. r. 
38. 


TA ANNALES 


bord latéro-antérieur de la carapace est lanielleux, comme 
nous l'avons déjà dit, etse prolonge en manière d'ailes au- 
dessus de la base des pattes des deux premières paires ;on 
y remarque deux échancrures triangulaires, de facon qu'il 
est divisé en trois dents larges, peu saillantes, dont l'anté- 
rieure constitue l’angle crhitaïre externe, et la postérieure 
se termine par une petite pointe aigué. 

Les orbites sont incomplets, et l'œil ne peut pas sy ca- 
cher en entier; le bord supérieur de ces cavités est droit 
‘et va rejoindre la base de la première dent du bord latéro- 
antérieur de la carapace, de facon à former une échanerure 
triangulaire ; le bord externe de l'article basilaitre des an- 
tennes externes constitue leur paroi interne; mais en 
arrière elles ne sont limitées par rien, et on pourrait dire 
avec raison quil n'existe pas de portuon post-foraminaire 
de l'orbite. Les yeux sont petits et portés sur un pédoncule 
très court; lorsqu'ils se reploient er arriére , ils ne dépas- 
sent que de peu la ligne transversale, et ïis s'appliquent 
sur l’angle du bord latéro-antérieur de la carapace. 

Les antennes internes ne présentent rien de remarquable ; 
les fossettes qui les logent sont étroites, dirigées longitu- 
dinalement, et séparées par une cloison mince. Les antennes 
externes sont cachées sous le rostre; leur premier article, 
qui est très développé et soudé au front ainsi qu'à la partie 
ptérygostorienne de la carapace (comme cela a lieu du reste 
chez tous les Maïens) est étroit et guère plus large en ar- 
rière qu'en avant; son bord externe est armé d'une crête 
saillante (1). Le second article de ces appendices, qui ici 
constitue la prenuère pièce de leur tige mobile, s'insère au 
milieu de l'espace compris entre les fossettes antennaires 


et le bord latéral du rostre ; il est à-peu- près cylindrique, 


(1) Planche xvsrs B, fig. 2. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 515 


mais un peu plus gros en avant qu’en arrière; le troisième 
article est notablement plus lang que le précédent. et un 
peu aplati; quant à la tigelle multi-artieulée qui devrait suc- 
céder à ces deux articles, elle manquait dans l'individu que 
jai observe. 

L'episome n'est pas très développé, mais presente cepen- 
dant les mêmes proportions que chez un très grand nombre 
d'autres Maïens. Les régions ptéryostomiens sont divisées 
en deux parties bien distinctes : l'une externe, très oblique; 
allant rejoindre le bord de la carapace ; l’autre renflée, et 
garnie en dehors d’une espèce de crête dentelée correspon- 
dant au canal respirateur. Le cadre buccal est quadrilatère; 
il est plus long quelarge, et ses bords latéraux sont parallèles. 
Enfin les pattes mächoires externes ont leur troisième article 
très dilaté en dehors, et tronqué plutôt qu'échancré à l'angle 
antérieur et interne. 

Les pattes sont de longueur médiocre. Celles de la pre- 
mière paire sont plus longues que les suivantes, même 
chez les femelles ; elles ont un peu plus de la longueur de 
la portion post-frontale de la carapace. Leur troisième ar- 
ticle est triangulaire, et présente en dessus et en dessous 
un rebord saillant qui se termine par une petite dent. Le 
quatrième article est hérissé en dessus d’une crête qui se 
porte de l'extrémité du bord supérieur de l’article précé- 
dent à celui de la main ; et dessous on y remarque aussi une 
petite ligne saillante et oblique. Le cinquième article, ou la 
main, est un peu renflé vers sa base, et élevé en-dessus en une 
petite crête tranchante. Enfin les doigts sont un peu cour- 
bés en bas et en dedans, arrondis à leur pente, en contact 
l'un avec l’autre depuis leur base, et armés de petites dents 
obtuses. Les pattes des quatre dernières paires sont éga - 
lement remarquables par la crête saillante dont elles sont 
armées en dessus jusqu'à l'extrémité de leur pénultième 


N 


516 ANNALES 


article. Le doigt qui les termine est styliforme, un peu re- 
courbé en bas, et garni en dessous de petites pointes. Celles 
de la deuxième paire sont un peu plus longues que les au- 
tres , mais la différence est légère. 

Enfin l'abdomen de la femelle est circulaire et composé 
de sept sesmens bien distincts. 

D'après les détails dans lesquels nous venons d'entrer, 
on voit que les Leucippes diffèrent des Parthénopiens et 
des Macropodiens par la disposition des antennes externes 
et par la proportion de leurs pattes, caractères qui les rap- 
prochent des Maïens. Il est en même temps facile de les 
distinguer de tous les autres crustacés déjà connus, par la 
conformation générale de leur corps et par les crêtes dont 
leurs païtes sont armées. En effet, cette disposition, qui est 
assez fréquente parmi les Parthénopiens, ne s’est pas encore 
rencontrée chez es Maïens. 

Dans l’état actuel de la science, il suffirait donc de ce 
dernier irait d'organisation pour caractériser le genre que 
nous proposons d'établir sous le nom de Leucrrre. Mais, 
afin de le mieux définir, nous devons résumer de la manière 
suivante les particularités distinctives les plus remarquables 
de ce petit groupe : 

Ordre des Crustacés. 
Classe des Décapodes. 
Section des Brachyures. 
Famille des Oxyrhinques. 
Tribu des Maïens. 
Genre Leucippe ( Leucippa). 

Carapace triangulaire et se prolongeant latéralement au 
dessus de la base des pattes , en forme de lame horizontale ; 
orbites incomplets ; rostre large, horizontal et cachant la base 
des antennes externes. Pattes garnies en dessus d'une crête 
saillante jusqu'a l’origine de leur dernier article. 


% 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 517 


Je ne connais encore qu’une seule espèce de ce genre, 
c'est la Leucippe Pentagone, Leucippa Pentagona Nobis, 
de la collection du Muséam. Ce petit crustacé est d'une 
couleur gris perle, et a environ cinq lignes de long. Il ha- 

. LL L] v” 
bite les côtes du Chili. 


Explication de la planche XVIII. B. 


Fig. 1. Leucippe Pentagone, de grandeur naturelle , vue 
en dessus. 

Fig. 2. Portion antérieure de la face inférieure du corps 
de la même. 


& 


D18 ANNALES 


RAPPORT 


FAIT A L'ACADÉMIE DES SCIENCES, LE 15 JUILLET 1833, 
SUR TROIS NOTICES RELATIVES A L'EXISTENCE DE L'OESTRE 
DE L'HOMME, COMMUNIQUÉES À L'ACADÉMIE PAR MM. ROU- 
LIN, GUÉRIN ET VALLOT. 


Par M. ISIDORE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE. 


( Seance du 2 octobre 1833.) 


— ss G— — 


L'académie nous a chargés, M. Duméril et moi, de lui 
rendre compte de trois notices que lui ont adressées 
M. Roulin, M. Guérin et M. le docteur Vallot, de Dijon, 
et qui toutes sont relatives à l’existence de larves d'OEstre 
chez l'homme. Nous avons cru devoir comprendre dans un 
seul rapport ces trois notices , dont le sujet est le même, 
nous réservant d'ailleurs de faire connaître ce que chacun 
des auteurs apporte de lumières à l'appui de leur commune 
opinion, 

La question à laquelle se rapportent les observations 
faites ou citées par MM. Roulin, Guérin et Vallot, est loin 
d’être nouvelle pour la science. Linné lui-même mentionne, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 519 
dans ses lettres à Pallas, des larves d'OEstre trouvées chez 
l'homme ; et Gmélin , dans la treizième édition du Systema 
Naturæ , non-seulement admet le même fait, mais établit 
dès-lors l'OEstre de l’homme comme une espèce distincte 
(OEstrus hominis). Depuis, plusieurs auteurs sont venus 
confirmer la présence de larves d'OEstre chez l’homme, et 
l'on peut dire qu'aucun fait zoologique ne serait aujour- 
d'hui mieux constaté , si l’authenticité d'un fait se mesu- 
rait sur le nombre des témoignages qui en affirment l'exis- 
tence. Mais, lorsqu'on vient à soumettre à une critique 
sévère les observations rapportées dans divers ouvrages 
d'histoire naturelle et de médecine, on reconnait que ces 
prétendues preuves sont pour la plupart très contestables, 
et que celles qui paraissent plus positives ne suffisent peut- 
être pas elles-mèmes pour mettre complètementla question 
hors de doute. 

_ Pour démontrer l'existence de larves d'OEstre chez 
l'homme , il ne suffit pas en effet d’invoquer, comme on l'a 
fait quelquefois, le témoignage de quelques voyageurs, par 
exemple, de La Condamine, du père Simon et de Barrère, 
qui disent , en termes plus ou moins vagues , avoir trouvé 
ou vu trouver chez l’homme , soit sous la peau, soit dans 
les narines , des vers ressemblant à des larves d'OEstre, et 
devenant , comme celles-ci, la cause de vives douleurs et 
quelquefois de graves accidens. Ce sont là certes des indi- 
cations précieuses, et qu'il importe de recueillir, mais non 
des preuves positives. D'une part, en effet, les larves d'OËstre 
ayant une grande analogie avec celles de plusieurs autres 
Diptères , et leurs caractères distinctifs étant assez difficiles 
à apercevoir, on ne peut adopter avec une entière confiance 
des déterminations données par des voyageurs qui man- 
quaient presque toujours d'objets de comparaison , et 
n'avaient ni des notions zoologiques assez étendues ni assez 


520 ANNALES 


de temps pour se livrer à des observations exactes et pré- 
cises. D’un autre côté , on sait que les OËstres ne sont pas 
les seuls Diptères dont on puisse rencontrer les larves chez 
l'homme. Dans la notice adressée à l’Académie, M. Roulin 
cite lui-même ur cas remarquable de ce genre, présenté 
par un mendiant mort, en 1829, dans le Lincolnshire. Ce 
malheureux s’étendit un jour, sous un arbre, par un temps 
très chaud, ayant placé entre sa peau et sa chemise, ainsi 
qu'il le faisait ordinairement , un peu de pain et de viande, 
restes de son dernier repas. « La viande, dit M. Roulin, 
« fut couverte de vers de mouche, qui bientôt passèrent à la 
« chair vive, et,quand cet homme fut trouvé, il était déjà 
« tellement dévoré, que sa mort paraissait inévitable. On le 
« transporta à Astorney, et l'on fit venir un chirurgien , qui 
« déclara qu'il ne survivrait pas long-temps au pansement: 
« il mourut en effet peu d'heures après. Quand il fut pré- 
« senté au chirurgien , son aspect était horrible: de gros 
« vers blancs se voyaient sur la peau et dans la chair qu'ils 
« avaient profondément devorée ». Un autre cas très ana- 
logue a été observé, il y 4 quelques années, par M. Jules 
Cloquet, et concourt à établir, malgré les résultats con- 
traires de quelques expériences faites par Réaumur, la pos- 
sibilité que des larves de mouches se développent sur 
l'homme ou sur des animaux encore vivans. 

On voit donc que l'existence de larves d'OEstre chez 
l’homme ne serait point encore établie, alors même qu'un 
voyageur digne de foi rapporterait avoir vu des larves 
parasites de l'homme se transformer en Diptères. Une des- 
cription ou une figure exacte, soit de ces larves, soit 
surtout des insectes parfaits, des renseignemens précis sur 
les tumeurs dans lesquelles les premières vivaient et sur les 
circonstances dans lesquelles elles s'étaient développées, 
pourraient seuls permettre de trancher la question, et 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 32 


c'est ce qu'on cherche en vain dans toutes les relations 
des voyageurs, et quelquefois même dans celles des mé- 
decins. 

Aïnsi, pour me renfermer dans le cercle des trois té- 
moignages que l'on a regardés comme les plus importans 
de tous , ni la communication faite à l'ancienne académie 
des sciences par Arture, médecin du roi à Cayenne, ni 
l'observation de Wodhlfart, citée s1 souvent, mais d’une 
manière très inexacte par la plupart des auteurs, ni un cas 
recueilli par Latham et reproduit par Clarke, ne sont des 
preuves que l'on puisse regarder comme à l'abri de toute 
objection. | 

Suivant le premier, on observe quelquefois à Cayenne, 
sur les personnes malpropres ou peu vêtues , des vers dont 
la présence cause des tumeurs considérables, et que l’on 
guérit en faisant périr les insectes parasites par l’applica- 
tion de feuilles de tabac. Arture ajoute que ces vers sont 
du genre de ceux qui se trouvent sous la peau des animaux 
ety vivent jusqu à leur transformation en mouche ; mais 
c'est là une simple assertion qu'il ne jusüfie par aucune 
preuve, ne décrivant ni le ver observé par lui chez l’homme, 
ni l'insecte qui provient de ce ver. 

Le cas de Wohlfart est très différent et serait plus re- 
marquable encore. Il dit avoir fait sortir des fosses nasales 
d'un vieillard , tourmenté depuis plusieurs jours de violens 
maux de tête, dix-huit vers , qui, renfermés dans un vase 
garni de terre , se seraient métamorphosés en chrysalides 
noirâtres , puis, au bout d'un mois , eu mouches. L'auteur 
donne du ver et de l’insecte après sa métamorphose, une 
figure malheureusement très imparfaite, et qui n'indique 
guère que la forme générale d’une mouche, sans aucune 
des conditions caractéristiques des OEstres. Cette observa- 
tion est d’ailleurs rapportée d’une manière tellement suc- 


22 ANNALES 


cincte et tellement incomplèté, qu'on ne saurait la regar- 
der comme entièrement authentique. 

L'observation de Latham est très analogue à la précé- 
dente. L'auteur mentionne des larves retirées des sinus 
frontaux d’une femme, et qui lui parurent semblables aux 
larves d'OEstre , qui vivent sur le dos des bœufs. On n'a 
d'ailleurs aucun détail sur ce cas très intéressant, s'il était 
bien constaté. 

On voit donc qu'en résumé aucun de ces faits n'est 
pas lui-même entièrement décisif; mais en même temps il 
faut reconnaître que, tous pris ensemble, ont une très 
grande valeur, parce qu'ils se servent mutuellement de ga- 
rantie. Aussi, dans l’état présent de la science, les opinions 
sont-elles extrêmement partagées. Werner, Rudolphi, 
Clark, c'est-à-dire les auteurs qui ne se livraient pas spé- 
cialement à l'entomologie, ont admis sans hésiter le déve- 
loppement de larves d'OEstre chez l'homme, larves dont 
Rudolphi fait même une espèce distincte sous le nom 
d'OEstrus humanus. Au contraire , les entomologistes pro- 
prement dits ont généralement révoqué en doute l'exis- 
tence de larves d'OEstre dans l'espèce humaine. Selon Ohi- 
vier, ni les insectes de Wohlfart , ni les larves de Latham, 
n'ont été assez bien décrits pour que l'on puisse prononcer 
sur leur détermination. Dans son article OEstre, du Diction- 
naire d'histoire naturelle{ publié en 1818), M. Laitreille 
s'exprime d'une manière plus formelle encore, et dit que 
toutes les observations sont incomplètes. Il ajoute même 
qu'aucun auteur n’a vu ces larves se métamorphoser ; et 
qu'elles appartenaient probablement à la Musca Carnaria 
de Linné ou à quelque autre espèce analogue , les larves 
d'OEstre ne vivant généralement que sur des quadrupèdes 
herbivores. Enfin, dans le Règne animal, et même encore 
dans la seconde édition, publiée il y a seulement quatre 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 593 
‘ans , ce célèbre entomologiste n'admet pas ericore comme 
démontrée l'existence des larves d'OEstre chez l’homme. 

Cette question était donc encore un sujet de doutes et 
devait l'être de recherches nouvelles. Il importait , après 
tous les faits déjà connus, de recueillir encore avec soin 
ceux qui pouvaient se présenter, afin de réunir enfin tous 
lés élémens d'une solutior certaine et définitive. 

C'est dans ce but que M. Say, de Philadelphie, a fait 
connaître, il y a quelques années, et décrit avec beaucoup 
de soin, une larve très analogue aux OËstres par sa con- 
formation générale, mais ne ressemblant exactement à au- 
cune des espèces connues : elle avait été retirée par un 
médecin, le docteur Brick, d'une tumeur que lui-même 
avait à la jambe. C'est encore dans le même but que 
M: Howship a communiqué, il y a quelque temps, à la 
Société royale de Londres, deux nouveaux cas observés 
dans l'Amérique méridionale, aussi bien que le précédent 
et plusieurs autres. Dans l’un des cas de M. Howship, l’OEs- 
tre s'était développé sur le dos, dans l’autre, au scrotum. 

Ce sont ces cas, présentés à la Société royale de Londres, 
qui rappelèrent à M. le docteur Roulin quelques faits ana- 
logues recueillis par lui en Amérique, il y a quelques an- 
nées, et l’engagèrent à adresser à l’Académie une notice à 
leur sujet: cette notice, à son tour, provoqua de semblables 
communications de la part de M. le docteur Vallot et de 
M. Guérin. Nous indiquerons, en peu de mots, les ren- 
seisnemens dus spécialement à chacun de ces auteurs. 

Le plus intéressant des cas dont M. Rouiin fait l’his- 
toire a été observe, en 1827, à Mariquita, en Colombie, 
par ce savant zoologiste, et offre beaucoup d’analogie avec 
le second fait rapporté par M. Howship. Un homme avait 
au scrotum une tumeur conique dont le diamètre, à la 
base, était de près de deux pouces, et dont la hauteur était 


524 ANNALES 

de sept à huit lignes. Le sommet, très rouge, présentait au 
milieu une petite ouverture dont la larseur n'était guère 
que d'une ligne. M. Roulin, ayant agrandi cette ouverture 
avec la pointe d'une lancette, en fit sortir une larve blan- 
châtre, pyriforme, ayant au moins dix lignes de long et 
cinq à six de‘diamètre dans la partie la plus grosse, où elle 
offrait plusieurs rangées de petites épines noirâtres. L’au- 
teur ajoute que cette larve lui parut ressembler entière- 
ment aux larves qui, dans les mêmes localités, se trouvent 
souvent en grande abondance dans la peau du bétail, prin- 
cipalement aux deux côtés du cou ei sur les épaules: 

M. Roulin ajoute, à l'exposé de ce fait, quelques ren- 
seignemens sur une autre larve d'OEstre qui s'était déve- 
loppée dans le cuir chevelu d’un autre homme, près de la 
nugue, mais qu'il n'a pas vu lui-même. Il mentionne aussi, 
et d'après ses propres observations, un cas unique dans la 
science , l'existence, chez un jaguar qu'il tua en 1825 dans 
les Cordillères, d’une multitude de larves d'OEstre vivant 
sous la peau et principalement sur les flancs. Enfin, il pré- 
sente quelques remarques ingénieuses tendant à établir 
que plusieurs espèces d'OEstres ont déjà été observées chez 
l’homme, et que les larves d'OEstre comparées aux larves 
de mouches, présentent en général, quant à leur dispo- 
sition dans la peau, des différences qui peuvent :éciairer 
leur détermination. En effet, les mouches déposent à-la- 
fois plusieurs œufs ou larves. L’OËstre, au contraire, ainsi 
que Réaumur et d’autres observateurs l'ont depuis long- 
temps établi, dépose ses œufs un à un, d'où il suit que 
chaque OËEstre, introduit isolément dans la peau, occupe 
une bourse ou loge à part, 

La communication faite à l’Académie, par M. Vallot, a 
pour but, comme celle de M. Roulin, de démontrer l'exis- 
tence de l'OEstre chez l'homme, mais par des preuves d'un 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 525 


autre genre. Ce médecin érudit, n'ayant point eu occasion 
d'observer lui-même l'OEstre chez l’homme, se borne à 
adresser à l’Académie quelques citations empruntées à 
divers ouvrages, et qui lui paraissent mettre hors de doute 
l'existence de l'OEstre de l'homme. 

Enfin, M. Guérin a présenté à l’Académie une notice 
relative à des larves trouvées à la Martinique par M. le 
docteur Guyon, sur un nègre affecté de variole. Ces larves, 
de couleur blanchâtre, dit M. Guérin, étaient répandues 
à la surface du corps, principalement sur les jambes. Deux 
d'entre elles, que M. Busseuil, chirurgien-major de la ma- 
rine royale, a rapportées en Europe, et que M. Guérin a 
remises à l’Académie avec sa notice, ont sept lignes de 
long , et leur diamètre est d'une ligne environ à leur ex- 
trémité postérieure, qui est comme tronquée; l'extrémité 
antérieure est, au contraire, très amincie. Le corps présente 
onze ‘articulations peu distinctes par elles-mêmes, mais 
indiquées par autant de zones garnies de crochets cornés, 
très petits et dirigés en arrière. La bouche, placée tout-à- 
fait à l'extrémité antérieure, est une ouverture entourée 
par un bourrelet et armée de deux crochets un peu courbés. 
Ces larves ont donc tous les caractères que les auteurs as- 
signent aux OEstres, et sont très analogues à plusieurs de 
celles que M. Clarke a figurées, sans être cependant sem- 
blables à chacune d’elles. Les légères différences que M. Gué- 
rin a observées ont porté cet habile erntomologiste à adopter 
opinion de Gmélin et de Rudolphi, et à considérer les 
larves décrites par iui comme une espèce distincte qu'il dé- 
signe sous le nom d'OEstrus humanus. 

Il est remarquable que ces larves, comme celles de 
M. Roulin, de M. Howship, de M. Say et de la plupart des 
anciens aûteurs, ont été trouvées dans l'Amérique méri- 
dionale , région où M. de:Humboldt dit aussi avoir vu, sur 


26 ANNALES 
plusieurs personnes, des tumeurs causées par la présence 
de larves au moins fort semblables aux OEstres des ani- 
maux. Toutefois on conclurait à tort de l'identité des pays 
que toutes ces larves sont de même espèce; la comparaison 
que nous avons pu faire des larves de M. Guérin avec la 
description des larves de M. Roulin, nous a montré, entre 
les unes et les autres, des différences très marquées, rela- 
tives non-seulement au volume, mais même aux proportions 
et à la forme. Ainsi se trouve, dès à présent, confirmée 
opinion que M. Roulin émettait avec doute, la déduisant 
de la comparaison de ses propres observations avec les 
vagues renseignemens donnés par les anciens voyageurs. 
En résumé, nous devons dire que les notices de MM. Rou- 
lin et Guérin ne nous offrent point encore des faits aussi 
complets qu'il serait à desirer pour trancher nettement la 
question: ni l'une ni l’autre ne nous font connaître la mé- 
tamorphose des larves, et les insectes auxquels elle eût 
donné lieu. Le cas de M. Guérin laisse même peut-être à 
desirer, sous le rapport de l'authenticité, puisque les larves 
qu'il a soumises à notre examen n'ont été trouvées ni par 
lui ni même par le savant médecin qui les lui a remises. 
Néanmoins ces divers cas, réunis à ceux de M. Howship, 
de M. Say et des anciens auteurs, forment un tel ensemble 
de faits parfaitement concordans entre eux, ils se servent 
si bien mutuellement de preuves et de garantie, qu'on ne 
peut vraiment, sans outrer le scepticisme, se refuser à ad- 
mettre l'existence d'OEstres cutanés chez l’homme. Remar- 
quons, d'ailleurs, que les larves d'OEstre qui, vivent en 
parasites sous la peau de l’homme, causant par leur pré- 
sence de vives douleurs, et leur extraction étant toujours 
facile, il sera pour le moins très rare de voir ces insectes 
parvenir jusqu’au moment de leur métamorphose. Ainsi, 
d’après des renseignemens que nous devons à M. Roulin, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 527 


un voyageur naturaliste français, M. Goudot, ayant eu, 
en Amérique, une tumeur causée par la présence d'une 
larve, supporta quelque temps la douleur qu'il ressentait, 
dans l'espoir de suivre cette larve jusqu à sa métamorphose ; 
mais ses souffrances devenant de plus en plus vives, il dut 
renoncer au projet que lui avait inspiré son desir d'éclairer 
une question intéressante à-la-fois pour l’histoire naturelle 
et pour la médecine. 

L'existence des OËstres cutanés chez l'homme ne sera 
donc peut-être établie de long-temps par des observations 
complètes, et embrassant à-la-fois l’insecte dans ses trois 
états de développement. A leur défaut, nous pensons que 
les preuves d'un autre genre qu'ont recueillies MM. Roulin 
et Guérin offrent un intérêt réel pour la science, et nous 
proposons à l’Académie de remercier ces deux zoologistes 
distingués des communications qu ils lui ont faites. 

La notice adressée par M. Vallot ne contenant que de 
très courtes remarques et des citations, est nécessairement 
d'un moindre intérêt. Cependant quelques-unes de ces ci- 
tations ayant été omises jusqu à présent dans presque tous 
les ouvrages entomologiques, et l’une d'elles étant relative 
à un fait curieux que les auteurs ont passé généralement 
sous silence, l'existence de l'OEstre chez les singes amiéri- 
cains, nous pensons que l’Académie doit aussi accueillir 
avec intérêt la notice dans . M. Vallot a rassem- 
blé les pis faits consignés dans les annales de la 
science. 

(L'Académie adopte les conclusions de ce rapport.) 


"1 à 39 


D28 ANNALES 


NOUVELLE CLASSIFICATION 


DE LA FAMILLE DES LONGICORNES, Par M. Aupiner- 
SERVILLE. (Suite. ) 


( Séance du 2 octobre 1833.) 


—"“æç—- — 


2° Tribu, CÉRAMBYGINs, Cerambycéni, (1) 


Labre très apparent, s'étendant dans toute la largeur de 
l'extrémité antérieure de la tête. 

Mandibules de grandeur ordinaire, ccnblablee ou peu 
différentes dans les deux sexes, 

Lobes des mâchoires tres distincts et saillans. 

Yeux toujours échancrés et entourant, du moins en 
partie , la base des antennes. 

Tête avancée ou penchée, mais point entièrement ver- 
ticale. 

alba ayant leur dernier article en triangle ou en cône 
renversé , OU presque RE mais toujours tronqué 
au bout. 

Corps ailé. 


(x) Voir la première Tribu, Prioniens, tome 1, page 120. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 599 


DIVISION GÉNÉRALE. | 


1° Sous-tribu. BrévrPennes. Elytres beaucoup plus courtes 
que les ailes, en forme d’écailles carrées ou arrondies 
au bout; quelquefois de la longueur des ailes , mais alors 
subulées et subitement rétrécies au-delà de leur base 
extérieure. (Antennes de onze articles.) 
2° Sous-tribu. Lonerrennes. Elytres de forme et de lon- 
gueur ordinaire (le genre Colobe excepté.) 
1° Division, Tête avancée et rétrécie en devant, ce qui 
forme un petit museau en carré long. ( Antennes de 
onze articles.) 
2° Division. Tète sans prolongement antérieur imitant 
un museau. | 
1% Subdivision. Palpes maxillaires plus courts’que 
les autres : leur dérnier article d’une forme diffé- 
rente de celle de l'article terminal des palpes 
labiaux. 
À. Antennes de douze articles. 
B. Antennes de onze articles. 
2° Subdivision. Palpes maxillaires plus longs, ou du 
moins aussi longs que les iabiaux : article termi- 
ral des uns et des autres d’une forme analogue. 
À. Corselet cylindrique; ni déprimé, ni élargi 
sur les côtés, ni globuleux : ordinairement 
aussi large que long. 
a. Palpes maxillaires ptas longs que les 
labiaux. 
1. Antennes de seizi articles dans les 
deux sexes. 


39; 


530 ; ANNALES 


2. Antennes de onze articles dans les 
deux sexes. 
b. Les quatre palpes égaux. 

1. Antennes de onze articles dans les 
deux sexes. | 

— Cuisses point renflées en mas- 
sue brusque. 
= Cuisses renflées brusquement 
en massue. 

2. Antennes de douze articles dans les 
mâles, de onze seulement dans les 
femelles. 

3. Antennes de douze articles dans les 
deux sexes. 

B. Corselet dilaté sur les côtés, souvent dé- 
primé; ni globuleux, ni cylindrique. 
C. Corselet plus ou moins arrondi latéralement, 
mais point dilaté; constamment déprimé. 
a. Antennes de onze articles dans les deux 
sexes. 
b. Antennes de douze articles dans les 
deux sexes. 
D. Corselet parfaitement globuleux, point 
sensiblement déprimé. 
a. Antennes de one articles dans les deux 
sexes. 
b. Antennes de douzearticles dans les deux 
sexes. | 
E. Corselet étroit, allongé, cylindracé; beau- 
coup plus long que large, plus étroit que la 
tête antérieurement. ( Antennes de onze 
articles.) 


Elytres 


—— 


ue S 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 3x 


PREMIÈRE SOUS-TRIBU. 


BRÉVIPENNES, Previpennes. 


Elytres beaucoup plus courtes queles ailes, en forme 


aussi longues que les a1- 


ées brus- beaucoup plus courtes q 


d’écailles arrondies ou carrées au bout ; ou bien de 


la longueur des aïles, mais subulées, et subitement 
rétrécies un peu au-delà de leur base. Corselet mu- 
tique latéralement. Cuisses en massue. Antennes fili- 


formes ou presque sétacées, à peine pubescentes et 
de onze articles. Mandibules de grandeur ordinaire, 


presque triangulaires. Palpes maxillaires au moins 


aussi longs que les labiaux. 


ue 
é- 


forme d’ 


les ailes, en 


L 


etrécies vers 


les, mais subul 


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arrondies au bout. {Yeux de grandeur ordi- 
naire. Toutes les cuisses en massue globu- 
leuse. Premier article des 4 tarses posté- 
rieurs, plus long. que les 2 on 3 suivans 
TÉDNIS) SEE ARR ON EE TRE ee 


carrées et tronquées au bout.(Yeux très grands, 


ne laissant entre eux, au-dessous de l’inser- 
tion des antennes, qu’une ligne très fine. 
Cuisses postérieures en massue allongée. 
‘Farses ayant tous leurs articles presque égaux 
ent longneur) LE Ne ER 


filiformes ou à peine plus grosses vers l’extré- 


mité , leurs articles cylindriques. (Yeux pe- 
tits, espacés. Tête peu prolongée en devant). 


presque sétacées; leurs articles, à partir du 
5 ou du 6°, comprimés et élargis en dent 


: de scie. (Yeux grands, assez rapprochés l’un 


de l’autre au-dessous de l’insertion des an- 
tennes. Tête prolongée antérieurement en une 


r. Nécydale, 


2. *Tomoptère. 


3. Sténoptère. 


sorte de museau, formant un carré long). . 4. *Odontocère. 


PA 
EN 
Le 


ANNALES 


DEUXIÈME SOUS-TRIBU, 


LonciPENNES, Longipennes. 


Elytres de forme et de longueur ordinaires (ni 


1 Division. Tête ayant sa partie antérieure notable- 


£orselet 


ment avancée et rétrécie en devant depuis les yeux; 
ce qüi forme un petit museau en carré long. An- 
tennes pubescentes, ordinairement plus courtes que 
le corps, de onze articles; ceux de 4 (ou de 5) à 10 
en dent de scie. (Yeux des mâles rapprochés lun 
de l’autre en devant au-dessous des antennes. Corps 
déprimé en dessus. Mandibules droites et étroites. 
Corselet mutique latéralement. Elytres tronquées 
carrément au bout.) î 
, déprimé, tricaréné au milieu, mais quelquefois. 

peu distinctement. ( Les quatre premiers articles 


des antennes cylindro-coniques; ceux de 5 à 10 
en dentMe SCre) ee Ue eee ee ee .:. +. 15. Rhainotrage, 


presque globuleux , n’ayant au plus qu’une faible 
carène dans son milieu. {Les trois premiers arti- 
cles des antennes cylindro-coniques ; ceux de 4 à 

| 11 rolentdent de SCIE)" ie ee vec cie CIE . 6. *Orégostome. 


2° Division. Tête ayant sa partie antérieure sans pro- 


longement en forme de museau. Antennes ordinai- 


‘rement de la longueur du corps, ou plus longues 


que lui. 


(r) Le genre Colobe excepté ; il a de l’analogie avec celui de Nécydale, pre- 


mier genre de la Sous-tribu précédente , par la brièveté des élyires-et l'allon- 


gement du premiér article des tarses postérieurs ; mais il en diffère essentielle- 


ment par ses palpes et ses mandibules cenformés comme ceux du genre 
Paip “ar 


Caïlichrôme , le corselet uniépineux latéralement, les cuisses point en masstie 


globuleuse, mais comprimées ; les élytres moins courtes que celles des Nécy- 


dales et triangulaires; le corps entièrement soyeux, le premier article des 


tarses postérieurs aplati et les antennes sétacées et dentées en scie. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 533 


1 Subdivision. Article ternunal des palpes maxil. 
laires de forme différente de celle du même arti- 
cle des palpes labiaux : les maxillaires plus courts 
que les autres , et même quelquefois moins longs 
que le lobe terminal des mâchoires, qui est sou- 


vent avance. 
A. Antennes de douze articles. 
© Mandibules longues, rétrécies et amincies). . . . . . . . 7. *Pachytérie. 


B. Antennes de onze articles. 


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D34 | ANNALES 


2° Subdivision. Les quatre palpes terminés par unarticle 
de même forme. Palpes maxillaires plus longs, ou 
du moins aussi longs que les labiaux. 

À. Corselet cylindrique ; ni déprimé sensiblement 
en dessus, ni élargi sur les côtés, ni globu- 
leux ; ordinairement aussi large que long. 

a. Palses maxillaires plus longs que les 
labiaux. 

Fr. Antennes de seize ärlicles dans les 

deux sexes. 
(Ces articles dentés en scie, à partir du 4°.).. ... 15. *Polyschise.' 

2, Antennes de onze ar- 
ticles dans les deux 
sexes. 


mou , ainsi que les élytres: celles - ci 


5 
aa arrondies et mutiques au bout; 
n . 1e . . 4 
E © (cuisses antérieures sans dilatation:) 16. * Malacoptère. 
2e ei 
2 > 
See 
& ©. © , Ê . . 
Tao \et élytres de consistance ordinaire; 
CAES celles-ci tronquées et uniépineuses 
ee a chaque angle de la troncature. 
— . LC] « . L4 
5 (Cuisses antérieures très dilatées au 
5 milieu , triangulaires). . . . . . . . 17. *Eurymère. 
€orselet 
/ 
à velues en 1,1. be Dir RES 18. *Mallocère. 
) 
= 
so 
= (21 
sise 
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5 © 2 
2 RE 
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E) 
LA < 
‘a glabres + Sc Ci CE 19. Purpuricène.. 


b. Les quatre palpes égaux. 
1. Antennes de onze arti- 
cles dans les deux sexes. 
 Cuisses n'étantpoint 
renflées en inassue 

brusque. 


535 


NTOMOLOGIQUE. 


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‘auod uossuog 
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19195107 


536 ANNALES 


TT Cuisses renflées brusquement 
en massue, 


/ plissé transversalement ou très rugueux. ( Antennes 
pubescentes)<.esose cesosoececeeeeecececsesse 30. * Xestie. 


dolabriforme. Ecusson arrondi postérien- 
rement. (Antennes velues.) eeccsesese 31. *Trichophore. 


velues, du moins en partie. ( Ely- 
tres presque linéaires. Pattes 
velues) csssovosscssoscessose 32. *Cosmisome. 


l; ni rugueux, ni 


mutique, 


pointillé ou 


plissé. 
Dernier article des palpes 


inéga 
triangulaire. 
Antennes 


glabres. (Elytres allant un peu en 

se rétrécissant des angles hu- 

méraux à l'extrémité. Pattes 
glabres }essssoscessssseesee 33. *Eupore. 

/ 


Corselet 
presque cylindrique. Ecusson 


allant un peu en se rétrécissant, du milieu à sa partie 
antérieure. ( Antennes simples et mutiques. Der- 

- nier article des palpes comprimé, plus large que 
leprécédent)sessserss Asrecseseneesecesesesese 34. * Corémie. 


point rétréci en devant. (Plusieurs articles des an- 
tennes munis d’une épine à leur extrémité infé- 
rieure. Dernier article des palpes ovale — cylin- 
drique)eessoeee ceseceseeesceecenseeseessecs 39. * Cordylomère. 


unituberculé latéralement, 
2 ne OU 


2. Antennes glabres, de douze ar- 
ticles dans les mâles, et seule- 
ment de onze dans les femelles. 
(Guisses en massue.) 


évidemment plus long que la tête. (Antennes enscie, 
à partir du 3° article. Dernier article des palpes 
petit, presque ovalaire. Pattes courtes. Cuisses 
ayant une petite épine à l’extrémité inférieure, 
près de la jambe. hessoosesoscosesceosesesesese 36. * Trachelie. 


mutique 
ment, 


à peine plus long que la tête. ( Articles des antennes 
, cylindriques dans les deux sexes. Dernier article 
des palpes presque conique. Pattes menues, Îles 
postérieures allongées : cuisses mutiques.)seessee 37. *Promécès. 


3. Antennes velues, de douze arti- 


Cerselet 
latérale 


cles dans les deux sexes. (Flabel- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 537 


lées dans les mâles, simples dans 
les femelles. Cuisses point en mas- 
sue. Corselet mutique latérale- 
MENT ).-ssosccconssvoncomvssescse 38. Phénicoëère. 
B. Corselet dilaté sur les côtés, souvent dé- 
primé en dessus, ni globuleux, ni cylin- 
drique. ( Palpes maxillaires aussi longs 
ou plus longs queles labiaux. Antennes 
le plus souvent de onze articles. ) 
a. Ecusson petit, court; presque 
arrondi postérieurement ou 
triangulaire. 


2%  { grande, un peu verticale, plane. ( Antennes gla- 
= bres. Elytres mutiques à l’extrémité).«e.es*e« 39. Dorcacerc. 
3 : 
223 | 
ee À 
<D - 
DEA 
& moyenne, horizontale. ( Antennes pubescentes; 
à chaque élytre biépineuse à son extrémité).-.e 40. * Chloride. 


peu saillant, portant une faible pointe entre les 
deux premières CUISSES.eo0s2ee0esssssscsesece 41. ? Céragénie.(1} 


très avancée. ( Mésosternum distinctement sé- 
paré du métasternum par un profond en- 
foncement. Elytres presque parallèles. Ar- À 
ticles basilaires des antennes velus} .esee 42. Lophonocere. 


Présternum 


#» tes ee 
DR Dean mms ace mm mnngentien manner ee sl 


plüs ou moins saillant , muni d’une pointe. 


médiocrement avancée. (Mésosternum ex 
cône avancé. Elytres s’élargissant sensible- 
ment vers l'extrémité. Antennes épaisses, 
dentées en scie et glabres.)essesessssses 45. Cténode. 


sa pointe 


pt ne re 


Très saillant et cunéiforme ; 


extrêmement avancée. ( Elyfres presque paral- 
lèles. Antennes grèles et glabres.)-..sses 44. Cryptobie. 


Pme 


(x) À partir de ce genre, jusques et compris celui de Rachidion n° 55 . 
tout ce tableau appartient à M. Dupont ; il est extrait d’une Monographie des 
Trachydériens encore inédite, dont il s’occnpe depuis long-temps et qui deit 
bientôt paraître. L’auteur a bien voulu m'en donner communication afin de 
rendre le présent ouvrage moins inromplet. Ze le prie d’en recevoir ici mes 
remercimens. 


D38 ANNALES 


b. Ecusson plus ou moins allongé ; 
en triangle étroit. 


f & faiblement échancré, portant entre les deux pre- 
| "© g mières cuisses une pointe peu saillante--ergse 45 Desmodère: 
1 
8 3 
= 
g Ja | muni d'une pointe verticals aiguë, très saïllante. 
S /°AR (Mésosternam terminé en pointe aiguë très 
oo = avancée. rooossossssossessosesocesvesese 46. Phédine. 
= 
< 


de douze articles graduellement dilatés. ( Présternum 
renflé ainsi que le mésosternum , et muni d’une pointe 
aiguë peu visible, placée entre les deux premières 

\ cuisses)seoesse Sascocereeseceesscsecsceccesesecoeecs. 47e Charinote. 


c. Ecusson généralement grand 
et large, triangulaire. (Trachy- 
dériens proprement dits.) 

1. Corselet épineux ou tuber- 
culé latéralement. 


; 
& 2 É des mâles très avancées, courbées 
S ue 2 et bifides à leur extrémité. 
ARS SE 2 (Menton entièrement corné 
7 Eee QUE dans les deux sexes)essseoses 43. Dendrobie. 
= e & . , 
pa = — D di e 
FO A)EE2.S31%" peu avancées, semblables et en 
< LSSSRES tières dans les deux sexes. 
28 $ FES = (Menton corné seulement à ia 
PRES AGE base, membraneux vers la lan- 
= = E ; guette.) sessossesesseosecse 49: Trachydère. 
Lun 
=) ces . Fr . LA - 
3 = peu saiïllant, tronqué ou arrondi postérieure- 
= 1 ment, sans échancrure transversale.sesssese DO. Xylocaris. 
Li 
© = Win 
—_— = 4 © Lo , . » 
© SÉET 8 fortement échancré, ainsi 
5 |> n ATP. —E ue le second article des 
= «œ do 2 -& 2 + = 
S1S = ÉaËsess antennes o.esssssssse D1. Ancylosterne. 
Sie SE sSÉSsEs 
An [sb] DD À -— OR 
= GI IAUS L 
EN Es EE £ ‘ S À À sans échancrure et peu 
n = 7 ve F , + _ . A 
ä FEI 2 Aro re Le] ne o saillant.eeoosseeccess D2, Oxymére.. 
«TS 
— 4 
SES le de douze articles. ( Présternum ayant 
ENST entre les deux premières cuisses une 
[e] + . QTE fun . r. $ , 
= s S SE saillie cunéïforme et comprimée).-e 53. *Stéraspe. 
ee s RS sh 
2 T° £ | 5% arrondi ; un peu creusé trans- 
n ARTE 4 
= © 3 NME versalement. ( Mésoster- 
= 2 F . 
= = we Ne De num mutique.).eesessese 54. Crioprosope. 
= VE « F [=] 
© d 
© n & N ms 1 
© a — 
© [= . ’ 
> ERE 5 presque uni. (Mésosternum 
Te 5 © ayant une pointe aigué}res 99. *Rachidion. 
| = Die 
‘Æ Fe 


Pattes antérieures et intermédiaires 


Corselet 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 539 


2. Corselet entièrement lisse ; mutique laté- 
ralement. (Antennes glabres. ) 


dentéesenscie,leurs articles larges et 
comprimés du troisième au dernier. 
(Palpes presque égaux.Mandibules 
coudées. Pattes courtes et fortes.) 56. Lissonote. 


grandeur 
(Ecusson 


= 

© TS 

= Ë 

2 & 

= 5 

En ep n 

el 2 = [| oO x ‘ . 4 . 

© D 2 & à / à articles grèles ; les derniers un peu 
_ 2 = = = 5 12 L 
Sa pÎl2$ss aplatis et presque dentés en scie 
BE a]éc = dans les femelles: le dernier rétréci 
gs & te etcomme denté dans son milieu. 
Re ES ss (Palpes maxillaires plus longs que 
S 9 x les labiaux. Mandibules simples. 
= Sn Pattes assez longues, assez grèles.) 57. Mégadère 
5 © d TD 8 € £ 6 7: saaëre. 
= SA 

n'as L e er 
VS de douzearticles ; ceux de trois à onze, divisés 
SAT chacun en deux rameaux à leur extrémité. 
‘6 ds © 

KT 


(Ecusson petit.).eesssssscssssossesse 58. Distichocère. 


peu distantes l’une de l’autre à leur insertion. (Poitrine 
et abdomen faisant réunis, plus des trois quarts de la 
longueur du corps. Corselet dilaté sur les côtés, mais 


Us seulement à Sa partie postérieure. }e ecsoccevscscccee 59. Tragocère' 


C. Corselet plus ou moins arrondi latéralement, mais 
point dilaté, constamment déprimé en dessus. 

a, Antennes de douze articles, velues ou pubes- 
centes. (Tête avancée, presque horizontale. 
Mandibules fortes , très saillantes et creusées 
en dessus, surtout dans les mâles. Corselet mu- 


tique. ) 
= n 
SE | 
5 3 à à articles cylindriques dans les deux sexes. 
S (Ecusson arrondi postérieurement.)-.+se 60. *Orthostome. 
SÉ 
2 q s 
n = 3 Q 
L2 a Le] = . . - LA 
me 2 | a articles un peu comprimés dans les femelles, 
Men beaucoup moins velues et à articles cylin- 
aa à driques dans les mâles. ( Ecusson en trian- 
= = 2 gle curviligne.).eesesse.seeose ee 6x. *Compsocere. 
n S # 
LÉ \ 


ayant ses 4 angles bien prononcés. (Cuisses en massue.) + 62. *Prodontie. 


b. Antennes de onze articles. (Tête inclinée. Man- 
dibules de forme ordinaire.) 


res 
@ 
*21)10D1) “GL Donsnnsso eo rose ses cases seeese ess seteesevessesescescesées es JUOUIO|2197C] enbrnum ane 
© ns 
(385 
©. >. E 
= © Jo 
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“ouvydvS +L sons soo orne ses eeoonereeseeserenveseessessocereeesce *AHOUO[CI9TE] XNOTTAITUN 2 
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onbsoad 19195107 ) *97918 39 UOTJPSUL INOT BE SA[[9 AIIU9 $9941899 SIA Ë 
*2191d011S7T, dr) 000906000800. pooooooroooeoreeseoespeedossceseeesese SOUIUS s9119d 9P oumuie 
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“219901SA 7, ‘09 2009000009 poL9eo00c0e0E \eececee °+S9SN9J0ŒUI StITO tu no snjd ‘soiqe]S 5.8 DS: &'S 
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20 


t 


——— 


, Ces épines son 


L 


qua; qeJOU sx 
-tIrmem Sodyeq 


lement des femelles 


19195107) 
onbsoid sodyeq 
dus , principa 


4 


-xne85 


(x) Dans quelques indivi 


à peine distinctes. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4 


D. Corselet parfaitement globuleux, point déprimé 
sensiblement en dessus. (Antennes glabres. ) 
a. Antennes de onze articles (assez courtes). 


ayant leurs sept derniers articles for- 
mant réunis, une massue fusifor- 
me, allongée; chaque article muni 
en dessous d’une très petite épine. 
(Chaque élytre biépineuse à son 
extrémité. }° Dooveoveorese e50e 76. *Clostrocère. 


| 
Li leurs articles mutiques. 


Antennes 


Corselèt 


mutique latéralement. 


( Elytres ayant ordinairement leur 
extrémité tronquée, maïs point bi- 
épineuse.\eovossesesesssessesce 77. Clytus. 


unituberculé latéralement eesssessve.eos0e 78. *Eriphus. 
à 


“ 


b. Antennes de douze articles (plus 
longues que le corps dans les 
mâles ). 
Corselet unituberculé latéralement. coesoeoovesoe. 79. *Tragidion. 
E. Corselet étroit, allongé, cylindracé , beaucoup 
pluslong que large; sa partie antérieure plus étroite 


que la tête, (Corps étroit, allongé , souvent linéaire. 
Antennes de onze articles.) 


*212901d9T ‘06 nd none none sos eeneercen sono ne osssneoeesoseseeocseececsee (*3JTUI9IXO T 


e xNEJQuNt s9]808 SOpAUESSTOPAOI OS U9 JUUJIE SONÂTE soxos xnop s0] sup sonbupurhd 5 FE 
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‘saououoid xnesioasuez 


SES 


19195407) 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 543 


Genre I. Nécypaze, [Vecydalis, Lin. 


Elytres très couries, en forme d’écailles arrondies au bout, 
laissant plus des trois quarts des ailes à découvert. 

Corselet mutique latéralement, inégal en dessus. 

Antennes filiformes, à peine pubescentes, longues, de onze 
articles cylindriques à partir du troisième. 

Cuisses ez massue globuleuse. 

Palpes presque égaux. 

Yeux de grandeur ordinaire. 

Mandibules courtes, triangulaires. 

Ecusson très petit. 

Pattes assez longues. 

Tarses antérieurs ayant leurs trois premiers articles 
égaux, courts, triangulaires ; tarses intermédiaires avec le 
premier article cylindrique , plus long que les deux suivans 
réunis : ceux-ci courts, triangulaires. Tarses postérieurs 
beaucoup plus grands que les autres, leur premier article evr. 
demment plus long que tous les suivans réunis, cylindrique 
et renfle en dessus. | 

_ Corps aïlonge. 

Ces Longicornes se trouvent au printemps sur les arbres, 
autour des Saules principalement et sur les fleurs. Il est 
probable que les larves vivent dans le bois, car De Géer a 
remarqué un tuyau conique à l'anus de la N. major femelle. 


ESsPEcEs. 


1. Necydalis major, Lann. Syst. Nat., pag. 641 , n° r.— 
Ozr. Entom. , tom. 4. Nécyd. pag. 5. n° r. PI. I, fig. v. a.b. 


IL, . 40 


544 ._ ANNALES. 


— Molorchus abbreviatus, Far. Syst. Eleut., tom. 2., 
pag. 374, n° 1. — Pawz. Faun. Germ. fasc. 41, fig. 20. 
Environs de Paris, sur les Saules ou volant autour d’eux ; 
dans ce dernir cas elle a tout-à-fait l'apparence d'une 
grande espèce d’'Ichneumonide. 

2, Necydalis minor, Lann. Syst. Nat., id., n° 2, — 
Oziv. id., pag. 6, n° 2. PI. I. fig. 2. a.b. — Molorchus dimi- 
 diatus, Fas, id, pag. 375, n°3. — Pan. id. fig. 21. En 
France et en Allemagne sur les fleurs. 

3. Necydalis umbellatarum, Lann. id., n° 3. — Or. 
id, pag. 7, n° 3. PL.L, fig. 3. a. b. — Molorchus umbellata- 


rum, FAs. id., n° 4. Environs de Paris sur les haïes et sur 


les fleurs. 


Genre IL. “Tomorrère . 7 'omopterus. 
? 


( roucc, troncature, mrnpov, aile. ) 


Elytres très courtes, en forme d'écailles, carrées et tron- 
quees droit à leur extremite, laissant les trois quarts des 
ailes à découvert. 

Corselet mutique latéralement, une, cylindrique > presque 
globuleux, un peu déprimé en dessus. 

Antennes filiformes, à peine pubescentes, courtes , n’attei- 
gnant que l'extrémité des élytres ; de onze articles cylindri- 
ques; ceux à partir du 3° un peu plus épais que ce der- 
nier. 

Cuisses antérieures et intermédiaires en massue globu- 
leuse , les postérieures ex massue allongée. 

Palpes très courts. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 545 


Yeux très grands, ne laissant entre eux au-dessous de 
l'insertion des antennes qu’une ligne tres fine. 

Mandibules petites. 

Ecusson petit. 

Paites courtes. 

Tarses ayant leurs articles presque égaux en longueur; le 
1er des tarses postérieurs guère plus long que le suivant. 

Corps assez court et ramasse. 


ESPÈCE. 


1. Tomopterus Staphylinus , Durowr. 

{Long. 6 à 7 lignes.) Dessus du corps d’un noirâtre 
mat, chagriné. Face antérieure de la tête couverte d’un du- 
vet cendre. Corselet étroitement bordé de jaune en devant 
et postérieurement; sur les côtés on voit quelquefois une 
petite liture jaune médiane. Elytres ayant chacune une ligne 
oblique de cette couleur, partant de l'angle huméral et at- 
teignant l'extrémité de l’élytre. Poitrine noire avec une 
petite raie transverse jaune, latérale. Premier segment de 
l'abdomen testacé, luisant; les autres d’un noir luisant; 
les quatre premières cuisses ferrugineuses, leurs jambes 
noires ainsi que leurs tarses. Pattes postérieures noirâtres 
avec la base des cuisses ferrugineuse. Antennes d’un brun 
noirâtre. 


Du Brésil. Collection de M. Dupont. 


Genre III. STÉNoPTÈRE, Sfenopterus , IzzrG. 


- 


Elytres de la longueur des ailes, subulées, brusquement 
rétrécies vers le milieu. 


40. 


546 ANNALES 

Corselet mutique latéralement, inégal et un peu déprimé 
en dessus. 

Cuisses en massue globuleuse. 

Antennes filiformes ou à peine plus grosses vers ne 
mité, de longueur moyenne et de onze articles cyln- 
driques à parür du 3°. 

Palpes presque égaux , courts. 

Yeux petits, espacés. 

Tête point prolongee nt rétrecie en devant. 

Mandibules courtes. 

Ecusson petit. 

Tarses ayant leurs trois premiers articles courts, triangu- 
laires; le quatrième presque aussi long que les autres réunis. 


ES 


EsrÈceEs. 


1. Stenopterus rufus , Izrie. Mag. 4, pag. 127, 22. — 
Necydalis rufa, Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 372, no 22.— 
Or. Entom., tom. 4. Nécyd., pag. 8, n° 6. PL. L, fig. 6, a. b. 
—La Lepture à étuis étranglés, Gzorr. Ins. Paris, tom. 1, 
pag. 220 , n° 22. Très commun aux environs de Paris 
pendant la belle saison, sur les fleurs ; les ombellifères prin- 


cipalement. 
Etc. 


Genre IV. *OnonrocÈre, Üontocera. 
(sde: , dent, xepata , corne. ) 


Elytres de la longueur des ailes, subulées, brusquement 
rétrécies vers le milieu. 

Corselet mutique latéralement. « 

Cuisses en massue globuleuse. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 547 


Antennes filiformes , presque sétacées, de longueur 
moyenne, de onze articles; les cinq ou six derniers 
comprimés , élargis en dent de scie. 

Palpes assez longs , saillans , inégaux. 

Yeux grands, assez saillans ,un peu rapprochés lun de 
l'autre au-dessous des añtennes. 

Tête prolongée antérieurement en une sorte de museau en 
carre long. 

Mandibules étroites, allongees. 

Ecusson petit. 

Tarses antérieurs et intermédiaires ayant leurs trois pre- 
miers articles courts, triangulaires, le quatrième presque 
aussi long que les autres réunis. Tarses postérieurs plus 
grands que les autres, leur premier article plus long que les 
deux suivans reunis , et cylindrique. 

Les espèces de ce genre propre à l'Amérique, se trouvent 
surle troncdes arbres, les clôtures dans les plantations, etc., 
leur démarche est très agile, elles volent bien , surtout pen- 
dant le jour, et produisent un bruit aigu avec leur corselet. 
(Lacordaire, Mém. sur les habitudes des Coléopt. de l’'Amé- 
rique méridionale. Annales des sciences naturelles, t. xx.) 


PREMIÈRE Division. 
Corselet cylindrique. 
PREMIÈRE SUBDIVISION. 


Corselet court, aussi long que large , presque globuleux , uni en dessus. 


1. * Odontocera vitrea. | 
(Long. 6 lig.) Antennes d’un brun rougeätre, garnies à 
leur partie postérieure de poils noirs. Tête testacée, cou- 


548 ANNALES 

verte en grande partie d’un duvet doré. Front avec une li- 
one longitudinale noire, le vertex en ayant une transver- 
sale. Corselet brun, ponctué; son disque testacé , entouré 
de brun ; cette couleur brune bordée d'une ligne transverse 
de duvet doré. Elytres tronquées au bout, bordées de brun 
noirâtre ; leur base blanche, fortement ponctuée, terminée 
par une ligne brune; le reste du disqué des élytres d’un 
jaune un peu doré, lisse et poli comme une glace ; poitrine 
couverte de poils dorés. Abdomen d'un testacé pâle à sa 
base, brun depuis le milieu jusqu à l'extrémité. Pattes tes- 
tacées. Femelle. 


Rapportée de Cayenne par M. Adolphe Doumerc. 


DeuxiÈME SUBDIVISION. 


Corselet beaucoup plus leng que large, un peu déprimé, plus ou moins inégah 
en dessus. 


2. Odontocera gracilis. — Stenopterus gracilis , Kiue. 
Eniom. Brasil., du Brésil. | 

3. *Odontocera cylindrica. 

(Long. 6 lignes.) Corps pointillé, d’un testacé ferrugi- 
neux. Tête, jambes et tarses noirâtres. Extrémité des ély- 
tres tronquée, noirâtre, ainsi que le bout de l'abdomen. 

Du Brésil. De ma collection. 


DeuxIÈME Dirvistron. 


Corselet aplati et inégal en dessus, un peu élargi latéralement. — Jambes 
postérieures ayant extérieurement, du milieu à l'extrémité, une frangede poils 
serrés, tres distincte. 


4. Odontocera aurulenta. — Stenopterus aurulentus 
Dacu. Analect. Entomol., pag. 71 , n° 63. Du Brésil. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 549 


5. Odonfôcera crinita. — Stenopterus crénitus, Kruc. 
Entom. Brasil. — Stenopterus cruentatus , Des. Collect. du 
Brésil. 


Nota. On pourrait, de cette seconde division, former un 
genre à part, sous le nom d’Acyphodère , 4cyphoderes. 
(æ, privatif ; xugos , convexité ; depn , COU.) 


1 .+ 
Genre V. RHivorrace, Rhinotragus, GER. 


Tête ayant sa partie antérieure notablement avancée et ré- 
trécieen devant en un museau en carré long. 

Elytres rebordées, carénées, légèrement rétrécies à leur 
partie extérieure avant leur milieu, fortement déprimées 
en dessus, tronquées carrément au bout: angles humé- 
raux très prononcés. 

Antennes pubescentes, plus courtes que le corps, de 
onze articles, les quatre premiers cylindro-coniques ; le 
deuxième et le quatrième très petits, /es suivans jus- 
qu'au dixième inclusivement un peu aplatis, élargis 
dilates en dent de scte. 

Yeux des mâles rapprochés l’un de l’autre en devant au- 
dessous des antennes. 

Corps déprimé en dessus. 

Corselet mutique latéralement, déprime en dessus, ses 
bords latéraux arrondis; son dos portant trois carènes 
plus ou moins distinctes. 

Mandibules droites et étroites. 

Palpes courts, presque égaux ; article terminal €ylindri- 
que , tronqué à l'extrémité. 

Labre saillant, corné, échancré à l'extrémité. 

Ecusson petit, coupé presque carrément à sa partie pos- 
térieure. 


550. ANNALES 


Pattes fortes, cuisses assez longues , en mässue. 
Tarses ayant leurs trois premiers articles presque trian- 
sulaires ; le terminal assez grand. 


EsPÈces. 


PREMIÈRE Division. 


æ 


Angles de la troncaturedes élytres peu saillans. 


1. Rhinotragus dorsiger, Germ. 1ns. Spec. Nov. vol. r. 
Coléopt., pag. 513. n° 684. du Brésil. 

2. *Rhinotragus suturalis , Des. Collee. 

(Long. 1 pouce.) Corps testacé en dessus. Corselet 
ayant ses carènes latérales d'un noir luisant; sou dessous 
noir avec les côtés testacés. Angles huméraux des élytres 
d’un noir luisant ainsi que l’écusson , leur suture noire, 
cette couleur n’atteignant pas l'extrémité. Antennes testa- 
cées, avec leurs premier, dixième et onzième articles, noirs. 
Mandibules noires. Poitrine et abdomen d’un noir luisant; 
la première poiutillée. Segmens de l'abdomen bordés laté- 
ralement d’une ligne argentée formée par des poils. Pattes 


testacées avec la partie renflée des cuisses, noire. Femelle. 
Du Brésil. 


DeuxrÈMe Divisron. 
Angle externe de la troncature.des élytres prolongé en une épine aiguë. 


à: “Rhinotragus analts. 


(Long. 6 lignes. ) Antennes et tête noires. Dessus du 
corselet noir, son bord postérieur largement testacé. En 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55: 


dessous le corselet est de cette dernière couleur avec le 
bord antérieur noir. Elytres testacées, ayant une grande ta- 
che noire, bifide à son origine et occupant leur tiers infé- 
rieur. Dessous du corps testacé. Abdomen luisant, ses 
trois derniers seomens d'un beau noir. Paites noires; les 
quatres premières cuisses testacées , les postérieures noires 
avec la base testaceée. Femelle. 

Du Brésil. De ma collection. 


Genre VI. *ORÉGOSTOME , Oregostoma. 
(opeyo, j'étends , oroux, bouche.) 


Tête ayant sa partie antérieure notablement avancée et ré- 
trécie en devant en un museau formant un carré long. 
Elytres presque linéaires, rebordées , un peu déprimées en 
dessus, se rétrécissant extérieurement avant leur milieu, 

plus ou moins tronquées au bout. 

Antennes pubescentes , plus courtes que le corps , de onze 
articles , les trois premiers cylindro-coniques , les suivans 
jusqu'au dixième inclusivement, un peu aplatis, RE 
dilates en dent de scie. 

Yeux des mâles rapprochés en devant au-dessous des an- 
tennes. 

Corps déprimé en dessus. 

Corselet mutique latéralement, presque globuleux , tronqué 
en devant et IR ANNEE e ayant souvent sur le mi- 


lieu une carène longitudinale peu saillante. Bords laté- 
raux arrondis. 


Mandibules droites et étroites. 


Palpes courts, presque égaux : article terminal cylindri- 
que, tronqué au bout. 


5b2 ANNALES 


Labre saillant, transversal, échancré à l'extrémité. 

Ecusson petit, coupé presque carrément'à sa partie pos- 
térieure. 

Pattes fortes;cuisses en massue. 

Tarses ayant leurs trois premiers articles presque trian- 
gulaires; le quatrième assez grand. 

Ces insectes se trouvent assez communément au Brésil 
sur les feuilles et les troncs d’arbres. Leur démarche est 
irès agile ; ils volent bien, surtout pendant la grande cha- 
leur du jour et produisent un bruit aigu avec le corselet. 
(Lacordaire, loc. cit.) 


PREMIÈRE DIVISION. 
Elytres arrondies au bout. 


1. “Oregostoma discoideum. | 

( Long. 6 lignes.) Corps d’un noir un peu luisant. Gor- 
selet rouge, ayant au milieu une tache carrée, noire, s’avan- 
cant de la base jusqu’au milieu. En dessous le corselet offre 
au milieu une tache noire assez grande. Elytres rouges, 
largement bordées de noir au bout et portant au milieu de 
leur suture une tache noire, commune , linéaire. Antennes, 
écusson et pattes dela couleur du corps. Femelle. 

Brésil. De ma collection. 


Deuxième Drvisros. 


e 
Elytres distinctement tronquées au bout : angles de la troncature, saillans. 


2. “Oregostoma nigripes. 
(Long. 6 lignes.) Corps d'un noir assez terne, avec le 
corselet et les élytres d’un beau rouge; celles-ci largement 


crote 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 553 


bordées de noir à l’extrémité. Antennes , écusson et pattes 
de la couleur du corps. Femelle. 

Du Brésil ; de ma collection. 

3, *Oregostoma rubricorne. | 

(Long. 7 lignes. ) Corps d'un rouge vif. Corselet ayant 
sur son milieu une ligne longitudinale noire , assez large. 
Elytres avec une bande noire sinueuse partant de l'angle 
huméral, venant toucher la suture, descendant jusque 
passé le milieu, et se recourbant ensuite pour aller re- 
joindre le bord extérieur. Extrémité des élytres bordée de 
noir; côtés de la poitrine de cette couleur, ainsi que la base 
et le bout des cuisses. Antennes et pattes de la couleur 
du corps. Femelle. 

Du Brésil. De ma collection. 


TROISIÈME Division. 


Elytres acuminées postérieurement. 


4. Oregostoma collare. — Callidium collare , Des. Col- 
lect. 

(Long. 5 lignes. ) Entièrement noir avec le corselet 
rouge. Mâle. 

Du Brésil. 


Genre VIL “PacayTÉrte, Pachyteria. 


(mayurepos, plus épais.) 


Palpes maxillaires plus courts que les autres, ayant leur 
dernier article cylindracé; celui des labiaux très allongé, 
un peu dilaté , comprimé. 


554 ANNALES 


Mandibules longues, rétrécies et amincies, terminées en 
pointe fine, un peu courbée. 

Antennes épaisses, glabres, de douze articles distincts, un 
peuplus courtes que le corps (au moins dans les femelles) ; 
articles de trois à onze, élargis antérieurement et un peu 
prolongés en dent de scie. 

Labre transversal, notablement échancré à sa partie an- 
térieure. : 

Corselet uniépineux latéralement , ayant deux sillons 
transversaux; l’un près du bord postérieur, l'autre près de 
l'antérieur. 

Elytres allant un peu en se rétrécissant , de la baseà l’ex- 
trémité; celle-ci arrondie et mutique. 

Ecusson triangulaire. 

Cuisses point en massue, jambes comprimées. 

Tarses ayant leurs trois premiers articles presqu: trian- 
gulaires ; premier article des tarses postérieurs allongé, le 
plus grand de tous. | 

Corps presque glabre. 


EsPECE. 


1. Pachyteria fasciata. — Cerambyx fasciata, Far. Syst. 
Eleut., tom. 2, pag. 276 , n° 48. — Orr. Entom., tom. 4. 
Capric., pag. 19, n° 29. PI. I, fig. 4. a. b. Des Indes orien- 


tales. 
Genre VIIL. *Cozose, Colobus. 
( xohofBos, mutilé.) 


Palpes maxillaires plus courts que les autres, ayant leur 
premier article grand, dilaté, tronqué obliquement au 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 555 


bout ; les deuxième et troisième courts, coniques ; le ter- 

minal long, un peu .ovalaire, tronqué au bout. Palpes 

labiaux composés d'articles cylindriques, Îe dernier 
allongé et tronqué au bout. ( Décrits d'après un dessin 
de M. Guérin. ) 

Mandibules étroites, r#mutiques, un peu recourbées à l’ex- 
trémité. 

Antennes glabres, sétacées, de onze articles, à-peu-près 
de la longueur du corps; leur second article court, 
globuleux; ceux de trois à dix dentes en scie, allant en. 
diminuant de longueur. Le terminal presque linéaire, 
finissant en pointe. 

Elytres courtes , triangulaires, ne recouvrant que le tiers an- 
térieur des ailes. 

Corselet presque cylindrique, un peu dilatélatéralement; 
cette dilatation portant un petit tubercule. 

Ecusson petit. 

Pattes assez longues; les quatre cuisses antérieures un 
peu comprimées, un peu en massue : cuisses postérieures 
longues, comprimées, ainsi que toutes les jambes ; les an- 
térieures un peu arquées. 

Tarses antérieurs et intermédiaires , ayant leurs trois pre- 
miers articles courts, triangulaires, à-peu-près égaux. Pre- 
mier article des tarses postérieurs aplati, très grand, sur- 
passant en longueur les trois autres réunis. 

Corps velouté en dessus. 


Esrice. 


1. Colobus hemipterus. — Stenocorus hemipterus Fas. Syst. 
Eleut., tom. 2, pag., 310, n° 29. — Cerambyx hemipterus, 
Ovr. Entom., tom. 4. Capric., pag. 127, n° 172. PI. XXIIT, 
fig. 181. De Java. 


556 ANNALES 


Genre IX. CarricarôMEe, Callichroma. Lave. 


Palpes maxillaires plus courts que les autres ; article termi- 
nal cylindro-conique , celuides palpes labiaux très dilaté, 
presque sécuriforme. | 

Mandibules longues, munies d'une dent interne, rétrécies 


et amincies après cette dent; ordinairement crochues à 
l'extrémité. 


Antennes glabres, sétacées, un peu plus courtes que le 
corps dans les femelles, plus longues que lui dans les 
mâles ; de onze articles, la plupart cyAndro-coniques, les 
derniers un peu comprimés. 

Elytres de longueur ordinaire , allant en se rétrécissant de 
la base à l'extrémité, arrondies et mutiques au bout. 
Labre court, transversal, point échancré. 


Corselet inégal, un peu déprimé en dessus , muni d'une 
épine latérale. 


Ecusson triangulaire. 

Corps ordinairement velouté en dessus. 

Cuisses antérieures et intermédiaires un peu renflées, 
les postérieures le plus souvent comprimées. 

Jambes constamment comprimées. 

Tarses antérieurs et intermédiaires ayant leurs trois pre- 
miers articles courts, triangulaires, à-peu-près égaux. Pre- 
mier article des tarses postérieurs très grand, surpassant 
en longueur les trois suivans réunis. 

Ces insectes se trouvent dans les bois et vivent sur les 
feuilles ; ceux du Brésil exhalent une odeur de rose très 


prononcée, surtout l’espèce nommée phyllopus par M. De- 
jean. (Lacord. loc. citat. ) 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 557 


PREMIÈRE Diviston. 


Guisses entières, mutiques. 


1. Callichroma suturalis. — Cerambyx suturalis, Fas. 
Syst. Eleut., tom. 2, pag. 268, n° 12. — Or. Entom., tom. 
4. Capric., pag. 25 ; n° 28. PI. VI, fig. 40. Mâle. De Cayenne 

et de Surinam. (1) 

2. Callichroma velutina.—Cerambyx velutinus , Fas. id., 
n° 10. — Our. id. , pag. 24, n° 26. PI. VI, fig. 41. Mâle. 
Amérique méridionale, 

3. Callichroma sericea. — Cerambyx sericeus, Was. id., 
n° 11. — Our. éd., pag. 25, n° 27. PI. V, fig. 37. Femelle. 
Du Brésil. 

4. Callichroma virens. — Cerambyx virens, Fas. id., 
pag. 267, n°3. — Or. id., pag. 29, n° 33. PI. XI, fig. 78. 
Mâle et PI. XVIIT; fig. 138. Mâle. Des Antilles. 

5. Callichroma vittata. — Cerambyx vittatus , Fas. 1d., 
pag. 268, n° 9. — Our. éd., pag. 32, n° 38. PL. IL, fig. ro. 
Mâle. Brésil. 

Etc. 


DEUXIÈME Divisrow. 


Cuisses échancrées en dessous à leur extrémité, unidentées à l’endroitoù com- 
mence l’échancrure. 


6. Callichroma aïbitarsa. — Cerambyx albitarsus , Fas., 
Syst. Eleut. tom. 2, pag. 267, n° 4. — Cerambyx femoralis, 


(x) Cette espèce est connue à Cayenne sous le nom de #ouche Balata, at- 
tendu qu’elle accourt aussitôt qu’on abat un Balata, l'un des plus beaux arbres 
du pays. (Lacordaire. Mémoire sur l’entomologie de la Guyane française.) 


558 ANNALES 
Or. Entom. Capric., pag. 29, n° 34. PI. VII, fig. 45. Mâle. 


Ile de France. Madagascar. Indes orientales. 

7. Callichroma festiva. — Cerambyx festivus, Fas. id., 
pag. 268 ,n° 8.—Onu. id., pag. 30 , n° 35. PI. VII, fig. jh, et 
PI. XVIII fig. 44. b. Du Sen 


Genre X. “Joxrnone, Jonthodes. 


(rovôos, duvet.) 


Palpes maxillaires plus courts que les labiaux. 

Mandibules de grandeur et de forme ordimaires. 

Corselet un peu inégal, presque cylindrique , unituberculé 
latéralement. 

Elytres allant un peu en se retrécissant des angles humeraux 

a l’extremite, arrondies et mutiques au bout. 

Antennes glabres, plus courtes que le corps dans les 
femelles (1), de onze articles, le premier grand, presque 
en cône renversé, unituberculé en dessus à sa base, le 
second très court, cyathiforme , les suivans presque cylin- 
driques, un peu saillans à l'angle externe de leur extré- 
mité. 

Ecusson assez grand, triangulaire, pointu. 

Pattes assez longues. Cuisses ez massue. Jambes com- 
primées et un peu arquées, surtout les postérieures. 

Tarses antérieurs courts, leurs trois premiers articles 
triangulaires , presque égaux; premier article des tarses 
intermédiaires et postérieurs, allongé, au moins aussi 
grand que les deux suivans réunis. 

Corps velouté, duveteux dans quelques parties. 


(x) Mâles inconnus. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 559 
ESPÈCE. 


1. “Jonthodes formosa. — Cerambyx formosus , Des. Col- 
lect. 

(Long. 1 pouce }. Tête et corselet d’un noir velouté ; ce 
dernier ayant six taches ; deux au milieu, formées par des 
poils courts, dorés, et posées l'une au-dessus de l’autre; et 
quatre occupant chacune un des angles du corselet; elles 
sont arrondies, plus petites que les autres , et formées par 
des poils courts , argentés. Elytres d'un vert soyeux et 
brillant, ayant chacune deux bandes d'un noir velouté, 
l'une transversale et basilaire' l'autre longitudinale, irré- 
gulière, partant du milieu de l’élytre et atteignant presque 
l'extrémité. Dessous du corps noir, couvert d’un duvet ar- 
genté. Antennes noires. Pattes d’un rouge foncé : base des 
quatre premières jambes plus ou moins brune. Extrémité 
des cuisses postérieures et leurs jambes, noires. Tarses pos- 
térieurs couverts en dessus d'un duvet argenté. Femelle. 


Du Sénégal. 


Genre XI.*AROMIE, Aromia. 
(roma , Arôme.) 


Palpes maxillaires un peu plus courts queles autres, leur 
dérnier article assez long, conique , peu comprimé, tron- 
qué au bout ;article terminal des palpes labiaux plus long 
que celui des maxillaires , plus aplati, élargi en-dedans. 

Mandibules unidentées intérieurement, de longueur ordi- 
naire, point subitement rétrécies après la dent interne, 
mais triangulaires dans cette partie de leurétendue. 


II. Âx 


560 ANNALES 

Corselet inégal et un peu déprimé en dessus, muni latéra- 
lement d’une épine conique. 

Elytres déprimées, presque linéaires, à-peu-près de même 
largeur dans toute leur étendue, arrondies et mutiques à 
l'extrémité. 

Antennes glabres , de la iongueur du corps dans les femel- 
les, plus longues que lui dans les mâles , de onze articles 
cylindriques , à partir du troisième, le dernier allongé, 
linéaire, évidemment plus grand que le dixième dans les 
mâles : il est court, pointu, et pas plus long que celui 
qui le précède , dans les femelles. 

Ecusson triangulaire. 

Pattes de longueur rs cuisses un peu en massue 
allongée. Jambes comprimées. 

Tarses antérieurs ayant leurs trois premiers articles trian- 
gulaires, presque égaux. Premier article des tarses intermé- 
diaires et postérieurs presque aussi long que les deux sui- 
vans réunis, ou même de leur longueur. 

Corps glabre. 

Les espèces de ce genre exhalent une odeur de rose qui 
augmente de force à l'époque de l'accouplement. 


EsrÈces. 


1. Aromia moschata. — Cerambyx moschatus , Fam. Syst. 
Eleut., iom. 2,pag.266, n° 2.—Oxriv. Entom. tom, 4, Ca- 
pric. pag. 23, n° 25. PI. II, fig. 7. b. Mâle. .c. Femelle. — 
Le Capricorne vert à odeur de rose, Geoff.. [ns. Paris., 
tom. 1, pag. 203, n° 5. Environs de Paris; sur les Saules. 

2. Aromia ambrosiaca. — Cerambyx ambrosiacus, Srév. 
Mém. des natur. de Moscou, 2, n° 9. De Crimée. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 56 


Genre XII. *Rosarte, Rosalia. 


Palpes maxillaires un peu plus courts que les autres ; article 
terminal assez grand, conique, creusé à sa partie supé- 
rieure, tronqué en ligne droite à son extrémité. Dernier 
article des palpes labiaux un peu plus petit que celui 
des maxillaires , obliquement tronqué au bout. 

Mandibules unidentées interieurement, de longueur ordi- 
naire, point subitement rétrécies après la dent interne, 
mais triangulaires dans cette partie de leur étendue. 

Corselet lisse, déprimé, ayant une épine de chaque côte du 
dos en dessus, et en outre un tubercule latéral. 

Elytres presque linéaires , de même largeur dans toute leur 
étendue, arrondies et mutiqués postérieurement, 

Antennes plus longues que le corps dans les deux sexes, 
celles des femelles un peu plus courtes que dans les mà- 

» les; de onze articles, ceux de trois à huit portant chacun 

= à leur extrémité une houppe de poils divergens : article 
termina] plus lang que le précédent dans les mâles. 
Ecusson transversal, arrondi postérieurement. 
Pattes de longueur moyenne. Cuisses et jambes compri- 
mées, les premières un peu en massue allongée, | 
Tarses antérieurs ayant leurs trois premiers articles 
triangulaires, presque égaux. Premier article des tarses in- 


termediaires et postérieurs aussi long que les deux suivans 
reunis. 


Corps velouté, déprimé. 


Esrece, 
1, Rosalia alpina. — Cerambyx alpinus, Fas. Syst. 
ÆEleut., tom. 2, pag. 272, n° 30. — Oxr. Entom., tom. 4. 


AL 


562 ANNALES 


Capric., pag. 22, n° 24. PL IX, fig. 58. a etb femelle.— 
Pawz. Faun. Germ. fasc. 2, fig. 22. — La Rosalie, Grorr. 
Ins. Paris, tom. 1, pag. 202, n°4. PI. 3, fig. 6. Mâle. On la 
trouve dans les hautes montagnes de l'Europe, et quelque- 
fois à Paris même, dans les chantiers. 


Genre XIIL. “Disaucax, Disaulax. 


( dix, deux, aviuë, sillon. ) 


Palpes maxillaires plus courts que les autres ; article ter- 
minal cylindro- conique, celui des palpes labiaux très 
dilaté , presque sécuriforme. 

Mandibules courtes , presque triangulaires. 

Corselet mutique, allongé, cylindrique, lisse, ayant deux 
sillons transversaux, l’un près du bord postérieur, l'autre 
pres de l'antérieur. 

Antennes mutiques, de la longueur du corps au moins, de 
onze articles, les premiers plus ou moins garnis de poils 
herisses. 

Elytres linéaires, presque parallèles, arrondies et muti- 
ques à leur extrémité. 
Ecusson petit, triangulaire. 

_ Pattes de longueur moyenne; cuisses brusquement en 

massue vers leur extremité. 

Tarses composés d'articles à-peu-près égaux. 
Corps assez étroit et allongé. 


ESPÈCE. 


1. Disaulax hirsuticornis.—Saperda hirsuticornis , Kirs. 
Trans. Linn., vol. 12. a Century of insects., pag. 442, n° 86. 
— Callichroma plumicornis , Dej. Catal. Du Brésil. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 563 
Genre XIV. *Lrrore, Litopus. 
(autos, grèle , mous, pied.) 


Palpes maxillaires plus courts que les autres , article termi- 
nal cylindro-conique, celuides paipes labiaux très dilaté, 
presque sécuriforme. 

Mandibules courtes, presque triangulaires. 

Corselet mutique, lisse, assez court, sans sillons prononcées. 

. Antennes velues en AR de la ae du corps dans 
les femelles, un peu plus longues que lui dansles mâles, 
de onze Neaete le premier en massue, le second très 
peüt, cyathiforme , les antres cylindriques ; le troisième 
le plus long de tous, celui-ci et quelques-uns des sui- 
vans ayant un petit prolongement latéral spiniforme. 
Article terminal un peu plus long dans les males que 
dans les femelles. 

Elytres presque linéaires, arrondies et mutiques à leur 
extrémité. 

Ecusson petit, triangulaire. 

Pattes assez longues; cuisses en massue : jambes com- 
primées. 

Tarses postérieurs plus grands que Îes autres, leur pre- 
mier article plus long que les trois suivans réunis. 

Corps allongé , presque linéaire , pubescent. 


EsrÉce. 


“Litopus violaceus. 
(Long. 6 à 7 lignes.) Corps d'un bleu violet, assez terne 


264 ANNALES 


et ur peu soyeux en dessus , brillant en dessous. Antennes 
noires. Pattes d'un bleu violet avec la base des cuisses 
rougeûtre. Mile et femelle. 

Cap de Bonne-Espérance. 


Genre XV. “Poryscuise, Polyschusis. 


(mov, beaucoup, oytên, fente.) 


Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux : 
article terminal des quatre, assez court, cylindro-coni- « 
que, tronqué à son extrémité. 

Corselet cylindrique, inégal en dessus, unituberculé laté- 
ralement. 

Antennes glabres, à-peu-près de la longueur du corps et 
de seize articles dans les deux sexes; ces articles dentes 
en scie a partir du quatrième. Ceux de treize à seize 
l'étant subitement et d'une manière plus prononcée. 

Elytres linéaires, arrondies postérieurement. 

Ecusson triangulaire, étroit, allongé, pointu au bout. 

Pattes longues; cuisses antérieures et intermédiaires un 
peu renflées en massue; cuisses et jambes postérieures fort 
longues, comprimées ; ces dernières , ainsi que leurs tarses, 
entièrement garnis de poils serrés. 

Tarses postérieurs ayant leur premier article très long. 


ESPÈCE. 


1. Polyschisis hirtipes. — Cerambyx hirtipes , Our. En- 
tom., tom. 4. Capric., pag. 36, n° 44. PI. XX, fig. 157. De 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 565 


Cayenne; c'est par erreur qu'Olivier et M. Schonherr (Sy- 
non. Insect., 3, pag. 363 , n° 79 ) lui donnent le Cap de 


Bonne-Espérance pour patrie. 


Genre XVI. *MaracorrÈre, Malacopterus. 


(pxlaxoe, mou, rrnpov , aile. ) 


Palpes maxiliaires notablement plus longs que les labiaux . 
article terminal des quatre, dolabriforme. 
Corselet cylindrique ) mutique. 
» Antennes velues, un peu rugueuses, plus longues que le 
- corps dans les mâles(r), de one articles cylindriques, le 
dernier plus long que le précédent dans les mâles. 
Elytres molles, arrondies et mutiques à leur extremite. 
Ecusson arrondi postérieurement. 
Pattes longues, cuisses comprimées , point dilatees , tou- 
tes les jambes distinctement comprimées et délatees. 
Corps mou, pubescent. 


ESPECE. 


1. Malacopterus pavidus. — Cerambyx pavidus, GBRM. 
Insect. spec. nov. vol. 1.pag. 506, no 673. Du Brésil. 


(1). Femelles inconnues. 


566 ANNALES 


Genre XVII “EurymÈre, Eurymerus. 
( evpus, large, unooç, cuisse. } 


Palpes maxillaires plus longs que Îles labiaux , article ter- 
minal des quatre, dolabriforme. 

Corselet cylindrique, mutique. 

Antennes velues, plus longues que le corps danslesmäles(r), 
de one articles cylindriques, le dernier plus long que 

le précédent dans les mâles. e 
Elytres de consistance ordinaire, linéaires , tronquees a leurs 

extremite, les deux angles de cette troncature uniepineux. 

Ecusson arrondi postérieurement. 

Paites longues; cuisses comprimées, les antérieures 
l'étant plus fortement, et res dilatées dans leur milieu, ce 
qui les fait paraitre triangulaires ; jambes comprimées, mais 
nullement dilatees. 

Corps de consistance ordinaire, un peu pubescent, dé- 
primé en dessus. 


ESPÈCE. 


1. “Eurymerus eburioides. 

(Long. 9. lig.) Faciès d’une Eburie. Corps testacé. Corse- 
let ayant au milieu du bord antérieur un point noir, et un 
autre semblable au milieu du bord postérieur. Elytres of- 
frant chacune trois taches allengées, blanchâtres, savoir : 
deux rapprochées lune de l’autre, à quelque distance de 


FAN " Fac 2 
(1) FE emelle “ JHCONnUEes, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 567 
la base, et la troisième plus grande , placée au-delà du mi- 
lieu. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mile. 
Du Brésil. De ma collection. 


Genre X VIII. * MarrLocere, Mallocera. 
(pmaXkos, toison, xepatx, corne.) 


Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux ; 
article terminal des quatre, large, triangulaire, com- 
primé. 

Corselet cylindrique , unituberculé latéralement, inégal en 
dessus, 

Antennes velues, plus longues que le corps dans les mà- 
les (1), de onze articles; les troisième et quatrième 
portant à l'extrémité une épine distincte. 

Elyires tronquées à leur extrémité; l'angle interne de 
cette troncature peu saillant, l'externe prolongé en une 
épine pointue. 

Ecusson arrondi postérieurement. 


Pattes allongées; cuisses assez longues et un peu compri- 
mées. 


Corps soyeux. 


EsPEcs. 


1. “Mallocera glauca.—Stenocorus glaucus, Dej. Collect. 
( Long. 10 à 12 lignes.) Corps brunâtre, recouvert en 
dessus comme en dessous, d’un duvet soyeux un peu doré, 


(1) Femelles inconnues. 


568 ANNALES 


qui vu à certain jour forme des taches et des bandes bril- 
lantes et changeantes. Antennes brunes , frangées de poils 
jaunâtres. Pattes brunes avec un léger duvet changeant. 
Mâle. # 

De Cayenne et du Brésil. Elie vit, suivant M. Lacordaire, 
sur le tronc des arbres et sur les feuilles ; elle produit un 
son aigu avec le corselet. 


Genre XIX. PurruricÈNe, Purpuricenus, Z1Éez1. Inéd. 


Palpes maxillaires notablement plus longs que les labiaux ; 
article terminal des quatre, assez court, point élargi vers 
son extrémité et tronqué cairément. | 

Corselet cylindrique, unituberculé latéralement, un peu 
inégal et fortement ponctué en dessus. 

Antennes glabres, presque de la longueur du corps dans 
les femelles, plus longues que lui dansles mâles , de onze 
articles, n'étant ni renflés ni épineux, le dernier très 
long dans les mâles. 

Elytres légèrement tronquées à leur extrémité, angles 
de la troncature peu saillans. 

Ecusson triangulaire, pointu postéricurement. 

Pattes longues; cuisses point en massue. 

Corps légèrement pubescent. 

Les Purpuricènes se tiennent sur les arbres , et fréquen- 
tent quelquefois les ombellifères. Ils produisent ur bruit - 
aigu avec le corselet. 


ESPÈCES. 


1, Purpuricenus Desfontainii. — Cerambyx Desfontainit , 
Fas. Syst. Eleut., tom. 3, pag. 294, n° 37. — Or. Entom., 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 569 


tom. 4. Capric., pag. 128, n° 1974. PI. XXIIT, fig. 183. De 
Syrie etde Barbarie. 

2, Purpuricenus Budensis. — Cerambyx Budensis, Semox. 
Syn. Ins., tom. 3 > Pa 359, n° 55.— Cerambyx Kæhleri, 
Our. id., pag. 92, n° 121. Var. PI. IT, fig. 2. c. LE de 
Dalmatie ,de Grèce et de Hongrie. 

3. rca K æhleri. Cette espèce varie beaucoup. 

1. Elytres ayant une tache commune , noire. (1) 

“Corselet entièrement noir. 

Cerambyx Kæhleri, Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 273, 
no 35. De France. 

“Corselet ayant une tache rouge de chaque côté. 

Cerambyx Kæœhleri, Lin. Syst. nat., 631, no 5o. De 
France. 


Nora. M. Schonherr, Syn. Ins., tom. 3, pag. 359, rap- 
porte à tort à ceite variété le synonyme de Geoffroy ; il ap- 
partient sans aucun doute à la suivante, car Geoffroy dit 
que les élytres sont entièrement rouges. 


2, Elytres entièrement rouges. 

Purpuricenus Servillei, Zréex. in litteris. — Cerambyx 
Kæhleri, Oxr. Entom., tom. 4. Capric., pag. 92, n° 127. 
Var. PI. ILE, fig. 13. a. b. d.—Le Capricorne rouge, GEorr. 
Ins. Paris, tom. 1, pag. 204, n° 6. Mâle et femelle. 

Cette dernière variété est la plus commune aux environs 
de Paris : je l'y ai prise fréquemment, et le plus souvent 
sur les fleurs de l’ognon vulgaire. Le corselet du mâle à 
ordinairement une tache latérale rouge, arrondie, assez 
petite, et qui manque même quelquefois tout-à-fait. Dans 


(x) Cetie tache est plus ou moins grande, quelquefois à peine *ppReee J 
souvent occupant le disque des deux élytres réunies. 


970 ANNALES 


la femelle cette tache m'a paru constante, elle est habi- 
tuellement plus grande que dans le mâle, et souvent la 
partie antérieure du corselet est occupée par une bande 
rouge transverse qui rejoint les taches latérales et unit l'une 
avec l’autre. 

4. Purpuricenus Halodendri. — Cerambyx Halodendrt, 
Pazras. Icon. Tab. F., fig. 15. — Cerambyx humeralis, 
Ozr. Entom., tom. 4. Capric. , pag. 33 , no 47° PI. XIX, 
fig. 141. b. De Sibérie. 

Nora. Par sa forme, la petitesse des tubercules latéraux 
du corselet, et par ses palpes maxillaires plus courts que 
dans les autres Purpuricènes , cette espèce paraît pue le 
passage de ce genre au suivant. 


Genre XX. *AnopListe, Aroplistes. 
(« privatif, emkMorns, armé. ) 


Les quatre palpes égaux ; leur article terminal court, ovale, 
comprimé, un peu arrondi à son extrémité. 

Antennes glabres , presque de la longueur du corps dans 
les femelles (1), de onze articles cylindriques, le dernier 
un peu tronqué obliquement vers sa pointe. 

Corselet cylindrique, mutique, plus long que la tête. 

Pattes longues; cuisses point en massue. 

Élytres linéaires, arrondies au bout. 
Ecusson petit, triangulaire. 
Corps assez étroit et allongé, pubescent. 


(r) Mäles inconnus. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 571 


Esrices. 


1. Anoplistes ephippium. — Cerambyx ephippium ; StÈv. 
Scnow. Synon. Ins.,tom. 3. Append., pag. 157, no 217. 
—Ozr. Entom., tom. 4. Capric. PI. XIX , fig. r4r. a. Russie 
méridionale. ré 

2. Anoplistes sellatus. — Cerambyx sellatus, Germ. Ins. 


spec. nov., vol, 1, pag. 498, n° 665. De Sibérie. 


Genre XXI. “Crroptow, Criodion. 
(xotoç, Bélier, diminutif. ) 


Les quatre palpes égaux ; leur article terminal assez long , 
cylindro-conique. 

Corselet cylindrique, mutique, énegal en dessus, à peine 
plus long que la tete. | 

Antennes velues, plus longues que le corps dans les mà- 
les (1), de onze articles simples, cylindriques. 

Pattes courtes ; cuisses point en massue. 

Elytres longues, linéaires, leurs angles huméraux peu 
saillans, elles sont arrondies au bout et munies dune 
epine suturale , ou bien tronquees à leur extrémité avec cha- 
que angle de la troncature , uniepineux. 

Ecusson petit, triangulaire. 

Corps allongé, linéaire , un peu déprimé en dessus. 

Suivant M. Lacordaire, les Criodions vivent sur les 
feuilles et volent dans les Bois ; ils produisent un bruit aigu 
avec le corselet. 


(1) Femelles inconnues. 


D72 ANNALES 


PREMIÈRE Division. 


Elytres arrondies au bout et munies d’une petite épine à leur angle sutural. 


«1. Criodion tomentosum. — Hamatitherus tomentosus, 


Des. Catal. 

(Long. près de deux pouces.) Corps d’un brun noirâtre 
luisant, tout couvert de poils couchés, jaunâtres, ceux 
des élytres plus longs que les autres. Antennes et pattes de 
la couleur du corps et garnies de poils serrés , jaunâtres. 
Jambes intermédiaires ayant leur angle postérieur externe 
prolongé en une épine distincte. Mäle. 

Du Brésil. 

2. Criodion corvinum, — Cerambyx corvinus , GERM. Ins. 
spec. nov., Vol. 1, pag. 508 ,n° 676. Du Brésil. 

Etc. 


DeEuxiÈMe Divisron. 


Elytres tronquées au bout, chaque angle de la troncature uniépineux. 


3. Criodion setosum. — Cerambyx setosus, GERM., id. pag. 


5o7,n° 675. Du Brésil. 
Genre XXII. *AcHryse, Achryson. 


( x«xpucoc, non doré. ) 


Les quatre palpes courts, égaux. 
Corselet cylindrique, mutique, point inégal ni rugueux en 
dessus, allonge , evidemment plus long que la téte. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 573 


Antennes velues, plus longues que le corps dans les mâ- 
les (1), de onze articles, les troisième et onzième assez 
longs. 

Paites longues, cuisses point en massue, un peu élargies 
et comprimées. 

Elytres terminées chacune par une épine médiane et non 
suturale, très distincte : elles ont leur angle huiméral sail- 
lant et accompagné intérieurement d'une excavation ar- 
rondie , tres prononcee. 

Ecusson petit, triangulaire. 


Corps allongé. 


EsrÈce. 


1. Achryson circumflexum. — Stenocorus circumflexus , 
Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 310 ,n° 24.—Cerambyx cir- 
cumflexus, Ovx. Entom., tom. 4. Capric., pag. 127, n° 193. 


PI. XXIIT, fig. 182. De l'Amérique méridionale. 


Nora. M. Schonherr ne considère cette espèce que 
comme une variété du Stenocorus pallens, Fas., id. pag. 
309, n° 20. ( Cerambyzx surinamensis , OLr., id, pag. 42, 
n' 54. PI. XIIT, fig. 93P) 

Etc. 


( La suite a un numero prochain. ) 


{ 1) Femeiles inconntes. 


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TABLE ALPHABÉTIQUE 


GENRES BE BIPÉCEI 


DU SECOND VOLUME. 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


DES GENRES ET ESPÈCES DU SECOND VOLUME. 


(1833.) 


Nota. Les genres sont en 
gros caractère et les espèces [auxquels les espèces appar-| auxquels les genres 


Noms des genres 


en petit caractère. tiennent. 


ACHETA. 

ACHR YSON. 

ACIDALIA. 

ACMOEODERA. 
lACRIDITES. 

ACYPHODERES. 

ÆSHNA. 

AGRA. 

AGRILUS. 


AMPHICOMA. 
AMYDETES. 
IANOPLISTES. 
ANOPLIUS. 
HANTHAXIA. 
ANTHIPNA. 
ANTHOPHILA. 


ATTUS. 
AULACUS. 
Abdominalis. 
Æquinoctialis. 


LUCIO. 
BRACHINUS. 
CHLOENIUS. 


AGRILUS. 


PRISTONYCHUS. 


RHINOTRAGUS. . 


Noms des ordres Auteurs 


appartienpent. qui en parlent. 
Orthop. {Serville. 491 
Coléopteres. Serv. 572 
Lépidoptères. |Rambur. 38 
Orthop. Solier. 254 
Orthop. Solier. 486 
Col. Serv. 549 
Névrop. Brullé. 347 
Coi. Gory. 184 
Col. Solier. 300 
Névrop. Brul. 348 
Col. De Laporte. 135 
Lép. Duponchel. 103 
Hyménoptères. |Brul. 403 
Col. Gor. 236 
Col. Duponchel. 254 
Col. De Lap. 128 
Col. Serv. 570 
Hym. L. Dufour. 484 
Col. Solier. 297 
Col. Duponch. 256 
Lép. Ramb. 27 
Col. Solier. 315 
Col. Solier. 459 
(Tableau des). |Walckenaër. 438 | 
Lép. Duponch. 102 
Aranéides. Lucas. 86 
Col. Serv. 559 
Col. Aubé. SIT 
Aranéides. Lucas. 476 
Hym. Serv. 411 
Col. De Lap. 156 
Col. Gory. 202 
Col. Gory. ° | 225 
Col. Gory. 232 
Col. Solier. 300 


Col. Serv. 550 


Noms des ordres Auteurs 
auxquels les genres 


appartiennent. 


Noms des genres 
auxquels les espèces appar- 
tiennent. 


Nota. Les genres sont en 
gros caractère et les espèces 
en pelit caractère. 


Pages. | 


qui en parlent. 
Lacordaire. 385 


Gor. 206 
Serville. 492 


Lépidoptères. 
Coléoptères. 


PAPILIO. 
GRAPHIPTERUS. 
COPRIS. 


à Rambur. 34 
XYLOCORIS. L. Dufour. 106 
PSEUDOLYCUS. Guérin. 158 

Ramb. 37 


Lucas. 86 
Lucas. 480 
Gor. 224 
Gor. 246 
De Laporte. 138 
Aubé. 509 
Solier. 306 
Gor. 246 
Sotier. 439 
Gor. 193 
Serv. 492 
Solier. 312 
Fischer. 317 
Aubé. 506 
Solier. S 261 
Gor. 68 

; 492 


JAurantius. 
lAuricollis. 
Aurichalceum. 
Autenuata. 
IIBATRISUS. 


LUCIDOTA. 


A BRACHINUS. 
BRACHINUS. 
BRACHYCERUS. 
|IBRACHYS. 


LUCIDOTA. 
-[TETRAGONODERUS. 
MEGALOPHTALM. 
1CICINDELA. 
CIMBEX. 
{LACHNOPHORUS. 
PHOTINUS. 
PLOCHIONUS. 


| Biguetina,. 

| Bipunctatus. 
B'attoides. 
Boisduval. 
Ponnet. 
Boyeri. 
Brasiliensis. 

1 Brasiliensis. 

| Brunet. 
Bruncipennis. 


CICINDELA. 
AGRA. Col. 


AGRA. Col. 
Col. 


Névrop. 
! Hémiptères. 
CALOCHROMUS. Col. 
| CALYPTOCEPHA LUS. Col. 


CIMBEX. 


CLIVINA. 


Nota. Les genres sont en 
gros caractère et les espèces | auxquels les espèces appar- [au 
en petit caractère. 


CALLEIDA. 
CALLICHROMA. 
CALLIMENUS. 
CALLISTUS. 
CAPNODIS. 
CARABIQUES. 
CARABUS. 
CARABUS. 
CASNONIA. 
CATASCOPUS. 
CATOXANTHA. 
CERAMBYCINS. 
CERATOPOGON. 
CETONIA. 
CHALCOPHORA. 
ICHENNIUM. 
CHIMERA. 
CHLOENIUS. 
CHR YSESTHES. 
CHRYSOBOTHRIS. 
ICHRYSOCHROA. 
CICINDELA. 
CICINDELA. 
CIDARTA. 


CLAVIGER. 


COLEOPTERES. 
COLOBOGASTER. 
COLOBUS. 
CONOGNATHA. 
COPRIS. - 
|COPTODERA. 
CORSYRA. 
CRATOMERUS. 


CYLAS. 


CYRIA. 


Caninæ. 


CTENOPHORA. 
CUCULLIA. 


CYMINDIS. 


Caliginearia. 
Campanulatus. 


LIGIA. 
TRINCHUS. 
CUCULLIA. 


Noms des genres 


tennent. 


Noms des ordres 
xquels les genres 
appartiennenl. 


Coléoptères.  |Gory. 
Col. Serville. 
Orthop Fischer. 
Col. Gor. 
Col. Solier. 
Cel. Gor. 
Col. Gor. 

Col R. Spence. 
Col Gor. 
Col. Gor. 
Col. Solier. 
Col. Serv. 
Diptères. Guérin. 
Col. Serwv. 
Col. Solier. 
Col. Aube. 
Lép. Feisthamel. 
Col. Gor. 
Col. Solier. 
Col. Solier. 
Col. Solier. 
Col. Gor. 
Col. Serv. 
Lépidoptères. |Rambur. 
Hyménoptères. |St.-Fargeau. 
Cal. Aube. 
Col. Gor. 
(De Fontainebl.)|Chevrolat. 
Col. . Solier. 
Col. Serv. 
Col. Solier. 
Col. Serv. 
Col. Gor. 
Cal. Solier. 
Col. Solier. 
Col. Serv. 
Col. Aubé. 
Col. Gor. 
Dip. Brullé. 
Lép. Ramb. 
Col. Chev. 
Col. -Gor. 
Col. Solier. 
Lép. Ramb. 
Orthop. Fisch. 
Lép. Ramb. 


Auteurs 


qui en parlent. 


en petit caractère, 


Capense. 
Capensis. 
Capensis. 
Carbunculus. 
Carcel. 
Careelii. 
Garmfex. 
|| Catateuca. 
Caÿennensis. 
Ceronus. 
Chevrolat. 
ll Chevrolati. 
Chevrolati. 
Chilensis. 
Ciliata. 
HCinctus. 
Cinctus. 
Circumflexum. 
Cœca. 
F|Collare. 
{IConfusus. 
AICorsicaria. 
Costatus. 
{ICrassus. 
{Cristoforii. 
[Cuprea. 
Cupreum. 
Cupreus. 
 Cupripennis. 
Cyaneus. 
Cyanitarsis. 
Cyanocephala. 
Cyanoptera. 
Cylindrica. 
DICTENIDIA. 
[IDISAULAX. 
DIURNES. 
DOLICHUS. 
DOSITHOEA. 
HDREPANUS. 
DRYPTELYTRA. 
DUMICOLES. 
| Decempunctatus. 
I Dermestoides. 
Discicollis. 
Discoïdalis. 


Nota. Les genres sont en 
gros caractère et les espèces 


Noms des genres 


auxquels les espèces appar-|auxquels les genres 


tiennerit. 


OMOPHRON. 
CHLOENIUS. 
EPOMIS. 
BUPRESTIS. 
CARABUS. 


‘JANTHIPNA. 


CETONIA. 
NOCTUA. 
DRYPTELYTRA. 
POLYOMMATUS. 
AGRA. 
MEGALOPHTALMWS. 
AGRA. 

PRISTON YCHUS. 
EURYCHORA. 
PSEUDOLYCUS. 
BRACHINUS. 
ACHRYSON. 
LÉBIA. 
OREGOSTOMA. 


SELENOPHORUS. 


HEMITHEA. 
MEGALOPHTALMUS. 
PAPILIO. 

CARA BUS. 
BUPRESTIS. 
BEMBIDIUM. 


SELENOPHOR US. 
SELENOPHORUS. 


POECILUS. 
RUTELA. 
SYZYGONIA. 
SYZYGONTIA. . 
ODONTOCER A. 


GNORIMUS, . 
ACMOEODER A. 
LUCIOLA. 


ALECTON. 


Noms des ordres 


appartiènnent. 


Coléoptères. 
Col. 


Lépidoptères. 
Col. 
Lép. 
Col. 
Col. 
Col. 
Col. 
Col. 


Hyménoptères. 
Hym. 


Diptères. 
Col. 
Lépidoptères. 
Coléoptères. 
Lép. 

Col. 

Col 

Lép. 

Col. 

Col. 

Col. 

Col. 


Auteurs 


qui en parlent. 


Gory. 

Gor. 

Gor. 

Gor. 

Gor. 
Duponchel. 
Serville., 
Boisduval. 
De Laporte. 
Pierret. 
Gor. 

De Lap. 
Gor. 

Gor. 

Serv. 
Guérin. 
Got. 

Serv. 

Gor. 

Serv. 

Gor. 
Rambur. 
De Lap. 
Lacordaire. 
R. Spence. 
SErv. 

Gor. 

Gor. 

Gor. 

Gor. 

Gor. 


St.-Fargeau. 


St.-Far. 
Serv. 
Brullé. 
Serv. 
Lacordaire. 
Gory. 
Rambur. 
Solier. 


De Laporte. 


Duponchel. 
Helfer. 
Solier. 

De Lap. 
De Lap. 


Pages 


Nota. Les genres sont en 


DES GENRES ET ESPÈCES. 


Noms des genres 


.- 581 


Noms des ordres Auteurs 


gros caractère et les espèces | auxquels les espèces appar-|auxquels les genres 


eu petit caractère. 


| 


| Discoïdalis. 
Discoïdeum. 
| Dissimilata. 
|Doguerau. 
Drapiez. 
Dalce, 
ENOPLIUM. 
EPOMIS. 
ERASTRIA. 
ERICICOLES. 
ETHR A. 
EUBOLIA. 
EUCHROMA. 
 EUPLECTUS. 
JEURYCHORA. 
EURYDERA. 
EURYMERUS. 
Eburioides. 
Echinops. 
Elegans. 
Elongaria. 
Elychrysi. 
Ericeata. 
Ernest. 
FALLENTITA. 
FIDONIA. 
|Fasciatus. 
Fastigiata. 
Feisthamelii. 
Flavicornis. 
Flavifrons. 
Flavipennis. 
Flavosignata. 
Fleuriasi. 
Fodiens. 
Formicarius. . 
Formicarius. 
Formicetorum. 
Formosa. 
Foudrasii. 
Fucicola. 
Fulvipes. 
Funebris, 
GNORIMUS. 
AIGRAMINICOLES. 
GRAPHIPTERUS. 


} 


tiennent. 


PHOTINUS. 
OREGOSTOMA. 
LARENTIA. 
SGARITES. 


CTENODACTYLA. 


ENOPLIUM. 


EURYMERUS,. 
LEPTOPUS. 
LEPBIA. 
ACIDALIA. 
ERASTRIA. 
LARENTIA 
CHLOENIUS. 


CALYPTOCEPHALUS. 
AMYDETES. 
HADENA. 
EURYDERA. 
CERATOPOGON. 
MACRODONTIA. 
COPTODERA. 
ZUPHIUM. 
MYGALE. 
MYRMACICELUS. 
RHINOLACCUS. 
HISTER. 
JONTHODES. 
ACMOEODERA. 
PSALIDOMYIA. 
SELENOPHORUS. 
CHIMERA. 


appartiennent. qui en parlent. 


Col. 

Col. 

Col. 

Col. 
Hémiptéres. 
Col. 

Lép. 

Lép. 

Lép. 

Col. 
Diptères. 
Lén. 

Coi. 

Col. 

Lép. 

Col. 

Dipt. 

Col. 

Col. 

Col. 
Aranéides. 
Coléoptères. 
Col. 

Col. 

Col. 

Col. 

Dipt. 

Col. 
Lépidoptères. 
Col. 

Lép. 

Col. 


582 TABLE ALPHABÉTIQUE 


Nota. Les genres sont en Noms des genres Noms des ordres Auteurs 
gros caracière et les espèces |auxquels les espèces appar-| auxquels les genres 


en pelit caractère. tiennent. appartiennent. 


Pages. 
qui en parlent. : 


Solier. 464 
Solier. 289 
Gor. 180 
Guérin. 164 


GYRINUS. 

Galamensis. - 

Geniculata. 

Geniculatus. 

Germanica. 
2 Gibbosus. 
Glauca. 
Glaucopterus. 
Globosus. 
fGondotii. 

Gory. 

Gory. 
Gory. 

Gory. 

Goryi. 

Grœca. 

Guadelupensis, 

Guerin. 

Guerin. 
IGuttulus. 

HARPALUS. 
{'HELLUO. 
 HEMITHEA. 
IHERBICOLES. 
J'HETRODES. 

HISTER. 
HOMALIRHINUS. 
s'HORIA. 
HYPOLITHUS. 
1'Halodendri. 
1 Helvetina. 
2'Hemopterus. 
j'Heros. 
1Heterodoxa. 
| Hispanica. 
j'Hominis. 
jiHope. 
AIN VERTÉPRÉS. 
l'Impressicollis. 
HInfirmaria, 
Insularis. 
Iuterrupta. 
{Ismenia. 
RJONTHODES. 
IJULODIS. 
{Javanus. 


LATIPALPIS. 


PHOTINUS. 


Ser 


PÜURPURICENUS. Û 
\ Bois-du-Val. 


NOCTUA. 


SCARITES. 


CHRYSESTHES. 


Lépidoptères. 
Lép. 


CICINDELA. 


Serville. 
Solier. 
Gor. 


1HYPOLITHUS. 


DES GENRES ET ESPÈCES. 583 


Noms des genres Noms des ordres Auteurs 


| Nota. Les genres sont en 
gros caractère et les espèces | auxquels les espèces appar- auxquels les genres 


en petit caractère. tiennent. appartiennent. qui en parlent. 
Kæbhleri. PURPURICENUS. |Col. Serv. 

IILA CHNOPHORUS. Col. Gor. 
LAMPYRIS. Col. De Lap. 
LAMPYRIS. Gol. Villaret. 
LAMPYRIS. Col. De Lap. 
LARENTIA. | Lép. Ramb. 
LATIPALPIS. Col. Solier. 
LEBIA. Col. Gor. 
LEPIDOPTERES. . (Ile de Corse). |Ramb. 

JILEPTIS. Diptères. Romand. 

ÉLEPTOPUS. Hémiptères. L. Dufour. 

AILEUCIPPA. Crustacés. Milne Edwards. 
LIBELLULINÆ. Nevrop. Brullé. 
LIGIA. Lép. Ramb. 
LITOPUS. Col. Serv. 
LOCUSTAIRES. Orthop Solier. 
LUCIDOTA. Col. De Lap. 
LUCIO. Col De Lap. 
LUCIOLA. Col. De Lap. 
Lacorderii. MEÉGACEPHALA. |Col. Gor. 
Lacorderii. CICINDELA. Col. Gor. 
Lapidicolus. LEPTOPUS. Hém. L. Dufour. 
Laportei. ACIMBEX. Hyménoptères. |St.-Fargeau. 
Lateralis. ETHRA. Col. De Lap. 
Leilus. URANIA. Lép. Bois-du-Val. 
Leprieur. . ABRACHINUS. Col. Gor. 
Leprieur. { CHLOENIUS. Col. Gor. 
Leprieur. ITETRAGONODERUS| Col. Gor. 
Libani. LAMPYRIS. Col. De Lap. 
Limbata. LUCIDOTA. Col. De Lap. 
Limbatus. 4GYRINUS. Col. Solier. 

{Limbatus. SALTICUS. Aranéides. Lucas. 
Lineatopennis. {BELIONOTA. Col. Solier. 
Littoralis.  [LEPTOPUS. Hém. L. Dufour. 

[Longirostris. FALLENIA. Dipt. Serv. 

oripes. TRETUS. Col. Chevrolat. 
Lychnitis. CUCULLIA. Lépidoptères. |[Rambur. 
Lycoides. PHOTINUS. Coléoptères. De Laporte. 

IMACRODONTIA. Col. Chevrolat. 
MALACOPTERUS. Col. Serville. 
MALLOCERA. Col. Serv. 
MEGACEPHALA. ‘| Col. Gory. 

[IMEGALOPHTALMUS. Col. De Lap. 
METOPIAS. Col. : Aubé. 
MYGALE. Aranéides. Audouin. 


IMYRMACICELUS. Col. Chev. 


584 TABLE ALPHABÉTIQUE 


Nota. Les genres sont en Noms des genres * Noms des erdres ‘Auteurs 
gros caractère et les espèces auxquels les espèces appar-|auxqueis des genres 9 
en petit earactèrée tiennent, apparliépnent. qui en parlent. 


Maculata. GTENODACTYLA. |Col. Gor. 
Maculata. CYMINDIS. Col. Gor. 


Maculata. HORIA. Col. Sérv. 
Maculicollis. ILUCIOLA. Col. Dé Lap. 
Maculicornis. CASNONIA. Col. Gor. 
Madagascariensis.  {CATASCOPUS. Col. Gor. 
Malabariensis. ORTHOGONIUS. |Col. Gor. 
Malvata. GIDARIA. Lép. Ramb. 
Marginala. ETRHA. Col, De Lap. 
Marginatus. PSEUDOI:YCUS. . |Col. Guérin. 
Marginipennis. CHLOENIUS. Col. Gor. 
Max. CHLOENIUS. Col. Gor. 
Maxillosa. HORIA. Gol. Serv. 
Melanura. LUCIOLA. Col. De Lap. 
Melanurus. MÉGALOPHTALMUS. |Col, Dé Lap. 
Mirabilis. CHLOENIUS. Col. Gor. 
Modesta. LUCIDOTA. Col. Dé Lap. 
1 Modicus. AGRILUS. Col. Solier. 
Monstruosa. ACHETA. _[Orthop. Serv. 
Murieatus. TRINCHUS. Orthop. Fischer. 
Myops. PANAGOEUS. Col. Gor. 
INECYDALIS. Col. Serv. 
INEPHRIDIA. Hyménoptères. |Brullé. 
NOCTUALIDÆ. Lép. Boisduval. 
NONAGRIA. Lép. Guénée. 
Niger. AMBLYGNATHUS. | Col. Gor. 
Niger. LA CHNOPHORUS. | Col. Gor. 
Nigripennis. COPTODERA. Col. Gor. 
Nigripes. OREGOSTOMA.  |Col. Serv. 
Nigromaculata. LEBIA. Col. Gor. 
HODONTOCERA. Col. Serv, | 
OESTRUS. Diptères. Is. Geof. St.-Hil. 
lOMALOSOMA. Col. Gor. 
OMOPHRON. Col. Gor. 
É'OODES. Gol. Gor. 
OR EGOSTOMA. Col. Serv. 
HORTHOGONIUS Coléoptèrés. , |Gory. 
| Obesus. CALLIMENUS. Orthop. Fischer. 
Obliterata. ANTHOPHILA. Lépidoptères. |Rambur. 
Obscurus. GRAPHIPTERUS. |Col. Gor. 
:Obsoletaria. ACIDALIA. Lép. Ramb. 
Octopuñctaius. GNORIMUS. Col. Helfer. 
'Opulentus. CHLOENIUS. Col. Gor. 
|Oxycedrata. LARENTIA. Lép. Ramb. 


PACHYSCHELUS. Col. Solier. 
PACHYTERIA. Col. Serville. 


DES GENRES ET ESPECES. 585 
D ——— 
|; [ 
_ Nota. Les genres sont en Noms des genres Noms des ordres Auteurs 
grosearactère et les espèces |auxquels les espèces appar- auxquels les genres Pages. || 


en petit caractère: tiennent. appartiennent. qui en parlent. 


Serville, 


ms 


IPANAGEUS. Col. Gor. 313 
PANGONIA. Diptères. Serv. 493 
PELECOPSELAPHUS. Col. Solier. 286 
PHENGODES. Col De Laporte. 128 
PHEROPSOPHUS. Col Solier. 461 
PHOTINUS. Col. De Lap. 143 
PHYMATEUS. Orth Fisch. 319 
PLOCHIONUS. Col Gor. 189 
POECILONOT A. Col. Solier. 298 
POECILUS. Col. Gor. 234 
POLYCESTA. Col. Solier. 281 
POLYOMMATUS. Lép. Pierret. 19 {| 
POLYSCHISIS. Col. Serv. 564 
PRISTONYCHUS, Col. Gor. 232 
PSALIDOM YIA. Dipt Doumerc. 18) 

I PSELAPHIENS. Col. Aubé. 502 
PSELAPHUS. Col. Aubé. 505 
PSEUDOL.YCUS. Col. Guérin. 155 
PSILOPTERA. Col Sol. 283 
PTILIUM. Col Aub. 94 
PTOSIMA. Col. Sol. 297 
PURPURICENUS. Col. Serv. 569 
Paludicola. INONAGRIA. Lép. Guénée. 447 
Pallidus. PHOTINUS. Col. De Lap. 145 
Pallipes. ILEBIA. Col. Gor. 193 

fPatrati. AULACUS. Hyménoptères. |Serv. 412 
Pedemontana. LUCIO'A. Col. De Lap. 149 
Pensylvanicus. PHOTINUS. Col. De Lap. 26% 
Pentagona. LEUCIPPA. Crustacés. - Milne Edwards.| 5:8 
Plumosa, PHENGODES. Gol. De Lap. 125 
Politus. OODES. Col. Gor. 230 
Porcalus. CHLOENIUS. Col. Gor. 220 
Prevost. CAR ABUS. Col. Gor. 210 
Proximaria. EUBOLIA. Lép. Ramb. 40 

| Puberula. ACMOEODERA. Col. Soliert 296 
Pubescens. CETONIA. Col. Serv. 491 

| Puella. [AGRIO. Névrop. Brullé. 319 
Puncticollis. LUCIOLA. Coléowtères. De Laporte. 148 

|Pupa. BRADYPORUS. Orthop. Fische. 319 

Pygmæa. VELIA. Hémiptères.  |L. Dufour. 119 
Quadrimaculala. CASNONIA. Col. Gory. 179 
Quadrimaculatus. TETRAGONODERUS |Col. Gor. 243 

IQuadripustulatus.  CALLISTUS. Col. Cor. 215 
RAMICOLES. Lépidoptères. |Duponchel. 101 
RHINOLACCUS. Col. Chevrolat. 359 
RHINOTRAGUS. Col. 550 


586 TABLE ALPHABÉTIQUE 


Nota. Les genres sont en Noms des genres Noms des ordres Auteurs 
gros caractère et les espèces [auxquels les espèces appar- auxquels les genres Pages. 


en petit caractère. tiennent. appartiennent, qui en parlent. 
ms ne, è 

RHOPALOCÈRES. Lép. Lacordaire. 379 
IROSALIA. Col. Serv. 56: 
RUPICOLES. Lép. Duponch. 100 
RUTELA. Col. Gor. 67 
Regalis. PANAGOEUS Col. Gor. 213 
Rhiphæus. URANIA. Lép. Boisdu val. 249 
1'Riffaud. BRACHINUS Col. Gor. 198 
Romana. AMPHICOMA Col. Duponch. 254 
Rostrata. PANGONIA Diptères Serv. 493 
Rubricorne. OREGOSTOMA. Col. Serv. 553 
Rufipennis. XYLOCORIS. Hém L. Dufour. 106 
Rufipes CATASCOPUS Col. Gor. 30% 
Rufipes OODES. Col. Gor. 230 
Rufirostris HOMALIRHINUS. |{Col. Chev. 61 
Rufula CALLEIDA. Col. Gor. 188 
Rufus. DOLICHUS. Col. Gor. 231 
SAGA. Orth. Fisch. 319 
SALTICUS Aranéides Lucas. 478 
SATYRUS Lép. Duponch. 97 
SCARITES. Col. Gor. 207 
SELENOPHORUS Col, Gor. 237 
SPHENOPTER A Col. Solier. 209 
STENOGASTER Col. Solier. 305 
STENOPTERUS Col Serv. 545 
STERASPIS Col. Solier, 267 
STERNOCER A Col. Solier. 273 
STIGMODER A Col Solier. 293 
SYZYGONIA Hyménoptères. |St.-Fargeau. 456 
Salzmanni AGRILUS Col. Solier. 303 
Scitula ERASTRIA Lép. Rambur, 26 
Scitularia EUBOLIA. Lép. Ramb. 42 
Scopariata. LARENTIA. Lép. Ramb. 49 
Scrophulariæ. CUCULLIA. Lép. Ramb. 14 
Scrophulariphaga CUCULLIA. Lép. Ramb. 20 
Scutellatus. PACHYSCHELUS.. |Col. Solier. 3r4 
Securifera CALANDRA. Col Gœde. 458 
Semigranosa. STERASPIS Coléoptères Soiier, 269 
Sencki. LAMPYRIS Col Villar. 3%2 
Senegalensis EPOMIS, Col. Gor. 229 
Serrata SAGA Orthop Fischer. 319 
Servillei PURPURICENUS. |Co!, Serville. 569 
Sexpunctata CICINDELA. Col. Serv. 490 
Sobrina CICINDELA. Col Gory. 176 
Spinosa EURYDERA. Col. Gor. 203 
]ISplendida CALLEIDA. Col. Gor. 189 
1 Splendidula. LAMPYRIS. Col Villar. 353 


(: 
1 
oo me 


DES GENRES ET ESPÈCES. 587 


Nota. Les genres sont en Noms des genres. Noms des ordres Auteurs. 


Pages. 


TE ER OR IE RS ER ER ———— ; 


gros caractère et les espèces| auxquels les espèces appar- auxquels, les genres k 
en petit caractère. tiennent. appartiennent. qui en parlent | 

Staphylinus. TOMOPTERUS. Col. Serv. - 544 
Striatipennis. CLIVINA. Col. Gor. 210 
Striatus. GYRINUS. Col. |Solier. 464 
Suturalis. RHINOTRAGUS.  |Col. Serv. 550 
TAPHROCERUS. Col. Solier. 314 
TEMOGNATHA. Col. Solier. 201 
TETTIGOPSIS. Orth. Fisch. 319 
ITETRAGONODER. $ Col. |Gor. 242 
TOMOPTERUS. Col. Serv. 544 
ÎTR À CHYS. Col. Solier. 311 
TRETUS. Col. Chevrolat. 63 
TRICHIDUM. Col. Helfer. 495 
ATRIMIUM. Col Aubé. 505 
TRINCHUS. Orth. Fisch. 319 
TYCHUS. Col. Aubé. 508 
TYRUS. |Col. Aube. 5o5 
Taciturnum. BEMBIDIUM. Col. Gor. 247 
Tephroleuca. POLIA. Lépidoptères. |Bois-du-Val. 374 
Testacea. HORIA. Col. Serv. Agt 
Thapsiphaga. CUCULLIA. Lép. Rambur. 22 
AThoracica. LUCIDOTA. Col. De Laporte. 137 
| Thoracicus. CALYPTOCEPHAL. Col. De Lap. 130 
Tomentosum. CRIODION. Col. Serv. 572 
Tristis. CTENODACTYLA. |Col. Gor. 183 
Trisulcatum. PTILIUM. Col. Aubé, 94 
URANIA. Lép. Bois-du- Val. 248 
Uniocellatus. ANOPLIUS. Hyménoptères. |L. Dufour. 484 
VELIA. Hémiptères. L. Duf, 114 
VESTA. Col. De Lap. 133 
VICICOLES. Lép. Duponchel. 100 
Varians. CICINDELA. Col. Gor. 171 
Variegatus. SALTICUS. Aranéides. Lucas. 4178 
1 Velox. COPTODER A. Col. Gor. 195 
Venustula. CICINDELA. Col. à Gor. 177 
Verbasci. CUCULLIA. Lép. Ramb. 9 
Vermileo. LEPTIS. Diptères. Romand. 498 
Viard, LEBIA. Coléoptères.  |Gory. 190 
Viardi. CIMBEX. Hyménoptères. |St.-Fargeau. 454 
Vicinus. PANAGOEUS. Col. Gor. 214 
Vicinus. HYPOLITHUS. Col. Gor. 240 
Vidua, CICINDELA. Col. Gor. 174 
|| Vigintipunctata, CICINDELA. Col. Serville. 490 
Vigors. OMALOSOMA. Col. Gor. 233 
| Vigorsii. AMYDETES. Col. De Laporte. 128 
Violaceus. LITOPUS. Col. Serv. 563 
Virgo. CALIPTER YX. Névrop. Brullé. 349 


y > 


588 TABLE ALPHAB. DES GENRES ET ESPÈCES. 
— —— = . = Ee 4 —— 


Noms des ordres Auteurs 


Nota. Les genres sont en Noms des genres 


Migros caractère æt les espèces |auquels les espèces appar-|auxquels les genres Pages. 
-npebHt-caracière. tiennent, appartiennent. qui en parlent. 

| Viridipennis. COPTODERA. Col. Gor. 194 
Vitrea. lODONTOCERA. Col. Serv. 546. 

Al Vittata. LUCIOLA. Col. De Lap. 150 
XIPHURA. Diptères. Brull. 4OI 
IX YLINA. Lépidoptères. |Duponchel. 257 
XYLOCORIS. Hémiptères. L. Dufour. 104 
Xanthopus. NEPHRIDIA. Hym. Brull. 409 

A Yvanii. XYLINA. Lép. Duponch. 257 
ZABRUS. Col. Gor. 235 | 
IZETHES. Lép. Rambur. 29 


AIZUPHIUM. Col. Gor. 184 


Nora. Dans cette table et celle du premier volume, on n’a mentionné que les nou- 


velles espèces. 


ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 


LL LLELLLILS LIL UAL LLLILTLLVLELLVEVELLLR L'OVLLVR LIL EVURLUR LR LR LR ARR LEVELS 


BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. 


ANNÉE 1833.—1* TRIMESTRE. 
DC 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 


Seance du 9 janvier. 


Correspondance. Lettre d'acceptation de M. Gyllenhall. 
Tom. I, pag. 335. 


Renouvellement du bureau. 


M. le comte LEPELETIER DE s.-FARGEAU. President. 

M. Aupounx. Vice-président. 
M. A. LeFeBvre. Secrétaire. 

M. A. CHEVROLAT. Secretaire-adjoint. 
M. Duroxcuer. Tresorier, 

M. AupINET-SERVILLE. Archiviste. 


Ouvrages offerts. Cinquième et sixième livraison de l'Ex- 
pédition scientifique de Morée, partie entomologique, par 
lauteur, M. Brullé. 


Uber das Verhalten der einfachen Seiten-Augen bei den 


i ANNALES : : Fe: 


Insekten mit zusammengesetzten Seiten Augen (Mémoire 
sur le rapport des yeux simples avec les ‘yeux composés des 
insectes), par l’auteur, M. Klue. 

Monographie der Ciden (Monographie le Carabi- 
ques), par l’auteur, M. Zimmermann. 

Monographia Generis Meloes, parles auteurs, MM. Brandt 
et Erichson. 

Lettre adressée à M. Audouin, sur quelques Arachnides 
genres Hydracna et Chelifer, paatiÉteus M. de Theis. 

Communications. M. Audouin donne des nouvelles de 
M. Polydore Roux de Marseille, qui envoie de Thèbes, à 
M. de Férussac, les dessins de deux Crustacés nouveaux, 
le Peldas Niloticus et le Palæmon Niloticus, et celui d’une 
larve d’insecte d’une forme extraordinaire qu'il nomme ÂVe- 
crophilus (1) Arenarius qu'il ne sait à quel genre rapporter. 
La Société consultée à ce sujet , pense que c'est la larve d’un 
Névroptère , mais on n’est point d'accord sur le genre au- 
quel elle doit appartenir. 

M. Audouin présente aussi un fragment de granit qui a 
été trouvé au fond d'un ruisseau, et qui offre à sa surface 
un assez grand nombre de petites éminences arrondies, de la 
grosseur d'un grain d'orge. L'examen de ces élévations sin- 
gulières a montré qu’elles étaient composées d'une quantité 
très grande de petits granules de quartz agglutinés qui for- 
maient des parois assez solides. Dans l'intérieur existe une 
cavité, et dans celte cavité, une petite coque formée par 
une larve de Phrygane. M. Pictet de Genève , qui s'occupe 
d'un travail général sur les Phryganes reconnait l'exacti- 
tude de cette remarque. L'espèce qui construit ces fourreaux 
immobiles devra donc former un genre distinct. Elle est 


(x) Ce genre a été fait dans les Coléoptères, par M. Latreillé sur une coupe 
des Sylphides, famille des Nécrophages. CHEVROLAT, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ii} 


commune en Suisse, selon M. Pictet. M. Chevrolat assure 
avoir observé le même fait en Auvergne auprès de Vichy. 

M. Lefebvre donne des nouvelles de M. Poey qui ex- 
plore avec succès l'ile de Cuba , et a été assez heureux pour 
recueillir plusieurs larves de Lépidoptères du genre Orketi- 
cus. Il espère apporter en Europe une certaine quantité 
d'Araneides vivantes. 

Lectures. Mémoire sur trois genres d'Hémiptères, savoir, 
Leptopus, Xylocoris et Velia, par M. Audoun, pour 
l’auteur, M. Léon Dufour (page 104.) 

Membres recus. MM. Buquet (de Paris), Companyo (de 
Perpignan), Domergue de Saint-Florent (de Vandœuvre, 
près Nancy), Maloy (d’Auriol près Marseille), Montault 
des Illes (de Loudun), Pictet ( de Genève), Pierret ( de Pa- 
ris), Westwood (de Londres). 


Seance du 16 Janvier. 


Correspondance. Tietire de remerciment de l’Académie 
Royale des Sciences de Turin, pour l'envoi des Annales 
de la Société. 

M. Duponchel donne sa démission de ses fonctions de 
trésorier , M. Aubé est élu à sa place. | 

Communications. M. Lefebvre, fait part à la Société du 
résultat d'une expérience faite il y a quelques années par 
M. Habenstreet de Munich, sur la toile que file la Tinea 
Padella , et sur les pièces d’étoffes qu'il en obtint. 

Lectures. Description d'un Lampyris nouveau, par M. Foul- 
ques de Villaret. 

Description d'un nouveau genre d'insecte Homoptère 
(Calislelis Heterodoxa), par M. F. De Laporte. ; 

Membres recus. MM. Blutel (de La Rochelle), Debrout 
(de Paris), Gasperini (de Toulon). 


iv ANNALES 


Seance du 6 fevrier. 


M. le Président fait part à la Société, de la mort de son 
Président Honoraire M. Latreille décédé ce matin, à six 
heures et demie, à l’âge de soixante-dix ans et trois mois. 

On décide à l'unanimité, qu’aussitôt lecture faite de la 
correspondance, la séance sera levée, qu’on se rendra en 
masse aux obsèques de M. Latreiïlle, et que son cercueil y 
sera porté par les membres de la Société. 

M. Audouin est désigné par M. le président, pour ad- 
dresser les derniers adieux de la Société au savant illustre 
qu'eile vient de perdre. 

Ouvrages offerts. De Insectis agriculturæ damnosis uti- 
libusque. Par l’auteur M. Hammerchsmidt. 

Observationes physiologicæ-pathologicæ de plantarum 
gallarum ortu, insectis que excrescentia proferrentibus, 
par le même. 

Sphinx Vespiformis an essay (Observations sur le Sphinx 
Vespiformis), par l'auteur, M. Edward Newmann. 

Cinquième livraison de l'Iconographie des chenilles, 
complément de l'Histoire naturelle des Lépidoptères de 
France de M. Duponchel, par l’éditeur des Annales. 

Deux Scarabés Sacer moulés sur l'antique montés en 
serre-papier, et destinés au bureau de la Société, par M. AT. 
Brongniart, membre honoraire. 


Seance du 20 fevrier. 


Le Secrétaire rend compte des funérailles de M. Latreille 
qui ont eu lieu le 8 courant. 

Le cercueil à l'église et au cimetière de l'Est, a été porté 
par les membres de la Société. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. v 


L'Institut, l'Administration du Jardin-du-Roi et la So- 
ciété Entomologique étaient représentés par MM. Geoffroy 
Saint-Hilaire, Dulong, de Blainville, et le comte Lepele- 
tier de Saint-Fargeau qui portæent les coins du drap mor- 
tuaire. 


Après les honneurs militaires qui lui furent décernés 
comme membre de la légion-d’honneur, trois discours ont 
été prononcés. Le premier par M. Geoffroy-Saint-Hilaire au 
nom de l’Institut, le deuxième (de M. Cordier), par M. de 
Biamville au nom de MM. les professeurs du Jardin-du- 
Roi, et le troisième par M. Audouin, pour la Société Ento- 
mologique de France (pag. xviij et suiv.) 

Un concours immense de naturalistes et de savans for- 
maït le cortège. 

M. Audouin proposesimultanément avec plusieurs mem- 
bres, d'élever un monument sur la tombé de M. Latreille, 
par souscription ouverte parmi les membres de la Société, 
les savans tant régnicoles qu’étrangers, etaussitôt une liste 
est couverte des reine des trente membres présens. 
Uné commission composée de MM: Audouin, Feisthamel, 
Lefebvre, Milne-Edwards, et de Theis est nommée pour 
diriger l'exécution du projet, et en faire le rapport à la 
prochaine séance. M. Lefebvre secrétaire de la Société est 
désigné pour recevoir les fonds. 

Ouvrages offerts. Manuscrit du discours d'ouverture 
prononcé à la première séance de la Société par M. La- 
treïlle , par son neveu M. Valade-Gabel. 

Eloge ( manuscrit) de M. Latreille, par M. Mac- 
quart, president de [a Société des sciences et arts de 
Lille. | 

Discours prononcé sur la tombe de M. Latreille, par 
l'auteur, M. Audouin. 


vj ANNALES 


Portrait gravé de M. Latreille, par l’auteur, M. Berton- 
nier. 

Description du genre Peirate de l'ordre des Hémiptères, 
par l’auteur, M. Audinet-Servilie. 

Description d'un nouveau genre de Crubtasée ,par M. Au- 
douin, dela part de l’auteur M. Latreille qui le destinait 
à la Société. 

Communication. M. de Theis donne des nouvelles de 
M.le baron de Walckenaër, membre honoraire , qui est dans 
le Béarn en ce moment, et lui annonce le prochain envoi 
d'un mémoire sur les Araneides qu'il destine aux Annales de 
la Société. 

Délibération. La Société décide que, par respect pour la 
mémoire de M. Latreille, elle restera un an sans songer à éle- 
ver aucun de ses membres honoraires à la place de President 
CeRCreur : mais elle nomme une commission pour lui pré- 
senter à la prochaine séance, une liste de candidats pour 
procéder purement et as à son remplacement 
comme membre honoraire dans la section des régnicoles. 

La Société décide également que le nom de M. Latreille 
sera gravé sur une des colonnes du diplôme. 

Lectures. Monographie d'insectes Homoptères du. genre 
Membracis, par l'auteur, M. de Laporte. 

Mémoire sur la Chimæra Funebris, par l'auteur, M. Feis- 
thamel. 

Note sur M. Le Prieur envoyé en 1830 par le, gouver- 
nement français à Cayenne, pour des recherches scienti- 
fique, par le même. 

Description de quatre espèces de Lépidopières Nocturnes 
d'Europe, (Polia Tephroleuca, Noctua Helvetina, Hadena 


Feisthamelii et Noctua Cataleuca), par l’auteur, M. Bais- 
dnval. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. vi; 

Considérations physiologiques sur le développement de 

l'instinct dans les invertébrés , par M. de Theis, de la part 
de l’auteur, M. Fray, de Limoges. 

Monographie du genre Bupreste, par M. Audinet-Ser- 
ville , de la part de l’auteur, M. Solier, de Marseille. 

M. Solier, ne faisant pas partie de la Société, une com- 
mission composée de MM. Audinet- Serville, Mob et 
Dupont est nommée pour en faire un rapport à la prochaine 
séance. 

Mémoire sur le genre Syzygonia de Klüg, par Yauteur, 
M. le comte Lepeletier de Saint-Fargeau. 

Mémoire sur trois Cimbex nouveaux, par le même. 

Mémoire sur un nouveau genre de Charansons (le genre 
Homalirhinus) par l’auteur, M. Chevrolat. 

Membres recus. MM. Baudry de Balzac (de Versailles je 
J. G. Children (de Londres), Gaede (de Liège), Garnot (de 
Brest), De Christofori (de Milan), Hammerschmidt (de 
Vienne en Autriche), Eugène De Lattre (de Paris), Micard 
(de Paris). 


Seance du 6 mars. 


Ouvrages offerts. Essai sur les Coléopteres de la Guyane 
française par l'auteur, M. Lacor daire. 

Discours prononcé sur la ne de M. Latreille , par l’au- 
teur , M. Geoffroy Saint-Hilaire. 

Communications. M. Milne-Edwards entretient la So- 
ciêété de quelques considérations sur une monographie 
qu'il vient de faire des Crustacés Brachycères de la fa- 
mille des Oxyrhinques , il divise cette famille en trois tribus, 
les Macropodiens , les Majens et les Parthenopiens. 

M. Audouin entre dans quelques détails sur une em- 


IT. IT 


vil] ANNALES 

preinte d'aile d'un imsecte Névroptère inconnu, voisin des 
Hémérobes, des Semblis, et surtout des Corydales et en 
même temps du genre Mantispe, trouvé en Angleterre à 
Colebroskedale dans le Shropshire , au milieu de nombreux 
fossiles végétaux dans un terrein houiller. | 

Jamais jusqu'à présent on n'avait trouvé de traces d'in- 
sectes, ni dans les parties inférieures des dépots oolithiques 
ni dans le lias, ni dans le keuper, ni dars le muschelkalk, 
ni dans Je orès bigarré, terreins si riches en fossiles ani- 
maux et#wégétaux, ni à plus forte raison dans les terreins 
plus anciens. On s'y attendait si peu, qu'un très habile 
pÉoIogue anglais, M. Gédéon Mantelle, à qui ce fossile avait 
été d’abord présenté l’envoya à M. A. Brongniart comme 
une empreinte de feuille au milieu de beaucoup d'autres 
impressions réellement végétales provenant du même gise- 
ment. 

Rapports. Rapport de la comnussion nommée dans la 
dernière séance, relativement à l'érection d'un monument 
funéraire sur la tombe de M. Latreille. 

Les conclusions de ce rapport sont adoptées, et le Se- 
crétaire est chargé de le joindre à l'avis de la décision prise 
à ce sujet, par la Société, et de les adresser à tous les sa- 
vans et entomologistes connus. 

M. Léon Dufour est nommé Membre Honoraire en rem- 
placement de M. Latreille. 

Lectures. Description d'une nouvelle espèce de Coléop- 
tère (Amphicoma Romana), par l'auteur, M. Duponchel. 

Description d’une nouvelle espèce de Lépidoptère (X7- 
lina Yvanu), par le même. 

Essai sur le vol des Lépidoptères le la Guyane, par 
M. Lacordaire. 

Délibérations. Sur la demande de MM. Doumerc et Ra- 
diot, la Société décide que tous les ouvragés imprimés ou 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. ix 


manuscrits en allemand , anglais et espagnol qui lui seraient 
envoyés, seront par ces deux membres examinés, et tra- 
duits, en totalité ou par extrait, s'ils le jugent nécessaire. 
M. Doumerc dépose la traduction qu'il vient de faire, 
de l'ouvrage allemand envoyé dernièrement par M. Klüg, 
sur les yeax lisses des insectes, etc. (Voy. la séance du 9 
janvier.) 

Délibération au sujet des membres qui ne paient point 
leur cotisation (V. Avis à messieurs les membres... p. xvij.) 

Délibération au sujet de la cotisation d'absence. 

Art. 1°. À partir du 1 janvier 1833, le second alinéa 
de l'art. 25 et l'art. 53 du réglement sont supprimés. 

Membres recus. MM. Donzel ( de Lyon), Fahræus (de 
Gothembourg, Suède), Grey (de Ropsha, Russie), le 
comte de Mannerheim (de Wasa, Suède), Nyblæus (de 


Stockholm, Suède) sont recus membres de la Société. 


Seance du 20 mars. 


Ouvrages offerts. Cinquième vol. du Bulletin de la Société 
Impériale des naturalistes de Moscou, par M. Fischer, 
directeur de cette société. “ 

Saggio di una Monografia delle Forficule indigene (Essai 
d'une monographie des Forficules indigènes), par M. Giu- 
seppe Gené, professeur au Muséum d'histoire naturelle de 
Turin. 

Considérations sur les principaux organes des insectes, 
par l’auteur, M. G. Lecointe de Laveau. 

Septième livraison de l'Expédition scientifique de Morée. 
Partie Entomologique, par l’auteur, M. Brullé. 

Revue Entomologique, publiée par l'éditeur M. Gustave 
Silbermann , à Strasbourg, prémière livraison. 


Communications. M. Lefebvre fait part à la Société d'une 


IT. 


x 4 ANNALES 


observation faite par M. le docteur Henri Joffre | médecin 
à Villeneuve de Berg (Ardèche), sur la propriété qu'à la 
toile d’Araignée de couper les fièvres intermittentes. Under- 
wood avait déjà signalé ce spécifique. MM. Audouin et 
Chevrolat assurent qu’aux environs de Soissons, le même 
remède est employé avec succès. 

M. Lefebvre rapporte qu'en juillet dernier, , un passage 
de Sauterelles a eu lieu dans le district de Tirhoût ( dans 
l'Inde); ces insectes formaient un nuage de quatre milles 
carrés. Le bruit qu’ils faisaient en s’approchant, ressemblait 
au sifflement d’un vent du nord, et quand le nuagé se 
trouvait au-dessus des maisons, l'obscurité devenait telle 
dans l’intérieur qu'on n'y pouvait lire. Plusieurs factoreries , 
les cultures d’indigo et les moissons qui se trouvèrent sur 
leur passage furent entièrement dévastées. 

M. Lefebvre rend compte d'un mémoire de M. Dutrochet 
ayant pour titre : du Mecanisme de la respiration des 
Insectes, présenté à l'Institut, à la séance du 28 janvier 
dernier. 

ia respiration des insectes s'exécute toujours par le 
moyen de trachées qui transportent l'air respirable dans 
toutes les parties du corps. C'est un fait qui ne souffre 
point d'exception et qui s’observe chez les ins ctes aériens 
comme chez les insectes aquatiques. Du reste, on conçoit 
sans peine que l'habitation de deux milieux aussi dissem- 
blables apporte une différence tranchée dans le mec:- 
nisme par lequel l'air rspirable s'introduit dans ces tra- 
chées. Chez les insectes aériens l'air entre dans les trachées 
et en sort par le fait d’une action musculaire comparable 
à celle qui a lieu dans la déglutition. Pour les insectes 
aquatiques, tantôt ils puisent l'air respirable immédiate- 
ment dans l'atmosphère, en venant respirer à la surface 
de l'eau, tantôt ils le puisent dans l’eau qui les environne, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. x 


et au moyen d'appareils que l’on a nommés assez impro- 
prement éranchies, puisqu'ils diffèrent sous plusieurs, rap- 
ports des appareils de ce nom que présentent certaines 
classes de vertébrés. 

En effet, chez ces derniers, les branchies ont pour objet 
de mettre le sang contenu dans leurs vaisseaux en contact 
avec l'air dissous dans l’eau; les branchies des insectes, 
au contraire, sont des organes préparatoires qui reçoivent 
l'eau chargée d'air respirable, et en dégagent cet air pour 
le porter par les trachées dans toutes les parties du corps. 
Par quel mécanisme l'air «issous dans l'eau repasse-t:1l à 
l'état élastique? Telle est la question que M. Dutrochet 
s’est proposé de résoudre dans le mémoire que nous ani- 
lysons. Il a pensé qu’il y parviendrait par l'étude de lac- 
tion réciproque de l’eau aérée, et des différens gaz que 
contiennent les trachées des insectes. L'air conténu dans 
ces organes est -indubitablement de l'air atmosphérique 
que la respiration tend à priver en tout ou en partie de 
son oxigène, et auquel elle ajoute du gaz acide c1rboni- 
-que, car tels sont les deux effets généraux de la respira- 
tion. Îl fallait donc savoir ce qui arrive lorsque. le gaz 
azote et le gaz acide carbonique sont en contact avec l’eau 
aérée. 

Sans entrer ici dans le détail des expériences déjà faites 
sur ce sujet par MM. Gay-Lussac et de Humboldt,.et ré- 
pétées par M. Duirochet, nous dirons ue ce dérnier s'est 
convaincu que toutes ies fois qu'un mélange quelconque 
d'azote, d'oxigène et d'acide carbonique renfermé dans 
une cavité à parois perméables, se trouve placé au milieu 
d'une eau qui tient de l'air en dissolution, il y à à travers 
les parois de cette enveloppe un passage des gaz de l'inté- 
rieur à l'extérieur, et réciproquement, passage qui ne s'ar- 
rête que lorsque la cavité ne contient plus que de l’oxigène 


x) | : ANNALES 
et de l'azote dans les proportions constituant l’air atmo- 
sphérique. | 

Ges faits bien établis, l’auteur en fait l'application à la 
théorie de la respiration des insectes aquatiques qui respi- 
‘rent au milieu de l'eau. Tous, comme il a été dit précé- 
demment, sont pourvus d’un appareil préparatoire, les 
branchies , appareil formé essentiellement de trachées qui 
sont en communication facile avec celles de toutes les au- 
tres parties du corps, et qui étant elles-mêmes placées fort 
superficiellement, permettent aux gaz contenus dans leur 
cavité de communiquer avec ceux qui se trouvent dissous 
dans l'eau. 

Ajoutons que les mouvemens instinctifs de l’insecte re- 
nouvellent sans cesse le contact de l’eau aérée sur les bran- 
chies, de sorte que l'appareil se trouve comme s'il était 
placé dans l'eau courante, condition qui, comme nous 
avons vu, est la plus avantageuse pour la transformation 
des gaz intérieurs en air atmosphérique. Maintenant quel 
gaz doit se trouver dans les branchies? Le même qui se 
trouve dans le reste des trachées , c’est-à-dire de l'air privé 
en partie d’oxigène et chargé d’une portion d'acide carbo- 
nique. Or, un pareil mélange contenu dans des vaisseaux 
à minces parois qui plongent dans l’eau aérée, qui ÿ sont 
incessamment agités, et qui offrent par rapport à leur 
volume rine très grande surface , un pareil mélange, disons- 
nous, doit, d’après les lois précédemment observées, subir 
une transformation dont la fin est de le changer en air 
respirable. 

Ainsi, en même temps. que dans les trachées du corps, 
par un effet nécessaire de toute respiration, l'air se dé- 
pouiile de son oxigène et se charge d'acide carbonique , 
dans les trachées des branchies il cède à l'eau l'acide car- 
bonique qui, à la longue , le rendrait irrespirable, la partie 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xii} 


d'azote qui peut être surabondante, et il prend au liquide 
ambiant une quantité d'oxigène égale à celle qu'il a perdue. 
Or, cumme c'est une propriété des gaz renfermés dans une 
même cavité de se mêler, nonobstant la différence qu'il 
pourrait y avoir entre leurs pesanteurs spécifiques, de 
manière à former en peu de temps tin mélange homogène 
dans toutes ses parties, l’air contenu dans les dernières 
ramifications des trachées profite rapidement de la resti- 
tution qui s'est faite dans les branchies. 

Ce nest pas seulement dans les branchies des insectes 
aquatiques qu'on peut observer ce mécanisme par lequel 
l'air contenu dans des vaisseaux clos placés au milieu de 
l'eau subit continuellement les modifications nécessaires 
pour rester toujours respirable. Le fait suivant, dont l'ob- 
servation première est due à Réaumur, en offrira un cu- 
rieux exemple. 

Sur les feuilles submergées du Potamogeton Lucens vit 
une chenille qui passe tout le temps de sa vie de larve et 
de chrysalide entièrement plongée sous l'eau, et cependant, 
comme son organisation est pour vivre dans l'air, il faut 
qu'elle soit constamment environnée de ce fluide et tenue à 
Vab:1 de l'eau , dans laquelle elle se noierait. Elle se fabri- 
que donc une coque de soie protégée en dehors par des 
morceaux de feuilles de Potamogeton. Cette coque est 
ouverte, et son intérieur contient de l’air, au milieu du- 
quel elle vit. Lorsqu'elle se métamorphose en nymphe elle 
ferme complètement sa coque, qui continue à renfermer 
de l’air. 

Ce n'est que lorsqu'il devient papillon que cet insecte 
sort de l’eau. Ainsi dans les deux premiers états il vit sous 
un appareil tout semblable à la cloche du plongeur. Quoi- 
que constamment submergé alors, il vit dans l'air, et cet 


air ne cesse point d'être propre à la respiration, quoiqü il 


XIV _. ANNALES 


n’éprouve aucun renouvellement apparent. Ce phénomène 
trouve facilement <on explication dans les faits que nous 
avons exposés. On voit que les parois perméables de la 
coque de soie doivent laisser passer de l'extérieur à l'inté- 
rieur la portion d'oxigène nécessaire, en même temps 
qu’elles permettent la sortie du gaz acide carbonique et de 
j’azote qui se trouveralent en excès. 

M. Audouin entre dans quelques détails à ce sujet, et 
vient confirmer les observations de M. Dutrochet. A 
Pappui de ces faits il rapporte la faculté que possède un 
coléoptère , le Blemus Fulvescens, de vivre dans la mer, sur 
le bord du rivage, et souvent même à un quart de fieu, à 
marée basse, où on le trouve sous les galets que les 
vagues viennent recouvrir à chaque instant. Il se propose, 
du reste, de donner bientôt à la Société un mémoire sur 
les mœurs de cet insecte intéressant. 

M. le président annonce à la Société la nomination de 
M. Audouin à la chaire de M. Latreille , comme professeur 
administrateur au Muséum d'histoire naturelle, et l'en 
félicite au nom de la Société. 

Lecture. Notice sur un nouveau procédé pour limpres-, 
sion des Lépidoptères, par l’auteur, M. Emy. 

Description de deux Coléoptères nouveaux, le Sticto- 
notus Meigenit et la Calandra Securifera, par M. Lefebvre, 


de la part de l’auteur M. Gaede. 


NOUVELLES DIVERSES. 


La réunion annuelle des naturalistes en Allemagne qui 
a eu lieu en 1832 à Vienne a été des plus remarquables. 
Plus de neuf cents naturalistes et amateurs y assistaient. 
L'Empereur, le prince de Metternich, leur ont donné 
dés fêtes, et la ville de Vienne a fait hommage à chacun 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  xv 


d'eux d'une médaille en bronze, frappée en leur honneur. 


Avant de se séparer, la réunion a eu trois séances gé- 
nérales. 


M. Leprieur, pharmacien de la marine, envoyé à Cayenne 
en 1830, par le gouvernement, pour se livrer à des re- 
cherches scientifiques, est parti en juillet 1832 de Cayenne, 
pour exécuter une grande exploration dans l’intérieur de 


la Guyane. 


Son projet est de remonter l'Oyapock jusqu à sa source, 
de franchir le plateäu qui lui donne naissance et de se 
diriger ensuite, soit directement sur le Rio-Branco, principal 
affluent du Rio-Negro qui se jette lui-même dans l'Ama- 
zone, ou de gagner l’Essequebo, et de le descendre jusqu'à 
Demerari, chef-lieu de la Guyane anglaise. 

Les nombreuses peuplades indiennes que M. Leprieur 
aura occasion de visiter dans le cours de son voyage, ainsi 
que l'importance du plateau qui, d’un côté, donne nais- 

“sance aux eaux de la Guyane, et de l’autre aux affluens de 
l'Amazone, donnent à cette entreprise un intérêt parti- 
cuher. 

_ M. Leprieur s’est préparé à cette périlleuse expédition 
en s'acclimatant pendant près de deux ans de séjour à 
Cayenne. Dans cet intervalle, il a fait dans diverses direc- 
tions des excursions pendant lesquelles il s'est livré avec 
ardeur à l’entomologie , surtout à la recherche des Lepi- 
dopteres. Sa collection , que M. Lacordaire a vu se former, 
était très riche et renfermait une foule d'espèces rares ou 
nouvelles. Les contrées neuves qu'il va visiter doivent faire 
espérer des résultats importans pour l'entomologie, à en 
juger par ceux qui ont suivi son séjour au Sénégal. 


M. le professeur Gravenhorst, de Breslau en Silésie, s'oc- 
cupe en ce moment d'un travail sur les Coleopteres Mierop- 


RE ANNALES 


tères (Brachélytres), dans lequel toutes les espèces connues 
de ces insectes seront décrites. 

M. G. Silbermanu de Strasbourg , prépare également un 
ouvrage sur les Helopiens. 


M. Aubé, de Paris, une monographie jé Elmis et des 
Pselaphes. 

M. Reiche , de Paris, une monographie des Moluris. 

M. Chevrolat, de Paris, une monographie des Dory- 
phores. | 

M. Dupont, de Paris, une monographie des Trachydères. 

La première livraison de la belle monographie des Cé- 
toines, de MM. Percheron et Gory, va enfin paraître le 
HAUTEUR 

M. Cantener , de Strasbourg, vient de partir pour un 
nouveau voyage entomologique , dans les. Pyrénées et la 
Catalogne. 

M. Rambur, de Paris, se propose de partir bientôt pour 
l’Andalousie, pour s’y livrer à des recherches entomolo- 
giques. 

M. Donzel, de Lyon, va également, dans le même but, 


partir pour D 


NÉCROLOGIE. 


La Société vient de perdre un de ses membres fonda- 
teurs, M. Louis Francois de Maximy, étudiant en médecine, 
mort 1l y a environ deux mois, à Grenoble, des suites d’une 
affection de poitrine contractée er herborisant et en se 
livrant avec trop d'ardeur à des recherches entomolo- 
giques dans les Alpes. 


AVIS À MM. LES MEMBRES. 


_ Délibération prise par la Société à la séance du 6 mars 
1832. 

Art. 1°. Tout membre qui n'aura pas envoyé le montant 
de sa cotisation annuelle pendant le délai d'un an pour la 
France, et de deux ans pour l'étranger, sera considéré 
comme ne faisant plus partie de la Société. 

Art. 2. Ce laps de temps écoulé, la radiation de se 
membre sera soumise à la Société, par le Secrétaire et le 
Trésorier, qui devront chaque trimestre informer la Société 
des membres qui se trouveront dans ce cas. 

Art. 3. Quand un membre, par les raisons ci- dessus 
exprimées , sera rayé des rôles de la Société, les numéros 
des Annales auxquels il aurait eu droit, s’il avait soldé sa 
cotisation , seront remis aux archives de la Société, par le 
Secrétaire qui en aura été jusque-là le dépositaire. 


xvii; ANNALES 


LR DR 8 LRESSAVILLAS LL & LV ARR LEE LEVEL TDLVLEVLLEILBELLEVEBGLLLGEVAILER LE V LR RVLRE 


DISCOURS. 


PRONONCÉS 


SUR LA TOMBE DE M. LATREILLE, 
Le 8 février 1833. 


—2# 0 C0 en=——— 


DISCOURS DE M. LE CHEVALIER GEOFFROY-SAINT-HILAIRE 9 


PRÉSIDENT DE L ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES. 


Messieurs, 


De l'ami, de l'émule, de l'illustre collègue des Lacépède, 
des Lamarck, des Cuvier, il ne nous reste plus que cette 
cendre placée déjà dans ces tombes, où sont venues aboutir 
tant de grandeurs intellectuelles. M. Latreille, enlevé aux 
sciences zoologiques qu'il éclaira pendant tant d'années des 
lumières d'un esprit vraiment supérieur, laisse parmi nous 
un vide immense, irréparable ; car la prééminence du rang 
n'est pas une faveur que la fortune accorde deux fois au 
même pays dans le même siècle. Ce premier rang parmi les 
Entomologistes de notre âge, Fabricius , comme un autre 
Elie , en avait de son vivant investi l’héritier de son talent; 
j'ai entendu de la bouche même du professeur de Kiel cette 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. . xix 


solennelle désignation; et cette proclamation de la supério- 
rité de mon vénérable ami, M. Latreilie, accueillie par l’as- 
sentiment universel de l'Europe savante, a fait le charme 
de la seconde moitié de cette vie si pleine et si utilement 
laborieuse; et vous, mes collègues de la Société Entomolo- 
oique, que je viens de voir (1) si affectueux et si ardens 
dans le témoignage de votre douleur filiale, combien lui 
ont été doux les justes hommages dont vous avez entouré 
ses derniers jours! Ce cœur délicieusement impressionné 
par les soins de l'amitié, vous l'avez comblé d'un bonheur 
vraiment ineffable , quand, au commencement de l'année 
dernière, vous vous êtes formés sous son honorable patro- 
nage, quand, vous pressant en fils tendres et dévoués au- 
tour de votre President d'honneur, vous avez avec tant d’a- 
bandon et de respect réclamé sa haute direction. 

À ce moment de douleur, de regrets et des derniers 
hommages , on se demande quel dut être le commencement 
de cette vie dont les souvenirs appartiennent désormais à 
l'histoire des sciences. M. Latreille fut-il appelé à se parer 
de illustration de ses pères, ou dutil se créer les titres d’une 
gloire nouvelle? Lui-même a écrit que le sort l'avait voué, 
dès sa naissance , à l'infortune et à l'obscurité, et il s'est 
expliqué ses premiers succès par l'action tutélaire de la 
Providence, qui lui ménagea si heureusement des amis 
dévoués et d’utiles protecteurs. Nous savons en effet que 
la grâce de ses manières enfantines fixa sur lui l'attention 
et lui concilia la bienveillance de quelques généreux citoyens 
de Brives, sa patrie. M. Laroche (2), habile médecin, et sa 


(1) Le cercueil fut, lors de la présentation à l’église et dans la longue 
avenue du cimetière de l'Est, porté par les membres de la Société Entomo- 
logique. 

(2) Un héritier du nom et des sentimens de M. Laroche était présent aux 
funérailles. 


# | ANNALES 


famille, prirent un soin religieux du jeune orphelin; et 
à leur exemple, un nésociant de Brives (nommons ce 
Mécène plein de tact et de bonté}, M. Malepevyre, lui 
accorda le plus tendre intérêt : 1l lui prêta des livres d'his- 
toire naturelle, et ne cessa d'encourager et de seconder le 
goût naissant que son jeune ami montrait déjà pour la 
science qui devait l’illustrer un jour. Honneur à cet homme 
de bien! Peut-être sans sa douce et utile bienveillance, la 
France n'eûx point eu à s’honorer du premier de ses en- 
tomolosistes! 

Parvenu à la fin de ses études littéraires, #. Latreille 
fut destiné à l'état ecclésiastique : on espérait lui procurer 
les avantages d'une profession calme et paisible : on ne fit 
que le livrer aux persécutions de la terreur. Arrêté à Brives, 
M. Latreille fut dirigé sur les prisons de Bordeaux, et là, 
condamné, lui soixante- treizième, à la déportation. Accablé 
sous le poids des mêmes infortunes que l’'illustre Haüy, 
avec lequel il s'était rencontré à Paris et lié d'amitié, la 
science et ses consolations devinrent pareillement ses voies 
de salut. 

Le médecin des prisons de Bordeaux s'étonne un jour 
de voir un prisonnier absorbé dans la contemplation d'un 
insecte, quand sa tête est menacée. C’est un insecte tres 
rare , répond M. fatreille, aux questions qu'il lui adresse ; 
l'insecte est demandé et obtenu pour un naturaliste de 
Bordeaux, alors jeune homme d'une très grande espérance, 
aujourd'hui notre confrère, M. Bory de Saint - Vincent. 
Celui-ci, flatté de tenir ce don d'un Entomologiste, dont le 
nom était déjà connu par d'honorables travaux, s'impose 
le devoir de soustraire M. Latreille au danger qui le me- 
nace, et bientôt il à le bonheur de voir ses démarches , et 
celles de leur ami commun , Dargelas , couronnées du plus 
heureux succès : Latreille est rendu à la hberté et à la 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xx; 


science! On frémit, en pensant quun mois pius tard il 
pouvait périr avec ses compagnons d'infortune, enseveli 
dans les flots de la Gironde. Miracuieuse délivrance, si on 
la rapporte à sa cause, la rencontre fortuite d'uninsecte(1), 
circonstances dont notre illustre confrère a depuis consa- 
cré le souvenir dans le plus important de ses ouvrages, 
Genera Crustaceorum et Insectorum. 

Une vie si long-temps agitée trouva enfin à se fixer pai- 
sible et heureuse dans les travaux littéraires. Je me garderai 
bien de dire ici quelles en furent l'étendue et la haute im- 
portance : que pourrais-je apprendre à ceux qui m'écou- 
tent sur ces écrits devenus classiques pour l'étude de la 
science, dont M. Latreille a si long-temps tenu le sceptre. 
Leur nombre en 1822 (2) surpassait déjà quatre-vingts, et 
depuis cette époque combien d'autres travaux, toujours 
dignes du nom de leur auteur (3), sont venus s'ajouter à 


(1) La Nécrobie à collier roux , très petit Coléoptère que Linnœus raïgea 
d’abord, à causede ses habitudes, parmi les Dermestes, mais qu'Illiger, adoptant 
les vues de déterminations de Paykuil et de Fabricius, proposa de maintenir 
dans le genre Corynete. Cependant Latreille avait jugé à propos d’en détacher | 
trois espèces , dont il fit son genre Vecrobie, exprimant par ce nom que ces 
petits Coléoptères vivent de la mort, ou voulant du moins consacrer par cette 
étymologie qu’on les trouve ordinairement sur des cadavres. 

La plupart des Entomologistes de la France conservent, dans une place pri- 
vilégiée de leurs collections , en souvenir de son bienfait , l’insecte de la prison 
de Bordeaux , la Nécrogre-LATREILLE, et, comme si cela n'était point assez 
pour l’élan de leurs cœurs, une inscription apprend qu'ils ont demandé , et qu’il 
leur a été accordé de tenir, des mains même de leur honoré maitre, l'individu 
consacré à la commémoration d’un aussi miraculeux évènement. 

(2) Le Dictionnaire de, bivgraphie médicale, au mot Latreille, contient un 
excellent article bibliographique de tous les.écrits de ce savant académicien, 
jusques et y compris l’année 1822. 

(3)Se flattant d’en imposer à ses douleurs par le charme de l’étude,Latreille 
corrigeait encore , au commencement de cette semaine, les épreuves de son 
dernier ouvrage : Description d'un nouveau genre de Crustacés , qu'il a nomm 


xxij ANNALES 


ces titres, parmi lesquels je citerai séulement sa coopération 
au Règne animal , deux volumes dont M. Cuvier avait su 
enrichir sa monumentale conception. 

Cependant ce n’était point encore assez de tous ces tra- 
vaux entomologiques pour oceuper l'infatigable activité de 
M. Latreille : ses Recherches sur le premier äge du monde 
et l'accord des théogonies phenicienne et égyptienne avec la 
Genèse, sa Dissertation sur l’'Expedition du consul Suetone 
Paulin en Afrique, ses Considérations sur l’Atlantide de 
Platon , enfin ses 7 ues sur l’Origine du systeme métrique 
dans l'antiquité et sur quelques points de géographie an- 
cienne, donneraient à M. Latreille des droits au titre de 
l'un de nos savans les plus distingués, alors même que 
l'Entomologie ne placerait pas son nom au-dessus de tous 
les noms contemporains: 

La société sut honorer des services aussi eminens. Notre 
collègue arriva à tous les emplois élevés de la spécialité où 
il s’est illustré : membre depuis 1810 de l’Académie des 
Sciences , professeur d'entomologie au Muséum d'histoire 
naturelle, presque toutes les académies de l'Enrope s'em- 
pressèrent aussi de s'associer le naturaliste éminent, consulté 
et vénéré par les zoologistes de tous les pays, comme le 
lécislateur suprême de l'entomologie. 

Ses manières simples et toujours bienveillantes lui ga- 
gnaient les cœurs de tous ceux qui l'approchaient, et c'était 
sa plus douce jouissance que de recevoir des témoignages 
vrais d’affeciion, et de pouvoir donner lui-même cours aux 
émotions vives et tendres de son âme; la violence des der- 
nières douleurs ne faisait elle-même qu'exalter en lui son 
ardeur d'amitié et ses sentimens de père de famille pour ses 


Prosopistome. Cet article doit paraître très prochainement , avec la cinquième 
livraison des Nouvelles Annales du Muséum d'histoire naturelle, dont il fait 


partie. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxüj 


enfans adoptüifs (1), dont les soins touchans et le tendre 
dévoûment ont su adoucir ses dernières heures. : 

Adieu , mon savant et vertueux confrère! adieu, le plus 
ancien de mes amis. Votre nom vivra dans nos souvenirs 
avec ceux de De Lamarck , de Cuvier, dont vous avez été si 
long-temps le digne collaborateur, avec ceux de Réaumur 
et de Fabricius, à la gloire desquels vous associera la voix 
équitable de la postérité, confirmant ainsi un jugement que 
vous avez eu le bonheur d'entendre vous-même prononcer 
de votre vivant. 


DISCOURS DE M. CORDIER, PROFESSEUR ADMINISTRATEUR 
AU MUSÉUM D HISTOIRE NATURELLE DU JARDIN DU ROI. 


Messieurs, 


En moins d'un an, voici la cinquième fois que nous 
avons à rendre les derniers devoirs à un de nos collègues 
du Muséum. La perte de M. Latreille aggrave celles que 
nous avons à déplorer; elle n’est pas la moindre. Elle va 
laisser dans la science un vide immense qui sera vivement 
senti. 

Le public savant pourra concevoir d'autant plus de re- 
grets, qu'à ne considérer que l’âge de M. Latreille, on pouvait 
en attendre encore d’importans travaux. Mais l’ardente ac- 
tivité de notre collègue avait usé avant le temps les forces 
qu'il avait recues de la nature. Il le sentait lui-même depuis 


(r). M et madame Valade-Gabel , ses neveu et niece. 


IT. 12 


XXIV. ANNALES } 
plusieurs années, et ses pressentimens ne l’ont malheureu- 
sement pas trompé. | 

Pourquoi n'a-t:il pas écouté davantage ces tristes pres- 
sentimens ! il existerait probablement encore. Mais il s’ou- 
bliait lorsqu'il s'agissait de satisfaire aux obligations qu'il se 
croyait imposées par sa position scientifique; il cédait en 
toute circonstance à la passion dont il était animé pour ses 
recherches et pour ses études. 

Les infirmités, les maux dont il a été successivement 
frappé et auxquels il a fini par succomber, n'ont jamais 
ébranlé sa force d'âme, n’ont point troublé l’aménité de son 
caractère ; il a su souffrir et mourir comme il avait vécu, 
c'est-à-dire avec une philosophie plus profonde qu'elle n’a 
pu le paraître; car si elle était ingénieuse à ne se rien dissi- 
muler , elle savait aussi braver les souffrances et dominer 
les inquiétudes les plus pénibles. 

N'en doutons pas, messieurs, la constance de M. Latreille 
a été soutenue par le noble espoir de tout esprit élevé, par 
la consoiante pensée qu'il avait assez fait pour vivre dans 
l'avenir. M. Latreille a mérité cette récompense ; il l’obtien- 
dra à tous égards. Sa mémoire sera chère à ses nombreux 
amis ; elle sera surtout fidèlement conservée par ses col- 
lègues du Muséum qui tous lui étaient sincèrement atta- 
chés ; elle restera en honneur dans l'établissement à la 
prospérité duquel il a si puissamment contribué par ses 
utiles lecons et par ses excellentes méthodes ; elle se perpé- 
tuera dans les fastes de la science, et le nom de M. Fatreille 
ÿ gardera la place que notre époque lui avait décernée de 
son vivant, au premier rang des entomologistes les plus 
célèbres. 5 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxY 


DISCOURS DE M. V. AUDOUIN, VICE-PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ 
ENTOMOLOGIQUE. 


Les adieux solennels prononcés sur cette tombe, les 
hommages si vrais rendus à la mémoire du vénérable M. La- 
treille, les douloureux regrets qui ont été exprimés, et que 
chacun de nous partage vivement, montrent assez combien 
est irréparable la nouvelle perte que la science vient d’é- 
prouver ; mais ces témoignages resteraient incomplets, siune 
voix plus jeune ne s'élevait aussi pour rappeler que les tra- 
vaux qui ont acquis à ce savant l'admiration de ses confrères, 
ne sont pas les seuls titres à notre éternelle reconnaissance. 

Si depuis trente ans l'entomologie a fait quelques pro- 
grès, c'est à M. Latreille qu'on le doit; car en même temps 
qu'il reculait les bornes de la science, il se plaisait à former 
des élèves dans l’art difficile d'observer, et ces élèves, ce 
sont tous les entomologistes de la France , nous pourrions 
dire de l'Europe entière ! Par ses lecons et par ses écrits, il 
a ouvert une route nouvelle à leurs études, et l'impulsion 
dont cette branche de l'histoire naturelle est animée aujour- 
d'hui, c’est lui qui l'a donnée. 

Je crois donc être l'interprète fidèle de leurs sentimens 
unanimes , lorsque je viens ici, au nom de la Société Entomo- 
logique de France, rendre un dernier tribut d'hommages 
à notre respectable maitre ; car la perte qui nous afflige si 
profondément, doit être déplorée surtout par cette société 
naissante, objet de ses soins, qui grandissait déjà sous ses 
auspices , et trouvait en lui un guide et un protecteur. Elle 
compte”à peine une année d'existence , et dans ce court es- 
pace de temps, elle s'est vue privée de ses deux illustra- 
tions , Cuvrer et Larreizre! Associés pendant leur vie à 


xxv) ANNALES 


n0S premiers travaux, ils le seront aussi dans nos éternels 
regrets. C'est sous leur patronage qu'ont eu lieu nos pre- 
mières réunions; M. Latreille surtout en était le lien, et il 
éprouvait une jouissance réelle en voyant se grouper ainsi 
autour de sa vieille expérience, tant de jeunes entomolo- 
gistes quil se plaisait à regarder comme l'avenir de la 
science. 

Personne de nous, messieurs, n’a oublié les paroles tou- 
chantes qu’il nous adressait dans une occasion solennelle et 
récente. « Il est, nous disait-il, de ces jours de bonheur 
« que la Providence semble nous ménager pour nous con- 
« soier de ceux, hélas! trop nombreux où l’adversité nous 
« éprouve, Tel je compterai toujours celui où j'ai l'honneur 
« de vous présider. Oui, mes chers confrères, le souvenir 
« du témoignage que vous m'avez donné de votre estime, 
« en m'élevant à cette présidence par l'unanimité de vos 
« suffrages, me suivra jusqu’au tombeau, et adoucira des 
« souffrances qui sont les fruits de mes veilles et dé mes 
travaux, plutôt que des années. » 

Cette affection vraiment paternelle que M. Latreille por- 
tait à notre Société, 1l la montrait en particulier à tous ceux 


& 


qui cultivaient sa science favorite. Les entomologistes trou- 
vaient toujours auprès de lui un accès facile et de sages 
conseils, et si cette jeunesse, qui se presse autour de sa 
tombe, l'entourait de ses soins et de ses hommages pendant 
sa vie, ce n'était que par un sentiment bien pur de recon- 
naissance, ou par le desir sincère de s'instruire qu'elle était 
animée. Aurait-il pu servir l'ambition des autres, lui qui 
n’en avait jamais éprouvé, lui qui, modeste dans ses desirs, 
et si modéré dans ses besoins, n'avait jamais brigué ni 
honneurs ni fortune? A 

L’étude des insectes était sa constante occupation, et 
c'est avec raison qu'il l’affectionnait, car il lui devait non- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  xxvij 
seulement sa juste célébrité, mais, on peut le dire, l'ento- 
mologie lui avait sauvé la vie! Condamné, à l'époque la 
plus désastreuse de notre révolution, à une déportation 
qui équivalait à la mort, et languissant depuis long-temps 
dans les prisons de Bordeaux, il apprit d’un médecin qui 
avait été appelé auprès de lui, que dans la même ville se 
trouvaient deux jeunes naturalistes. Il songea de suite à 
s'adresser à eux; mais il fallait pour cela tromper la sévère 
vigilance de son geôlier. Un insecte rare trouvé dans sa 
prison, et quil réussit par un heureux stratagème à leur 
faire parvenir, les avertit de son existence , et leurs dé- 
marches empressées lui procurèrent bientôt la liberté. (1) 

Déjà il était connu comme entomologiste, et peu d’an- 
nées après il publia à Brives, sa ville natale, le premier 
essai d'une classification méthodique des insectes qu'il dé- 
veloppa plus tard avec un rare talent, dans son Genera 
Crustaceorum et Insectorum, ouvrage qui, sans aucun doute, 
est un de ses plus beaux titres à la gloire, et qui fera dire 
de Latreille, qu'il a été pour l'entomologie le fondateur de 
la méthode naturelle, comme de Jussieu en avait étéle créa- 
teur pour la botanique. 

Ces travaux ne sont pas les seuls qui ontillustré sa car- 
rière. Le nombre de ses écrits est immense, et jusqu’à sa 
dernière heure son zèle ne s’est pas un instant rallenti. 
Même pendant la maladie à laquelle il vient de succomber, 
il travaillait encore, et il a pu tout récemment sarveiller 
l'impression d'un mémoire plein d'intérêt qui ne tardera 
pas à paraitre. 

Dès long-temps sa santé était profondément altérée. Sa 
vie n'avait pas été exempte de chagrins et d'inquiétudes ; 


{1} Ce petit insecte est la Vecrobiu Ruficollis, et les naturalistes dont il vient 
d’être parlé sont MM. d’Argelas et Bory de Saint-Vincent. 


xaii] "ANNALES 

veuf depuis quelques années, sans enfans, M. Latreille 
semblait condamné à une vieillesse triste et isolée ; mais une 
nièce élevée par ses soins a su, jusqu’au dernier moment, 
adoucir son existence. Il nous le disait souvent, objet des 
soins les plus assidus et les plus tendres, il était heureux 
malgré ses souffrances et ses infirmités. Ce dévotüment si 
touchant ne s'est pas un instant rallenti, etil a vu se re- 
nouveler pour lui ce bel exemple de piété filiale dont il 
avait été souvent témoin dans ce lieu qu'il habitait à son 
tour. En effet, dans cette même demeure, la tendresse 
d'une fille avait déjà su prolonger les jours d’un père aveu- 
gle et infirme. Ce vieillard, c'était De Lamarck, l'ami de 
M. Latreille, celui auquel il a succédé, celui qu'il appelait 
son pére adoptif, lorsque naguère, au bord de sa tombe, il 
lui adressait ses derniers adieux. 

L'homme de bien, le savant illustre, réclament ici, mes- 
sieurs, également nos hommages, mais ces hommages 
doivent:ils se borrer à de simples regrets, et la postérité, 
qui jugera les ouvrages de notre grand maître et qui les 
placera à côté de ceux des Swammerdam, des Réaumur, des 
de Géer et des Fabricius , ne pourrait-elle pas nous accuser 
d'une coupable indifférence, si aucun témoignage de nos 
douloureux regrets ne s’attachait au lieu où vont être dé- 
posées ses cendres ? Sans doute vous jugerez qu'il ne doit 
pas en être ainsi, et bientôt l'amitié de ses collègues et la 
reconnaissance de ses disciples éleveront ici un monument 
simple , comme le savant modeste dont il rappellera la mé- 
moire. Ce monument transmettra aux générations futures 
nos regrets et notre admiration pour celui à qui la justice 
et non la flatterie, s’est plu de son vivant à décerner ce 
titre, qui seul pourrait servir d'épitaphe à sa tombe : 


Evromorogrz Princers. 


mm 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE.  xxix 


ALL LLELLE VLVLLRLLRLLER LUE LED LEE LEA LA R /RR LAS LVL LULU T LU R LL RE LR LL R LA R 


RAPPORT 


FAÏT A LA SOCIÉTÉ, AU SUJET D'UN MONUMENT FUNÈBRE À 
ÉRIGER SUR LA TOMBE DE M. LATREILLE, SON PRÉSIDENT 


HONORAIRE. 


Séance du. 6 mars 1833, 


—(tce—— — 


Messieurs, 


Lorsque nous nous sommes rassemblés pour rendre les 
derniers devoirs à l’illustre naturaliste sous le patronage 
duquel la Société Entomologique de France a été fondée, 
une même pensée s'est présentée à nous tous ; chacun s’est 
demandé s'il n'était pas de notre devoir de perpétuer le 
témoignage de notre vénération et de notre reconnaissance 
pour M. Latreille, en élevant sur sa tombe un monument 
funèbre ; et lorsque, dans ce moment solennel, notre Vice- 
Président en a fait la proposition, nous avons vu, par la 
sympathie qu’elle a généralement excitée, que ce vœu n'é- 
tait pas seulement le nôtre, mais aussi celui de tous les na- 
turalistes. 

C'est pour donner suite à ce projet, que, dans sa der- 
nière séance, la Société a nommé une commission com- 


XXX ANNALES 
posée de MM. Audouin , Feisthamel:, Lefebvre, de Theis, et 


du rapporteur, et l'a chargée d’aviser aux moyens d’exé- 
cution. 

La cornmission a pensé, messieurs, que le monument à 
élever devait être simple comme le savant modeste dont il 
rappellera la mémoire, mais que la Société Entomologique 
ne devait pas se réserver à elle seule l'honneur d'exprimer 
ainsi les regrets et l'admiration que le monde savant partage 
avec elle; les liens étroits qui l’unissaient à M. Latreille 
l’autorisent bien à prendre l'initiative, mais elle doit à tous 
les savans et à tous les amis de la science, de les appeler à 
concourir avec elle à l’accomplissement de son projet. 

Il faudra donc qu’elle donne à ce projet la plus grande 
publicité, et qu’elle ouvre les registres de ses souscripteurs 
à tous ceux qui partagent les sentimens qui l’animent. 

Afin d’attemdre ce but, et de régulariser les opérations 
de la commission, nous aurons l'honneur de proposer à la 
Société l'adoption des mesures suivantes : 

1° [1 sera ouvert une souscription pour l'érection d'un 
monument funeébre à la mémoire de M. Latreille; 

2 Les fonds devront être versés entre les mains de M. le 
Secrétaire de la Société ; | 

3° Il sera ouvert un registre double, ayant en tête les de- 
cisions de la Société relativement au monument de M. La- 
treille, et servant à l'inscription des donations. Chaque ar- 
ticle inséré sur ce registre portera 1° un numéro d'ordre, 
2° la date de la souscription, 3° les noms et prénoms des 
donateurs, 4° leur qualité et leur demeure, 5° l'indication 
de la somme versée et des observations des donateurs. 

Les souscripteurs seront invités à s'inscrire eux-mêmes 
sur ce registre ; dans le cas où cela ne serait pas praticable, 
le Secrétaire en sera chargé. 

4° La commission sera autorisée à rendre publiques, par 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. XXX] 


la voie des journaux, les décisions de la Société relative- 
ment à l'érection d’un monument à la mémoire de M. La- 
treille, et à indiquer le secrétaire de la Société (1) comme 
étant chargé de recevoir les fonds des souscripteurs ; 

be Eile donnera plus spécialement connaissance de son 
projet aux savans; par des lettres adressées individuellement 
à chacun de MM. les membres de l’Institut et autres Socié- 
tés savantes, ainsi qu à toutes les personnes qui s’intéres- 
sent à l Entomologie et aux autres sciences naturelles; 

6° Le registre des inscriptions sera en outre envoyé à 
domicile chez les personnes qui auront témoigné le desir 
de souscrire; 

7° La souscription sera close le 1°° septembre 1833, et la 
Société statuera alors sur les moyens d'exécution du mo- 
nument, qui devra, si la chose est possible, être terminé 
dans l’année ; 

8° Enfin, la liste des souscripteurs sera publiée dans les 
Annales de la Société. 

Quant à l'exécution de ce monument, la commission 
croit devoir s'abstenir, pour le moment, d'en entretenir la 
Société. Aussitôt qu'elle aura rassemblé les données néces- 
saires , elle s’'empressera de compléter ainsi la mission qui 
lui a été confiée. 


Signe Aupouix , FeistHAMEL , LEFEBVRE, DE Tneis, 


N. Mrrwe-Enwanrpos (rapporteur). 


Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Société. 


Signe À. LEFEBVRE, secretaire. 


{ x . 
(1) M. A. Lefebvre, rue de Provence, n° 14, à Paris, 


XXXI} ANNALES 


LAS VAR VAR E RTL LUE LAS LUE LL V'E LLR LLVLRLE LVL LA/R LR 8 LAVAL LYELERLTS VER LELELA ES 


Ouvrages d’Entomologie 


PUBLIÉS DEPUIS LE 3° JANVIER 1833. 


( 1° trimestre. ) 


| FRANÇAIS. 


ICONOGRAPHIE ÉT HISTOIRE NATURELLE DES CO- 
LÉOPTÈRES D'EUROPE, par M. le comte Dejean et M. J.-4. 
Boisduval, tome III, livraisons 2 et 3. Paris, Méquignon- 
Mar vis. 

Chaque livraison, composée du texte et de cinq planches colo- 
riées avec le plus grand soin, d’après les dessins originaux, 6fr. 

Le tome I" contient douze livraisons, le tome II quatorze. 


HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES, OU PAPIL- 


LONS DE FRANCE, par Godart, continuée par M. Duponchel; 
tome VIII, deuxième partie, Nocturnes; tome V, deuxième 
partie, 8e livraison. Paris, Méquignon-Marvis. 
Chaque livraison composée du texte et de deux plänches soi- 
| gneusement coloriées, 3 fr. 
Il paraît jusqu'ici 148 livraisons. 


SUPPLÉMENT A L'HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOP- 
TÈRES, OU PAPILLONS DE FRANCE, par M. Duponchel ; 
tome Ier. 6,7 et 8e livraisons. Paris, Méquignon-Marvis. Cha- 
que livraison. 5 | À 

Ce supplément contiendra toutes les espèces nouvelles décou- 
vertes depuis le commencement de l'ouvrage auquel il se rat- 
tache. 


ee 7 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE.  xxxiüj 


ICONOGRAPHIE DES CHENILLES, pour faire suite à l’ouvrage 
intitulé : Histoire naturelle des Lépidopteres, ou Papillons de 
France, par M. Duponchel; tome Ier, be livraison. Paris, Mé- 
quignon-Marvis. 

Chaque livraison composée du texte et de trois planches colo- 
riées avec soin. 3 fr. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, DE M. LE BARON 
CUVIER, par F.-Æ. Guérin ; 28e livraison. Paris, J.-B. Bail- 
lière. 

Chaque livraison de cinq planches en noir et du texte. * 6 fr. 

Figures coloriées, TD) LE 


MAGASIN DE ZOOLOGIE, par M. Guérin; 11° livraison. Paris, 
Lequien. 
Prix du volume de 50 planches coloriées et du texte, 18 fr. 


ICONES HISTORIQUE DES LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX 
OU PEU CONNUS, collection avec figures coloriées des Pa- 
pillons d'Europe nouvellement découverts, par le docteur 
Boisduval. Paris, Roret, livraisons :r et 12, 5 fr. 


COLLECTION ICONOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DES 
CHENILLES , ou Descriptions et figures des Chenilles d’Eu- 
rope, par MM. Borsduval , Rambur et Graslin. Paris, Roret, 
livraisons 11 êt 12. 

Prix de chaque livraison, SE: 


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LDAPIGIUI 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 


LLALLLLILVLLATR LLRLVE LUS DVD LR LR LAS LV RL LLULLALULVUELULILELVULREL LELILLAUVR 


BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. 
ANNÉE 1933. —n° Re «ml 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 


Seance du 3 avril. 


Correspondance. Lettre de remerciment de la Société 
Royale de Londres, pour l'envoi des Annales de la Société. 

Lettre de M. Geoffroy Saint-Hillaire , membre honoraire, 
qui fait hommage du discours prononcé par lui sur la tombe 
de M. Latreilie. 

Ouvrages offerts. MHuitième livraison de l'expédition 
scientifique de Morée, partie Entomologique, par l'auteur, 
M. Brullé. 

Trois livraisons du supplément aux Lépidoptères de 
France de M. Duponchel, par l'éditeur, 

Communications. M. Audouin présente et accompagne 
d'observations, la troisième livraison des Symbolæ Physicæ 
de MM. Klug et Ehrenberg , qui vient de paraître. 

M. Lefebvre donne avis d’un travail que M. Gra- 
venhorst, de Breslau, lui annonce entreprendre en ce 


XXXV) ANNALES 


moment sur les Coléoptères Microptères (Brachélytres); 
et au nom de ce savant, il sollicite MM. les membres de 
vouloir bien communiquer à M. Gravenhorst les insectes 
de cet ordre qu'ils possèdent. 

Commission de publication et d'administration pour l’an- 
née 1833-1834. MM. Brullé, Audinet-Serville, Boisduval, 
Milne-Edwards et Foulques de Villaret sont désignés par 
la Société pour être adjoints aux membres du bureau. 

Lectures. Résumé des travaux de la Société pendant 
l'année 1832-1833, par M. Brullé, ancien secrétaire ad- 
joint. 

Mémoire sur un genre nouveau de Coléoptères, de a 
famille des Sternoxes, le genre Pterotarsus (Latr.), par l'au- 
teur, M. Chevrolat. 

Observations sur les insectes destructeurs de la Guade- 
loupe , par M. Félix l'Herminier, communiqué par M. Che- 
vrolat. 

Membres recus. MM. Le Cointe de Laveau (de Moscou), 
Ecoffet (de Pontarlier. ) 


Seance du 17 avril. 


Ouvrages offerts. Coup-d’œil sur l'Entomologie de la 
Morée , par l’auteur, M. Brullé. 

Description de deux nouveaux genres de Coléoptères de 
la famille des Mélasômes et des Diapères , les genres Lepto- 
nychus et Opiestus, par l’auteur, M. Chevrolat. 

Communications. M. Audouin fait part d'une lettre nou- 
vellement arrivée de M. Goudot, en ce moment à Mada- 
gascar, datée du 12 décembre 1832. Ce naturaliste y donne 
des détails sur une Cercnpe écumeuse de grande taille, com- 
mune dans cette île, et qui a la faculté de laisser échapper 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE.  xxxvij 


de différentes parties de son corps une quantité considé- 
rable d’eau fort limpide, particulièrement lorsque la chaleur 
du jour est la plus intense. 

M. Audinet-Serville rapporte cette espèce au genre 
Æphrophora de Germar, et avec M. Audouin, assure que la 
même observation a été faite par eux, sur d'autres espèces 
de ce genre d'Homoptères, aux environs de Paris. 

M. Audinet Serville communique une lettre que M. Fis- 
cher lui adresse au sujet de quelques genres d'Orthoptères. 

M. Lepeletier de Saint-Fargeau annonce la découverte de 
trois espèces nouvelles d'Hyménopières européens, du 
genre Leachia, division des Tenthrédines, à lui communi- 
quées par M. Ferrero de Turin. 

Vu le petit nombre d'individus connus de ce genre, il 
fait ressortir l'importance de ces trois nouvelles espèces 
qu'il. décrira dans le supplément qu'il va donner à son ou- 
vrage sur les Tenthrédines. 

Lectures. Recüfication du genre D paru dans les 
Annales de la Société, et Mémoire sur un genre d'Hymé- 
noptères, parasite de celui d’A{yson de Jurine, par l’auteur, 
M. Brulle. 

Notice surunenouvelleespèce d' Hyménoptères de France, 
l'Aulacus Patrati, par M. Audinet-Serville. L'auteur fait 
remarquer qu'on ne connaissait jusqu'à ce jour que deux 
éspèces de ce genre, l'une américaine, l'autre d'Europe. 

. Membres recus. MM. Boulard (d'Orléans), Gray (de 
Londres), Hope (de Londres) et Thion (d'Orléans ). 


Seance du 1* mat. 


Communications. M. Lefebvre annonce, de la part de 
M. Girod Chantrans, de Besancon, la formation d'une 
Société d'Histuire Naturelle dans cette ville, 


XXXVII] ANNALES 


De la part de M. Valade Gabel,il présente le prospectus 
de la collection de M. Latreille , et fait part de l’intention 
qu'a son neveu de se défaire, par-partie, de la collection de 
ce savant , pour en rendre l'acquisition is accessible aux 
Entomologistes. 

Lectures. De la part de M. Solier, le secrétaire présente un 
travail intitulé: Observations surles deux genres de Goléop- 
tères Brachinus et Aptinus de M. Dejean, et sur le Gyrinus 
Limbatus | nouvelle espèce, voisine du Striatus de Fabr. 

M. Solier n'étant pas membre de la Société, MM. Audi- 
net-Serville et Chevrolat sont désignés pour en faire un 
rapport à la prochaine séance. 

M. Lefebvre fait observer que le Gyrinus Limbatus de 
M. Solier avait été jusqu'à présent confondu avec le Gyrinus 
Lineatus , et que le Limbatus est bien l'espèce dont il a en- 
tretenu la Société, à la séance du 7 novembre dernier, et 
qu'il prit, à la fin de juin 1825 , au pied du dernier cône de 
l'Etna ; qu’en effet, les différences signalées par M. Solier 
entre ces deux espèces sont assez marquées pour que ce 
Gyrin en forme une nouvelle. 


Seance du 5 juin. 
É, 


Ouvrages offerts. Neuvième livraison du supplément à 
l'Histoire naturelle des Lépidoptères de France de M. Du- 
ponchel, par l'éditeur. x 

Sixième livraison du complément à l'Histoire naturelle des 
Lépidoptères de France de M. Duponchel, par le même. 

Catalogue des Lépidoptères du département du Var (1), 


par l’auteur, NM. Cantener. 


(t) Extrait de la deuxième livraison de la Revue entomologique de 
M. Silbermaun. à | 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  xxxix 

Deux planches de l'expédition scientifique de Morée, 
partie Entomologique, par l’auteur, M. Brullé. 

Numéros 1, 2, 3 du journal l'Institut, par son éditeur, 
M. Eugène Arnoult. 

Communications. M. Lefebvre annonce la découverte 
qu'ont fait MM.Thion d'Orléans et Percheron de Paris, d'une 
larve inconnue , enfermée dans un fourreau solide, trouvée 
dans une fourmilière. Îl fait passer un croquis de cette 
Jarve curieuse, sur laquelle M. Thion doit donner bientôt 
de plus amples renseignemens, et fait remarquer qu'il 
pourrait y avoir quelque analogie entre cette larve et celle 
décrite dans un mémoire de M. Géné de Turin, ceïle pu- 
bliée antérieurement par M. Léon Dufour, et qu! toutes 
deux appartiennent à des espèces de Coléoptères du G. 
Cryptocephalus. 

Il donne des détails sur le Mémoire de M. Léon Dufour, 
lu à l’Institut le 13 mai dernier, sur la Tarentule, et y 
ajoute quelques observations qu’il a été à même de faire sur 
cet insecte en Îialie et en Morée, et qui correspondent par- 
faitement à celle de ce savant TR PAS 

M. Lefebvre fait part également d’un Mémoirede M. Mine 
Edwards sur les changemens de forme qu’éprouvent les 
Crustaces dans leur jeune age , lu par ce! auteur à la séance 
du 27 mai de l’Académie des Sciences. 

Lectures. Description et figure d’un Coléoptère nouvear 
de Fontainebleau, l'Enoplium Dulce, par l’auteur, M. Le- 
doux. 

Mémoire sur quelques chasses entomolosiques Gi 
récemment à Fontainebleau, par divers Entomologistes , 
et description des espèces à qui y ont été trouvées ; 
par l'auteur, M. Chevrolat. 

Cet Entomologiste fait remarquer que, Ja: majeure partie 

1. 25 


xl ANNALES 
des Coléoptères de ce pays appartient plutôt à la Suède, 
l'Autriche et à la Hongrie, qu’au midi.de la France. 

M. Lefebvre fait observer qu'il n’en est pas de même des 
autres ordres, puisqu'en Lépidoptères il y a trouvé, le 20 
mai, la Phasiana, Partitaria originaire de Nismes et de Mont- 
pellier; qu'en Névroptères, l’Æscaiaphus Longicornis(Lin.) 
y a été pris par feu Sallé;et en Orthoptères;qu'outrele Bacil- 
lus Rossius que M. Latreille lui a certifié y avoir été rencon- 
tré pendant ces dernières années, on y a recueilli plusieurs 
individus de la Cicada Hæœmatodes de la Provence, qui 
même fut prise l’an dernier à 4 lieues nord de Fontainebleau 
et r1 de Paris, par M. Percheron, dans sa propriété à 
Seine-Port. 

Cette observation coïncide parfaitement avec celle qu'ont 
faite plusieurs Entomologistes, qui, depuis quelques années, 
trouvent dans le nord de la France beaucoup d'espèces d’in- 
sectes du midi, sans qu’on puisse savoir si, par une loi de 
la nature, les insectes tendent, en se propageant, à s’avancer 
vers le nord ; ou bien, ce qui est plus probable, si c'est à des 
chasses plus minutieusement faites qu'en doit leur connais- 
sance dans une latitude plus élevée et aussi éloignée de 
celle que depuis long-temps on leur supposait exclusive. 

IL appelle l’attention des Entomologistes sur cette forêt 
de Fontainebleau, si remarquable sous le rapport de sa 
conformation géologique, qui réunit aux froides forêts du 
nord les vallons brülans, les sables, les productions du 
midi de l'Europe; et il espère que des observations réitérées 
feront rencontrer bientôt nombre d’insectes qu’on pensait 
jusqu'à présent ne point appartenir aux régions tempérées 
de la France. | 

Membres recus. MM. Barthélemy (de Marseïllé), Achille 
Comte (de Paris), Lorquin (de Valenciennes’), Solier (de 
Marseille) et Newmann (de Londres ). 


DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. x!) 


NOUVELLES DIVERSES. 


MM. Verreaux frères sont récemment de retour au Cap 
d’uneexcursion dans l'intérieur, de laquelle ils ont rapporté 
beaucoup d'obiets de zoologie, mais pe: d'insectes. Ils se 
préparent à un autre voyage. 

_ Madame veuve Sale et son fils viennent d’envoyerplus de 
12,000 Coléoptères et autres ordres du Mexique à M. Che- 
vrolat. Des genres nouveaux et de belies espèces se fon: 
remarquer «ans cet envoi. 


NÉCROLOGIE. 


Les sciences viennent de perdre à Turin (Piémont), 
M. Jacinthe Ferrero, dorteur-médecin, mort le 18 mai 
1833, à peme âgé de 48 ans. Cultivant avec un égal succès 
la Botanique et l’Entomologie , M. Ferrero avait, pendant 
long-temps, aidé M. le professeur Bonelli dans ses travaux. 
On lui doit .de nombreuses observations sur l’Entomologie 
des Alpes piémontaises, où chaque année il faisait de fruc- 
tueuses excursions, pour en distribuer généreusement le 
produit parmi ses correspondans. La belle collection de cet 
Entomologiste a, par lui, été léouée à la ville de Gènes. 


FIRIRELIGELETE TORRES SL ELV ES LEE UE LL TEL LL LA LU UE LEUR Le R VALLE SR VERSER S LAS Rs 


Ouvrages d'Entomologie 


er 


PUBLIÉS DEPUIS LE 3° AVRIE 1833. 


( 2° crimestre. } 


FRANCAIS. 


ICONOGRAPHIE ET HISTOIRE NATURELLE DES CO- 
LÉOPTÈRES D'EUROPE, par M. le comte Dejean et M. J.-4. 
Boisduval, tome II, 4° livraison Paris, Méquignon-Marvis , 
père et fils. 

Prix de chaque livraison, 6 fr. 


xl ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 


HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES, OU PAPIL- 
LONS DE FRANCE, par Godart, continuée par M. Duponchel; 
tome VIII, deuxième parle, Nocturres; tome V, deuxième 
partie, 9€ livraison. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils. 

Prix de chaque livraison. 3 fr. 


SUPPLÉMENT A L'HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOP- 
TÈRES, OÙ PAPILLONS DE FRANCE, par M. Duponchel ; 
tome Ier, ge livraisons. Paris, Mcequisnon-Marvis, père et fils. 

Prix de chaque livraison. 3 fr. 


ICONOGRAPHIE DES CHENILLES, pour faire suite à l’ouvrage 
intitulé : Héstoire naturelle des Lfp:dopteres, ou Papillons de 
France, par M. Duponchel; tome fer, 6e livraison. Paris, Mé- 
quignou-Marvis, père et fils. 

Prix de chaque livraison. 3 fr. 

CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES de la collection de M. le 
comte Dejean 2° livraison. 

Ce catalogue contiendra 4 livraisons. 

Prix de chaque livraison. 3 fr. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, DE M. LE BARON 
CUVIER,, par F.-E. Guérin ; 29 et 30€ livraisons. Paris, J.-B. 
Baillière. | 

Prix de chaque livraison en noir. 6 fr. 

Figures coloriées. xb fr. 


MAGASIN DE ZOOLOGIE, par M. Guérin; 12 et a13<hvraisons. 
Paris, Lequien. 

Prix du volume orné de 5o planches colorices. 13 fr. 

ICONES HISTORIQUE DES LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX 
OU PEU CONNUS, col'ection avec figures coloriées des Pa- 
pillons d'Europe nouvellement découverts, par le docteur 
Boisduval. Paris, Roret, 13, 14, 1 et 16 livraisons, 5 fr. 


COLLECTION ICONOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DES 
CHENILLES, ou Descriptions et figures des Chenilles d’Eu- 
rope, par MM. Borsduval , Rambur et Graslin. Paris, Roret, 
livraisons 13, 14 15 et 16. 

Prix de chaque livraison, | Soir. 

ÉTRANGERS: 

ZENKER., F. C. De Gammari Pulicis, Fabr. historia naturali at 
que sanguinis circuitu commentatio; in 4° avec planche. Paris 
Mercklein. a fr 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 


SLBLLELVE VAR VUE LVLLAVELVULLELLULELVULULELLLULELLVELULEVLLEVEVULAL LUE ULRLI LE 


BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. 


ANNÉE 1833.——1I11 TRIMESTRE. 


SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 


Seance du 3 juillet. 


M. le docteur Retzius, professeur d'anatomie à l’Aca- 
démie de Stockholm , est présent. 

Ouvrages offerts. — Essai imonographique du genre 
Anthia par l'auteur, M. Lequien. 

Recueil de la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et 
Belles-Lettres du département de l'Eure, tome rr,et 19° fas- 
cicule (janvier 1833), par cette Société. 

Abstracts of the philosophical transactions from 1800 
to 1830 (2 volumes). 

Proceedings of the Royal SbbiLee Part. 1. 1830-1831 
et les numéros 8, 9, 10, 11 et 12. 

Fellows of the Royal Society, 1835. 

Addresses delivred at the anniversary meetings of the 
Royal Society, 1833. 

Portraits in possession of the Royal Society. 

Continuation to the alphabetieal index of the matter 


xliv ANNALES 


contained in the Philosophical Transactions of the Royal 
Society, 1833. Par la Société Royale de Londres. 

Revue Entomologique, troisième livraison, par l'éditeur, 
M. Gustave Silbermann. 

Journal l’Institut, numéros 4, 5,6 et 5. 

Correspondance. — Acceptation de M. Léon Dufour de 
sa nomination comme membre honoraire, en remplace- 
ment de feu M. Latreille. 

Lettre de remerciment de l'Institut de France pour 
l'envoi du premier numéro 1833 des Annales de la Société. 

Lettres de M. Solier, de Marseille, sur diverses appari- 
tions de Sauterelles dans le midi de la France, en réponse 
à la demande qui lui en avait été faite par la Société. D'a- 
près les documens curieux que donne cet entomologiste, 
la Société décide que de nouveaux renseignemens lui se- 
ront demandés, et que, dès qu'ils seront complets, inser- 
tion en sera faite au Bulletin des Annales. 

Lettre de M. le baron de Walckenaër , membre hono- 
raire, qui envoie pour les Annales de la Société un mé- 
moire intitulé Classification des Araneïdes. 

Communications. — M. Audouin fait part de plusieurs 
publications récentes, savoir : 1° un travail très étendu de 
M. Westwood, de Londres, et que ce savant a insére dans 
le tome xvi, troisième partie des Transactions Linnéennes. 
Il a pour objet la famille des Paussidæ , de l'ordre des Co- 
léoptères. M. Westwood admet dans cette famille sept 
genres , savoir : Pentaplatarthus, Paussus , Hylothorus, 
Plathyrhopalus, Cerapterus , Trochoëdeus, et Mazadeuterus. 
Dans une planche fort bien faite et dessinée par l’auteur, il 
représente diverses espèces, particulièrement celles appar- 
tenant à de nombreuses coupes. Les figures sont aecompa- 
gnées de précieux détails sur les parties de la bouche, des 
antennes, des pattes, etc. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  xlv 


2° D'un mémoire de M. Contarini, écrit en italien, et 
ayant pour objet le genre Macronychus de Muller. L'auteur, 
qui a trouvé ce petit Coléoptère dans des eaux courantes 
en Italie, s’est assuré qu'il différait beaucoup du Parnus, 
et qu'on avait tort de citer le Parnus Obscurus de Fabri- 
cius comme synonyme du Macronychus 4 -tuberculatus de 
Müller. Ce dernier insecte en diffère à beaucoup d'égards. 
M. Contarini prétend avoir retrouvé le véritable genre 
Macronychuside Müller, et peut-être la même espèce, quoi- 
qu'il existe, dit-il, quelques différences qui en autorise- 
raient la distinction. Ce mémoire intéressant est accom- 
pagné d’une planche qui représente différens traits de 
l'organisation extérieure de cet insecte, et la figure de 
ses œufs. ; 

M. Audouin, de la part de M. le professeur Géné, de 
Turin, dépose 40 francs pour la souscription au monu- 
ment Latreille. 

M. le docteur Doumerc présente un dessin (accompagné 
de l’insecte ) d’une anomalie remarquable du WMelolontha 
Vulgaris, dont la patte antérieure droite offre deux autres 
jambes, toutes trois entées surla même cuisse. M. Audouin 
rappelle à ce sujet une anomalie à-peu-près semblable d'un 
Scarites Pyracmon trouvé en Sicile par M. Lefebvre, et pu- 
blié par lui dans le Magasin zoclogique de M. Guérin 
(N° 40). Cet insecte, que l’auteur donna au Muséum 
d'histoire naturelle, présentait deux pattes surnuméraires, 
garnies de leurs tarses , insérées au trochanter de la patte 
antérieure gauche. 

M. Doumerc prie M. Audouin de recevoir son Welo- 
lontha monstrueux pour la collection du Muséum. 

M. Lefebvre annonce que, dans les vremiers jours de 
juin, une nuée de Sauterelles a fondu en Espagne sur les 
campagnes de Salamanque, Valladolid et Palencia. Des 


xlvj ANNALES 
battues ayant été partout ordonnées pour leur extermina- 
tion , dans le seul village de Navabuena, près Valladolid, 
on en recueillit la valeur d'environ 2 2,000 fanèges (2, ns 
boisseaux ). 

Lectures. — Nouvelle classification des Aranéïdes par 
M. le baron de Walckenaër, membre honoraire. 

Mémoire sur plusieurs Arachnides nouvelles, apparte- 
nant au genre Âtta de M. Waickenaër,'par M. Lucas. 

Description et figure des Rutela Gracilistet Granulata , 
Coléoptères nouveaux, par M. Gory. 
= Observation sur une nouvelle espèce d'Hemiptère , du 
genre Anoplius, qui n'offre qu’un seul ocelle, par M. Léon 
Dufour, membre honoraire. 

Membres recus. — MM. Emond a Esclevin (de Toulon), 
Sahlberg (de Suède ), Lefebure de Cerisy (pour le mo- 
ment en Egypte ). 


Seance du 8 aout. 


MM. G. et R. Spence, entomologistes anglais, sont 
présens. 

Ouvrages offerts. — Annales de la Société d'Horticulture 
de Paris, 70° livraison, juin 1833, par cette Société. 

Complément de l’histoire naturelle des Lépidoptères de 
France de M, Duponchel, 7° livr., par l'éditeur. 

Description et figure d’un nouveau genre d'Homopière, 
le Cephalecus Infunmatus , et note sur la larve du Myrmeleo 
Libelluloides , par l'auteur, M. Percheron. 

Synonymia insectorum, genera et species Curculionidum ; 
tomus primus , pars prima, par l'auteur, M. Schônherr. 

Planches 38 et {2 de la partie Entomologique de l'Expé- 
dition scientifique de Morée, par l'auteur M. Brullé. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  xlvi 

Elogio storico di Franco Andrea Bonellÿ, par l'auteur, 
M. Géné. 

Revue Entomologique, 4° livraison , par l'éditeur, M. G. 
Silbermann. i 

Journal l’Institut, numéros 8, 9, 10, 11 et 12. 

Correspondance. — La Société des sciences ‘naturelles du 
canton de Vaud remercie la Société de l'envoi de divers 
documens relatifs à son installation. ; 

Lettre de M. Eugène Delattre, qui donne sa démission 
de membre de la Société. M. le président, au rom de la 
Société, accepte cette démission. 

Lettre de M. Solier, de Marseille, qui communique de 
nouveaux renseignemens sur les apparitions de Sauterelles 
. déjà signalées par lui. Renvoyé à la Commission de publi- 
cation pour coordonner ces observations, et les insérer au 
plus prochain numéro des Annales. 

Communications. — M. Audinet Serville fait part de la 
découverte que l’on vient de faire, dans le bois de Boulo- 
gne , d'un Lépidoptère nocturne, que l'on croyait jusqu'à 
ce moment exclusif à la Hongrie, la Plusia Modesta. Un des 
membres fait observer que la Plusia Consona, ayant été 
en 1828 trouvée près de Paris, ainsi que l'{lustris, ren- 
contrée cette année par le frère de M. Boisduval, on devait 
s'attendre à y prendre la Modesta, espèce si voisine de cette 
dernière, que pour quelques entomologistes elle n’en est 
qu'une variété. 

M. Lefebvre annonce le retour de M. le chevalier Bassi, 
de Milan, d’un voyage entomologique en Sicile, où il résida 
six mois, et d’où il a rapporté nombre d'insectes curieux, 
que n'y avaient rencontré ni feu Dahl, ni M. Lefebvre, 
entre autres un Coléoptère du genre Chiron, genre qu'on 
ne croyait point exister jusquà présent en Europe. Ge 
même entomologiste y a trouvé, aux environs de Terra- 


x}vii] ANNALES 
Nova, le Gryllus Megacephalus rapporté par M. Lefebvre, 


insecte remarquable par sa taille , qui le rapproche plutôt 
des espèces gigantesques de l'Inde, comme le Monstruosus 
de Drury, que de toute espèce européenne de ce genre. 

De concert avec M. Géné, M. le chevalier Bassi doit 
publier ces espèces nonvelles dans les mémoires de l'Aca- 
démie de Turin. | 

M. Lefebvre annonce de la part de M. le professeur 
Gravenhorst, l'intention qu'a la Société Entomologique de 
Breslau de voter des fonds pour la souscription au monu- 
ment Latreille. 

Il annonce à la Société que la réunion annuelle des na- 
turalistes allemands aura lieu cette année au mois de sep- 
tembre, à Breslau , en Silésie. 

Lectures. — Observations sur la Dosithea Scutularia et 
sur l’Ichneumonide qui pique la chenille de ce Lépidop- 
tere, l'Ophion Dositheæ ,par M. Audouin. 

Recüfication des caractères distinctifs entre les Cucullia 
Urnbratica et Lucifuga, par M. Rambur. 

Observations de M. Audinet Serville sur la lettre de 
M. Westermann à M. Wiedemann, insérée au troisième 
numéro de la Revue entomologique de M. Silbermann, re- 
lative aux mœurs et habitudes des insectes de différens 
ordres, trouvés par M. Westermann aux Indes Orientales 
et au Cap de Bonne-Espérance. 

Membres r-cus. — MM. Brunet ( de Paris), le chevalier 
Bassi (de Milan ), Cabueïl ( du Sénégal ), Cartier ( de Neuf- 
châtel , en Suisse), Gay ( de Paris ), Géné ( de Turin), Gra- 
venhorst ( de Breslau), Job (de Paris), Lanier ( de Cuba ), 
Montet (de Vendôme), De la Montagne (de Paris), Terry 
( d'Auxerre ), Yvan (de Digne). 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  xlix 


Séance du 4 septembre. 


M. Fries, professeur de zoologie au Muséum de Sto- 
ckholm, et M. le docteur Helfer, entomologiste de Prague, 
qui revient d'un voyage en Sicile, sont présens. 

Ouvrages offerts. — Osservazioni Sopra alcune larve e 
Tignuole dell ulivo, par l’auteur, M. Passerini. 

Osservazioni relative alle larve pregiudicevoli alla pianta 
dell gran turco , par le même. 

Journal l’Institut, numéros 13, 14, 15 et 16. 

Correspondance. — Nouveaux renseignemens de M. So- 
lier, de Marseille, sur l'apparition des Sauterelles, et envoi 
de quelques-uns de leurs nids à l’appui de ces observations. 

Communications. — M. Lefebvre annonce la formation, 
à Naples, d'une Société savante, sous le nom d'Institut 
Royal pour l'avancement des Sciences; et le départ de 
MM. Linck et Buch, naturalistes prussiens , pour la Grèce. 

Il fait part du projet de M. de Haan, directeur du Mu- 
séum d'histoire naturelle de Leyde, de donner un travail 
sur les métamorphoses des Coléoptères, et de sa part il 
prie les entomologistes de communiquer à M. de Haan les 
observations qu'ils pourraient avoir faites sur cet objet. Il 
rappelle qu'un membre de la Société, M. Hammerschmidt, 
de Vienne, a déjà commencé la publication d'un semblable 
travail. ; 

Lectures. — Monographie des Coléoptères du genre Zu- 
phium, M. de Laporte. 

Nouveau genre de Coléoptères de la famille des Mor- 
della (Genus Ctenidia), par le même. 

Mémoire sur trois Lépidoptères, Orgya Trigotephras, 
Phlogophora Adulatrix et Satyrus Epystygne, par M. le 
comte de Saporia. 


] ANNALES 

Observations sur la larve d'un Diptère, Leptis Vermileo, 
par M. de Romand. 

Observations sur les chenilles des Macroglossa Bomby- 
liformis ; Bryophila Perla, Lupula; Polia Albimacula et 
Leucania Obsoleta , par M. Guénée. 

Membres recus. — MM. Williams Spence ( de Londres }, 
Robert Spence { id.), de Haan (de Leyde ). 


NOUVELLES DIVERSES. 


M. Emy, un des membres de la Société, a présenté à 
la séance du 20 mars dernier, divers essais d’un nouveau 
mode d'impression de Lépidoptères, qui par la netteté de 
son résultat a recu les suffrages de la Société. 

Les espèces ne plus difficiles à obtenir par l'ancien pro- 
cédé, comme , par exemple, les Worpho, les Castnies, les 
Sphinx, les Saturnia , les Catocala, etc., sont précisément 
celles qui présentent le plus de succès, d’après la méthode 
de M. Emy, et les épreuves qu'il en soumit au jugement de 
MM. les membres, étonnèrent par leur pureté et leur net- 
tetéadmirables. Voici du reste comment l’auteur s'exprime 
à ce sujet. 

«Tous les procédés que l’on a suivis jusqu’à ce jour pour 
«imprimer les Lépidoptèressur le papier, se réduisent à très 
«peu de chose près, à enduire un carré de papier d’une so- 
«lution épaisse de gomme arabique ou de gomme adragan- 
«te; appliquer dessus, en les disposant convenablement, 
«les ailes du Lépidoptère qu'on se propose d'imprimer ; 
«poser un second papier sur le tout; comprimer avec le 
«rouleau à main assez fortement et assez long-temps pour 
« que toutes les parties des ailes soient pressées bien égale- 
«ment, et que la gomme soit à-peu-près sèche: on dédouble 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. F 


« alors les deux papiers, puis on enlève la partie membra- 
« neuse des ailes. Mais ces procédés présentent tous, soit 
« dans leurs résultats, soit dans la possibilité de les appli- 
« quer, les deux défectuosités suivantes. 

« 1° Les épreuves ont toujours un aspect luisant et à re- 
« flets comme bronzés, que n'avaient point les ailes du Lépi- 
«doptère employé, ou si ces ailes étaient veloutées, irisées 
«ou métalliques, cet aspect est totalement dénaturé: sou- 
«vent même un Lépidoptère d'une couleur donne une 
«épreuve d’une couleur toute différente. (Le Polyommatus 
« Rubé offre un exemple frappant de ce fait dans l'épreuve 
« du dessous de ses ailes, qui, au lieu de la belle couleur 
« verte qui leur est propre, donne une couleur brune, pres- 
« que semblable à celle du dessus des ailes.) 

« 2° Dans la plupart des grandes espèces, et principale- 
«ment chez les Crépusculaires et les Nocturnes , dont les 
« ailes sont chargées d’écailles et même de poils fortement 
« attachés à la membrane, une grande partie de ces poils et 
« écailles reste après cette membrane, l'épreuve est faible et 
« manque totalement dans quelques parties. 

« La cause de chacune de ces deux défectuosités est fort 
« simple , et celle de la première , qui est la principale, est 
« sentie de tous les entomologistes. Elle tient à ce que, par 
« les procédés que l'on emploie, les écailles du Lépidoptère 
« soumise à l'impression se trouvent fixées sur le papier dans 
«un sens inverse à celui où elles l’étaient sur la membrane. 
« Il est donc évident, d'après la disposition générale des 
« écailles et leur mode d'implantation sur la membrane, que 
«la lumière doit alors être reflétée d'une manière toute 
« différente. En outre, souvent la face inférieure des écailles, 
«C'est-à-dire celle qui ne paraït pas dans l’état naturel, n'est 
+ pas toujours de la même couleur et de la même structure 


« que la face supérieure ou apparente; et même quelquefois 
LE, 33 


hi} ANNALES 


«encore cette face inférieure n’est pas d'une couleur uni- 
« forme dans toute son étendue. 

« La cause de la seconde défectuosité tient au peu de té- 
« nacité de la gomme employée, et à la faiblesse de la pres- 
« sion. Aussi, par les anciens procédés ne peut-on soumettre 
« à l'impression que les petites espèces , et des individus 
«nouvellement morts. 

« Je me suis occupé depuis fort long-temps de ia recher- 
« che des moyens à employer pour remédier aux deux défec- 
«tuosités que je viens de signaler, et je suis, après de 
«nombreux essais , enfin arrivé à un procédé qui remédie, 
«à toutes les difficultés, et dont les résultats sont on ne 
«peut plus satisfaisans. Ce procédé est applicable à toutes 
«les espèces de Lépidoptères, grands ou petits, vieux ou 
«nouveaux, pourvu qu'ils soient bien conservés. Dans les 
« épreuves qu'il procure, les écailles se trouvent fixées sur le 
«papier d'impression dans le même sens, par les mêmes 
«points et de la même maniere qu’elles l’étdient sur la mem- 
«brane: aussi ces épreuves sont-elles parfaitement sembla- 
«bles aux ailes des individus employés, tant pour la couleur 
«que pour l'aspect velouté, irisint où métallique ; en un 
«mot enfin, ces épreuves sont la nature même. Elles pré- 
«sentent au moins la solidité d’une peinture à la gouache, et 
«ne demandent à être maniées qu'avec le soin que l’on ap- 
«porte en général à ces sortes de dessins. » (1) 

MM. Rambur et Graslin, auteurs , avec M. Boisduval, de 
la Collection iconographique et historique des chenilles 
des Lépidoptères d'Europe, vont partir sous peu pour la 


(x) Les personnes qui desireront acquérir des collections exécutées par 
ce procédé, ou acquérir mème le procédé, peuvent s'adresser à M. Emy 
( franco ) par l'entremise de M. le secrétaire de la Société Entomologique de 
France. 


- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE..  lüj 


péninsule Espagnole. L'Andalousie est la riche contrée 
qu'ils vont explorer, isous le rapport de l'Entomologie et de 
la Botanique, pendant plusieurs années. 

Le beau voyage que M. le docteur Rambur vient de 
faire en Corse, ses talens reconnus en Entomologie et ceux 
de M. Graslin,, son ami, font espérer les plus brillans ré- 
sultats pour ce voyage, desiré depuis si long-temps dans 
cette partie de l'Europe, si riche dans les productions na- 
turelles, et cependant de laquelle on possède si peu de 
choses dans les collections. 

M. le docteur Helfer, de Prague ( Bohème), est de retour 
d’un voyage entomologique en Italie et en Sicile, dernier 
pays dans lequel il a résidé six mois. Trente-deux mille 
Coléopières, parmi lesquels on remarque plusieurs cen- 


_ taines d'espèces nouvelles , échappées aux investigations de 


MM. Lefebvre, Dahi et Bassi, qui ont successivement visité 
cetteile, et dix mille plantes, sont le résultat de cette excur- 
sion remarquable. 

M. Audinet Serville travaille à une revue méthodique 

des Hémiptères, Névropières et Orthoptères, qui sera pu- 
bliée par le libraire Roret. 
_ Un Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle, sous la 
direction de M. Guérin, vient de paraître. Les articles 
d’entomologie en sont rédigés par MM. Guérin, Percheron 
et Guillaumé. 

Bien que cet ouvrage soit destiné aux personnes du 
monde, on le tiendra cependant au courant des coupes et 
espèces nouvelles, quand elles auront quelque chose de 
remarquable, soit comme organisation, soit comme mœurs. 
Cet ouvrage paraît par livraisons d’une feuille in-4° et 
d'une planche du même format gravée sur acier. 


M. Lequien, libraire à Paris, qui s'occupe avec succès 
de l'Entomologie, et auquel on doit une monographie du 


iv ANNALES 


genre Anthia, sentant que la difficulté de travailler pro- 
vient le plus souvent de l'impossibilité dans laquelle on se 
trouve de se procurer certains ouvrages étrangers fort 
rares, soit par le petit nombre d'exemplaires auquel ils ont 
été tirés, soit par leur insertion dans des recueils acadé- 
miques, etc., vient d'entreprendre de donner la traduction 
française des principaux ouvrages d’Entomologie en lan- 
gues étrangères vivantes , qui manquent le plus en ce mo- 
ment aux bibliothèques des amateurs. 


L'Annulosa Javanica de Mac Leay, précédé d’un extrait 
des Horæ Entomologicæ du même auteur, est le premier 
qui vient de paraître ( voir les annonces }. 


L’'Annulosa Javanica est reproduit dans son entier; les 
phrases latines relatives aux caractères de genres et descrip- 
tions d'espèces sont conservées. Quant au second, on s’est 
contenté d'en donner la partie qui, sous le titre d’Appen- 
dix, contient une classification complète des £amellicorres, 
famille dans laquelle l’auteur donne un grand nombre 
de genres nouveaux et de descriptions d’espèces. 


Nul doute que le monde savant n'accueille comme il le 
mérite ce projet si louable sous tant de rapports de M. Le- 
quien, et ne le seconde dans cette entreprise, qui va met- 
tre dans les mains des Entomophiles, surtout ceux éloi- 
gnés de la capitale, des ouvrages, ou qui se trouvent à 
peine dans les principales bibliothèques de l’Europe, ou 
dont le prix exorbitant en éloigne les acquéreurs. 

Il vient de se former à Londres une Société Entomolo- 
gique, dont la première séance aura lieu dans le courant 
de novembre prochain. 

Les membres du bureau sont : 

Président honoraire, M. Kirby; 

Président, M. J. G. Children ; 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. lv 
Vice-Président, M. Vigors; 
Secrétaire, M. Gray; 
Archiviste, M. Waterhouse ; 
Trésorier, M. Hope. 


La première réunion de naturalistes allemands, à Breslau , 
a eu lieu le 18 septembre, sous la présidence du conseiller- 
docteur Wendt, désigné l'an dernier, à Vienne, pour cette 
mission honorable. 


On ne comptait pas moins de 273 naturalistes, dont 
170 étrangers, qui assistèrent aux cinq séances générales, 
et à plusieurs particulières, qui eurent lieu dans l’Aula- 
Léopoldina, vaste édifice appartenant à l’université de 
Breslau, qui avait été mis à la disposition de l'assemblée. 

Il fut formé une section d'Entomologie présidée par M. le 
professeur Zawadski de Lemberg, et ayant pour secrétaires 
MM. les professeurs Gravenhorst et Schumel de Breslau. 

Parmi nombre de iravaux présentés et communications 
faites, où remarquait les suivans : | 

M. Fintzinger, de Vienne, annonce un travail de M. le 
professeur Reichenbach, de Dresde, sur les Orthoptères. 

M. e docteur Hammerschmidt,de Vienne, présente une 
nouvelle espèce d'Orthoptère du genre Gryllus (/e Gryllus 
Alpinus ), trouvé par M. Kollar, sur le Schuberg, en Au- 
triche ; et lit une notice sur une nouvelle espèce de Ten- 
thrédine (le Lophyrus  Piniperda), trouvé également par 
M. Kollar. La Larve et l'insecte parfait accompagnent le 
mémoire. 

Le même donne connaissance d’un travail de la Société 
impériale et royale d'Agriculture de Vienne, sur les insectes 
nuisibles, et communique divers mémoires sur la T#nea 
Granella, par MM. Kollar et Hammérschmidt, sur les Bos- 
trichus Typographus et 5 Villosus, par M. le comte de Be- 

* 


Ivi ANNALES 


raidingen; sur les Alticus, par M. le docteur Wundram, et 
sur la Voctua Aquilina, par M. Koliar. 

M. le président Zawadsky présente des nouvelles espèces 
de Coléoptères trouvés dans les Monts Carpathes, savoir: 
les Carabus Sacheri, Carabus Zawadsky, Pachygaster Krat- 
tert, et Periphus Cikowski. 

M. le docteur Hammerschmidt fait part de ses observa- 
tions sur une nouvelle espèce de Diptère, la Cecidomryia 
Tritici, qui, cette année, a fait d'immenses ravages dans le 
froment, en Hongrie. 

M. le professeur Schumel lit un travail sur les Tipules. 

M. le professsur Gravenhorst donne communication des 

Annales de la Société Entomoiogique de France, et présente 
en son nom, à l'assemblée, le résumé de ses travaux pen- 
dant l'année 1832, son réglement, et fait part de la sous- 
GEDAO ouverte pour le monument à élever sur la tombe 
de M. Tatreille. 
‘ Le même annonce l’écloson d’un Lépidoptère hybride, 
ne de l’accouplement des Platypterix Falcula et Curvatula, 
élevés par M. Apatz à Altenburg, qui le désigne sous le 
nom de P. Æpproximatula. 

Le mème lit une lettre de M. le docteur Behrend, à 
Dantzig, sur les insectes trouvés dans le Sucein. 

M. le docteur Hammerschmidt entretient l'assemblée 
des excroïssances des plantes causées par les insectes, de 
leur classification, et présente nombre de planches conte- 
nant plus de 250 sortes d’excroissances, et d'insectes qui 
s y rapportent. 

M. Rottermond, de Breslau, donne communication d’une 
lettre de M. Muhldorf, sur un nouveau procédé pour l'im- 
pression des Lépidoptères. 

M. Schilling de Breslau développe une abirelle méthode, 
de lui, pour classer les Lépidoptères par les ailes. 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE.  lvi, 


M. le docteur Hamimerschmidt fait part de ses observa- 
ions sur l’£Eucnemis Deflexicollis ei VE. Pallida,qui ne sont 
qu'une même espèce, ainsi que l’Engis Humeralis et VE. 
Pallida. 1| montre les larves de ces insectes à l'appui de 
cette assertion. 

Le même, d’après des individus du Diaperis Boleti, élevés 
par lui, et qui tous sont de tailles des plus diverses, affirme 
qu'on ne saurait se servir de cette différence pour distin- 
guer les espèces entre elles. - 

M. Fitzinger annonce que M. Treitschke, de Vienne,a fini 
le dernier volume de son ouvrage sur les Lépidoptères 
d'Europe. 

M. Schilling fait part de la découverte d'une nouvelle 
espèce de Cimex ailé (/e Cimex Domestica.) 

M. Boksch parle de l’accouplement hybride dont il fut 
témoin entre les Melolontha Hypocastaneus et Vulgaris. 

M. Schumel présente plusieurs planches représentant 
diverses espèces des genres Lygas , Coreus et Syrphus. 

Le même donne la description d'un nouveau genre et 
d'une nouvelleespèceds Diptère, l'Hammerschmidiia Vittata, 
et d'une nouvelle espèce de Dryomyza, la D. Zawadskit. 

M. Hammerschmidt présente deux Coléoptères mons- 
trueux ; un Procrustes Coriarius avec. une tubérosité sur 
chaque élytre,etun Carabus Morbillosus qui a une excrois- 
sance fourchue également sur chaque élytre. Ilmontre aussi 
deux Coléoptères nouveaux,le Prilium Sulcatum et Latridius 
Rubricollis. 

M. Zawadski annonce le retour de l'expédition entomo- 
logique faite sous la direction de M. Fridwaiszky, de Pesth, 
dans les Balkans, d'où fut rapporté un nombre conside- 
rable d’espèces nouvelles de tous ordres. 

M. le professeur Mikan, de Prague, lit la description de 
15 nouvelles espèces du genre Julus du Brésil. 


Æ 


vu; ANNALES 

M. Jaensch, de Breslau, parle, des espèces d'insectes nui- 
sibles, des genres Melolontha et Bostrichus. 

M. D. Bartels , de Pétersbourg , fait part du retour de 
MM. Eklon et Bescke de leur voyage, dont ils ont rapporté 
une immense quantité d'insectes. 

M. Klopsch , de Breslau, lit dés recherches sur l'état de 
l'entomologie du temps d’Aristote. 

M. Hammerschmidt présente une nouvelle espèce d'Arai- 
gnée,le Thomisus Togatus,et des variétés fort remarquables 
des Salticus Sanguinolentus , Erésus Quatuor-guttatus, et 
Epeira Cucurbitina. 

Le même lit divers mémoires sur l'anatomie des larves et 
des insectes à état parfait, des Cionus Scrophulariæ, Æsalus 
Scarabæoides , Nematus Intercus, Pyrochroa Coccinea, No- 
sodendron Fasciculare, et sur les Tenebrio Molitor, Acheta 
Gryllotalpa, Staphylinus Hirtus, Mylabris Variabilis, Meloë 
Proscarabæus, Pimpla Impressor, Trixagus Fumaius. 

Il communique les larves et développemens divers des 
coléoptères suivans, savoir : Scolytus Pruni, Coccinella Im- 
punctata, Nosodendron Fasciculare, Saperda Punctata,Tri- 
chodes Apiarius, Malthinus Biguttatus, Malachius Æneus,T'e- 
lephorus Fuscus,Tragosita Car aboïdes, Megagnathus Mandi- 
bularis , Pyrochroa Coccinea, Æsalus Scarabæoides , Silpha 
Subterranea, Eccoptogaster Scolytus, : Triplax NEPENRE s 
Cerylon Sulcicolle, Synchita Humeralis, Hololepta Plana. 

M. Gravenhorst annonce la vente de la collection de feu 
M. Hellwig, à Altona. £ 

Après avoir désigné Stutgardt comme rendez- vous pour 
la réunion de l’année échAiHE, la Societe se séparä. | 

La ville de Breslau, én mémoire de cette réunion, a fait 
frapper une médaille en bronze qui fut distribuée à à tous les 
membres présens à cette assemblée. | 

Parmi les membres distingués qui y ont assisté, on re- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. lix 


marquait le baron Alexandre de Humboldt ; le comte 
Gaspard de Sternberg , de Prague ; le president Rust, de 
Berlin ; le célèbre Robert Brown, de Londres; le professeur . 
Littrow et le baron Turkheim, de Vienne ; le conseiller 
médical Carus, de Dresde, et autres savans venus de Russie, 
de Pologne, de Hongrie, d'Angleterre et d'Espagne. Une 
seconde séance a eu lieu le 19. 


NÉCROLOGIÉ. 


M. Adrien Hardy Haworth, entomologiste anglais, est 
mort en août dernier, à Londres, à l’âge de soixante-cinq 
ans. Les sciences doivent à ce savant, entre autres travaux, 
un ouvrage remarquable sur l'Entomologiede l'Angleterre, 
et en Botanique divers mémoires , principalement sur les 
plantes grasses. 

L'Entomologie anglaise vient de perdre également 
M. Landsdown Guilding, mort à l'ile Saint-Vincent ( An- 
tilles), et qui est auteur de plusieurs travaux sur les 
insectes ,consignés dans les Transactions Linnéennes de 
Londres. 


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DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ii 


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Ouvrages d’Entomologie 
PUBLIÉS DEPUIS LE 1° JUILLET 1999. 


( 3° trimestre. ) 


FRANCAIS. 


ANNUL:OSA JAVANICA er HORÆ ENTOMOLOGICÆ, de 
Mac Leay , traduit en français, 1 vol. in-8° de 200 pages, 
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fils. 15 fr. 


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Lequien fils. 


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sons 3 , 4 et b, Lequien fils, à Paris. 


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LÉOPTÈRES D'EUROPE, par M. le comte Dejean et M. J.-4. 


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LONS DE FRANCE, par Godart, continuée par M. Duponchel; 
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Paris, Lequien. 
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OU PEU CONNUS, collection avec figures coloriées des Pa- 
pillons d'Europe nouvellement découverts, par le docteur 
Boisduval. Paris, Roret, 17 et 18° livraisons. 5 fr. 


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CHENILLES, ou Descriptions et figures des Chenilles d’Eu- 
rope, par MM. Boësduval , Rambur et Graslin. Panis, Roret, 
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BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. 


ANNÉE 1833.——1V* TRIMESTRE. 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 


Seance du 2 octobre. 


Ouvrages offerts. — Actes de la Société Helvétique , 
année 1832, dix-septième session. 

Statuts constitutifs de la Société Helvétique, 1832. 

Catalogue des membres de la Société Helvétique, 1832, 
par la Société. 

Revue Entomologique de Silbermann, cinquième livrai- 
son, par l'éditeur. 

Recueil de la Société d'Agriculture du département de 
l'Eure, numéros 15 et 16, avril et juillet 1833, par la So- 
ciété. 

Supplément à l’histoire naturelle des Lépidoptères de 
France, par M. Duponchel, dixième livraison , par l’édi- 
teur. 

Monographie du genre Sisyphe, par l'auteur, M. Gory. 


II. 42 


Ixiv ANNALES 


Synonimia insectorum genera et species curculionidum , 
tomus primus, pars secunda, par l’auteur M. Schônherr. 

Journal de l'Institut, numéros 13, 14, 15, 16. 

Lettre de M. Montet, de Vendôme, qui fait part de la 
découverte que vient de faire M. Bourdilleau Josse, de Ven- 
dôme, d’un Lucanus Cervus (Lin.), vivant dans un nid 
construit en terre, quil offre d' envoyer à la Société. La 
Société reconnaissante accepte l'envoi. 

Communications.—M. Milne Edwards fait part du résuitat 
de quelques expériences dont il s'occupe en ce moment, 
sur la sécrétion urinaire chez les insectes; cet auteur a 
constaté la formation de l'acide urique chez les Charançons 
des bles (Caïandra Granaria. ) 

M. Lefebvre communique une lettre de M. le professeur 
Géné, de Turin, qui lui apprend que le Carabus Lefebvrei, 
découvert par ce premier en Sicile, vient d'être retrouvé 
dans la Calabre. 

Lectures. — Description du genre Leucippe (Leucippa 
Pentagona ), établi d’après un crustacé nouveau de la classe 
des Décapodes, par M. Milne Edwards (page 512). 

Description de divers Hyménoptères des genres Lühurgus 
et Phylloxera, par M. Boyer, de Fous-Colombe. 

Description des Xermes que l'on trouve aux environs 
d'Aix, en Provence, par le même. 

Description d’un Coléoptère nouveau, par M. Robert 
Spence ( Carabus Christofori) (page 500 ). 

Note sur la famille des Psélaphiens, par M. a 
( page 5o2 ). 

Rapport fait à l’Académie des Sciences sur l'existence 
de l'OËEstre chez l'homme, par M. Isidore Geoffroy Samt- 
Hilaire ( page 518). 

Membres reçus. — MM. Helfer (de Prague), Zetterstedt 
(de Lund), Dahlbom (de Lund), Boudier (de Montmo- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixv 


rency), Doué (de Paris), de Koninck (de Louvain), Ger- 
mar ( de Halle). 


Seance du 6 rovembre 1833. 


Ouvrages offerts. — Faune Entomologique.de Madagas- 
car, Bourbon et Maurice , Lépidoptères ; par M. Boisduval. 

Genera Dyticeorum, par M. G. J. Erichson. 

Mémoire sur les Raphidies, par M. Percheron. 

Communications verbales. — À l'occasion du rapport de 
M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire sur l'OËstre de l’homme, 
lu à la dernière séance, M. Audouin apprend que M. Me- 
taxa, docteur en philosophie et en médecine à Rome, vient 
de publier, sous le titre de Memorie zoologico-mediche, un 
volume dans lequel il a raconté l'histoire de deux larves 
d'OEstre qui ont vécu dans l’oreiile d'un enfant. Elles oc- 
casionèrent bientôt, dans cette partie, de grands ravages 
que fit heureusement cesser l'extraction. 

M. Lefebvre rapporte, à ce sujet, le fait suivant, qui 
s'est passé, il y a peu d'années, et dont il garantit l’authen- 
ticité. La femme d’un peintre en bâtiment, nommé Lévolle À 
demeurant à Paris , et encore vivante, ressentait, depuis 
plusieurs années, de violens maux de tête, principalement 
dans la région des sinus frontaux, où elle assurait sentir 
un être vivant se mouvoir. Maloré l'incrédulité générale 
avec laquelle on recevait une semblable assertion., elle n’en 
continuait pas moins d'affirmer la présence d'un corps étran- 
ger qu'elle sentit bientôt se fixer vers un œil; après des 
douleurs atroces, ce dernier cessa bientôt ses fonctions. 
L'autre œil fut ensuite attaqué; enfin, au bout de plusieurs 
années de souffrances continues, qui privaient la malade 


A2. 


Fxv) ANNALES 


de tout sommeil, ce corps étranger mouvant lui parut se 
fixer entre les deux yeux; de vives démangeaisons, accom- 
pagnées de fréquentes envies d’éternuer, se manifestèrent, 
et un matin, après avoir éternué à plusieurs reprises et 
rendu quelques gouttelettes de sang, elle sentit couler, 
avec ce dernier, comme un petit ver qu'elle recueillit dans 
son mouchoir; c'était une Scolopendre de la longueur de 
deux pouces environ, de la grosseur d'un très gros fil. Dès 
cet instant les douleurs cessèrent, la malade recouvra le 
sommeil, et éprouva un bien-être général dort elle n'avait 
pas joui depuis tant d'années. M. Lefebvre eut à cette 
époque, en sa possession, la Scolopendre qu'il communiqua 
à M. ! atreille. 

Ce fait, sur lequel M. Lefebvre se propose de donner 
plus de détails à la Société, tend à prouver, ainsi que le 
précédent, que des insectes non parasites de l'homme 
peuvent non-seulement se développer chez lui, mais y vivre 
pendant un certain temps. | 

M. Audouin, de retour d'un voyage qu'il vient de faire 
dans le midi de la France et dans Îles Se commu- 
rique quelques observations qu'il a été à même de faire; 
il parle, entre autres choses, du mode d’accouplement des 
Cebrio. Tout le monde a observé que la femelle du Cebrio 
Gigas possède une vraie tarière longue et cornée; M. Au- 
douin en indique le double usage. Elle est destinée non- 
seulement à l'introduction des œufs dans la terre lorsque 
laccouplement a eu lieu, maïs encore à rendre possible 
l’accouplement qui se fait d’une manière inusitée. En effet 
cette femelle, qu'il est assez rare de trouver hors de terré, 
n’en sort réellement que dans des cas fortuits ; d'habitude 
elle se tient cachée dans le sol et se contente de laisser 
sortir sa longue tarière au-dessus du terrain. Les mâles 
savent cependant la découvrir; ils affluent vers l'endroit 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  lxvij 


où l'une d'elles se trouve, et sans se voir mutuellement 
l’accouplement s'opère par l’intromission des organes mas- 
culins dans ce tube sailiant. Ces habitudes singulières une 
fois connues, M. Audouin pense qu'il sera, plus facile qu'il 
ne l'a été jusqu'à présent de se procurer des femelles de 
cette espèce; et il croit que si certains amateurs ont sou- 
vent eu le privilège d'en posséder un grand nombre et d'en 
peupler toutes les collections, cela vient de ce qu'ils avaient 
découvert cette manœuvre secrète. En effet, en observant 
avec quelque soin le lieu où un mâle vient se poser pour 
l'accouplement, on peut, la terre étant amollie par la pluie 
(condition toujours essentielle), enfoncer le doigt peu 
profondément, et en le soulevant, faire sortir la femelle de 
son trou. (1) 

M. Audouin rapporte encore que M. Léon Dufour s’est 
assuré que la larve des Formicaleo est pourvue comme les 
autres larves d’un anus auquel aboutit un canal intestinal. 
Seulement cette auverture-est difficile à voir, et c'est sans 
doute. à cette circonstance quil faut attribuer lopinion 
contraire qui a été avancée et soutenue par quelques Ento- 
mologistes. 

M. Lefebvre annonce qu'il va diriger la publication de 
l'Iconographie des Diptères d'Europe par M. Meigen ; cet 
ouvrage contiendra plus de 20,000 dessins faits d'après. 
nature et gravés par l'auteur lui-même. F 

Lecture de Mémoires. — Note sur la satyre le Séyx, 
par M. Bugnion fils ( de Lausanne). 


(x) Cette observation connue, depuis assez long-temps en Allemagne, a. 
déjà été consignée par M. Audouin dans le Dictionnaire classique d'histoire 
naturelle, tome 1x1, page 292. Cet auteur marque Ja devoir à M. Guérin qui 
la lui signala. ( A. LEFEBVRE. }) 


Ixvi) ANNALES 

Observation sur la tribu des Hydrophiliens , por M. Solier 
(de Marseille ). 

M. Audinet-Serville , de la part de M. Solier , annonce 
qu'après les expériences de ce dernier il est évident que 
tous les" Zongicornes ont cinq articles à tous les tarses. 

M. Lefebvre appuie cette assertion par les observations 
qu'il vient de faire à ce sujet avec M. Audinet-Serville. Il 
communique une lettre de M. Percheron qui confirme ce 
fait; cet entomologiste en avait eu connaissance depuis 
long-temps, il en fit part à M. Latreille il y a quelques an- 
nées, quand ce professeur le chargea d'un travail sur les 
insectes de cette famille. Il en résulte que ces insectes 
paraîtraient devoir être placés immédiatement après les 
Leucanides. ) 

Catalogue des Lépidoptères trouvés dahé le département 
de la Lozère , par M. Duponchel, de retour d'un voyage 
dans ce département. 

Monographie d’un nouveau genre d'Orthoptères de la 
tribu des Coureurs , famille des Mantides, le Genre Æré- 
miaphile, par M. Lefebvre. 

L'auteur entre verbalement dans quelques détails sur 
ces Orthoptères qui sont tous habitans des régions les plus 
désertes de l'Afrique et de l'Asie, et dont il a rapporté 
plusieurs espèces de son dernier voyage en Égypte et aux 
Oasis de Bahryeh. 

À ce sujet il signale la présence de quatre articles seule- 
ment aux farses des pattes antérieures, et trois à ceux des 
pattes intermédiaires et des postérieures dans une espèce de 
ces Erémiaphiles , tandis que jusqu'ici on en a reconnu et 
admis que cinq à tous les tarses, dans les Mantides. Ce fait 
est important, puisqu'il tendrait à annuler une des lois de la 
classification de ces Orthoptères par le nombre des articles 
des tarses; c’est encore une nouvelle preuve des inconvé- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. lxix 


niens que chaque jour révèle dans la méthode tarsienne. 
Ce qui prouve à M. Lefebvre que ce moindre nombre des 
articles aux tarses n’est pas dû à une anomalie accidenteile, 
à une monstruosité, C'est qu'il a parfaitement reconnu cet 
Erémiaphile dans la pl. 2, fig. 5, de l'ouvrage de l'ex pédi- 
tion d'Égypte, dans par les détails des tarses et cette 
différence sont fidèlement retracés; et il pense qu'il n’est 
pas prooable qu'à quarante ans de distance pareille confor- 
mation ait pu se rencontrer dans le même insecte, si elle 
n'était due qu'à une monstruosilé. 

Ce sujet donne lieu à une longue discussion. M. Le Pe- 
letier de Saint Fargeau, entre autres, pense que comme 
l'Orthoptère en question est à peine élytré et qu'on peut le 
regarder comme à l'état de larve, il serait passible qu’en cet 
état chez certains insectes les tarses ne se développassent 
qu'avec les autres parties qui les constituent à l'état parfait, 
savoir, les élytres et les ailes, dont auparavant ils ne pré- 
sentent souvent que des rudimens. 

M. Lefebvre combat cette opinion et s'appuie sur ce que 
jusqu'à présent aucune larve d'Orthoptère n'a offert un 
moindre nombre d'articles aux tarses; il pense que les prin- 
cipaux organes de locomotion sont en raison directe avec 
ceux de la reproduction, et doivent être parfaits lorsque 
ces derniers sont susceptibles de servir ; que l'apparition 
des ailes et des élytres, leur plus ou moins grande exten- 
sion étant dues à des cireonstances encore inconnues, on 
peut assurer que des Orthopières peu ou point munis de 
ces organes ont cependant atteint l’état parfait, lorsqu'on 
les trouve accouplés ; et on sait, que chez les Orthoptères 
on rencontre fréquemment des individus de même espèce 


accouplés ensemble , l’un avec des élytres et l'autre en 
‘étant dépourvu. 


Ixx ANNALES 


Seance du 20 novembre. 


Ouvrages offerts. — Recherches anatomiques et physio- 
logiques sur les Hémiptères, par M. Léon Dufour, membre 
honoraire. 

Annulosa Javanica et Horæ Entomologicæ de Mac-Leay; 
édition Lequien. 

Entomologie de l’Australasie : Monographie du genre 
Phasma, par M. G. R. Gray ( en anglais). 

Communications. — M. Audouin annonce la publication 
d'un ouvrage nouveau de M. Wesmael : Une monographie 
des Odynères de la Belgique. 

Membre recu. — M. Robineau Desvoidy (de St-Sauveur, 
Yonne.) 

Lectures de Mémoires. — Description de trois Hémiptères 
nouveaux, par M. Léon Dufour. 

Obs te sur la Tarentule, par le même ( Mémoire 
présenté à l'Académie des sciences). Ce travail provoque des 
observations de la part de M. le baron de Walckenaër, sur- 
tout à l'égard de l'erreur que M. Léon Dufour attribue à 
M. Latreille et autres auteurs, dans la synonymie de ces 
iusectes. 

Membres recus.—MM. Boyer (d’Aïx, Bouches-du- Fans 
Groehl fils (de Barcelonne, en Fipiode 


Seance du 4 decembre. 


Objets offerts. — The entomological magazine, livraisons 
1, 2, 3, 4 et 5, par M. Walker, rédacteur. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xx] 


Essai d’une classification systématique de l'ordre des 
Hémiptères, par l’auteur M. Delaporte. 

Notice sur le Phlocerus, par l'auteur M. Fischer de 
Waldheim. 

Divers insectes de Cuba, par M. Lanier. 

Journal de l'Institut n° 28 et 29. 

Communications. — M. Audouin après avoir informé la 
Société que le Lucanus, envoyé par M. Montet, et qui lui 
a été confié, continue de vivre dans sa coque de terre sans 
prendre aucune nourriture , fait observer que les habitudes 
de cet insecte ont été très bien décrites par Roesel. Il met 
sous les yeux de la Société, une traduction de l'ouvrage de 
cet auteur dans lequel il est dit que la larve du Lucane, après 
avoir vécu dans le bois pourri, s'enfonce dans le sol et Sy 
construit une coque de terre, dans laquelle il subit ses mé- 
tamorphoses. Le nid en terre qui a éte envoyé à la Société, 
avec ce Lucane vivant dans son intérieur a donc été formé, 
non pas parce Lucane, mais bien par la larve pour se changer 
en nymphe dans son intérieur. 

À cette occasion, M. Audouin présente deux coques de 
terre dans chacune desquelles on a trouvé un Copris His- 
parus. L'une de ces boules, envoyée d'Alger, a été ouverte 
par M. Audouin, qui a trouvé dans son intérieur un Copris 
Hispanus très bien vivant qu'il montre en cet état à la So- 
ciété. Ce fait fournira à l’auteur de la communication le 
sujet d’un mémoire. 

M. Lefebvre communique à la Société les parties 4 et 5 
des Exercitationes Himenopterologiæ de M. Gustave Dahl- 
bom, la Monographia Pompilorum Sueciæ du même auteur, 
et la cinquième livraison des Hémiptères de M. C. H. Hahn. 

Il fait remarquer que, dans ce dernier ouvrage, le Gerris 
Pallipes de Fabricius, formant le G. Steropoda de M. de 
Laporte, y est représenté sous le nom générique d'Ochetopus. 


Ixxi; ANNALES 


Le même donne lecture d’une lettre de M. Spence rela- 
tive à la première séance de la Société Entomologique de 
Londres, à laquelle assistèrent MM. Spence et Kirby, qu'un 
heureux hasard fit arriver à Londres le jour même de cette 
séance, où l’un et l’autre étaient loin d’être attendus. La 
vue de ces deux savans Entomologistes produisit le plus vif 
enthousiasme dans l'assemblée, quilesnomma spontanément 
membres honoraires. À cette même séance, où furent reçus 
plusieurs membres, aa nombre desquels on comptait quel- 
ques dames, un des fils de M. Spence , M. W. B. Spence 


fut élu secrétaire de la Société pour l'étranger. 


$ 

M. Lefebvre donne connaissance de l’/conographie des 
Névropteres dont il entreprend la publication avec M. Au- 
dinet Serville, iconographie dont les descriptions et les 
figures seront faites sur feuillets séparés. La tribu des 4s- 
calaphides étant la première qui sera traitée, M. Audinet- 
Serville et M. Lefebvre prient les Entomologistes de vouloir 
bien leur confier les insectes de cet ordre qu'ils pourront 
posséder. Déjà plusieurs amateurs, et le Muséum de Paris, 
ont eu l'obligeance de mettre à leur disposition de nom- 
breux matériaux. 

Lectures. — M. Duponchel présente, de la part de M. Bu- 
gnion fils, de Lausanne, un travail de M. Forel, membre 
du grand conseil du canton de Vaud et de la Société Hel- 
vétique des sciences naturelles, sur plusieurs espèces de 
Lépidoptères, dont huit proviennent de chenilles mineuses, 
et appartiennent, suivant l'auteur, au genre OEcophore de 
M. Latreille, et une provient d'une chenille tordeuse et 
semble se rapporter au genre Hœmilis de M. Treitschke. 

Ces observations sont accompagnées de figures qui re- 
présentent chaque espèce grossie dans tous ses détails depuis 
la sortie de l'œuf jusqu'à sa dernière transformation. Les 
figures, quant aux Chenilles, aux Chrysalides et aux plantes 


DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE.  Ixxüj 


dont se nourrissent ces larves, sont très bien faites ; mais 
soit inexactitude ou defaut de précision dans la repré- 
sentation de l’insecte parfait, soit que ces espèces soient 
entièrement nouvelles, M. Duponchel n'a pu les recon- 
naître ni dans Hubner et d'autres auteurs, ni dans les 
diverses collections qu'il a consultées. Quoi qu'il en soit, 
les observations de M. Forel sont très intéressantes ; elles 
donnent une idée exacte de la manière de vivre et de se 
transformer de ces espèces, et annoncent de la part de 
l'auteur autant de patience que de sagacité pour observer 
la nature. M. Duponchel regrette que cet ouvrage, trop 
volumineux pour être inséré er entier dans les Annales de 
la Société, ne soit pas de nature à pouvoir l’y être au moins 
par extrait. Îi pense qu'on ne saurait trop engager M. Forel 
à donner une monographie de cette tribu, ae laquelle 1l 
est si difficile de distinguer les espèces de variétés. 
fémoire sur un nouveau genre d'Aranéides, de l’ordre 
des Pulmonaires(G. Cratoscelis), par M. Lucas. 
_ Notice sur un nouveau genre de Coléoptères de la fa- 
mille des Carabiques, par M. le chevalier Bassi de Milan. 
(G. Cardiomera). Une discussion s'engage sur les caractères 
assignés à ce nouveau genre par l'auteur. 

Parasite de la larve Formica-Leo , Ichneumonide du 
genre Cryptus de Gravenhorst, par M. Boudier, de Mont- 
morency. L'insecte, la larve et le nid du Formica-Leo ac- 
compagnent ce mémoire. 

Le Secrétaire, de la part de M. Boudier, présente égale- 
ment deux Curculionites, le (Brius Mercurialis d'Herbst), 
desquels ,encore vivans et piqués d’une épingle, sont sortis 
des larves qui ont filé une coque sur les paroïs des éiyires 
de ces insectes ; des Hyménoptères de la tribu des Bra- 
conides sortirent de ces coques. Ce fait curieux sera pour 
l'auteur le sujet d’un prochain mémoire. 


Ixxiv ANNALES. 


A cette occasion, une discussion s'engage sur les êtres : 
vivans sortis du corps des insectes, tant à l'état de larve 
qu'à l'état parfait. | 

M. Boisduval rapporte avoir vu un Entozoaire rendu par 
une chenille du Votodonta Querna. au moment de se chry- 
salider; cette chenille avait long-temps beaucoup mangé 
sans profiter. Ce fait remarquable dans une larve a été ob- 
servé par M. Le Petit , de Nancy. | 

M. de Walckenaër Lo avoir trouve, dans l’abdo- 
men d'une Æpeire Diadema ,un Entozoaire que M. Cuvier 
reconnut pour être une Filaria. 

M. Audouin rapporte avoir vu mourir un Blaps en ren- 
dant une Æïlartia. 

Description d’une nouvelle espèce de Lépidoptère noc- 
turne du genre [Vyssia, par M. Lefebvre. 

Cette nouvelle espèce, originaire et envoyée de Suède, 
sous le nom de Pomonaria, en est en effet voisine, et 
MM. Boisduval et Duponchel pensent que la nôtre n’en 
est peut-être qu’une variété, celle de Suède étant bien pro- 
bablement la Pomonaria que connut et décrivit Linnée. 
M. Lefebvre se rend à cette judicieuse objection; mais per- 
sévérant à regarder l'espèce suédoise comme fort différente 
de la nôtre, il consent à conserver à cette première le nom 
de Pomonaria, et, par analogie, désigne la nôtre sous celui 
de 7’ertumnaria. 

Membres recus. — MM. Escher-Zollikoffer (de Zurich, 
Suisse ), Baridon ( de Beaucaire, Gard). 


Seance du 13 decembre. 


Ouvrages offerts. — Descrizione di una rova Forficula 
italiana , par l’auteur, M. le professeur Géné, de Turim 


DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. Ixxv 


Supplément à l'histoire naturelle des Lépidoptères de 
France de M. Duponchel, par l'éditeur. 

Recueil de la Société libre d'Agriculture, Sciences, etc., du 
département de l'Eure, n° 16; octobre 1855. 

Journal l'Institut, numéros 30, 51. 

Correspondance.—Démission de M. Girod Chantrans, 
motivée sur son grandâge. M. le président accepte la démis- 
sion de M. Girod Chantrans. 

Communications. — M. le baron de Walckenaër, com- 
munique les ouvrages suivans: 

Sundevall, Conspectus Arachnidum, Londini Cotho- 
rum , 1833. 

Sundevall, Svenska Spindlarness, Befryind ( Description 
des Araignées de Suède ). Extrait des act. reg. acad. scient. 
Holmiæ, 1829, pag. 188, ibid. 1831, pag. 108, ibid. 1832, 
p. 171—272. 

Ces deux écrits dont M. Walckenaër, ignorait l'existence 
lorsqu'il envoya à la Société, son mémoire sur une nou- 
velle classification des Araneïdes insérée au 2° vol. des an- 
nales de la Société, pag. 414 seront l’objet d’un second 
mémoire. 

Henricus Ratbke, de Libellarum partibus genitalibus 
Regimonti, 1832, fin-4° cum tabul. Arn. ui. Un premier 
titre porte : Henrici Rathke doctoris et professoris Miscel- 
lana, anatomico physiologica, fasciculus primas. Regi- 
monti, apud fratres Borniraeger. 

M. Chevrolat annonce qu'il s'occupe d'une Faune En- 
tomologique du Mexique dont la 1'° livraison a paru. 

-M. Audouin communique un ouvrage peu répandu inti- 
tulé : Catalogue des Coléoptères des environs de Munich, 
(Bavière ). 

M. Lefebvre présente un Rhipiptère, /e Xenos Vesparum 
que vient de lui envoyer M. le professeur Géne de Turin. 


IXXV] ANNALES 
Cet insecte qui n'existe dans presque aucune collection 
de Paris, et que n'ont pas vu en nature la majeure partie 
des membres de la Société, est par eux examiné avec 
intérêt. 

M. Audouin présente une longue mèche de soie un 
peu grosse, mais d'une dimension et d’une force extraor- 
dinaires, provenant de la coque d’un Bombycite des Indes, 
différente de celle dont a parlé M. Lamarre, Picot, comme 
pouvant être susceptible de servir pour faire des cordages ; 
cette sole avait été envoyée à M. Audouin, comme une 
espèce de lin. M. Audouin, appelle l'attention de la Société, 
sur le parti avantageux que pourrait en tirer le commerce. 
MiLefebvre, croit se rappeler qu'il fut question ,1l y a quel- 
ques années ,de la découverte d’un Bombycite Indien don- 
nant une soie à-peu-près pareille qu'on devait alors natura- 
liser dans les contrées les plus chaudes du midi de la France 
et de l'Europe, sans savoir s’il fut donné suite à ce projet. 

M. Audouin présente une plaque de plomb, provenant 
d’une couverture de bâtiment, et sur laquelle des larves 
de Callidies, ont fait de nombreuses sinuosités profondes 
pour s’y loger, comme dans le bois, et même qu'elles ont 
rongée d’une manière extraordimaire ; ces insectes, après 
avoir percé le bois de la couverture avaient rencontré 
le plomb qu'ils avaient continué de ronger. Ce fait ferait 
supposer que la matière que les Callidies dégorgent en tra- 
‘vaillant n'est point exclusivement destinée à amollir le 
bois afin de l’entamer plus facilement, comme on le croyait 
jusqu'à présent. | 

M. Émy, à l'appui de cette observation, affirme avoir 
vu , à La Rochelle, des parties entières de toitures en plomb 
non-seulement rongées, mais entièrement percées de part 
en part par des larves de Bostriches. 

M. Milne Edwards présente quelques observations sur 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  Ixxvij 


une monstruosité d'un Annélide du genre Phillodorce, 
dont le tiers de la partie antérieure du corps est simple et 
normal, mais dont les deux tiers postérieurs sont doubles, 
de façon à constituer deux corps distincts avec une seule 
tête. | 

Lectures. — M. Doumerc lit une notice sur quelques 
monstruosités relatives à, 1° un Melolontha Vulgaris à plu- 
sieurs jamb-s sur la même cuisse, dont il présenta le dessin à 
la Société, dans la séance du 3 juillet dernier; 2°un Carabus 
Auratus qui porte une antenne bifurquée ; et 3° un Bombus 
Agrorum à antennes assez difformes pour empêcher de 
reconnaitre, par cet organe, à quel sexe il appartient. 

. Mémoire sur les Libellules de France, Essai sur les Hé- 
miptères parisiens des familles des Tingidites et des Ara- 
dites, Révision du genre Helops, par M. de Laporte. 

Essai d'une diagnostique des ailes des Névroptères de la 
tribu des Ascalaphides, par M. Lefebvre. L'auteur expose 
verbalement la méthode pour la nomenclature des ner- 
vures des ailes de ces insectes, de manière à rendre plus 
facile à décrire les divers dessins, les taches qui s’y ren- 
contrent, et dont la place, déterminée d'une manière moins 
vague qu'on ne l'a fait jusqu'à ce jour, mais, au contraire, 
indiquée avec une précision aussi exacte que possible, doit 
faciliter la reconnaissance des espèces entre elles par la seule 
description. 

Membre recu.—M. Passerini (de Florence). 


VOYAGES. 


M. d'Orbigny, paru il y a sept ans environ pour les con- 
trées les plus méridionales de l'Amérique du sud, vient 


Ixx vi] ANNALES 

d'arriver, il y a peu de iours, à Paris, rapportant avec lui 
des richesses innombrables en objets d'histoire naturelle 
de tout genre. Ses notes et dessins ne sont pas la partie la 
moins intéressante de ce voyage, un des plus remarquables 
qui aient été entrepris depuis de longues années. 

Moins heureux dans son retour, M. Le Prieur vient de 
faire naufrage le 15 janvier dernier, près le bourg d’Au- 
dierne, sur les côtes de Bretagne. Nous apprenons avec 
douleur que ce naturaliste dont nous avons parlé, page 15 
de notre Bulletin de cette année, n'a sauvé que deux seules 
boîtes d'insectes des nombreuses collections en tous genres 
qu'il avait ramassées avec tant de zèle et de soin pendant 
les trois années qu'il séjourna tant à Cayenne que dans l'in- 
térieur du pays. | 


NOUVELLES DIVERSES. 


MM. Audinet-Serville et Lefebvre s'occupent d’une Ico- 
nographie descriptive des Névroptères, qui sera publiée, 
figures et descriptions séparées. 

M. Meigen va faire publier, à Paris, une Iconographie de 
ses Diptères. 

M.Chevrolat s’occupe d'une Faune Entomologique sous 
le titre de Coléoptères du Mexique. Chaque livraison sera 
de vingt-quatre descriptions séparées, in-12, prix : … fr. 
La première est en vente, chez Silbermann, à Strasbourg; 
Lequien fils ,et Cosnard, faubourg Montmartre, n° 31, à 
Paris. 

Les personnes qui auraient des Coléoptères de ce pays 
à communiquer à l’auteur pour les décrire, rendraient un 
service à la science et à lui-même. 


DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. _ !xxix 


La Société Helvétique des sciences naturelles tiendra sa 
séance annuelle de 1834 dans la ville de Lucerne, er juillet 
prochain; s'adresser, pour ce qui concerne cette Société, 
à M. Rahn-Éscher, secrétaire général à Zurich. 

S'adresser à M. Charles Bugnion fils, à Lausanne, secré- 
taire, pour ce qui concerne la Société du canton de Vaud. 

On vient de recevoir des nouvelles des frères Verreaux, 
en ce moment au Cap de Bonne-Espérance. Le 15 octobre 
dernier, M. Jules partait pour une excursion, à environ 
cent lieues dans l'intérieur, tandis que son frère, M. Alexis, 
allait s'embarquer pour les côtes de la Cafrérie. M. Edouard 
qui reste au Cap, vient d'expédier à M. son père une caisse 
de mammifères, oiseaux, coquilles et insectes contenant des 
objets assez remarquables. ; 


NÉCROLOGIE. 


Les sciences naturelles et la Société En iomologique de 
France viennent de perdre M. Gaede (Henry-Maurice }, 
professeur d'histoire naturelle à l'université de Liège, mort 
à l'âge de trente-huit ans, le 2 janvier 1834. Le 4° numéro 
des Annales contient un mémoire de ce jeune savant, en- 
levé trop tôt aux sciences. 

M. Roux (Polydore), conservateur du cabinet d'histoire 
naturelle de Marseille, a succombé, jeune encore, à Bom- 
bay, il y a peu de mois, aux fatigues du pénible voyage 
dont l’histoire naturelle était l'unique but. Ce naturaliste, 
après s'être rendu en Egypte, en était parti pour l'Inde, 
qu'il comptait explorer. 

M. Barthélemy, de Marseille, un des membres de la So- 
ciété Entomologique,a été nommé dernièrement au poste 
honorable qu'occupait M. Roux au muséum de Marseille. 

M. Félix-Louis l'Herminier, chimiste pharmacien et natu- 


IT. 43 


Ixxx ANNALES, 


raliste du roi à la Guadeloupe, membre associé et corres- 
pondant, de plusieurs Sociétés savantes vient de succomber 
à Paris, à la fin d'octobre dernier d’une maladie de quel- 
ques jours à l’âge de 54 ans. 

Parti de France à dix-huit ans après avoir fini ses études 
et suivi les divers cours de nos grands maîtres, il se fixa à 
la Guadeloupe, où son ardeur pour l'étude des sciences ne 
fit que s’accroitre ; les révolutions terrestres de cette île, 
la grande variété de plantes , les productions minérales et 
entomologie ont été tout à-la-fois l'objet de ses recherches, 
les divers musées et ses amis ont été enrichis d'une foule 
d’objets d'histoire naturelle , entièrement nouveaux. 

Exilé en 1815, à la Caroline du sud, il se fixa ensuite 
pendant quelque temps à l’île de Saint-Barthélemy, et revint 
après se fixer de nouveau à la Guadeloupe. Les agitations 
politiques s'étant calmées, tout le temps de son exil fut 
consacré à des recherches de tout genre. Après 33 années 
de séjour en Amérique il revint en France en 185...., forcé 
d'abandonner sa famille pour rétablir sa santé. Il aurait pu 
acquérir de la fortune, mais le desir d'accroître ses connais- 
sances et d'en doter sa patrie, fit qu'il employait les jours et 
une partie des nuits à l'étude. Ses connaissances variées, 
plusieurs découvertes intéressantes en chimie, qui mal- 
heureusement n'ont pas été publiées et les nombreux ma- 
nuscrits qu'il laisse, feront sentir la perte de ce savant aussi 
distingué que modeste. 


COLLECTIONS A VENDRE. 
Note sur la collection de Coleopteres, de feu Jean-Charles 
Seringe. 
Elle est renfermée dans un buffet en noyer hermétique- 


ment fermé, il a 5 pieds et demi de haut sur environ 3 
pieds et demi de large et 15 pouces de profondeur. Il ren- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  Ixxxj 


ferme 69 tiroirs carrés , recouverts de belles glaces qui 
ferment à charnière. 

La collection se compose de 7,515 individus de France, 
Suisse, Crimée, Italie, Espagne, Allemagne, Sibérie , Bré- 
sil, Java, Antilles, Chine , Indes, Afrique, etc., quelque- 
fois uniques, mais d’autres fois présentant des variétés très 
distinctes. Elle est disposée avec le plus grand soin et toute 
l'exactitude d’un vrai amateur de la science qui employait 
presque tout son temps pour la ranger. Elle est classée 
d'après le Catalogue de M. Dejean et les travaux les plus 
modernes. Les étiquettes indiquent exactement les localités. 

À cette collectionsetrouventajoutés une nombreuse suite 
de doubles s’élevant à 2,294. Vingt-deux ouvrages sur les 
coléoptères , divers ustensiles et quelques autres insectes 
des autres classes. 

Le tout pris à Lyon, est à vendre trois mille francs. 

S’adresser à Lyon, à M. Seringe directeur du Jardin des 
Plantes; ou à Paris, pour prendre des informations préala- 


bles, chez M. d’Andert, rue de l'Odéon, n° 30. 


Collection de Lepidoptères Europeens et exotiques de feu 
M. Kuhlwein , à Francfort-sur-l’Oder. 


On peut prendre connaissance du Catalogue de cette col- 

lection au secrétariat de la Société Entomologique de F rance. 
SOUSCRIPTION 

AU MONUMENT FUNÉRAIRE A ÉLEVER SUR LA TOMBE DE 
M. LATREILLE. 


Par décision prise dans la séance du 2 octobre 1833, la 
clôture de la souscription est prorogée jusqu'au 1° septem- 
bre 1834. 

S'adresser pour le versement des souscriptions; etc. etc., 
au secrétaire de la Société, M. A. Lefebvre, rue de Provence, 
n° 19, à Paris. 


49. 


Ixxxij ANNALES 


LA LL SN ELLRILVELLELLEILERLLELLTIULRLLLELVLLILIRLULTLLALIALLLT LOTIR ULLLILS 


= 


OUVRAGES ET OBJETS OFFERTS A LA SOCIÉTÉ, 


PENDANT L'ANNÉE 1833. 


— cle 9-6 0 ——— 


Arnault. Journal de l'Institut, première année, n°1 à 31° 

-Audinet-Serville. Description des genres Peirate de l’ordre 
des Hémiptères, famille des Géocorises, tribu des Nudi- 
colles, par M. Audinet-Serville. | 

Audouin.-Discours prononcé sur le tombeau de M. La- 
treille , par M. Audouin. 

Bertonnier. Portrait gravé de M. Latreille, par M. Ber- 
tonnier. 

Boisduval. Faune Entomologique de Madagascar, Bour- 
bon, Maurice; Lépidoptères , par M. Boisduval (les huit li- 
vraisons. ) 

Brandi et Erichson. Monographia generis Melloes, auc- 
toribus Brandt et Trichson. 

A. Brongniart. Deux Scarabés moulés sur l'antique , dont 
l'un monte enserre-papier. 

Brullé. Cinquième et huitième livraison de la partie 
entomologique de l’expédition de Morée, par M. Brulié. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixxxiij 

Id. Coup- d'œil sur l'Entomologie de la Morée, par 
M. Brullé. 

Id. Diverses planches des livraisons de l'expédition 
scientifique de Morée, par M. Brullé. 

Cantener. Catalogue des Lépidoptères du Var, par M. Can- 
tener. 

Chevrolat. Mémoire sur un nouveau genre de Coleop- 
ières de la famille des Mélasômes et sur un autre de celle 
des Diaperides, par M. Chevrolat. 

Cordier. Discours de M. Cordier, prononcé aux funé- 
railles de M. Latreille. 

Doumerc. Traduction manuscrite du mémoire de M. Klüg 
sur les yeux des insectes, par M. Doumerc. 

Dufour ( Léon). Recherches anatomiques et physiolo- 
giques sur les Hémiptères, par M. Léon-Dufour. 

Erichson. Genera dyticeorum, par M. Erichson, 

Fischer. Bulletin de la Société impériale des naturalistes 
de Moscou , tom. 5. 

Id. Notice sur les Phlocerus, par M. Fischer de Wal- 
dheim. 

Gene. Saggio di una monografa delle Forficule indigene 
del professore Giuseppe Géné. 

14, Élogio storico di Franco Andreas Bonelli, par M. Géné. 

Id. Descrizione di una nova Forficula italiana, par 
M. Géné. 

Geoffroi Saint-Hilaire. Discours prononcé par M. Geof- 
froy Saint-Hilaire, sur la tombe de M. Latreille. 

Gory. Monographie du genre Sisyphe, par M. Gory. 

Gray. The Entomology of Australasia. The monography 
of genus Phasma, by G. R. Gray. 


Hammerschmids. Observationes physiologicæ pa thologicæ 


Ixxxiv ANNALES 


de plantarum Gallorum ortu insectis qui excrecentia profe- 
rentibus, auctore Carolo Edwards Hamerschmids. 


Id. De insectis agriculturæ damnosis utilibusque, auctore 
Carolo Edwards Hamerschmids. 


Klug. Ueber das Verhalten der einfachenStin- und Sche:i- 
tel-Augen bei den Insekten mit zusammengesetzten Seiten- 
Augen von Kiüg. 

Lacordaire. Essai sur les Coléoptères de la Guyane fran- 
çaise, par M. Lacordaire. ( Extr. des Nouvelles Annales du 
Muséum. ) ue 

Laporte (dej. Essai d'une classification systématique de 


l'ordre des Hémiptères, par F. L. de Laporte. 


Latreille. Description d’un nouveau genre de Crustacées, 


par M. Latreille. 


Lecointe de Lavaux. Considérations sur Îes principaux 
organes des insectes, par M. Lecointe de Lavaux. 

Lequien. Essai monographique sur le genre Anthia, par 
M. Lequien. 

Id. Annulosa javanica et horæ entomologicæ de Mac Leay, 
édition Lequien. 

Macquart. Eloge de M. Latreille (manuscrit), par M. Mac- 
quart. 

Méquignon- Marvis. Supplément aux Lépidoptères de 
France, par M. Duponchel, 7°, 8°, 9°, 10° et x1° li- 
vraison. 

Id. Complément aux Lépidoptères de France, par M. Du- 
ponchel, 5, 6 et 7° livraisons. 

Newmann(Ed.) Sphinx Vespiformis an Essay, by Edward 
Newmann. ( 

Passerini. Osservazioni sopra alcune larve e tignole dell” 
ulivo, par M. C, Passerini, 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. _ Ixxxv 
_ 1d. Osservazioni relative alle larve pregiudicevoli alla 
pianta del gran Turco, par M. Passerini. 

Percheron. Figure et description du genre Cephalelus, 
et Notesur la larve de Myrmeleon Libelluloïdes, par M. Per- 
cheron. 

14. Mémoire sur les Raphidies, par M. Percheron. 

Schônherr. Synonymia insectorum generum species cur- 
culionidum, tomus primus, pars prima, par M. Schônherr. 

Silbermann. Revue Entomologique, publiée par Gustave . 
Silbermann, 1,2, 3, 4 et 5° livraisons. 

Societe d’ Agriculture du département de l'Eure. Recueil 
de la Société d'Agriculture, sciences et arts, etc., du dé- 
partement de l'Eure, tom. IT, et n°® 13, r4, 15 et 16. 


Societé Royale de Londres. Abstracts of the philosophical 
Transactions, 1800, 1830,2 vol. 

Id. Proceedings of the Royal Society, part E, 1830, 1837, 
deux exemplaires. 

Id, n“ 8,9, 10, 11,12, 1831-1833. 

Id. Fellows of the Royal Society, 1832-1833. 

Id. Statutes of the Royal Society, 183r. 

14. Addresses delivered at the Anniversary Meetings of 
the Royal Society, 1833. 

Id. Portraits in possession of the Royal Society. 

Id. Continuation to the alphabeucal index of the matters 
contained in the philosophical Transactions of the Royal 
Society, 1833. 

Societé d'horticulture (de Paris). Annales de la Société 
d'Horticulture de Paris, 70° livraison. 

Societé Helvétique. Actes de la Société Helvétique, 17° 
session, 1832. 

Id. Statuts consécutifs de la Société Helvétique, 1832. 

Id. Catalogue des membres de la Société Helvétique, etc. 


Ixxxv] ANNALES 

Theis (de). Letire adressée à M; Audouin sur quelques 
Arachnides des genres Hydrachna et Chélifer, par M. de 
Theis. = 

V'alade Gabel. Manuscrit du discours prononcé le 25 fe- 
vrier 1832, à la première séance de la Société Entomolo- 
gique de France, par M. Latreille. 

Walker. Entomological magazine. 1°, 2°, 3°, 4° et 5° Li 
vraisons , par l’auteur. 

Zimmermann. Monographie der Carabiden, von Zimmer- 
mann. | 


LARSVLVLIVELLELLLUBDEVLLLLRELILLIVRELLRLAR LUR LR R CABLE LVERLVELLR LVRLLLE AVES 


MEMBRES 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 


( ANNÉE 1833.) 


—— — 


Nota. L'* indique les membres fondateurs. Les noms en majuscules, les 
membres honoraires. 


MM. 


1832 ALAVOINE, négociant, à La Bassée (Nord). 

* AuBÉ, à Paris. 

* AuDiNeT-SERVILLE, membre de la Société d’histoirenatu- 
relle de Paris, et de la Société Impériale des natura- 
listes de Moscou, à Paris. 

* Aupouin , docteur-médecin, professeur au Muséum 
d'histoire naturelle, bibliothécaire de l’Institut , che- 
valier de la Lésion-d’Honneur , etc., à Paris. 

1833 Barinon, membre de l’Académie des gardes, de la Société 
Linéenne, à Baucaire (Gard). 

1833 BarraËreuy, directeur du Muséum d'histoire naturelle, 
à Marseille (Bouches-du-Rhône). 

1833 Bassr (le Chevalier) à Milan (Lombardie). 


Ixxxvii; ANNALES 


1833 


1832 


1832 
1833 
1832 


1833 
1833 
1633 
1832 


1832 


1833 
1832 


1833 
1832 
1833 
1832 
1833 


1832 


* Bauper-Lararce, député du département du Puy-de- 
Dôme, à Maringues (Puy-de-Dôme). 

Baupry DE Barzac, docteur en médecine, professeur d’his- 
toire naturelle, à Versailles (Seine-et-Oise). 

BLAINVILLE (Ducroray DE), professeur adjoint à la 
Faculté des sciences, membre de l’Institut, etc. à Paris. 

BLonpez , architecte, à Versailles (Seine-et-Oise). 

Biurez. 

Bonewan, lieutenant, etc.,à Grenna et Anneberg (Suede). 

* Borspuvaz , docteur-médecin, membre de plusieurs so- 
ciètés savantes, à Paris. 

* Bory DE Sainr-Vincenr , colonel d'état-major, correspon- 
dant de l’'Acadèmie des sciences, etc., à Paris. 

Bourarn, docteur-médecin, à Orléans (Loiret). 

Boupter , pharmacien, à Montmorency (Seine). 

Boyer, pharmacien, à Aix (Bouches-du-Rhône). 

BRONGNIART (Alexandre), membre de l’Académie 
des sciences , etc., à Paris. 

BRuGuiÈRE, négociant , à Nimes (Gard). 


* Bruzzé, membre de la commission scientifiquede Morée, 


aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, etc., 
à Paris. 

Bruner, à Paris. 

Buexiox , membre de la Société helvétique des sciences 
naturelles , etc., à Lausanne (Suisse). 

Buquer, naturaliste, à Paris. 

Bus (le chevalier Du), à Bruxelles (Belgique). 

Carvzin (Sénégal). 

Canrexer , à Strasbourg (Bas-Rhin). 

Carrier , à Neufchâtel, Suisse. 

* CaauDouEr, avocat, à Paris. 

Cuauvener (le baron de), capitaine du génie, chevalier 
de la Légsion-d'Honneur, à Hesdin (Pas-de-Calais). 

* Cuevrorar, vérificateur à l'administration de l’octroi , 
membre de plusieurs Sociétés d'histoire naturelle , à 
Paris. 


1833 
1833 
1833 
1833 
1832 
nn 
1833 
1832 
1833 
1833 
1832, 


1833 


1833 
1833 


1832 


1832 


1832 


ren 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  Ixxxix 


Cuispren, secrétaire de la Société Royale de Londres, pré- 
sident de {a Société Entomologique de Londres, etc. 

Carisrorori (de) , membre de plusieurs sociétés savantes, 
à Milan (Lombardie). 

Companyo, docteur - médecin, à Perpignan (Pyrénées- 
Orientales.) 

Coure(Achille), professeur d'histoire naturelle à lAcadé- 
mie de Paris, à Paris. 

CouLox , membre de la Société Linéenne du Calvados, et 
de la Société Helvétique des sciences naturelles, à 
Neufchâtel (Suisse). 

Daxon, docteur en philosophie, à Lund , Suede. 

Dave, pâtissier, à Montpellier (Hérault). 

Derrour, ciseleur en bronze , à Paris. 

DeramonTaGxE, pharmacien , à Paris. 

DESMAREST , professeur de zoclogieà l’école vétérinaire 
d’Alfort , etc., à Paris. 

Dowerçus DE Saint-FLoRent, propriétaire, à Vandœuvres, 
près Nancy (Meurthe). 

Doxzez, à Lyon (Rhône). 

Dové, chevalier de la Lésion-d'Honneur, sous chef au 
ministere de la guerre, à Paris. 

* Douuerc, docteur-médecin, membre de l’Académie 
royale de Metz, etc., à Paris. 

DUFOUR (Léox), docteur-médecin, correspondant de 
l'Académie des sciences, correspondant de la Société 
royale de médecine , chevalier de la Lésion-d'Hon- 
neur ;, à Saint-Sever (Landes). 

Dusax, ancien officier de cavalerie, à Paris. 

* Duxéniz , peintre d’histoire naturelle, à Paris. 

DUMÉRIL, membre de l’Institut, professeur au Mu- 
séum d'histoire naturelle et à l’École de médecine de 
Paris, etc., à Paris. 

* Duroncuez , membre des Sociétés d’histoire naturelle de 
Paris, des Georgofili de Florence ,etc., à Paris. 

Duront, marchand naturaliste, à Paris. 


XC 
1833 


1833 


1832 
1832 


1833 
1333 
1833 


1833 


1832 


1833 


1832 
1832 


ANNALES 


Écorrer, directeur des contributions indirectes de l’ar- 

rondissement de Pontarlier, à Pontarlier (Doubs). 

Euonp n'Éscrevin, capitaine d'artillerie de marine, à 
Toulon (Var). 

Env, ancien capitaine d'artillerie, officier de la Lérion- 
d'Honneur , à Paris. 

Escner Zorrirorer, à Zurich (Suisse). 

Fagroeus, chef de district de douane, chevalier de l'Etoile 
polaire, à Gothembourg (Suëde). 

* Fersrmauez (le baron), officier de la Lésion-d'Honneur, 
chevalier de Saint-Louis, colonel commandant la 
garde municipale de Paris, etc., à Paris. 

Fonscocouge (Boyer de), à Aix (Bouches-du-Rhône). 

Fray, commissaire ordonnateur des guerres, chevalier 
de la Légion-d’'Honneur, membre de plusieurs so- 
ciétés savantes, à Limoges (Haute-Vienne). 

GaRNoT. À 

Gasrerini , directeur de postes, à Toulon (Var). 

Gay , à Paris. 

GÉNÉ , professeur au Muséum d'histoire naturelle de Tu- 
rin, à Turin (Piémont). 

GEOFFROY SAINT-HILAIRE, membre de l’Institut, 
professeur au Muséum d’histoire naturelle , et à la Fa- 
culté des sciences, etc., à Paris. 

GErMAR, professeur , à Halle. 

* Goner, membre de la Société d'histoire naturelle de 
Suisse, à Lausanne (Suisse). 

* Gory (le chevalier), chevalier de l’ordre Royal Espa- 
gnol de Saint-Ferdinand, capitaine de cavalerie , à 
Paris. 

* Gouezcer, employé à l'administration de l'octroi, à 
Paris. 

Gouzor, à Ferrières (Seine-Inférieure). 

Graszin (de), propriétaire, à Château-du-Loir (Sarthe). 


1833 Gravexuorsr, docteur en philosophie, conseiller privé de 


la cour de Prusse , professeur de zoologie et directeur 


1833 


1832 
1833 


1833 


1832 
1832 
1833 
1833 


41833 
1833 


1832 
_1832 


1832 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xC) 


du Musée zoologique de l’Université de Breslau, etc., 
etc., à Breslau (Silésie). 

Gray, secrétaire de la Société Entomologique de Lon- 
dres , à Londres (Angleterre). 

GREENE res. docteur-médecin, membre de la So- 
ciété d'histoire naturelle de Boston, à Boston (États- 
Unis). 

Grey, attaché au jardin d’horticulture de S. M. lEmpe- 
reur de toutes les Russies, à Ropsha, pres Pétersbourg 
(Russie.) 

Grosaz fils , bibliothécaire de l’école de médecine, à Bar- 
bre (Espae one). 

Guénée, avocat, à Châteaudun (Eure-et-Loir). 

Onéim. membre de la Société d'histoire naturelle de 
Paris, etc., à Paris. 

GYLLENHALL, membre des Académies des sciences de 
Stokholm , d'Upsal, et de plusieurs Sociétés savantes, 
commandant des gardes, chevalier de l’ordre royal 
de Vasa, etc., à Hœæberg près Skara (Suède). 

Haan(de), conservateur du Muséum d'histoire naturelle, 
docteur en philosophie , etc., à Leyde (Hollande.) 

HammerscæmipTs , docteur en droit , employé à la procu- 
rature aulique impériale et royale , membre de plu- 
sieurs sociétés savantes , à Vienne (Autriche). 

Hezrer , docteur en médecine et en chirurgie, à Prague, 
(Bohème) 

Hope, trésorier de la Societé Entomologique de Lon- 
Le etc., à Londres (Angleterre). 

HUMBOLDT (le baron de), membre de l’Académie des 
sciences de Paris, de l’Académie de Berlin, etc., à 
Berlin (Prusse). 

Joussezin (le comte de), capitaine de cavalerie, chev a- 
lier de la Lésion-d'Honneur, à Versailles (Son 
Oise). 

KIRBY , membre de la Société Linnéenne de Londres, 
recteur de Barham, etc., à Barham (Angleterre). 


XCi] 
1832 


1833 
1832 
1833 


1833 


1833 


1832 
1832 


1833 
1832 


1832 


ANNALES , 


KLUG , docteur-médecin, directeur du Muséum d’his- 
toire naturelle de Berlin, etc., à Berlin (Prusse). 

Kowinor (de), médecin, à bottes (Belgique). 

LACORDAIRE, natur à Paris. 

Eddie ce te 

* Larorre (de), membre de plusieurs Sociétés savantes , à 
Paris. 

* Larrre (de), peintre d’histoire naturelle, à Paris. 

LecomnTe De Lavaux, secrétaire de la Société impériale 
des naturalistes de Moscou , à Moscou (Russie). 

* Lenoux, architecte, ancien chef de bataillon, cheva- 
lier de l’ordre royal des Deux-Siciles, à Paris. 

* Lersgvre (Alexandre), correspondant du Muséum d’his- 
toire naturelle de Paris, de l’Académie Gioënienne de 
Catane , de la Société Impériale des naturalistes de 
Moscou, membre honoraire de la Société Entomolo- 
gique de Londres, etc. , à Paris. 

Lerégure pe Cérisy, officier constructeur de la marine 
française, membre de la Lésion-d'Honneur, bey et 
amiral égyptien, à Alexandrie(Égypte). 

* Le Perrier DE Sr.-Farcrau(le comte), membre des Aca- 
démies de Moscou et de Dijon , de la Société d’his- 
toire naturelle de Paris, à Saint-Germain-en-Laye. 

Lépine, employé à l'administration de l'octroi, à Paris. 

Lorey, docteur-médecin , chevalier de la Légion-d’hon- 
neur,memb. de l'Atadéniétes de des sciencesetbelles- 
lettres de Dijon , des Sociétés d’histoire naturelle de 
Paris et Linnéenne de Bordeaux, à Dijon (Côte-d'Or). 

Lorqui, agent d’affaires, à Valenciennes (Nord). 

Lucas , employé au laboratoire d'Entomologie du Mu- 
séum d'histoire naturelle de Paris, à Paris. 

* Luczor, ingénieur en chef desponts et chaussées, mem- 
bre de la Société Polymathique du Morbihan, et de 
la Société de statistique universelle, à Paris. 

Macquarr, membre deplusieurs Sociétés savantes, à Lille 


(Nord). 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xciij 


1833 Manxeruelm(le comte de), gouverneur de Wasa, en Fin- 


1833 
1833 


1832 
1833 
1833 


1833 
1832 


1833 


lande, chevalier de l’ordre de Saint-Wiadimir, à 
Wasa (Finlande). | 

Marceaux (de Saint-), propriétaire, premier adjoint du 
maire , à Reims (Marne). 

MarcHAND , propriétaire, ancien adjoint du maire, à 
Chartres (Eure-et-Loir). 

Marcaror, à Nîmes (Gard). | 

Marzoy, chirurgien de marine, à Auriol , pres Marseille 
(Buches-du-Rhône). 

Marareu, docteur-médecin , à Orléans (Loiret). 

Mersson:er , homme de lettres, à Hyeres (Var). 

Mezzy, négociant, à Manchester (Angleterre). 

Merecr , propriétaire, membre de la Société Linéenne du 
département du Rhône, etc., à Lyon (Rhône). 

Mevner, peintre du Muséum d’histoire naturelle, à Pa- 
ris. 

Micar», membre de la Société Géologique, à Paris. 

* Mine Enwanps, professeur de zoologie à l'École cen- 
trale des arts et manufactures, etc., à Paris. 

Monrauzr 0es Iszes, à Loudun (Vienne). 

Monter DE Larocme, employé des postes, à Vendôme 
(Loir-et-Cher). 

Mursaxr, propriétaire, à Lyon (Rhône). 

Newman, à Londres. 

Noprr (Charles), bibliothécaire de l’Arsenal , chevalier 
de la Légion- d'Honneur, membrede l’Institut, à Paris. 

NyeLoeus , camérier, à Stockholm (Suède). 

Orgrexy (Dessalines d”), membre de plusieurs Sociétés sa- 
vantes, à Paris. 

Passerint, directeur du Muséum d'histoire naturelle , à 
Florence (Toscane). 


1833 Picrer, membre de l'administration du Muséum d'histoire 


1333 


naturelle de Geneve, à Genève {Suisse). 
Prrrer, à Paris. 
* Porx, avocat, à la Cour royale, à Paris. 


XCIV | ANNALES 


* Ranior, employé à l'administration des pates a Paris. 

* Rampur, docteur-médecin, à Paris. 

* Rercxe, ancien officier de santé, bachelier ès-lettres, à 
Paris. 

1832 RiPrert, propriétaire, commandant de la garde natio- 
nale , à Baugency (Loiret). 

1832 Rogerr, membre de la Société des sciences naturelles de 
Liege, à Chênée es-Liege (Belgique). 

1833 Rormneau Desvorpy, docteur-médecin, à Saint-Sauveur, 
(Yonne). 

1832 Roryns, à Bruxelles (Belsique). 

1832 Rocer, négociant , à Bordeaux (Gironde). 

* Rouaxp (de), chevalier de la Lèégion-d'Honneur, à 
Tours (Loire). 

1833 Sauteerc, docteur-médecin, professeur de l’Académie 
Impériale d'Alexandre, chevalier de l’ordre de Saint- 
Wladimir, à Helsingford (Suède). 

1852 Sarorra (le comte de), à Aix one 

1832 SAVIGNY, membre de l’Institut, à Versailles (Seine-et- 
Oise). 

1832 SonÔNHERR, conseiller de ES de l'Etoile 
polaire, à Skarra et Sparresater (Suède). 

1832 ScnuErmans, à Bruxelles (Belgique). 

1832 SILeERMANN, avocat, à Strasbourg (Bas-Rhin). 

1833 Socrer, capitaine du génie, à Marseille (Bouches-du- 
Rhône). 

1833 Seexce ( William Blundel), secrétaire pour D 
de la Société Entomologique de Londres, à Londres 
(Angleterre). 

1833 SPENCE (Robert Henry), à Londres (Angleterre). 

1833 Terry, ancien capitaine, lieutenant des gardes-du-corps 
de S. M. britannique, membre de la Société Géologi- 
que de Londres, à Auxerre (Yonne). 

* Tuærs (de), attaché au Ministere des affaires étrangères, 
membre de la Société des sciences etarts de Saint- 
Quentin, à Paris. 


DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE.  xev 


1833 Turiow, docteur-médecin, directeur adjoint du cabinet 
d'histoire naturelle d'Orléans, membre de plusieurs 
Sociétés savantes, à Orléans (Loiret). | 

1832 Tratewaux (du), inspecteur de l’octroi de Paris, à Paris. 

* Varrier, capitaine-adjudant-major au 25° deligne, che- 
valier de la Légion-d’'Honneur, à Paris. 

* Viarp, nésociant, à Paris. 

* Vicrarer (Foulques de), capitaine d'infanterie, cheva- 
lier de la Légion-d’Honneur et de l’ordre Royal Es- 
pagnol de Charles IIT, aux Batignolles (Seine). 

1832 Vivuiers (de), capitaine d'infanterie , membre correspon- 
dant de la Société Linnéenne de Paris, à Chartres 

(Eure-et-Loir). 

* WALCKENAER (baron de), membre de l’Institut, etc., 
à Paris. 

1832 Warxer, membre de la Socièté Linnéenne de Londres, à 
Londres (Angleterre). 

1833 Wesrwoop , membre des Sociétés Linnéenne et Entomo- 
logique de Londres, d'histoire naturelle de l’île Mau- 
rice, de Pline , d'Edimbourg , etc. 

1833 Yvan, à Dignes {(Basses-Alpes). 

1833 Zerrersrenr, professeur de Zoologie, à Lund (Suède). 


MEMBRES RECUS 


DEPUIS LE 1°° JANVIER 1834, JUSQU'AU 1° MARS SUIVANT, 
MM. 


1834 Cnevarter , ingénieur-opticien, membre de la Socièté 
d'encouragement et des sciences physiques et chi- 
miques de Paris, à Paris. 


IL. AÂ 


ANNALES 

Jurie, à Geneve (Suisse). 

Lepray, propriétaire, à Saint-Chaptes (Gard). 

Lecrerc, étudiant en médecine, à Tours (Indre-et-Loire). 
Moreau, lieutenant de grenadiers au 8° régiment de li- 

-gne, à Paris. 
Paris, avoué, à Épernay (Marne). 
. Steven ( chevalier ), conseiller d'État, à Sympheropol 
(Tauride). 

Vavrnier, peintre d'histoire naturelle, à Paris. 
:Vizza (Antonio), à Milan (Lombardie). 


KCY] 


MEMBRES DÉCÉDÉS 


= DEPUIS LA FORMATION DE LA SOCIÉTÉ JUSQU AU 1% MARS 183/. 


MM. 


- Cuvier, Gagne, Larrercse , DE Maxim. 


MEMBRES DEMISSIONNAIRES 


DEPUIS LA FORMATION DE ÉA SOCIÉTÉ JUSQU'AU 1° MARS 1834. 


MM. 


Drariez, Girop-Caantrans, DE Larrre (Eugène), Sainr- 
Yon. 


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Ouvrages d'Entomologie 


PUBLIÉS DEPUIS LE JI°! OCTOBRE 1893. 


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ERRAYA ET ADDENDA. 


——— Ç Q0 =— 


TOME PREMIER. 


Pag.k1t, n° 45, au lieu de Tapeina , lisez: Tagenia. 
TOME il.- 
—  35,lignei:, aulieude fig. 34, lisez: 5 et 4. 


— 67, et roboris, e/facez et. 
—  64,ligre16 , au lieu de thorace, lisez : thorace. 


—  Id., — 19, avant longitudo mettez : Ce à 
— Id; — or, avant longitudo mettez: 9. 
— 65, — 27, au lieu de subarmato, lisez : subarcuato. 


— 95, Hister Formicetorum. Depuis l’époque de cette publication, j'ai eu + 
occasion de me convaincre que cet Hister était déjà connu, et qu'il 
répond à l’Hister Pyomæus de Payk. Je m’empresse de rectifier celie 
erreur, et je prie les entomologistes de ne tenir aueun compte du . 
nouveau nom que j'ai donné à cet insecte. CB. AUBE.. 

— 113, /igne 2, ôtez Tab.B, fig. 2. 

— 255, — 7, au lieu de \éur masse, lisez : leur massue. | 

— 257, phrase latine, au lieu de nigro-venatis, lisez : nigro arcualis, 

— 270, au bas, au lieu de note de l’éditeur, lisez: Audinet-Serville. 

— 291, /igne24, au lieu de Themognatha , lisez: Temognatha. 

— 358, dernière ligne, au lieu de Mvpsaë vel formica txelos similis vel. 
Muoock, lisez: Moouuë vel Mvouré , formica , txëkos , similis. 

— 359, ligne 5 , au lieu de Myrmacicelus formicarius, lisez : myrmacicelus 
bi-striatus. Chevrolat, 

— 359, ligne 8, au lieu de bistriatis , isez : bi-striatis. 

— 415, — 21, au lieu de arbitrations, Usez: absiractions. 


— 416, — 30, au lieu de composer, lisez: comparer. 


£ ANNALES 


— 417, ligne, au lieu de les méthodes nous, lisez : les méthodes non- 


seulement. 
— 426, — 9, au lieu de qu'ils cffrent: lisez : qu’elles nous offrent. 
— 426, -- 28, au lieu de que vous ayez, lisez: que vous ayiez. 


— 438, dans le tableau , à la quatrième colonne, au lieu de tresus , isez : 


Eresus. 
— 439,ligne26, au lieu de oliteres, lisez : oleteres. 
—  Ib., — 31, au lieu de de genre, lisez: de genres. 


— 441, — 12, au lieu de Platisœlum, Zsez : Platiscelum. 

—  1b., — 33, au lieu de Eripes , lisez : Eripus. 

— 458, — 7, au lieu de d'antennes, lisez: des antennes, 

— 461, — 2, au lieu de les trois premiers des mêmes, lisez : les trois 

premiers articles des mêmes. 

—  1b., ligne 3; et m'ont paru, ôtez et. 

— 481, — 7, postérieures les plus, dtez les. 

— Ib, — 25, au lieu de céphalanthoracique, lisez : céphalothoracique. 

— 497, — 8, au lieu de partim, lisez: partem. 

— Ib, — 10, aulieudeïili, lisez:illi. î 

—  Ib., — 24, au lieu de querciis, Üisez: quercüs. 

— or, — 1:18, pic de Breven, montagnes des Hautes-Pyrénées, à une 
élévation de 2,000 toises. Il ÿ a ici sans doute erreur de pays; car je 
ne pense pas que , dans les Hautes-Pyrénées, il y ait un pic du nom 
de Breven et aucune montagne qui ait 2,000 toises , le mont Perdu, 
la plus haute de toute la chaine, n’ayant, selon Ramond, que 
1,763 toises. Sans doute , l’auteur a voulu parler des Hautes-Alpes 
où, dans la vallée de Chamounix, se trouve en effet le pic du Bre- 
ven , qui peut avoir celte hauteur. A. LEFEBVRE, 

— 553, ligne A, Oregostoma Rubricorne. Je restitue à cette espèce le nom 
de Coccineus , qui lui a été imposé par M. Gory. J’ignorais que cet 
insecte était figuré sous ce nom dans l’Zcon. du règne animal, de 
Guérin. Zns. pl. XLIV, fig. 7. Il faut donc lire Oregostoma Cocci- 

neumn. AUDINFT-SER VILLE. 


RAR LABRRALILLALER LAR LS LLR LAS BED AL R L'URL VER LEA LS LL LAVER TDR RL QUT I LL LED … 


ERRATA ET ADDENDA. 


DU 


Catalogue 


DES Lepidopteres DE L'ILE DE CORSE, PAR M. RAMBUR. 


PREMIER VOLUME DES ANNALES: Ée 


Pag. 248, ligne 13, au lieu de Elychrysium, lisez : Elychrysum.. 


Id; — 30 et 31, Cuculliæ Scrophulariæ ? L'espèce que nous désignons - 

sous ce nom avec un point de doute est celle.que nous.avons figurée 

plus loin sous celui de Canineæ : elle est bien distincte de la véritable 
Scrophulariæ. . 

252, ligne 2, au lieu de Xylina Rhizolitha, Zsez: Xylina: Lithorhiza. 
1b., —. 9; au lieu de àla Jourdanaria , /isez: à celle dela Jourdanaria. 
1b., — 13, au lieu de Elychrysium,, Use : Elychrysum.. 
1b., — 17, au lieu de aunombre de quatorze, lisez : au nombre de douze. | 

253, — 26, nous a fourni celle dela Chamomillæ: Nous-avons reconnu - 

que c'était une espèce inédite à côté de la Chamonille. 

254, ligne.7, au lieu de Santolina Incana, lisez : Santolina Incana? 


255, — rget20,au lieu de Polyommate Argus, lisez: Polyÿommate Ægon. 


262, — 4,.après Urtica Hispida , Üsez en note: cette ortie est bien 
l’Urtica Grandidentata de Moris (Strpium Sardoarum Elenchus, fasci- 
culus II, p. 9) : elle forme une espèce très distincte. Si celle appelée 
Hispida dans la Flore française n’est pas la même, ce ne serait alors . 
qu’une variété plus hérissée de l’Urtica Dioica, que nous avons aussi 
recueillie en Corse. Nous avons fait figurer l’U. Grandidentata dans 


cij 


Pag. 


ES 


ANNALES 


la collection iconographique des chenilles d’Éurope , comme servant 
F de nourriture à la chenille de la 7. 1chunsa. 


:273 ligne 32, au lieu de ele, lisez : elle. 


279» — 16, au lieu de Acronicia et Cymatophora, Gsez : Cymatophora 
et Acronicta. 


281, au lieu de Polia Asphodele , lisez : Polia Asphodeli. 
292, ligne16, au lieu de entre eux, lisez: entre elles. 
205, — 1, au lieu de.sur l’aulne, lisez : sur l’aune. 


DEUXIÈME VOLUME DES ANNALES. 


7,ligne26, au lieu de que j'ai rencontré, sez : que nous avons ren- 


contrés. 

Id., ligne3o, après ces mots, du genre Anthrax, ajoutez en note: 
Nous avons reconnu depuis qu’elles nourrissent aussi quelques espèces 
de la tribu des Ichneumonides. 

10,ligne 17, au lieu de et une autre semblable, /sez : et un autre sem- 


blable. ï 


28 , lignes 5 et 6, au lieu de on aperçoit sur cette espèce , sez: sur cet 
espace. 


32 , au-dessus des mots : Genre Hémitheà (Duponchel), lisez: Phalénites.. 


35 ,ligne 12, au lieu de fusco-ferruginea , Lisez : fusco-ferrugineis. 
46 , Larentia Dissimilata, ajoutez en note: Nous cr oÿons que cette espèce 
est figurée dans l'auraseid de Hubner, pl. LX VII, n° 347, sous le nom 

d’Zmpurata. 

53, au lieu de Neomiris. God. (Iolans Bonelli), Zsez : (Foie Bonelli). 

57, au lieu de Hemithea Coronillaria , Lin. , Zsez : Cor onillaria, Hubn. 

59, note (1) ,au lieu de sont inédites et publiées, lisez: sont inédites et 
seront publiées. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. cii 


ERRATA ET ADDENDA 


DU BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. 


Pag. xxxviij, ligne 15 , au lieu de lineatus, lisez : striatus. 

— xxxviij, Ügne 18, après ces mots: livraisons 11 et 12, ajoutez: Prix de 
chaque livraison : 3 fr. au lieu de b fr. 

— xxxviij, Ligne 25, au lieu de sixième livraison du Complément à l'histoire 
naturelle , ete. , lisez : sixième livraison de l’Zconographie des che- 
nilles , pour faire suite à Y Histoire naturelle , ete. 

— xl, lignes 27el28 , au lieu de réitérées feront , lisez : réilérées y feront. 

— xlvj, Ügne 8 , au lieu de genre Atta , lisez : genre Attus. 

— 1b., ligne 25, au lieu de Cephalecus Infumatus , lisez : Cephalelus In- 
fumaius. 

— xlvij, Lgne 30, au lieu de que n'y avaient rencontré, lisez : que n’y 
avaient rencontrés. | 

— lv, ligne 6 , au lieu de Periphus, lisez : Peryphus. 

— lvij, ligne 16, au lieu de Hypocastaneus ; lisez : Hypocastani. 

— lvij, Ügne 23 , au lieu de Coriarius , lisez : Coriaceus. 

— lvü, Ügne 22, au lieu de Tragosita , lisez : Trogosita. 

— lxij, Zgne 21, après ces mots: 17° et 18° livraisons, ajoutez : Prix de 
chaque livraison: 3 fr. au lieu de 5 fr. 


ERBATA. — PLANCHES. 


Planche XVIII, au lieu de Leucippa Pantagona , Zsez: Pentagona- 


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Table des matières. 


Anomalie du genre Urania, par M. Boisduval. 248. 

Apparitions d'Orthoptères dans les environs de Marseille, par 
M. Solier. 486. 

Bibliographie Entomologique, xxxij. xlj. Ixi. xCvi]. 

Bulletin Entomologique. 1. xxxv. xliij. Ixti]. 

Calandra Securifera, par M. Gaede. 458. 

Catalogue des Lépidoptères de l’île de Corse, par M. Rambur 
(suite). b. 

Centurie de Carabiques nouveaux, par M. Gory. 168. 

Chimæra Funebris, par M. le baron Feisthamel. 259. 

Communications faites à la Société. ij. 1j. vj. vij. 1x. XxXxXv. 
XXXVJ. xxx vi]. xxxix. xiv. xlvij. xlix. Ixiv. Ixv. Ixx. Ixx]. Ixxve 

Composition du bureau de la Société. 1. é 

Considérations physiologiques sur le développement de l'instinct 
dans les Invertébrés , par M. Fray. 361. 


Cvj ANNALES 

Délibération prise par la Société au sujet de certains articles du 
Réglement. xvi]. 

Description de deux genres nouveaux de Curculionites et d’un 
nouveau Prionien, par M. Chevrolat. 60. : 

Description de deux Coléoptères nouveaux des genres Rutela et 
Buprestis, par M. Gory. 67. 

Description d’une espèce nouvelle d’Arachnide appartenant au 
genre Areyope , par M. Lucas. 66. 

Description de deux Coléoptères nouveaux des genres Ptilium et 
Hister , par M. Aube. 94. 

Description d’une nouvelle espèce du genre Amphycôme (Am- 
phycoma. Latr.), par M Duponchel. 257. 

Description d’un Lampyris nouveau, par M. Foulques de Villaret. 
302. 

Description de quatre nouvelles espèces de Noctuélides, par M. 
Boisduval. 373. 

- Description de trois nouvelles espèces du G. Cimbex, par M. le 
comte Le Peletier de Saint-Fargeau. 454. 

Description d'une nouvelle espèce de Gyrinus, par M. Solier. 464. 

Description d’une nouvelle espèce de Carabe, par M. Robert 
Spence. 500. 

Description du genre Leucippe, par M. Milne Edwards. 512: 

Discours prononcés sur la tombe de M. Latreille. xvij. 

Division du genre Satyre en neuf groupes, par M. Duponchel. 97. 

Essai d’une révision du genre Lampyre, par M. De Laporte. 122. 

Essai sur les Buprestides, par M. Solier, 2617. 


Extrait d’une lettre de M. Fischer, écrite à M. Audinet-Serville, 
sur quelques genres d’Orthoptères. 317. 

Lectures faites à la Société. 1]. v]. vi]. xiv. XXXVJ. XXXVII]. XXXVNJ- 
xxxix. x1vj. xlviij. xlix. Ixiv. Ixvij. Ixx. Ixxij. Ixvi]. 

Membres de la Société Entomologique de France. Ixxxvi]. 

Membre honoraire reçu. viij. 

Membres reçus. üij. vij. 1x. xxxvj. xxx vi. xl. xlvj. xlvi. L. xive 
Ixx. Ixxiv. Ixxvi. 

Mémoire sur la Psalidomyia Fucicola, par M. Doumerc. 89- 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Cvi] 


Mémoire sur les genres Xylocoris, Leptopus et Velia, par M. 
‘Léon Dufour. 104. | 
Mémoire sur deux nouveaux genres de l’ordre des Coléoptères 
et description des espèces qui les composent, par M.-Gué- 
rin. 1h. 

Mémoire sur une nouvelle classification des Aranéides, par M. le 
baron de Walckenaër. 414. 

Mémoire sur quelques chasses entomologiques à Fontainebleau 
par M. Chevrolat. 466. 

Mémoires sur plusieurs Arachnides nouvelles du genre Attus, 
par M. Lucas. 476. 

Mort et funérailles de M. Latreille. iv. 

Nécrologie. xvj. x!j. lix. [xxIx. 

Note sur un nouveau genre el un nouvel insecte HOMOpiÈne 
(Caliscellis Heteredoxa), par M. De Laporte. 26r. 

Note sur le genre Xiphura, par M. Brullé. 403. 

Note sur la larve du Leptis Vermileo, par M'De Romand. 498. 

Note sur la famille des Psélaphiens, par M. Aubé. 502. 

Notice sur le polyommate Ceronus par M. Pierret. 119 

Notice sur les métamorphoses des Cératopogons, et description 
de deux espèces nouvelles de ce genre, découvertes aux envi- 
rons de Paris, par M. Guérin. 161. 

Nouveau genre de Curculionites ordre des Orthocères, division 
des Cylades, par M. Chevrolat. 357. 

Notices sur les habitudes des Lépidoptères Rhopalocères de la 
Guyane française, par M. Lacordaire. 379. 

Notice sur une nouvelle espèce d’Aulaque, par M. Audinet-Ser- 
ville. Art. 

Notice sur les mœurs de la chenille de la Nonagria de 
par M. Guénée 447. 

Nouvelle espèce du genre Enoplium, par M. Ledoux. 474. 

Nouvelle classification de la famille des Longicornes, par M. 
Audinet-Serville. 555. 

Nova species europeæ sectionis Trichidum a J.G. Helfer. 496. 


Observations sur la structure de l’Araignée Pionnière, par M. Au- 
douin. 69. 


cviij ANNALES 


Observations sur la bouche des Libellulines, par M. Brullé. 343- 

Observations sur les deux genres Brachinus et Aptinus, par M 
Solier. 459. 

Observations sur une nouvelle espèce d’Anoplius à un seul celle, 
par M. Léon Dufour. 483. 

Observations de M. Audinet-Serville sur une lettre de M. Wes- 
termann à M. Wiedmann. 400. 

Ouvrages offerts à la Société. ï. iv. v. vi]. ix. XXXv. XXXV]. XXX VII]. 
xlüj. xlvj. xlix. Ixxxi]. Ixiij. Ixv. Ixx. Îxxiv. 

Rapport fait à la Société au sujet d’un monument funèbre à éri- 
ger sur la tombe de M. Latreille. xxix. 

Rapport de M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire sur trois notices 
relatives à l'existence de l’OEstre chez l'homme. 518. 

Remarques sur les caractères donnés par M. Klug au G.Syzygo- 
nia; par M. le comte Le Peletier de Saint- Fargeau. 456. 

Résumé des travaux de la Société Entomologique de France, 
pendant l’année 1832, par M. Auguste Brullé, secrétaire- 
adjoint. Xxxv. 

Séances de la Société du 9 janvier. 1. 

ST 16 janvier. ïij. 

ho RS RE Un: à 6 février. iv. 

GR ARS CA 20 février. iv. 

DRE mo La MES 6 mars. vi]. 

Te li Cd a oamans ir 

EURE NOR CAS PORTE BL 3 avril. xxxv. 

RARE CS ie ARE 3 avril. xxxvi. 

tn tite À: Eten ce 1 Mai. XXXVIJ. 

PAPA NAN LES, De AP LUE EP UNASEE 5 juin. xxxvii]. 

bad no ale 3 juillet. xl]. 

ORNE ES ARENA TORRES 8 août, xlv]. 

AM TAN in EE 4 septembre. xlix. 

RENE Pneus: . .2 octobre. 

UE 1 LPC VERNON RTES 6 novembre. 

Mia sattié .... . . .« 20novembre. 

Leg a SAR ce à 4 décembre. 

Meivis Ai dre Patio 18 décembre. 


DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.  cix 


Souscription au monument Latreïlle. xxx]. 
Tableau indicatif des jours de séance. 2. 
Voyages et nouvelles diverses. xiv. xlj. L. Ixxvij. 


Nora. La table des genres et des espèces contenues dans ce vo- 
‘ lume sera envoyée séparément avec la prochiane livraison. 


en ss + dues 


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Ann. de la Soc. l'rtomologique ; Tome 2. Page g: PLT, 


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AE 2 Ce Serophulariphaga IS CAC; Caninæ id. CT C. Verbasci id. 


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2 Pethes msulus. C7 Ligia Caliginearia. x. Cidaria Malbata. €. Hemithea Cersicaria. 
7: Euboha Proximaria. DS «Qr10: Fidonia Assimilaria. z, Larentia Dessimilata. 
Z2, L. Oxycedrata. 23 Scopariata. zf. L.Ericeata. 75 Erastria Elychrysi. 26. E. Scitula, 
27. Anthopbila Obkiterata. z#, Dositheæa Infirmaria. 79. D,Attenuaria. 20. Acidalia Elongaria 


2 
2 A Obcoletar:. 


Ann .de la Soc. Entomologique, Tome 2, lage 60. PL I. 


Dupreel «cul : 


Guerir ÆDumenil del, 


WEZ; Macrodonti à Flavipennis ( Chev!) Z &. Corseletou er dessous, 2, Tretus Loripes (Chev! 


2 a. Antenne grosse. À. Homalirhinus Rufirostris (Chep!) 8 à. Rostre et téle gronste. À b. 


2 


3 d. Jambe. inlermediaire, 3 €. 


Mandibules Æ papes. 3 ce. Jambe L'tarses anteriours. 


Jambe &Æ tarses pestereurs, 4 ÿr0 Antenne grosste : 


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Tome H. l'age 6g. PL NW. 


‘ Ann. de la Soc. ÆEntomologique. 


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M. A. del , Dapréel SC: 


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Ann. de la Soc. Æntomologique à TomeL. Page 67, PLV, 


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AE TZ. iiuim Trisuleatum. abc) 2. 1Ster Formicetorum. Aube)  «&. Antenne grosste. 


We Aroyope Aurantia © (Lucas) 1.4. Jes yeux. 
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Ann.detla Soc. Ertomolegique. Tome 2, Page 89. PL NT. 


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Antenne. 5. Ale. 6. Lcusson avee res quatre cpines . è OÜrgane genital SENTE (e) 


4. 
Dre Vélrie.: tr 2: Lep Éopus 05 Xylocoris : 


Ana. de la Soc. Ertomologique. Tome 2 Page rie. 11. M]. 


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Tome 2. l'age 201,22 VII 


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Ann. de la Soc. Æntomologique ? 


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Ann. de la Sec, En tomologique 


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A.7. Caliscelis Heterodoxa (Delaporte) 2, Antenne, À, Anus. À, latte antérieure. À, Tite vue 
de face. 6: Tarse postérieurs … Bet 2, Anthipna Carcelu. (Delaporte ) 3. Grandeur naturelle. 
CG: Xylina Yvansi. {Dorxel) D. ChimϾra Funebris (Peisthamel 7) 


mr todnr 


Ann.delz Joc. Ertomologique ; 


Dme 2. Page 66. PL. X . 


z, Catoxantha. 6. Sternocera. 


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7- Acmæodera. | 


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L 3: Gyria.: | #. Ptosima. 


3. Talodis. 


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DDEEEL à Dapréel se. 


z.Catoxantha Zrdaki: 2 Steraspis Aéepais. 3. Cia Bperahs. 4. Chrysochroa Æérmans. 5. Wulodis. 
À) LEte du L'Zcsccularis. 6: Sternocera /2) Gurtanea: (3 S, Bterruptæ 7: Acmæodera 4) Zenixta.5)/olite . 
&.Prosima g-maculata 9.Chalcophora..……. (6) CAarianæ. 10 Buprests /7/7erctata.[8) B. Rastica 
(9) late ant. des Ÿ Vunctata et Rustica . 


} 


Ann. de la Joc Entomologique À 


z1, Polycesta. 


-z6. Latipalpis. 
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Tome 2 lage28. PL. 7e 


72. Capnodis à 
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17. Chrysesthes. e 


7 Psiloptera. 


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Joler del. 


Drpreel Je. 


z.Polvcesta orcatz. 12. Capnodis ..... 23. Psiloptera Ætenatr. 1j. Vachroma éyanta. 15. Ve- 
lecopselaphus Zyvlzrs. 76. Latip alpis /_Ænea (2) L. Bioculata (3) V.Alné (4) LPutirw. 17. Chry- 
sesthes..…... 28. Temognatha arabes. z9.Sugmodera Yrcalarta 2o.€C onognatha 4er. 


_Ann. de la Soc. Bréomoloegique À 


21. Cratomerus. 


(2 


Tome. 2. age 29010. AT. 


27 Belionota. nt + 
À 


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29. Agrilus. 
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D. 2 ! 


Les Genres 3. 32.53. non figurer. 


Joker del, 


34. Aphanistieus. 


Dapreel se. 


21. Cratomerus Cyantcornes. 22. Anthaxia (2) Manca [2 À. Gchoré ( 3/ À. /nculta, 23. Pæcilonota Ater- 


rogationés, 24. Sphenoptera… 
21 P P 


29 Agrilus (4) Liqguttatus (A. Rubi. 26. Stenogaster Aiomarius . 


27. Belionota lanctrcolles. 28. C oloboge aster Cradridentatis 29. € hrv sobothris:._. Jo. Tra- 


chys Lygmaæa. + Aphanis ucus Z: marginales. 


Tome 2 Page PTIT, 


re. de La Soc. ÆEntomologique £ il 
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Bouche des Lire 


Ann.de La Soc -Entomologique à 


Tome 2 Lage PL. XIV, 


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Guerti Paz. 


z. Hadena Foisthameki, Zi. 2. Noctua Cataleuca, éd. D. 1d. Heletina 


Dapreel PC. 


. 4 3 Polia Tephroleuca, Zozs7. 


Ann. de la Jee. Brtomologique - 


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Guerin- del, 


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P Dumeñnil pu : Dapreel Se’, 
AL ir: Lampyris Sencki 72224. &:1deM vx en dessous. 2. Sa Larve. D, tem vue en dessons 


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B. Myrmacicelus Bistriatus. Geo €. Ze et antenne .grossts. ©. latte antereure. €, Trse va par Levure: 


C. Aulacus Patrat. 


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VA. Nonagria Paludicola. B. SYLYSonia Cyanoptera. 


Ann. de lz Soc.Entomologique: Tome 2. Page500. PL. AW. 


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A 7. Carabus Cristofori. D 140 Zer 
B 7. Gnorimus Decem -punctatus. RE 11 
€ 7, Calandra Securifera. z. a. Antenne. 1. 6. Jate anterieure. 1.C. late pPosterteure: 


D 7. Enoplium Dulce. grossr ou de profil. 2. id. er dessous. 3. d.en dessus grandeur rat * 


 Ann.de la Soc. Ertomologique , Tome 2, Page 476. PL. AVI, 


Page 498. 


Milne-Ladvards de. De Romand. del, 


Dupréel se, 
A.,7. Salticus Varicgatus & Z. 4. Jes yeur, LB 1.4. Ses Mandbules vues de face. 1 c: Ja Machotre. 
2,5. Brasiliensis 9 3.5. Aurantius o Z.S, Limbatus à 4.a. falpe montrant l'organe evctateur male. 


DZ. 2) Leucippa Pantagona . 


Gr Leptis Vermileo grossc. Z. &. éd. grand. nat. 2. SaLarve: grosse. 2.4. td. grand. nat. 
À, de € lrysalide grandeur naturelle, Z. Aile grosste : 


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